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This document is a training course support for social work trainees, focusing on working with families. It details the concept of family structure and dynamics, the associated challenges, and the importance of understanding the psychological and social aspects of children and families.
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12 Rue du Béarnais - 31000 TOULOUSE - Tél. 05.61.12.21.43 - Email : [email protected] Organisme de Formation N° : 73 31 00835 31 - SIRET : 344 020 169 00027 - APE : 8559A Travail avec les familles et clinique de l’entretien TRAVAIL A...
12 Rue du Béarnais - 31000 TOULOUSE - Tél. 05.61.12.21.43 - Email : [email protected] Organisme de Formation N° : 73 31 00835 31 - SIRET : 344 020 169 00027 - APE : 8559A Travail avec les familles et clinique de l’entretien TRAVAIL AVEC LES FAMILLES L’accompagnement de l’enfant et de sa famille nécessite avant tout un repérage de ce qui fait famille pour cet enfant, à quelle place chacun se situe, de quelle manière l’enfant est-il parlé, pensé. Il s’agit en premier lieu d’accueillir le monde psychique dans lequel les parents logent leur enfant, lui donne une place. L’accompagnement de l’enfant nécessite que l’on associe les parents. D’une part, parce que lorsque l’institution est ouverte sur l’extérieur, c’est un signe de son bon état de santé. D’autre part, cela permet à l’enfant de ne pas grandir dans 2 mondes étanches. Les différents textes de Loi soutiennent pour les institutions le travail avec les familles, mais comment, selon quelles modalités… cela reste à construire. Qu’est-ce qu’une famille ? Qu’est-ce qui fait famille ? L’organisation sociale ? Les liens naturels, de sang ? Le débat est entier. Tout le monde peut avoir une idée de ce qu'est une famille, des parents, bons ou mauvais. On en a une représentation, à partir de son propre vécu, de sa propre histoire, de sa formation professionnelle. Il y a dans cette notion quelque chose de familier. La "proximité" que nous entretenons avec cette notion ne facilite pas toujours la rencontre avec l'autre, dans sa singularité, sa familiarité et son étrangeté. La structure familiale aujourd'hui De nombreux changements affectent la famille contemporaine, pourtant, elle reste le cadre, la structure dont les enfants dépendent, dans laquelle ils engagent leur vie. Sans être une valeur sûre, la famille reste une valeur, voire même un idéal. La famille est une institution qui sert avant tout de premier lieu à la fabrique du sujet : l'enfant y grandit et s'y structure psychologiquement. La famille joue un rôle primordial dans la transmission de la culture, prévaut dans la première éducation, la répression des instincts… elle préside aux processus fondamentaux du développement psychique (Lacan, Les complexes familiaux) Deux bouleversements majeurs 1- Le mariage n'est plus l'institution autour de laquelle se fonde la famille. 2- Les progrès des sciences biologiques. Les nouvelles technologies (insémination artificielle, fécondation in vitro, GPA...) soutiennent, créent ou font apparaître certaines disjonctions : disjonctions entre sexualité et procréation entre les registres homme /père et femme/mère. Les familles recomposées témoignent de cette disjonction, de l'éclatement de l’unité présumée qui existait entre le géniteur, le donneur de nom, et l’éducateur. Nous assistons à une disjonction quasi radicale des figures du père. Père biologique : Père du Sang, de la graine, Père juridique : du Nom, de l'autorité parentale, Père du Quotidien. Formation FARE 2024 – MECS de Castelnouvel – Travail avec les familles et clinique de l’entretien Angèle Lacave et Nathalie Soussi - 1/6 Tous ces bouleversements modifient le rapport que l'on a à l'enfant. On parle de "droit à l'enfant" ; nos sociétés accordent aux enfants une place de choix. Ainsi, la famille se construit désormais autour de l'enfant. Là où hier, l'enfant (son arrivée ou pas, sa mort...) découlait de la volonté des dieux (d'une force supérieure, au-delà de nous, d'une fatalité...) aujourd'hui, il ne doit son existence qu'aux vœux de ses seuls parents. Cette absence de tiers au-delà des parents tend à laisser l'enfant (comme objet, objet de désir) sous la dépendance seule et entière de ses parents. Fonction maternelle ; Fonction paternelle L’être mère « Le maternel serait le fond sur lequel nous appuyons notre sentiment d’exister, nos rêves, notre pensée. Un écran pour projeter nos fantasmes, un soutien pour adosser notre Moi, un contenant rassurant des affects et émois, mais effrayant par la régression et l’engloutissement qui y serait possible. » C. Anzieu- Premmereur. L'enfant naît d'abord de la mère. Dans la rencontre avec la mère, il s'agit d'un lien d'intimité, d'un corps à corps. L’enfant, n’arrive pas seulement comme bout de chair, mais en tant que sujet, inscrit symboliquement et imaginairement dans la tête de ses père et mère. Il est attendu, anticipé, pensé, nommé, imaginé, désiré, ou pas, introduit dans la lignée, dans la généalogie. Ainsi, nous pouvons nourrir de grandes inquiétudes lorsque pendant la grossesse, l’enfant n’est pas parlé, pas investi. Indifférence totale, non représentation imaginaire de l’enfant à venir. La femme ne modifie en rien son mode de vie, pas de projet pour l’accouchement, pour le bébé. Pas de montée de lait, pas de dépression post-partum : elle ne peut faire le deuil de ce qui n’a pas existé. Le danger est encore plus grand quand ce sentiment d’étrangeté vis-à-vis de l’enfant se maintient après la naissance, lorsque l’enfant reste un morceau de chair détaché d’elle-même dont elle vient satisfaire mécaniquement le bon fonctionnement, sans que l’imaginaire (un imaginaire stérile, absent, vide ici) ne vienne l’humaniser, l’investir. Ce qu’il y a de fondamental et d’indispensable au point de départ dans la relation à la mère, c’est qu’elle ait pour lui des marques d’intérêt. « Elle témoigne à son égard d’un désir qui n’est pas anonyme » (Lacan). Si tel n’est pas le cas, c’est alors le désastre. L’amour sans le lait c’est la mort, tout comme le lait sans l’amour. Ce sont les situations de graves carences, négligences, qui forment ce que l'on peut situer du côté de l'abandon, où le désir maternel fait floc et où l'enfant se retrouve seul, avec l'interpénétration des regards qui n'est pas au RV. Mais le syndrome persécutif, lui, est au RV. Angoisse primitive, angoisse du corps. A défaut l'hypertonie du corps peut tenir lieu pour l'enfant de fonction auto-contenante. C'est à partir de là, de ce désir, de cette présence dévouée, corps et biens, que pour l'enfant peut se constituer le "sentiment continu d'exister". De la mère, (ce peut être un autre que la mère qui occupe cette "fonction"), on connaît les fonctions de soin, de portage, de contenance, de pare-excitation, qui tissent pour l’enfant une sorte d’enveloppe. On parle d'enveloppe, comme d'un vêtement. Ce vêtement, tissé, tricoté pourra bien être ressenti trop large, ou trop serré. Et puis, l'enfant, pour s’inscrire dans le registre de l’humanité a à affronter l’expérience de la perte. C’est dans les satisfactions répétées et les insatisfactions, dans la succession des présences et des absences de la mère, dans cette rythmicité, que l’enfant va se constituer l’objet qu’est la mère et pouvoir faire face à son absence sans s’en trouver désespéré. Formation FARE 2024 – MECS de Castelnouvel – Travail avec les familles et clinique de l’entretien Angèle Lacave et Nathalie Soussi - 2/6 C'est sans doute ce que nous dit Winnicott quand il parle de la mère « suffisamment bonne » ? La mère n’est pas toujours là, elle ne répond pas toujours aux appels de l’enfant. Et c’est tant mieux. Une mère immuablement présente, dans un fonctionnement opératoire, ne vaut pas mieux qu’une mère sans cesse absente. Le père et la fonction paternelle Si avec la mère il s’agit d’une relation de voisinage, avec le père, il est question d’une rencontre. Le père procède d’une invention, il consiste en une construction. Le père serait donc une construction intellectuelle. C'est le premier autre à être différent de la mère. Il introduit une altérité et il est là pour introduire l’enfant à l'altérité, à le pousser hors du maternel, vers le Social. Pour Freud, le père constituait l'instance interdictrice et idéale permettant à l'enfant de se détacher de sa mère, de renoncer à ses pulsions incestueuses et de prendre ainsi sa place dans la civilisation. C’est à partir de lui que se règle la relation à l’autre, que se répartissent ce qui est de l’ordre du permis et de l’interdit, du pervers et du normal, du possible et de l’impossible. Ainsi, c'est cette fonction symbolique, supportée par le père, qui permet de séparer, d'organiser le monde, de distinguer les générations, de distinguer soi des autres, les hommes et les femmes, le père et la mère, le vivant et le mort. Cette fonction est à l’origine du principe d’humanisation. C’est en s’appuyant sur elle que les parents en premier lieu, les adultes en général, les éducateurs, transmettent la régulation de la jouissance imposée à chaque sujet. C‘est la fonction paternelle qui organise une société, donne une place à chacun. C’est pourquoi, le premier acte d’un père c’est d’interdire l’inceste, c.-à-d. séparer le corps de la mère et celui de l’enfant. Le père en tant qu’agent de la séparation. Retenons que la fonction paternelle est une fonction symbolique qui pose que la mère ne peut appartenir à l'enfant. Complexe d’Œdipe L’enfant dans le fantasme parental Pour leurs parents, les enfants occupent simultanément 3 places : L'enfant comme fiction. Quelle histoire lui raconte-t-on ? Quelle histoire le raconte ? Question de la vérité. L'enfant comme objet. C'est en tant qu'objet d'amour, de soins, de projections, d'investissements divers que nous arrivons au monde. Tout un processus d'humanisation, de subjectivation aura à être réalisé pour chacun. On peut voir dans les situations d'infanticide ou de vœux d'infanticide, d'abus sexuel, d'inceste, mais aussi d'amour possessif, exclusif, dévorant et jaloux... comment l'enfant peut être pris du côté de l'objet. L'enfant comme idéal, c'est l'expression, la projection, du narcissisme des parents. Là où il peut y avoir, là où il y a forcément, férocement, inadéquation. Enfant prématuré, enfant présentant un handicap viennent ruiner cette place de l'enfant pour le parent. Comment alors accueillir la parole du parent, son sentiment de culpabilité ? Formation FARE 2024 – MECS de Castelnouvel – Travail avec les familles et clinique de l’entretien Angèle Lacave et Nathalie Soussi - 3/6 Enjeux narcissiques Le narcissisme de l'enfant se constitue en lien avec celui de la mère. Si pendant la grossesse, la femme est centrée sur elle-même, son corps, elle doit, pour reprendre une expression de Françoise Dolto, « décentrer son narcissisme » sur l’enfant, c’est-à-dire l’investir, lui, comme la chose la plus précieuse, la plus belle du monde, à la fois partie d’elle-même et existant dans le monde. Il est aussi, dans le meilleur des cas, le fruit de son amour et de son alliance avec un homme et, de ce fait, inscrit dans une généalogie. C’est parce qu’il est ainsi investi, « phallicisé » par la mère, que l’enfant peut progressivement construire son narcissisme propre, socle de sa personnalité future. L’apparition d’un enfant ne vient pas seulement restaurer par certains côtés le narcissisme du parent, mais elle peut aussi le perturber. En effet, le surgissement d’un nouveau sujet, avec la reconnaissance de l’altérité que cela suppose, met en danger inconsciemment le moi du parent, ne serait-ce que parce que c’est sa propre mort qui est évoquée à travers cet enfant qui symbolise une nouvelle génération. L’enfant en situation de handicap, la confrontation au réel du corps de l’enfant. La maladie d’un enfant va percuter l’organisation familiale, sans qu’il soit toujours possible de discerner où commence la maladie de l’enfant et où finit la névrose des parents. L’appropriation narcissique peut être très difficile, tant la différence entre l’enfant réel et l’enfant attendu est importante. L’enfant en situation de handicap est chargé de tous les rêves perdus. Il viendra réveiller les traumatismes et insatisfactions antérieurs et va venir entraver, pour les parents, la résolution de leur rapport à la castration : soit le renoncement à l’enfant en place d’objet. Le handicap de l’enfant atteint la mère sur un plan narcissique. Il n’y a plus de possibilité d’identification, avec comme corollaire la possibilité de conduites impulsives. « Il y a là une panique devant une image de soi que l’on ne peut pas reconnaître ni aimer. » Maud Mannoni La relation mère-enfant aura alors, nous dit Maud Mannoni, un arrière-goût de mort, de mort niée, travestie en amour sublime, quelque fois en indifférence pathologique, parfois en rejet conscient. Mais les idées de meurtre sont bien là. Le narcissisme parental face au handicap de l’enfant Selon Luc Vanden Driessche (L’enfant parallèle), « Pour continuer à vivre et élever leur enfant dès lors qu’est découvert chez celui-ci un handicap, les parents sont poussés à développer un intense travail psychique qui peut être évalué dans son aspect défensif, dans ce qui leur permet de résister au débordement des affects et de faire face à ce qui les met en contradiction avec les images de perfection attendues. Dans leurs représentations se dessine souvent le portrait d’un autre enfant, un enfant parallèle en quelque sorte, ensemble composite constitué d’éléments idéalisés et d’autres tenant plus compte du réel. Cette figure leur permet de « renaître » et de mieux affronter les expériences de détachement inhérentes à toute parentalité, mais grevées ici de l’impact traumatique de la situation. Il souligne la nécessité pour les parents de pouvoir défendre de façon durable à travers cet enfant parallèle, leur « cause narcissique ». Formation FARE 2024 – MECS de Castelnouvel – Travail avec les familles et clinique de l’entretien Angèle Lacave et Nathalie Soussi - 4/6 En se basant sur de l’expérience quotidienne, l’auteur donne des exemples de l’évolution des représentations parentales, en partant de celles qui sous-tendent les relations fusionnelles problématiques dans la clinique jusqu’à celles qui favorisent une plus grande reconnaissance de l’altérité de l’enfant. Il insiste sur la dynamique narcissique sous-jacente et est ainsi amené à interroger les notions de « déni du handicap », de « deuil de l’enfant imaginaire » et d’« enfant réparateur », avec certaines conséquences quant au positionnement des professionnels par rapport aux familles, dans les soins comme dans l’accompagnement. » CLINIQUE DE L’ENTRETIEN L’entretien constitue ce lieu à la fois concret et subtil dans lequel peut se faire la rencontre. Le travail d’entretien opère en 3 temps : en amont, l’élaboration du cadre et du dispositif, l’entretien lui-même, et la reprise dans l’après-coup. Le cadre : Nécessaire définition des missions de l’établissement, mais aussi du rôle, statut et fonction de chacun dans cet établissement. D’où je parle et d’où j’écoute ? Qu’est-ce qui fonde mon intervention auprès de cette famille ? Travail préalable de clarification des enjeux de l’intervention qui nous « protège » des débordements possibles, qu’il s’agisse de l’abus de pouvoir ou du non-respect de l’intimité des familles. Un cadre qui s’élabore dans les allers-retours entre les différents lieux et espaces de l’institution : réunions d’équipe, synthèses, analyses de pratiques, afin que s’articulent cet ensemble complexe liant théorie et clinique. A partir de quoi comprend-on ce qui se joue au sein de la famille ? A quelle place se trouve l’enfant ? Sa maladie ? Enfin, à l’ensemble de ces repérages s’ajoutent ce qui se noue entre l’intervenant et la famille, quels échos sur le professionnel ? La temporalité : A quel rythme, à quelle fréquence ? Le temps de l’entretien, sa régulation, font partie du cadre et méritent d’être transmis à la personne accompagnée. La fin de l’entretien est à considérer du côté du temps disponible : le temps des horloges, mais aussi le temps psychique. Le lieu : Ce peut être le bureau dans un espace formel de rencontre, ce peut être un espace plus informel, la voiture, la promenade, le téléphone… Comment le cadre peut-il être pensé dans l’informel ? Le lieu de l’éducateur, c’est le quotidien, ce quotidien fait de petits riens, qui ne prennent sens que dans l’après-coup de l’élaboration, de la mise en mots, de la mise en sens à partir d’un savoir constitué qui oriente la pratique. Le transfert Étymologiquement, transfert viendrait de la langue indo-européenne, puis du grec et signifie porter, transporter, supporter Toute action sociale relève d’une rencontre entre humains. Cette rencontre, balisée par les impératifs des politiques sociales, l’accomplissement d’une mission confiée à un établissement, n’en relève pas moins d’une relation engagée avec les personnes rencontrées, elle est faite avant tout de paroles échangées, de la croisée de 2 mondes, de 2 subjectivés. Formation FARE 2024 – MECS de Castelnouvel – Travail avec les familles et clinique de l’entretien Angèle Lacave et Nathalie Soussi - 5/6 De son côté, le travailleur social a à faire avec une charge émotionnelle, affective, sensible. Comment mettre au travail ce qui le travaille ? Comment ne pas s'emmêler dans l'illusion de penser savoir pour l'autre ? Les mécanismes de défense Ils concernent tout un chacun pour faire face à l’insupportable. Selon M. Ruszniewski, c’est un processus inconscient utilisé par le Moi pour faire face à l’angoisse et maîtriser ses émotions. Les familles sont confrontées à différentes annonces : maladie, mort inéluctable, douleur et symptômes, altération de l’état général, de la mobilité, de la cognition… Les soignants, eux, doivent faire face à leur impuissance à répondre à la souffrance des enfants et de leurs parents, à leur culpabilité face à l’échec thérapeutique, à la maladie grave, voire à la mort. Le déni Le déni est une réponse aux conflits et aux stress « en refusant de reconnaître certains aspects douloureux de la réalité externe ou de l’expérience subjective qui seraient évidents pour les autres » Cette définition recouvre la réalité psychique et la réalité externe. Le déni est l’exclusion active et inconsciente de certaines informations hors de l’attention focale. Le déni peut être adaptatif, pourvu qu’il soit temporaire, dans les situations de stress intenses ou dans les traumatismes majeurs. Le déni est une réaction habituelle dans le deuil. La projection La projection attribue « à tort à un autre ses propres sentiments, impulsions ou pensées inacceptables ». Elle permet d’expulser de soi et de percevoir dans un autre ce que le sujet refuse de reconnaître en lui-même. Plus généralement, la projection peut concerner tout ce que notre esprit ressent comme douloureux ou déplaisant. La rationalisation La rationalisation dissimule « les motivations réelles de ses propres pensées, actions, sentiments, derrière des explications rassurantes ou complaisantes mais erronées ». La rationalisation est une justification tendancieuse recourant à la logique ou à la morale permettant au sujet de se cacher ses véritables motivations qui ne sont pas perçues par la conscience. La rationalisation, en tant que mécanisme inconscient et involontaire, est à distinguer de la falsification délibérée utilisée pour tromper, manipuler et tenter de dissimuler aux autres ses véritables intentions dont le sujet a pleinement conscience. Le clivage Le clivage compartimente « des états affectifs opposés et en échouant à intégrer les aspects positifs et négatifs de soi et des autres dans des images cohérentes. Les affects ambivalents ne pouvant être éprouvés simultanément, des représentations de soi et des autres et des attentes vis-à-vis de soi et des autres plus nuancées sont exclues de l’expérience émotionnelle. Les images de soi et d’objet tendent à alterner entre des pôles opposés : être exclusivement aimant, puissant, respectable, protecteur et bienveillant ou exclusivement mauvais, détestable, en colère, destructeur, rejetant et sans valeur ». Le clivage traduit la division du soi et des objets en parties entièrement bonnes ou mauvaises et se manifeste par le renversement soudain et complet de tous les sentiments et conceptions concernant soi-même ou une personne particulière. Formation FARE 2024 – MECS de Castelnouvel – Travail avec les familles et clinique de l’entretien Angèle Lacave et Nathalie Soussi - 6/6