Cours UE3 L'organisme face aux agents pathogènes PDF 2024/2025
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Université Paris-Est Créteil
2025
ANTÉMED EPSILON
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This document is a course on the human organism's response to pathogens, specifically focusing on parasitic infections, including Bilharziose. The course is part of the University Paris-Est Créteil program for 2024/2025.
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COURS o UE3 L’organisme face aux agents pathogènes Le monde des infections parasitaires : La Bilharziose 6789+ UNIVERSITÉ PARIS-EST CRÉTEIL 2024 / 2025 2 Important...
COURS o UE3 L’organisme face aux agents pathogènes Le monde des infections parasitaires : La Bilharziose 6789+ UNIVERSITÉ PARIS-EST CRÉTEIL 2024 / 2025 2 Important 3 Informations, remarques, mot du professeur 4 Astuce, moyens mnémotechniques, points méthodes 5 Vidéo PLAN du COURS LE MONDE DES INFECTIONS PARASITAIRES : LA BILHARZIOSE.................................................................... 3 I. INTRODUCTION..................................................................................................................................................3 II. EPIDEMIOLOGIE................................................................................................................................................4 III. CYCLE DE LA BILHARZIOSE................................................................................................................................5 A Cycle chez le mollusque (hôte intermédiaire).............................................................................................................................. 5 B Cycle chez l’Homme..................................................................................................................................................................... 6 IV. SYMPTOMES....................................................................................................................................................7 A Communs aux schistosomiases.................................................................................................................................................... 7 B Schistosomiase intestinale........................................................................................................................................................... 7 C Schistosomiase urogénitale.......................................................................................................................................................... 7 D Chez l’enfant et forme chronique................................................................................................................................................. 7 V. DIAGNOSTIC......................................................................................................................................................8 A Diagnostic biologique................................................................................................................................................................... 8 B Diagnostic radiologique................................................................................................................................................................ 8 VI. PREVENTION ET LUTTE.....................................................................................................................................9 A A titre collectif.............................................................................................................................................................................. 9 B A titre individuel........................................................................................................................................................................... 9 C Action de l’OMS............................................................................................................................................................................ 9 4 Pour le e-learning, le Tag associé à ce cours est « Bilharziose » SOMMAIRE LE MONDE DES INFECTIONS PARASITAIRES : LA BILHARZIOSE I. INTRODUCTION Histoire une parasitose tropicale plutôt négligée tout en étant la 5ème endémie parasitaire C’est et connue depuis l’Antiquité en Egypte et est actuellement avérée dans 78 pays Contamination initiale Parun bain en eau douce, et peu importe le cadre d’activités : agricoles, domestiques, de l’Homme professionnelles ou récréatives L’Homme est le seul réservoir de la maladie Elle est due à un parasite plathelminthe (ver plat) trématode appelé Shistosoma sp. - Il en existe 5 à 6 espèces mais deux sont plus fréquentes : Shistosoma haematobium le plus fréquemment rencontré (bilharziose urinaire) et Shistosoma mansoni (bilharziose intestinale) Parasite Le professeur a indiqué 6 espèces mais aussi 5 dans sa version papier. Demandez-lui des précisions 3 si possible ! Nombre de malades En2021 on estimait 251,4 millions de personnes nécessitant un traitement préventif alors que 75,3 millions étaient traités Maladie Cette maladie est d’abord aigue puis chronique Version 2024-2025 | UE3 | 3 SOMMAIRE II. EPIDEMIOLOGIE Essentiellement africaine et sur la côte est de Madagascar 200 millions de patients infectés dans le monde dont 90% en Afrique sub-Saharienne avec 50% Où ? d’enfants Les cas diagnostiqués en France sont le plus souvent importés Une centaine de cas particulier en Corse depuis 2011, dus à une forme hybride du parasite Les zones de prévalence se situent dans des régions tropicales et subtropicales, notamment dans les communautés qui n’ont pas accès à l’eau potable ni à des moyens d’assainissement satisfaisants Logiquement elle touche lespopulations pauvres et rurales comme les agriculteurs et les pêcheurs, mais aussi les femmes accomplissant les tâches domestiques (linge, laver les enfants…). Qui ? Le manque d’hygiène et le contact avec de l’eau contaminée rendent les enfants particulièrement vulnérables à l’infection Le tourisme dans des régions reculées entraine un nombre croissant de touristes contractant la maladie. - On observe parfois des infections aigües sévères 4 | UE3 | Version 2024-2025 SOMMAIRE III. CYCLE DE LA BILHARZIOSE L’infection chez l’Homme se produit quand les larves du parasite, libérées par des mollusques d’eau douce pénètrent dans la peau lors d’un contact avec l’eau infectée Latransmission à lieu quand les personnes atteintes contaminent les sources d’eau douce avec leurs selles ou leurs urines contenant les œufs du parasite A CYCLE CHEZ LE MOLLUSQUE (HOTE INTERMEDIAIRE) Les œufs (A) libèrent une forme larvaire ciliée au contact de l’eau : le miracidium (B) 1. Ilnage jusqu’au mollusque (C) spécifique de l’espèce ou il se transforme en furcocercaires mobiles 2. (environ 1 mois à température de 30°C) Lefurcocercaire (D) circule dans l’eau et pénètre par voie transcutanée dans toutes les parties du corps 3. humain immergé Version 2024-2025 | UE3 | 5 SOMMAIRE B CYCLE CHEZ L’HOMME Pénétration cutanée chez l’Homme (A) 1. Transformation des furcocercaires en schistosomules (sans queue) qui gagnent la circulation par la voie 2. lymphatique Ils vont jusqu’aux capillaires pulmonaires puis au cœur, puis au foie par les veines du système porte 3. Les schistosomes deviennent adultes en 2 à 3 mois dans le foie 4. Après accouplement des adultes (C), les vers remontent dans la circulation et séparation des mâles et 5. des femelles Migration des femelles vers le plexus veineux péri-vésical ou rectal 6. Ponte des œufs dans la paroi vésicale et/ou rectale 7. Elimination des œufs dans les urines ou les selles (D) 8. 3 La longévité des parasites adultes est > 10 ans 6 | UE3 | Version 2024-2025 SOMMAIRE IV. SYMPTOMES A COMMUNS AUX SCHISTOSOMIASES Les symptômes de la schistosomiase sont principalement causés par la réaction de l’organisme aux œufs du parasite Lors de la contamination en eau douce, il peut exister une irritation des membres inférieurs qui gratte qu’on appelle dermite cercarienne prurigineuse. - Elle est due à l’action du parasite au moment de la pénétration cutanée (dermatite) Lorsde la phase d’invasion du parasite (1 à 6 mois après contamination) on peut observer une fièvre accompagnée d’une urticaire aussi appelée fièvre des safaris ou fièvre de Katayama. - Cette fièvre peut durer 2 semaines et peut s’accompagner d’hyperéosinophilie. ( >0.5 G/L) Le cycle continue et les symptômes suivants sont liés à la forme intestinale ou urinaire B SCHISTOSOMIASE INTESTINALE Laschistosomiase intestinale peut entraîner des douleurs abdominales, de la diarrhée et l’apparition de sang dans les selles. L’hépatomégalie (gros foie) est courante à un stade avancée et est associée à une accumulation de liquide dans la cavité péritonéale et à une hypertension dans les vaisseaux sanguins de l’abdomen. On peut aussi observer une splénomégalie (grosse rate) dans ce cas C SCHISTOSOMIASE UROGENITALE La schistosomiase urogénitale a pour signe classique une hématurie (sang dans les urines). Les lésions rénales et la fibrose de la vessie et de l’urètre sont parfois diagnostiquées à un stade avancé. A un stade tardif, une des complications peut être un cancer épidermoïde de la vessie. - Les femmes peuvent souffrir de lésions génitales, saignements vaginaux, douleurs lors de rapports sexuels et nodules dans la vulve - Les hommes peuvent souffrir de pathologies des vésicules séminales, de la prostate et même d’autres organes. La maladie peut avoir des conséquences irréversibles comme la stérilité Un bilan urologique et radiologique est recommandé D CHEZ L’ENFANT ET FORME CHRONIQUE Chezl’enfant elle peut causer une anémie, un retard de croissance et une diminution des capacités d’apprentissage mais généralement réversibles avec les traitements actuels Dans sa forme chronique elle influe la capacité d’un adulte à travailler et peut entrainer le décès. - Le nombre de décès est dur à estimer en raison des pathologies cachées telles que les insuffisances hépatiques, rénales, cancer de la vessie ou les grossesses ectopiques provoquées par la schistosomiase génitale féminine par exemple Version 2024-2025 | UE3 | 7 SOMMAIRE V. DIAGNOSTIC A DIAGNOSTIC BIOLOGIQUE Lediagnostic biologique peut avoir lieu lors de la phase précoce d’invasion via l’observation d’une hyperéosinophilie ou la présence d’anticorps dans le sérum 4 à 6 semaines après la contamination Ilpeut aussi avoir lieux 2 à 3 mois post-contamination. - Dans ce cas on va rechercher les œufs dans les urines (A) ou faire une biopsie rectale ou vésicale à la recherche de granulome bilharzien (B, C) Les enfants porteurs de schistosomiase urogénitale présentent presque toujours une hématurie microscopique Cesméthodes sont très utiles dans les pays ou la maladie n’est pas endémique, que ce soit pour la détecter ou pour mettre en place des analyses, traitements et suivis appropriés B DIAGNOSTIC RADIOLOGIQUE On peut aussi effectuer un diagnostic par radiographie de l’abdomen pour observer des calcifications vésicales ou urétérales, entrainant une « vessie de porcelaine » On peut effectuer une cystoscopie vésicale qui permettra une biopsie vésicale Une échographie pour observer des dilatations calicielles est aussi possible 8 | UE3 | Version 2024-2025 SOMMAIRE VI. PREVENTION ET LUTTE La feuille de route pour les maladies tropicales négligées 2021-2030 adoptée par l’OMS a fixé comme objectif mondial l’élimination de la maladie comme problème de santé publique et même son élimination complète dans certains pays A A TITRE COLLECTIF Le traitement de masse des populations touchées Amélioration de l’accès à l’eau potable L’éducation sanitaire joue un grand Amélioration de l’assainissement de l’eau rôle dans la prévention de cette Meilleure éducation des populations en terme d’hygiène maladie et ce de plusieurs manières : Le changement des comportements La lutte contre les gastéropodes L’aménagement correct de l’environnement B A TITRE INDIVIDUEL Eviter les bains dans les eaux stagnantes en zone endémique et tout contact avec ces mêmes eaux Ne pas adopter de comportements pouvant faciliter la transmission du parasite C ACTION DE L’OMS Malgré la diversité clinique de ces maladies, elles disposent de points communs leur permettant de persister dans des milieux de pauvreté ou elles se regroupent et se superposent fréquemment L’OMS coordonne la stratégie de traitement de masse qui permet de traiter plus de 100 millions d’enfants d’âge scolaire par an et met également au point de nouvelles stratégies et de nouveaux outils pour aider les programmes nationaux de lutte La fréquence des traitements est déterminé par la prévalence de l’infection chez les enfants d’âge scolaire. - Dans les zones de fortes transmission les traitements ont lieu tous les ans pendant plusieurs années. - Il faut un bon suivi pour déterminer l’impact de ces traitements sur la population Version 2024-2025 | UE3 | 9