Schéma corporel (Vécu) PDF

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This document discusses the development of body schema, covering stages from infancy to childhood. It includes various tests and activities. The document emphasizes the importance of understanding body awareness in education and development.

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Les dominantes éducatives ( objectifs psychomoteurs ) 1. Le schéma corporel Plan du chapitre 6. Le corps maitrisé A. La fonction posturale 1. Le corps subi...

Les dominantes éducatives ( objectifs psychomoteurs ) 1. Le schéma corporel Plan du chapitre 6. Le corps maitrisé A. La fonction posturale 1. Le corps subi 1. Tonus: de fond, d’action, postural 2. Le corps vécu 2. Equilibre 3. Le corps perçu 3. Inhibition La latéralité 4. Relaxation 4. Le corps connu C. Respiration D. La sensibilité 4.1 Connaissances des parties du corps B. Coordination 4.2 Orientation corporelle 1. Coordination dynamique globale 4.3 Organisation corporelle 2. Coordination association ou dissociation de mouvements 5. Le corps exprimé 3. Coordination oculo-motrice E. Vélocité C. Respiration D. Perceptions et sensations E. Vélocité Test 1 Vous êtes ici, en classe... Arrêtez vous un instant et ne bougez pas. Tâchez de prendre conscience de votre positions. Etes vous assis, debout? Tenez vous droit. Quelles sont les parties du corps qui touchent la chaise ou le sol ? Quelles parties de votre corps sont en contact avec d'autres parties corporelles ? Comment vous appuyez-vous ? Sur l'avant de la chaise ? Sur un pied ou sur les deux? Les coudes sur la table ? Maintenant pensez plus précisément au contact de votre pied avec votre chaussure. Enfin pensez à votre respiration: est-elle profonde, superficielle, régulière? Ceci représente votre image interne de votre corps. Test 2 Imaginez que, dans quelques minutes que vous alliez à un rendez-vous important; Si vous pensez être face à un miroir, quelle image allez-vous observer et recevoir. C'est bien entendu votre corps que vous voyez... donc une tête, un tronc, deux bras... Ces divers segments se situent toujours de la même façon les uns par rapport aux autres, mais... les traits du visage sont personnels ainsi que les caractéristiques morphologiques (taille, cheveux...). Ceci constitue l'image externe que nous avons de nous-mêmes. Définition: Le schéma corporel est la connaissance que l’on a de soi en tant qu’être corporel, en statique ou en mouvement, c’est-à-dire : - nos limites dans l’espace (morphologie) - nos possibilités motrices (rapidité, souplesse, muscles…) - nos possibilités d’expression à travers le corps (attitudes, mimiques,…) - nos perceptions des différentes parties de notre corps ( par les 5 sens ) - notre niveau verbal des différents éléments corporels - les possibilités de représentation que nous avons de notre corps (au point de vue mental et graphique) 6 étapes pour construire son schéma corporel: Chaque étape possède ses apprentissages propres. On peut cependant revenir à ces apprentissages (à l’exception du corps subi), s’ils sont nécessaires et quel que soit l’âge de la personne. ( Les âges sont donnés à titre indicatif, chaque enfant à son rythme) corps subi corps vécu 1. Le corps subi : de 0 à 3 mois corps percu Corps exprimé corps 2. Le corps vécu : de 3 mois à 3 ans maitrisé 3. Le corps perçu : de 3 à 7 ans corps connu 4. Le corps connu 5. Le corps exprimé ( toutes les périodes de la vie de l’enfant voire même adulte) 6. Le corps maitrisé ( toutes les périodes de la vie de l’enfant voire même adulte) 1. Le corps subi : de 0 à 3 mois Cette étape est limitée dans le temps. L’enfant subit sa vie, ce n’est pas lui qui choisit ses actes, ni les réponses à ses besoins. Ses impressions sont agréables ou désagréables, orientées vers la nourriture, le confort, le sommeil, les « vidanges intestinales » ou les douleurs Cycle : sommeil – faim – éveil – cri – succion – satiété – sommeil, … Motricité est fœtale : Vécue en masse, inadaptée, explosive Segmentaire, bilatérale et asymétrique ( flexion et extension des membres, croisement des pieds) Motricité réflexe qui évolue vers une inhibition de ces réflexes archaïques (disparition) Note : Les réflexes archaïques ou réflexes primitifs sont des réactions automatiques, présentes à la naissance pour la plupart, et qui vont servir de « patrons » pour diverses fonctions. Il y a plusieurs dizaines de réflexes primitifs présents à la naissance. Ils disparaissent entre 4 et 6 mois. Quelques réflexes : Reflexe de Moro Reflexe du grasping la Marche automatique 2.Le corps vécu : de 3 mois à 3 ans ---> L’enfant se mobilise en fonction du but à atteindre Il commence à vouloir agir sur son environnement, sans réfléchir, il n’y a que le but à atteindre qui compte. Peu à peu, il se coordonne. On parle de corps vécu chaque fois que l’on va mettre le corps en action et vivre une situation, une expérience motrice à la VARIETE et le NOMBRE d’expériences ont leur importance !!! Exemples : il marche à quatre pattes pour attraper un objet, il rampe sous la chaise pour rattraper sa balle, il grimpe sur le fauteuil pour voir à la fenêtre, il tourne les clefs des serrures, il place ses blocs de bois dans des cachettes, il roule sur son camion, il lance des petites balles. C’est l’âge où l’enfant est acrobate, déménageur... Toutes ces activités vont lui permettre d’avoir une expérience motrice suffisante qui va lui fournir des sensations kinesthésiques (sensation interne du mouvement des différentes parties du corps). 3. Le corps perçu: de 3 à 7 ans (ou le stade perceptivo-moteur de Le Boulch) --> L’enfant développe ses sensations et en prend conscience afin d’en avoir une perception On attire l’enfant sur ses perceptions : localise la sensation et en perçoit la nature. Exemples : il sent qu’il marche sur les pointes de pieds, qu’il plie ses genoux pour s’asseoir, qu’il lance une balle avec le dos de la main, qu’il frotte ses mains sur la tête dure ou le ventre mou Selon une évolution normale: L’enfant se perfectionne : résout des problèmes (objets), meilleur ajustement postural La latéralité s’installe (3-7 ans) Moment du jeu symbolique (3-7 ans) Après 5 ans, il corrige un mouvement pour l’améliorer (ex: sauter sur la pointe des pieds plutôt que sur la plante) Pour l’évolution psychomotrice Insister sur la prise de conscience du « senti » de l’enfant : type et localisation de la sensation Favoriser les sensations visuelles, internes et proprioceptives ( renseigne sur la position des parties du corps) Ex : marcher sur différentes matières, montrer où il a été touché, où sont ses appuis La latéralité : Définition: La latéralité qui est la tendance naturelle à utiliser un côté du corps préférentiellement à l'autre, dans toutes les tâches réclamant une action unilatéralisée et précise. La latéralisation est la fonction qui organise l’asymétrie du corps. Ce processus s'étend aux organes doubles du corps : les yeux, les mains, les pieds et même les oreilles Lorsque l’enfant a une préférence pour l’un ou l’autre coté, on dit qu’il est latéralisé Il y a 3 types de latéralité: Latéralité homogène : Personnes droitières ou gauchères tant au niveau de la main que de l’œil et de la jambe. Latéralité croisée : Personnes qui sont latéralisées à droite pour certaines parties du corps et à gauche pour une ou deux autres. Ambidextrie : Personnes qui sont aussi habiles et forte de la main gauche que la main droite. Elle se situe principalement au niveau de la main, mais parfois aussi au niveau du pied (jamais les deux ensemble LATERALITE CONNAISSANCE DES SITUATIONS DROITE ET GAUCHE (ORIENTATION SPATIALE) partie intégrante de l’individu Composante de la structuration spatiale Applicable uniquement à Applicable à l’individu et aux objets l’individu Etape intermédiaire entre le schéma corporel et la structuration spatiale. Permet à l’enfant d’identifier plus facilement sa droite et sa gauche Pour l’éducation psychomotrice: La différenciation se détermine entre 3 et 6 ans. Le choix de la main dominante revêt d'une grande importance pour l'apprentissage de l'écriture. Dans ce cadre, il faut aider l'enfant à opter pour la main la plus habile. Laisser la latéralisation s'installer spontanément (par des actions motrices globales et partielles) Observer la dominance manuelle (repérer la main dominante) Proposer des situations diversifiées et interroger l’enfant sur l’action plus facile selon le coté utilisé. Exemples: pour la dominance manuelle: jeu de pointage, manipulation d'objets, jeu de graphisme, lancer une balle avec une main, manipuler des petits objets, se brosser les dents, boire, ouvrir la porte,… pour la dominance du membre inférieur : jeu de marelle, impulsion à un pied, s'équilibrer sur un pied, shooter,… pour la dominance oculaire : donner une feuille de papier troué au milieu et demandé à l'enfant de regarder par le trou 4. Le corps connu: il y a trois domaines : 4.1. Connaissances des parties du corps : Je touche mon genou L’enfant va passer d’une connaissance globale de son corps à une connaissance topologique des différentes parties du corps et à la verbalisation corporelle. L’enfant apprend à nommer et à situer les différentes parties du corps, en fonction de son âge et de ses expériences vécues. L’enfant sait où cela se situe et comment cela s’appelle… « ça, c’est mon genou ; mon genou est là… ». Prenons l'exemple de la connaissance du coude. Au stade du corps vécu, l'enfant va utiliser son coude lors de diverses activités: nous lui faisons faire une brouette, nous le faisons monter aux espaliers,... --> L’enfant se mobilise en fonction du but à atteindre Au stade du corps perçu, l'enfant va sentir son coude : lors de jeux de frappements du coude contre la table, lors de combats de coqs. (Deux enfants, bras croisés sautent à cloche-pied et se cognent au niveau des bras afin de déséquilibrer le partenaire). --> L’enfant développe ses sensations et en prend conscience afin d’en avoir une perception Au stade du corps connu, il va montrer où se situe son coude, ou bien il va nommer lui-même cette partie du corps. --> L’enfant apprend à nommer et à situer les différentes parties du corps. C’est également au cours de cette étape, que l’enfant va représenter son corps par le dessin, ou reconstituer un pantin, ou faire un bonhomme en plasticine. Le test du bonhomme La connaissance de son corps s’affine à mesure des expériences et explorations de l’enfant. Achevé en général vers 11/12 ans Représenté par l’évolution du test du bonhomme (F. Goodenough) Représentation graphique : Vers 3 ans : bonhomme têtard Vers 4 ans et ½ : corps assez correctement Vers 5 ans et ½ : bonhomme plus dynamique, détails vestimentaires et objets à l’extrémité des bras Vers 7-8 ans : orientation possible du bonhomme de profil Zélie, Née en janvier 2011 05 novembre 2013 20 février 2014 2 ans et 10 mois 3 ans et 1 mois 23 novembre 2014 juin 2015 3 ans 10 mois 4 ans et 5 mois Niveau vécu : - L’enfant est capable de montrer les différentes parties de son corps sur lui-même - L’enfant sera capable de nommer les différentes parties du corps Niveau manipulé : ( cours BAC 2) Niveau représenté : ( cours BAC 2) 4. Le corps connu: il y a trois domaines : 4.2. L‘orientation corporelle : L’enfant apprend les différentes positions corporelles Il doit être capable visuellement de voir quelle position il doit prendre (direction, amplitude) Il est capable de correction devant un miroir Il développe de sa proprioception pour un bon placement du corps (sans miroir) càd par l’intermédiaire de ses muscles et articulations, il sent l’intérieur de son corps et donc la position de ses membres Niveau vécu : Prendre la même position que l’I, prendre la même position qu’une image, position prise suite à une description orale (suite chronologique) Ex: assis, agenouillé, debout, jambes écartées... Niveau manipulé :( cours BAC 2) Niveau représenté :( cours BAC 2) 4. Le corps connu: il y a trois domaines : 4.3. L‘organisation corporelle : L’enfant agit et prend conscience de son corps en mouvement (dynamique).Il a la possibilité d’inventer son geste, de réaliser un mouvement complexe. Il jongle avec son corps et l’adapte aux circonstances spatio-temporelles. Il a donc conscience de son corps en mouvement et parvient : à inventer un geste ou trouver différentes façons de passer un obstacle (dès 5 ans). anticiper le geste à accomplir ( vers 7 ans) exécuter des mouvements complexes ( vers 8 ans) corriger des gestes complexes ( 10 -12 ans) adapter son geste aux circonstances immédiates ( 12 ans) Niveau vécu : Trouver différentes manières de passer au travers d’un cerceau, rouler en se tenant les chevilles avec les mains, éviter d’être touché par une balle,… Niveau manipulé : ( cours BAC 2) Niveau représenté : ( cours BAC 2) Voiture 3 étapes Corps Clignoteur, essuie Connaissances des Bras, jambes, coude, glace, embrayage, feu différentes parties bouche, nuque, nez, avant, clé, vitres, genoux,... volant... La position du corps: La position de la voiture : Orientation Assis, debout, couché, roues à droite, à gauche 4 pattes,... Je peux conduire, éviter les Je peux me déplacer, accidents, passer dans un Organisation attraper, passer dans un passage étroit sans toucher le mur, me garer sur une cerceau sans le toucher, place de parking éviter une balle 5. Le corps exprimé L’enfant exprime donc ses émotions, ses idées par l’intermédiaire de son corps par le langage oral (paroles, cri, son, chant) mais également corporellement par ses attitudes, mimiques et mouvements. EVOLUTION NORMALE : -Bébé : besoin ou malaise (pleurs, cris, mvts de tout le corps); satisfaction (détente) -3 mois : sourit à sa mère mais inquiet si chgt physique; progressivement imite les attitudes et les tons de voix -3 ans : jeu symbolique (imiter tel personnage sans l’avoir sous les yeux) -4 ans : âge comédien car il produit un effet sur son entourage à attire l’attention puis se conforme ou s’oppose à ce qu’on attend de lui Situations dans lesquelles l’enfant peut s’exprimer avec son corps Niveau vécu : Se déguiser, attitudes, démarches personnages; mimer une scène, imiter des animaux, exprimer avec son corps (sentiments, objets, phrases, jeux sans paroles,…) Niveau manipulé :( cours BAC 2) Niveau représenté :( cours BAC 2) 6. Le corps maitrisé Le corps est un instrument de l’être humain. Il doit pouvoir répondre aux désirs de l’individu. Il doit pouvoir s’adapter au contexte environnant B. Coordination A. Fonction posturale, tonus et équilibration 1. Coordination dynamique 1. Tonus: de fond, d’action, postural globale 2. Equilibre 2. Coordination association 3. Inhibition ou dissociation de 4.Relaxation mouvements 3. Coordination oculo- motrice  C. Respiration D. La sensibilité E. Vélocité 5. Le corps maitrisé A. Fonction posturale, tonus et équilibration: 1. Le tonus : Le tonus est l’état de tension légère, permanente et involontaire des muscles striés. il assure le maintien d'une position et varie selon les informations reçues grâce au sens kinesthésique ( qui permet de percevoir les mouvements) , il peut varier aussi en fonction du vécu émotionnel. Il existe 3 types de tonus : tonus de fond tonus postural tonus action 1.1 Le tonus de fond : Il va rendre compte du relâchement musculaire. Permanent et involontaire. Toujours présent même au repos Exemples d’exercices : Le pantin et les cordes qu’on lui coupe Les statues qui se relâchent après avoir pris une pose Pour l’éducation psychomotrice: Pour diminuer le tonus d’enfants hypertoniques : proposer des exercices de relaxation, de prise de conscience du relâchement musculaire dans des conditions sécurisantes et apaisantes. Pour augmenter le tonus d’enfants hypotoniques : séances vivantes, captivantes, très dynamiques, ayant un but de renforcement global du corps 1.2 Le tonus postural: Il s’agit de l’ensemble équilibré des contractions musculaires qui permettent le maintien de la position debout ou de toute autre position, laquelle sera le support d’une activité motrice. il peut être réflexe ou volontaire EVOLUTION NEUROMOTRICE : Vers 3 mois : le tonus du cou et de la nuque va permettre à l’enfant de relever et de soutenir la tête Entre 6 et 8 mois : l’enfant peut se tenir assis Entre 9 et 12 mois : l’enfant peut marcher à quatre pattes, ramper Entre 10 et 12 mois : l’enfant peut tenir debout Entre 12 et 14 mois : l’enfant peut marcher seul Des exercices de gainage vont être présentés à tous les enfants. Lors de ces exercices, certaines articulations restent fixées dans une position déterminée malgré le travail des articulations voisines. Exemple : Agenouillé, bras levés, ballon en mains : lancer et attraper le ballon sans fléchir au niveau des hanches 1.3 Le tonus d’action : il met en lien le tonus et l’activité motrice volontaire. Il réalise le mouvement, assure la précision et se marque par la dose d’effort nécessaire. Importance de travailler en économie d’effort, avec le tonus adéquat, ni trop relâché, ni crispé. Les syncinésies (c’est lorsque lors de la réalisation d’un mouvement volontaire, on observe une contraction musculaire ou un mouvement involontaire, inutile et étranger au mouvement demandé) sont normales chez le petit enfant. Pour l’éducation psychomotrice Pour lutter contre les syncinésies : proposer un maximum d’expériences motrices ; présenter des exercices de dissociation de mouvements qui aident à commander un travail à un groupe musculaire précis, en relâchant le reste du corps. 5. Le corps maitrisé A. Fonction posturale, tonus et équilibration: 2. L’équilibre : est l’ajustement du tonus postural en fonction des surfaces d’appui au sol, de la position ou d’un mouvement de la tête, d’un déplacement du corps ou encore, en fonction de mouvements segmentaires. --> Cfr cours “fonction posturale et équilibration” 5. Le corps maitrisé A. Fonction posturale, tonus et équilibration: 3. L’inhibition : L’inhibition est le contrôle de l’empêchement, de l’arrêt, du freinage d’un mouvement. EVOLUTION NORMALE Vers 18 mois : l’enfant apprend à arrêter un geste en cours de réalisation (exemple : Quand la maman dit non). Vers 3 ans : l’enfant est capable d’arrêter un geste rapide Vers 4 ans : il module mieux la vitesse de ses mouvements et il peut réaliser des gestes plus ou moins lents Vers 5 ans : l’inhibition va être de plus en plus complète Vers 6 ans : l’enfant peut se tenir immobile, les yeux fermés, pendant 10 secondes 4 étapes de progression pour travailler l‘inhibition : 1) Le freinage des mouvements - Marcher ou courir au rythme d’une musique (couplet - refrain) - Se déplacer librement et au signal convenu : freiner ; marcher comme un robot ; aller de plus en plus lentement,… - Donner du mouvement à un foulard, un ruban, puis progressivement ralentir ce mouvement - Souffler de grosses puis de petites bulles dans un bocal avec une paille - Variations de l’intensité des cris dont l’enfant doit moduler la tonalité selon les indications du professeur - Frappements de mains, de bâtons,… au sol avec variantes de consignes - Une course interrompue par des obstacles à franchir - Représentation d’une scène au ralenti 2) La transformation des mouvements - Passer d’une marche avant à la marche arrière ou latéralement ou sur place (« Il était une bergère ») - Même activité adaptée à la course (l’agent de police) - Même activité avec le dribble en plus - Les cercles concentriques : l’un tourne dans un sens puis on change les sens de l’un ou de l’autre 3) L’arrêt des mouvements - Arrêt d’un déplacement : déplacements divers (marche, course, sauts de lapin, pas de souris,…) ; l’arrêt peut être donné pour tous les enfants ou une partie d’entre eux ; les signaux peuvent être d’origines différentes (sonores, visuels, tactiles - Arrêt d’un mouvement autre qu’un déplacement : Balancement des bras, battement de mains sur le sol, cris, chants, passage de cerceaux d’un bras à un autre,…) - Arrêt avec une autre partie du corps qui continue : marcher en frappant des mains et au signal ils stoppent les mains et continuent à marcher ; même principe mais assis au sol et ce sont mains et pieds qui frappent au sol ; idem mais isoler côté droit et côté gauche,… 4) L’immobilité - La statue (123 piano, jeu des sculpteurs et du musée,…) - Jeu des photos : ils prennent place pour une photo ; ils peuvent représenter un lieu, une destination de vacances,… - Touche-touche glacé - Cache-cache Note: : Les activités de retour au calme : le but d’un retour au calme est de diminuer les rythmes cardiaque et respiratoire, la tension nerveuse et le tonus des enfants. L’inhibition motrice doit donc toujours y être présente. 5. Le corps maitrisé A. Fonction posturale, tonus et équilibration: 4. La relaxation : ( matière détaillée dans la fonction tonique) La relaxation est une technique psychomotrice qui vise à contrôler le tonus, à améliorer la connaissance que l’on a de son corps et ainsi, à améliorer la connaissance que l’on a de soi- même. Rappelons que le tonus est intimement lié à la vie affective : un enfant réagit à un état de bien-être, de satisfaction par une baisse de tonus et il réagit à un état de malaise par une augmentation de tonus. Il existe chez chacun de nous un lien très étroit entre la vie tonique et la vie émotionnelle. En apprenant à l’enfant à maîtriser son état de tension musculaire, soit en situation de repos, soit lors de mouvements, on lui donne aussi un moyen de contrôler ses tensions affectives. EVOLUTION NORMALE Aux enfants de moins de 7 ans, nous allons présenter des séquences de relaxation très courtes. Dès 3 ans : 1 minute : on peut inviter les enfants à un retour au calme Exemples : se coucher comme si on dormait ; à quatre pattes, l’enfant imite le petit chat qui s’étire et qui s’endort Vers 4 ans : 2 à 3 minutes : on peut ajouter quelque chose à cet exercice Exemples : fermer les yeux et écouter les bruits environnants ; raconter une histoire aux enfants assis qui terminent couchés (« le petit indien veille sur le camp, il écoute, mais petit à petit il est fatigué, sa tête s’incline, s’incline,… il dort… ») Vers 5 ans : 3 à 4 minutes : l’enfant est capable de se coucher et de centrer son attention sur ce qu’il ressent à l’intérieur Exemples : se laisser aller comme une flaque d’eau, s’écouter respirer,… Vers 6 ans : 4 à 5 minutes : on peut préciser la position demandée à l’enfant (se coucher sur le dos) et attirer son attention sur certaines parties du corps (relâchement des mains et des bras) Vers 7 ans : 10 minutes : on proposera petit à petit à l’enfant de prendre conscience de son corps, du relâchement de telle ou telle partie de celui-ci ou de son contact avec le sol. Exemple : on peut lui proposer diverses images (marionnettes dont on coupe les fils, poupée de chiffon,… Pour l’éducation psychomotrice: Dans toute séance, aussi courte soit-elle, il faut: Veiller à respecter un minimum de conditions favorisant la relaxation. Diminuer les stimulations extérieures : le bruit, la lumière, les mouvements, la température trop froide Veiller au confort des enfants : vêtement pas trop serrants, position qui invite au repos, l’endroit où il est posé ne peut être froid. Prévoir des moyens pour l’amener à se relâcher : musique douce, chansonnette, ton de voix doux, images, petite histoire, mobilisation passive et lente d’un membre, alterner exercices tonus/relâcher, contact manuel long et large, contact avec un objet (balle,…) 5. Le corps maitrisé B. La coordination : (matière détaillée dans le cours sur la motricité globale) Définition: La motricité globale est la fonction qui permet l'action dissociée, associée ou coordonnée de plusieurs parties du corps ou de tout le corps avec ou sans contrôle visuel. 1.Coordination dynamique générale: Ces activités mettent tout le corps en action 2.Coordination “ association / dissociation “ : Ces activités peuvent se réaliser en association, les deux côtés du corps agissent simultanément et effectuent le même mouvement. Ces actions peuvent se réaliser en dissociation, les deux côtés du corps font des actions différentes. Ces actions peuvent se réaliser en association et dissociation combinées, les différentes parties du corps agissent de manière à produire un mouvement efficace. 3. Coordination oculo-motrice: Ces activités font appel à la coordination entre les yeux et le reste du corps. Ces activités sont impossibles sans les yeux. La coordination oculo manuelle: C’est la liaison entre le champ visuel et la motricité simultanée de la main et des doigts La coordination oculo pédestre: C’est la liaison entre le champ visuel et la motricité simultanée des jambes et des pieds La coordination oculo-motrice globale: C’est l’utilisation simultanée de la vision et du corps tout entier 5. Le corps maitrisé C. La respiration: Définition: ll s’agit de la ventilation pulmonaire (=inspiration et expiration). On apprend à l’enfant à moduler sa respiration, volontairement, et à la mettre en relation avec le mouvement, l’effort ou la détente. Objectifs: - favorisent la prise de conscience du corps - permettent le contrôle progressif de la respiration qui va permettre à l’enfant une maîtrise plus correcte de son corps et une meilleure adaptation aux exercices dynamiques (éviter un essoufflement trop important) - permettent de mieux oxygéner le corps et donc le cerveau - sont à la base de tout travail rythmique (course, exercice physique, apprentissage scolaire comme la lecture ou la chant) - permettent l’apprentissage de la gestion de l’effort Pour l‘éducation psychomotrice de la respiration: Le but est d’aider l’enfant à prendre petit à petit conscience de sa respiration et par là, à mieux la contrôler. La prise de conscience porte sur : La différence Le mode respiratoire nasal ou buccal La localisation thoracique ou abdominal entre inspiration et expiration Le contrôle respiratoire ira de pair avec la découverte de variations possibles dans : - La durée (souffler le plus longtemps possible) - Le rythme (suivant son propre rythme ou selon un rythme donné) - La force (prendre ou souffler beaucoup d’air en une fois) Exemples : 3 ans : facile : expiration buccale : souffler dans un sifflet, faire tourner un moulinet de plage, éteindre une bougie ; plus difficile : expiration nasale : habituer l’enfant à avoir le nez dégagé en le mouchant, lui faire sentir l’air qui sort par le nez de l’adulte 4 ans : L’enfant est capable de comprendre la distinction entre l’expiration nasale et buccale : placer un mouchoir sur le visage de l’enfant et lui demander de souffler une fois par la bouche puis par le nez pour le faire voler, demander d’imiter les ronflements de papa (petit à petit il inspirera par le nez et expirera par la bouche distinction inspiration/expiration) 5 ans : l’enfant discerne bien inspiration/expiration en plaçant la main sur le ventre et en sentant monter et descendre, il gonfle un ballon de baudruche, exercices de variation de la force expiratoire (souffler avec une paille dans un gobelet et faire des petites et grosses bulles, souffler fort ou pas dans un instrument de musique facile comme flûte, harmonica ou sifflet, souffler de grosses ou petites bulles de savon. On peut faire comprendre à l’enfant que s’il expire doucement, il pourra souffler longtemps), solliciter l’inspiration (aspirer des petits papiers à l’aide d’une paille et les déplacer, gonfler un ballon de baudruche avec le moins d’inspiration possible, jouer de l’harmonica tout en alternant inspiration et expiration. 5. Le corps maitrisé D. Les sensations et perceptions Définition: L’affinement de la sensibilité par diverses expériences va permettre à l’enfant de mieux discerner les informations qu’il reçoit du monde extérieur ou de son propre corps et d’en avoir une perception propre Il y a 3 types de sensations et perceptions: 1) Les sensations et perceptions extéroceptives 2) Les sensations et perceptions proprioceptives 3) Les sensations et perceptions intéroceptives 1) Les sensations et perceptions extéroceptives : Grâce aux récepteurs sensoriels qui nous mettent en relation avec le monde extérieur, nous captons de nombreuses informations. Perception visuelle (vue) Perception tactile (toucher) Perception auditive (ouïe) Perception gustative (goût) Perception olfactive (odorat) 2) Les sensations et perceptions proprioceptives : Ce sont les muscles, les tendons et les articulations qui nous renseignent sur la position relative des parties du corps, sur les déplacements segmentaires. C’est grâce à ceux-ci que, sans contrôle visuel, nous pouvons maintenir une attitude donnée, évaluer la position des parties de notre corps, en apprécier les déplacements, réaliser des mouvements finalisés (fermer un bouchon dans le noir), apprécier la résistance du mouvement (porter un sac lourd ou léger. Les sensations stasthésiques permettent de sentir et de connaître les positions des différents segments corporels les uns par rapport aux autres ou du corps tout entier Les sensations kinesthésiques nous font ressentir et connaître les mouvements du corps tout entier ou de ses parties, grâce aux mêmes récepteurs Ex : sentir son corps qui balance en suspension, sa main qui se secoue, ses jambes qui pédalent, son dos qui se redresse, son coude qui se fléchit et s’étend … Les sensations labyrinthiques sont dues à des déséquilibres perçus par le labyrinthe de l’oreille interne (voir chapitre sur l’équilibre) pendant le mouvement de la tête, du corps en rotation, l’accélération, la décélération… 3) Les sensations et perceptions intéroceptives recueillent les informations provenant des modifications internes de l’organisme, notamment au niveau des viscères : poumons, estomac, intestins, coeur (faim, douleur, soif, son cœur qui bat très vite après une course ou après une émotion, sentir ses poumons s’ouvrir au grand air, sentir la respiration dans le ventre qui calme le corps nerveux,…) et au niveau sanguin : état de désoxygénation musculaire (membre lourd). 5. Le corps maitrisé E. La vélocité: Il y a 2 définitions : Qualité qui permet au muscle d’exécuter un geste simple ou une conduite motrice avec coordination, dans un temps le plus bref possible. Ex : prendre et jeter une balle… Capacité de répéter le plus grand nombre possible de gestes ou d’actes moteurs dans les limites d’une unité de temps déterminée. Ex : faire un maximum de sauts à la corde en 20 sec Etre véloce, c’est être le plus rapide possible Tandis que la vitesse (= relation entre une distance et un temps) est une composante de la structuration temporelle. Ainsi, si les exercices de vélocité sont tous des exercices de vitesse, les exercices de vitesse ne sont des exercices de vélocité que s’ils se font à la vitesse maximale ! Nous décrirons plus en détails les exercices qui peuvent faire prendre conscience à l’enfant de cette notion de vitesse (lentement, plus vite, moins vite, le plus vite possible…), sans pour autant qu’il soit rapide, dans le chapitre sur la structuration temporelle. Pour créer des exercices de vélocité, réfléchissez à « pourquoi faut-il aller le plus vite possible ? » Exemple : Les courses relais sont toujours des exercices de vélocité puisque par définition, dans une course, il s’agit d’aller le plus vite possible. Latéralité Sensation et perception Vélocité Respiration Connaissances des parties du corps Coordination dynamique générale Orientation corporelle Schéma Coordination association - corporel dissociation Organisation Coordination corporelle oculo-motrice Tonus de fond, Relaxation d’action, postural Equilibre Inhibition Dans le référentiel :

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