Starting Block Synthèse Q1 | BA 1 2024/2025 | PDF

Summary

This document is a past paper for a BA 1 course. It covers educational sciences, psychology, and logopedics. The document includes questions and discusses key topics such as different types of discourses in education, historical precursors, and institutionalization processes.

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Noémie Dierickx BA 1 2024/2025 Starting block synthèse Q1 Cours 6 : que sont les sciences de l’éducation, les sciences psychologiques et la logopédie ? JL Wolfs : sciences de l’éducation En matière d’éducati...

Noémie Dierickx BA 1 2024/2025 Starting block synthèse Q1 Cours 6 : que sont les sciences de l’éducation, les sciences psychologiques et la logopédie ? JL Wolfs : sciences de l’éducation En matière d’éducation, il existe plein de discours : - « normatifs » (soit juridique,politique,philosophique,religieux) sur ce que doit ou devrait être les sciences de l’éducation. -discours basé sur l’expérience personnelle d’acteurs éducatifs (élèves,parents,enseignants,..) = discours scientifiques Pour Weber (1919), dans “le savant et le politique” on doit distinguer : - Les jugements de valeur = ce qui devrait être -> discours politique - Les jugements de faits = ce qui est -> discours scientifique à visée explicative, compréhensive Développement d’une approche scientifique de l’éducation : Précurseurs : -Courant philosophique (ex : Comenius, 1592-1670) -Courant médico-psychologique (ex : Itard, 1774-1848) -Courant sociologique, comparatif (ex : Julien de Paris, 1775-1848) -Courant didactique (ex : Bachelard, 1884-1962) Processus d’institutionnalisation des sciences de l’éducation : -création de centres de recherches pendant le 19ème et 20ème siècle But des sciences de l’éducation : organiser la confrontation des savoirs, des pratiques et des finalités en matière de d’éducation. (Charlot,1995) Aujourd'hui, les sciences de l'éducation : articulation d'approche plurielle, (médico- psychologique, sociologique, historique, philosophique,... Fonctions exercées : formateurs d'enseignants, conseillers, recherche, ASBL éducative,... Approches normatives et scientifiques à propos de l’éducation dans les débats contemporains : Jeu complexe de relations/ tensions entre : o Jugements de valeur (ce que devrait être l’éducation, selon tel ou tel choix de valeur) 1 o Jugements de faits (ce qu’est l’éducation dans tel ou tel contexte) Cas de l’ULB : L’émergence au XIXème siècle des sciences de l’éducation à l’ULB est liée à un certain nombre de facteurs historiques comme : -La création de laboratoires de recherches qui permettent à l’ULB de devenir aussi une université de recherche -La remise en question de la philo au profit de nouvelle discipline scientifiques (médecine, psycho...) pour expliquer et comprendre les phénomènes éducatifs. La monté en puissance du positivisme (doctrine philosophique qui affirme que seules les connaissances basées sur des faits observables, vérifiables par l’expérience ou mesurables, sont valides) -La survenue d’émeutes qui poussent à prendre des mesures de protection de l’enfance -La survenue de la révolution industrielle qui nécessite des transformations dans la manière de former les futur-es travailleurs et travailleuses Facteur qui n’est pas historique : La nécessité de s’affranchir de la psychologie de l’adulte, et de créer une discipline qui s’intéresse spécifiquement à la scolarisation des enfants. Nathalie Thomas : Logopède Logopède : spécialiste du langage et de la communication. Intervient pour tous les problèmes liés à la parole. Soit difficultés acquises ou depuis la naissance. 1ère mission : Prévention des pathologies L'évaluation Le traitement L'étude scientifique (la recherche) pour faire avancer les connaissances C’est une discipline multidisciplinaire (Psychologie + linguistique + médecine + éducation) La logopédie est une sciences "appliquée" mais qui répond à différents critères de la science. Les logopèdes sont capables de reproduire des résultats. Ils vont se baser sur des preuves empiriques (qui ne dépendent pas de notre opinions personnelles). Ils vont se baser sur des modèles explicatifs et théorie. Le médecin allemand Adolf Kusmaul a été un gros pilier pour le développement de la logopédie au 19ème siècle même si elle existe depuis l’Antiquité (Hippocrate). Michel Sylin : sciences psychologiques 2 « Psychologie » vient de « psyché qui veut dire l’âme et de « logos » qui veut dire discours. L’âme est la manière dont on est perçu par le monde. Ex : L’âme du canapé = mousse qui va le rendre +/- mou. L’âme du canon d’un fusil va définir le mouvement de la balle. L’âme n’existe pas en tant que telle mais existe en tant que conception. Expérience de McDougall pour savoir si l’âme a un poids (matérialité de l’âme) : Il a observé le poids de patients malades en fin de vie pour voir si leur poids s’allégeait lorsqu’ils mourraient. ➔ Beaucoup trop de biais (cela peut être l’oxygène, la vessie qui lâche,etc..) Conclusion : l’âme n’a pas de poids, elle n’est pas matérielle. Le discours : Un discours scientifique ? Le discours sur l'âme humaine devient scientifique lorsqu'il s'appuie sur des démarches qui visent à expliquer (ex. : comment on apprend, comment la mémoire fonctionne) et à formuler des hypothèses vérifiables. En psycho on distingue 2 types de discours, celui qui vise à expliquer et celui qui vise à comprendre. Ce n’est pas la même chose car une explication ne permet pas toujours de comprendre. Je peux expliquer ce que voit une chauve-souris dans la nuit mais je ne serai jamais une chauve-souris. Cours 7 : Cartographie des domaines de la psychologie, des sciences de l’éducation et de la logopédie Les grandes approches épistémologiques : Epistémologie= étude des sciences, étude de la constitution des connaissances valables Sciences psychologiques = ensemble des connaissances psychologiques (en rapport avec des processus cérébraux, comportementaux ou mentaux) générées à travers l’application systématique de la méthode scientifique. Sciences de l’éducation = constituées par les disciplines scientifiques qui appréhendent sous un angle ou un autre, les faits et les situations éducatives, soit en partant des disciplines scientifiques déjà constituées, soit en partant des problèmes concrets et réels que pose l’éducation. 3 Deux approches pour aborder l’objet de recherche : -L’approche nomothétique : (mono=loi) essaye de mettre en évidence les lois générales/ mécanismes généraux du fonctionnement humain (ex : conditionnement/ exemple : Une recherche qui tente d’établir l’influence du niveau moyen de diplôme des employés sur le taux de burn-out, dans les entreprises occidentales -> car cadre large (occidentale) et s’appuie sur des méthodes quantitatives et vise des résultats généralisables) - L’approche constructiviste : comprendre comment les individus comprennent/construisent des interprétations de leur environnement. Quel sens donnent-ils à leur expérience ? Les méthodes de recherche : -L’observation du comportement dans le milieu naturel -Questionnaires -Entretiens -Mesures (neuro)physiologiques -Mesures comportementales (temps de réaction, comportement non verbal, langage utilisé...) dans un cadre expérimental -Analyse de texte, d’images Les principales sous disciplines des sciences de l’éducation : Les sciences de l’éducation se définissent par leur objet Sociologie de l’éducation, psychologie de l’éducation, pédagogie, didactique,... ▫ Sociologie de l’éducation : c’est l’étude scientifique de la vie sociale, des groupes et des sociétés humaines. Permet de comprendre que nos vies sont fortement influencées par des forces historiques et sociales. Permet de comprendre pourquoi certains systèmes éducatifs sont + équitables que d’autres. On étudie les influences sociales sur les processus éducatifs. Exemple d’étude sociologique en éducation : les enquêtes PISA. -> Enquêtes à large échelle chez les élèves de 15 ans qui répondent à des tests sur leurs compétences ; Avec la grande base de données, on étudie les influences de systèmes éducatifs sur les résultats des élèves. ▫ Psychologie de l’éducation : c’est l’application de la science psychologique aux phénomènes éducatifs (apprentissage et enseignement) Exemple : expérience qui montre que les élèves se trouvent en difficultés s'ils doivent se comparer aux autres, manque de confiance, remise en question,... 4 ▫ Pédagogie : Façon dont un enseignant va enseigner. Champ de recherches où les chercheurs s’interrogent sur les différentes pédagogies pratiquées par les profs et leurs effets sur les élèves ▫ Didactiques des disciplines : Disciplines académiques qui étudie -la rencontre entre un apprenant (élève) et un savoir (phénomène d’enseignement) -Les conditions de la transmission de la “culture” propre à une institution -ET les conditions de l’acquisition de connaissances par un apprenant Exemple de concept produit par les didactiques : Pourquoi malgré l’enseignement, certaines erreurs sont récurrentes ? Les principales sous disciplines de la psychologie : Fondamentale (Comprendre les Appliquée (Utiliser les connaissances mécanismes et principes généraux du issues de la psychologie fondamentale fonctionnement humain (cognition, pour résoudre des problèmes concrets émotions, comportements) sans viser dans divers domaines.) une application immédiate.) ->>>> Psychologie différentielle, du Psychologie clinique, du travail, développement, sociale, économique, des organisations, de la (inter)culturelle), neuropsychologie santé, de l’orientation, de cognitive l’environnement, de l’alimentation,... ▫ Psychologie clinique : secteur qui utilise les connaissances psychologiques pour accompagner ou intervenir auprès de personnes ayant des problèmes ou des troubles de la santé ou du bien-être. Plusieurs approches :  Approche psychanalytique : approche qui aborde les enjeux de la condition humaine à partir du concept d ‘“inconscient”. La pratique clinique orientée par la psychanalyse vise à aider le sujet à se repérer dans ce qui se répète pour lui, consciemment ou inconsciemment, sur le plan du rapport au corps et du rapport à l’autre ainsi qu’à inventer des modes de réponse socialement praticables aux difficultés qu’il y rencontre. Exemple : recherche sur une patiente qui se faisait toujours refuser dans des institutions psychiatriques car elle était violente. On met en place des méthodes comme des entretiens individuels avec du repérage de ce qui se répète inconsciemment : se faire rejeter, se faire maltraiter, se faire abandonner par l’autre et la mise en place d’un espace de parole et d’un réseau de prise en charge. 5  Approche cognitive et comportementale : courant majeur qui s’appuie sur 2 approches théoriques :  L’approche cognitive : centrée sur le traitement de l’information à savoir comment les individus traitent, interprètent et répondent aux évènements extérieurs.  L’approche comportementale : centrée sur les théories de l’apprentissage qui vise à déterminer les contingences qui produisent certaines réponses comportementales automatiques. Etude basée sur cette approche avec des sujets schizophrènes : Est-ce qu’ils ont un déficit dans la théorie de l’esprit (capacité à se mettre à la place des autres pour comprendre leurs esprits) ? Des psys mesurent des compétences très générales, des compétences de théorie de l’esprit et des compétences cognitives (non sociales). Ils comparent alors les résultats avec des patients non schizophrènes : Les patients schizophrènes sont moins bons dans toutes les tâches mais surtout dans les théories de l’esprit et compétences sociales. ▫ Psychologie systémique : te comprendre les systèmes humains comme des couples ou la famille (dans un groupe) -> approche constructiviste Exemple : est ce qu’il y a une différence dans les interactions avec leurs enfants entre des parents hétéro ou homo ? Un parent joue avec un de ses parents puis l’autre. On peut envisager 3 types d’alliance : 1) Les parents ont une alliance coopérative (rôles équivalents) 2) Conflictuelle (compétition, chaque parent veut être + important) 3) Désorganisée (pas de rôles précis, difficile à se coordonner) Conclusion : Pas de différences, les alliances coopératives sont dominantes chez les parents homosexuels. ▫ Psychologie différentielle : décrire objectivement les différences psychologiques entre les individus et entre des groupes d’individus relativement homogènes. Exemple des années 30 : études avec des femmes qui voulaient être nonnes (18 à 22 ans), on a repris leurs autobiographies pour demander à être nonne pour analyser les émotions exprimées. On a ensuite regardé leur longévité (après leur mort) et on peut voir que celles qui avaient des émotions + positives vivaient le + longtemps. 6 ▫ Psychologie sociale : étude scientifique de la façon dont la présence d’autrui, qu’elle soit réelle ou imaginée, influence les états psychologiques et les conduites des individus. ▫ Psychologies culturelle et inter culturelle : Disciplines qui étudient la façon dont la culture influence les processus psychologiques, les comparaisons interculturelles et les aspects psychologiques des contacts interculturels ▫ Psychologie développementale : Cherche à comprendre comment l’être humain se développe au cours de sa vie, et quels sont les facteurs qui influencent ce développement. Elle s’intéresse aux différentes facettes du développement, qu’il soit cognitif, langagier, social ou affectif. Expérience : capacité à reconnaître des visages humains en comparant le temps pendant lequel les sujets vont apporter de l’attention à un visage familier ou nouveau. ▫ Neuropsychologie cognitive : est une branche de la psychologie qui s'intéresse aux relations entre le cerveau et le fonctionnement psychologique/cognitif, dans une perspective expérimentale et/ou clinique. ▫ Psychologie du travail : s’intéresse aux rapports entre les conduites humaines dans des contextes de travail et les conditions de travail, la santé, … Exemple : est-ce que le télétravail a un effet sur la satisfaction au travail ? Résultats : au début satisfait puis diminution de la satisfaction. ▫ Psychologie économique : La psychologie économique concerne l’étude du comportement du consommateur. Elle recouvre l’ensemble des décisions des consommateurs concernant l’acquisition, l’usage et l’élimination de biens et de services. Expérience : On demande aux sujets de lire un texte ennuyeux, on fait l’hypothèse que le contrôle de soi est comme un muscle : quand on se concentre fort sur quelque chose on peut plus se concentrer sur autre chose. On propose ensuite d’acheter des friandises aux sujets. Conclusion : L’achat impulsif arrive + quand les acheteurs sont occupés mentalement pendant les périodes d’achat. ▫ Psychologie de l’orientation : l’étude des conduites d’orientation, c’est-à-dire l’approche de la construction de soi à travers les multiples expériences (notamment scolaires et professionnelles, mais pas seulement) qui constituent le cours d’une vie. Exemple : enfant de parents diplômés à l’unif veulent aller à l’unif, aller dans des musées liés etc. ▫ Psychologie de la santé : Etudie tous les aspects psychologiques liés à la santé mentale et physique Expérience : est-ce que l’acceptation d’une maladie chronique augmente le bien être ? Accepter = modifier ses objectifs de vie aux contraintes de la maladie 7 Cours 8 : La psychologie dans ses rapports à la philosophie : Axel Cleermans La science s’intéresse à des faits objectifs. En psychologie on s’intéresse aux états mentaux. Question importante dans la psycho dans ses rapports à la philosophie -> question de la subjectivité et de l’objectivité du point de vue de l’ontologie et du point de vue de l’épistémologie Epistémologie :etudie la manière dont la connaissance est obtenue Ontologie : branche de la philo qui etudie ce qui est relatif à “l’être” Place de l’homme dans l’univers Elle a énormément changé au fil du temps : Copernic (XVIème siècle) -> héliocentrisme (soleil au centre de l’univers) Darwin (XIXème siècle) -> Homme n’a pas une place particulière au sommet de l’arbre de la vie, il en fait juste partie Freud (XIX-XXème siècle) -> diminution de l’importance de nos états mentaux car grande place à l’inconscient. Freud voulait créer une psychologie scientifique, une psychologie enracinée dans les sciences de la nature Turing (XXème siècle) -> père fondateur de l’IA, question de la conscience artificielle. Pavlov (XXème siècle) -> conditionnement classique Fondation de l'AAS (American Association for the Advencement of Sciences) par Charles Sedgwinck Minot (1902) : comme Freud, il écrit qu'il est temps de s'intéresser à la psychologie de manière scientifique. Il faut s’intéresser à la conscience comme si il s’agissait d’un problème physiologique Naissances de la psychologie William James : 1er prof de psychologie aux USA. Il publie “The principles of psychology” où il aborde la conscience, le libre arbitre, l’instinct, la religion... Wilhem Wundt : Père fondateur de la psychologie scientifique (psychologie expérimentale). Il fonde en 1879 le premier laboratoire de psychologie (il sépare ainsi la psycho et la philo). Il étudie le langage, la logique, l'épistémologie,... La conscience Le cerveau comporte 86 milliards de neurones. Chaque neurone a 10000 connexions avec d’autres neurones, son activité produit la conscience. Selon John Searle, philosophe américain la conscience c’est “tous ces états de sensation, sentiment ou sensibilité qui sont là entre le réveil, le coucher, le coma, la mort, ou perte de conscience autrement.” 8 Mais, quel effet ça fait d’être une chauve-souris ? Nagel = “Peu importe combien nous savons à propos du cerveau des chauves-souris, nous ne saurons jamais l’effet que cela fait de chasser des insectes au crépuscule...” On ne sait pas car la conscience à un caractère privé et subjectif. David Chalmers : philosophe contemporain américain qui développe l’argument des zombies : Les zombies (philosophiques) = êtres humains pour qui ça ne fait rien de savoir qu’ils sont des zombies, tout est noir, pas d’expérience subjective. On ne peut pas imaginer être un zombie. On ne voit pas le lien entre la conscience phénoménale (effet que ça fait) et la conscience d’accès (ce que la conscience nous permet de faire). Les problèmes difficiles : on ne sait pas pourquoi le traitement de l’info s’accompagne d’une expérience subjective Les problèmes faciles : La conscience n’est pas la sensibilité ni l’intelligence ni l’agentivité (agir sur le monde) -> personne ne sait ce qu’est la conscience. (Les problèmes auxquels on s’intéresse en tant que psychologue) Spectre de réponse, postions exprimées par rapport à cette question de la conscience : Le dualisme : la conscience dépend d’un esprit immatériel Le mystérialisme : on ne peut pas comprendre scientifiquement la conscience L’illusionnisme : la conscience est une illusion La nouvelle physique : pour comprendre la conscience on doit réinventer la physique La biologie naturaliste : la conscience émerge de certains systèmes biologiques 2 grandes idées : -> Denett: La conscience est comme la célébrité dans le cerveau. Représentations mentales qui ont gagnés contre les autres pour venir dans notre système cognitif. ->Rosenthal : La conscience à avoir avec des pensées d’ordre supérieurs. Dès que je suis conscient de quelque chose, il y a une pensée/représentation de 1er ordre et une pensée d’ordre supérieur dont on n’est pas conscient mais dont l’existence rend la 1ère pensée consciente. Phénomènes de la conscience : La perception : Pas de mouvement dans le stimulus, quelque chose que notre conscience produit. Ex : Illusion = on voit l’image bouger mais pas de mouvement dans le stimulus-> quelque chose que notre conscience produit. Perception subliminale = capacité à percevoir quelque chose sans en avoir conscience. Réalité = intersection entre nos différentes hallucinations 9 La perception implique une forme d’hallucination (On voit des choses qui ne sont pas là ou on pense tout voir mais on ne voit pas tout). Le cerveau construit la réalité tout autant qu’il ne la perçoit. On va percevoir la réalité de manière à favoriser nos chances de survie (ex : penser qu’une branche qui tombe est un prédateur et non juste une branche qui tombe) La conscience artificielle : Si la conscience peut être ramené à l’activité biologique du cerveau, alors il serait possible de construire une conscience artificielle. Siewert propose d’être zombifié (garder toutes les propriétés non phénoménales, mais tout noir à l’intérieur, capable de prendre des décisions mais plus rien ressentir) La plupart des gens répondent non car on est attaché à notre conscience (elle est fondamentale pour nous) Conclusion - Des IA conscientes pourraient être possible-> très dangereux car conscients de leur existences, capables de se reproduire, dotés d’une intelligence surhumaine, immortels. - Il existe plus de façons d’abuser de l’IA que de faire le bien Freud dit “ l’inconscient a tout ce que le conscient a juste à juste moins consciemment” 3 problèmes selon Naccache : 1. Le refoulement : il y a du contenu dans l’inconscient qui est refoulé et ne s’exprime pas dans le conscient 2. La pérennité (continuité) des représentations inconscientes : si on n’a pas conscience de quelque chose c’est que ce quelque chose n’existe pas 3. Les intentions de l’inconscient : Il y a des contenus inconscients qui gouvernent les choix qu’on fait. Les alternatives : 1. Posture interprétative : l’inconscient n’est autre que la conscience du sujet qui interprète sa propre vie mentale inconsciente à la lumière de ses croyances conscientes 2. L’inconscient cognitif ne peut jamais initier un comportement volontaire Chater : l’inconscient est une illusion : Pour lui, il n’y a pas d’iceberg comme Freud. Il défend l’idée qu’il n’y a simplement pas d’iceberg. Les dilemmes moraux, qu’est ce qui gouvernent les choix qu’on fait : 10 Deux grandes perspectives qui s’opposent Conséquentialisme Éthique déontologique On juge les conséquences des actions. On juge le comportement d’une manière Une action est bonne ou mauvaise selon morale, accent sur la relation entre devoir qu’elle augmente ou diminue-les les et moralité des actions humaines conséquences plus ou moins. Exemple du tramway : Trains sur rails et aiguillage qui permet de sauver 5 ou 1 personne. -> on sauve les 5 (logiquement) Autre dilemme : pousser son ami au-dessus d’un pont pour sauver 5 personnes ? -> différents types de réponses, la plupart disent non ce n’est pas la même chose car ils disent qu’ils seraient incapables de faire ça, et d’autres personnes disent que la structure du problème est la même (conséquentialisme) et que donc ils pousseraient leur ami (souvent des gens sociopathes) Le libre arbitre : sommes-nous libres de faire comme on veut ? Si tout est programmé dans notre cerveau, il y a quand même du libre arbitre ? Cours 9 : La psychologie dans ses rapports au sciences sociales : La psychologie La sociologie S’occupe de : S'occupe de : -comportements individuel et collectifs -l’étude des sociétés -du psychisme -tout ce qui est produit “par l’interaction -des processus mentaux sociale” et pas (uniquement) par des processus mentaux. Comment séparer les « comportements collectifs » de la psychologie des « interactions sociales » sociologiques ? De même, comment séparer « psychisme » et « normes sociales » ? Il faut retourner au père fondateur de la sociologie : Durkheim - Une personne très positiviste : il veut fonder la sociologie par des hypothèses et statistiques pour en tirer des lois. (Rien de plus positiviste) - Il est formé comme psychologue du XIXe avant de développer la sociologie. Il va poser la distinction fondamentale entre la psychologie et la sociologie : Psychologie Sociologie S’occupe des représentations mentales S’occupe des représentations collectives individuelles qui “acquièrent une externalité” par rapport à l’individu 11 La psy individuelle peut-être quand même utile pour parler de groupe ? Vie psychique en groupe (toutes les interactions liées à des groupes sociaux spécifiques) s'oppose à la vie psychique du groupe (considérer le groupe en tant qu'acteur) -> exemple : le Syndicat) Durkheim va insister sur le fait qu’on ne peut pas faire de la sociologie sans culture psychologique. Il explique aussi que la psychologie collective ne peut pas être déduite directement de la psychologie individuelle. Il va développer une nouvelle distinction fondamentale : La malédiction de Popper : Popper est un philosophe des sciences. Il n’a pas un regard objectif sur le monde. Son idéologie est le libéralisme (courant de pensée qui prône la défense des droits individuels, subjectifs (isonomie, liberté, sécurité, propriété). En 1948, il va faire un coup d’état au congrès d’Amsterdam où beaucoup de philosophes marxistes se trouvaient ; il va y faire un discours violent en anglais. Il va principalement parler de deux points devant l’assemblée générale : a) La sociologie n’existe pas car un groupe social est une idée abstraite qui n’a donc pas de psychologie « collective ». Il va nommer cette tendance à vouloir examiner un groupe en tant que telle, « la collectivité naïve ». Pour lui on ne peut étudier que les individus -> INDIVIDUALISME : Théorie ou tendance qui privilégie la valeur et les droits de l'individu par rapport à ceux de la société. -> Il va proposer que les groupes sociaux et phénomènes et qui en découlent soient étudiés par les individus ; par leurs actions et leurs relations. b) Il va expliquer qu’il faut à tout prix éliminer ce qu’il nomme la théorie de conspiration de la société. C’est la vision de tout ce qui arrive dans une société, spécifiquement ce qu’il y a de mauvais sont les plans d’un groupe social puissant. (C’est le même mode de résonnement que les Nazis utilisaient pour les Juifs) 12 En réponse, le sociologue français Pierre Bourdieu se base sur l’habitus = idée que nous avons tous inconsciemment un générateur de nos comportements acquis par la socialisation (= intégration de normes, valeurs). L’habitus se base sur 2 idées La socialisation Les codes qu’on incorpore pour générer nos comportements. Elle se fait d’abord avec la famille (socialisation primaire) Et ensuite à l’école, à l’université, la vie sociale (socialisation secondaire) La transposition Les comportements qu’on apprend à mobiliser dans un contexte seront naturellement transposés dans un autre contexte. (par exemple, nos comportements à l’école peuvent être transposés lors d’une fête) Mais alors est ce que on a encore la possibilité de faire nos choix ou est ce qu’on est déterminés par le fait d’être né dans un certain milieu ? Pour Bourdieu, il existe 2 “endroits” qui font qu’on a le choix : L’hystérèse Quand on est confronté a une situation loin de notre habitus d’origine, on va incorporer progressivement l’habitus dominant ->adaptation progressive Les clivages d’habitus Lorsqu’il y a une ascension sociale, souvent, on ne se sent pas à l’aise dans l’ancien ni dans le nouveau milieu. Position d’entre deux donc on s’adapte en fonction des situation (exemple : personne de la bourgeoisie qui se retrouve à Charleroi) Il met en évidence que, même dans nos habitus les plus « personnels », on observe des régularités au sein d’un même groupe social, y compris dans des aspects aussi anodins que les goûts. (Bourgeois qui boivent du champagne) Par exemple, les bourgeois tendent à partager des préférences similaires. Pour expliquer ce phénomène, il s’appuie sur deux axes principaux : Le capital économique, qui englobe les ressources financières ; Le capital éducationnel, c’est-à-dire la qualité et le type d’éducation reçue. 13 Il met en lumière les liens étroits entre la richesse et les goûts culinaires, démontrant que, sans concertation préalable, les membres d’un même groupe social développent des similarités en raison de la similitude de leurs habitus. Cette analyse constitue une réponse pertinente à Popper, qui prétendait que le groupe n’existe pas en tant que tel. La socialisation remet en question l’existence de l’individu autonome, car nos comportements sont façonnés par notre entourage. Selon Norbert Elias, « l’individu est collectif », ce qui rend floue la distinction entre individu et collectif, ainsi qu’entre psychologie et sociologie. Willem Doise dit lui qu’il n'y a pas de frontière nette entre la psychologie sociale et la sociologie. Bernard Lahire, un disciple de Bourdieu, n’est pas entièrement d’accord avec lui. Il explique que la transmission des habitudes par la socialisation n’est pas toujours évidente. Parfois, on ne reproduit pas les comportements appris, même dans des situations similaires. Par exemple, il arrive qu’on n’écoute pas nos parents, même si on a été élevé à suivre leurs conseils. Pour Lahire, on ne peut pas étudier les individus de manière générale. La sociologie doit aussi observer les petits changements dans la vie des gens (niveau micro) pour comprendre les grandes évolutions dans la société (niveau macro). Il pense donc que la sociologie fonctionne à plusieurs niveaux : Le macrosocial : grands ensembles sociaux, une société, une nation Le microsocial : Dans une institution, dans une équipe -> la psychologie sociale serait ici. Le mésosocial : les groupes sociaux, les fédérations, les syndicats, Individuelle : la psychologie individuelle Max Weber, fondateur de la sociologie, s'intéresse au pouvoir et au sens des actions humaines. Il explique qu’on ne peut comprendre une activité sociale sans saisir le sens que les individus donnent à leurs actions (meaning in action). Dans cette logique, les différences entre les niveaux sociologiques perdent en pertinence. Intervention des anthropologues : Ils disent que la sociologie n’a jamais réussi à comprendre le sens que les gens donnent à leurs propres actions. Il existe 2 points de vue : 14 Émic : point de vue interne (donné par l’individu). Comprendre comment une personne agit et explique ses propres comportements (selon Favret-Saada). Étique : point de vue externe (celui du sociologue), obtenu via des outils comme les entretiens et observations. Conclusion : la distinction entre sociologie et psychologie devient floue, car les deux disciplines se complètent pour comprendre les actions humaines. Indigénisation : rendre indigène (né dans le pays ou habite) -> outil pour les anthropologues quand ils veulent entrer dans le point de vue emic. Deux paradigmes qui co-existent : Paradigme= modèle d’objectivation de la connaissance du monde social. Manière de construire un savoir valide. Paradigme déductif (Durkheim) Paradigme inductif (Weber) -”traiter des faits comme des choses” -”Prendre en compte la dimension du -Recherche de lien de causalité et de lois sens” –Expliquer et prédire -Recherche de significations (meaning in -Rupture radicale avec le “sens commun” action) -Recherche de comparabilité -Comprendre et interpréter -Des hypothèses à l’empirie -Continuité entre “sens commun” et -Mythe de “l’immaculée perception” et savoirs scientifiques mythe de la “neutralité de outils” -Recherche de richesse -De l’empirie aux hypothèses -Mythe de la “réflexivité des acteurs” et mythe du “vécu” 15 Au final la psycho et la socio ont comme objet : -Les individus -Les représentations individuelles -Les groupes sociaux -Sens des pratiques -Représentations collectives Et comme paradigmes : - déductifs et inductifs Cours 10 : La psychologie dans ses rapports aux sciences naturelles : La psychologie est devenue une discipline scientifique quand les psychologues ont commencé à mesurer et expérimenter. La mesure : La phrénologie = discipline du 19ème siècle développé par Gall qui a eu l’idée qu’il y a un lien entre les activités mentales et certaines aires du cerveau. Il disait que l’activité mentale a un effet physique sur la structure du cerveau ; les parties concernées sont + volumineuses si la capacité dont elles s’occupent (exemple : la volonté) sont beaucoup sollicitées. L’examen du crâne permettrait d’identifier les forces et les faiblesses d’un individu, ainsi que son caractère, sa personnalité et sa tendance au crime. ➔ Cette théorie est fausse mais elle est matérialiste (on part du principe que la vie mentale vient du cerveau) et association des fonctions psy/aires cérébrales. La craniologie = discipline développée par Paul Broca basée sur l ‘étude de la forme et des variations du crâne humain, en vue d’établir des relations entre l’anatomie et les facultés intellectuelles. Théorie raciste qui dit que les noirs ou certaines ethnies sont moins intelligents que les blancs. Avec ces idées, ils ont quand même développé des méthodes scientifiques. Exemple : Morton a développé une technique qui était de prendre des crânes et y mettre des petits plombs pour mesurer la quantité afin de mesurer l'intelligence. Paul Broca a amélioré cette technique. Plus le cerveau était grand, plus on était considéré comme intelligent. Paul Broca a dit : « les faits doivent précéder toutes les théories » -> ce n'est pas comme ça qu'on fait de la science : La sciences formule une théorie, on la vérifie en expérimentant puis on l’a confirme ou non. A l’époque, il y avait beaucoup de préjugés racistes et sexistes qui peuvent influencer les faits sélectionnés avant l’hypothèse. Ils prenaient des préjugés et faisait des expériences après. Ils voulaient trouver des éléments objectifs pour confirmer leurs idées. Pour Broca, les races humaines pouvaient être classées sur une échelle linéaire selon leur valeur mentale. Quand les données recueillies ne permettaient pas de supporter ses idées 16 racistes et misogynes. Il essayait de trouver quand même des raisons pour soutenir ses idées "des excuses". Ils étaient tellement sûr de leurs idées qu'ils modifiaient les critères :la bonne mesure ce n'est pas la taille du cerveau mais autre chose, etc,…Il sous estimait le rôle des variables confondues ➔ L’hypothèse doit précéder les faits. Au cours du 20ème siècle, les arguments craniométriques on été progressivement remplacés par des tests d’intelligence (QI,etc) Origine des tests d'intelligence= Alfred Binet : il décida d'appliquer des méthodes "psychologiques"-> Démarche pragmatique. Binet n'avait pas du tout d'approche "théorique" sur l'activité mentale. Il ne cherche pas à définir ce qu'est l'intelligence. Il a fait des tests avec des enfants pour calculer leur âge mental grâce à des tâches qu'il demandait aux enfants jusqu’à ce qu'ils ne savaient plus faire ces tâches-> on détermine son âge mental. Il ne considère pas que l'intelligence est une activité stable mais qui évolue. Selon Binet : Le résultat des tests est un simple outil, c'est simplement une mesure qui permet de classer les gens. L'échelle est un guide empirique, grossier, ayant une démarche éducative. Binet porte une attitude opposée à la réification et l’héréditarisme ; Attitude d’esprit consistant à considérer les notes de QI comme représentant une chose unique, mesurable, localisée dans la tête et appelée intelligence qui serait inévitablement transmise d’une génération à la suivante. Le fait d’affirmer que le QI est héréditaire n’empêche en rien qu’une éducation plus enrichissante puisse augmenter la morsure de l’intelligence. Rien ne permet de classer la population selon le QI. Les variations entre les groupes (inter-groupes) ne sont pas liées aux variations intra groupes (au sein du même groupe). Variations en fonction des conditions de vie économiques, d’éducations, environnementales... L’expérimentation : = mesurer des variables pour en mesurer l’effet sur d’autres variables. L’inspiration de la psychologie animale au 19ème siècle : Les psychologues sont influencés par les travaux de Darwin sur l’évolution. Herbert Spencer (philosophe et sociologue anglais) fonde le « darwinisme social » et y applique la notion de « survie du plus apte » Spencer interprète la théorie de Darwin de manière idéologique, en prétendant que certains réussissent dans la vie parce qu’ils sont naturellement “meilleurs” ou “plus aptes”. Cette idée est une dérive sociologique qui ne reflète pas les travaux de Darwin -> idée contraire à celle de Darwin. George Romanes adopte une démarche anthropomorphique (attribuer aux animaux des réactions et sentiments propres aux humains) et anecdotique (fondée sur les souvenirs et observations perso) dans l’étude du comportement animal. Il va se baser sur ce qu'il connait de son propre comportement et projeter ce qu'il connait sur les animaux. Edward Thorndike trouvait que ce n’était pas une bonne idée. Il s’intéresse à l’apprentissage. Il va faire une expérience avec des chats dans une « puzzle box » (boite à problème). Les chats doivent ouvrir la boite pour avoir la nourriture avec plusieurs manipulations. Le chat apprend et + il fait d’essai d’ouverture + il y arrive vite. Les chats 17 observateurs n’apprennent pas. Il établit que l’apprentissage se fait par essai-erreur. Il formule « la loi de l’effet » = les actes et les conséquences sont telles qu’un être vivant ne cherche pas à les éviter, mais au contraire à les provoquer et à les maintenir, sont choisis et fixés ». L’apprentissage, appelé conditionnement. Instrumental ou opérant est basé sur l’association entre les actions du sujet et leurs conséquences. Le béhaviorisme : (Ou comportementalisme). Pour les béhavioristes, la psychologie est la science du comportement. Ils rompent avec la méthode de l’introspection. Le langage est un comportement et la pensée n’est qu’une version subovale du langage. Selon John Watson (fondateur béhaviorisme), la psychologie doit rejeter toute allusion à la conscience et aux états mentaux, considérés comme des reliquats de « croyances religieuses obsolètes ». Cette théorie est contestable mais profondément égalitaire car fondée sur l’idée que les lois d’apprentissage sont communes à l’ensemble des individus. Expérience du jeune Albert : faire qu’un enfant ait peur d’un objet dont il n’avait pas peur au départ. -> apprentissage. Faire de la psychologie une science : Exprimer numériquement les variables pour prédire le comportement par rapport aux conditions de vie du sujet. VI : Variable indépendante : caractéristiques de l’environnement ou du sujet qui peuvent avoir un effet sur le comportement et qui peuvent être manipulées par l’expérimentateur. VD : Variable dépendante : caractéristiques du comportement qui peuvent être mesurées et influencées par les variables indépendantes. On fait ensuite des théories qui lient VI et VD. On doit vérifier empiriquement les hypothèses. La psychologie traite des phénomènes stochastiques (inverse de déterministes) Différences entre phénomènes déterministes et stochastiques : 1. Phénomènes déterministes : Pas de hasard : totalement prévisibles si les conditions initiales sont connues. Exemple : Mouvement des planètes, cycle jour/nuit. 2. Phénomènes stochastiques : Présence de hasard : imprévisibles précisément, mais décrits par des probabilités. Exemple : Lancer de dés, fluctuations financières : Au cours du 20ème siècle, on passe progressivement de la notion de « loi » à celle de principe, tendance, effet ou fonction et à celle de « modèle » pour décrire les relations complexe et variables. 18 Cours 11 : Qu’est-ce qu’un modèle en psychologie ? Un modèle essaye de faire une hypothèse sur le comportement d’un individu dans une certaine situation. Ce n’est pas la réalité mais une approximation. Modèle = imparfait. Les modèles n’ont pas d’existence réelle (comme les golems, ils ont l’air réels mais ne le sont pas. Beaucoup de scientifiques utilisent le Golem lorsqu’on parle de modèles. Le Golem est un être artificiel de la mythologie. S'il est mal utilisé il peut faire plus de dégâts que de bien. Comme un modèle qui peut être mal utilisé.) Théorie ≠ modèle. Les théories se situent en amont des modèles. Théorie scientifique en psychologie : - Explique globalement un phénomène (le “pourquoi” et le “comment”). -Quelque chose qui doit être réfutable (ex : théorie de l’attachement, de Darwin,) Modèle scientifique en psychologie : -Simplifie ou illustre un phénomène pour mieux le comprendre ou l’appliquer. -Quelque chose qui met la théorie à l’épreuve -Permet d’énoncer et de tester des hypothèses -Pour être inclus dans un modèle statistique les phénomènes étudiés doivent être quantifiés La science consiste à mettre les modèles à l’épreuve des faits et à en tirer les conséquences pour les théories scientifiques. Une théorie peut correspondre à plusieurs modèles et un modèle peut correspondre à plusieurs théories. 19 Les modèles ont une durée de vie limitée, ils sont soit améliorés soit abandonnés. On peut rejeter des modèles grâce à des modèles statistiques. Les théories se situent soit au niveau des hypothèses soit au niveau des modèles des processus (pas au niveau des modèles statistiques) 1) On part d’une hypothèse qui peut être nulle (=admet que le concept étudié n’existe pas) 2) On développe des modèles de processus qui sont liés aux conséquences que les hypothèses pourraient avoir dans la vraie vie. Attention, un modèle de processus peut être compatible avec plusieurs hypothèses. 3) On développe des modèles statistiques qui donnent les résultats auxquels ont peut s’attendre si les modèles de processus sont vrais. Hypothèse : Une hypothèse est une supposition ou une proposition que l'on fait au début d'une étude ou d'une expérience, dans le but de tester si cette idée est vraie ou fausse. Le falsisficationnisme de Popper : Selon Popper, la science progresse en identifiant et rejetant les théories fausses, c’est le falsisficationnisme. On ne peut pas identifier les théories vraies mais on peut identifier les théories fausses. Une théorie peut être falsifiée par les données. 20 La science progresse par l’élimination de théories fausses. L’accumulation de données en faveur d’une théorie ne peut que la corroborer, pas la prouver définitivement. Toute théorie n'est que temporaire. Le falsisficationnisme est dur à appliquer car : - Les modèles sont compatibles avec plusieurs hypothèses - Ce sont souvent les mesures qui sont remises en question et elles doivent faire l’objet d’un consensus au sein de la communauté scientifique. Les scientifiques sont très rarement d’accord sur ce qui peut constituer une expérience décisive. L’attitude de Popper c’est d’encourager les chercheurs à formuler leurs théories, à essayer de de réfuter leurs théories car ils sont les mieux placés pour indiquer les conditions dans lesquelles leurs théories seraient fausses. Mais généralement, on observe que la plupart des chercheurs cherchent à confirmer une théorie. Ils vont alors chercher dans la littérature tous les éléments qui seront susceptibles de confirmer leur théorie. -> le falsisficationnisme correspond plutôt à un idéal à atteindre. Comment obtenir une observation décisive ? (Qu’est ce qui permet de prouver qu’une théorie est fausse) : C’est compliqué car les scientifiques ne sont pas très unanimes pour ce que serait une observation décisive. En général, on ne pose pas les questions scientifiques en présence/absence (ex : tous les signes sont noirs) mais en termes graduels (ex : 80% des signes sont noirs) Pour falsifier une hypothèse probabiliste, on confronte 2 modèles statistiques capables de différencier 2 modèles de processus. La réfutation d’une hypothèse est consensuelle et collective (par toute la communauté scientifique). Exemple de théories en psychologie : Le behaviorisme : théorie selon laquelle ce qui permet de comprendre -> étude du comportement des apprentissages Thorndike : « boite à problème » -> apprentissage s’établit par essai erreur Watson : tout ce qui est mental est dans une boîte noire qu'on n'a pas accès La pensée n'est qu'une version subvocale du langage et le langage est un comportement = théorie abandonnée aujourd'hui La théorie behavioriste est une théorie contestable mais profondément égalitaire 21 Le cognitivisme : Étude de ce qui provoque la réponse, le comportement face au stimulus. Le cognitivisme est une approche en psychologie qui étudie les processus mentaux comme la perception, la mémoire, la pensée et l’apprentissage, en se concentrant sur la façon dont les individus traitent et utilisent l’information. C’est l’ « intérieur de la boite noire » Contrairement au béhaviorisme, le cognitivisme cherche à comprendre des mécanismes mentaux qui permettent de produire le comportement La théorie dominante du cognitivisme a longtemps été l’approche symbolique : L’approche symbolique dans le cognitivisme est une perspective qui considère que les processus cognitifs fonctionnent comme des manipulations de symboles abstraits (représentations mentales), à la manière de programmes informatiques. -> métaphore de l’ordinateur Caractéristiques principales : 1. Représentations symboliques : Le cerveau encode les informations sous forme de symboles, comme des mots, des chiffres ou des concepts, qui représentent des éléments du monde réel. 2. Manipulation de règles : Les pensées et les comportements émergent de l’application de règles logiques ou algorithmiques sur ces symboles, similaire au fonctionnement d’un langage informatique. 3. Modèle séquentiel : Cette approche postule que le traitement cognitif se fait en étapes, de manière linéaire (par exemple : perception → analyse → décision). Les modèles symboliques ont des limites : détection de patrons, influence du contexte, apprentissage, … Le connexionnisme : est une approche en sciences cognitives qui explique les processus mentaux comme émergeant de l’activité de réseaux d’unités simples interconnectées, inspirés des neurones biologiques. Ces réseaux apprennent par l’expérience en ajustant les connexions entre les unités, sans avoir recours à des règles explicites ou à des représentations symboliques. Les théories symboliques et connexionnistes sont en opposition car : Modèle symbolique Modèle connexionniste Le traitement de l’information est Le traitement de l’information est parallèle séquentiel, tout ou rien. L’information est et graduel. L’information y est distribuée. localisée. C’est basé sur des règles claires (Pandémonium) Pandémonium de Selfridge (1958) : Ce modèle théorique de la reconnaissance de lettre illustre les notions de représentations distribuées et de traitement graduel. 22 L’apport essentiel de ce type de modèles est leur capacité à identifier correctement un stimulus même si celui-ci est partiellement dégradé ou atypique. Modèle connexionniste de la reconnaissance des mots de Rumelhart Et McClelland (1892) : C’est la version « moderne » du pandémonium. Solution connexionniste qui implémente un mécanisme d’activation interactive et de compétition. Il y a 3 groupes d’unités interconnectées. Cette version est plus distribuée, il n’y a pas d’unité de décision Phénomène de supériorité des mots : On montre super vite des lettres puis on demande de citer la dernière lettre -> c’est beaucoup + simple si les lettres affichées forment un mots -> le contexte du stimulus influence. Ce schéma illustre les liens entre deux grandes théories cognitives (symbolique et connexionniste) et leurs différents modèles explicatifs, qui aboutissent tous à des modèles statistiques pour décrire des phénomènes cognitifs. Cours 12 : Pourquoi tester un modèle ? Sondage : Peut-on guérir d’un cancer par l’homéopathie ? On écoute le témoignage d’une femme prétendant d’avoir guéri avec ce traitement, + de gens répondent positivement au sondage après ça. -> Qu’est ce qui fait changer nos croyances ? On cite plusieurs affirmations -> on a tendance à les croire. Le point commun des phrases est le mode causal : une chose X influence une chose Y , X cause Y (X= prise de médicaments homéopathique/ Y = taille de la tumeur cancéreuse) Pourquoi croit-on à certaines affirmations (fausses) relevant de la psychologie ou des sciences de l’éducation ? Effet de vérité illusoire : Le fait de répéter une info la rend + crédible. Si on a beaucoup entendu une info, on y croit. 23 Biais de confirmation : On privilégie les infos qui confirment nos croyances plutôt que celles qui les contredisent. Taper “effets négatifs des vaccins” dans google. Chercher une info qui confirme nos attentes Le raisonnement motivé : le raisonnement est biaisé de façon à correspondre à nos attentes, désirs. L'idée tourne autour d'excuses qu'on se crée pour justifier nos idées fausses, nos convictions négatives, nos croyances. Exemple : article qui explique que le café donne le cancer -> ceux qui boivent du café sont beaucoup plus critique sur l’article et le pense moins convaincant. Connaissances préalables : On utilise nos connaissances existantes pour faire sens d’un nouveau phénomène qui semblera plus cohérent. On considère donc l’info vraie. Effet de validation subjective : (Effet Barnum) On s’identifie à une description car elle est très vague (horoscope, voyance) Perception et mémoire sélective : Les corrélations illusoires : On perçoit un lien entre 2 variables alors qu’il n’y en a pas. Perceptfion et mémoire sélective. Certains liens peuvent attirer notre attention plus que d'autres si elles confirment nos croyances (🡪 biais de confirmation) Corrélation = deux phénomènes liés statistiquement. ≠ Causalité = l’un cause l’autre. Exemple : Manger des glaces (corrélation avec la chaleur) n’entraîne pas les coups de soleil, bien que les deux soient liés à l’été. Une corrélation n’implique pas forcément une causalité : il peut y avoir une variable tierce ou une coïncidence. Post hoc, ergo propter hoc : On croit qu'un comportement influence un comportement successif -> Si je prie et puis je réussi un examen, la prière est la cause de ma réussite. NON. Exposition à un échantillon biaisé (biais du survivant) : On se base sur un petit échantillon biaisé car il est subjectif et personnel pour conclure sur quelque chose de + grand. Exemple : demander à une star comment elle a eu son succès, elle dit que c’est le travail acharné -> oui mais d’autre facteurs oubliés Raisonnement sur base de la représentativité : On tire des conclusions sur base de nos croyances et stéréotypes. Exemple : on va juger non coupable quelqu’un qui n’a pas les “bonnes” émotions de criminels. L’exagération Mais alors comment faire pour valider un modèle ? 24 -Un modèle doit être empiriquement testable. On doit pouvoir observer des phénomènes qui s’y conforment ou non. -Le modèle doit être falsifiable. On doit pouvoir imaginer des données qui falsifient. Sinon, on est dans la croyance -> Un modèle doit être testable et falsifiable. Dans un modèle on : 1) Définit les concepts étudiés 2) Mesure et évalue 3) Mets en œuvre un plan de recherche 4) Utilise des méthodes d’analyses statistiques Pour l'hypothèse des styles d'apprentissage, ce n'est pas un modèle valable parce que le concept n'est pas défini (on ne sait pas exactement ce qu'est un style d'apprentissage), ce n'est pas mesurable (on n'a pas d'outil qui vérifie si quelqu'un est auditif ou visuel), on n'a pas de plan de recherche (il faut observer l'hypothèse sur plusieurs cas, un seul n'est pas conclusif, il faut un groupe témoin pour éviter un "post ego propter", un placébo…) Il faut que les groupes soient choisis aléatoirement Double aveugle : le patient ne doit pas savoir quel traitement il reçoit et l’expérimentateur aussi pour un traitement neutre. Evite le raisonnement motivé Conclusion : toutes les théories scientifiques reposent sur des modèles causaux et ces modèles doivent être testés. Nous avons aussi plein de croyances sur le monde sinon on ne fonctionnerait pas. Parfois valides mais peuvent être influencées par tout un tas de biais cognitifs. Cours 13 : Entrer à l’université : Rupture entre enseignement secondaire et universitaire :  Rupture géographique et affective  Rupture temporelle : année pas scandée de la même manière  Rupture pédagogique et sociale  Rupture intellectuelle et méthodologique  Rupture épistémologique Métier d’étudiant : Coulon, sociologue de l’éducation, propose une approche ethno-méthodologique de la transition entre secondaire et supérieur. Les faits sociaux sont considérés comme des « accomplissements pratiques » et non comme des « choses ». 25 L’attention se porte sur le « social en train de se faire » plutôt que sur le social « consolidé ». L’objectivation que les acteurs sociaux font de leur monde familier et quotidien est reconnue, prise au sérieux et analysée. → Son objet est la subjectivité des acteurs. Un processus en 3 étapes : Le temps de l’étrangeté -> Le temps de l’apprentissage ->Le temps de l’affiliation intellectuelle et institutionnelle. // tribus. Nouveau statut social : Élève -> Étudiant. L’affiliation = Construction d’un « habitus » d’étudiant permettant d’être reconnu comme tel, d’être agrégé au même univers social et mental incluant, notamment, le partage de références et de perspectives communes avec les membres de la communauté universitaire. L’étudiant deviendrait compétent « lorsqu’il sait identifier les codes implicites du travail intellectuel, lorsqu’il entend ce qui n’est pas dit, lorsqu’il voit ce qui n’est pas désigné, lorsqu’il a routinisé ce qui lui paraissait d’abord étrange…». Les savoirs enseignés à l’université : < Rey & al. (2003, 2005), Baillet (2017) – Le rapport au savoir. Peu de recherche se sont intéressées aux savoirs universitaires, à ce qu’ils exigent de la part des étudiants et aux difficultés que les étudiants expriment face à ces savoirs. 3 souhaits : Creuser l’idée de rupture épistémologique. Se détacher d’une approche déterministe pour expliquer les difficultés rencontrées par les étudiants. « Si vous avez fait le bon parcours / venez d’une bonne famille / … ». Ne pas opter pour une explication unilatérale de l’échec et de la réussite en contexte universitaire. Explore les difficultés rencontrées par les étudiants face aux caractéristiques des savoirs enseignés à l’université. → L’université est un lieu de production et de transmission des savoirs. Endroit de recherches + enseignement à l’écart de la pratique de recherches. 1. Les communautés discursives; Les savoirs sont ancrés dans des communautés discursives caractérisées par des « modes d’agir-penser-parler » qui nécessitent une acculturation disciplinaire dans chaque cours. – Raisonnements et vocabulaire. – Interactions ↘↘↘. 26 a) Aller au cours… c’est déjà mettre un pied dans la communauté discursive. b) Se mettre aussi vite que possible au travail pour acquérir progressivement le vocabulaire spécifique au cours. c) Construire un glossaire. d) Poser des questions. e) Relire ses notes/son support. f) Échanger/discuter du cours, travailler en groupe. 2. La textualité : → Manière dont on peut accéder au sens sémantique des savoirs qui sont enseignés. Les savoirs sont présentés sous la forme d’un texte au sein duquel les énoncés prennent sens les uns par rapport aux autres et non par référence à une situation partagée entre les locuteurs (présente ou passée). Cohérence interne qui fait sens grâce aux différents morceaux du texte. a) Accepter de ne pas tout comprendre immédiatement. b) Pointer les zones d’ombre, les incompréhensions. c) Créer des plans de chapitres / des cartes mentales ou conceptuelles (mise en évidence de liens). d) Créer progressivement une table des matières (vision globale/structure générale du cours). + la dimension affective, relationnelle et expérientielle des savoirs. Le savoir se construit par référence à une situation partagée entre les locuteurs, à une expérience vécue par soi-même, aux croyances des enseignants. a) Faire la différence entre croyances et savoirs. b) Poser des questions. c) Échanger/discuter avec d’autres étudiants. + des supports multiples et plurisémiotisés (qui a plusieurs sens ou significations) Composés de plusieurs éléments, parvenir à reconstruire le fil conducteur entre tous ces éléments. a) Élaborer son support d’apprentissage. 3. Les pratiques de recherche : Transposition didactique plus courte et plus superficielle. 27 On va déshabiller les savoirs de plein de choses pour les présenter en cours. À l’Université, le fait de présenter la recherche sur un même savoir, on nous enseigne des choses pas encore tout à fait stabilisées, plusieurs lectures possibles, choses contradictoires… – Référence aux pratiques de recherche à l’origine des savoirs enseignés et à leurs modes de validation : Pratiques-cibles / pratiques-sources. – L’intérêt et l’importance des savoirs enseignés. a) Construire des tableaux comparatifs. b) Chercher à comprendre pourquoi le prof présente plusieurs modèles/expériences. Pour les morceaux de cours qui font référence à des résultats de recherche – L’enjeu est de comprendre : ¬ Le problème de départ des chercheurs : Pourquoi ? ¬ Le cadre théorique et méthodologique qu’ils ont construit pour tenter de solutionner le problème : Comment ? ¬ Les résultats qu’ils ont obtenus : Ce qu’ils permettent de comprendre et ce qu’ils ne permettent pas de comprendre (limites) : Quoi ? Si plusieurs recherches/modèles sont consacré(e)s au même problématique de départ, l’enjeu est de comprendre chaque recherche/modèle individuellement ET de pouvoir les articuler : En quoi la recherche/le modèle de x répond-il à une des limitations de la recherche/du modèle de y ? Qu’apporte-t-il de nouveau ? Cours 14 : Comment apprendre ? : La recherche sur l’apprentissage permet de mieux comprendre ? Apprendre/ mémoriser sont des tâches cognitives étudiées par les psychologues. Il ne s’agit pas de nous donner des « trucs » pour mémoriser de la matière rapidement afin de réussir des examens mais d’exploiter les connaissances issues de la recherche afin de nous permettre de maîtriser la matière enseignée. La recherche permet de mieux comprendre la nature des mécanismes impliqués dans l’apprentissage et la mémorisation de nouvelles informations. Apprendre consiste à modifier la structure des réseaux de neurones : la force et la nature des associations entre neurones. L’apprentissage se déroule en 3 étapes : 28 Le codage initial Il se déroule en MCT avant d’être consolidé en mémoire à long terme La consolidation Consiste à stabiliser et réorganiser les traces mnésiques en MLT via l’établissement de nouvelles connexions avec les connaissances stockées La récupération des informations Actualise les apprentissages et permet leur utilisation ; Existe-t-il des styles d’apprentissage ? Non, aucune donnée scientifique va dans ce sens, tout est dans la préférence. Le terme « style d’apprentissage » fait référence au concept selon lequel les individus diffèrent quant au mode d’apprentissage qui serait le plus efficace pour eux (lecture, écriture, audio…). Le « Meshing Hypothesis » est l’hypothèse selon laquelle l’apprentissage d’un individu est optimisé par sa méthode favorite : c’est une hypothèse falsifiée ; on a attribué aléatoirement à des sujets un style d’apprentissage. S’il y avait une méthode optimale pour ce sujet, il ou elle aurait un meilleur score au test en utilisant cette méthode. Cependant, les résultats d’une méta analyse montrent que ça ne va pas dans ce sens. Apprendre implique nécessairement un effort de votre part ? On n’apprend pas en dormant ou simplement en lisant. Pour récupérer une nouvelle information (pour lutter contre l’oubli), il faut que des processus d’encodage, de stockage (consolidation) et de récupération soient mobilisés et efficaces. Elaboration / Réflexion Il ne faut pas se contenter de lire, relire et surligner ses notes. L’apprentissage sera + efficace si vous passez par une nouvelle élaboration de la matière et si vous réfléchissez et vous interroger à propos de ce qui vient d’être appris. Par exemple, en rédigeant une fiche de synthèse du contenu d’un cours ou une définition avec ses propres mots. Cette élaboration nécessite une récupération de l’information qui est plus difficile et peut donc susciter un sentiment d’incompétence mais cette pratique améliore bien l’apprentissage. L’apprentissage génératif : L’apprentissage génératif est également une méthode d’apprentissage ; la génération de réponses peut conduire à produire des erreurs mais même en cas d’erreurs, l’effet sera bénéfique à condition d’avoir un feedback. Ce n’est pas tant l’encodage (ex : lecture) qui permet la mémorisation mais la tentative de récupération de l’information. L’effet testing : Un autre effet intéressant est l’effet testing : tester régulièrement l’état de nos connaissances peut être bénéfique. Rechercher une information dans son cerveau crée 29 de nouvelles connexions neuronales, ce qui simplifiera l’accès à cette information. Les meilleurs résultats sont obtenus lorsqu’un effort cognitif + grand est mis en œuvre. Deux groupes sont comparés : l'un suit une période d'apprentissage supplémentaire, l'autre passe directement un test. À long terme, le groupe ayant passé un test intermédiaire montre de meilleures performances que celui ayant simplement étudié. Ainsi, travailler sans se tester favorise uniquement une rétention à court terme, tandis que les tests intermédiaires améliorent significativement la mémoire à long terme. Cet effet se manifeste même sans phase d'étude initiale : par exemple, deviner une définition avant de la recevoir renforce la mémorisation comparée à ne pas deviner. L’effet spacing : Une étude extensive est plus favorable qu’une étude intensive. De plus alterner les tâches plutôt que se focaliser sur une matière unique est meilleur. Le spacing améliore la mémorisation à long terme. Quant au délai entre deux séances, le délai n’est pas clair. On ne connait ni la durée de délai optimale, ni si le délai doit être constant ou variable. Cependant, des indices montrent que des longs délais, si possible, sont préférables. Cours 15 : Lecture critique des sources et problématisation : La manière de citer les auteurs et d’indiquer les références est très importante : il faut utiliser les normes APA (association américaine de psychologie) sont internationales et communes à toute la communauté scientifique. Les normes APA se composent de deux règles de citation principales : 1. Il faut citer la source dans le texte : une brève citation doit être inclue dans la phrase où l’information est utilisée. La citation de la source dans le texte ne contient que le nom de l’auteur et l’année de publication (parfois la page si le passage est cité est spécifique), par exemple (Dupont, 2019). 1. Citer la source dans la bibliographie : les détails complets de la source sont répertoriés dans la bibliographie, qui apparaît juste après la conclusion. La référence bibliographique fournit toutes les informations nécessaires à l’identification du document, par exemple : Dupont,P (2019, 18 avril) Attention : ne jamais faire référence à Wikipédia qui n’est pas une source scientifique. Critique des sources et démarche scientifique 30 Être critique : à l'égard d’un texte ce n’est pas juste donner son avis personnel (basé sur ses propres convictions ou ses valeurs personnelles), il faut éviter toute postures moralisatrices et normatives (ce qui est bien ou pas bien, ce qui est moral ou immorales). Selon le Robert être critique à l’égard d’un texte c’est examiner un œuvre au préalable en vue de porter un jugement sur sa valeur 1ère étape : faire l’examen de l’œuvre (on suspend alors son jugement) 2ème étape : porter un jugement éclairé par l’étape précédente Remarque : Il ne faut pas citer les dictionnaires dans les travaux de recherche, sens commun et il ne faut pas définir de façon trop encadrée et fermée. Dans le cadre du TDR, on doit d’abord observer de manière « naïve » une situation ordinaire -> Outil de prise d’informations essentiel. Même s’il s’agit de la même situation que nous avons tous et toutes observée, l’interprétation qu’on en fait n’est pas forcément la même. On ne « voit » pas tous et toutes les mêmes choses. Nous mettons un « filtre », des « lunettes », entre nous et le réel que nous observons et construisons. La réalité = Le produit de cette (re)construction. Réalité ≠ Réel. Réel = Matérialité des faits/choses qui nous entourent. Réalité = Reconstruction qu’on en fait à partir des filtres. Ce filtre dépend de tout un tas de facteurs très divers; Notre « vision » du monde, notre vision des phénomènes et du contexte lié à cette situation, nos parcours et expériences de vie, nos connaissances sur le sujet, les circonstances et conditions dans lesquelles nous effectuons l’observation… En l’occurrence ici : - Quelle est notre vision de la psychologie ? - Quelle est notre vision de la relation thérapeutique entre un un(e) clinicien(ne) et un(e) patient(e) ? - Quelle est notre vision de l’« intelligence » ? - Quelle est notre vision de l’art et de la culture ? - Quelle est notre vision du respect et des normes ? -… -> En ce sens, l’observation naïve n’est jamais « neutre », mais elle peut être rigoureuse et honnête en revanche. 31 Observation naïve : observer de manière naïve une situation ordinaire. Pour beaucoup de psychologue, l’observation naïve constitue un outil essentiel. Même s’il s’agit de la même situation, l’interprétation qu’on en fait n’est pas forcément la même. On ne voit pas tous les mêmes choses. Nous mettons un “filtre” entre nous et le réel que nous observons. La réalité est le produit de cette construction. Réalité ≠ réel. Ce filtre dépend de tout un tas de facteurs ; expériences de vie, parcours, connaissances,... Une observation naïve n’est jamais neutre mais elle peut être rigoureuse et honnête. Observation outillée (OO) : Il faut d’abord définir un questionnement pour orienter l’observation et la délimiter -> Question d’observation (CDO). Ensuite, il faut poser un cadre théorique d’observation (CTO) ; càd une sorte de grille de lecture/interprétation qui, contrairement à l’observation naïve, va permettre une interprétation maitrisée et contrôlée. En général, on puise les cadres théoriques dans la littérature scientifique. Mais c’est quoi un cadre théorique ?? Un ensemble d’idée, concepts, hypothèses,... articulé de manière travaillé, détaillé et cohérente. But? Décrire, analyser, comprendre, interpréter et/ou expliquer une classe ou une famille de phénomènes questionnés, en donner une grille de lecture. Plusieurs CT peuvent décrire différemment un même phénomène questionné Métaphore du filtre ou des lunettes Exemple de CT : Théorie de l’habitus, le complexe d’Œdipe... -> La théorie de l’esprit n’est pas une théorie !! c'est une compétence humaine, pas une explication scientifique formalisée. (La théorie de l'esprit, c’est la capacité à se mettre à la place des autres pour comprendre qu’ils ont des pensées, des émotions, des croyances ou des intentions différentes des nôtres.) Cours 16 et 17 : Processus de problématisation : Construire une problématique est un processus complexe qui comporte plusieurs étapes, ce n’est pas un processus linéaire et figé. Etape 1 : La problématisation résulte d’une tension liée à un obstacle à la compréhension d’un phénomène donné. Le phénomène échappe à une compréhension immédiate, il fait “problème”, il n’y a pas de solution évidente qui se présente pour le comprendre, 32 expliquer, analyser,etc... Il y a de l’inconnu et de l’incertitude qui nécessitent de se mettre en recherche, en exploration et non pas juste d’appliquer un raisonnement préétabli déjà connu. L’observation naïve du travail de recherche est susceptible de générer cette tension. Etape 2 : La problématisation nécessite de poser un questionnement. Il s’agit alors de poser et formuler explicitement ce qui fait problème, et donc de traduire formellement ce qui génère cette tension. La question de départ pour le travail de recherche remplit cette fonction de poser le problème. Etape 3 : La problématisation nécessite d’explorer le champ des possibles. Il s’agit de “défricher” le terrain à propos des différents angles d’attaque possibles pour aborder la question posée. Typiquement, il s’agit de l’exploration bibliographique pour le travail de recherche. On explore à la fois la littérature scientifique en lien avec la question posée. A la fois au niveau des résultats empiriques et des cadres théoriques qu’elle propose. Cette exploration doit présenter suffisamment de diversité et de contraste pour pouvoir confronter les sources et avoir un panorama de la question Etape 4 : La construction de la problématique en tant que telle. On choisit de manière explicite et contrôlée l’angle d’attaque, la grille de lecture / interprétation par rapport à la question étudiée. Que signifie “être critique” ? Être critique à l’égard d’un sujet ce n’est pas juste donner son avis personnel à son sujet. Selon le Robert, être critique, c’est examiner une œuvre au préalable en vue de porter un jugement sur sa valeur. Être critique c’est aussi une question de mesure : la méfiance absolue envers un texte est impossible à exercer en permanence (trop de temps et se fier à des signes de confiances). Comment faire preuve de vigilance critique ? Pas de recette toute faite à suivre. Il s’agit d’une posture, d’une attitude générale à laquelle il faut s’entrainer et s’exercer en travaillant. Critères afin d’adopter une posture critique : 1. L’honnêteté : restituer un texte, rendre compte de ce que les auteurs ont voulu dire sans sortir un passage de son contexte. La critique doit être réfutable (ou opposable), elle doit s’appuyer sur des éléments tangibles que l’on peut retrouver dans le texte et lui opposer. 2. L’humilité : Ne pas juger un texte à priori avant de l’avoir complètement examiné, lui laisser sa chance, même s’il nous déplait au départ. Suspendre son jugement dans un 1er temps (“neutralité bienveillante”), prendre de la distance avec le texte et soi-même (ses valeurs et ses convictions). Être mesuré et modeste dans sa critique. 33 3. La progressivité méthodique : exercer la critique en respectant le langage, les normes et la culture spécifique aux sciences PsyEL; ces normes ne sont pas toujours les mêmes en fonction des sciences. La posture critique nécessite de mettre en suspens son jugement moral comme beau/laid, moral/immoral, juste/injuste,...Il ne s’agit pas de renoncer à ses valeurs et convictions mais de les suspendre pour effectuer ce travail critique. Fiche de lecture : Il faut utiliser les normes APA (association américaine de psychologie) sont internationales et communes à toute la communauté scientifique. Les normes APA se composent de deux règles de citation principales : 2. Il faut citer la source dans le texte : une brève citation doit être inclue dans la phrase où l’information est utilisée. La citation de la source dans le texte ne contient que le nom de l’auteur et l’année de publication (parfois la page si le passage est cité est spécifique), par exemple (Dupont, 2019). 3. Citer la source dans la bibliographie : les détails complets de la source sont répertoriés dans la bibliographie, qui apparaît juste après la conclusion. La référence bibliographique fournit toutes les informations nécessaires à l’identification du document, par exemple : Dupont,P (2019, 18 avril) Méta-analyse Hypothèse hypothético-déductive = Proposition de réponse apportée à une question très circonscrite et fermée à laquelle les auteurs cherchent à répondre en procédant généralement à une expérimentation. Hypothèse ≠ thèse. Thèse est une tentative + globale de réponse qui comporte une argumentation sur les raisons qui expliquent le bien-fondé de la réponse proposée ainsi qu’une interprétation des données empiriques. concepts = Représentation abstraite de plusieurs idée/notions/choses/objets plus concrets reliés entre eux par des relations logiques au sein d’un CT plus large. Un CpT est davantage descriptif, il a un caractère moins analytique ou explicatif qu’un CT. Un CpT se définit de manière assez concise, c’est souvent bcp + long pour un CT. 34 ex. : La conscience, les représentations sociales, le déterminisme, l’habitus… Définition des concepts. ! Certains CpT ne sont pas définis dans le texte -> Nécessité d’aller chercher des définitions dans des sources externes. 35

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