Syllabus Anatomie et Physiologie PDF
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Haute École Francisco Ferrer
VANMUYLDER Nathalie
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This document is a syllabus for a course on human anatomy and physiology. It provides an overview of the topics covered, including general introductions, terminology, and basic biological concepts. The document emphasizes the importance of hands-on learning and encourages students to create their own diagrams.
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AA10b Notions fondamentales de biochimie – biophysique - ANATOMIE – biologie – PHYSIOLOGIE (partie 3) VANMUYLDER Nathalie BLOC 1 Troisième édition AVERTISSEMENT Le présent fascicule est un outil de travail...
AA10b Notions fondamentales de biochimie – biophysique - ANATOMIE – biologie – PHYSIOLOGIE (partie 3) VANMUYLDER Nathalie BLOC 1 Troisième édition AVERTISSEMENT Le présent fascicule est un outil de travail et non un livre de référence. Il est destiné à vous faciliter la prise de notes au cours et à vous servir d'aide -mémoire. Il n'est en aucun cas destiné à être étudié "par cœur". L'illustration s'est voulue volontairement succincte afin de laisser la possi bilité aux étudiants de réaliser leurs propres schémas à partir des dessins faits au cours; l'anatomie doit en effet se construire par soi-même avant de s'étudier. Elle sera néanmoins complété par une série de planches « hors-texte ». II ne dispense en rien (1) d'assister au cours ; (2) de participer aux démonstrations ; (3) de consulter les atlas de référence dont la plupart sont consultables à la Bibliothèque (dont la fréquentation vous est vivement recommandée); (4) de consulter les éventuels documents complémentaires distribués pendant le cours ;… Certaines parties ne sont traditionnellement pas exposées au cours de manière détaillée. Néanmoins, elles doivent être impérativement lues et comprises. Anatomie - Physiologie Page 1 SOMMAIRE Chapitre I INTRODUCTION GÉNÉRALE 3 Chapitre II A. GÉNÉRALITÉS SUR L'APPAREIL LOCOMOTEUR 24 B. CONSTITUTION DU SQUELETTE (et quelques muscles) 40 Chapitre III LE SYSTÈME NERVEUX 77 Chapitre IV LE SYSTÈME CARDIO-VASCULAIRE 101 Chapitre V LE SYSTÈME RESPIRATOIRE 118 Chapitre VI LE SYSTÈME DIGESTIF 128 Chapitre VII LE SYSTÈME GÉNITO-URINAIRE 143 Chapitre VIII ORGANES DES SENS 156 Chapitre IX GLANDES ENDOCRINES : INTRODUCTION 162 Annexe Mini-lexique Planches hors texte Références Anatomie - Physiologie Page 2 Chapitre I INTRODUCTION GÉNÉRALE L’anatomie et la physiologie humaines sont deux branches des sciences médicales qui permettent de comprendre le corps humain et son fonctionnement. 1 QUELQUES DÉFINITIONS PRÉLIMINAIRES. a) Anatomie : L’anatomie (anatome : disséquer) porte sur l’étude des structures, de la topographie et du rapport entre cles structures, généralement les organes, entre eux. L’anatomie est un domaine vaste. 1) L’anatomie générale étudie les parties élémentaires de l’organisme : tissus, éléments, organes, systèmes et appareils. 2) L’anatomie comparée est l’étude des formes, des structures, des transformations successives que subissent les êtres vivants ainsi que du développement et du perfectionnement des organes à travers les âges et les espaces. 3) L’anatomie du développement ou embryologie est l’étude du développement de l’organisme qui se situe entre l’ovule fécondé et la forme adulte (maturité). 4) L’anatomie descriptive étudie la morphologie des différents organes et appareils qui constituent le corps humain (forme et structure) 5) L’anatomie topographique analyse la disposition réciproque des organes dans les différentes régions, leurs projections sur le squelette ou sur la peau ainsi que les différents plans constitutifs d’une même région. 6) L’anatomie fonctionnelle indique les relations qui unissent les formes avec leur fonction. Elle constitue une passerelle vers la physiologie. 7) L’anatomie pathologique qui étudie les changements structuraux liés à la maladie et l’anatomie des malformations 8) L’anatomie de surface ou artistique étudie les formes du corps humain. 9) L’anatomie radiologique étudie et analyse le corps humain à travers les radiographies et l’imagerie médicale 10) L’anatomie microscopique ou histologie est l’étude des tissus et des cellules qui les composent. 11) … b) Physiologie : La physiologie porte sur le fonctionnement de l’organisme. C’est un domaine qui englobe plusieurs spécialités. La physiologie s’applique aussi à l’étude du niveau cellulaire ou moléculaire. Anatomie - Physiologie Page 3 2. TERMES RELATIFS À L’ORIENTATION (FIG. 1.1) a) Orientation dans l’espace Position anatomique (fixée par convention mondiale) : corps humain, vivant, debout, pieds réunis, dos du pied vers l’avant, les membres supérieurs pendant le long du corps, la paume des mains tournée en avant. Donc, il faut toujours s’en référer à l’homme debout, et jamais à l’homme couché, même si la description a été faite sur un cadavre allongé. Axes : au nombre de 3 Vertical : céphalo-caudal Transversal (horizontal) : latéro-latéral Antéro-postérieur (horizontal) : ventro-dorsal Plans : 3 catégories de plans, définie chacune par l’intersection d’axes perpendiculaires 2 à 2. Sagittaux (axe vertical + axe antéro-postérieur) : orientés verticalement, divisent le corps en parties droites et gauches Frontaux ou coronaux (axe vertical + axe transversal) : orientés verticalement, divisent le corps en deux parties, antérieure et postérieure. Transversaux, horizontaux ou axiaux (axe antéro-postérieur + axe latéro-latéral) : divident le corps en parties supérieures et inférieures. b) Catégories de coupes Sagittales : coupent l’organisme suivant des tranches verticales orientées d’avant en arrière. Parmi l’infinité de telles coupes parallèles les unes aux autres, on peut choisir celle passant par le plan de symétrie bilatérale : c’est la coupe sagittale, les autres étant qualifiées de para-sagittales. Frontales : coupent l’organisme en tranches verticales orientées dans le plan frontal et se succédant de façon ventro-dorsale. Transversales (ou horizontales) : coupe le corps en tranches depuis la tête jusqu’aux pieds (« saucisson »). C) Terminologie 1. Suivant les axes principaux : Supérieur (céphalique ou crranial) -> inférieur (caudal) le long de l’axe vertical Antérieur (ventral) -> postérieur (dorsal) le long de l’axe antéro-postérieur, mais on utilise plus volontiers pour la face antérieure de la main le terme de palmaire et celui de plantaire pour la face inférieure du pied. Interne (médial) -> externe (latéral) le long de l’axe latéro-latéral (de dedans vers le dehors au fur et à mesure que l’on s’éloigne du plan de symétrie bilatérale). Il est absolument interdit d’utiliser les termes d’externe-interne dans le sens d’extérieur et d’intérieur, c’est à dire de superficiel et profond. Anatomie - Physiologie Page 4 Superficiel -> profond : description de la position relative de deux structures en fonction de la surface du corps. Proximal désigne la partie la plus rapprochée de la racine d’un membre -> distal qui en désigne la partie la plus éloignée. Les orientations par rapport au plan de symétrie bilatérale peuvent s’exprimer en termes « gauche » et « droit » pour les organes impairs (cœur, utérus, …) 2. Suivant des axes obliques : Il faut s’habituer à envisager les orientations obliques suivant deux voire même trois directions (exemple : vers le haut, le dehors et l’avant). De même pour les plans de coupes. Figure 1.1 : Orientation et terminologie Anatomie - Physiologie Page 5 3. LE CORPS ET SES CONSTITUANTS GÉNÉRALITÉS Le corps humain est composé de plusieurs milliards de cellules qui s’imbriquent les unes aux autres. Elles se nourrissent, respirent et ont chacune un rôle particulier qui s'intègre dans une mission d'ensemble, appelée fonction. Mais une cellule isolée ne vaut rien sans le recours des autres, elle ne peut survivre. Les cellules agissent au sein d'un organe et l’on regroupe sous le terme d'appareil tous les organes qui concourent à une même fonction. Mais les différents appareils sont étroitement liés et dépendent les uns des autres. Cette interconnexion entre les cellules et les appareils est la base même du fonctionnement de l'organisme humain. Pour respirer il faut des voies respiratoires et des poumons (appareil respiratoire) une cage thoracique et des muscles (appareil locomoteur), des vais seaux sanguins et du sang (appareil circulatoire), des centres nerveux et des nerfs (système nerveux). Toute anomalie de fonctionnement d'une partie de l'organisme est donc susceptible d'affecter le bon fonctionnement de l'ensemble. La défaillance d’un système retentit sur tous les autres. Le corps humain est complexe, il comprend plusieurs niveaux d’organisation structurale qui seront reliés les uns aux autres (Fig. 1.2) Le niveau chimique, le plus simple de cette organisation, comprend toutes les substances chimiques nécessaires au maintien de la vie. Les substances chimiques se combinent pour former le niveau cellulaire (la cellule étant une unité structurale et fonctionnelle de base d’un organisme). De nombreux types de cellules composent le corps humain.. Après le niveau cellulaire vient le niveau tissulaire. Les tissus sont constitués de groupes de cellules semblables jouant un rôle particulier. Ensuite différents types de tissus se joignent les uns aux autres pour former le niveau organique. Les organes sont composés de plusieurs tissus différents, possédant des formes et des fonctions définies. Le niveau systémique est un peu plus complexe que le niveau organique. Un système est composé de plusieurs organes ayant une structure analogue. Chaque système est impliqué dans une fonction spécifique, essentielle à l’individu. Enfin, toutes les parties du corps fonctionnant en rapport les unes avec les autres constituent l’organisme, l’être vivant global, le niveau de l’organisme. Remarque Un système est généralement considéré comme composé de plusieurs organes possédant une structure analogue ; alors qu’un appareil est un ensemble d’organes concourant à la même fonction. Il n’est cependant pas rare que les 2 termes soient utilisés commesynonymes. Anatomie - Physiologie Page 6 Figure 1.2. Organisation générale du corps humain 4. NOTIONS BIOLOGIQUES DE BASE Voir partie I : BIOLOGIE – Anatomie - Physiologie 5. ANATOMIE MICROSCOPIQUE - HISTOLOGIE Un tissu est un ensemble de cellules différenciées de façon semblable disposées en un assemblage identifiable basé sur des caractéristiques architecturales et topographiques. Il peut être complété par l'adjonction de structures spécifiques non cellulaires. Il existe classiquement 4 entités facilement identifiables de tissus simples, nécessaires mais suffisantes, pour constituer l'ensemble des êtres vivants. Ils ont d’ailleurs été très rapidement caractérisés par les premiers microscopistes le tissu épithélial le tissu conjonctif le tissu musculaire le tissu nerveux Au plan fonctionnel, les tissus simples ne peuvent être considérés isolément. Ils subissent des niveaux de différenciation variables suivant leur localisation ; leur combinaison au niveau local aboutit à des tissus complexes ou spécialisés, avec de grandes différences morpho- fonctionnelles (cortex rénal, rétine visuelle, muqueuse intestinale, tube séminifère, etc.) Pour rappel : deux ou plusieurs tissus en s’associant vont composer les organes. a) Le tissus épithélial Le tissu épithélial ou épithélium. Ce tissus recouvre le corps, borde les cavités, les organes creux ainsi que les conduits corporels et est également présent dans les glandes. Il est donc Anatomie - Physiologie Page 7 subdivisé en deux groupes principaux. D’une part, les épithéliums de surface : qui forment un revêtement sur la totalité des surfaces externes et internes de l'organisme. Et les épithéliums glandulaires d’autre part qui sont constitués par des cellules spécialisées dans les sécrétions externe et interne. Leurs principales fonctions sont : la protection des structures sous-jacentes la sécrétion l’absorption On distingue des épithéliums simples ou unistratifiés, pluristratifiés et pseudostratifiés. Le véritable critère permettant de distinguer les 3 types d'épithéliums repose sur la relation des cellules constitutives avec la membrane basale. Epithélium simple Par définition, les épithélium unistratifiés n’ont qu'une seule couche de cellules. Elles sont toutes en contact avec la membrane basale par leur pôle inférieur, ou pôle basal. Le pôle supérieur est appelé le pôle apexien ou pôle apical. Au delà de ces considérations de base, les épithéliums sont aussi caractérisés par le niveau de différenciation des cellules constitutives. Ainsi les épithéliums peuvent être pavimenteux, cubiques, cylindriques (ou prismatiques) en fonction du degré d'aplatissement ou de hauteur des cellules constitutives (Tab. 1.1) Tableau 1.1. Classification des épithéliums simples Epithélium pavimenteux (squameux) unistratifié Cellules plus larges que hautes Epithélium cubique ou cuboïdal unistrtifié Cellules aussi larges que hautes Epithélium simple Epithélium cylindrique ou prismatique unistratifié Cellules plus hautes que larges et cylindrique ou prismatique cilié Anatomie - Physiologie Page 8 Epithélium stratifiés Dans les épithéliums pluristratifiés (Tab. 1.2) seules les cellules basales (cellules de renouvellement pour la plupart) sont au contact de la membrane basale. Autrement dit, les autres couches cellulaires n’entrent jamais en contact avec la membrane basale. Les épithéliums pluristratifiés peuvent être non seulement pavimenteux, eu égard à l'aplatissement des cellules superficielles, mais également kératinisés ou non kératinisés, en fonction ou non de l'apparition d'une couche cornée superficielle (distinction par exemple entre peau et épithélium buccal) Tableau 1.2. Classification des épithélium pluristratifiés Epithélium prismatique pluristratifié Epithélium stratifiés Epithélium pavimenteux pluristratifié Dans le cas des épithéliums pseudostratifiés, toutes les cellules se trouvent en contact avec la membrane basale, même si toutes n'affleurent pas obligatoirement la surface, et même si les noyaux cellulaires, non disposés au même niveau, donnent l'impression qu'il existe plusieurs couches cellulaires. Cela est particulièrement vrai pour l'épithélium de transition vésical (Fig. 1.3): c'est la microscopie électronique qui a clairement montré que les volumineuses cellules superficielles, souvent binucléées, sont toutes reliées à la basale par un très mince prolongement cytoplasmique traversant la couche plus profonde. Anatomie - Physiologie Page 9 Figure 1.3 Epithélium transitionnel Répartition des différents épithélium dans l’organisme (figure 1.4 ) Les épithéliums pavimenteux (A) simples tapissent principalement le cœur et les cavités corporelles (endocarde, plèvre, péritoine dérivés de la spanchnopleure et de la somatopleure), la totalité des vaisseaux (endothéliums), etc. - L'épithélium cubique simple (B) est moins répandu mais se rencontre dans de nombreux segments tubulaires excréteurs et collecteurs (rein par exemple), dans l'épithélium pigmentaire de la rétine, etc. - L'épithélium simple prismatique cilié est rencontré dans les trompes et l'utérus (CI), - L'épithélium simple cylindrique à bordure en brosse est rencontré dans le tube digestif et certains canaux du rein (C2). - L'épithélium prismatique pseudostratifié se rencontre dans l'épididyme et le canal déférent (D), ainsi que dans la plus grande partie de l'arbre respiratoire (E) (suivant les cas on note la présence de cils ou de stéréocils) - L'épithélium pseudostratifié de transition est l'apanage des voies urinaires hautes (F). - L'épithélium prismatique stratifié est une exception dans l'espèce humaine: il se rencontre dans des zones de transition entre épithéliums pavimenteux stratifiés et épithéliums prismatiques pseudostratifiés (palais, épiglotte, zone médiane de l'urètre) (G). - L'épithélium pavimenteux stratifié non kératinisé est présent dans la cavité buccale, l'oesophage, l'anus, le vagin, la face antérieure de la cornée ; donc dans des zones de contrainte mécanique, et devant être constamment humidifiées par une sécrétion glandulaire (H). - Enfin, l'épithélium pavimenteux stratifié kératinisé correspond aux différentes variétés de peaux. C'est par excellence un épithélium de protection contre les nuisances physiques ou chimiques, mais aussi de protection contre une déshydratation de l'organisme (I). NB : les épithéliums pavimenteux stratifiés sont souvent appelés épithéliums malpighiens. Anatomie - Physiologie Page 10 Figure 1.4 répartition des épithéliums dans l'organisme (d’après Poirier). Glandes Lorsqu'elles sont individualisées, les glandes correspondent à des regroupements de cellules épithéliales hautement différenciées. Les glandes déversent leur produit de sécrétion - soit vers l'extérieur par l'intermédiaire d'un canal excréteur : on parle alors de glandes exocrines, - - soit directement dans le système vasculaire : on parle alors de glandes endocrines. Dans le cas des glandes exocrines la sécrétion est toujours déversée par un canal excréteur plus ou moins long qui aboutit dans une lumière. En bout de compte la sécrétion exocrine se dirige vers l’extérieur de l’organisme (exemple : le pancréas exocrine où les acini secrètent dans le canal de Wirsung qui s’abouche dans le duodénum).Dans certains cas la glande elle Anatomie - Physiologie Page 11 même constitue sa propre lumière excrétrice (exemple : glandes tubulaires intestinales). Dans le cas des glandes endocrines la sécrétion (hormones, facteurs de croissance, peptides régulateurs, etc., regroupés sous le terme général de facteurs de signalisation) est déversée dans le milieu intérieur, et en particulier dans le sang qui sert de vecteur aux facteurs de signalisation qui atteignent ainsi des cellules cibles, souvent fort éloignées de la zone de sécrétion. Parfois la sécrétion peut ne pas être directement transférée dans le sang circulant mais transitoirement stockée, pour maturation, dans une vésicule. C'est le cas de la glande thyroïde. L’endocrinie (proprement-dite) : qualifie le fonctionnement de cellules glandulaires qui déversent les facteurs de signalisation dans la circulation sanguine. La sécrétion de l’insuline dans le sang par le pancréas endocrine est un exemple type La paracrinie : qualifie le fonctionnement de cellules endocrines qui déversent les facteurs de signalisation dans les espaces matriciels pour atteindre des cellules cibles du proche voisinage sans passage par la circulation sanguine. La sécrétion de la testostérone par les cellules de Leydig au contact des tubes séminifères fournit un exemple que vous verrez en biologie de la reproduction. C’est également un mode de fonctionnement classique des cellules endocrines diffuses du tube digestif (voir cours sur les épithéliums digestifs). L’autocrinie : qualifie la production par une cellule de médiateurs chimiques agissant directement sur la cellule productrice par le biais de récepteurs spécifiques La neurocrinie : qualifie la production par une cellule de médiateurs chimiques selon un mode proche de la paracrinie. Classification des glandes exocrines Selon le niveau d'arborescence du canal excréteur on pourra décrire des glandes simples, ramifiées ou composées. Plus important encore, est de reconnaitre la nature sécrétoire d'une glande. En effet, selon l'aspect microscopique, on peut facilement distinguer des glandes exocrines muqueuses, séreuses et séro-muqueuses. Une secrétion muqueuse correspond à la sécrétion de glycoprotéines dont la fraction polyosidique est de très haut poids moléculaire, la séquence protéique de la molécule étant au contraire restreinte. Ces glycoprotéines correspondent biochimiquement aux mucoprotéines, ou mucines, et histologiquement au mucus. Pour synthétiser le mucus, l’appareil de Golgi de ces cellules est très sollicité (voir cours de biologie cellulaire) et s’hypertrophie. La nature des mucines sera revue ultèrieurement.. Une secrétion séreuse correspond à la sécrétion de protéines plus ou moins glycosylées mais dont la partie protéique reste majoritaire, au moins sur le plan fonctionnel. Lieu privilégié de la synthèse des protéines exportables, le réticulum granulaire est très développé dans les cellules). La plupart des sécrétions séreuses sont des sécrétions enzymatiques (les acini du pancréas exocrine représentent un exemple type). De ce fait les grains portent le nom de grains de "zymogènes", c'est à dire grains précurseurs d'enzymes. En effet les enzymes sécrétoires sont généralement (mécanisme protecteur) inactivés dans le grain de sécrétion. Nous étudierons ultérieurement les mécanismes possibles d'activation/inactivation des zymogènes. Cellules et acini muqueux Anatomie - Physiologie Page 12 s'opposent morphologiquement aux cellules et acini séreux. Tant dans le nombre de cellules, que dans la forme de la lumière glandulaire, que dans la position du noyau au sein de la cellule, que dans la disposition des différentes structures cytoplasmiques. Le tableau ci dessous (Tab. 1.3.) fournit une synthèse des différences observées entre acini séreux et acini muqueux Tableau 1.3. Différences entre acini séreux et muqueux (d’après Balas et Philip). Enfin, Si toutes les cellules d'une glande exocrine sont du même type, on parle de glande homocrine. Si la glande est constituée de cellules de morphologies et de sécrétions différentes, on parle alors de glandes hétérocrines. Notons cependant que cette terminologie est de moins en moins usitée. Anatomie - Physiologie Page 13 Application au laboratoire REACTION ACIDE PERIODIQUE-SCHIFF (P.A.S.) Une manière simple de distinguer les acini séreux et muqueux Il s’agit d’une des premières réactions histochimiques connues. L’acide périodique oxyde les alpha-glycols b) Le tissu conjonctif Le tissu conjonctif est le support structural et métabolique des tissus et organes du corps. Il remplit d'importantes fonctions de nutrition et de défense de l'organisme, tandis que le tissu de soutien a surtout un rôle mécanique. Un tissus conjonctif (fig.1.7) est formé de deux types de constituants principaux : du matériel extracellulaire et des cellules. Figure 1.7. Aspect schématique d’un tissu conjonctif type Le matériel extracellulaire Anatomie - Physiologie Page 14 Le matériel extracellulaire est formé d’une substance fondamentale dans laquelle sont incluses des fibres. La substance fondamentale est une gelée amorphe qui permet la diffusion de l’oxygène et des molécules dissoutes dans l’eau. Elle contient: des protéoglycanes libres des glycoprotéines libres. des macromolécules géantes. des protéines de liaison Trois types de fibres procurent force et soutien aux tissus conjonctifs. Les fibres sont formées de protéines fibrillaires sécrétées par des cellules du tissu conjonctif, principalement par des fibroblastes. Elles peuvent être sécrétées par des cellules épithéliales ou par des muscles lisses. 1 - Les fibres de collagène Ces fibres sont les plus communes, elles sont flexibles et résistent aux forces de tension dans les tissus. Au laboratoire : Sur les préparations colorées par l’H.E.(Hématotyline-éosine), les fibres de collagène apparaissent en rose et sont difficiles à distinguer des autres structures. Elles peuvent être mises en évidence par des colorants tel que le Van Geison. Elles forment des faisceaux ondulés de longueur et d’épaisseur variable. En microscopie électronique of constate que les faisceaux sont formés de fibres qui à leur tour sont formés de microfibrilles. Les microfibrilles sont formées de couches de molécules, ces couches se chevauchent et sont unies aux couches adjacentes par des liaisons. D’après leurs découvertes, elles sont classifiées en type I, II, … Type I : le plus commun (90 %), se trouve dans le derme, les os, les tendons, les capsules. Type II : dans le cartilage Type IV : dans les membranes basales 2 - Les fibres réticulaires (fibres de réticuline) (type III collagène) Elles forment les charpentes des organes et des tissus. Elles peuvent être mises en évidence par des colorations argentiques ou par réaction à l’acide périodique (PAS) Anatomie - Physiologie Page 15 3- Les fibres élastiques Elles sont composées d’une protéine appelée élastine, ces fibres se ramifient et se rejoignent. Elles confèrent la force et peuvent être étirées sans se déchirer, permettent la dilatation et l’expansion. Elles se rétractent après étirement. Les fibres sont enroulées de façons aléatoires à l’état relâché et se modifient après chaque étirement. Elles sont présentes dans différentes régions tel que les poumons, les ligaments, les tendons, les vaisseaux, les cartilages et le derme de la peau. Dans les artères élastiques, elles forment des lamelles d’élastine fenêtrées. Colorées à l’H.E, elles sont éosinophiles, elles peuvent être mises en évidence par des colorations spéciales tel que l’orcéine, la fuchsine résorcine ou par la méthode de Van Geison. Les cellules du tissu conjonctif (Fig. 1.8) Certaines cellules sont considérées comme fixes, il s’agit des fibroblastes : sécrètent la matrice extracellulaire. Il s’agit le plus souvent de cellules allongées myofibroblastes. Ces cellules sont analogues aux fibroblastes. Elles ont aussi des propriétés contractiles, elles interviennent dans la cicatrisation des plaies. adipocytes : les cellules sont rondes ou ovales, le noyau et le cytoplasme sont périphériques. Le cytoplasme est clair car la graisse se dissout durant la préparation. chondroblastes et les chondrocytes sont présents dans les cartilages. ostéoblastes et les ostéocytes sont présents dans les os. mastocytes sont des cellules qui sécrètent l’histamine (substance qui dilate les petits vaisseaux sanguins durant les inflammations.) Ces cellules sont fusiformes avec un noyau granuleux. macrophages (histiocytes) sont des grandes cellules en formes irrégulières, ramifiées. Elles sont des phagocytes dérivés des monocytes (globule blanc qui possèdent un noyau en forme d’un rein) cellules mésenchymateuses ou cellules souches, qui se différencient en plusieurs types de cellules de soutient (fibroblastes, adipocytes, chondroblastes et ostéoblastes….) Ces cellules sont fusiformes ou étoilées et possèdent un gros noyau.. Remarque : -blaste = cellule en croissance; - cyte = phase quiescente de la cellule) On peut également trouver des cellules libres tels que des globules blancs dans un tissu conjonctif. Des lymphocytes qui sont à l’origine des réponses immunitaires spécifiques. Elles sont rondes et possèdent des grands noyaux ovoïdes. Des plasmocytes, ils dérivent des lymphocytes et sécrètent des immunoglobulines. Leurs noyaux ressemblent à des cadrans d’horloges. Des monocytes circulants et les macrophages circulaires libres. Anatomie - Physiologie Page 16 Des polynucléaires o neutrophiles, très importants dans la réponse inflammatoire aiguë (constituants majeurs du pus) o basophiles, précurseurs des mastocyte o éosinophiles, ils augmentent dans les infestations parasitaires et dans les allergies Figure 1.8. Exemple de cellules du tissu conjonctif ordinaire Anatomie - Physiologie Page 17 Types de tissus conjonctifs adultes 1.Le tissu conjonctif lâche Le tissu conjonctif aréolaire Il se situe sous l’épithélium, entoure les glandes et les vaisseaux. Il est composé des divers types de cellules ( fib. = petit noyau sombre d’un fibroblaste, mac = grand noyau pâle d’un macrophage, Ma. = mastocyte), des 3 types de fibres (F.E. = fibre élastique, coll. = fibre collagène) et la substance fondamentale est abondante, gélatineuse et permet la diffusion des nutriments, des métabolites, O 2, CO 2. Le tissu adipeux Dans ce tissu, les cellules sont les adipocytes. Elles sont spécialisées dans le stockage de la graisse. Il est un bon isolant et une réserve d’énergie. Chez les adultes la majeure partie de la graisse est la graisse blanche. La graisse brune est présente dans les fœtus et les enfants, elle possède des petites adipocytes, une riche vascularisation (maintient la température appropriée) et des pigments. Le tissu réticulé Le tissu est formé de fibres et de cellules réticulaires 2; Le tissu conjonctif dense Le tissu conjonctif dense régulier (tendon, ligament et aponévrose) Les faisceaux des fibres collagènes sont disposés parallèlement et les fibroblastes sont disposées en rangées entre les faisceaux. Le tissu conjonctif dense irrégulier Les faisceaux des fibres collagènes sont disposées irrégulièrement. Les fibroblastes sont moins nombreux. Il est présent dans le derme de la peau, les méninges les sous - muqueuses et le périchondre. Exemple. : La dure mère Le tissu élastique Il contient surtout des fibres élastiques qui donnent au ligament une couleur jaune ex : le ligament jaune de la colonne vertébrale. 3. Le cartilage Il est composé de cellules appelées chondrocytes dérivées des chondroblastes qui se présentent seules ou en groupes isogènes dans des espaces appelés lacunes. Durant la préparation, les cellules se contractent, les lacunes apparaissent partiellement remplies. Anatomie - Physiologie Page 18 Les fibres sont essentiellement des fibres collagènes type II et la matrice est riche en protéoglycanes. Le périchondre est le tissu conjonctif dense irrégulier situé à l’extérieur de la plupart des cartilages. Les détails seront expliqués dans le module musculo-squeletique. Les 3 types de cartilage sont 1- Le cartilage hyalin ne contient que du collagène de type II. 2-Le cartilage élastique contient du collagène de type II et des fibres élastiques, 3-Le fibrocartilage ou cartilage fibreux contient des faisceaux de fibres collagènes types I & II dans un tissu conjonctif dense 4 Tissu osseux Deux qualités d’os peuvent être mises en évidence, l’os compact et l’os spongieux (voir plus loin). 5 Le sang (tissu vasculaire) Le sang est un tissu conjonctif qualifié de liquide. Les éléments figurés sont : Les érythrocytes, les leucocytes : Polynucléaires basophiles, neutrophiles éosinophiles, Monocytes, petit lymphocytes, grands lymphocytes et plaquettes (fragments de mégacaryocytes). c) Le tissu musculaire Le tissu musculaire possède comme propriété physiologique, la contractilité, assurée par les cellules musculaires ou myocytes dénommées de façon abusive "fibres" musculaires. Ces cellules sont caractérisées par la présence dans leur cytoplasme de nombreuses myofibrilles composées de myofilaments groupés parallèlement selon le grand axe de la cellule Par la contraction de ses cellules ou fibres, il assure la mobilité du corps et des viscères. Il existe trois types de tissu musculaire (Fig. 1.9) le tissu musculaire strié dérive embryologiquement des myotomes. Il est composé de rhabdomyocytes qui présentent une striation transversale. le tissu musculaire lisse est formé de léiomyocytes, également d'origine mésenchymateuse. Le tissu musculaire cardiaque est composé de cardiomyocytes provenant du mésenchyme. Il est très semblable au tissu musculaire strié et on ne le trouve chez l'Homme qu'au niveau du myocarde. Il se caractérise par son aptitude à se contracter rythmiquement et harmonieusement de façon spontanée. Anatomie - Physiologie Page 19 Figure 1.9. Types de tissus musculaires Anatomie - Physiologie Page 20 Le tissu musculaire strié Au cours de l'embryogenèse, chaque cellule musculaire est formée par la fusion de plusieurs centaines de myoblastes qui s'allongent formant des faisceaux parallèles multinucléés. Les noyaux initialement centraux dans chaque myoblaste se déplacent vers la périphérie et les myofibrilles apparaissent dans le cytoplasme de telle sorte que, chez l'adulte, chaque cellule musculaire constitue un syncytium contenant des centaines de noyaux situés immédiatement sous la membrane plasmique. Les muscles striés sont formés de cellules musculaires juxtaposées parallèlement, organisées en faisceaux. Le muscle est entouré de tissu conjonctif vasculaire (fig. 1.10): l'épimysium d'où partent des travées conjonctives (formant le périmysium) qui divisent le muscle en faisceaux. Ce tissu conjonctif est le support du réseau vasculaire et entoure l'ensemble des éléments nerveux. Chaque fibre musculaire est également entourée de tissu conjonctif : l'endomysium, provenant du périmysium. Les cellules musculaires ne se divisent pas. En cas de lésion, elles sont remplacées par division des cellules satellites, cellules souches inactives qui ne sont pas visibles en microscopie optique. En microscopie électronique, elles apparaissent petites et fusiformes, situées entre la lame basale et la membrane plasmique des myocytes. Figure 1.10. Schéma du tissu musculaire strié squelettique. Les tissus musculaires contiennent des protéines contractiles : l'actine et la myosine (voir plus loin). Toutefois, cette propriété n'est pas l'apanage exclusif des tissus musculaires. En effet, le cytosquelette des cellules est constitué notamment de filaments d'actine et de myosine, qui donnent à ces cellules leurs propriétés de contractibilité. La caractéristique des cellules musculaires est d'avoir des filaments d'actine et de myosine, agencés de manière à conférer des propriétés de contraction. Anatomie - Physiologie Page 21 Le muscle strié cardiaque Le muscle strié cardiaque, le myocarde, est constitué du tissu musculaire entouré d'une série d'enveloppes, l'endocarde et l'épicarde. L'endocarde est le prolongement de l'intima des vaisseaux. La couche sous-endothéliale peut avoir une structure particulière, le tissu nodal. Le myocarde est un tissu musculaire strié, à contraction involontaire. Il est formé de cellules uninucléées (fig. 1.11). Les noyaux, entourés de cytoplasme avec de nombreuses mitochondries, sont au centre. De part et d'autre du noyau, il y a les stries scalariformes intercalaires, complexes jonctionnels, avec des jonctions de type adherens, des desmosomes et des jonctions de type gap permettant le couplage électrophysiologique entre les deux cellules. Le myocarde est richement vascularisé. Les myofibrilles sont constituées de sarcomères (demi-disque I, disque A bande H au-milieu). Entre les myofibrilles, existent le reticulum sarcoplasmique et les tubules T (diade, association d'une citerne du reticulum avec un tubule T). Le tissu nodal est un tissu de conduction. Il est constitué de noeuds, notamment des noeuds sino-auriculaires ou auriculo- ventriculaires dont partent des fibres (faisceaux de Hiss) qui vont s'arboriser pour donner un réseau extrêmement complexe : le réseau de Purkinge. Ce sont des fibres myocardiques modifiées, où il y a beaucoup moins de myofibrilles, qui sont rejetées à la périphérie des cellules (voir plus loin). ire Le muscle lisse Le muscle lisse est formé de cellules qui ont une forme en fuseau (Fig 1.12). Figure 1.12. Schéma des cellules musculaires lisses Anatomie - Physiologie Page 22 Elles sont réunies les unes aux autres par, notamment, des fibres de collagène. Le noyau se trouve dans la partie la plus épaisse. Les cellules vont se placer en alternance ; la partie épaisse d'une cellule correspondant à la partie mince d'une autre cellule. Les cellules musculaires possèdent des myofilaments, qui sont disposées de manière beaucoup moins régulière que dans le muscle strié. Le sarcolemme envoie des prolongements, les cavéoles, au voisinage desquels sont les citernes du reticulum, contenant du calcium. Les cellules myo-épithéliales Ce sont des cellules d'origine épithéliale (feuillet ectoblastique, alors que le muscle est d'origine mésoblastique). Elles possèdent de grandes quantités de filaments d'actine et de myosine. Et elles se trouvent sous forme d'étoiles avec des prolongements autour d' acini. d) Le tissu nerveux Le tissu nerveux central ou périphérique est constitué par des cellules nerveuses où neurones dont la forme peut varier selon leur localisation. Hautement différencié, il est responsable de la réception, de la transmission et du traitement de l'information en provenance de l'environnement et/ou de l'organisme lui-même (voir chapitre sur le système nerveux). Anatomie - Physiologie Page 23 Chapitre II A. GÉNÉRALITÉS SUR L’APPAREIL LOCOMOTEUR 1. OSTÉOLOGIE Le système osseux remplit différentes fonctions fondamentales : Le soutien du corps et des tissus mous ; le squelette sert de point d’attache à de nombreux muscles La protection des viscères (crâne, cage thoracique, …) Le mouvement Le stockage des sels minéraux (Calcium, phosphore surtout) L’hématopoïèse par la moelle rouge que renferment certains os. a) Étude générale des os L’os sec (substrat minéral ayant résisté aux processus de macération et de dégraissage) n’est qu’un témoin de la forme de l’os vivant. En effet l’os vivant est un tissu dynamique en voie de perpétuels remaniements résultant d’un équilibre entre des phénomènes d’ostéolyse (destruction) et d’ostéogenèse (reconstruction). Cet os vivant est fortement vascularisé (Figure 2.1) et est entouré par un manchon de périoste sauf au niveau des surfaces articulaires qui sont recouvertes de cartilage. Le périoste, relié à l’os par des fibres conjonctives, les fibres de Sharpey, possède un grand pouvoir ostéogène essentiel dans la réparation des fractures. Le périoste est facilement décollable de l’os, les fibres de Sharpey pouvant aisément se déchirer. Figure 2.1. Exemple de vascularisation des os Anatomie - Physiologie Page 24 1. Architecture des os Le tissu osseux est formé de tissu conjonctif. Macroscopiquement nous pouvons distinguer l’os compact et l’os spongieux (fig. 2.2). L’os compact est un os lamellaire dont les lamelles de matrice minéralisées s’organisent en systèmes concentriques autour des vaisseaux. La substance compacte est située à la périphérie de la diaphyse et limite la cavité médullaire, elle-même comblée par la moelle osseuse. L’os compact forme également la couche corticale des os longs et des os plats. Figure 2.2. Répartition de os compact et spongieux (épiphyse proximale du fémur) Figure 2.3. Aspect schématique et microscopique (optique) de l’os compact Des vaisseaux abordent l’os par un ou des trous nourriciers ; ils se ramifient dans des canaux dits de Havers (parallèles à l’axe longitudinal de l’os) ; ils se terminent dans la moelle osseuse (Fig. 2.3.). L’os spongieux est formé d’un assemblage de travées osseuses délimitant entre-elles de petites cavités (Fig. 2.4). La substance spongieuse occupe les épiphyses des os longs et les os courts. Figure 2.4. Aspect schématique et microscopique (balayage) de l’os compact Les travées osseuses correspondent à la direction des lignes de force (Fig.2.5.) suivant lesquelles s’exercent les pressions ou les tractions effectuées sur l’os (contraintes mécaniques). Anatomie - Physiologie Page 25 La structure des os longs est bien adaptée aux sollicitations mécaniques : La diaphyse est creuse, or à poids égaux, un tube résiste mieux à la flexion qu’une barre pleine. L’os de la diaphyse est plus épais dans la région centrale qu’aux extrémités, lui permettant de résister aux efforts de compression axiale. Figure 2.5. travées osseuses (exemple tête du fémur) Le rapport entre matière organique et inorganique de l’os varie avec l’âge. Chez l’enfant l’organique prédomine et l’os est facilement déformable (fractures du type « en bois vert »). Chez le vieillard, l’inorganique prédomine, l’os est plus cassant (comme du bois sec). 2. Classification des types d’os Les os ont une conformation extérieure variée mais peuvent généralement être classés en quatre types principaux : Os longs : une de leurs trois dimensions est nettement supérieure aux deux autres ; ils comprennent une diaphyse (corps) généralement cylindrique ou prismatique et deux épiphyses (extrémité) plus volumineuses que le corps présentant les surfaces articulaires. Exemple : humérus Os courts : de forme proche du cube, ils sont spongieux, exception faite de la mince couche d’os compact qui les recouvrent. Les os plats présentent souvent un grand nombre de facettes articulaires. Exemple : os du carpe Os plats : minces, ils sont composés de deux tables d’os compact renfermant une couche de tissu spongieux : le diploé pouvant contenir un réseau veineux. Exemple : os du crâne. Lorsqu’un os plat est particulièrement mince, il peut se réduire à une seule couche de tissu compact. Exemple : corps de l’omoplate Os irréguliers : de formes différentes, ils ne peuvent pas entrer dans les catégories mentionnées ci-dessus. Exemple : vertèbres Indépendamment de leur forme, deux autres catégories d’os peuvent également être distinguées : Os sésamoïdes : os développé dans un tendon d’un muscle ; généralement un os court. Exemples: rotule, pouce. Os pneumatiques: os ayant un rôle d’allègement. Exemple: sphénoïde. Anatomie - Physiologie Page 26 b) Le tissu cartilagineux Rappel : Le cartilage hyalin est un tissu avasculaire et non innervé dans lequel les chondrocytes occupent de petites logettes au sein d’une abondante matrice exocellulaire (substance fondamentale faite de protéoglycanes, de collagène type II et de 70% d’eau). Le cartilage hyalin est à la fois rigide et élastique. Les surfaces articulaires sont revêtues de cartilage hyalin : le cartilage articulaire. c) Principe de l’ostéogenèse (développement des os) 1. Ossification dermique (intramembraneuse) Certaines parties du squelette telles que les os de la voûte du crâne et du massif facial résultent de la transformation directe d’ébauches mésenchymateuses, sans passer par le stade cartilagineux. Mésenchyme -> conjonctif -> os Ces ébauchent se forment avant la naissance et continuent à s’accroître après la naissance (Fig. 2.5). Figure 2.5. Crâne de nouveau-né laissant apparaître les fontanelles Ossification enchondrale (Figures 2.6 et 2.7.) C’est le processus d’ossification de la majeure partie des autres pièces squelettiques que celles citées ci-dessus. Il s’agit d’un processus complexe permettant une croissance harmonieuse en longueur et en largeur des os. Pour ce faire, ces os sont précédés d’un modèle cartilagineux dans l’embryon. Mésenchyme -> procartilage -> cartilage -> os L’ossification enchondrale se déroule selon une chronologie précise. Le terme mésenchyme désigne un tissu d’origines embryonnaires diverses dont les cellules sont séparées par une abondante matrice extracellulaire ; il est souvent utilisé comme synonyme de tissus conjonctif. Dans un premier temps, apparaît, dans le courant de la vie fœtale, un point primaire d’ossification (2.6B)°formant notamment et principalement la diaphyse des os longs, mais aussi les futurs os courts. Le point primaire progresse au centre de l’ébauche cartilagineuse, jusqu’à la rencontre du périchondre qui devient du périoste ostéogène. La cavité médullaire se creuse secondairement et la croissance secondaire de l’os se fera désormais par ossification périostée. Anatomie - Physiologie Page 27 Dans un deuxième temps, la croissance en longueur des os devra être complétée par une ossification secondaire. Ainsi, les épiphyses des os longs, certaines zones marginales des os plats ou irréguliers apparaissent après la naissance (au cours de l’enfance, voire même de l’adolescence) sous la forme de points d’ossification secondaires (2.6C). Plusieurs points secondaires peuvent contribuer à la formation d’une seule épiphyse. La fusion du point primaire et des points secondaires ne sera réalisée qu’au cours de la période entre 18 et 25 ans ; avant cette période ces points restent séparés par des zones de cartilage de conjugaison (3 à 4 mm d’épaisseur). L’ossification progresse à partir de chacune des faces de ces cartilages. Sa partie intermédiaire est le siège d’une prolifération qui contribue à maintenir l’épaisseur du cartilage intacte en dépit de son ossification périphérique. A la fin de la croissance en longueur, la prolifération du cartilage diminue, l’ossification prend le dessus et la soudure de la diaphyse et des épiphyses pourront se réaliser. A B C D Figure 2.6. Schéma général de l’ossification enchondrale Anatomie - Physiologie Page 28 Figure 2.7. Ossification enchondrale : aspect microscopique Anatomie - Physiologie Page 29 2. ARTHROLOGIE L’arthrologie étudie les articulations. Une articulation est une jointure entre 2 éléments anatomiques dont le but est le mouvement. a). Jointures. On distingue les articulations peu ou pas mobiles (synarthroses) de celles très mobiles nommées diarthroses ou articulations synoviales (fig.2.8.). Figure 2.8 : Synarthroses versus diarthroses : 1. Synarthroses ou articulations peu mobiles Les synarthroses peuvent avoir différents types de tissu d’interposition. Synarthrose Tissu d’interposition Synostoses Os Exemple : articulations mésotopiques Synchondroses Cartilage Exemple : 1er articulation chondro-sternale. Syndesmoses Tissu fibreux Exemple : articulation radio-cubitale moyenne Symphyse (amphiarthrose) Cartilage + fibrocartilage + nucleus pulposus Exemple : disque intervertébral. On distinguee également la gomphose : Union d’une dent à son alvéole dentaire et la schindilèze comme par exemple l’articulation sphéno-vomérienne. Diarthro-amphiarthroses Tissu fibreux ou fibro-cartilagineux + ébauche de cavité articulaire (synoviale rudimentaire) Exemple : articulation sacro-iliaque. Anatomie - Physiologie Page 30 2. Diarthroses ou articulations synoviales (très mobiles) Dans les articulations synoviales, les os s’unissent par l’intermédiaire d’une cavité remplie de liquide synovial offrant une grande mobilité. 1. Structure générale d’une diarthrose (fig.2.9.): Une articulation synoviale comporte : Du cartilage articulaire (hyalin) lisse et luisant Une cavité articulaire remplie de liquide synovial Une capsule articulaire qui entoure la cavité articulaire. Cette capsule comprend 2 couches de tissu : capsule fibreuse et membrane synoviale. L’insertion de la capsule peut être soit normale (à la limite de la surface articulaire), soit anormale (à quelque distance du revêtement cartilagineux) Du liquide synovial Des ligaments qui renforcent la capsule et qui constituent des freins limitant l’amplitude des mouvements. Ces ligaments sont soit intrinsèques (capsulaires), soit extrinsèques. Figure 2.9. Schéma d’une diarthrose Notes concernant les mouvements permis par des articulations synoviales : i) mouvement de glissement : mouvement sur 2 plans perpendiculaires, sans mouvement rotatif, d’une surface sur l’autre ii) mouvements angulaires : Flexion : mouvement de replis qui diminue l’angle de l’articulation et rapproche 2 os l’un de l’autre. Extension : mouvement inverse de la flexion, augmente l’angle entre 2 os. Abduction : mouvement qui écarte un membre du plan médian du corps dans le plan frontal Adduction : mouvement opposé de l’abduction, mouvement d’un membre vers la ligne médiane (plan sagittal) du corps. iii) mouvement de circumduction : mouvement au cours duquel le membre décrit un cône dans l’espace ; dans ce mouvement, l’extrémité distale d’un os décrit un cercle, alors que son extrémité proximale reste fixe. iv) Mouvement de rotation : mouvement d’un os autour de son axe longitudinal. v) Mouvements spéciaux : Anatomie - Physiologie Page 31 Supination et pronation désignent les mouvements du radius autour du cubitus. La supination est le mouvement que fait l’avant-bras pour tourner la paume de la main en position antérieure. La pronation désigne le mouvement inverse de la supination. Inversion et éversion sont des mouvements spéciaux du pied. Dans l’inversion la plante du pied est tournée vers l’intérieur, et dans l’éversion elle est tournée vers l’extérieur. Sont également décrits des mouvements d’hyper-extension, de dorsiflexion, de flexion plantaire, de protraction et rétraction, d’élévation et d’abaissement, d’opposition. 2. Classification des diarthroses La conformation géométrique des surfaces articulaires conditionnera l’amplitude et la direction des mouvements, elle permettra également la classification des articulations synoviales. i) Arthrodies : Les arthrodies sont des articulations planes. Les surfaces articulaires sont plates permettant le mouvement de glissement d’une surface par rapport à l’autre dans tous les sens. De plus en fonction de la laxité de la capsule, un certain « bâillement » peut être visible. ii) Trochoïdes : Les articulations à pivots sont des articulations dont l’extrémité arrondie ou conique d’une surface articulaire s’adapte à une surface articulaire en anneau. iii) Trochléennes : Dans les articulations trochléennes, les surfaces articulaires sont en forme de poulies permettant un mouvement semblable à celui d’une charnière mécanique. iv) Toroïdes ou toriques : Toriques positives ou articulation condylienne : Dans les articulations condyliennes, la surface articulaire convexe dans les 2 sens d’un os s’ajuste à la cavité concave complémentaire d’un autre os. Torique négative : Les articulations toriques négatives sont des articulations sellaires ou articulations par emboîtement réciproque. La surface articulaire des os est concave dans un sens et convexe dans l’autre. v) Énarthroses : Les énarthroses sont des articulations sphéroïdes qui autorisent la plus grande liberté de mouvement. 3. Remarques : A l’intérieur de certaines articulations synoviales se trouvent des disques de fibrocartilage, ce sont les disques articulaires ou ménisques. Ils font en sorte que 2 surfaces articulaires de forme différente (surfaces non congruentes) puissent s’adapter parfaitement et ils stabilisent l’articulation. Des petites poches appelées bouses séreuses ont pour rôle de diminuer les frictions des parties mobiles. Elles sont situées entre un os et un organe adjacent (peau, muscle, ligament). Une gaine de tendon est une bourse allongée qui entoure un tendon soumis à un frottement. Anatomie - Physiologie Page 32 3. MYOLOGIE L’appareil musculaire est morphologiquement distinct de l’articulation, mais participe à la fonction de mouvement de l’articulation. La principale caractéristique du tissu musculaire du point de vue fonctionnel est son aptitude à transformer une énergie chimique (ATP) en énergie mécanique. a) Types de muscles. Rappel : Il existe 3 types de tissus musculaires classés selon leur emplacement, leur aspect microscopique, leur régulation nerveuse et leur fonction. 1. Tissu musculaire strié squelettique Attaché au squelette osseux, il assure le mouvement de certaines parties du squelette Les fibres musculaires portent des stries visibles au microscope optique. Les muscles squelettiques sont des muscles volontaires (dont la contraction est soumise à la volonté). 2. Tissu musculaire cardiaque Ce tissu n’existe que dans le cœur C’est un muscle strié mais involontaire 3. Tissu musculaire lisse Ce sont les muscles de la paroi des organes viscéraux creux. Ils ne portent pas de stries et sont involontaires. b) caractéristiques fonctionnelles des muscles excitabilité contractilité extensibilité élasticité. c) Les muscles striés squelettiques. L'élément fondamental du tissu musculaire strié est la cellule musculaire squelettique, responsable des mouvements volontaires, du maintien d’une posture (assise ou debout), de la stabilisation d’une articulation et du dégagement de chaleur (maintient d’une température corporelle adéquate). Cette cellule est sous l'influence du système nerveux central. La cellule musculaire est caractérisée par une striation transversale résultant de l'organisation des myofilaments. Ceux- ci sont composés de filaments épais : la myosine et de filaments fins : l'actine. La contraction musculaire est permise grâce à l'interaction entre les deux types de filaments : elle est réalisée par le raccourcissement des "fibres" musculaires. Elle résulte du glissement actif des filaments épais de myosine entre les filaments fins d'actine (voir ci-après). Anatomie - Physiologie Page 33 Le muscle est entouré d'une capsule conjonctive, l'aponévrose. Les tissus musculaires sont groupés en faisceaux, séparés par du tissu conjonctif, l'endomysium, le périmysium et l'épimysium. Le muscle strié squelettique est constitué de très grandes cellules. Elles proviennent de la fusion de cellules musculaires jeunes, les myoblastes. Ces éléments multinucléés forment les myotubes (fig.2.10). Figure 2.10. Constitution d’un muscle strié squelettique La plupart des muscles striés squelettiques recouvrent des articulations et s’attachent à des os via un tendon élastique. Le tendon est un cordon de tissu conjonctif qui, en règle générale, attache un muscle au périoste d’un os. Les insertions musculaires osseuses sont souvent caractérisées soit par des saillies, soit par des creux. L’origine d’un muscle est celle de ses insertions sur le point fixe dans les mouvements usuels ; par opposition, son attache mobile sera dénommée insertion. Et donc, en fonction du mouvement en cause, insertions et origines peuvent être inversées. De plus, un muscle peut agir simultanément sur ses 2 insertions. L’activité normale d’un muscle squelettique est tributaire de son innervation et d’un approvisionnement sanguin important. La contraction d’un muscle requière beaucoup d’énergie (O 2, nutriments) et produit de grandes quantités de déchets métaboliques qui doivent être évacués par des veines. Remarque : Il existe des muscles dont l’attache n’est pas squelettique. Les sphincters striés (urètre, anus) s’attachent sur des raphés fibreux et les muscles peauciers de la mimique s’attachent surtout sur le derme. ii) Microscopiquement Chaque fibre musculaire est une longue cellule cylindrique comportant un grand nombre de myofibrilles parallèles qui parcourent toute la longueur de la cellule. Les myofibrilles sont les Anatomie - Physiologie Page 34 éléments contractiles des cellules des muscles squelettiques. Chaque myofibrille comprend une chaîne d’unités contractiles adjacentes nommées sarcomères (le sarcomère est la plus petite unité contractile de la fibre musculaire.). Au niveau moléculaire, les stries des myofibrilles sont formées de la disposition ordonnée de 2 types de myofilaments qui se chevauchent sur une petite partie de leur longueur. Il s’agit des myofilaments épais riches en myosine et des myofilaments fins riches en actine. Ce sont les myotubes qui fabriquent les myofibrilles (Fig. 2.11), constituées d'actine et de myosine. Les nombreux noyaux sont refoulés en périphérie sous le sarcolemme. Chacune des myofibrilles est constituée d'une succession de bandes sombres, disques I, et de bandes claires, disques A (striation transversale). Ces disques I et A ne sont pas homogènes. Le disque I est divisé en deux par la membrane Z. Le disque A possède généralement en son milieu une bande plus claire H, au milieu de laquelle il y a la membrane M. Les myofilaments épais de myosine empilés forment le disque A. Les myofilaments minces d'actine empilés forment le disque I. Ces filaments d'actine s'ancrent au-milieu du disque I, formant la membrane Z. Les myofilaments d'actine glissent entre les filaments épais de myosine. La partie centrale (myofilaments de myosine) apparaît donc plus claire que les parties latérales du disque A. Les myofilaments de myosine sont liés les uns aux autres par des prolongements, formant une membrane M au milieu de la bande H. Le sarcomère, élément fonctionnel, est constitué d'un demi disque I, d'un disque A et d'un demi disque I, allant d'une membrane Z à une autre membrane Z. Au cours de la contraction, les filaments d'actine coulissent entre les filaments de myosine, réduisant la bande H et diminuant la longueur du sarcomère. Figure 2.11. Schéma d’une myofibrille et de son fonctionnement Lorsqu’une cellule musculaire se contracte, chacun des sarcomères se raccourcit par glissement des filaments (qui ne changent pas de longueur). Les filaments minces glissent le long des filaments épais de telle sorte que les myofilaments se chevauchent d’avantage. Anatomie - Physiologie Page 35 2. Forme des muscles (Fig.2.12). Les muscles striés squelettiques peuvent être fusiformes, penniformes, plats, circulaires, …Certains muscles comportent plusieurs chefs (exemple : Muscle quadriceps de la cuisse), d’autres plusieurs ventres (exemple : muscle digastrique). Figure 2.12. Types de muscles squelettiques Anatomie - Physiologie Page 36 Chaque fibre musculaire striée squelettique possède une innervation unique par l’intermédiaire d’un motoneurone alpha (fibre nerveuse motrice).Les corps cellulaires des motoneurones alpha sont localisés dans le tronc cérébral ou la moelle épinière (corne antérieure). Leurs axones sont myélinisés. Quand cet axone moteur arrive à proximité d’un muscle, il se divise en de nombreuses branches. Chacune de ces branches forme une jonction unique avec une fibre musculaire. L’ensemble des fibres innervées à un même motoneurone constitue une unité motrice. Les fibres musculaires constituant cette unité motrice sont dispersées au hasard dans le muscle. Ainsi l’activité électrique d’un motoneurone contrôle l’activité contractile de toutes les fibres de l’unité motrice. Au voisinage de la fibre musculaire, une branche d’un motoneurone se termine en une fine arborisation qui s’intègre dans la membrane de la fibre musculaire formant la jonction neuromusculaire. Cette jonction constitue donc la synapse entre les terminaisons axonales du motoneurone et la fibre musculaire striée (Fig.2.13.). 3. Notions élémentaires de biomécanique i) Travail musculaire : Les actions musculaires se définissent généralement à partir de la position anatomique. ii) Amplitude et puissance Lors des contractions, les fibres musculaires peuvent se raccourcir de 1/3 de leur longueur initiale. Le rapprochement des points d’insertion est donc directement proportionnel à la longueur du corps charnu du muscle. La force ou la puissance d’un muscle dépend du nombre d’unités motrices mises en jeu et dépend donc indirectement de la masse musculaire ou de sa surface de section. Anatomie - Physiologie Page 37 iii) Contractions isométriques versus isotoniques Dans la contraction isométrique, le muscle n’effectue pas un travail dans le sens propre du terme, mais permet de maintenir une position sans déplacement des points d’insertion. Dans la contraction isotonique, le muscle déplace une de ses extrémités, voire les deux. On distingue les contractions isotoniques concentriques au cours desquelles les insertions se rapprochent, des contractions isotoniques excentriques où les insertions s’écartent l’une de l’autre (cas de tous les mouvements freinés). iv) Action musculaire La plupart des mouvements sont coordonnés par plusieurs muscles squelettiques agissant en groupe plutôt qu’individuellement. Ainsi, les muscles peuvent être répartis en 3 groupes fonctionnels : Agoniste : muscle qui est le principal responsable d’un mouvement ou de l’action désirée. Antagoniste : muscle qui s’oppose à un mouvement ou qui produit l’effet contraire au mouvement Synergique : muscle qui sert à stabiliser un mouvement (réduit les mouvements inutiles ou indésirables) et à augmenter l’efficacité d’un agoniste. 4. Noms des muscles squelettiques Les muscles squelettiques sont nommés selon certains critères qui s’appuient sur leurs caractéristiques structurales et fonctionnelles spécifiques. Ainsi, la dénomination d’un muscle peut faire intervenir : sa situation sa forme sa taille relative la direction de ses fibres musculaires son nombre d’origines ses points d’origine et d’insertion son action d) Aponévroses et fascia Une aponévrose est une membrane fibreuse enveloppant les muscles et constituant une séparation entre eux. Les aponévroses servent aussi à délimiter des compartiments (ou loges) dans l'organisme (on parle alors en général de septum). On parle en général de fascia lorsque plusieurs aponévroses se rejoignent. Notez que les termes aponévrose et fascia sont en général utilisés indifféremment l'un de l'autre, bien qu'il y ait certaines préférences pour certaines structures. Anatomie - Physiologie Page 38 L’aponévrose, de coloration blanchâtre et résistante, est constituée de tissu conjonctif solide et fibreux, dont le rôle consiste à protéger les organes qu’il entoure ou encore de plan de glissement.. e) Bourses et gaines séreuses Les gaines synoviales sont structures permettant le glissement sur un relief dur ou dans espace réduit qui sont généralement en communication avec la cavité articulaire (fig. 2.14). Figure 2.14. Exemple de gaines synoviales Anatomie - Physiologie Page 39 B. CONSTITUTION DU SQUELETTE (et quelques muscles) Le squelette humain comprend 206 os constants et quelques os inconstants. Le squelette comprend 3 parties : la tête qui constituent le squelette axial le tronc les membres (supérieurs et inférieurs) portant le nom de squelette latéral ou appendiculaire 1. LE TRONC a) La colonne vertébrale La colonne vertébrale constitue l’axe mobil du corps. Il s’agit en quelque sorte, d’une longue « tige » creusée d’une cavité en forme de tunnel, le canal vertébral, situé en arrière des corps vertébraux. Le canal vertébral renferme la moelle épinière, qu’il entoure et protège, et les racines des nerfs spinaux. La colonne vertébrale est constituée de 5 segments étagés : 7 vertèbres cervicales 12 vertèbres dorsales ou thoraciques 24 vertèbres libres 5 vertèbres lombaires 5 vertèbres sacrées soudées en 1 pièce : le sacrum squelette 4 à 7 vertèbres coccygiennes soudées : le coccyx du bassin Pour rappel, entre chaque paire de vertèbre se trouve un disque intervertébral qui amortit les pressions qui s’exercent sur les vertèbres. La colonne vertébrale soutient le crâne, sert d’appui aux ceintures scapulaire et pelvienne et donne attache aux côtes qui forment le thorax. De profil, cette colonne vertébrale a la forme d’un S étiré (Fig. 2.15), mais de face, elle forme une ligne parfaitement droite. Figure 2.15. Aspect de profil de la colonne vertébrale Anatomie - Physiologie Page 40 Figure 2.16. Schéma d’ensemble du squelette Anatomie - Physiologie Page 41 1) Les vertèbres Chaque vertèbre libre, à l’exception des 2 premières vertèbres cervicales, présente : En avant, 1 corps cylindrique (le corps vertébral) 1 trou vertébral entre le corps et l’apophyse épineuse ; l’ensemble des trous vertébraux délimitant le canal rachidien qui loge la moelle épinière 2 apophyses (processus) transverses vers le dehors, de chaque côté, à l’union de la lame et du pédicule 1 apophyse épineuse en arrière qui naît de la fusion, sur la ligne médiane, des lames vertébrales 4 apophyses articulaires (2 supérieures et 2 inférieures) de chaque côté du trou vertébral, permettant l’articulation des vertèbres entre elles 2 lames entre les apophyses épineuses et l’apophyse transverse 2 pédicules qui unissent les apophyses transverses et articulaires au corps. Les bords supérieur et inférieur des pédicules sont échancrés, délimitant les trous de conjugaison avec les vertèbres voisines (lieu de passage des nerfs rachidiens et des veines) Ce modèle de vertèbre fait évidemment l’objet de diverses variations selon le niveau – cervical, thoracique, lombaire (Fig. 2.17.) – où l’on se trouve sur la colonne. De plus, pour chaque niveau sont définies des vertèbres types et des vertèbres dites de transition. Figure 2.17. Les trois différents types de vertèbres Les deux premières vertèbres cervicales, C 1 et C 2, portent respectivement les noms d’atlas et d’axis. Il s’agit de 2 vertèbres très particulières. L’atlas supporte le crâne (via l’os occipital) ; l’atlas est une vertèbre annulaire dont le corps s’est incorporé à l’axis. L’axis est une vertèbre cervicale portant une protubérance, l’apophyse odontoïde ou dent de l’axis. Comparaison vertébrales : Anatomie - Physiologie Page 42 Partie vertébrale Vertèbre Vertèbre cervicale Vertèbre lombaire thoracique (c3 à c6) (l1 à l4) (th2 à th9) Corps Cylindrique Ovale Ovale (section réniforme) Processus (apophyses) Volumineux unciformes Bec Trou (canal) vertébral Circulaire de petit Triangulaire (élargi) Triangulaire (élargi) diamètre Processus (apophyse) Planes et verticale Planes et obliques Cylindriques et articulaires (sur un cercle à grand verticals rayon) Processus (apophyse) Volumineux : facette = racine postérieure = Tubercule transverse articulaire costale mais « bituberculé » accessoire assimilée mais « costiforme » gouttière assimilée transversaire et trou Vestige costal transversaire - Racine antérieure du Processus costiforme processus transverse (orintation transversale) Processus (apophyse) Unituberculé, long et Bituberculé, +/- Unituberculé, épineux oblique en bas et en horizontal, court horizontal, court, arrière quadrangulaire Lames Aussi large que haute Plus large que haute Plus haute que large Particularité Demi facette costale, Pédicules marqués pédicule échancré Exceptions Vertèbres de Atlas 1ère vertébrale : Vertèbre 5ème transition pas de corps vertébral lombaire de transition (corps plus large en 1ère thoracique : Axis : 2ème vertébrale : avant) facette costale unique apophyse odontoïde vertèbres 11-12 : 7ème vertèbre : facette costale unique vertèbre proéminente (long processus épineux) Anatomie - Physiologie Page 43 2) Le sacrum Le sacrum est situé sous la colonne lombaire, au-dessus du coccyx et entre les 2 os iliaques avec lesquels il s’articule latéralement pour contribuer à former le bassin. Le sacrum à une forme de pyramide renversée, résultant de la fusion des 5 vertèbres sacrées. Il est creusé d’un canal et percé de 4 trous sacrés. Remarque : la charnière lombo-sacrée Le corps de L5 présente un plateau inférieur incliné vers l’avant et le bas. Il s’ensuit une tendance naturelle vers le glissement en avant de L5 sur le sacrum, accentuée lorsqu’il existe une fracture congénitale ou acquise de l’arc vertébral (spondylolyse). Remarques : 1. les vertèbres lombaires permettent une flexion qui redresse la lordose et une extension qui s’accentue. L’accentuation statique de cette lordose dans les situations (obésité, grossesse) qui obligent le sujet à se cambrer pour que le centre de gravité se projette dans le polygone de sustentation. Ceci prédispose aux lésions dégénératives arthrosiques. 2. Le coccyx peut se luxer en arrière lors de l’accouchement Anatomie - Physiologie Page 44 3) Le coccyx Le coccyx, situé sous le sacrum, résulte de la fusion de 4 à 5 (parfois 6) vertèbres atrophiques. b) La cage thoracique La cage thoracique est formée de 12 paires de côtes, des 12 vertèbres thoraciques, des cartilages costaux et du sternum. 1) Le sternum Le sternum (fig.2.17b) est un os plat situé à la partie antérieure du thorax et comprenant 3 segments : Figure 2.17b. Strenum + Cartilages costaux le manubrium sternal (1) entre les 2 : angle de Louis le corps (2) (repère de la 2 ème côte) l’appendice xiphoïde (3) (4) = fourchette sternale 2) Les côtes et les cartilages costaux De la portion thoracique de la colonne vertébrale se détachent 12 paires de côtes, parmi lesquelles nous pouvons distinguer : 7 paires de vraies côtes : Les vraies côtes sont articulées vers l’avant au sternum par un cartilage costal propre, et vers l’arrière aux 7 premières vertèbres thoraciques. 3 paires de fausses côtes : les 8èmes , 9èmes et 10èmes côtes sont articulées vers l’avant au sternum via un cartilage commun et vers l’arrière aux vertèbres thoraciques 8, 9 et 10. 2 paires de côtes flottantes : Les 11èmes et 12èmes côtes sont plus courtes que les précédentes, et ne s’articulent qu’au niveau des 11 ème et 12ème vertèbres thoraciques. En d’autres termes, ces côtes sont libres en avant. Une côte type comprend : Figure 1.17c Anatomie - Physiologie Page 45 1 tête qui s’articule avec les corps vertébraux et les disques (1) 1 col (2) 1 tubérosité (3) comprenant une surface articulaire pour l’apophyse transverse vertébrale 1 corps (4) marqué de diverses courbures, où s’inscrit une gouttière costale où cheminent veine, artère et nerf intercostaux. 1 extrémité antérieure (5) (6) : gouttière costale La cage thoracique protège le cœur et les poumons, elle participe à la respiration grâce à sa mobilité : les cartilages costaux sont des ressorts qui se détendent à l’inspiration. c) Muscles de la paroi thoraco-abdominale muscles (m.) des gouttières : muscles situés dans les gouttières costo-vertébrales m. intercostaux : m. solidarisant les côtes et entre lesquels cheminent les éléments vasculo-nerveux du même nom m. petit dentelé supérieur : m. inspirateur ayant pour origine les apophyses épineuses de C7 à Th3 et pour origine l’angle postérieur des 4-5 premières côtes (oblique vers le bas et le dehors) m. petit dentelé inférieur : m. oblique vers le haut ayant pour origine les apophyses épineuses de Th11 à L3 m. psoas-iliaque : principal fléchisseur de la cuisse, allant de la colonne lombaire au petit trochanter fémoral m. carré des lombes : m. allant de la 12ème côte à la crête iliaque m. grand droit antérieur : m. « multiceps » allant de la partie médiane de la cage thoracique au pubis de chaque côté. Les 2 muscles sont séparés par une aponévrose appelée « la ligne blanche ». mm. larges de l’abdomen : comprenant les mm. transverse, petit oblique et grand oblique m. diaphragme : (voir plus loin : étude de la respiration). 2) LE MEMBRE SUPÉRIEUR a) La ceinture scapulaire La ceinture scapulaire est le point d’insertion des bras au squelette axial. Elle est constituée de chaque côté d’une omoplate et d’une clavicule 1) L’omoplate (scapula) L’omoplate (fig.2.17d) est un os plat, triangulaire, plaqué contre la paroi postérieure de la cage thoracique (de la 2ème à la 7ème ou 8èmè côte), directement en contact avec ce que l’on appelle le grill costal. Anatomie - Physiologie Page 46 La face supérieure de l’omoplate émet une apophyse en forme de doigt recourbée vers le dehors, le processus coracoïde. L’omoplate porte la surface articulaire, la cavité glénoïde, pour l’humérus, une épine et l’acromion qui s’articule avec la clavicule. Figure 2.17d Omoplate G 2) La clavicule La clavicule (fig.2.17e) est un os long situé entre le sternum et l’omoplate, à la partie haute de la face antérieure du thorax. Des ligaments puissants attachent la première côte et le processus coracoïde à la clavicule. Figure 2.17e Clavicule G Anatomie - Physiologie Page 47 3) Les muscles scapulaires : MUSCLE ORIGINE(S) INSERTION(S) ACTION(S) m. trapèze Os occipital, épines Clavicule (1/3 Rétropulsion, des vertèbres externe), épine de élévation et cervicales et l’omoplate, acromion abaissement de thoraciques l’épaule, rotation de l’omoplate ver le haut. Fixe l’omoplate, c’est le point d’appui pour l’articulation de l’épaule m. angulaire de 4 premières vertèbres Bord vertébral de Bascule l’omoplate en l’omoplate cervicales l’omoplate portant la cavité glénoïde vers le bas m. dentelé antérieur 10 premières côtes Bord vertébral Protraction de (grand dentelé) antérieur de l’épaule portant la l’omoplate cavité glénoïde vers le haut m. petit pectoral Extrémités sternales Processus coracoïde Amène l’omoplate en des 3ème , 4ème et 5ème le l’omoplate bas et en avant côte m. subclavier Première côte Sillon subclavier de la Attire la clavicule vers clavicule le bas et la première côte vers le haut, « grimper » m. rhomboïde Épines C6-Th4 Bord vertébral de Élève et rétracte l’omoplate l’omoplate m. grand dorsal Épines Th7-C5, os Face antérieure de Extension, adduction, iliaque, sacrum,4 l’humérus (1/3 rotation interne du dernières côtes, supérieur) bras, « grimper » omoplate 4) Muscles moteurs de l’articulation scapulo-humérale : En haut : m. deltoïde (en avant : partie antérieure ; en arrière : partie postérieure) Adduction : partie moyenne du m. deltoïde m. grand pectoral m. grand dorsal Rotation interne : m. grand rond Anatomie - Physiologie Page 48 Rotation externe : m. subscapulaire m. infra-épineux m. petit rond b) Le bras 1) L’humérus L’humérus (fig. 2.17f) est un os long situé entre l’omoplate et les radius et cubitus. L’extrémité supérieure de l’humérus comporte 3 saillies : La tête humérale (en haut, en dedans et en arrière) supportée par une partie rétrécie, le col anatomique Le trochin (3) entre les 2 : la gouttière ou coulisse bicipitale (1) Le trochiter (2) La diaphyse présente une gouttière, la gouttière radiale (4), où passe le nerf radial L’extrémité inférieure est large transversalement et porte une double surface articulaire : Le condyle (6) : la surface articulaire externe pour l’articulation avec le radius La trochlée (5) : la surface articulaire du côté interne pour l’articulation de l’humérus avec le cubitus Les masses latérales de la palette humérale sont donc nommées respectivement épicondyle (épicondyle latéral) en dehors et épitrochlée (épicondyle médial) en dedans. Divers muscles s’y insèrent. Figure 2.17f Humérus G Anatomie - Physiologie Page 49 2) Muscles de l’épaule et du bras MUSCLE ORIGINE(S) INSERTION(S) ACTION(S) RMQ m. grand Clavicule, Lèvre externe de la Flexion, adduction pectoral sternum, gouttière bicipitale et rotation interne cartilages costaux du bras, inspirateur des 2ème à 6ème accessoire côtes m. grand dorsal Épine Th7 à C 5, Fond de la Extension, crête iliaque, côtes gouttière bicipitale adduction et inférieures rotation interne de l’humérus, rétropulsion de l’épaule, « grimper » m. deltoïde Clavicule, V deltoïdien Abduction du bras, Lieu acromion, épine extension et flexion d’injections scapulaire de l’humérus, intra- extension et musculaire rotation externe s m. supra- Fosse supra Trochiter Abduction de épineux épineuse l’humérus * m. infra- Fosse infra- Trochiter Rotation externe du épineux épineuse bras * m. grand rond Angle inférieur de Lèvre interne de Adduction et l’omoplate gouttière bicipitale rotation interne du bras m. petit rond Bord axillaire de Trochiter Rotation externe du l’omoplate bras * m. Fosse Trochiter Rotation interne du subscapulaire subscapulaire bras m. coraco- Processus Diaphyse Flexion et adduction brachial coracoïde de au niveau de l’omoplate l’épaule * muscles de la coiffe des rotateurs c) L’avant bras L’avant bras, situé entre l’humérus et le carpe, est constitué du radius en dehors et du cubitus en dedans 1) Le radius Le radius (fig.2.17g) est un os long dont l’extrémité supérieure comprend la cupule radiale (1) et la tubérosité bicipitale (2) interne où s’insère le muscle biceps brachial. L’extrémité Anatomie - Physiologie Page 50 inférieure du radius est en forme d’une pyramide quadrangulaire montrant un prolongement, l’apophyse styloïde du radius (3). Figure 2.17g. Radius G La facette articulaire supérieure de la cupule radiale s’articule avec le condyle huméral, son pourtour avec le cubitus (ulna) et un ligament annulaire qui le circonscrit. L’extrémité inférieure du radius s’articule avec 2 os du carpe, le scaphoïde et le semi-lunaire et possède postérieurement diverse gouttières marquant le passage de tendons (4). 2) Le cubitus (ulna) Le cubitus (fig.2.17h) est un os long dont le corps s’amincit vers le bas. L’extrémité supérieure du cubitus est délimitée par 2 apophyses : l’olécrâne (2) et l’apophyse coronoïde (4). Le cubitus s’articule avec la trochlée humérale par la grande cavité sigmoïde (1). Il s’articule avec le radius par la petite cavité sigmoïde (3). L’extrémité inférieure de ce cubitus montre, en bas et en dedans, un prolongement vertical : l’apophyse styloïde du cubitus (5). Anatomie - Physiologie Page 51 Figure 2.17h Cubitus G 3) Muscles pronateurs/supinateurs Lors de la pronation, le radius s’enroule autour du cubitus (l’axe de pro-supination (fig.2.17i)est oblique). Muscles pronateurs : m. rond pronateur m. carré pronateur Muscles supinateurs : m. biceps brachial m. supinateur Figure 2.17i. axe de pro-supination Anatomie - Physiologie Page 52 4) Muscles moteurs de l’articulation du coude Flexion : m. biceps brachial (+ supination) m. brachial antérieur Extension : m. triceps brachial 5) Muscles exerçant une action sur l’articulation de coude MUSCLE ORIGINE(S) INSERTION(S) ACTION(S) m. biceps brachial Processus coracoïde Tubérosité du radius Flexion et supination et tubérosité située de l’avant-bras au-dessus de la cavité glénoïde de l’omoplate m. brachial antérieur Diaphyse antérieure Processus coronoïde Flexion de l’avant- (m. brachial) de l’humérus du cubitus bras m. huméro-stylo- Bord externe de Au-dessus du Flexion de l’avant- radial (m. brachio- l’humérus processus styloïde du bras, pronation radial, long radius supination supinateur) m. triceps brachial Tubérosité située Olécrâne Extension de l’avant- sous la cavité bras glénoïde, humérus d) La main La main comporte 27 os répartis en 3 groupes (Fig..7.17j) : Le carpe Le métacarpe Les phalanges 1) Le carpe Le carpe est composé de 8 os courts disposés en 2 rangées transversales. Ces 8 os sont de dehors en dedans : le scaphoïde, le semi-lunaire, le pyramidal et le pisiforme pour la rangée supérieure, le trapèze, le trapèzoïde, le grand os et l’os crochu (portant une apophyse unciforme) pour la rangée inférieure. Le carpe est concave vers l’avant, on y distingue un canal carpien 2) Le métacarpe Le métacarpe comprend 5 petits os longs, les métacarpiens, formant le squelette de la main Anatomie - Physiologie Page 53 3) Les phalanges Les phalanges forment le squelette des doigts. Chaque doigt possède 3 phalanges (sauf le pouce qui n’en a que 2), les phalanges (phalange I), phal