Chapitre 1 - Cours 2 - Révo fr et 'Empire PDF

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This document discusses the French Revolution and the struggles of the First Republic between 1792 and 1799. It explores competing political groups, the execution of Louis XVI, and the subsequent wars and internal conflicts within France.

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Thème 1 : L’Europe face aux révolutions Chapitre 1 : La Révolution française et l’Empire : une nouvelle conception de la nation Cours 2 - La nation déchirée La Première République et ses difficultés (1792 – 1799) Comment s’expliquent les violences et l’instabilité polit...

Thème 1 : L’Europe face aux révolutions Chapitre 1 : La Révolution française et l’Empire : une nouvelle conception de la nation Cours 2 - La nation déchirée La Première République et ses difficultés (1792 – 1799) Comment s’expliquent les violences et l’instabilité politique entre 1792 et 1799 ? Notion de République Du latin res publica, chose publique. Régime politique sans roi dans lequel le pouvoir appartient au peuple (ou une grande partie de celui-ci) qui exerce le pouvoir politique par l’intermédiaire de représentants élus. Un république a toujours une constitution. A – La République divisée (1792-1793) 1 – Girondins et Montagnards, frères ennemis La convention nationale élue en septembre 1792 comprend des groupes politiques rivaux. Regroupés derrière Jacques-Pierre Brissot et des élus du département de la Gironde, les Girondins forment la droite de la nouvelle Assemblée. Ces modérés sont très attachés aux principes de 1798 mais se méfient du peuple. Ce sont eux qui exercent le pouvoir aux premiers temps de la République. Les Montagnards regroupent de nombreux élus de Paris. Ils siègent en haut des tribunes (d’où leur nom). Ils sont plus proches des sans-culottes que les Girondins. Parmi eux se trouvent Georges Danton, Maximilien de Robespierre, Jean-Paul Marat. Pour obtenir la majorité absolue à la Convention, chacun des deux groupes a besoin des députés de la Plaine, qui siègent en bas de l’hémicycle. C'est dans la salle du Manège des Tuileries que se réunit la Convention nationale jusqu’au 9 mai 1793 avant de s’installer à la salle des machines, plus grande (900 places !) Les députés de toutes tendances vivent sous la pression des éléments les plus révolutionaires (donc plutôt proches des Montagnards) de la population parisienne : les Sans- Culottes. 2 – Le procès et l’exécution de Louis XVI C’est sous leur majorité (Girondins) qu’une enquête sur le roi est ouverte (septembre- décembre 1792) puis qu’il est légalement jugé par la nouvelle assemblée (10-26 décembre 1792), comme le souhaitent les Girondins. Accusé de trahison et conspiration contre l’Etat, Louis XVI est finalement condamné à mort (d’une courte majorité) le 15 janvier 1793 et il est guillotiné le 21 janvier 1793 sur la place de la Révolution à Paris (actuelle place de la Concorde). Les girondins sont apparus pendant ce procès indulgents vis-à-vis du roi, et ont paru le protéger, ce qui renforce la méfiance des sans-culotte parisiens à leur égard. La mise à mort du roi résonne comme un symbole de la fin définitive de l’Ancien Régime. 3 – La France envahie et déchirée L’exécution du roi suscite une grande émotion chez les souverains européens qui forment une coalition contre la République pour défendre le roi et la religion. En mars 1793 a lieu une première levée en masse de 300 000 hommes parmi les célibataires et veufs de 18 à 25 ans, pour combattre la coalition. En Vendée, les paysans refusent de rejoindre l’armée pour défendre la France et se soulèvent contre la République au nom du roi et de la religion (soulèvement vendéen en mars 1793). Ces derniers sont avant tout des paysans qui refusent la levée en masse. => C’est donc à une guerre internationale comme à une guerre civile que la République française doit faire face. A Paris, les sans-culottes exigent des mesures énergiques pour défendre la République. Le 2 juin 1793, ils obligent la Convention à faire arrêter 22 girondins, dont Brissot et Jean-Marie Roland. Le pouvoir tombe alors aux mains des Montagnards. Estampe anonyme, sans date, Musée Carnavalet, Paris. Les députés girondins sortent de la salle de la Convention et font face à la garde nationale et aux sans-culottes (31 mai 1793). Mais ce coup de force favorable aux Montagnards entraîne la révolte des départements fidèles aux Girondins (la révolte fédéraliste). Les grandes villes du Midi (Bordeaux, Lyon, Marseille) et la Normandie se soulèvent et cela aggrave la situation interne du pays. B – La Terreur (1793-1794) 1 – La Terreur à l’ordre du jour (1793-1794) Face aux dangers extérieur et intérieur, la Convention, désormais aux mains des Montagnards, désigne un Comité de salut public de 12 membres, chargé d’assurer les tâches de gouvernement. Dominé par Robespierre, il met « la terreur à l’ordre du jour ». Pour faire face, la Convention instaure des « levées en masse », c’est-à-dire une conscription obligatoire pour les jeunes hommes de tous les départements La Terreur ou « Grande Terreur » est la mise en place de mesures exceptionnelles. Les mesures prises sous la Terreur sont radicales : Caricature de 1794 Robespierre guillotinant le bourreau après avoir fait guillotiner tous les Français (Sur la pyramide on peut lire « ci-gît toute la France ») 2 – Les victoires de l’an II et la fin de la Terreur Les victoires militaires. La France est victorieuse des armées ennemies qu’elle repousse hors des frontières. Les soulèvements Vendéens et Chouans sont écrasés. L’ordre est rétabli dans les départements (révolte fédéraliste). Cependant deux tendances opposées voient le jour à la Convention : - Les « indulgents » derrière Danton et Desmoulin s’opposent à cette escalade de la violence, demandent l’arrêt de la Terreur. - Les « enragés » derrière le journaliste Hébert, demandent qu’elle soit renforcée. => Robespierre les fait guillotiner (enragés puis indulgents) en mars-avril 1794. (Robespierre les fait guillotiner Danton et Desmoulin le 5 avril 1794 après avoir fait guillotiner les Montagnards les plus radicaux auparavant (Jacques-René Hébert). => Cela mène à la dictature personnelle de Robespierre. => Les victoires des armées révolutionnaires, la lassitude devant la violence et la crainte qu’inspire Robespierre mène les conventionnels qui craignent pour leur vie à le faire arrêter et guillotiner à son tour le 28 juillet 1794. => C’est la fin de la Terreur avec un bilan humain encore discuté par les historiens de nos jours qui établissent entre 30 000 et 40 000 morts et plus de 500 000 emprisonnements environ. Des réformes sociales avant tout C – La fin de la République 1794 – 1799 Du Directoire à la fin de la République (1794 – 1799) 1– Le directoire, un régime fragile et instable Après la mort de Robespierre, la Convention est dominée par les députés modérés, souvent issus de la Plaine, qu’on appelle les Thermidoriens. Ils mettent fin à la Terreur puis votent une nouvelle constitution qui donne naissance à un nouveau régime républicain, le Directoire (1795-1789). Comme ils se méfient du peuple, ils rétablissent le suffrage censitaire. Sous le Directoire, la population souffre de la hausse des prix et de l’insécurité. La misère grandit dans les villes alors que les fournisseurs aux armées et les Directeurs bâtissent de grandes fortunes. Les inégalités sociales se renforcent. Les oppositions apparaissent. Si une partie des Français souhaite le retour de la monarchie, les Jacobins veulent rétablir la Terreur. En 1796, l’Etat réprime le complot de Gracchus Babeuf qui voulait fonder une « République des Egaux ». 2. Le coup d’Etat de Napoléon Bonaparte (9 novembre 1799) Sous le Directoire, la guerre continue et la France s’engage dans une politique de conquêtes. Le général français Napoléon Bonaparte, à la tête de l’armée d’Italie, devient très populaire après ses victoires contre les Autrichiens (1796-97)/ Le gouvernement se sent alors menacé par Bonaparte. En 1798, il l’éloigne en l’envoyant en Egypte pour s’emparer du pays et couper à l’Angleterre la route des Indes. En 1799, Bonaparte revient presque clandestinement en France au moment où le mécontentement contre le Directoire est à son comble. Avec le soutien de l’armée de Paris, il s’empare du pouvoir par un coup d’Etat le 9 novembre 1799 (18 Brumaire).

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