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This document is a course outline for a course on administrative science at the University Paris II Panthéon-Assas. It covers topics on the philosophy, history, and analysis of the state, and administrative institutions in modern societies.

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lOMoARcPSD|36365031 CM-Sciences-Administratives Science administrative (Université Paris II Panthéon-Assas) Scanne pour ouvrir sur Studocu Studocu n'est pas sponsorisé ou supporté par une université ou un lycée Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 juliebailleux@gmai...

lOMoARcPSD|36365031 CM-Sciences-Administratives Science administrative (Université Paris II Panthéon-Assas) Scanne pour ouvrir sur Studocu Studocu n'est pas sponsorisé ou supporté par une université ou un lycée Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 [email protected] CM Sciences Administratives Introduction du cours : - Examen de 3h en contrôle terminal (séance 7 = plan détaillé en TD) - TD : textes à lire chq semaine - Site de référence (projets, textes, cours) : envoyer mail pour accès au site Bibliographie (lire quotidiennement) : - Jacques Lagroye, Manuel de sociologie générale (généraliste) - Jacques Chevalier, Manuel de sciences administratives - Pierre Bourdieu, Sur l9État : recueil de cours au Collège de France Introduction : - Evrett Hughes = sociologie permet de procéder à : « l9examen critique des propriétés des termes du langage ordinaire », lesquels constituent pour lui autant de défs a priori des objets qu9on entend étudier. ð Cette méfiance vis-à-vis des termes ordinaires est une stratégie d9investigation qu9on doit appliquer à tous les objets qu9on prétend analyser. - Sociologie = contrôler les catégories du langage ordinaire ð En les vidant au maximum de leur charge idéologique (cf LTI) - Hughes : « les catégories du langage ordinaire y reflètent les points de vue de catégories particulières de personne. À travers leurs usages s9imposent le point de vue pratique de cellesci et leurs perceptions des phénomènes sociaux. Non seulement leurs jugements de valeur implicites mais aussi un découpage de la réalité sociale qui implique des jugements de valeur. » è Ex de Hughes - « Freinage » = terme des sociologues du T du 1940s pour désigner un répertoire de protestation des ouvriers qui vise à ralentir la cadence de travail, en adoptant un rythme de T soutenable. OR, ici les sociologues reprennent à leur compte un terme, utilisé par les patrons, pour dénoncer cette pratique. Tout en prétendant à l9objectivité, ils charrient de l9idéologie. è « Charges sociales » au lieu de « Cotisations sociales » => E du pt de vue patronal è Modernisation de l9État => implique réduction des effectifs des services publics >> derrière choix d9un mot positif, pt de vue des réformateurs. - Il s9agit de termes qui, sous couvert de désigner avec neutralité des faits sociaux, stigmatisent. - Def administration + se décompose en : A d9État (central/déconcentré) & A locale et décentralisée + mission : gérer les AP et non les diriger (cf art.20 al.2 de la C1958). ð Il y a donc un principe de subordination établi entre administration et représentants politiques (dotés d9une légitimité démocratique (« onction électorale »)). ð La manière dont le D objective d9une part l9existence d9un Ppol et d9une administration et d9autre part la relation de subordination entre l9un et l9autre nous les donne à voir comme un ordre naturel, nécessaire. - MAIS : cette admin de type bureaucratique, différencié du politique, n9a pas existé de tout temps (à partir de LXIV) Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 - De manière générale, le Droit par sa forme (langage juridique) tend à dénier aux institutions leur statut de construit social & leur historicité (et leur légitimité) & leur contingence. En ce sens, la C1958 ne statue pas au futur de la capacité des politiques à disposer de l9admin CAR cette capacité existe déjà. ð Ainsi, le terme de contingence s9oppose à la nécessité (= ce qui ne peut pas ne pas ê), ce que tend à accréditer le langage juridique avec son présent omnitemporel. Il accrédite la fiction de l9intemporalité donc de la naturalité et de la nécessité des institutions, en gommant l9historicité. ð Or, il nous faut insister sur l9historicité et la contingence de la bureaucratie étatique. Il n9y a pas d9admin concevable sans processus de différenciation de l9ordre politique vis-à-vis de la société & il n9y a pas d9ordre politique concevable sans administration instrumentale. Nous analyserons donc la constitution de cet espace politique différencié actuel. 1ère mission : combattre notre tendance à la réification. - Distinguer les choses matérielles, « robustes » des entités « immatérielles », « intersubjectives », qui sont des institutions mentalement crées. - Def réification : transformer des entités intersubjectives en objets par l9objectivation via l9énonciation de définitions rigides et stables, avec de multiples propriétés. - La définition participe à l9existence d9une institution. L9un des instruments d9objectivation les plus puissants est le D. è Ex du D de filiation = un enfant, non-reconnu par son père devant des institutions officielles via un acte juridique (inter-subjectif donc) ne pouvait hériter du patrimoine de son père. - Pour combattre la réification de l9État : 1/ Déconstruction par la socio-genèse (retour à l9Histoire) => but : arriver à trouver étrange cette invention qu9est l9État => pour ne pas tomber dans le TÉLÉOLOGISME. 2/ Rendre compte, au-delà d9une critique du juridisme, du rôle essentiel que jouent ces représentations juridiques de l9État dans l9existence même de l9État comme organisme po & organisations admin. - Histoire sociale de l9administration via H sociale de l9État, faisant que nous étudierons les phénomènes socialement et géo identifiés au terme desquels émergent un espace po, spécialisés dans le G des soc, différencié d9autres activités (domestiques, militaires, éco, religieuses, etc) ; et au sein desquels se constituent un espace administratif autonome (analyse d9un processus de différenciation) ð Double processus de différenciation : 1/ différenciation de l9espace de Gouv des soc vis-à-vis des autres espaces de vie ; 2/ différenciation de l9espace admin autonome vis-à-vis de l9espace po (aboutit fin XIXème). ð Def d9un processus de différenciation = passer d9un M social où le politique est assuré par des I, ayant d9autres rôles (cf théocratie, oligarchie (Venise), soc de chasseurs/cuilleurs, etc) à un état suivant où le P po est exercé à plein temps par des I spécialisés, dans le cadre d9institutions spécifiques où l9État en est la forme la plus aboutie. è Ex de la société chasseurs/cueilleurs : le passage d9un état à un autre se fait via l9accroissement du stock commun de connaissances = à un certain stade, l9accumulation de toutes les connaissances devient supérieure à la capacité d9un seul I DONC les I se spécialisent sur une catégorie de connaissances, dans un processus lent et continu => dès lors, un espace de Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 gouvernement de la société s9autonomise, avec des I spécialisés (connaissances sur meilleur emplacement de campement, stratégies de conquête/défense, etc). Chap1 3 Pour une approche socio-historique de l9État Introduction : - Notion d9État est ambigüe : présent dans le quotidien (traitement, impôt) mais insaisissable, uniquement incarné. Cela engendre un « enchantement » de l9État, qu9il faut questionner par l9Histoire. I- Dénaturaliser l9État - Dans le langage courant du M social, il y a 4 manières diff d9appréhender l9É : 1/ Une forme de P po, exercé par l9État sur la société civile, etc 2/ Dans sa dimension internationale = une population, sur un territoire, représenté par un É acteur dans les RI 3/ Par ses services publics (école, armée, police, université, etc) 4/ Par des représentations symboliques partagées (bâtiments (Élysée, AN, S, Mairies), drapeau, hymne, etc). ð L9État parait être une évidence et ces 4 représentations fondent les représentations « ordinaires » des citoyens de ce qu9est l9État. ð Toutefois, cette naturalité des représentations pourrait amener à croire que l9État a été un processus politique naturel de tout temps. A) L9État est une institution po contingente. La construction de l9État est le fruit d9une histoire particulière, située dans le temps (à partir du XIIème-XIIIème siècle) et l9espace (d9abord en Europe). L9État contingent est donc 1 forme d9orga po parmi d9autres, à la différence que cette forme s9est imposée partout dans le M, bien que cette diffusion n9ait pas été inéluctable. Une soc sans État voit la définition de ses normes, lois, institutions définis par des I ayant d9autres fonctions religieuses, économiques, domestiques (ou au groupe tout entier comme les Inuits). è Dans La société contre l9État de Pierre Clastres = il conteste l9idée admise que le P po s9exprimerait avant tout par la capacité et légitimité à contraindre les corps. Il présente pour se faire des observations sur le peuple des Guarani (Paraguay), soc dans laquelle existe un P po non-coercitive donc aucune légitimité à contraindre les corps. Il identifie bien des chefs reconnus, chargés de régler les conflits (cadeaux, discours) et rappeler les règles mais n9ayant pas de pouvoir de contrainte donc réel. Il occupe fictivement la place d9un P spécialisé dans le but d9en empêcher l9émergence ð Pour Clastres, les soc indigènes d9Amérique du Sud favoriseraient ce système pour éviter l9apparition d9un P autonome et oppressif. Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 è Dans Tristes tropiques de Levi-Strauss, il identifie le caractère rudimentaire de la structure po du peuple Nambicuara => le mode de succession est simple = le chef devenant vieux désigne son successeur DONC le P ne fait pas l9objet d9une compétition. Ce paradoxe tient au fait que le chef a peu d9avantages et mais des obligations comme celle de maintenir l9unité du peuple, sans armée ni aide extérieure. Comment cette forme très particulière d9organisation des sociétés a vu le jour ? ð La question systémique est « comment » et non « pourquoi » car on participerait au processus de légitimation des institutions car on lui donne une fonction, qui semble utile donc naturelle et non-questionnable = raisonnement tautologique. B) La « pensée d9État » (Pierre Bourdieu) L9État n9est pas une institution comme les autres : cette organisation détient le monopole de la contrainte physique légitime (Weber) mais aussi d9un P symbolique incomparable. - Déf « P symbolique » (Bourdieu) = « le P symbolique est ce P invisible qui ne peut s9exercer qu9avec la complicité de ceux qui ne veulent pas savoir qu9ils le subissent ou même qu9ils l9exercent ». è Panneau « stop » dans code de la route - L9État est donc une orga très difficile à étudier, du fait de ce P symbolique = (Bourdieu) « C9est dans ce lieu particulier de la société, appelé « État », que se produisent et diffusent une partie importante des représentations que nous partageons sur le M qui nous entoure ». ð « L9État » agit comme un producteur de vision du M et l9une des caractéristiques essentielles de ces visions, produites par l9État, est qu9elles sont les plus naturelles donc légitimes car officielles. CM2 Exemple : Les catégories, organisant la vie sociale, comme des construits sociaux - Luc Boltanski, Les cadres : è ce groupe social a une existence sociale réelle (publication de journaux à leur destination (L9express, etc), etc), qui n9existait pas dans les 19309 alors même que les métiers correspondant à la catégorie statistique cadre existaient. Ainsi, cette catégorie stat, a priori neutre et objective, est inséparable d9une lutte po qui oppose des petits patrons au mouvement ouvrier (CGT). Il explique que « l9utilisation de ce terme comme concept unificateur d9un groupe très hétérogène est inséparable d9un certain nbre de tentatives de reprise en main et de réinstauration de l9ordre social, qui se multiplient après les grèves de 1936 et le mouvement social de la CGT». ð Ces petits patrons sont terrifiés par le nouveau statut ouvrier, avec les acquis sociaux, statutés par les Accords de Matignon (1936). ð Ils tentent alors de constituer un contre-mouvement des couches moyennes, organisé à l9image du M ouvrier, de la soc pour faire contre-poids au mouvement ouvrier et redéfinir les frontières de l9espace social jusque là. ð D9un mode binaire détenteurs de capitaux/ouvriers, ils veulent créer un nouvelle classe « moyenne » dans cet ordre en redéfinissant donc un nouvel ordre social. Ainsi, il s9agit d9endiguer et vaincre la classe ouvrière de manière explicite. Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 ð DE FAIT : redéfinir l9ordre social, via des journaux, écrits, etc par la description de leurs caractéristiques au présent (= pouvoir normatif) car ils en parlent comme une classe historique, naturelle donc objective = bataille de représentations & de stratégie po. - Ce combat passe ainsi par la constitution d9organisations de pression = donner un organe représentatif au mouv qu9ils essayent de faire émerger pour l9objectiver = d9abord « mouvement des classes moyennes ». Ce mouvement se situe entre règne des trusts et révolution prolétarienne = émergence d9une « troisième voie » dont idéologie sera au fondement des principes défendus par Vichy. Il s9agit d9une philo communautaire, qui cherche la troisième voie dans un entre-deux infini : entre patron et ouvriers, entre matérialiste libéral et collectiviste, entre US et URSS ð Ne parle pas d9I MAIS de personnes. Leur philo s9appuie sur le personnalisme (envisager les I comme des personnes enracinées dans différents groupes/communautés (famille, travail, région, patrie, europe) => donnera le « fédéralisme intégral ». ð Il y a également une révolution spirituelle = reprise des contre-R de 1789 ð C9est une tentative de construction sociale de la réalité qui a abouti = ce petit groupe qui réussira au sein de l9État à s9imposer via les hauts-fonctionnaires, issus de cette catégorie. - Toutes les conditions d9objectivation de ce mouvement sont réunies à Vichy : orga devient « confédération générale des classes » => ceux qui incarne régime de Vichy se retrouvent dans cette Troisième voie et cette révolution communautaire (cf Perroux) pour organiser la nation : è « travail, famille, patrie » ð Charte du Travail sous Vichy = institue un Tiers parti au sein des comités sociaux, qui orga la vie dans les usines et entreprises, réunissant des techniciens, ingénieurs, cadres admin qu9on appelle les « cadres » => la représentation de la vie d9une entreprise passe de la vision marxiste, dépassant le cadre de l9entreprise, à une vision tripartite, avec collaboration entre ouvriers, patrons et cadres pour succès de l9entreprise VS « ouvriers de tous les pays, unissez-vous ». ð Comité national pour le regroupement des cadres = catégorie « cadre » fait son entrée dans admin avec la « confédération générale des classes ». - Après la WW2, sur un mode routinisé, le service d9État national de la statistique intègre cette catégorie idéologique des cadres, alors même que l9institution est sensée être neutre. Ce « lieu État » reconnait, sanctionne petit à petit la réussite d9une entreprise de redéfinition de la société, très politiquement orientée, qui avait autant de raisons de réussir que d9échouer (car rien de naturel). Se faisant, ce « lieu État » contribue activement à cette existence des « cadres » ð L9État agit comme un démultiplicateur pour deux raisons : 1/ le langage statistique et juridique a pour effet d9objectiver ce nv groupe unifiée ð D9où le problème de la pensée d9État : les sociologues du T participent de la construction même de cette catégorie artificielle = système tautologique >> quand l9INSEE continue à utiliser la catégorie « cadres », elle contribue à la continuité de l9existence de ces représentations idéologiques, charriées par cette catégorie. Exemple : l9ethnocentrisme & les cartes - La représentation que l9on a du monde n9est qu9une construction de la réalité = l9État a notamment une emprise sur la diffusion de nos représentations du Monde, passant notamment par les planisphères. Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 - À partir de cet espace État sont également diffusés, sur le mode du « cela va de soi », des représentations de l9État lui-même pour agir sur nos structures mentales = elles charrient, via divers dispositifs comme le vocabulaire, etc, ce qu9il faut penser de l9État ð Geoffroy de Lagasmeric = vocabulaire entourant l9État serait extrêment euphémisé (cf Evrett Hughes sur méfiance vis-à-vis du langage ordinaire, reflétant le point de vue de l9émetteur) è L9État condamne à mort MAIS n9assassine pas ; l9É perquisitionne MAIS ne cambriole pas ; etc = FACTUEL, PAS DE JUGEMENTS DE VALEUR => matériellement, tuer quelqu9un aboutit au même résultat que le coupable soit l9État ou un I. - Cela illustre l9 « étatisation » de nos esprits = transmutation de l9État dans une réalité matérielle parallèle. Il s9agirait d9une institution rationnelle dont on aurait vaguement eu envie = cf le contrat social & après une élection, « les Français ont élu » => vocabulaire unificateur autour de l9État pour créer l9adhésion passive. - Gérald Mercator (1569) = représentation du M a été conçu à des fins maritimes carte actuelle et non pour modeler nos esprits MAIS au fur et mesure de sa diffusion, elle s9est imposée d9ellemême comme LA représentation du M. CC : L9État n9est pas une réalisation extérieure matérielle et naturelle mais le fruit de représentations collectives intériorisées tout au long de notre socialisation. ð Danger : reprendre à son compte une « pensée d9État », en confondant l9objet « État » avec la représentation qu9il diffuse de lui-même. ð Intérêt d9étudier historiquement comment l9État est APPARU dans les sociétés = revenir aux fondements II- Spécification de la méthode socio-génétique appliquée à l9État - 1929 = création de la revue des Annales => fondation du courant historiographique (Lucien Lefebvre & Marc Bloch puis Fernand Braudel) = nouvelle manière de faire de l9H, qui s9oppose à une H évènementielle de jusqu9alors, étant non-significative et individualiste. - École des Annales = créée dans l9entre-2 G, pour contrer l9École méthodique (avec la Revue historique), avec pour ambition de publier des historiens rompant avec l9approche méthodique - 2 gdes propositions de changement dans historiographie de l9époque : 1/ Dépasser l9objet de la po (po, militaire, diplo) stricto sensus vers l9H des mentalités & des conditions socio-éco => ambition : écrire une H complète, totale 2/ Écarter la narration de l9évènement (bataille de la Marne, bataille d9Azincourt, etc) au profit de la très longue durée - Dans leurs ouvrages respectifs, ces nvx historiens ambitionnent de faire revivre aux contemporains les périodes qu9ils reconstruisent - Ambition (selon Lucien Febvre) = « secouer l9apathie et la paresse intellectuelle des H en s9opposant à l9H traditionnelle ». Ici : question de phénomènes structurels complexes, largement indépendant de la volonté des I, bien que certains acteurs jouent un rôle intentionnel dans l9H (pas de déterminisme & mécanisme historique). Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 ð Seulement, ces processus historiques sont svt le produit indirect des acteurs car ils ne maitrisent pas tjs les effets de leurs actions et si ces processus ne sont que des produits indirects de l9action des acteurs, c9est parce que ce sont des phénomènes collectifs, produits d9une multitude d9acteurs poursuivant simultanément des intérêts divers voire contradictoires et dont l9ensemble agrégé a eu pour but l9invention de l9État. Toutefois, 3 différences dans notre approche vis-à-vis de l9É des Annales : 1/ L9É des Annales abandonne complètement l9étude de l9H po, propre aux Méthodistes => or, ici c9est notre pt central 2/ Pour les sociologues, l9étude du passé n9est qu9un outil qui permet d9éclairer le présent : l9étude de la genèse de l9État n9a de sens que pour comprendre ce qu9on appelle « État » aujourd9hui 3/ Méthode : pour les sociologues, étudier la socio-genèse est le meilleur moyen de rompre avec la naturalité du phénomène dont il entend rendre compte. Faire retour sur les origines des institutions qu9on prétend étudier a 2 vertues : 1/ Retour à l9État naissant permet de faire émerger les possibles « non-advenus » & prendre la mesure du caractère contingent (non-naturel et nécessaire) du phénomène étudié 2/ Bourdieu, « Une des vertus des commencements, c9est qu9ils sont intéressants théoriquement parce que ce qui va devenir du « cela va de soi » est encore conscient, encore visible » (sur l9État, p.81) ; « Il y a une clarté des commencements dans la mesure où dans les commencements, on est obligé de dire encore des choses qui vont sans dire parce que la question ne se pose plus » ; « Il y a des débats dans les commencements où sont dites en toute lettre des choses qui apparaissent ensuite comme des révélations provocatrices des sociologues » ; (p.184-186). è Base du D de l9UE : principes de supra-national & primauté et effets directs arrêtés par arrêts Van Geend en los & Costa contre enel ð L9europe et ses légistes ð Projets de Schuman & Monnet = « intégration fonctionnelle » => amènera à la CED mais son rejet met en crise projet d9une Europe « supra-nationale » (peu définie = soumission des souverainetés nationales à l9organe commun & interprétation téléologique du traité fondateur de Paris de la CECA). C9est le cSur de la bataille po entre le camp Monnet vs le camp De Gaulle, remporté par les gaullistes avec rejet de la CED. ð Dans les 19509s, l9invention du D communautaire était congruent et purement po VS naturalité dont elle fait preuve today Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 Chap2 3 Aux origines de la socio de l9État & de l9Admin (Marx, Durkheim & Weber) Introduction : Révo industrielles & développement de la socio - Au cours de la 2nde moitié du XIXème, les SS et la socio connaissent un réel dév. D9un pt de vue histo, la discipline socio en tant que discours, pratique, institution (= ce qui objective existance d9une discipline = chaire, société savante, etc), émerge lentement dans un contexte marqué des révo po & scientifiques. - C9est directement en lien avec les transformations sociales, induites par les R politico-éco, que cette nouvelle discipline se développe. è Instabilité po généralisé en Europe = violence des turbulences sociales => entre 1789 et 1870, min 7 régimes po en FR - Transformations éco au XIXème = siècle de la R industrielle (= processus histo qui voit basculer au XIXème une société à dominante agraire et artisanale vers une société commerciale et industrielle. Or, cette R indus s9accompagne de l9émergence d9un prolétariat de masse, concentré dans les villes et ne cessant de se développer pdt la période. - On assiste alors à une urbanisation croissante, avec un remplissage des villes via un exode rural, produit par la mécanisation de l9agriculture qui libère une partie de la main d9Suvre. Elle est aussi induite par la création d9emplois industriels dans les villes. - Ces transformations sont éco mais aussi po = après diff R de 1789 à 1797 => alliance Roi/Église et enracinement corporatiste et communautaire (ordre social ancien) détruite mais des idées circulent toujours. Après la RF, il y a donc le règne déclaré de l9individualisme abstrait & du libéralisme éco. On a donc une soc d9I libres et égaux en D (selon la DDHC de 1789), où la liberté d9entreprendre est reconnue comme liberté essentielle (1794). - Cependant, cette liberté & égalité de D entre I ne débouche pas sur une société + apaisée. Ce sont ces dernières qui permettent de justifier l9interdiction des corps intermédiaires (Loi Le Chapelier 3 1791) et l9interdiction des syndicats (revendication de la bourgeoisie libérale thermidorienne). En l9absence de toute réglementation sociale & D du T, décriée par la bourgeoisie libérale comme entrave à la liberté d9entreprendre, les salaires sont bas, les journées longues et toute la famille travaille. ð « C9est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit » La Cordère ? - Pour les paysans devenus ouvriers, les salaires sont très faibles & en s9exilant des campagnes, ils ont perdu tout leur « réseau communautaire » = plongés dans une gde misère économique et sociale. ð On voit donc se développer des heurts sociaux : po (Barricades de Paris en 1830 ; ; 2nde République ; Commune etc) & développement des comportements déviants (vol, mendicité, etc) ð Avènement d9une « classe dangereuse » - La sociologie apparait pour apporter des réponses à la question suivante : : comment mettre fin à l9évidente crise sociale que traverse l9Europe ? CM3 - La question sociale au XIXème siècle = existence d9un prolétariat massif dans les villes Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 ð Les premiers sociologues vont s9occuper de cette question, tout comme les po & écrivains tiennent des discours sur cette situation. Toutefois, ceux qui traitent cette question, à partir de la socio naissante, s9efforce d9apporter une réponse scientifique, objectivée, à la différence d9une approche littéraire, romantique, etc. ð Rappelons qu9au XIXème se développe le positivisme = possibilité de rationnaliser (VS croyance) tout ce qui se trouve dans la nature = volonté de connaitre, prévoir et agir sur un monde dénué d9explications surnaturelles. Selon cette conception particulière opposée à l9obscurantisme religieux, l9H est un ê naturel, faisant qu9il est donc possible de le connaitre de la même manière que n9importe quel autre objet (plantes, etc). Si l9H est connaissable tout comme tout objet de « science dure », il en va de même pour la société, qui est un agglomérat d9individus. ð Au XIXème, la socio naissante nait dans le giron positiviste (Auguste Comte 3 1820s création d9une « science positive de la société » = physique sociale) = nbreux sociologues empruntent leur modèle d9analyse à la biologie. De la même manière que Comte, Durkheim affirmera dans les Règles de la méthode sociologique : « il faut étudier les faits sociaux comme des choses ». ð À travers une observation empirique, ils entendent dégager des lois sociales, pouvant permettre en autres à l9État d9agir sur ce M social et d9apporter des réponses à la « question sociale », qui menace le capitalisme industriel grandissant via les protestations ouvrières. ð Pour la plupart des socio, s9agit de créer une « représentation scientifique » de la vie sociale qui leur permettra de développer une nouvelle expertise politique, adaptée au traitement de cette question. En effet, le XIXème est aussi le siècle de modification/extension des sphères de l9Éta. Ainsi, de 1850 à l9entre 2 G, les SHS se développent & les premières chaires universitaires de socio apparaissent : è En FR, 1er titulaire de socio & sc de l9éducation : Émile Durkheim (1896) - Le dév des SHS contribuent à mettre à l9agenda po des questions sociales comme la pauvreté (GB = reponsabilité indiv & de l9Église), appelant une réponse de l9État, et de l9autre côté, le dév de l9intervention sociale de l9État encourage donc de nouveaux travaux de SHS pour répondre à la D. I- Durkheim (1858-1917) & la genèse de l9É moderne A) Durkheim : un auteur républicain - Famille juive traditionnelle avec père rabbin, à Épinay (Lorraine) - Après son bac, devient enseignant (hypokagne puis ENS Ulm, où fréquente Jaurès et Bergson). Après agrégation de philosophie, prof de lycée avant d9être nommé à l9univ de Bordeaux (1887) pour cours de pédagogie & science sociale. - C9est pendant ses 15 ans à Bordeaux qu9il publie la plupart des ouvrages : De la division du T social (1893) ; Des règles de la méthode sociologique ; Le suicide + fonde une revue, qui contribue à institutionnaliser la socio en FR : L9année sociologique, autour de laquelle les futurs auteurs de l9École FR de sociologie se rassemblent. - À côté de ce T intellectuel, il vit les évènements po de son époque : la Commune ; s9engage avec les Dreyfusards (1 des fondateurs de la Ligue des Droits de l9Homme, créée en 1898 pour défendre Dreyfus). Au tournant du XIXème, il fait partie des « intellectuels ». - En 1902, il quitte Bdx pour la chaire de la Sorbonne de science de l9éducation, qui deviendra en 1913 chaire de sc de l9éducation ET sociologie. Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 - - Parallèlement, Durkheim, proche des républicains comme Jaurès, est chargé de former les enseignants (hussards de la république) qui transmettront les nouvelles valeurs de la République sur tout le territoire FR. Pendant la WW1, il prend position contre le nationalisme & la mort de son fils au front en 1915 l9affectera profondément. Il meurt en 1917 à 59 ans. ð Celui qui considère comme le père de la « sociologie fr » était aussi impliqué politiquement = il vit à une époque dans laquelle les fonctions de l9État se transforment puisque l9État cesse de seulement exercer des fonctions régaliennes libérales pour s9occuper du transport, de l9éducation, de l9économie, etc. C9est dans ce contexte que Durkheim s9interroge sur l9apparition de l9État moderne. B) L9État comme produit de la division sociale du T - Durkheim = svt présenté comme l9 « anti-Marx » = considéré comme le sociologue de l9intégration, du consensus, etc. Durkheim se fait apôtre des soc industrielles pacifiées et stables, qui connaitraient un dév harmonieux encadrée par un État aux fonctions plus nombreuses. - À l9opposé de Marx, il considère en effet que l9État est un bienfait. De fait, l9émergence de l9État s9inscrirait dans un processus plus large de complexification & dev des soc, conduisant à une division croissante du T social, faisant que le nbre de T impliquant une spécialisation augmente (différenciation). C9est ce qu9il expose dans sa thèse : de la division sociale du T. - Pour Durkheim, l9émergence de l9État est directement liée à ce processus de division du T social : « Plus les soc se développent, plus l9État se développe. Ses fonctions deviennent plus nbreuses, pénètrent davantage toutes les autres fonctions sociales qu9il concentre et unifie. Il n9y a pas de loi historique mieux établie ». - C9est la nécessité d9agréger les demandes et intérêts de ces groupes sociaux, de + en + différenciés et multiples, qui conduit à l9émergence de l9État. Ainsi, cette soc de plus en plus différenciée demande des savoir-faire po de plus en plus spécifique pour savoir arbitrer entre les D et intérêts de gpes sociaux toujours plus divers. Le terme de cette tension apparait avec le développement d9une bureaucratie. - C9est donc bien la division du T qui explique l9apparition de l9État & la multiplication de ses sphères d9intervention pour assurer la solidarité entre les membres de la société. L9État apparait donc comme un cerveau central, chargé de rationnaliser ou organiser le chaos, expliqué par l9implosion de l9ordre social pré-industriel. - L9apparition de l9État résulterait donc des progrès de la civilisation = l9É apparaitrait même comme un bienfait pour la société : « la fonction essentielle de l9É est de libérer les personnalités individuelles. Par cela seul qu9il contient les sociétés élémentaires (= l9Église & les notables locaux) qu9il comprend, il les empêche d9exercer sur l9I l9influence compressive qu9elles exerceraient autrement. Plus l9É est fort, plus l9I est respecté. ». ð I = I libres & égaux en droits depuis la DDHC du 26 août 1789. ð 2 visions s9affrontent : vision organiciste (= empilement de communautés dans des rapports de P) VS vision universaliste (= un peuple d9I, dont le principe d9unité est uniquement garanti par l9É, sans liens communautaires) = artificialisation du lien car État résulte d9une vision universaliste (= État est notion abstraite) => remplacement des corporations, familles, pays (liens du bas, institutions des soc élémentaires) par départements (liens par haut, artificiels). ð La construction de l9État libérerait donc les I de la tutelle de l9Église, la domination de P périphériques, etc Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 ð Cf Weber : L9État soumettrait l9I à une domination rationnelle plus juste que l9arbitraire des P périphériques traditionnels des notables & l9autorité de l9Église >> retrouve les obsessions de la IIIème république de combattre l9Église (= instituteurs portent la bonne parole française) Critique : Durkheim a une vision fonctionnaliste = parce que l9État répond à un besoin, il apparait => pourquoi MAIS PAS comment >> analyse naturaliste et normative, avec jugement de valeur très fort ð Théorie durkheimienne de l9État justifie existence de l9État, participant de fait au processus de construction de l9État par sa légitimation. II- L9analyse de Max Weber Introduction : (1864-1920) Max Weber est un Allemand, issu dÕune famille politisŽ, son p re est magistrat. Il est un membre influent des libŽraux-nationaux, a ŽtŽ un dŽputŽ. Son cursus universitaire se compose dÕHistoire, de Droit, dÕƒconomie, de Philosophie et de ThŽologie. Il se spŽcialise en Histoire du Droit, dont il tire un doctorat en 1889. D s 1891, il termine sa th se dÕhabilitation (importance de lÕhistoire agraire romaine pour le D public et privŽ). Weber a ŽtŽ engagŽ au dŽbut de sa vie, a ŽtŽ membre dÕamis de la vie Pol ( ?). Peut faire figure de ce que lÕon envisage comme les premiers experts. Ce groupe considŽrait que lÕŽconomie avait un r™le dans les probl mes sociaux, et quÕil fallait lÕŽtudier. Est chargŽ de rŽaliser une enqu te sur la question agricole = importante affluence dÕagriculteurs polonais ˆ lÕest de lÕAll. Ce rapport est vu comme une Žtude empirique de la plus haute importance, qui donne ˆ Weber une importante rŽputation, notamment comme spŽcialiste des probl mes agricoles. Il devient professeur de D (romain ?) ˆ la facultŽ de Berlin. Puis, en 1894, il est nommŽ ˆ la t te de la chaire dÕŽconomie po de lÕuniversitŽ de Fribourg. Durant cette pŽriode, il dŽveloppe sa vision po Ç nationale-libŽrale È : il exprime par ex son nationalisme enflammŽ dans son cours introductif ˆ Fribourg, intitulŽ Ç lÕƒtat national et la po Žco È. En 1903, il rŽoriente ses recherches vers la sociologie = il prend la direction avec qlq coll gues des archives Ç sociales-po È qui devient la 1 revue de socio all. Dans celle-ci, il publie la plupart de ses tx de socio (lÕƒthique protestante et lÕesprit du Capitalisme). En 1909, il fonde la sociŽtŽ all de sociologie avec Denitz et Georg Simmel. Lorsque la WW1 Žclate, il a 50 ans mais des appŽtences nationalistes = demande ˆ appelŽ comme officier de rŽserve. Il sÕoccupe de la gestion de 8 h™pitaux. Pendant cette pŽriode, il commence une pŽriode dÕintense travail intellectuel : il dŽbute la rŽdaction dÕun projet de comparaison mondiale entre les religions. Il publie quelques morceaux (Confusianisme & Bouddhisme en 1916 ; etc) dans sa revue. Ë la fin de la G, apr s avoir refusŽ la dŽfaite et appelŽ ˆ la RŽsistance, il fait partie de la dŽlŽgation all qui signe le TraitŽ de Versailles et du comitŽ constitutionnel de la RŽpublique de Weimar mais aussi un membre fondateur en 1918 du parti dŽmocrate all. En 1919, il occupe la chaire de sociologie de lÕuniversitŽ de Munich, crŽŽe spŽcialement pour lui. Il y prononce notamment 2 confŽrences fameuses : Le mŽtier et la vocation de savant ; Le mŽtier et la vocation de politique. Il meurt en 1920 mais de nombreux articles seront publiŽs ˆ titre posthume (notamment sur sa comparaison des religions). Paraitrait peu apr s lÕƒthique protestante et lÕesprit du Capitalisme et tous les morceaux, publiŽs dans la revue, feront lÕobjet dÕun vaste recueil de sociologie des Religions. Analyse de lÕƒtat chez Weber : Elle prolonge celle de Durkheim, tout en rejetant tout lÕaspect fonctionnaliste. Pour Weber, lÕŽmergence moderne de lÕƒtat sÕinscrit plut™t dans un processus de rationalisation des modes de domination, dont lÕƒ serait lÕexpression la + achevŽe. En effet, elle est liŽe ˆ lÕinvention dÕun nouveau mode de domination Ç rationnel È. re Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 A) La domination chez Max Weber - Domination (= chance de trouver des pers dŽterminŽes ˆ obŽir ˆ un ordre de contenu dŽterminŽ) b Puissance (= chance de faire triompher sa propre volontŽ, m me contre des rŽsistances = dŽf de la puissance est proche dÕune def du pouvoir, comme diffŽrence de probabilitŽ que A fasse quelque chose, selon que B intervienne ou non) 1 ŽlŽment : Ë la diffŽrence de la Puissance, la Domination repose sur lÕacceptation des ordres re us donc sur des croyances en la lŽgitimitŽ du P = croyance en lÕacceptation du bienfondŽ en le P qui assujetti les I. Cela veut dire que les dominŽs (I sur qui sÕexerce le P) ne sont pas passifs dans la relation de domination. Les dominants sont, eux aussi, persuadŽs de la lŽgitimitŽ de leur P. 2 ŽlŽment : LÕƒtat est le cadre par excellence dans lequel sÕexerce le cas de domination. Son P repose sur la reconnaissance de son autoritŽ, sur le fait que ce P est considŽrŽ comme lŽgitime. = cÕest prŽcisŽment quand un ƒtat utilise son P de coercition quÕil apparait le plus fragile. ð Dans la notion de domination, il y a la dimension Ç haut vers bas È de revendication de lŽgitimitŽ & Ç bottom-up È dÕaction des dominŽs dans la croyance en la lŽgitimitŽ du P. Ces revendications et croyances en la lŽgitimitŽ du P peuvent avoir des contenus variŽs : è Today : lŽgitimitŽ du P repose sur lÕŽlection = type de lŽgitimation de la domination est si naturalisŽe que m me une science a ŽtŽ crŽŽ pour Žtudier les transitions vers des dŽmocraties reprŽsentatives (transitologie), apr s chute du Rideau de fer. er me Sous forme dÕidŽo-type, Weber isole 3 modes de domination (ne prŽtendant pas quÕil existe dans la rŽalitŽ po ˆ lÕŽtat pur) : - Domination charismatique = groupements de domination, fondŽs sur la soumission personnelle et direct de ses membres ˆ un personnage investi de charisme. On entend par Ç charisme È (dans ƒconomie et sociŽtŽ) la Ç qualitŽ extraordinaire de celui qui douŽ de force ou de caract re surnaturel, surhumain ou tout du moins en dehors de la vie quotidienne, inaccessible au commun des mortels, ou encore qui est considŽrŽs soit comme envoyŽ de Dieu soit comme un exemple, et qui est en consŽquence considŽrŽ comme un chef È. Elle repose sur la croyance en une valeur exemplaire dÕune personne, en la reconnaissance dÕune qualitŽ hŽro que, etc par le groupe. è Relation proph te/adepte ð Dans ce cadre de domination se crŽe une comitŽ Žmotionnelle sans r gles (P dŽlŽguŽ de mani re individuel et arbitraire par le chef), contrairement aux autres communautŽs et autres modes de domination. Par essence, ce mode est instable = Ç toute domination de type charismatique est vouŽe ˆ se routiniser È pour perdurer apr s mort du chef. è NapolŽon Bonaparte = du Directoire avec P charismatique ˆ un ordre impŽrial ; P hitlŽrien ; Rois francs avec le Ç Mund È (charisme liŽ ˆ la force et aux aptitudes militaires) - Domination traditionnelle = mode de domination fondŽ sur le Ç caract re sacrŽ de dispositions, transmises par le temps. Le dŽtenteur du P est dŽterminŽ en vertu dÕune r gle transmise. On lui obŽit en vertu de la dignitŽ perso qui lui est confŽrŽe par la tradition. Le groupement de domination, dans le cas le plus simple, est principalement fondŽ sur le respect et dŽterminŽ par la communautŽ dÕŽducation. Celui qui dŽtient le P nÕest pas supŽrieur mais un seigneur personnel (É). Ce ne sont pas les devoirs objectifs dÕune fonction, cÕest la fidŽlitŽ des serviteurs qui dŽtermine les rapports de la direction administrative et du dŽtenteur du P (donc pas bureaucratique). On obŽit pas ˆ des r glements mais ˆ la personne appelŽe ˆ cette fin par la tradition. Enfin, dans le type pur de la domination tradi, il est impossible de crŽer intentionnellement par la Loi un D ou des principes admin nouveaux. Les crŽations effectives ne peuvent devenir lŽgitimes quÕapr s la reconnaissance du D coutumier comme valables de tout temps. È Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 ð Puissance de la notion de fidŽlitŽ (ˆ la personne du chef, tant quÕil respecte les tradi) & de principes moraux nulle part codifiŽs ð Relation type : seigneur ˆ sujet B) Le lŽgal-rationnel - Domination lŽgale-rationnelle = É La lŽgitimitŽ et la lŽgalitŽ se confondent dans la mesure o ce qui fonde la lŽgitimitŽ du P, cÕest le Droit, de sorte quÕin fine ceux qui subissent le P obŽissent moins ˆ des pers quÕˆ des r gles. De fa on pure, cÕest ce qui diffŽrencie les Žglises (D canonique) des sectes. Ce droit, agencŽ rationnellement, r gle les relations entre les membres de la sociŽtŽ (ƒglise, CommunautŽ, etc). Les attributs du P sont confiŽs ˆ une fonction, et non une personne identifiŽe, consacrant une administration de type bureaucratique (vs administration Ç patrimoniale È, cf vŽnalitŽ des charges dans D tradi). LÕensemble de ces fonctions constitue une Ç bureaucratie È, dont lÕexistence est caractŽristique de la domination lŽgale-rationnelle. ð DŽfinit bureaucratie dans Žconomie et sociŽtŽ = 1/ existence de r gles & procŽdures Žcrites organisant et rŽgissant actes des I incarnant cette B ; 2/ sŽparation entre titulaires de la fonction et fonction ; 3/ hiŽrarchie des fonctions, confŽrant ˆ la B une forme pyramidale et impliquant une surveillance permanente de lÕautoritŽ infŽrieure par lÕautoritŽ supŽrieure ; 4/ exercice des fonctions par des personnes recrutŽes, sans considŽration pour identitŽ personnelle, en raison de leurs aptitudes (concours, etc). ð Ce sont ces caractŽristiques qui fonde lÕƒtat moderne, faisant dire ˆ Weber quÕil se base sur une domination rationnelle. QuÕentend-on sur la question de domination lŽgale rationnelle (ƒtat) ? - Donne ˆ rŽflŽchir sur la question de lŽgitimitŽ de lÕƒtat, fondŽe par le Droit = ici, le Droit nÕest pas uniquement per u comme une contrainte venant limiter lÕaction de ceux qui exercent le P (type ƒtat de D). Il est surtout lÕinstrument de lŽgitimation privilŽgiŽ du pouvoir po. ð Double Žclairage donc : D comme contrainte & ressource, faisant des juristes des agents de lŽgitimation du P Ç Critiques È : - Analyse de Weber : expose phŽnom ne de rationnalisation des modes de domination, sans proposer dÕexplications ˆ lÕŽmergence de la bureaucratie ð Pour les comprendre, il va falloir se pencher sur H concr te (cf Elias, Bourdieu, etc) C/ Dimension moins dŽveloppŽe de la dimension weberienne : le monopole de la violence symbolique lŽgitime, avec Bourdieu - Ce qui distingue l'E des autres organisations c'est la détention de ce monopole, c'est même la principale caractéristique. L'E doit se comprendre comme une organisation qui monopole le pouvoir de coercisation sur le territoire et sur la population. ð "L'etat est une entreprise politique de caractère institutionnelle lorsque et tant que....." Weber - Il est le seul à pouvoir légitimement les utiliser. Seuls les representants + policiers, miltiares etc. peuvent contraindre de manière physique la population jusqu'à parfois la mort. MAIS cette définition est limitée car le pouvoir politique ne se résume pas au pouvoir coercitif dans nos démocraties contemporaines. ð DONC on pourrait dire que cette définition est incomplète car on recherche davantage désormais le consentemment des populations plutôt que leur repression. - Bourdieu = pas si diffŽrent de payer un racket de protection ˆ des gangster de Chicago ou payer ses imp™ts ˆ lÕƒtat rŽgalien = comment un racket devient lŽgitime (non-per u comme tel par ceux qui le subissent) ? ð Plus loin dans le passŽ, le P po a dž user ˆ de nbreuses reprises de la force physique pour lever lÕimp™t (cf pression fiscale & RF) Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 - Toutefois, attention ˆ usage de la violence physique = P symbolique = P invisible qui ne peut sÕexercer quÕavec la complicitŽ active de ceux qui le subissent/lÕexercent, sans nŽcessairement tre consciente/volontaire b P physique = toujours per u comme une contrainte Caract re permanent des processus dÕinstitutionnalisation : Ces institutions peuvent ê « démotivées » = on peut perdre le sens des institutions => une I ne survit que si la majorité des indiv continuent à voir en elle une solution permanente à un problème permanent. Cela dit aussi que les I sont mortelles et qu9elles ne peuvent survivent que si une majorité d9indiv continuent de les faire exister sur le mode « cela va de soi » ð 1 caractéristique essentielle des processus d9institutionnalisation = faire perdre la mémoire des origines, la contingence d9un certain nbre de pratiques po, éco, et sociales, etc, si bien que ces pratiques s9imposent comme des pratiques extérieure et objectives qui contraignent nos comportements de manière naturelle, non-réflexive = cf Droit & processus d9institutionnalisation è Trinquer = les vikings trinquaient avec leurs partenaires pour éviter l9empoisonnement => plus personne ne connait cette origine lorsqu9il s9adonne à cette pratique Ces process d9institutionalisation se caractérisent à la fois par 1/ la perte de la mémoire des origines ET par 2/ le remplacement de cette longue mémoire des origines par une sorte de slogan, pensebête devant justifier aux yeux des générations successives, n9ayant pas connu origines, l9existence de cette institution. ð 1/ Objectivation & 2/ Légitimation = difficile de détacher les deux d9une institution è Histoire de Princesse Gertrude & Prince Gontran = Épisode 1 : elle est amoureuse de Gontran. Elle se balade seule dans le château et voit Gontran de loin (hasard). Elle laisse tomber son mouchoir sans faire exprès (pure contingence, 0 stratégie). Par hasard également, Gontran partage les sentiments de Getrude et se dirige également vers elle = ils se baissent tous les deux et se rendent compte d9un trouble. Pas de mots échangés mais des signes physiques (toujours non-tangibles). Il se produit une « extériorisation des intentions subjectives » = rougeoiement, tremblements, etc. Toutefois, il y a une faible solidité de cette EIS. Épisode 2 : Ils se rencontrent à nouveau, avec des stratégies cette fois. La stratégie de Gertrude n9est pas orientée vers l9institutionnalisation du mouchoir mais de se lier à Gontran. Elle veut s9assurer d9une ouverture ou non avec Gontran. Dès qu9elle voit Gontran, elle accourt dans le jardin, attend de le croiser de manière supposément contingente et laisse tomber son mouchoir : encore des formes de hasard et de stratégie = il se baisse, faisant que Gertrude lui donne rdv à la fontaine. Le rdv se passe bien. ð Ce mouchoir est devenu un moyen d9extérioriser leurs intentions subjectives. Toutefois, le mouchoir n9a ce sens particulier que pour eux. ð On pourrait imaginer que les jeunes courtisans au château aient remarqué le jeu de Gontran & Getrude, tournant autour du mouchoir. Dans la même situation sentimentale, ils pourraient, de plus en plus stratégiquement mais avec les mêmes chances de réussir/échouer, réinvestir le mouchoir comme moyen d9extériorisation de ses sentiments, devenant une institution = État naissant de l9institution Épisode 3 : Un stade durcissement de l9institution est franchi lorsqu9un troubadour arrive à la cour, observe cette nouvelle pratique du mouchoir et fait une chanson sur cette pratique = les premiers acteurs de l9institution deviennent la « princesse » et le « preux chevalier » => anonymisation donc perte de l9histoire des origines = objectivation Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 À terme, des productions peuvent légitimer et naturaliser cette institution : légitimation = manuels de savoir-vivre (comme manuel de D) - Jacques Chevalier : « Sans doute les Instit ont une H. Elles ont été produites par les hommes mais les traces de cette genèse se sont effacées. L9institutionnalisation est le monde par lequel des pratiques sociales, développées en réponse à des problèmes particuliers, se pérenisent dans des ens de règles spécifiques. - Comme le montre Berger & Lukmann, l9institutionnalisation passe par un processus en 3 temps : 1/ Extériorisation, par lequel les institutions se détachent des I qui les ont fait naitre (= Anonymisation) 2/ Objectivation, par lequel elles acquièrent l9apparence d9une réalité objective 3/ Intériorisation, par lequel elles sont incorporées au vécu de chacun. Le M social objectivé se trouve ainsi projeté dans la conscience individuelle au cours du processus de socialisation : l9Homme est tout autant une production sociale que la Société est une production humaine. À l9intérieur d9une société donnée, les institutions sont liées entre elles. Elles forment un ens cohérent et structuré : un ordre (l9ordre social). Elles se présentent comme les éléments constitutifs d9un ens, les parties d9un tout qui les intègre et les dépasse, et au sein duquel elles tiennent une certaine place. Cet ordre s9est complexifié au fur et à mesure du développement social : la division du T s9est accompagné d9une différenciation concomitante des institutions. Enfin, les institutions n9ont de sens qu9en relation avec les I. Institutions et I sont 2 réalités concomitantes, indissociables et unies symbiotiquement. Les institutions ne peuvent exister que par la médiation des I qui les animent, leur donnent force agissante et les font évoluer. À l9inverse, les I ne peuvent construire leur identité propre qu9à travers un processus de confrontation aux institutions. Il y a, à la fois et dans le même temps, présence des I dans les formes instituées et des institutions au cSur du psychisme individuel. L9identité individuelle est construite au fil des transactions nouées avec les institutions. Elle passe par un process d9identifications successives, par lequel les valeurs, normes et conduites des groupes d9appartenance vont ê progressivement intérirorisées (= Bourdieu : « ils vont être incorporés ») » Institution politique (p.17-18). ð Relativiser les catégorisations rigides Nous ne percevons pas ici de violence lorsque nous payons nos impôts parce que l9ordre nous apparait comme légitime et naturel, puisque depuis l9enfance nous avons intériorisé des normes universelles et intemporelles de hiérarchies sociales naturelles. Il y a donc violence car les valeurs auxquelles s9identifie le P po ne sont que des valeurs « dominantes » car nous les avons intériorisé et incorporé. è Notes & méritocratie = les mauvaises notes sont une forme de violence intériorisée car ils ont des effets, conséquences sur nos vies à plus ou moins long-terme car ces classements scolaires ouvrent ou ferment des positions sociales. De plus, ces notes sont « socialement distribuées ». On découvre la violence qd on prend conscience que les notes reflètent une répartition des rôles socialement favorisés, en fonction de notre capacité à maitriser le savoir des dominants. Bourdieu a montré que l9école reproduit la violence sociale - Par violence symbolique on entend donc la violence des croyances qui s8exercent au nom de la violence légitime d9une société. Mais alors en quoi peut-on parler d9une violence ici ? Le pouvoir ne fait qu9invoquer des valeurs partagées. Il y a pourtant violence, pour 2 raisons : 1/ Les valeurs auxquelles s9identifient le pouvoir pol, lorsqu9il gouverne, ne sont que les valeurs que les dominants ont imposés aux autres membres de la société, les dominés. Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 2/ Il y a aussi violence parce qu9on n9a pas conscience que ces valeurs dominantes sont celles des dominants car intériorisées dès l9enfance (cf Bourdieu = goûts sont construits sociaux) sous la forme de norme intemporelle, de hiérarchie sociale naturelle. Gianni Belotti (1978), Du côté des petites filles : enquête de terrain dans familles, crèches et écoles italiennes milieu 1970s => montre que l9assignation de stéréotypes genrés finit par s9imprégner en tout individu dans la société. Par ex, on fabrique des petites filles à coups d9injonctions : « ne pas se battre », etc, inculquées par les instances de socialisation (famille, école, livres (Martine) b éducation des garçons. ð Construction sociale du genre a un pouvoir normatif insidieux puisqu9attribue des rôles puis à terme des métiers Jacques Lagroix : « la violence suprême est celle qui procède : 1/ par l9intériorisation des normes et 2/ qui accompagne la révolte » ð Violence symbolique procède de l9auto-contrainte => les dominants n9ont pas besoin d9user de la violence physique car les dominés ne se révoltent pas, ayant intériorisé cette domination. - Bourdieu : « orchestration sans chef d9orchestre » de la violence symbolique, déterminant les hiérarchies sociales apparaissant comme logiques aux yeux des dominants/dominés. Cela implique également une complexification de la révolte des dominés car ces derniers ne disposent que de la catégorie de pensée des dominants, diffusée par l9école. La violence symbolique consacre donc l9ordre social, dissimulant de fait les rapports de force de la hiérarchie sociale. Bourdieu, De l9État (p.14) : « Une des fonctions les plus générales de l9É est la production et la canonisation des classifications sociales (loin de la certitude positiviste de Kelsen sur ce qu9est l9É). L9É est un principe de production de représentations légitimes du M social (cf Boltanski, les cadres). Si la violence physique et la force sont tjs au pt de départ de l9existence de l9É, s9il y a tjs une victoire des uns sur les autres et donc s9il y a tjs au commencement une usurpation qui continue à structurer l9ordre po, il n9en reste pas moins que c9est la légitimation symbolique qui à la fois masque cette origine et assure la pérennité de l9ordre ». Comprendre les conditions dans lesquelles lÕEtat et le phŽnom ne buearcratique sont apparus, Elias et le processus de civilisation - Bourdieu, Elias, Weber la trinitŽ CompŽtition pol aujourdÕhui est pacifique, seulement verbal, les seules armes autorisŽes sont les discours. Elle rev t donc essentiellement la forme dÕune lutte symbolique, on ne peut plus vraiment imaginer quÕelle dŽpasse le cadre symbolique. Lorsque Lepen avait bousculŽ physiquement une candidate, avait fait un tollŽ dans la presse. Il y a peu de conscience dans cette histoire, de non rŽflexive dans lÕinstauration de ces normes. Mais est une question ouverte. Conclusion de la prŽsentation de la thŽorie weberienne de lÕEtat : On retiendra pour la suite de notre parcours quÕen dŽpit de ces imperfections, cette thŽorie weberienne de lÕEtat est prŽcieuse car permet dÕattire lÕattention sur 3 points essentiels, qui se sont donnŽs pour objectif Žtudier institution admin et Etat : - Pas dÕEtat sans admin, relation dÕinter-dŽpendances. Il nÕy a pas dÕadmin sans monopole de la Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 coercition. Pour Weber lÕEtat est une E politique de caract re institutionnel, lorsque et tant que sa direction admin revendique avec succ s dans lÕapplication des r glements le monopole de la contrainte lŽgitime CHAPITRE 3 : la constitution d9un espace administratif différencié L9objectif de ce 3ème chap est de donner à voir comment s9est constitué un espace différencié dans le gvnmt de la société, et comment au sein de cet espace un univers admin ou bureaucratique a pu devenir ce qu9il est aujourd9hui, un espace d9acidité social relativement autonome, différencié des autres types d9activités sociales. Pour se faire on va d9abord se pencher sur la monopolisation des moyens de coercition, processus au terme duquel apparaît progressivement un centre qui tend à se spécialiser dans l9exercice du pouvoir pol. Centre qui du reste, tend de + en + à se distinguer des individus qui l9incarnent. 1/ On verra que l8émergence du cadre admin est un produit direct de la monopolisation des moyens de coercition au terme duquel l9Etat revendique monopole violence symbolique et légitime. 2/ Cet État est également le produit d9un 2nd processus a terme duquel l9espace admin et politique se sont progressivement spécialisées, autonomisé et séparés. 3/ Le rôle joué par les juristes dans mise en forme et autonomisation de cette espace bureaucratique dont l9existence caractérise l9Etat moderne. I- Les origines mŽdiŽvales de lÕƒ ou la monopolisation des moyens de coercitions Sortie de la fŽodalitŽ = communŽment admis quÕil y a concomitance avec av nement de lÕƒtat moderne ð Historiquement, le royaume de France se constitue entre le milieu du IX me si cle et le milieu du XV me (dÕun point de vue gŽographique). - On prend le TraitŽ de Verdun (843) comme point de dŽpart : acte partage de lÕempire franc de Charlemagne entre Charles le Chauve, Lothaire et Louis le Germanique. Cette division donne naissance ˆ 3 royaume : Francie occidentale ; Lotharyngie ; Royaume de Louis le Germanique (qui va bient™t se revendiquer empereur). ð On entend par « royaume » un territoire dont les frontières sont produites par des liens d9homme à homme (« cascade d9alliance »). ð Société médiévale divisée en 3 ordres : les oratores (personnel ecclésiastique) ; laboratores (ceux qui travaillent) ; bellatores (de bellum) = morcellement du P entre ces 3 ordres, qui marque entrée dans féodalité. Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 - Féodalité, comme forme d9organisation po et éco, se caractérise par 2 piliers : ð Éclatement du P & multiplication des relations H/H, avec patrimonialisation du P sur une terre (un seigneur, propriétaire d9un fief, dispose de la terre & de tout ce qui se trouve dessus) qui devient héréditaire sur un domaine donné (fief). Le Roi est alors suzerain et s9attache fidélité des autres seigneurs par octroi de fiefs (vassaux). ð Confusion des P dans une même personne : le seigneur = propriétaire terrien, chef des guerriers qui lui sont personnellement attachés, juge des litiges entre ses vassaux, protecteur des prêtres et de l9Église. - Au IXème siècle, le Roi de Francie occidentale n9est qu9un seigneur parmi d9autres = ne contrôle que son territoire (soumis à des attaques). C9est entre le IXème et le début du XVème qu9on passe d9une situation où le Roi contrôle son domaine personnel restreint à un contrôle sur le domaine de France (actuel). - Construction de l9État pour Elias = sous-produit d9une lutte qui opposa pendant 4 siècles le Roi de Francie aux seigneurs féodaux pour la survie puis monopolisation du K éco et militaire sur un territoire donné. État = qu9un effet du processus pluriséculaire de concentration du K éco et militaire, aux mains d9un seigneur central. - Nobert Elias = loi du monopole, au centre de son analyse de l9État ð Il nous dit « La société que l9on appelle la société moderne est caractérisé par un niveau bien donné de la monopolisation. ». Il entend par là que les particuliers ne disposent plus librement des moyens militaires, l9usage étant réservé à un pouvoir central quel que soit la forme qu9il prend. Ce n9était pas le cas au début du Moyen-Age. ð De la même manière, la levée de l9impôt devient le domaine exclusif du P central. Le monopole militaire garantit le monopole fiscal et vice versa : les moyens financiers dont disposent ce pouvoir central lui permettent d9entretenir un monopole militaire et policier qui permettent garantir levée des impôts 4> cercle vertueux. C9est une première série de caractéristiques de cette société que l9on appelle moderne. ð Autre caractéristique de cette société : division des fonctions politiques avec l9existence d9un appareil admin permanent et spécialisé dans la gestion de ces 2 monopoles. Ainsi, c9est la mise en place d9un appareil de domination différencié qui permet l9entretien des monopoles, et qui en fait une institution durable. è Today, les luttes sociales contemporaines n9ont plus pour but de briser ce double monopole de domination mais plutôt d9accéder à la disposition de ce monopole & à la répartition des charges et profits. Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 ð C9est à la suite de la formation progressif de ce monopole permanent du P central, avec appareil de P spécialisé, que les unités de domination prennent le caractère de l9État. Dès lors, grande question d9Elias : Comment ces monopoles se sont formés ? ð Il note que ces monopoles n9existaient pas entre le IXème et le XIème siècle mais commence à émerger au XIIème, dans les domaines composant la Francie occidentale. è « Quand, dans une unité sociale d9une certaine étendue, un grand nombre d9unité sociale plus petites qui par leur interdépendance forment la grande unité disposent d9une force sociale à peu près égale et peuvent de ce fait librement, sans être gêné monopole existant , rivaliser pour la conquête de chances sociales ; en premier lieu des moyens de subsistance et de production, la probabilité est forte que les uns sortent vainqueurs, les autres vaincus de ce combat, et que les chances (ressources) finissent par tomber dans les mains d9un petitnombre, tandis que les autres sont éliminés ou tombent sous la coupe de quelques-uns. » - Idée du royaume mais pas de frontière terrestre = seules les relations personnellesentre unités sociales qui forment ces frontières. Ici, le seigneur fait la guerre quand il veut, contre qu9il veut, faisant que la conquête des chances de puiss sociale est laissée à l9initiative privée. ð Sorte de loi sociale générale qui permet de rendre compte des luttes économiques, et de la manière dont s9est enclenché processus de monopolisation qui se transformera plus tard en monopole du P central. ð Cette loi du monopole marche encore car dans l9ordre économique on a encore des luttes entre les concurrents. Dans l9ordre militaire aujourd9hui monopole entièrement assumé par l9Etat. Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 Donc pour Elias, cette loi de monopole permet d9expliquer du processus de monopolisation qui s9est enclenché au MA entre seigneurs, avec le lopin de terres qu9ils contrôlent directement, et sur lesquels ils exercent toute fonction gouvernementale. C9est dans ce cadre là que l9on voit se former un pouvoir central, monopole qui sera administrépar un monopole (?) spécialisé. - Ce seigneur fait gR contre qui il veut, et la conquête des chances de puiss sociale est laissé à l9initiative privée. Pour Elias, c9est l9accroissement de la pop et augmentation du besoin en terre qui lance cette lutte (possible avec violence physique et éco). Pas encore de monopole de la contrainte physique. Pour Elias « le réseau social qui se trouve engagé dans ce mouvement tend vers un Etat dans lequel la disposition effective des chances disputées se trouve entre les mains d9une seule personne ». ð Peu à peu, la conquête des chances de puissance sociale passe de l9initiative privée à une monopolisation croissante, faisant que les chances donc les fonctions sociales indépendantes cèdent le pas à des fonctions dépendantes. Elias dit donc qu9un « système de chances ouverts s9est transformé en un système de chances fermées ». !!! Elias insiste sur le fait qu9on aurait tort de penser que ce système est une évolution qui aboutit forcément a la diminution d9hommes libres, et augmentation des hommes dépendants !!! 4> dans les soc évoluées, la condition de dépendance s9inverse. Cette condi s9inverse de façon étrange car c9est à partir d9un certain seuil (socialisation du monopole). è « Plus augmente le nombre d9individus qui, par le jeu du mécanisme monopoliste, perdent leur indépendance, plus s9accroit aussi la puissance sociale, non pas certes de chaque individu tombé dans la dépendance, mais de la totalité des dépendants par rapport au petit nombre des monopolistes. » ð Cette puissance se fonde autant sur le nb de dépendants que la dépendance des monopolistes pour entretien des ressources monopolisées = par sa taille et à partir d9un certain seuil, il devient pratiquement impossible de maintenir le monopole sans socialisation donc sans partage des bénéfices des monopoles avec ses dépendants. En effet, l9accumulation de terres, soldats, K dans les mains d9un seul seigneur rend plus difficile l9organisation pratique. ð Cela entraine donc une insertion du monopoliste dans le réseau social de ses dépendants = la relation de dépendance s9inverse CAR la détention du monopole exige la mise en place d9une vaste admin. Les dépendants deviennent donc exécutants d9un appareil d9administratif, dont dépend le seigneur détenteur du monopole. ð Transformation de la compétition pour le Pouvoir à l9intérieur du monopole = à partir d9un certain stade, on ne lutte plus pour désintégrer le monopole (extérieur) mais à l9intérieur, pour s9accaparer les chances distribuées par le monopoliste. La concu n9est plus libre comme au début de l9Histoire, avec multiplicité d9unités sociales = la victoire dépend maintenant de Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 la qualité des services que chaque compétiteur peut offrir au monopoliste pour accroitre et conserver son P. ð Toutes ces transformations s9étalent sur plusieurs siècles = on a établi a posteriori ce processus en 3 phases MAIS qu9il ne faut pas rigidifier de manière chronologique. A. La phase de monopolisation de la puissance 4> Va de la concu libre entre seigneurs à victoire du roi de France. Elle se découpe en 2 temps : - ETAPE 1 : conquête du royaume par roi. La concu oppose ensemble des seigneurs. La concurrence est libre car les seigneurs sont indépendants les uns des autres. La seule chose qui relie ces seigneurs c9est justement concu. Cette histoire est marqué par seigneur pour préserver son indépendance, intégrité et prestige. Rivalité pour la terre qui s9explique par culture féodale (qualités militaires d9abord). Donc si veut dominer, doit montrer ces qualités. Ya accroissement pop donc augmentation des terres cultivables qui passe par conquêtes des terres avoisinantes. Mais personne ne cherche le monopole. Et la position capétienne, Montléry a été conquise par mariage. A la fin du XIIIè siècle, il ne reste que 5 maisons capable de rivaliser entre elles : la maison de France, les ducs de Bourgogne, les Plantagenets, les ducs de Flandres, les ducs de Bretagne. ð D9une formation d9oligopole >>> fin du XIV ème siècle = plus que Plantagenet/ Capétiens. Donc d9une concu plus libre à oligopole à duopole. ð Cette concurrence aboutit à la domination des capétiens après 15e = MAIS on ne parle pas encore d9État car monopole encore privé. Preuve : apanages 4> Un apanage est une concession de fief, pris sur un domaine seigneurial, faite par un seigneur ou un souverain régnant, aux fils et filles aînés exclus de sa succession. Assurer le maintien de l9ordre par le biais de personne de confiance, rétribuer famille royale pour assurer sa supériorité face aux autres seigneurs, éviter gR fratricides, mais source constante de litige entre membre famille. - ETAPE 2 : le principe de concu se déplace et donc désintégration du processus. C9est en fait un facteur exogène qui va mettre fin à cette désintégration = le développement de l9échange monétaire consécutif au développement du commerce et des échanges monétaires, qui va jouer rôle capital. C9est le début du mécanisme absolutiste, dans la mesure où ce développement du commerce et des échanges monétaires, parce que il s9accompagne de l9émergence d9une Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 nouvelle catégorie sociale des bourgeois, dont existence directement liée au développement du commerce. ð Permet de confier gestion du royaume a des hommes qui ne sont pas en concu avec lui > > Bourgeois = roturiers. ð Mais nvlle tension concu entre bourgeois et nobles. CM7 B. Le mécanisme absolutiste - Les terres ne sont plus le seul moyen de rétribution donc si roi veut assurer des revenus. Le roi peut donc donner de l9argent au lieu de terre mais ce dvmpt de $ permet au roi de confier gestion terres aux serviteurs bourgeois qui a comme caractéristique de tout devoir au roi (en s9assurant de ladépendance des nobles). ð Dépendance des nobles = n9ont plus de terres à gérer car concentration de la puissance à travers double monopolisation ; plus de guerriers à gérer, permettant de maintenir l9ordre sur les terres ; seules sources de revenu viennent du Roi = soumission des nobles. ð TOUTEFOIS : Logiques de solidarité pendant socialisation du monopole (Elias) = un noble défait est intégré à la cour du noble vainqueur afin de conserver le prestige de classe - Processus renforce la compétition et la position du Roi = désormais, la lutte ne sert plus à briser le monopole du P royal mais à briguer des produits du monopole (des charges royales = fonctions). ð En effet, la noblesse de chevalerie devient une noblesse de cour, étant dépendante matériellement (terre et charges) du Roi. Dès lors, la lutte se fait pour l9accès aux fonctions de gestion du monopole. Ici, les nobles sont en concurrence direct avec la nouvelle catégorie sociale des bourgeois, à qui le Roi confie volontiers la gestion du monopole (car fidèles au seigneur central >> cf les « créatures » de Richelieu). Les bourgeois ont des avantages sérieux face aux nobles = compétences en D et commerce. Processus de curialisation s9exerce dans les cours des seigneurs centraux (Comtes de Flandre ; Bourgogne ; Plantagenêt ; etc = oligopole) ð Sous Henri IV, pas encore les moyens d9entretenir une cour donc curialisation par seigneurs centraux. L9accès à la cour et aux charges est relativement ouvert aux bourgeois alors, bien que les nobles s9en plaignent et insistent pour qu9on leur réserve les charges de gestion. Ils réclament aussi une réintégration de l9appareil de domination. è 1627 « requête et article pour le rétablissement de la noblesse » = c9est la noblesse qui est restée fidèle à Henri IV et dans un moment où la noblesse devient décadente et sent la pression des anciens serfs (bourgeois). 22 revendications pour améliorer sa position ; récupérer les fonctions militaires ; fonctions civiles et militaire à la Maison du Roi (fin des charges vénales) ; etc. La seule exigence retenue a été de réserver les charges de la Cour à la noblesse. Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 ð Les seigneurs centraux ont toutefois du mal à gérer une zone d9influence grandissante donc face à certaines autonomies de fiefs, ils créent des chartes communales qui rendent les fiefs autonomes, gouvernés par des bourgeois, vassaux du seigneur. L9autonomie est d9abord allouée contre un service militaire mais rapidement, les bourgeois négocient la fin du service militaire contre un impôt supplémentaire (fin pour les bourgeois de l9 « impôt de sang », auxquels les nobles sont soumis). Projet central d9Elias = étudier la « Civilisation des mSurs » => essaye de comprendre comment s9invente la pudeur, etc (cf Traité de savoir-vivre d9Erasme) ? Ainsi, on pourrait interpréter ce processus de civilisation des Moeurs comme une concurrence entre la noblesse et la bourgeoisie = le Roi, étant de + en + dépendant des serviteurs, voit son monopole privé devenir public. Dès lors, la socialisation du monopole marque le début de la création de l9État, avec son appareil administration via processus de curialisation. ð Dans processus de curialisation, mise en présence physique des nobles les roturiers, bourgeois qui vont imiter façons de vivre, de parler, de se vêtir, etc (cf Bourgeois Gentilhomme). Ainsi, les nobles investissent sans cesse dans du raffinement pour se distinguer de cette classe sociale qui leur court après. è Parallèle aujourd9hui : Jean Baudrillard = consommation permet différenciation des classes sociales - Le principal vainqueur de cette nouvelle compétition est le Roi car les deux groupes en présence sont si rivaux qu9ils ne parviennent que très rarement et de façon très limitée à faire alliance contre le Roi (hors la Fronde (pendant régence de LXIV). ð Il est bien plus profitable de passer par le seigneur central, qui est l9arbitre dans cette compétition et doit maintenir l9équilibre des tensions en soutenant alternativement les différents groupes (cf LXIV et alternance de deux familles à son service). ð Ce processus tend progressivement à devenir la chasse gardée de la bourgeoisie car la position sociale de ces roturiers dépend du Roi donc aucune concurrence pour monole du P royal. Toutefois, le Roi va réserver les charges du ménage royal et de la levée de l9imposition aux nobles pour contrebalancer nouveau P des bourgeois. Pouvoir du Roi dŽpend donc de la double monopolisation K fiscal et militaire mais aussi de lÕŽquilibre entre nobles/bourgeois (curialisation). Toutefois, il est aussi dŽpendant des serviteurs = socialisation du monopole. C. Socialisation du monopole & institutionnalisation des fonctions de gestion è « Le pouvoir de disposer des chances accumulées dans le cadre d9initiatives privées, à la suite combats éliminatoire, à tendance à glisser, d9une manière ou d9une autre, dès que le seuil des dimensions optimales d9un domaine privé est dépassé, des mains des détenteurs du monopoles aux mains de quelques groupes dépendants, comme ceux jusque là chargé de l9admin du monopole. Le monopole privé de quelques individus se socialise, il devient le monopole de Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 couches sociales toutes entières, il se transforme en monopole public, organe central d9un Etat.» Elias. 1ère étape : au fur et à mesure que le monopole se construit, il glisse dans les mains de plus en plus de personnes. ð Monopolisation du P entraine redistribution du P, par laquelle gestion du monopole devient une affaire publique et non plus privée. è Budget de l9État = se développe à partir budgets privés des dynasties féodales. Au départ (féodal), pas de distinction entre recette privées et publiques (pas d9idée de « public »). Étape 2 : formellement le seigneur central dispose encore à son gré des recettes qui se sont diversifiées, c9est bien lui qui décide qui sera affecté à quoi, mais quand on regarde de plus près comment le seigneur central décide affectation recettes, on se rend compte que marge décision propriétaire monopole s9est réduite du fait de la complexification du réseau social de son domaine. => dépendance à l9égard de ses serviteurs admin et leur influence augmentent largement >> frais fixes liés à la gestion du monopole, faisant que dans les faits, le souverain absolu est soumis à une contrainte forte liée aux frais de fonctionnement de son monopole. ð Toutefois : distinction entre dépenses privées et publiques reste encore rudimentaire. De plus, sous l9Ancien Régime, on reste loin d9une bureaucratie (Weber). Pour Elias, développement du double monopole et de sa socialisation s9accompagne du développement d9une administration = couvre tout le territoire, les agents du Roi remplacent les seigneurs féodaux qui géraient jusque là leur fief et cette admin a des fonctions très diversifiées = armée n9est plus un service de seigneurs féodaux (impôt de sang, avec liens de dépendance personnels) mais tend à s9institutionnaliser, avec des mercenaires et chevaliers rémunérés ; fonctions de police (XIV avec affaire des Poisons) ; fonctions fiscales ; etc. ð Ces fonctionnaires commencent à prendre en charge des missions, anciennement réservées à l9Église (dès XVème-XVIème) = Hôpitaux, etc. ð Aussi intervention de l9État dans l9économie (Colbertisme) et intendants & surintendants (sous Louis XIV). Au nv central, apparition de secrétaires d9État (E bourgeois b Conseil du Roi). TOUTEFOIS : si le nbre de personnel admin grandit, cette admin centrale ne ressemble que de très loin à la bureaucratie = 1/ Il ne s9agit pas d9un ensemble cohérent, rationnel (Weber). Au contraire, ensemble de structures hétérogènes et « balkanisées » (Jacques Chevalier), si peu codifiées qu9on doit faire la biographie de ceux qui ont occupé la fonction pour comprendre évolution du rôle >> Esprit d9État, Bourdieu ; 2/ monopole privé d9Elias tend à devenir public, avec atomisation des acteurs. II- Concentration du capital symbolique : une dimension absente de la thèse d9Elias Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 1/ Analyse socio-génétique d9Elias = Le fait que le Roi réussisse à s9imposer vs les autres seigneurs estil un hasard ? Elias explique les différents contextes dans lutte pour monopolisation du double K & dit que c9est du hasard si le seigneur de la Maison de France est celui qui s9impose = étrange. 2/ Au terme de l9ouvrage d9Elias, incompréhension sur processus de transformation du monopole privé & personnalisé en un monopole public, qui devient État par la socialisation du monopole. Cette socialisation s9opérerait par un « effet de seuil » = un peu court ? ð Pour répondre à ces 2 questions, on va avoir recours à Bourdieu avec 2 textes : Esprit d9État ; De la maison du Roi à la raison d9État + Ernst Kantorowicz, Les deux corps du Roi (cf recension de Loïc Blondiau dans revue française de science politique) ; dans Politix (légistes) : La royauté médiévale sous l9impact d9une conception scientifique du Roi. A) Importance du capital symbolique (P.27 3 CM S1-S9) - Bourdieu considère que cette définition de l9État, selon Elias, manque de la dimension symbolique, avec sa diffusion via K communicationnel et culturel. è « L9État est un X à déterminer qui revendique avec succès l9usage de la violence légitime et symbolique sur un territoire donné et une population correspondante » - concentration de K est l9aboutissement des autres formes de concentration. è Def du K symbolique (Bourdieu) : n9importe quelle propriété, n9importe quelle espèce de K physique, éco, social, lorsqu9elle est perçue par des agents sociaux, dont les catégories de perception sont telles qu9ils sont en mesure de la connaitre et reconnaître, de lui accorder une valeur. ð Comme Elias, Bourdieu considère que l9État est le processus de concentration de b K (physique, éco, juridique&) par un centre (monopolisation des ressources pour E). MAIS, B intègre une dimension supp à savoir celle du symbolique, l9état est aboutissement de concentration physique oui mais pas que. è La concentration du K symbolique est l9accompagnement voire la base de toute forme de P = « tout renvoie à la concentration d9un K symbolique d9autorité reconnue qui, ignoré de toute théorie de la genèse de l9État, apparait comme la condition ou tout du moins l9accompagnement de toute autre forme de pouvoir ». ð En effet, l9État donne une vision vraie du monde grâce aux moyens dont il dispose pour nous imposer des visions et des divisions du monde via concentration de ceK symbolique. Ce que cela veut dire au sujet du K symbolique, qui est extrêmement important ici : il est relatif, change en fonction du milieu dans lequel on se trouve. Exemple : dans le monde des profs, manière de s9exprimer et connaissances confère autorité = les étudiants reconnaissent un K symbolique au prof. Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 è Bourdieu précise : "C'est la forme que prend toute espèce de capital lorsqu'elle est perçue à travers des catégories de perception qui sont le produit de l'incorporation des divisions ou des oppositions inscrites dans la structure de division de cette espèce de capital. Il s'en suit que l'Etat qui dispose des moyens d'imposer et d'inculquer des principes durables de vision & de division conformes à ses propres structures est le lieu par excellence de la concentration et de l'exercice du pouvoir symbolique". Autre nuance : violence symbolique = forme particulière de contraste qui s9exerce qu9avec la complicité active mais pas forcément consciente et volontaire. Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 1. Pas de hasard dans le processus de monopolisation de la puissance par le roi (vs Elias) - En insistant sur le processus de construction de l9Etat, Bourdieu met au jour une des conditions depossibilité du monopole de la puissance = Le Roi bénéficie d9avantages au départ dans la lutte dutous contre tous et ces avantages sont d9ordres symboliques. ð Le titre de roi est perçu, par les seigneurs qui sont en compétition, comme une valeur. Les 5 grandes familles luttent pour la couronne, pour le titre de roi, elles ont toutes des titres à faire-valoir (alliés plus ou moins par le sang à la famille du roi). Illustration : la question dynastique en 1328 : Edward II d9Angleterre meurt, son fils Eward III monte sur le trône et demande la couronne de France car il a des titres à faire-valoir. ð En 1316, Louis X meurt sans héritier mâle = only une fille mais sûrement bâtarde + pas mariée donc on a peur que la couronne finisse dans les mains d9une autre famille concurrente. Ses frères deviennent rois mais meurent peu de temps après, reste une sSur : Isabelle de France, mariée au fils d9Edward II d9Angleterre: Edouard III. ð Mais PB : on ne veut pas que la couronne finisse en Angleterre. Certains grands du royaume vont essayer de chercher un autre héritier : Philippe VI, le cousin de Louis X. Edward III prête hommage à Philippe VI (reconnaissance de l9autorité du Roi de France pour disposer d9un territoire en FR) pour le territoire en Guyenne, donc il s9attend en échange à du soutien, mais Philippe VI soutient l9ennemi de Edouard III déclenchela guerre de Cent ans. ð Mort de Philippe VI en 1350 = P remis en cause et légitimité de son fils aussi. C9est un bénédictin qui va sortir la loi salique, comme quoi les femmes ne peuvent pas accéder au trône, pour pouvoir délégitimer Edward III et son lien avec la couronne de fr. Fils devient légitime. La concentration du K symbolique complète monopole puissance d9Elias en expliquant comment le Roi réussit à s9imposer : Le roi a un avantage initial car les familles, en concu, luttent pource titre et se l9accaparer. Autorité du roi a un caractère sacré, avec reconnaissance par l9Église depuis sacre de Pépin le Bref. ð Les gens sont prêts a mourir pour ne pas être excommuniés donc si le roi s9impose, c9est que son titre donne avantages. Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 è Bourdieu disait « doté du pouvoir de nature semi-liturgique qui le met à part de tous les potentats, le roi occupe une position distincte et distinctive, qui en tant que telle, assure accumulation initiale de capitale symbolique. C9est un chef féodal comme les autres qui a cette propriété particulière de pouvoir, avec des chances raisonnables, se voir sa prétention reconnue de se dire roi : en effet selonla logique de la bulle spéculative, il est fondé à se croire roi, parce que les autres croient, au moins dans une certaine mesure qu9il est roi. Chacun devant compter avec le fait que les autres comptent avec le fait qu9il est roi » - Dans une logique de bulle spéculative, ce sont la croyance des autres acteurs qui font exister le Roi comme quelqu9un de central. ð C9est un centre investi, dès l 9 origine, d9une forme de fonction légitimatrice avec lequel l9ensemble des seigneurs doivent composer. La concentration d9un K symbolique dans le roi aide à imposer sa domination sur un territoire étendu (vs les seigneurs locaux, la nobles chevaleresque) et à l9extérieur (vs 2 autorités : le Pape et le Saint Empereur Germanique, qui le menacent). ð Cette accumulation prend la forme du K juridique que Bourdieu présente comme forme objectivé et codifié du K symbolique (2e point de Bourdieu après K symbolique). Exemple : Dynastie mérovingienne = monarchie élective qui a des liens avec culture chevaleresque => chef des mérovingiens est un guerrier talentueux (cf Mund). Donc éléction qui choisit guerrier comme chef. ð Ensuite, une forme d9hérédité s9installe. Le rapport de force à un moment donné >> fait que la concentration de K est dans les maires du palais (Pépin et Charles Martel). Pépin s9empare donc du trône avec accord informel de tous donc par force. Légitimité contestable DONC il se fait sacré. ð Pépin dit le Bref apparait alors comme un personnage à part, en alliance avec église = besoin de légitimation. Petit à petit, on construit un discours qui donne prérogative liturgique. Donc les religieux ne s9en occupe plus, mais ce sont les légistes qui auront + d9importance dans le discours qui légitime le monopole de la puissancedans le but d9unifier symboliquement avant unifier physiquement. Cette concentration du K juridique suit une logique qui lui est propre et qui vient des juristes. Nous devons faire un détour par ce qui se joue par le Dr, surtout Dr savant. ð On ne peut pas comprendre ce qu9Elias désigne par la socialisation du monopole ; le mécanisme absolutiste et détachement du P de la personne du Roi, sans faire détour par Bologne (XIIème siècle) avec autonomisation et professionnalisation d9un métier de juriste, légiste qui s9effectue dans la redécouverte du droit romain et science du droit. Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 Kantorowicz : Avant, le Dr est assimilé à la justice. Il peut donc ê manié par tout un chacun doncparles seigneurs (premiers magistrats). ð Ce qu9il se passe à partir du XIIe, on voit pro du droit avec Univ de Bologne, qui s9autonomisent via une fac de Dr, qui se différencie de la théologie. Dans ce cadre, un certain nb d9individus (ecclésiastiques surtout) vont élaborer de nvx concepts a partir redécouverte du Dr romain (d9un « fond commun d9Humanité »). ð Ils vont produire un tas de nouvelles théories diffusées par maxime juridique et notes appelées gloses 4> invention d9universitas (personne sans corps, fiction). Les juristes transposent un concept utilisé par canonistes (= fonction qui se détache des I qui les occupent = justifie le fait qu9on ne considère pas que tout le monde dispose du patrimoine de l9église)1. ð Juriste appliquent ces notions du Dr canonique aux universités récentes et aux choses temporelles pour se défendre eux même. Ils inventent un vocabulaire ésotérique pour les gens de l9époque, abstrait qui établit une clôture savante. ð Désormais, quiconque entendra manipuler ou avoir recours au Dr devra passer par le juriste pour s9en servir, du stock commun (avant tout le monde pouvait manipuler droit). Dans les faits, cet investissement des légistes dans abstraction/invention voc met à l9écart le commun desmortels (profanes du Dr). Donc, nouvelle manière d9envisager le droit, de le penser et conçoivent ces maximes comme des principes généraux qu9ils disent découvrir et non inventer (pour légitimité), au terme d9un long travail sur plusieurs génération. 4> Important : imposer idée qu9ils sont intangibles et qu9ils sont les gardiens de ce Dr redécouvert, les seuls a transmettre car maitrise une compétence particulière qui nécessite études spécialisées. Ils ont le monopole de l9interprétation des règles et des principes, qui gouvernent les hommes et leurs relations. ð Ce qui s9invente ici, c9est une manière de légitimer le P, indépendante de la religion, donc du Pape. Cette science juridique du Dr qui, in fine, use du public. Pour la 1ere fois, on propose des théories pour régler des questions de pouvoir, de gestion du monopole de domination2. Ces études sur les pb que posent l9admin font que les juristes participent à invention de l9État et des concepts qui font qu9on pense l9état comme on le pense ajd. 1 Une transposition de concept utilisé en droit canon, il s9agit de groupes sociaux dont reproduction n9est pas assurée de façon matérielle. Quand un abbé meurt, que deviennent les biens ? Là que ecclésiastique inventent notion de personnes sans corps/communes. On assure transmission des biens en droit canon à la comme ecclésiastique à la communauté, autour des chapitres ecclésiastique. Cette notion de personne sans corps va être transposée à l9universitas,pour justifier que biens universités restent propriété de la communauté des universitaires. Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 - Leitmotiv : montrer comment le Dr est plus fort que la force pure. ð 1/ L9intérêt pour notre Histoire est que ces théories et concepts finissent par intéresser les titulaires de pouvoir de l9époque. Car ces théories peuvent fournir des ressources nouvelles d9ordre symbolique, au sein des luttes qui se livrent entre eux. ð 2/ Les intéresse aussi car les juristes leur permettent aussi de justifier leur pouvoir,et la distribution générale au sein du monde social de l9époque. Le recours à ces théories a permis de de placer les luttes sur ce terrain symbolique, qui permet de faire l9économie de la force. Or, dans un monde relativement sédentaire, les puissants sont + sédentaireset le commerce se développe donc c9est une bonne chose de faire économie de la force. Exemple : la succession au trône = pas de combat grâce aux légistes, qui s9interposent pour éviter recours à la force. ð Plus concrètement, si cette théorie intéresse les rois, c9est à cause de l9Empereur et l9Église. è Les héritiers de Louis Le Germanique revendiquent pour eux le titre de St empereur romain germanique, qui prétend soumettre le roi à son autorité. Jean de Blanot3 à l9époque va diffuser, à travers un traité, le fait que l9empereur n9est pas supérieur au roi : « Le roi est empereur en son royaume car il ne se reconnaît pas de supérieur en matière temporelle ». Ainsi dans sa lutte contre le pape et l9empereur le roi est intéressé par le rôle de ces légistes qui peuvent l9aider. Pour que ceux qui s9instituent comme spécialistes, il faut que ce savoir intéresse les profanes. Du fait de ses connaissances, il tutoie les sommets. La question des relations entre le roi et le pape : Roman historique de Umberto Eco : met en scène Frederic II, et son conseiller légiste Baudolino : Frederic II : « Nous avons bien vu ce qui s9est passé à Rome. Si je me fait oindre, par le pape, je confirme supériorité dupape. Et si je balance le pape dans le tibre, je serais le pire des perfides ». Baudolino : « Peut -être n9existe t-il pas de tel pouvoir, mais il existe le savoir ». 2 Pour la 1ère fois on dispose de solutions permettant de résoudre des problèmes concrets de pouvoir, notamment de succession. Ce qu9il faut bien voir ici, c9est que c9est dans le cadre de cet univers savant autonome que s9invente des concepts qui seront les concepts fondateurs de l9Etat,à travers lequel nous on pense encore l9Etat aujourd9hui. 3 fils de bourgeois qui est envoyé pour étudier le droit à bologne et devient prof, rentre en bourgogne, se met au service du duc et devient conseiller juridique pour mettre ses connaissances à son service et après duc lui donne un fief et de manière diffuse, il devient defaçon immanente un noble. Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 À quelle condition les légistes peuvent prétendre à légitimer le pouvoir des rois ? Ne fonctionne que si les légistes sont indépendants. ð Dans ce texte : 2 intérêts se rencontrent = une fois que ces 2 entités se sont rencontrées, il y a un système de transaction collusive (Michel Dobry). Les puissants ont besoin des légistes pour légitimer leur pouvoir DONC ont besoin de juristes indépendants eux-mêmes. Sinon cela sape leur autorité. ð On voit la construction de deux mondes de façon concomitante : les juristes comme arbitre/ la légitimité de l9empereur. Les légistes gagnent en autonomie et en indépendance, et de l9autre côté les puissants de l9époque retirent des bénéfices des compétences des légistes, sans le dire. Toutefois, ces transactions restent des « échanges boiteux ». - Ce que on voit bien dans ce texte est que la légitimité du Roi est fondée sur un idéal liturgique, par le sacre et l9onction, qui met le Roi sous la coupe du Pape. ð Pour établir son monopole de domination, le Roi doit donc s9émanciper par rapport Église et Pape. D9où la nécessité pour le roi de produire une nouvelle théorie capable de définir la nature du pouvoir royal, en dehors de la religion. ð C9est ce que font les juristes en soustrayant le Dr romain à la Liturgie. Mais en faisant ça, les puissants de l9époque sont enrôlés par le Dr et confortent la légitimité sociale des juristes. Les puissants ne peuvent pas instrumentaliser les légistes comme ils veulent. ATTENTION : La légitimation par la religion n9est bien sûr pas éclipsée, mais au moins le roi à une nouvelle légitimité. Se diffuse l9image du roi comme fontaine de justice - On assiste à une concentration concomitante du K symbolique, sous forme de K juridique, par le roi, qui tend à monopoliser de plus en plus la justice sur l9ensemble du royaume. En effet, il tend à se présenter comme un justicier, qui rétablit ses sujets dans leurs droits VS les fautes du seigneur local. Pour ça il s9appuie sur les légistes qui inventent le concept de cas royal : affaires réservées à la J du Roi quand elles portent atteinte à sa souveraineté = faux monnayeurs, etc. ð On invente aussi la théorie de l9appel (Coerella) qui permet à la J du roi de s9insérer dans toutes la soc. Il s9agit d9une 1/ supplication au départ, car peuple veut que le roi entende sa cause, 2/ puis usage qui s9institutionnalise, 3/ ensuite il est codifié par les légistes. - La justice du roi tend donc à évincer la justice des locaux et de l9église. Le roi a donc de + en + de légitimé en tant que justicier plutôt que guerrier = Roi dispensateur de la justice et organisateur. ð Mécanique auto entretenue = mise en place car les légistes renforcent le P royal qui uniformise le Dr du Roi, en imposant sa juridiction sur le territoire, ce qui renforce le P des légistes et donc du Roi. Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 ð Petit à petit, ce Roi revendique également une compétence législative 4> jusqu9au XVIème/ XVIIème, l9activité législative du roi est en quelque sorte résiduelle. On vit sur un fondement traditionnel de coutumes transmises de génération en génération. Dans la Fr médiévale, le droit échappe à l9emprise du roi = Dr a surtout rôle de garantie des coutumes qui encadre le P du roi et le limite. Pour comprendre avènement du mécanise absolutiste : voir la modification progressive du rapport du Roi au Droit. Le roi progressivement tend à s9imposer comme souverain et s9appuient toujours sur les théories idoines. ð Roi = garant et arbitre du droit = source du droit. Sous couvert de décrire ce qui est, les juristes le font advenir. è Les coutumes de royaume sous Charles VII, en 1457 naissent alors = en les objectivant et les officialisant, il se donne à voir comme auteur des coutumes donc + de liberté aussi car il peut le défaire. Il peut donc monopoliser le pouvoir de nommer. - Le Roi a 1avantage (Bourdieu) : son titre, qui le met à part des autres seigneurs. Les rois pourront grignoter du terrain et s9autonomiser des grands du royaume. Notamment en s9appuyant sur les théories idoines et légistes, qui émanent des théologiens. ð Le titre doit rester dans la famille avec forme d9hérédité, même si la passation du titre + ou 3 élective. è Se met en place dans un rapport de force, autour d9Hughes Capet qui fait sacré son fils en même temps que lui par anticipation, au cas où. Grâce à l9autonomisation des règles, le contrôle des terres tend à s9amoindrir. Capet et les rois suivant tirent parti des spécificités de la dignité royale. - Bourdieu dit que ce titre les différencie des autres féodaux car la fonction royale est définie comme étant originale. ð D9abord, le roi est sacré. La dignité royale est supérieure à toutes les autres, cette formalité a été introduite sous les carolingiens et les capétiens qui s9y soumettent = une alliance entre les rois et l9Église. 1/ Le Roi promet de protéger l9Église (Pépin puis Charlemagne) pour élection du Pape puis il désigne le roi qui est acclamé par assistance. 2/ Ensuite, cérémonie du roi à travers l9onction (E huile sainte). Le Roi devient élu de Dieu sur terres, on lui remet les insignes (cf HMÉ - messe du sacre). Cela se rapproche de ce qui permet la consécration des évêques. Le roi ainsi sacré devient une sorte de prêtre. Cela distingue donc le roi des autres seigneurs. ð Puis, on invente ensuite des procédés qui justifient le règne de cette famille (Capet). Roi = saint et à partir du XIIème siècle, le roi profite d9une dévotion de la part du peuple. Cela lui apporte une dignité sans partage et donc cela l9aide à mettre à l9écart des autres seigneurs. ð Ensuite, il a aussi une mission particulière = ce sont ces théoriciens et de + en + juristes qui vont définir cette mission. On parle alors de Ministerium Regis (= exercice de la fonction au service du « commun profit »). Téléchargé par Jonathan Layn ([email protected]) lOMoARcPSD|36365031 è Témoignage d9Abbon de Fleury = dans sa prétention à décrire ce que le Roi doit être, il participe à la construction de ce qu9il décrit et ce qu9il aimerait voir (Suvre normative). Abbon de Fleury 4> analyse les prérogatives royales et en déduit que l8autorité royale n9est pas la même que celle des autres seigneurs. ð L9autorité du Roi est la seule à être instituée via des textes sacré + le Roi n9intervient que pour servir Dieu. Pour cette raison, il doit régler TOUTES les affaires du royaume, ce qui encourage les Capétiens à étendre le

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