Psychology of Children and Adolescents: Autism Spectrum Disorder PDF

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This document provides an in-depth overview of Autism Spectrum Disorder (ASD) in children and adolescents, covering diagnostic criteria, prevalence, possible causal factors, and treatment strategies. It was presented by Nadine Messerli-Bürgy at Lausanne University.

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PSYCHOLOGIE CLINIQUE DE L’ENFANT ET DE L’ADOLESCENT Professeure Nadine Messerli-Bürgy Psychologie Clinique de l'Enfant et de l'Adolescent 1 Date 21.2. 28.2. 7.3. 14.3. 21.3. Sujet Troubles des conduites alimentaires et de l’ingestion d’aliments Troubles d’attachement et troubles de la régulatio...

PSYCHOLOGIE CLINIQUE DE L’ENFANT ET DE L’ADOLESCENT Professeure Nadine Messerli-Bürgy Psychologie Clinique de l'Enfant et de l'Adolescent 1 Date 21.2. 28.2. 7.3. 14.3. 21.3. Sujet Troubles des conduites alimentaires et de l’ingestion d’aliments Troubles d’attachement et troubles de la régulation MASTER DAY Encoprésie/ Enurésie Déficit de l’attention/hyperactivité - 28.3. 4.4. 11.4. 18.4. 25.4. 2.5. 9.5. 16.5. 23.5. 30.5. Troubles d’apprentissage VACANCES Trouble du spectre de l’autisme Trouble disruptifs, du contrôle des impulsions et des conduites Trouble à une substance et trouble addictifs Troubles psychotiques et spectre de la schizophrénie Automutilation et trouble de la personnalité borderline Troubles psychosomatiques Répétition et questions Psychologie Clinique de l'Enfant et de l'Adolescent 2 TROUBLE DU SPECTRE DE L’AUTISME Psychologie Clinique de l'Enfant et de l'Adolescent 3 CAS Jan (9 ans) avait connu un développement linguisEque et cogniEf très précoce. Avant son troisième anniversaire, il connaissait déjà les drapeaux de près de 200 pays. Au jardin d'enfants, il était extrêmement sensible aux sEmuli, ce qui le faisait grimacer. Il a toujours eu peu de contacts avec des enfants de son âge, était toujours en mouvement, ne pouvait pas exprimer ses propres problèmes et réagissait impulsivement aux changements. Ses parents ne pouvaient donc pas accepter les invitaEons d'autres personnes. Il a des difficultés massives à réguler ses émoEons face à des situaEons ou des personnes nouvelles ou changeantes. Cela se traduit par une faible tolérance à la frustraEon et une grande irritabilité avec des crises de colère. Souvent, Jan n'est pas conscient de l'impact de son comportement sur les autres et a du mal à l'évaluer. ... Psychologie Clinique de l'Enfant et de l'Adolescent 4 Une personne avec autisme peut présenter toutes ou une certaine partie de ces particularités! 5 LES TROUBLES DU SPECTRE AUTISTIQUE SONT… Troubles profonds du développement, qui se traduisent par … • • • • • • • des problèmes dans les relations sociales, des anomalies dans la communication verbale et non verbale des intérêts restreints et/ou des comportements stéréotypés ou répétitifs un développement indépendant de l'intelligence, mais la déficience intellectuelle est souvent une limitation souvent aussi une sensorialité particulière des problèmes fréquents de sommeil et de comportement alimentaire (e.g., PICA) Diagnostic complexe -> les symptômes varient fortement, même au sein d'une même personne (dans différentes situations et au cours du développement), il n'y a pas de symptôme unique et concluant Psychologie Clinique de l'Enfant et de l'Adolescent 6 DIAGNOSTIQUE • • • • • Screening (questionnaire) Interview diagnostique (Interview diagnostique pour l'autisme ADI-R et échelle d'observation ADOS-2) Anamnèse externe Examen physique et neurologique détaillé Examen psychologique pour tester les fonctions cognitives et neuropsychologiques 17.04.23 7 RÉPARTITION DES TROUBLES Degré d'atteinte cognitive Léger Sévère absence de retard dans le développement linguis?que ou cogni?f *Début de la maladie avant l'âge de 3 ans! Souvent, les enfants se développent de manière différente dès les premiers mois de leur vie AuZsme infanZle précoce* Sévère Léger Sévérité des symptômes autistiques Psychologie Clinique de l'Enfant et de l'Adolescent 8 TROUBLE DU SPECTRE DE L’AUTISME (TSA) • est le terme officiel pour un sous-groupe des troubles profonds du développement • Se caractérise par un début précoce et la triade classique persistante qui se compose : • de troubles qualitatifs de l'interaction sociale • de troubles qualitatifs de la communication et du langage • de comportements, d’intérêts et d’activités restrictifs, répétitifs et stéréotypés Psychologie Clinique de l'Enfant et de l'Adolescent 9 Psychologie Clinique de l'Enfant et de l'Adolescent 10 Psychologie Clinique de l'Enfant et de l'Adolescent 11 Psychologie Clinique de l'Enfant et de l'Adolescent 12 Psychologie Clinique de l'Enfant et de l'Adolescent 13 DiagnosZc: Si l'histoire du développement n'indique pas de modèles de comportement, d'intérêts ou d'ac>vités restreints et répé>>fs 14 PRÉVALENCE DSM-5 : 1% • • • • Modification de la prévalence en raison de nouvelles conditions (inclusion d'anciennes formes subcliniques, prise de conscience accrue, méthodes différentes dans les études, ou augmentation réelle possible). 70-80% ont au moins 1 comorbidité, 41% ont 2 comorbidités (p.ex. TDAH 30%, trouble de l'opposition 30%, troubles du sommeil 44-83%). Comorbidité fréquente chez les enfants souffrant d'un déficit intellectuel (3055% concernés) 2 pics de la maladie : 3-5 ans et 10 ans. Psychologie Clinique de l'Enfant et de l'Adolescent 17.04.23 15 ÉTIOLOGIE Pas de cause unique ! è Combinaison complexe et variable de risques génétiques et de facteurs environnementaux qui influencent précocement le développement cérébral • Causes géné*ques : modifica(ons des enzymes synap(ques, ce qui entraîne des modifica(ons des réseaux neuronaux et des structures cérébrales, • Par*cularités neuroanatomiques : Développement différent, volume cérébral accru • Facteurs neurophysiologiques : schémas d'ac(va(on différents dans les réseaux neuronaux sociaux, s(muli sociaux moins intéressants, le contexte est moins pris en compte, moins de réac(vité sociale (contact visuel, imita(on, suivi d'un contact visuel ou d'un pointage) Psychologie Clinique de l'Enfant et de l'Adolescent 16 MOUVEMENT DU REGARD SUR DES OBJECTIFS NON PERTINENTS CHEZ LES PERSONNES ATTEINTES DE TSA (BLEU FONCÉ) VS. PERSONNES EN BONNE SANTÉ (BLEU CLAIR) Psychologie Clinique de l'Enfant et de l'Adolescent 17 ÉTIOLOGIE II • Théories neuropsychologiques : cerveau pas suffisamment intégré, de sorte que coordina(on de certaines fonc(ons limités, fonc(onnent de manière moins adaptée au développement et à la situa(on: • Troubles de la cogni*on sociale ou de la théorie de l’esprit • Rappel : la théorie de l’esprit est la capacité à reconnaitre et à comprendre les pensées, les croyances, désirs et inten6ons des autres afin de donner sens à leur comportement, se me9re à leur place et prédire ce qu’ils sont sur le point de dire (empathie). • Dysfonc*onnements exécu*fs • Faible cohérence centrale (aGen(on locale traitement de l'informa(on, aGen(on aux détails) • La cohérence centrale est la tendance naturelle, automa6que et inconsciente, à regrouper différentes informa6ons pour les traiter comme un tout. Psychologie Clinique de l'Enfant et de l'Adolescent 18 ÉTIOLOGIE III – FACTEURS ENVIRONNEMENTAUX BIOLOGIQUES • Facteurs reconnus : • Facteurs périnataux (asphyxie périnatale, prématurité, retard de croissance intra-utérins, maladie maternelle (diabète gestationnel, obésité, autoimmunité, carences, infections; p.ex rubéoles), • exposition toxique pendant la grossesse (valproate, thalidomide), • âge parental élevé (père et mère) • Facteurs possibles : • Médicaments (anti-dépresseurs), pesticides • Facteurs non prouvés ou réfutés : • Vaccinations, gluten, mercure Ornoy et al., 2016 Psychologie Clinique de l'Enfant et de l'Adolescent 19 THÉRAPIE • un trouble chronique dont l'évoluGon est variable. • Le diagnos:c n'implique pas la mise en place d'une thérapie con:nue ou d'autres mesures de sou:en. • Chaque thérapie doit être planifiée avec des objecGfs thérapeuGques clairement définis, concrets et réalistes, et pour une période limitée dans le temps. • Les personnes concernées doivent être impliquées dans la formulaGon d'objecGfs thérapeu:ques concrets, • L’objecGf global : Améliora)on de la qualité de vie, de la sa)sfac)on de vie et des possibilités de par)cipa)on (réduc)on de stress familiale) https://register.awmf.org/de/leitlinien/detail/028-047 Psychologie Clinique de l'Enfant et de l'Adolescent 20 LES OBJECTIFS THÉRAPEUTIQUES SPÉCIFIQUES • Amélioration des symptômes autistiques de base: a) l'interaction sociale et la communication b) le comportement stéréotypé et répétitif et les intérêts sensoriels/ restreints • Autres : • Améliorer les compétences linguistiques réceptives et expressives chez les enfants qui ne peuvent pas encore parler activement, • promotion des compétences pratiques quotidiennes ainsi que de l'autonomie maximale possible dans tous les groupes d'âge, • traitement rapide des maladies comorbides psychiques et somatiques Psychologie Clinique de l'Enfant et de l'Adolescent 21 INTERACTION SOCIALE ET COMMUNICATION : PETITE ENFANCE ET ÂGE PRÉSCOLAIRE • • thérapie spécifique à l'auKsme même en cas de suspicion d'au)sme, réexaminer le diagnos)c (1 ans au plus tard). mise en place précoce, au plus tard à par)r de l'âge de 2 ans ou directement après l'établissement du diagnosKc Avec une intervention intensive et précoce, les enfants évoluent dans le spectre ! ObjecKf : • Pouvoir aller de soi-même vers d'autres enfants et établir un contact adapté à l'âge • Apprendre à maîtriser les compétences de base du jeu interac)f avec d'autres et la communicaKon (non) verbale avec les autres. • Acquérir une mo)va)on pour l'appren)ssage social et l'auto-ini)a)on Psychologie Clinique de l'Enfant et de l'Adolescent 22 INTERACTION SOCIALE ET COMMUNICATION: AGE SCOLAIRE ET ADOLESCENCE Avec diminution de l'intelligence : voir thérapie âge préscolaire + encouragement des aptitudes pratiques quotidiennes et du comportement adaptatif (+ thérapie de groupe limitée dans le temps pour encourager l'interaction sociale, l'occupation autonome, la planification des actions et la régulation des émotions) Psychologie Clinique de l'Enfant et de l'Adolescent 23 INTERACTION SOCIALE ET COMMUNICATION: AGE SCOLAIRE ET ADOLESCENCE II Sans diminution de l’intelligence: • thérapie de groupe limitée dans le temps (3 à 6 mois), • manualisée et scientifiquement contrôlée, • visant à favoriser l'interaction sociale avec des jeunes du même âge dans le cadre d'un groupe fermé, • les parents apportent leur soutien dans la mise en pratique Techniques de conversation, l'accueil, "small talk", gestion des conflits, la régulation de la proximité et de la distance, reconnaissance de ses propres désirs et sentiments et de ceux des autres, jeu interactif, planification des actions, régulation des émotions) Exemple : Programme Peers (Program for the Education & Enrichment of Relational Skills) Psychologie Clinique de l'Enfant et de l'Adolescent 24 COMPORTEMENT RÉPÉTITIF, INTÉRÊTS PARTICULIERS • Mêmes procédures thérapeutiques que pour la promotion de l'interaction sociale et de la communication • Promouvoir la synchronicité et la réactivité parentale • Le jeu interactif dirigé par l'enfant, y compris le jeu symbolique • Exercer de manière ciblée l'élargissement des intérêts de l'enfant • Parfois: médication (antipsychotiques) Psychologie Clinique de l'Enfant et de l'Adolescent 25 LA SURCHARGE DE STIMULI • • Une "surcharge" est un surmenage dû à un excès de stimuli (tous les sens peuvent être concernés) Conséquence de la surcharge (overload) : "Shutdown" = retrait total, pas de réponse à ce moment-là. Réprimande physique (toucher) ou verbale inutile. Seulement du repos Prévention : 1) reconnaître le stress à l'avance et l'adapter (prévoir une possibilité de retrait, ne pas interrompre les stéréotypies si elles sont apaisantes sous stress) 2) ou l'éviter (minimiser les stimuli, prévoir suffisamment de pauses, des accords clairs (sans ironie/ambiguïté, des structures claires dans la vie quotidienne). Exemple: https://www.youtube.com/watch?v=K2P4Ed6G3gw Psychologie Clinique de l'Enfant et de l'Adolescent 26 QUESTIONS? 27

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