Thème 1 Histoire : L'Europe face aux révolutions - Chapitre 2 - PDF
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This document appears to be part of a history course for secondary school students. It outlines the theme of Europe facing revolutions, specifically from 1814 to 1848. The document provides details about historical events and ideas. It also references a specific chapter and table of contents.
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THÈME 1 HISTOIRE : L’EUROPE FACE AUX RÉVOLUTIONS Chapitre 2 : L’Europe entre restauration et révolution (1814-1848) B.O : Ce chapitre vise à montrer la volonté de clore la Révolution, dont témoigne la restauration de l’ordre monarchique européen, ainsi que la fragilité de l’œuvr...
THÈME 1 HISTOIRE : L’EUROPE FACE AUX RÉVOLUTIONS Chapitre 2 : L’Europe entre restauration et révolution (1814-1848) B.O : Ce chapitre vise à montrer la volonté de clore la Révolution, dont témoigne la restauration de l’ordre monarchique européen, ainsi que la fragilité de l’œuvre du congrès de Vienne. Table des matières I. La Restauration de l’ordre monarchique : une réalité ? ( 1814-1820).............................................2 A. Restaurer contre les nationalités ?..............................................................................................2 i. Le Congrès de Vienne.............................................................................................................2 ii. La Sainte Alliance..................................................................................................................3 B. Restaurer contre la Nation ?.......................................................................................................4 i. Louis XVIII : le retour du Roi absolu ?..................................................................................4 ii. La monarchie : entre révolution et restauration.....................................................................4 II. Guerres et paix en Europe ?............................................................................................................5 A. Débats d’idées en Europe...........................................................................................................5 B. L’indépendance par la guerre : l’exemple du massacre de Chios en 1822.................................6 III. Les poussées révolutionnaires de 1830- 1848 en France et en Europe.........................................7 A. Les Trois Glorieuses...................................................................................................................8 i. Une révolution comme les autres?..........................................................................................8 ii. A qui profite le crime ?..........................................................................................................8 iii. Et le peuple ?........................................................................................................................9 B. Le printemps des peuples...........................................................................................................9 i. Des frustrations nombreuses...................................................................................................9 ii. Une élan européen..................................................................................................................9 Introduction : Document amorce p. 47 du manuel ◦ Présenter le doc : date, nature ◦ Quel est le message que veut faire passer le tableau ? ▪ Volonté de montrer que les idées de la RF n’ont pas disparu (devise, dates). Pourtant, nous sommes bien loin de la RF, 50 ans, et même de la fin de l’empire napoléonien, 33 ans...On avait pourtant tué la Révolution, pourquoi est-elle encore là ? En 1814, après la défaite de Napoléon Ier, les anciennes monarchies ouvrent une période de reconstruction de l’ordre européen. Cette restauration n’est pas intégrale, car la domination française, qui a duré plus de vingt ans, a largement diffusé les idéaux révolutionnaires. Au nom des libertés et des nations, de nouvelles révolutions éclatent. Problématique : Comment les idées de liberté et d’indépendance s’imposent- elles progressivement en Europe malgré la restauration monarchique ? Ou Comment la notion de souveraineté nationale s’impose-t-elle progressivement en France et en Europe malgré la Restauration de 1815 ? 1/10 I. La Restauration de l’ordre monarchique : une réalité ? ( 1814-1820) Objectif : Analyser la volonté des empires de restaurer une situation antérieure et se rendre compte de l’échec de cette volonté. A. Restaurer contre les nationalités ? i. Le Congrès de Vienne Du 18 septembre 1814 à 9 juin 1815, les puissances victorieuses de Napoléon Ier se réunissent à Vienne afin d’effacer les traces de la domination française. C’est notamment le prince Metternich qui dirige les débats en tant que Ministre des affaires étrangères de l’Autriche. Sa famille a été dépossédée par les troupes françaises lors de la conquête de l’Autriche...Pas neutre, donc… Étude vidéo Histoire à la carte/ 2p.54 : ◦ Qui sont les acteurs du redécoupage de l’Europe ? ▪ Tous les pays participent y compris la France mais seuls quatre peuvent imposer leurs vues : Autriche, Russie, Prusse et RU. ◦ Quels sont les fondements de l’ordre européen que ces puissances veulent créer ? ▪ Mise en place d’un nouvel équilibre entre puissances stable ▪ Restauration des dynasties déchues à cause de la période révolutionnaire et des conquêtes napoléoniennes. Tableau : Perdants Vainqueurs Peuples séparés en plusieurs Etats Les minorités belges, Empire d’Autriche Italiens irlandaises, norvégiennes et Prusse Polonais polonaises n’obtiennent pas leur indépendance. Empire russe Allemands La Lombardie-Vénétie au Danemark nord de l’Italie. Pays-Bas Des États allemands Suède (notamment la Rhénanie). Piémont Sardaigne La France même si faible 2/10 car retour aux frontières de 1792. Détails : Les puissances victorieuses annexent de nombreux territoires sans tenir compte des revendications nationales. La France est ramenée à ses frontières de 1792 ( la Savoie et Nice sont rattachées au Piémont-Sardaigne et la Belgique est intégrée au royaume des Pays-Bas). La Russie s’accroît de la plus grande partie de l’ancien grand-duché de Varsovie, transformé en un « royaume de Pologne » directement inféodé au tsar. La Prusse reçoit la Poméranie suédoise, la Saxe du nord et surtout la Westphalie et la plus grande partie de la Rhénanie. L’Autriche met la main sur la Lombardie et la Vénétie, la côte adriatique (Illyrie et Dalmatie), le Tyrol et Salzbourg. La mosaïque allemande est réduite de 350 États à seulement 39, réunis au sein d’une Confédération germanique sans plus de pouvoir que l’ancien Saint Empire romain germanique. La péninsule italienne n’est plus divisée qu’en sept États. La Suède enlève la Norvège au Danemark, tout en concédant aux Norvégiens une très large autonomie. A cela, il faut ajouter que l’Espagne et le Portugal retrouvent leurs souverains… mais voient leurs empires coloniaux se disloquer peu à peu. Le Congrès de Vienne redéfinie les règles et les frontières de l’Europe mais cette volonté de restauration ne s’arrête pas là. A Vienne, on met en place une vision sur le long terme qui doit être garantie. ii. La Sainte Alliance Doc. 1 et 2 p.57 ◦ En quoi consiste la Sainte Alliance ? La Sainte- Alliance : scellée le 26 septembre 1815 entre l’Autriche, la Russie et la Prusse. Il s’agit d’un engagement de solidarité mutuelle permettant de réprimer par la force les éventuels troubles révolutionnaires. Ces trois vainqueurs forment une union sacrée fondée sur le maintien de la tradition monarchique et chrétienne opposée aux mouvements nationaux. Cette alliance va rapidement évoluer avec la Quadruple Alliance : ( 20 novembre 1815) incluant cette fois le Royaume-Uni , elle prévoit l’organisation régulière de congrès internationaux destinés à empêcher tout mouvement national en Europe. 3/10 Un nouveau monde est donc créé pour durer sous le patronage et la surveillance des plus grandes puissances militaires de l’époque ! La révolution et ses idées de souveraineté nationale sont bien oubliées...à priori. B. Restaurer contre la Nation ? i. Louis XVIII : le retour du Roi absolu ? Dans ce contexte de réorganisation de l’Europe, les Bourbons reviennent au pouvoir en France, en 1814, poussés par les puissances victorieuses de Napoléon. Louis XVIII et Charles X, se succèdent et mettre en œuvre leur vision de la monarchie constitutionnelle. Alors que partout en Europe, on détruit les traces politiques laissées par les Français (constitution en Prusse ou autres), qu’en est-il en France ? Peut-on oublier la RF en France ? Étude d’appui : la Charte de 1814 (doc. 1 p. 56 du manuel) ◦ Montrer que la Charte et le pouvoir du Roi ne constituent qu’en partie une Restauration politique. ▪ Pouvoirs importants du Roi qui joue un rôle central ▪ Elections maintenues ▪ Principe de séparation des pouvoirs en partie maintenue ▪ Présence d’une Charte= Constitution. Louis XVIII cherche donc un compromis propre à réconcilier les Français et à imposer la Paix. La Charte est rédigée à la fin du mois de mai, présentée devant les chambres législatives le 4 juin 1814. Elle établit les principes, l’organisation politique et le programme de la monarchie restaurée. « Octroyée » par le roi aux Français, cette charte manifeste une volonté d’en revenir à l’Ancien Régime. Elle cherche à « renouer la chaîne des temps, que de funestes écarts avaient interrompue ». Néanmoins, la Restauration est marquée par l’ambiguïté : le drapeau blanc manifeste une volonté de renouer avec l’Ancien Régime, mais Louis XVIII accepte d’importantes mutations révolutionnaires. La Charte en est un véritable exemple : simplement consentie par le roi, elle nie la souveraineté de la Nation, mais ce texte constitutionnel maintient l’existence de chambres représentatives, de libertés fondamentales, l’égalité civile et reconnaît la vente des biens nationaux. Le préambule prend acte « des rapports nouveaux que les Lumières ont introduits dans la société ». Toutefois, le compromis esquissé est remis en cause par la poussée des ultras attachés à l’Ancien Régime et les ressentiments de nombreux déçus de la Restauration : les libéraux et les officiers démobilisés. ii. La monarchie : entre révolution et restauration 4/10 Cette déception de la part d’une partie de la population et de la population la plus pauvre permet d’expliquer l’épisode des Cent Jours : La montée de l’opposition à la Restauration est telle que Napoléon Ier en vient à incarner la défense des principes révolutionnaires… Il débarque à paris le 1er mars 1815 et le « vol de l’Aigle » le mène en vingt jours à Paris. Louis XVIII s’exile mais des foyers de résistances royalistes apparaissent dans plusieurs provinces. L’intermède des Cent-Jours du 20 mars au 22 juin 1815 est marqué par une libération totale de la parole publique et par un sursaut du « parti » révolutionnaire qui tente dans toute la France de mettre en avant un programme patriote, anticlérical et démocrate… Le glas sonne pour Napoléon a la suite de la défaite de Waterloo le 18 juin et la défiance de la Chambre qui le pousse à l’abdication le 22 juin 1815. Charles X succède à son frère en 1824. Les lois qu’il impose le font apparaître comme le protecteur assumé des deux piliers de l’Ancien régime : l’Eglise et l’aristocratie. La « loi de sacrilège » punit les profanateurs d’église ( 20 avril 1825) et la loi dite du « milliard des émigrés » prévoit l’indemnisation des nobles ayant fui pendant la Révolution et dont les biens avaient été confisqués. Sacré à Reims le 29 mai 1825, Charles X veut apparaître pleinement comme un roi de droit divin; cependant, il fait face à la Chambre où dominent les constitutionnels. Celle- ci est dissoute le 16 mai 1830, mais sans succès à la suite des élections législatives du 19 mai 1830. Le roi signe alors des ordonnances qui suspendent la liberté de la presse et dissolvent la Chambre des députés… Transition : Au Congrès de Vienne, on a redéfinie l’Europe en tentant de restaurer ce qui pouvait l’être en fonction des situations. En France, pour retrouver son influence, et sa place en Europe, la monarchie française intègre le concert des Nations et s’aligne sur la position de la Sainte Alliance et intervient dans la répression de mouvements libéraux. Quant à l’Europe, l’heure est aux débats intellectuels et à l’indépendance des peuples… II. Guerres et paix en Europe ? Dans ce contexte propre à la France et à quelques États européens, les années 1820-1830 s’inscrivent dans un élan d’idées nationalistes et de révolutions… A. Débats d’idées en Europe Les revendications des peuples ne sont pas prises en compte. Ceux-ci aspirent à plus de libertés et de droits, en particulier politiques. Ils s’inspirent notamment des Lumières et du fonctionnement politique du Royaume-Uni. L’unité ou l’indépendance de nations divisées ou dominées sont également des préoccupations de première importance. En fait, les idées de la révolution n’ont pas été oubliées... 5/10 Un peu partout en Europe, libéraux (vocable politique) et patriotes (vocable national) s’organisent pour faire triompher les idées nouvelles et échapper à la répression, tels que les Carbonari ou encore le mouvement de la Jeune Italie fondé par Guiseppe Mazzini. Étude 2 page 64 du manuel ◦ Q 2 Influence de la RF ? ▪ Valeur mise en avant comme la République ! ▪ Couleur du drapeau Toutefois, Mazzini est un peu une exception avec ce discours très révolutionnaire et très républicain. Les libéraux sont souvent plus modérés sur la forme du pouvoir. Nombre d’entre eux sont même totalement opposés au suffrage universel par exemple. C’est bien le RU qui est le modèle avec sa monarchie parlementaire. D’ailleurs quand ces patriotes un peu trop révolutionnaires se révoltent, ils sont totalement écrasés : Naples 1820 (cf. doc. 3 p.57). Espagne en 1822 par la France, 1821 Piémont par l’Autriche.. Pourtant dans ce contexte d’opposition totale au mouvement des nationalités, certains vont réussir à se libérer... B. L’indépendance par la guerre : l’exemple du massacre de Chios en 1822 La lutte des Grecs est un exemple d’aspiration à l’indépendance des peuples européens. Doc. 2 p.58 ◦ Que se passe-t-il en Grèce ? ▪ Insurrection lancée par les religieux au nom de la religion contre les infidèles (Croisade?) Doc 4 p.59 ◦ Que se passe-t-il à Chios ? ▪ Massacre d’une partie de la population et des rebelles grecs par les Ottomans. Doc. 1 p.58 ◦ Comment réagissent les puissances européennes de la Sainte Alliance face à ce mouvement national ? ▪ Soutien militaire en 1826 et 1827 ◦ Pourquoi ? 6/10 ▪ Cela ne concerne pas leur pouvoir et cela reste dans un cadre religieux et non politique. On ne veut pas la République ou la démocratie en Grèce. Cela ne remet donc pas en cause leur vision de l’ordre européen. ▪ Le massacre de Chios leur donne une cause à défendre : le faible. Soumis à l’autorité de l’Empire ottoman depuis le XVIe siècle, les Grecs se révoltent afin d’accéder à l’indépendance. Tout commence en mars 1821 sous l’impulsion de l’archevêque de Patras. En Janvier 1822 est déclarée unilatéralement l’indépendance des Grecs. C’est dans ce contexte que se déroule le massacre des habitants de Chios par les Ottomans. A partir de 1824, des comités de philhellènes se constituent en France, où Charles X se heurte à l’opposition des libéraux, mais aussi des défenseurs de la chrétienté menés par Chateaubriand. L’art y est politisé à l’extrême. Les romantiques attaquent les néoclassiques. Hommes politiques et hommes d’affaires, artistes, intellectuels, bourgeois, aristocrates libéraux – dont Louis-Philippe – passionnés par l’action de Byron à Missolonghi, de Chateaubriand et de Victor Hugo, soutiennent les héritiers de la Grèce antique contre les barbares, les chrétiens contre les musulmans. Les libéraux, opposés à tout despotisme, pressent les gouvernements réticents d’intervenir tandis que des réfugiés arrivent en France. En 1826, l’Angleterre et la Russie interviennent avant d’être rejointes en 1827 par la France : le 27 octobre, l’alliance des trois puissances inflige à la flotte turco-égyptienne une sévère défaite à Navarin. En 1830, l’indépendance grecque est enfin reconnue. Transition : Dans le cadre du nouvel ordre européen, les nations sont soumises à des pouvoirs autoritaires qui ne veulent pas changer. Les nations opprimées par les Européens sont oubliées et écrasées si elles se révoltent. Toutefois, l’exemple grec montre qu’une nation peut devenir indépendante en combattant pour sa liberté. Même si cette victoire a été obtenue avec les soldats de la Sainte Alliance pour des raisons stratégiques, cela encourage les patriotes de toute l’Europe à encore se révolter. III. Les poussées révolutionnaires de 1830- 1848 en France et en Europe Une vague révolutionnaire traverse l’Europe en 1830. La Pologne, l’Italie, l’Allemagne, la Belgique, la France se révoltent, mais bon nombre de ces élans sont réprimés et se soldent par un échec. Cependant, il convient d’étudier les Trois Glorieuses en France… 7/10 A. Les Trois Glorieuses i. Une révolution comme les autres? La politique autoritaire de Charles X pousse les Parisiens à se soulever. En effet, son intransigeance met fin à un équilibre déjà fragile. Le 26 juillet, le roi promulgue quatre ordonnances limitant les droits du Parlement et supprimant la liberté de la presse. Il modifie le mode d’élection des députés pour s’assurer une victoire électorale. Pour les libéraux, c’est un coup d’État, et ils protestent contre le retour à une monarchie autoritaire. Très vite, des émeutes éclatent. Les 27, 28 et 29 juillet 1830, Paris devient révolutionnaire. Devant le palais des Tuileries, les insurgés affrontent les troupes royales. Les combats font près de 500 morts parmi les insurgés et Charles X est renversé. Plus en détail , les quatre ordonnances constituent des mesures contraires aux libertés publiques et au caractère représentatif du régime. La liberté de la presse est suspendue, l’autorisation préalable rétablie pour les périodiques et les brochures de moins de 20 pages. La Chambre des députés est dissoute par la modification de la loi électorale. Le cens est limité, réduisant drastiquement les collèges électoraux. ii. A qui profite le crime ? Mais que faire ? Les proclamations émises durant la vacance du pouvoir les 30 et 31 juillet montrent l’aspiration à un changement politique radical, à l’idée de souveraineté nationale comme source du nouveau pouvoir. Les bonapartistes proposent l’accession au pouvoir de Napoléon II avec la « Constitution » des Cent-Jours comme base institutionnelle. Les républicains prennent ouvertement la direction des combats pour chasser le gouvernement royal. Doc. 4 p.62 ◦ Q2 : Pourquoi Louis Philippe apparaît comme la solution ? ▪ Eviter la division avec la République car souvenir Terreur ▪ Eviter la République car Sainte Alliance pourrait intervenir ▪ Prendre un symbole national : Louis Philippe a combattu pour la Révolution française ▪ Cela évite les grands boulversements qui pourraient servir au peuple ! Ce sont donc les orléanistes qui gagnent habilement la partie dans cette confusion révolutionnaire. Louis-Philippe est nommé le 2 août comme lieutenant général, puis le 9 août, la cérémonie d’accession au trône scelle son titre de « roi des Français ». La Charte est révisée à la hâte entre le 3 et le 7 août 1830. La monarchie de Juillet est un régime parlementaire qui garantit la liberté de la presse et respecte les droits du Parlement. Le 8/10 montant du cens est abaissé. Des libéraux entrent au gouvernement comme Guizot ou Thiers qui profitent, eux de cette révolution. iii. Et le peuple ? Cependant, la démocratisation reste limitée (240.000 électeurs pour environ 33 millions de Français). Par ailleurs, l’industrialisation voit la masse des ouvriers augmenter sans pour autant avoir davantage de visibilité politique. La révolte des Canuts (1831) est un exemple cristallisant les questions sociales. La pauvreté est toujours forte. C’est pour cela que la question sociale augmente et que les idées socialistes apparaissent en opposition aux libéraux qui ne veulent qu’un Etat plus ouvert à la bourgeoisie. Synthèse : Cette révolution des Trois Glorieuses apparait comme une nouvelle étape des révolutions en France mais qui ne profite pas au peuple..Toutefois, cette fièvre révolutionnaire est européenne car la Belgique aussi se révolte pour son indépendance qu’elle obtient...Les Polonais aussi...et se font massacrer...Dans toute l’Europe, l’ordre de Vienne semble vaciller. B. Le printemps des peuples i. Des frustrations nombreuses L’esprit de 1848 est en marche… Les frustrations sont nombreuses : la souveraineté nationale, les libertés face à des gouvernements autoritaires, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, la revendication de l’unité. Même en France, les dirigeants qui ont profité de la révolution de 1830 ne permettent pas la mise en place d’une vraie souveraineté nationale en limitant le droit de vote à des niveaux de cens élevés. Dès 1835, on rétablie la censure et on limite les droits de réunions...La peur du peuple est trop forte. ii. Une élan européen Mais toutes ces frustrations et ses volontés de changement ne restent pas cloisonner. Les révolutionnaires voyagent et se rencontrent comme quand en 1834, Mazzini fonde la Jeune Europe pour fédérer ces mouvements révolutionnaires. La Suisse, neutralité, Londres, capitale libérale, et Paris, capitale révolutionnaire, sont des lieux où les exilés des peuples opprimés se rencontrent et échangent. S’ensuivent des révolutions en cascade lors du Printemps des Peuples : carte 2 p.51 Mettre en évidence la dimension européenne du phénomène. 9/10 Paris est souvent perçu comme l’origine chronologique (2 p.65) mais ce n’es pas le cas : Naples en janvier 1848) Bilan : Le 22 février 1848, Paris renoue avec la révolution. La révolte viennoise du 13 mars 1848 est un bouleversement. Metternich est contraint à l’exil. Les minorités tchèques, hongroises, roumaines…cherchent à s’émanciper. Cependant, la répression fait rage. L’Autriche donne l’exemple de la fermeté en écrasant la révolution à Prague en juin 1848 et à Vienne en octobre 1848. Après 18 mois, l’ordre est plus ou moins rétabli. L’échec des révolutionnaires n’est pas total et prouve la fragilité de certains gouvernements. Des changements politiques sont obtenus: le suffrage masculin en France, le régime parlementaire dans le royaume du Piémont.,… Toutefois, malgré la répression, le mouvement national est bien lancé grâce à l’action dans le domaine des arts (kilt, fausse histoire, Notre Dame, Cologne…). De même, la question sociale est de plus en plus forte dans tous les pays, notamment en France car les responsables politiques n’y répondent pas. Le peuple fait peur et les libéraux qui sont au pouvoir sont aussi ceux qui profitent du travail des travailleurs... Conclusion : La Restauration entreprises en 1815 a réussi à mettre en place un ordre européen et un conservatisme sociale durant environ 40 ans grâce à une répression féroce à tous les niveaux. Les idées de la Révolution française n’ont pas été effacées car la situation sociale n’a pas été améliorée. Ainsi, les peuples ont cherché à obtenir leur indépendance pour ceux qui étaient opprimés. Pour ceux qui avaient leur Etat nation, ils ont tenté d’obtenir plus de démocratie politique et sociale...mais sans réel succès pour la question sociale. 1848 n’est qu’une étape pour la France et l’Europe dans ce processus de démocratisation. 10/10