Agression et États Émotionnels PDF
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Ce document synthétise les idées principales sur l'agression et les états émotionnels. Il explore les origines et les facteurs influençant l'agression, en intégrant des perspectives évolutionnistes, développementales, sociales et cognitives. L'étude inclut des facteurs historiques, culturels et sociaux.
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Briefing Doc : Agression et États Émotionnels Ce document synthétise les idées principales et les faits importants tirés de l'extrait du document "Agression Et États Émotifs.pdf". Le document explore le concept d'agression, son origine et les facteurs qui l'influencent, en intégrant des perspectiv...
Briefing Doc : Agression et États Émotionnels Ce document synthétise les idées principales et les faits importants tirés de l'extrait du document "Agression Et États Émotifs.pdf". Le document explore le concept d'agression, son origine et les facteurs qui l'influencent, en intégrant des perspectives évolutionnistes, développementales, sociales et cognitives. 1. Définition et Universalité de l'Agression: L'agression est définie comme un comportement intentionnel visant à infliger un préjudice à autrui (Gergen & Gergen, 1981; Baron & Richardson, 1994). Ce comportement est présent chez toutes les espèces de primates (Wrangham & Peterson, 1996) et la guerre est une constante dans l'histoire humaine (Keeley, 2009). D'un point de vue évolutionniste, l'agression peut être considérée comme une stratégie adaptative favorisant la survie et la reproduction (Duntley & Buss, 2004). Exemple: L'étude des Yanomami (Chagnon, 1988) montre un lien entre l'agression et le succès reproducteur, les hommes ayant tué ayant plus d'enfants. Cependant, il est crucial de ne pas interpréter cela comme une justification de la violence. 2. Origines Développementales et Différences Entre Sexes: La capacité à reconnaître et à exprimer la colère se développe tôt dans l'enfance (Stenberg & Campos, 1990). L'agressivité précoce peut prédire l'agression à l'âge adulte (Farrington, 2002) et des facteurs génétiques jouent un rôle (Rebollo & Boomsma, 2006). Les hommes sont globalement plus enclins à la violence physique (Archer & Coyne, 2005) tandis que les femmes privilégient les agressions verbales ou sociales (Österman et al., 1998). Ces différences s'expliquent en partie par des facteurs biologiques mais aussi par les attentes sociales et les stéréotypes de genre (Eagly & Wood, 1999). 3. Rôle du Contexte Social et Apprentissage: L'agression est influencée par des facteurs historiques, culturels et sociaux. Le déclin historique de la violence en Occident (Eisner, 2001) et l'influence de la représentation de la violence dans les médias (Bushman & Anderson, 2001) illustrent l'impact du contexte. La culture de l'honneur, prédominante dans certaines régions du monde, peut exacerber les réponses agressives aux offenses (Cohen et al., 1996). Exemple: L'étude de Cohen et al. (1996) sur les réactions aux insultes montre que les hommes du sud des États-Unis, où la culture de l'honneur est plus forte, réagissent de manière plus agressive (cortisol, testostérone, comportement dominant) que ceux du nord. La théorie de l'apprentissage social (Bandura, Ross & Ross, 1963) postule que l'agression s'apprend par le renforcement, l'imitation et l'apprentissage vicariant. Exemple: L'expérience de Bandura et al. (1963) montre que les enfants sont plus susceptibles d'imiter un modèle agressif lorsqu'il est récompensé. 4. Frustration, Activation Physiologique et Cognition: La théorie de la frustration-agression (Dollard et al., 1939) propose que la frustration, définie comme l'empêchement d'atteindre un but, conduit à l'agression. Exemple: L'expérience de Barker et al. (1940) montre que les enfants frustrés par l'attente sont plus agressifs envers les jouets. Cependant, des recherches ultérieures ont montré que l'expérience désagréable en général, et non la frustration spécifique, est le déclencheur de l'agression (Geen, 1968). Le modèle cognitif- associationniste de Berkowitz (1989, 1993) souligne le rôle des indices contextuels dans l'interprétation de l'affect négatif et l'orientation de la réponse comportementale. Exemple: L'"effet arme" (Berkowitz & Lepage, 1967) montre que la simple présence d'une arme augmente l'agressivité. L'activation physiologique, issue de diverses sources (exercice, chaleur, frustration, etc.), peut être transférée et interprétée comme de l'agression en fonction du contexte (Zillman & Bryant, 1974). Exemple: L'étude de Zillman & Bryant (1974) montre que l'activation physiologique due à l'exercice physique peut augmenter l'agression si le contexte est provocateur. 5. Théorie de la Double Composante des États Émotionnels: La théorie de la double composante (Schachter & Singer, 1962) stipule que les émotions résultent de l'interaction entre une activation physiologique non spécifique et une interprétation cognitive du contexte. Exemple: L'expérience de Schachter & Singer (1962) montre que la même activation physiologique peut être interprétée comme de la joie ou de la colère en fonction du contexte social. 6. Missattribution d'États Corporels: L'activation physiologique peut être mal attribuée à une source externe, conduisant à des interprétations erronées de nos états internes. Exemple: L'expérience de Dutton & Aron (1974) sur le "pont suspendu" montre que l'activation physiologique due à la peur peut être mal attribuée à l'attraction envers une personne présente dans le contexte. Conclusion: L'agression est un phénomène complexe influencé par une multitude de facteurs, des origines biologiques et développementales aux influences sociales et cognitives. La compréhension de ces facteurs est cruciale pour développer des stratégies efficaces de prévention et de gestion de l'agression.