Chapitre 1: La Croissance PDF

Chapitre 1: La croissance I. La croissance française: tendances historiques 1. Qu’est-ce que la croissance ? La croissance mesure l’évolution de la richesse créée ( au sein d’une entreprise, d’une nation) au cours d’une période donnée. Pour une nation, la richesse est mesurée par l...

Chapitre 1: La croissance I. La croissance française: tendances historiques 1. Qu’est-ce que la croissance ? La croissance mesure l’évolution de la richesse créée ( au sein d’une entreprise, d’une nation) au cours d’une période donnée. Pour une nation, la richesse est mesurée par le PIB. ⚠Il ne faut pas confondre PIB réel (en volume ou à prix constants) et PIB en valeur (à prix courants). La mesure de la richesse créée est un exercice difficile. Cette mesure est d’autant plus difficile que les périodes étudiées sont reculées dans le temps. L’indicateur le plus important est le PIB/habitants. 2. Quelques grandes évolutions associées à la croissance La croissance en France depuis 1950 Au XIXème siècle, le PIB est majoritairement basé sur la population agricole. Après le XIXème siècle, il y a une transition de la part de richesse créée par le secteur agricole en baisse vers le secteur industriel en hausse. Ce qui entraine une révolution industrielle qui permet une plus rapide augmentation du PIB. L’échelle logarithmique est utilisée lorsque la variable suivit augmente de plus en plus vite, pour pouvoir toujours lire les données. X est la variable augmentant de façon multiplicative, pour pouvoir représenter les plus grandes valeurs, les premières valeurs sont écrasées, et donc difficiles à distinguer. Ln(x) permet ainsi de voir correctement les valeurs sur le premier tableau à échelle normale. Cependant, on ne peut plus lire les valeurs de X sur l’axe des ordonnées (car on a maintenant le log de X, pas X). Pour remédier à celà, on utilise une échelle logarithmique sur l’axe des ordonnées. On retrouve alors le taux de croissance de X entre deux points ; grâce à cette nouvelle échelle, on peut aussi lire les « bonnes » valeurs de X sur l’axe des ordonnées. Indicateurs de niveau de vie Les 30 Glorieuses marquent une baisse du travail des femmes (inégalités). Les standards de vie sont toutefois améliorés: le nombre de logements disposant d’un WC intérieur passe d’environ un quart à trois-quarts, plus de frigos dans les logements, d’eau froides 1 courantes. Il y a également des efforts dans l’éducation dans les années 50-60. En 1945, 50% des jeunes travaillaient à 15 ans ( de nos jours, la norme est d’étudier à 18 ans). Taux de mortalité Le taux de mortalité infantile était d’environ 30 % en 1750, 20 % en 1800, 15 % en 1900. XVIIIe s. : un enfant sur deux meurt avant son 10e anniversaire. Passé la première année, les enfants ont plus de chances de survivre, ce qui entraine une augmentation de l’espérance de vie et une baisse du taux de mortalité infantile. En France, le taux de mortalité des jeunes de moins de 24 ans, n’est pas corrélé au niveau de pauvreté de leur zone géographique, ce qui n’est pas le cas des USA. Grâce au système de santé français très évolué, il y a une forte redistribution et prise en charge publique. Taux de fécondité par femme ○ 1945: 3 enfants (post 2nde GM) ○ 2020: 1,8 enfants ○ 1963: début de la contraception médicamenteuse ○ Le taux de fécondité baisse partout même en Afrique subsaharienne qui reste toutefois très élevé ○ En Allemagne, ce taux est décroissant chaque année Investissements massifs dans le logement d’après guerre Il y a une augmentation du nombre de grandes maisons. Le pourcentage des logements disposant d’une baignoire ou d’une simple douche est de: 10% en 1954, 47% en 1968, et 99,6% en 2018. Salarisation croissante de l’emploi Après la 2nde GM, le taux de salarisation est de 60%. Il y a une codification du travail et un encadrement depuis les 30 Glorieuses. En 2010, 9 emplois sur 10 sont des emplois salariés. Il y a une légère baisse en 2015, dû au développement de l’entreprenariat. II. Les principaux facteurs explicatifs de la croissance 1. Le modèle de Solow (1956) a. Le lien entre quantité de facteurs et quantités produites 2 ⚠Les matières premières et le prix des machines ne comptent pas ici. Habituellement, on retient une technique ou fonction de production comportant deux grands facteurs de production : le travail (𝐿) et le capital (𝐾). 𝑌 = 𝐿 𝛼𝐾 1−𝛼 0