Repérage des unités terminologiques PDF

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This document details the identification of terminological units. It discusses the difference between common language terms and specialized terms, as well as different types of neologisms and their construction. It also explains the principle of uninotionality in terminology.

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Repérage des unités terminologiques L’unité terminologique est l’étiquette d’un concept dans un arbre conceptuel. Ce peut être un mot ou un syntagme, un symbole, une formule chimique ou mathématique, une appellation scientifique en latin, un acronyme, un sigle ou l’appellation officielle d’un emplo...

Repérage des unités terminologiques L’unité terminologique est l’étiquette d’un concept dans un arbre conceptuel. Ce peut être un mot ou un syntagme, un symbole, une formule chimique ou mathématique, une appellation scientifique en latin, un acronyme, un sigle ou l’appellation officielle d’un emploi, d’un organisme ou d’une entité administrative. Ce qui distingue un terme ou une unité terminologique d’un mot en langue courante c’est d’abord sa relation univoque avec le concept spécialisé qu’il désigne (appelée monosémie), et la stabilité de cette relation entre la forme et le contenu à travers les textes traitant de ce concept (appelée lexicalisation). C’est ensuite sa fréquence d’emploi et son entourage contextuel (ses cooccurrents) relativement figé, ainsi que les indicateurs typographiques qui en signalent le statut (italiques, gras, guillemets, etc.). On distinguera dans ce qui suit les néologismes de sens et les néologismes de forme, tout en indiquant les principes d’acceptabilité ou de réussite des termes proposés : Les néologismes de sens n’entraînent aucun changement de forme, mais proviennent d’une extension du sens connu vers un nouveau sens tel le passage du concret vers l’abstrait, l’analogie (p. ex. dorsale d’une autoroute, d’un réseau), le changement de catégorie grammaticale (p. ex. informatique, adj. et nom) ou d’un emprunt à un autre domaine (p. ex. virus, vaccin, et autres termes de virologie adoptés en sécurité informatique). Les néologismes de forme sont construits par dérivation (p. ex. numérique-numériser), composition (p. ex. cybermarchand, cybergalerie marchande), téléscopage (p. ex. courriel, de courrier électronique), acronymie et emprunt externe (p. ex. CD-ROM, de l’anglais Compact Disc-Read Only Memory), etc. L’acceptabilité des néologismes dépend de leur brièveté (p. ex. métro pour métropolitain), de leur maniabilité (p. ex. anti-feu pour à l’épreuve du feu) et facilité demémorisation, ainsi que de leur capacité de proliférer sous formes dérivées ou productivité (p. ex. ONU – onusien, onusienne), mais elle dépend surtout de leur motivation ou raison d’être. Cette raison peut être d’ordre stylistique (p. ex. malvoyant remplace aveugle), technologique (p. ex. assistant intelligent, pour le nouvel ordinateur de poche connecté à l’Internet), social (p. ex. féminisation des titres), ou fonctionnel, ainsi appelée parce qu’elle reflète le besoin de dire différemment en fonction de la situation de communication. Principe d’uninotionnalité Tous les termes désignant un concept sont en relation de monosémie avec ce concept dans une langue de spécialité : chacun désigne seulement ce concept (ISO/FDIS 704 : 2000F). La monosémie concept-terme entraîne le principe d’uninotionnalité qui exige du terminologue de traiter un seul concept à la fois – soit sur une fiche terminologique unilingue ou multilingue, soit comme entrée de vocabulaire spécialisé. C’est exactement le contraire du principe de polysémie appliqué dans le dictionnaire de langue courante où l’entrée lexicale est constituée d’une série d’acceptions, chacune renvoyant à un concept différent. La définition terminologique est l’application la plus importante du principe d’uninotionnalité et le principal moyen d’établissement du crochet terminologique. La définition est une formule brève qui rend reconnaissable un concept spécialisé. Elle commence toujours par un mot d’ancrage qui renvoie au concept incluant le plus proche et s’appuie sur les traits essentiels ou distinctifs de l’objet à définir : traits intrinsèques : sa nature, sa matière, le sujet sur lequel il porte traits extrinsèques : sa fonction et modalités, son origine, sa destination et son agent référent. Intrapreneur : Gestionnaire salarié (nature) qui applique à son travail (sujet) la motivation et l’initiative (modalités) d’un propriétaire d’entreprise (référent). Les traits accessoires ou secondaires d’un concept renseignent sur la forme d’un objet, sur l’inventeur de cet objet, sur le moment, le lieu ou la manière de son utilisation. La définition d’un concept peut suivre plusieurs modèles rédactionnels : par genre prochain et différence spécifique : Meuble : Objet destiné au service d’une maison. Siège : Meuble servant à s’asseoir. Fauteuil : Siège à deux bras et dossier. par fonction : Métier : Machine qui fabrique un tissu en entrelaçant les fils de trame et les fils de chaîne. par énumération des composants ou des étapes : Siège : Meuble fait d’une surface pour s’asseoir et de quatre pieds. Tissage : Entrecroisement des fils de chaîne et de trame, par le passage d’un fil de trame dans l’espace formé par la séparation des fils de chaîne en deux nappes, l’une levée et l’autre baissée. par paraphrase synonymique : Opalin : Papier blanchâtre, laiteux. Plusieurs principes régissent la rédaction des définitions terminologiques : la prévisibilité : la définition insère le concept dans un arbre conceptuel la simplicité : la définition tient dans une seule phrase concise et claire l’énoncé affirmatif : la phrase dit ce que le concept est, et non ce qu’il n’est pas la non-circularité : la définition ne renvoie pas à une autre qui renvoie à la première l’absence de tautologie : la définition n’est pas une paraphrase du terme, mais une description des traits sémantiques du concept Compte tenu de ces principes, le rédacteur d’une définition doit choisir : les traits distinctifs permettant d’identifier le concept. Par exemple, le genre prochain et la différence spécifique le type de définition le mieux adapté au profil de l’utilisateur visé (ses besoins de communication, son niveau présumé de connaissances). Par exemple, une définition analytique, par traits intrinsèques, peut être préférable à une définition descriptive, par traits extrinsèques; une définition par énumération des composants peut être préférable à une définition par paraphrase synonymique les règles de rédaction des définitions s’appliquant à l’ensemble des fiches appartenant à une base de données terminologiques. Par exemple, décider de la présence ou de l’absence d’un article défini ou indéfini au début de la définition le mot d’ancrage par lequel commencer sa phrase. Par exemple, le terme désignant le concept superordonné la formule privilégiée pour la catégorie de concepts en question. Par exemple, la définition des concepts d’état commence par la formule « Le fait de… », « L’état de… »; celle des concepts d’action est « Action de… », « Technique de… », « Ensemble des techniques de… »; tandis que la formule des concepts adjectivaux peut être « Relatif à… », « Se dit de… » ou « Qui… »

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