Le Surréalisme - Fiche de cours PDF

FICHE DE COURS : LE SURRÉALISME Introduction Le surréalisme est un mouvement littéraire et artistique né après la Première Guerre mondiale, en réaction aux horreurs du conflit et à la crise de la modernité. Il vise à libérer l'esprit humain des contraintes de la raison et des conventions sociales à...

FICHE DE COURS : LE SURRÉALISME Introduction Le surréalisme est un mouvement littéraire et artistique né après la Première Guerre mondiale, en réaction aux horreurs du conflit et à la crise de la modernité. Il vise à libérer l'esprit humain des contraintes de la raison et des conventions sociales à travers l’exploration de l’inconscient, du rêve et de l’automatisme psychique. 📌 Date clé : 1924, publication du Manifeste du Surréalisme par André Breton, qui en donne la première définition officielle. Caractéristiques principales du surréalisme : ​ Inspiré du dadaïsme et de la psychanalyse freudienne. ​ Expérimentations sur l’écriture automatique et le fonctionnement inconscient de la pensée. ​ Rejet des normes morales, esthétiques et politiques établies. ​ Vision révolutionnaire de l’art et de la littérature. I. Passé et avenir du Surréalisme 1. Le surréalisme et ses origines littéraires Breton ne considère pas le surréalisme comme un mouvement purement nouveau. Il s’inscrit dans une tradition littéraire et artistique plus large en revendiquant plusieurs influences : ​ XIXe siècle :​ ○​ Baudelaire (critique du rationalisme, goût pour l’étrange et le mystère). ○​ Rimbaud (Le Bateau ivre, Une saison en enfer, concept du "voyant"). ○​ Lautréamont (Les Chants de Maldoror, violence et onirisme). ​ XVIIIe siècle :​ ○​ Marquis de Sade : influence du scandale, du désir, du libertinage. ​ Siècles antérieurs :​  ○​ Dante (La Divine Comédie) : exploration de l’inconscient et des visions mystiques. ○​ Shakespeare : fascination pour l’irrationnel et les contradictions humaines. 📌 Idée clé : Pour Breton, le surréalisme est une tradition ancienne qui traverse les siècles, réactualisée par le mouvement surréaliste du XXe siècle. 2. Le surréalisme et les arts extra-européens ​ Dès le début du XXe siècle, les artistes découvrent l’art primitif et magique (Afrique, Océanie, art aborigène, art des peuples premiers). ​ Picasso et le cubisme : Les Demoiselles d’Avignon (1907) s’inspire de l’art africain. ​ Surréalisme et sacré : retour à une forme d’art rituel, en opposition au nihilisme et au matérialisme occidental. 📌 Citation de Breton (1945) :​ "L’artiste européen du XXe siècle n’a de chance de parer au dessèchement des sources d’inspiration entraîné par le rationalisme qu’en renouant avec la vision dite primitive." II. Naissance et évolutions du Surréalisme 1. De la guerre au surréalisme ​ Breton et Aragon sont mobilisés pendant la Première Guerre mondiale. ​ Jacques Vaché : jeune poète rencontré par Breton à Nantes, influencé par l’humour noir et le rejet absolu des conventions. ​ Tristan Tzara et le Dadaïsme : un mouvement radical de refus (moquerie des institutions, destruction de la culture occidentale). 📌 Éléments clés : ​ Le traumatisme de la guerre marque profondément les futurs surréalistes. ​ L’humour noir et la dérision deviennent des armes contre la société. 2. Les premières œuvres surréalistes ​ 1919 : Les Champs magnétiques (Breton & Soupault) : première expérimentation d’écriture automatique. ​ 1924 : Publication du Manifeste du surréalisme par Breton → naissance officielle du mouvement. 📌 Définition du surréalisme par Breton (1924) :​ "Automatisme psychique pur par lequel on propose d’exprimer [...] le fonctionnement réel de la pensée, en dehors de tout contrôle exercé par la raison." III. Principes et méthodes du Surréalisme 1. Écriture automatique et exploration de l’inconscient ​ Influence de Freud : le rêve, le lapsus et l’inconscient sont des moyens d’expression. ​ L’écriture automatique : écrire sans réfléchir, laisser parler l’inconscient sans censure. 📌 Exemple : Breton considère les poètes comme des "voyants" capables d’accéder à des vérités cachées. 2. L’art et la révolte ​ Rejet des valeurs bourgeoises et des normes académiques. ​ Expérimentations picturales : Max Ernst, Salvador Dalí, René Magritte, Joan Miró. ​ Provocations et scandales : ○​ Duchamp affuble la Joconde d’une moustache (L.H.O.O.Q.). ○​ Insultes contre Anatole France et Maurice Barrès (académisme rejeté). IV. Manifeste et évolution du mouvement 1. Manifeste du Surréalisme (1924) ​ Définit le surréalisme comme une révolution de la pensée. ​ Met l’accent sur l’écriture automatique, les rêves, la folie et l’inconscient. 2. Second Manifeste (1929) ​ "Il existe un certain point de l'esprit d'où la vie et la mort, le réel et l’imaginaire cessent d’être perçus contradictoirement." ​ Le surréalisme cherche à dépasser les contradictions humaines. 3. Surréalisme et politique ​ Breton et Aragon s’engagent dans le communisme. ​ 1935 : Breton prononce un discours révolutionnaire contre le fascisme et pour le socialisme. ​ Opposition entre Breton (trotskyste) et Aragon (stalinien) → le mouvement se divise. V. Le Surréalisme après la Seconde Guerre mondiale 1. Exil et nouveaux horizons ​ Breton en exil aux États-Unis et aux Antilles (1941-1945). ​ Rencontre avec Aimé Césaire et influence du mouvement de la négritude. ​ Il redécouvre une vision plus féminine et mythologique du surréalisme (Arcane 17). 2. Influence durable ​ Le surréalisme influence le cinéma (Buñuel, Lynch), la peinture, la photographie et même la philosophie. ​ Il a ouvert la voie à la littérature de l’inconscient et à la critique du rationalisme moderne. 📌 Conclusion :​ Le surréalisme est une révolution de la pensée qui a marqué durablement la littérature et l’art. Né du rejet du rationalisme et de la guerre, il a cherché à libérer l’homme de ses contraintes par le rêve, l’inconscient et la poésie. Fiche de cours : Le Second Manifeste du Surréalisme et ses Enjeux 1. Contexte et continuité avec le Premier Manifeste ​ Le Premier Manifeste du Surréalisme (1924) d'André Breton posait les bases du mouvement : ○​ Pratique de l'automatisme psychique. ○​ Refus des conventions rationnelles. ○​ Influence de la psychanalyse de Freud. ​ Le Second Manifeste du Surréalisme (1929) revient sur ces idées tout en renforçant la dimension théorique et politique du mouvement. 2. Définition et concept du "point sublime" ​ Breton affirme l'existence d'un point de l'esprit où toutes les contradictions cessent d'être perçues comme telles : ○​ Vie et mort ○​ Réel et imaginaire ○​ Passé et futur ○​ Communicable et incommunicable ○​ Haut et bas ​ Concept inspiré par le romantisme et la philosophie idéaliste allemande (notamment Kant et Hegel). ​ Rapprochement avec la théorie du sublime (Kant et Burke) : confrontation à la terreur et au vertige, sublimation de l'émotion. ​ Parallèle avec la préface de Cromwell de Victor Hugo : cohabitation du grotesque et du sublime. 3. Influence de Hegel et de la dialectique ​ Breton et Hegel : ○​ "Où la dialectique hégélienne ne fonctionne pas, il n'y a pas pour moi de pensée." ○​ La dialectique comme moteur de l'histoire : thèse, antithèse, synthèse. ○​ Le progrès par la contradiction. ​ Récupération par le marxisme : Karl Marx applique la dialectique hégélienne à l'histoire matérielle. ​ Breton voit dans cette logique une justification du surréalisme : dépassement des contradictions. 4. Poésie, alchimie et mystique ​ Rimbaud et l'alchimie du verbe : ○​ "Poète voyant", transformation du réel par le langage. ○​ "Paris, tu m'as donné de la boue, j'en ai fait de l'or." (Baudelaire)  ​ Correspondances poétiques et synesthésie (Baudelaire) : ○​ Fusion des sens, vision mystique et magique. ○​ Analogies poétiques et mystiques. ​ Occultation du surréalisme : ○​ Influence de l'alchimie, de l'astrologie et de l'hermétisme dans la pensée de Breton. 5. Politisation du mouvement ​ Le Second Manifeste est aussi un pamphlet : ○​ Querelles internes : attaques contre certains surréalistes (Artaud, Soupault, Naville). ○​ Breton veut inscrire le surréalisme dans un engagement politique. ​ Influence du marxisme et du matérialisme dialectique. ○​ Position ambiguë vis-à-vis du Parti Communiste : ​ Certains surréalistes s'engagent dans le PC (Aragon), ​ D'autres s'éloignent en raison de la répression stalinienne. ​ Débat sur la violence : ○​ "Descendre dans la rue avec un pistolet au poing." ○​ Influence des mouvements anarchistes et révolutionnaires. 6. Le surréalisme après 1930 ​ Rupture entre Breton et certains surréalistes (Aragon rejoint le communisme officiel, Bataille s'oppose à lui). ​ Rencontre avec Trotski en exil à Mexico (1938) : ○​ "Pour un art révolutionnaire indépendant", manifeste refusant la soumission de l'art à une doctrine politique unique. ​ Surréalisme et exil pendant la guerre : ○​ Breton fuit la France, s'installe à New York. ○​ Rencontre avec Aimé Césaire et développement du lien avec la Négritude. ○​ Écriture d'Arcane 17 (1945), fusion de l'occultisme et de la politique. 7. Conclusion : Révolte et continuité du surréalisme ​ Le Second Manifeste approfondit et politise le surréalisme. ​ Influence de Hegel, Marx, Freud et des traditions mystiques. ​ Lutte contre la bourgeoisie, le capitalisme et le colonialisme. ​ Révolte et volonté de transformation du monde par la poésie et la pensée magique. Références principales : ​ André Breton, Second Manifeste du Surréalisme (1929) ​ Victor Hugo, Préface de Cromwell ​ Karl Marx, Le Capital ​ Hegel, Phénoménologie de l'Esprit ​ Rimbaud, Une Saison en enfer ​ Paul Éluard, L'évidence poétique Fiche de cours : Les Manifestes du surréalisme​ Date : 04/02/2025​ Devoirs sur table : 25 février, 29 avril I. Introduction : Le contexte des Manifestes surréalistes ​ Les Manifestes du surréalisme sont des textes fondamentaux d'André Breton qui définissent et redéfinissent le mouvement surréaliste. ​ Rééditions successives ; ​ Édition de référence : 1962 chez Pauvert. II. Définitions successives du surréalisme 1.​ Premier Manifeste (1924) :​ ○​ Accent sur l'automatisme psychique pur. ○​ Breton s'appuie sur la psychanalyse freudienne. ○​ Importance des processus du rêve et de l'inconscient. ○​ Citation P20 : critique de la philosophie de Freud. 2.​ Concepts clés :​ ○​ Mot d'esprit, symptôme, ironie, création littéraire, rêve, inconscient. ○​ "Surréel" = fantastique et merveilleux, là où s'exprime l'inconscient. ○​ Opposition à Freud : pour Freud, le refoulement est nécessaire (contrôler l'inconscient) alors que pour Breton, il faut le libérer. ○​ Exaltation de la folie et de l'"amour fou". 3.​ Deuxième Manifeste (1930) :​ ○​ Notion d'onirisme, conciliation entre raison et rêve. ○​ Breton se place en surplomb et affirme une posture critique vis-à-vis des psychiatres. ○​ Influence de Foucault (Il faut convertir la folie en œuvre). III. Surréalisme et folie ​ Les surréalistes admirent les "poètes fous" (ex : Gérard de Nerval). ​ Influence de la psychiatrie : article dans les Annales Médico-psychologiques sur le surréalisme et la folie. ​ Exaltation de la folie chez Antonin Artaud (Le Théâtre et son double). ​ Distinction entre fou (interné) et artiste (valorisé et payé). ​ Surréalisme et hystérie (Freud, Charcot, Le Bal des Folles). ​ Critique de la société patriarcale qui utilise la psychiatrie pour contrôler les femmes. IV. Le rôle de l'image poétique ​ Breton s'intéresse à la peinture (ex : Salvador Dalí, La Persistance de la mémoire). ​ Automatisme et poétique de l'image. ​ Pierre Reverdy : "L'image est une création pure de l'esprit." ​ Exemples d'images surréalistes : ○​ André Breton : La rosée à tête de chat. ○​ Paul Éluard : La terre est bleue comme une orange. ​ Radicalisation des principes romantiques (oxymores, antithèses). ​ Jeu collectif : cadavre exquis. V. Surréalisme et expérimentations ​ Jeux du sommeil (1922) : Robert Desnos en transe hypnotique. ​ Expériences sur l'écriture automatique. ​ Influence de Lautréamont (Les Chants de Maldoror). ​ Image chocs : "Beau comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d'un parapluie et d'une machine à coudre." VI. Critique du roman réaliste ​ Opposition à Proust, Zola, Balzac, Flaubert. ​ Breton rejette le roman réaliste au profit du merveilleux. ​ Exemples : ○​ Crime et Châtiment (Dostoïevski) : description trop poussée. ○​ Nadja (Breton) : absence de fiction, usage de la photographie. VII. Rêve et inconscient ​ Importance des états limites de la conscience (hypnagogie). ​ Expériences personnelles de Breton (ex : voix intérieure, "un homme coupé en deux par la fenêtre"). ​ Influences : ○​ Hugo (voix intérieure). ○​ Edgar Allan Poe (fantastique). ○​ Le Moine (Lewis, traduit par Artaud). VIII. Conclusion ​ Breton fonde un mouvement qui réconcilie raison et rêve, mais avec des contradictions internes. ​ Rejet du réalisme, exaltation de l'inconscient et de la folie. ​ Expériences multiples (poésie, peinture, jeux collectifs, écriture automatique). ​ Importance de l'image poétique et du dépassement des codes traditionnels de la littérature. Points à approfondir pour les devoirs sur table (25 février, 29 avril) : 1.​ La relation entre le surréalisme et la psychanalyse freudienne. 2.​ Le statut de la folie dans les textes surréalistes. 3.​ L'expérimentation surréaliste et l'écriture automatique. 4.​ La critique du roman réaliste chez Breton. 5.​ Le rôle de l'image poétique et ses implications esthétiques. Bien sûr ! Voici un résumé détaillé du cours que tu as partagé sur le surréalisme et la philosophie de Hegel et Marx, notamment à travers les manifestes surréalistes d'André Breton : Le Surréalisme et le Second Manifeste (1929) 1.​ Concepts clés du surréalisme :​ ○​ Le surréalisme cherche à abolir les contradictions entre des concepts opposés, comme le beau et le monstrueux, la vie et la mort, le réel et l’imaginaire. Cela s’illustre dans la célèbre citation de Lautréamont : "beau comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d’un parapluie et d’une machine à coudre". Cette rencontre improbable symbolise la manière dont les opposés peuvent être réconciliés. 2.​ Les influences philosophiques :​ ○​ Hegel : Breton utilise la philosophie de Hegel pour exprimer l’idée de réconcilier les contradictions. Hegel soutient que l'histoire de l'humanité est une série de contradictions successives, chaque étape en niant la précédente. Ce processus dialectique (thèse, antithèse, synthèse) est ce qui pousse l’humanité en avant. ○​ Pour Breton, les contradictions dans l'art et la pensée doivent être surmontées. Dans le second manifeste, il réaffirme la nécessité d’utiliser cette dialectique pour avancer, tout en réconciliant l’irrationnel et le rationnel. 3.​ Le Sublime et le Grotesque :​ ○​ Le sublime, inspiré par les romantiques comme Kant et Burke, est un concept qui décrit des expériences esthétiques qui ne sont pas simplement belles mais qui provoquent aussi une sensation de vertige ou de terreur. Il contraste avec l’idée du beau, qui est plus harmonieuse. ○​ Le surréalisme reprend ce paradoxe, où l’art peut être à la fois beau et grotesque, une idée que Breton emprunte à la théorie romantique pour la réinterpréter dans un contexte subversif. 4.​ Réseaux mystiques et philosophiques :​ ○​ Breton s’intéresse à l’alchimie, la magie et l’ésotérisme, des domaines qui sont souvent associés à une forme de pensée irrationnelle, mais qui peuvent aussi être perçus comme des moyens de transcender la réalité et d’accéder à  une forme de vérité supérieure. Il voit le poète comme un "alchimiste" capable de transformer le langage en une forme d’or spirituel. 5.​ La poésie et la révolution :​ ○​ Le surréalisme de Breton est engagé politiquement. Il appelle à une révolution non seulement sociale, mais aussi intellectuelle, où la poésie et l’art servent à renverser l’ordre établi. Il veut utiliser l'art pour "affranchir l'homme" de la société bourgeoise et de son oppression. ○​ La révolution est vue comme un moyen d’atteindre la liberté, l’amour et la lumière, une idée développée dans Arcane 17. L'Influence de Marx et la Révolte 1.​ Marx et Hegel :​ ○​ Marx reprend la dialectique hégélienne, mais la transforme. Tandis que Hegel voit le développement de l'histoire comme un mouvement rationnel (l'esprit se développe à travers des contradictions), Marx met l’accent sur la matérialité de cette dialectique. Pour lui, l’histoire est marquée par la lutte des classes, où la bourgeoisie est renversée par le prolétariat. ○​ Breton, influencé par le marxisme, lie cette lutte des classes à la révolution artistique, où la poésie et l'art doivent s'inscrire dans un mouvement révolutionnaire plus large. 2.​ La pensée de Breton face au politique :​ ○​ Le surréalisme ne se limite pas à la poésie mais inclut aussi une prise de position politique. Breton s’oppose à la bourgeoisie et aux régimes politiques oppressifs, tout en se heurtant parfois à des contradictions internes au mouvement, notamment lors de la révolution russe. ○​ Breton critique la position trop modérée de certains surréalistes, comme Aragon, qui s'engagent plus directement avec le parti communiste. Breton lui-même évoluera face aux dérives autoritaires de Staline et s'éloignera du marxisme soviétique au profit d'une vision plus indépendante de l’art révolutionnaire. La Poésie comme Révolte et Transformation 1.​ L'analogie poétique :​ ○​ L'analogie poétique, comme l'analogie mystique, consiste à relier deux concepts apparemment opposés ou éloignés. Cela permet à l'esprit humain de saisir des vérités cachées qui échappent à la logique ordinaire. ○​ Le poème, selon Breton, fonctionne comme un "pont" entre l'irrationnel et le rationnel, une façon de remettre en cause la pensée traditionnelle et de provoquer des transformations profondes dans la perception du monde. 2.​ La Révolte dans Arcane 17 (1945-47) :​  ○​ Dans Arcane 17, Breton met en lumière le pouvoir créatif de la révolte, qui est vue comme une force libératrice, capable d’apporter lumière et transformation. Ce texte lie révolte politique et créatrice, où l’art, la poésie, la liberté et l’amour se rejoignent pour réaliser une "jeunesse éternelle". Conclusion : Le Surréalisme après le Surréalisme ​ Après la Seconde Guerre mondiale, Breton continue à défendre l’idée que l’art doit être révolutionnaire, en lien avec les luttes sociales et politiques. Arcane 17 représente une synthèse de ces idées, où la révolte créatrice devient un moyen de libération totale de l’individu, une réconciliation entre l’homme, la nature et le divin. Breton, tout au long de son œuvre, se trouve confronté à des tensions entre la poésie, la politique, et la philosophie, cherchant à faire de l’art un moteur de transformation sociale et spirituelle.