Les prothèses provisoires plurales transitoires : technique de la coquille PDF

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CHU Nancy - Faculté d'Odontologie de Lorraine

De March

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dental prosthetics dental techniques temporary restorations dental procedures

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Ce document décrit la technique de la coquille pour les prothèses dentaires provisoires plurales transitoires. Il détaille les étapes du protocole, de la réalisation à l'ajustement final en bouche. Le document inclue également un section sur la technique CFAO.

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**Les prothèses provisoires plurales transitoires : technique de la coquille** **[Définition :]** La technique coquille est une coquille en résine personnalisée ensuite mise en place dans la situation clinique. I. **Protocole (technique classique)** A. **Moule en silicone** **Permet l'obtentio...

**Les prothèses provisoires plurales transitoires : technique de la coquille** **[Définition :]** La technique coquille est une coquille en résine personnalisée ensuite mise en place dans la situation clinique. I. **Protocole (technique classique)** A. **Moule en silicone** **Permet l'obtention de plusieurs modèles en plâtre sur lesquels on peut travailler (un peut servir au wax-up, l'autre à l'isomoulage,...)** B. **Maquette d'occlusion** **Permet de compléter la plaque base pour combler les manques lors de la mise en articulateur et ainsi stabiliser les arcades.** ![](media/image2.jpeg) C. **Taille des dents en plâtre** On va simuler la réalisation du projet en taillant sur un duplicata du modèle en plâtre. **Permet d'anticiper les difficultés qu'il y aura en clinique lors des différentes préparations (on peut utiliser une clé de contrôle).** D. **Obtention de la coquille résine (1^ère^ pressée)** Après avoir contrôlé la réduction des dents en plâtre, on presse la résine : on mélange d'abord la résine, on procède à un isomoulage indirecte (sur le modèle et non en bouche), et pour augmenter la résistance de la résine on la cuit dans un thermopolymérisateur sous pression à 4 bars, à 40-50°C et pendant 10 minutes. On obtient ainsi une coquille en résine qui est la reproduction exacte du projet prothétique. E. **Préparation en bouche** On va préparer les dents du patient en les taillant. On essaie le modèle et on voit qu'il n'est pas parfaitement ajusté. Donc la coquille va ensuite être rebasé en bouche afin d'avoir quelque chose d'ajusté au niveau du schéma occlusal et au niveau de l'étanchéité des limites du patient ![](media/image4.jpeg)D'où divers ajustements pour donner une impression de dents individuelles au sein de cette prothèse plurale (bridge) : - **Travailler les embrasures** (les 4 : vestibulaire, palatine, gingivale, occlusale\...) **sans trop réduire les connexions**. En effet, plus on creuse les embrasures plus on creuse les connexions : donc il faut trouver un juste milieu, pour que les embrasures n'écrasent pas la papille et qu'elles soient assez résistantes, mais également pour qu'il n'y ait pas de bourrage alimentaire. - **Travailler les colorants proximaux** pour avoir une véritable impression de dents individuelles **Ici le but de la préparation en bouche est de pouvoir positionner la coquille exactement dans la situation dans laquelle on a réalisé le projet prothétique.** F. **Double rebasage (=2^ème^ pressée)** 2^ème^ pressée de résine, puis on rétablit la forme avec un double rebasage pour avoir de nouveau une bonne occlusion. Avant le double rebasage, s'assurer que la coquille (que l'on utilise comme moule ion) flotte légèrement sur les préparations et dans le bon axe, le tout contrôlé à l'aide d'une clé de positionnement bien adapté au palais. Si elle ne s'adapte pas, on rectifie la coquille en l'évidant ou les préparations en taillant plus. Les causes de ce blocage sont : - limites cervicales trop larges - papilles gênantes (il faudra donc retravailler les espaces interdentaires, si ce n'est pas fait on pourra créer une situation inflammatoire puis une situation de résorption osseuse in fine) - éléments intermédiaires qui créer un hiatus ou qui appuient trop sur la crête - intrados pas assez évidé - préparations pas assez taillées - bords marginaux à retoucher Une fois que la coquille s'adapte bien, **double rebasage** : on incorpore résine bien mate dans la coquille, puis insertion-désinsertion pour passer les éventuelles contre-dépouilles et on rajoute résine très fluide sur les préparations à l'aide d'une seringue. On peut le faire que si 1^ère^ résine n'a pas totalement cristallisé sinon surocclusion. Une image contenant peinture, art Description générée automatiquement![Une image contenant peinture, Dessin d'enfant, art Description générée automatiquement](media/image6.jpeg) Une image contenant bleu, art Description générée automatiquement avec une confiance moyenne G. **Ajustage** Ensuite a lieu l'ajustage avec, pour commencer, la plus grosse fraise possible pour retoucher le plus précisément. Puis plus on s'approche des limites, plus on peut prendre des fraises de granulométrie plus petite (fraise rose de TP). De plus, on veut pouvoir passer les brossettes interdentaires par simple compression de la papille, d'où un travail des embrasures nécessaire avec le disque diamanté. Il faut que toutes les embrasures soient ouvertes, tout en gardant une hauteur de connexion la plus importante possible (respecter découpe incisive, lignes transitions,...). ![Une image contenant Dent, dents, dentisterie Description générée automatiquement](media/image8.jpeg) Les défauts au niveau de l'ajustage peuvent être soit un hiatus, soit un surplomb, soit un retrait. Il existe différents types de corrections : - pour petites corrections, utiliser technique du pinceau poudre liquide (pas besoin d'insertions-désinsertions, il faut laisser prendre la résine avant d'enlever les excès) - si retrait, rajouter sur le profil d'émergence une petite quantité de résine avant de fraiser Puis à la fin, très important, on va toujours sur prothèse plurale évider légèrement l'intérieur de l'intrados pour pallier la contraction de la résine qui continue et pour faire place au ciment de scellement. II. **Technique CFAO** Maintenant avec la CFAO on peut modéliser et usiner directement dans un bloc de résine, d'où un rendu plus rapide et plus esthétique. Après avoir fait un wax-up (physique ou numérique), le prothésiste détoure numériquement les préparations, puis le logiciel pourra évider ce que le prothésiste demande (à un pourcentage comme 70%-80% par exemple). La coquille peut être obtenu de 2 manières différentes : l'usinage ou l'impression 3D. ![](media/image10.jpeg) Une fois la coquille obtenue, le dentiste l'essaie en bouche, et va ainsi rebaser l'intrados de la coquille et régler l'occlusion. **WOOCLAP** Quel est l'avantage principal de la technique de la coquille : **Mettre en place de façon précise sans déformation avec une bonne préhension un projet prothétique. On pourra ainsi le prévisualiser et le prématérialiser**

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