Psychologie de l'Intelligence 2023-2024 PDF
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This document is a chapter on differential psychology covering introductory concepts, historical perspectives (including philosophical and empirical approaches), and applications to education and professional selection. It details theories of intelligence from historical figures like Galton and Binet.
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BINON Margot Psychologie de l’intelligence 2023-2024 Psychologie de l’intelligence Chapitre 1 : Introduc2on La psycho décrit et explique les comportements, les émo+ons, les affects et les processus cogni+fs. L’étude de ces différents points peut être faite sous différentes méthodes et points de vue,...
BINON Margot Psychologie de l’intelligence 2023-2024 Psychologie de l’intelligence Chapitre 1 : Introduc2on La psycho décrit et explique les comportements, les émo+ons, les affects et les processus cogni+fs. L’étude de ces différents points peut être faite sous différentes méthodes et points de vue, ce qui détermine les sous-discipline de la psychologie. La psychologie différen+elle = psychologie des différences individuelles Stern (1900) : étude comparaPve des différences psychologiques entre les individus humains, tant en ce qui concerne la variabilité interindividuelle dans les groupes homogènes que la variabilité intergroupe (sexe, âge, milieu social, ethnie, ...) Les buts de la psychologie différenPelle : - Décrire les différences individuelles en valorisant les observaPons objecPves, ces mesures serviront à classer les individus et à les orienter - Comprendre les origines des différences : les facteurs biologiques (neurosciences différenPelles), les facteurs sociaux et environnementaux. Il y a pas mal de dérives. - Prédire l’impact des différences individuelles dans divers domaines, l’impact sur le bien-être, la réussite professionnelle, ... Les domaines d’études - La personnalité - L’intelligence - L’orientaPon scolaire et professionnelle (psychologie appliquée) - Les différences individuelles aux différentes drogues (psychobiologie différenPelle) - Les groupes (psychologie sociale différenPelle) 1. Historique La psychologie différenPelle est née en Angleterre fin du 19e siècle avec 4 courants : • Le courant philosophique empirique • La théorie darwinienne : Darwin repérait des différences dans plusieurs phénotypes (ex : les girafes qui n’ont pas la même longueur de cou) • La naissance de la psychologie scienPfique • La demande sociale d’évaluaPon Très tôt, on a demandé aux psychologues de développer des tests qui perme]aient de repérer les enfants à problèmes ou brillants, les travailleurs idéaux, ... Le premier test d’intelligence (Binet) a donc été conçu bien avant que l’on sache ce qu’était l’intelligence. Dans l’anPquité, Platon, Aristote et Galien avait remarqué qu’il y avait des profils différents qui étaient disposés à des avenirs différents (des guerriers, des producteurs, ...) Pour Platon, trois types d’individus correspondant aux 3 face]es de l’âme : - Appé+ts : producteurs - Raison (qui contrôle les appéPts) : guerriers - Passion (sens moral) : magistrats 1 BINON Margot Psychologie de l’intelligence 2023-2024 Aristote s’intéresse aux différences individuelles nécessaires à l’exercice de certains mé+ers. Pour Galien, il y a quatre types d’individus : - Flegma+que (lymphe) - Sanguin (sang) - Mélancolique (bile noire) - Colérique (bile jaune) Théorie de la connaissance : On cherche à savoir quelle est l’origine des connaissances : des idées, des pensées et des opéraPons mentales. (Comment une personne connait-elle certaines choses ?) a) L’idéalisme : Les idées et les pensées sont innées. Ce]e concepPon a donné naissance à la théorie des facultés : elles permeDent d’accéder à la connaissance indépendamment des sensa+ons et de décrire l’âme. La faculté est indépendante des sensaPons puisqu’elle est déjà à la base de la personne. Thomas REID (1710-1796) : 24 pouvoirs de l’âme (faim, préservaPon de soi, l’esPme de soi, le désir de puissance, la piété, le devoir, ...) et 6 pouvoirs intellectuels (percepPon, jugement, mémoire, sens moral, ...) La théorie des facultés a donné naissance à la phrénologie de GALL (1758-1828). Les facultés étaient présentes à divers endroits du cerveau. Si la faculté du calcul mental était bien développée par rapport à d’autres facultés, la zone grossissait, ce qui engendrait des déformaPons du crâne. On se fiait alors aux « bosses » du crâne à point de vue localisa+onniste. b) L’empirisme : Thomas HOBBES (1588-1679), John LOCKE (1632-1704), David HUME (1711-1776) et E+enne de CONDILLAC (1711-1780) L’esprit est une table rase sur laquelle viennent s’inscrire les sensa+ons : les sensaPons s’associent pour former les connaissances, les idées simples s’associent pour former des idées complexes. Les associaPons se font par conPguïté spaPale ou temporelle, par ressemblance ou causalité. Les organes sensoriels déterminaient la qualité des connaissances dans le sens où plus les acuités sensorielles étaient meilleures, plus on avait de bonnes connaissances L’empirisme donne le départ de la psychologie expérimentale au début du 20ème siècle : - Les différences individuelles sont constatées, mais on ne leur accorde par une grande importante (elles sont dépendantes des circonstances, elles sont ennuyeuses) - BROWN (1778-1820) et BAIN (1818-1903) me]ent en avant un caractère stable aux différences individuelles - Développement réel de la psychologie différen+elle car pour que les différences individuelles deviennent un objet d’étude, elles doivent être stables Galton (1822-1911) • Savant indépendant, cousin de Darwin : s’occupait de ce qu’il voulait et s’intéressait à des quesPons scienPfiques 2 BINON Margot • • • • Psychologie de l’intelligence 2023-2024 S’intéresse aux différences individuelles suites aux travaux de Darwin (évoluPon des espèces sur base d’une sélecPon s’exerçant sur ce]e variabilité) Se base sur une théorie et va développer des tests : il imagine le foncPonnement mental d’après la philosophie empiriste. Ses tests évaluent des processus sensoriel (la meilleure manière d’esPmer les différences individuelles d’intelligence consisté à évaluer les différences individuelles dans l’efficacité des organes des sens). En 1884 (exposiPon internaPonale sur la santé à Londres) 10 000 personnes subiront ces tests. Il invente des étalonnages (transformaPon d’une mesure en rang), il classe les individus et il part du principe que les caractérisPques se distribuent normalement : on compare un score à une moyenne et un écart-type. La variabilité individuelle est héréditaire. Il mesure les ressemblance parents-enfants, invente le coefficient de corrélaPon (précisé plus tard par Pearson) et uPlise la méthode des arbres généalogiques (l’hérédité du génie, 1869 : 1000 hommes éminent appartenant à 300 familles) Il est à l’origine de la société d’Eugénisme (1883) et fonde le laboratoire d’eugénisme. Il cherche à améliorer l’espèce humaine. o Eugénisme posi+f : accroître la producPvité des meilleures souches o Eugénisme néga+f : les caractères peu souhaitables se trouvent dans les classes défavorisées où le taux de reproducPon est élevé o Société raPonnelle dirigée par un clergé scienPfique L’hérédité du génie (beaucoup de criPques quant à ce]e étude) Galton publie un livre : « l’hérédité du génie ». Pour lui, l’intelligence est héréditaire. A l’époque, on ne mesurait pas l’intelligence vu qu’on ne savait pas ce que c’était mais la noPon d’hérédité était présente chez certaines personnes. Les enfants d’hommes importants qui avaient des vies sa+sfaisantes ont montré que l’intelligence était transmise de père en fils (pas de place pour les femmes). En analysant une ville d'Angleterre en 1869, Galton avait repéré les 100 hommes les plus dis+ngués (ceux qui occupaient des postes importants). Après avoir étudié les biographies d'un grand nombre d'hommes éminents, il avait découvert que certains d'entre eux étaient apparentés, ou encore que, dans les « familles d'élite », les apPtudes et les talents, « prouvés » par la « réputaPon, étaient fréquemment transmis de généraPon en généraPon. D'où son hypothèse que les familles jouissant d'une grande réputaPon, en vertu de leurs apPtudes héréditaires, avaient plus de chances d'engendrer des descendants talentueux que les familles ordinaires. Le déterminisme de l'hérédité ne s'exerçait donc pas seulement sur la transmission des traits physiques, mais également sur celle des facultés intellectuelles et des traits de personnalité ». ConstataPons : - 1ère généraPon (fils/père) : 26%. - 2ème généraPon (pePt-fils/grand-père) : 9% - 7,5%. - 3ème généraPon (arrière-pePt-fils/arrière-grand-père) : 1,5% - 0,5%. 3 BINON Margot Psychologie de l’intelligence 2023-2024 Conclusion : plus la parenté est proche, plus la propor+on de « génie » est élevée. Ainsi, plus les personnes sont généPquement éloignées du père très éminent, moins on trouve de personnes éminentes (diminuPon de la transmission de la caractérisPque). Pour Galton, vu que le % diminue en fonc+on de la distance géné+que, c'est une preuve que la géné+que influe sur ces transmissions de l'intelligence entre les différentes généra+ons et au final, ceDe transmission de l'intelligence s'estompe. Si on avait 26% chez tous les membres d'une même famille, on dirait que la généPque n'aurait aucune influence Angleterre : Ecole de Londres (StaPsPcien : Pearson, Fisher ; Psychologues : Spearman, Burt, Vernon, Ca]ell et Eysenck) : ils uPlisent des méthodes staPsPques élaborées et optent pour un rôle déterminant des facteurs généPques. Spearman (formé à Leipzig) : la corrélaPon entre les notes scolaires et les tests sensoriel démontre qu’il existe une tendance psychique commune à ces 2 tâches : l’intelligence (je]e les bases de l’AF) USA : CaDell : vif succès des théories de Galton et des concepPons évoluPonnistes (le mécanisme héréditaire n’était pas encore connu). Durant l'immigraPon aux USA au début du 20ème siècle, ces connaissances rudimentaires de l'intelligence ont servi à faire un dépistage aux émigrés pour savoir s’ils pourraient rester ou pas sur le conPnent (savoir s’ils étaient stupides ou pas, ce qui pouvait faire chuter le QI moyen des Américains). France : Binet (1857-1911) : processus mentaux supérieurs + premier test d’intelligence. Au début du 20ème siècle, un test lui a été demandé pour mesurer l'intelligence des enfants entre 3 et 12 ans car certains élèves avaient des difficultés dans l'insPtuPon publique généralisée. Il fallait donc les évaluer par différentes tenta+ves pour les meDre dans un enseignement adapté à leur niveau intellectuel : - Taille du crâne et intelligence (Théodore Simon) : voir s’il y avait une corrélaPon, un lien. - Pe+ts problèmes de jugements, de mémoire et d’aDen+on (exemple : 2+3= ?). Binet avait isolé des problèmes de jugement propres à chaque tranche d'âge à un enfant de 4 ans devait savoir répondre à des quesPons de son âge. L'âge mental de l'enfant (= niveau cogniPf ≠ de l'âge chronologique) permet de voir son niveau développemental. Ces tests étaient hiérarchiques dans leur difficulté à si on réussissait le niveau de la tranche d'âge « 8 ans » on savait faire ceux des âges en dessous. 4 BINON Margot Psychologie de l’intelligence 2023-2024 URSS : L’étude de la psychologie différenPelle est interdite en 1936 car c’est une incompa+bilité avec le marxisme. Lyssenko : la géné+que classique est fausse, elle est fasciste et la théorie darwinienne relève des « lois impérialistes d’une société pourrissante et moribonde, bourgeoise et capitaliste ». Lyssenko a une influence énorme et est plein de scandales. Créa+on sans limite d’un homme nouveau (rejet des différences individuelles) 2. Applica3on à la psychologie différen3elle Pourquoi étudier les différences individuelles ? - Intérêt scienPfique, mais surtout pour les applicaPons praPques - Les applicaPons ont joué un grand rôle dans : o L’éduca+on : à la fin du 19e – début du 20e apparaissent des demandes de diagnosPc de différences individuelles afin de créer des insPtuPons pour les déficients. Les tests d’intelligence de Binet-Simon en France, Claparède en Suisse et Stern en Allemagne voient ainsi le jour. o L’orienta+on et la sélec+on professionnelle : comment trouver le meilleur travailleur possible ? C’est encore présent maintenant de repérer la personne qui a les apPtudes que l’employeur recherche. § Hugo MÜNSTENBERG : sélecPon des conducteurs de tramway et des standardistes aux USA § Jean-Maurice LAHY : sélecPon, formaPon et concepPon d’un clavier ergonomique pour les dactylographes. Il fonde le labo psychotechnique de la société de transport en commun de la région parisienne (S.T.C.R.P) § Orienter les jeunes : premier cabinet d’orientaPon professionnel : Arthur ChrisPaens et Ovide Decroly (1908, Belgique) o La psychiatrie : MMPI. o Les applica+ons militaires : une opéraPon de sélecPon a lieu lors du corps expédiPonnaire américain en 1917. Pour cela, deux tests sont créés par Yerkes : Army alpha (test d’intelligence classique) et Army beta (test d’intelligence non-verbal pour les immigrés qui n’avaient pas une connaissance suffisante de l’anglais). Ces tests ont pour but de placer les recrues américaines au poste qui leur conviendraient le mieux. Les psychologues vont répondre aux demandes sociétales en mesurant les différences individuelles grâce à des tests (créa+on de ces tests). Ceux-ci sont considérés comme psychotechniques car à l'époque, on voulait seulement faire des tests et ne pas réfléchir aux théories qu'il y avait en dessous. Ce qu'on mesure peut prédire des choses mais il n'y avait aucune théorie, aucune explica+on ! Les études sont mo+vées par les applica+ons dans l’enseignement et le travail. Les conduites étudiées sont socialement importantes (réussite professionnelle, réussite scolaire, etc) et on cherche plutôt des moyens d’ac+on que des moyens de connaissances comme des théories. 5 BINON Margot Psychologie de l’intelligence 2023-2024 Why do intelligent people live longer ? DEARY 2008 L’intelligence est un des meilleurs prédicteurs de l’éduca+on, de l’emploi, de la réussite professionnelle ou scolaires, de la santé physique et mentale, et de la mortalité (médié par le niveau socio-économique et les comportements liés à la santé) Mais cela ne veut pas dire qu’elle les explique à 100%, elle a un impact ou donne une contribu+on. « Plus on est intelligent et plus on vit longtemps » est une prédicPon parPelle qui vient d’une étude longitudinale Un niveau plus élevé d’éduca+on abouPt à des emplois qui me]ent les individus dans des milieux professionnels plus « sains » Comportements liés à la santé : en étant plus intelligent, on se soucie de sa santé et donc des exercices physiques, du tabac, de l’alcool ou encore des habitudes alimentaires Rela+on avec de bonnes condi+ons neurodéveloppementales : les cerveaux qui n’ont pas subi de trauma in utero et qui ont été correctement nourris pendant leur développement. L’intelligence pousse les individus à rechercher des environnement moins perturbés et plus sains ; ces individus sont mieux préparés à gérer les « inconvénients » de certaines situa+ons environnementales. En foncPon de nos capacités et habiletés mentales/cogniPves, jumelées à notre régularité émoPonnelle et notre personnalité, on prend des direcPons qu'on ne prendrait pas si on était différent. Ce]e étude montre que dans le QI (mesure de l'intelligence), il manque la mesure des compétences émoPonnelles qui générerait un graphique différent étant donné qu'il y a une relaPon entre intelligence et compétences émoPonnelles. De plus, on voit que l'intelligence impacte sur les problèmes de santé, de maladie, de gesPon des maladies et des difficultés somaPques (= li]éraPe au niveau de la santé). Il y a des relaPons également avec des troubles mentaux/psychopathologiques/psychiatriques et une intégrité du système qui joue sur la longévité et donc la mortalité. Les différences entre l'intelligence de différentes personnes sont dues à ces 4 facteurs : l'intelligence héréditaire, l'environnement socio-économique, la nutri+on, les maladies soma+ques / psychiatriques. 6 BINON Margot Psychologie de l’intelligence 2023-2024 Psychologie différenPelle et psychologie générale : La psychologie générale (s’applique à tout le monde) : les lois se vérifient chez tous les individus. Dans certains cas, la présence de différences individuelles stables rela+vise la généralisa+on des lois. - James McKeen CATTEL (1986-1944) : temps de réacPon dans le laboratoire de Wundt. DARWIN : variaPon maudite. Opposi+on de BALDWIN à TICHENER : temps de réacPon simple et avec période préparatoire habituellement plus cours dans la seconde condiPon mais pas toujours. Est-il possible de concevoir une théorie qui puisse expliquer ce qui est universel et ce qui est différen+el ? Il y a un paradoxe apparent dans le sens où on veut faire une théorie générale en tenant compte des différences individuelles ! Vraisemblablement, c'est ce qui enrichit justement les choses. Les différences individuelles dans une tâche reflètent des différences de stratégies. Les problèmes conçus en termes de psychologie générale ont conduit à des recherches différenPelles, mais des recherches différenPelles peuvent apporter des informaPons sur des processus communs à tous les individus (phrénologie de GALL ; corrélaPon taille du crâne et intelligence de BINET afin d'enrichir les connaissances cerveau-pensée ; méthode pathologique ; analyse factorielle qui part de corrélaPons entre individus et trouve des facteurs communs) ⚠ Les différences doivent être stables pour remeDre en ques+on la loi générale, sinon elles sont gommées dans les moyennes. Faut-il toujours tenir compte des différences individuelles ? La personnalité est rarement prise en compte dans les recherches psychologiques. Il faudrait en tenir compte plus souvent, mais il faut tout de même tempérer : • Quand les différences sont stables • Quand elles sont quanPtaPvement importantes à Taille d’effet 7 BINON Margot Psychologie de l’intelligence 2023-2024 Chapitre 2 : la mesure des différences individuelles 1. Les tests a) Science du test James McKeen Ca]ell, 1890 (tests mentaux) : - Fidèle à l’esprit empiriste (prétend que les performances cogniPves sont reliées à la performance des organes sensoriels) : tests sensoriels (qui n'ont pas vraiment marché). - On s’est vite rendu compte que ces tests n’étaient pas adéquats pour étudier les processus cogniPfs : grand désappointement des psychologues qui pensaient vraiment mesurer l’intelligence. - Comment mesurer les processus cogniPfs qui semblent si importants pour prédire la réussite scolaire et les apPtudes professionnelles ? Il y deux catégories de tests : - Les tests d’apPtude - Les tests de personnalité b) Standardisa+on La standardisaPon veut que les individus soient exactement placés dans les mêmes condiPons, en termes de présentaPon des quesPons, de l’évaluaPon des réponses, et ne pas oublier toutefois les variables externes, comme les a€tudes du psychologue. Avantages de la standardisaPon : - Elle élimine les biais dans l’observaPon dus à la subjecPvité de l’observateur, de tels biais sont parfois énormes. En absence de critères standardisés pour coter une réponse, la subjecPvité peut alors être très importante. Même pour des choses très élémentaires, il faut des critères de cotaPon. Parfois, les condiPons de passaPon expliquent les résultats obtenus. - Elle permet de comparer des données comparables - Elle donne un fondement à l’interprétaPon des résultats staPsPques en termes de différences individuelles. - En général la cotaPon est assez claire comme celle-ci : c) fidélité - La mesure ne doit pas être affectée par le moment de l’évaluaPon. - La mesure ne doit pas dépendre de la forme d’opéraPonnalisaPon. - On répète les observaPons : consistance interne (à un test comportant différentes quesPons, une personne doit avoir les mêmes scores pour les 10 premiers items et pour les 10 prochains), 8 BINON Margot - Psychologie de l’intelligence 2023-2024 fidélité inter-juges (différentes personnes jugent la même chose de la même manière), stabilité au cours du temps (le plus important). En psychologie différenPelle (orientaPon et sélecPon) la fidélité est très importante. Trois sources d’erreurs : subjecPvité (neutralisée par la standardisaPon), le moment de l’observaPon (neutralisée par plusieurs mesures), l’opéraPonnalisaPon (neutralisée par des formes équivalentes de tests). Ce sont les résultats obtenus à la suite d’un test d’intelligence. Tous les sous-tests (une quinzaine) évaluent chacun une habilité cogniPve parPculière regroupée dans des indices de compréhension verbales, raisonnement percepPf, mémoire de travail et vitesse de traitement Le QI total est donc divisé en 4 indices factoriels, l’intelligence est ainsi regroupée en 4 grosses dimensions fondamentales : - Compréhension verbale : connaissance générale. - Raisonnement percepPf : logique, mathémaPque. - Mémoire de travail : mémoire. - Vitesse de traitement : vitesse avec laquelle on traite des informaPons Les sous-tests font parPe de certains facteurs. Une similitude montre 2 choses qui sont comparables et qui font référence à la même dimension. Par exemple, une épreuve de vocabulaire fait parPe de la dimension de la compréhension verbale, tout comme une épreuve d'informaPon de noPons générales (= « combien d'habitants dans tel pays », « qui a inventé cela »). En passant 2 fois l'épreuve, la corrélaPon 64 obtenue est +/bonne. Il n'y a pas de fiabilité parfaite (pas de 90 ou 95) à il faut éviter d'avoir une fidélité en dessous de 60. Si la corréla+on est très faible c'est qu'on n'est pas fidèle dans le temps : cela signifierait qu'il y aurait des mesures différentes en foncPon du moment de la passaPon de l'épreuve. Par exemple, le 1 dans la ligne horizontale 4 de la seconde passaPon veut dire qu'il y a eu un seul individu qui a eu 3 en première passaPon et 4 en seconde passaPon Il n'y a pas de paPents qui ont eu 13 en première passaPon et 3 ou 4 en seconde passaPon. 9 BINON Margot Psychologie de l’intelligence 2023-2024 Leurs résultats en première ou seconde passa+on sont donc à peu près équivalents à cela témoigne de la fidélité du test. d) La validité Le test doit mesurer ce qu’il prétend mesurer : - Validité de contenu : corrélaPon entre deux tests qui mesurent la même chose. - Validité critérielle (concourante et prédicPve) : critère externe que l’on met en relaPon avec le résultat de notre test. Si notre test prédit bien le critère auquel on pense que le test est associé, alors cela valide le test. ⚠ Si au test on obPent une bonne relaPon entre le test d'intelligence et les notes scolaires des étudiants, il faut faire a]enPon car le test est peut-être très corrélé avec la réussite scolaire et non pas avec l'intelligence, du coup on ne sait pas si le test a mesuré l'intelligence ou la réussite scolaire. On mesure souvent la réussite scolaire et pas l'intelligence. - Validité ressemblante : mon test mesure bien ce qu’il est sensé mesurer. Dans le domaine de la psycho différenPelle appliquée (sélecPon et orientaPon professionnelle), la validité est primordiale e) La sensibilité Les tests doivent discriminer les individus : - DistribuPon normale - Les constructeurs des tests s’arrangent pour que ce soit comme ça - Traitement staPsPque plus élaboré ⚠ Les mesures en psychologie ne se distribuent pas normalement de manière naturelle ⚠ C'est en construisant des tests qui perme]ent de discriminer des individus qu'on peut rendre compte d'un classement sensible entre individus. Un examen possédant 1 seule quesPon très simple/très difficile ne sera pas discriminant. Pour avoir une sensibilité, il faut construire des tests qui conPennent des quesPons difficiles pour avoir le pouvoir discriminant. Cependant, les quesPons trop faciles ou trop difficiles ne discriminent en rien la populaPon étant donné que soit tout le monde les réussit, soit tout le monde les rate (pouvoir non-discriminant). Quand on reçoit les correcPons des examens évalués par le SMART, on a un rapport de l'évaluaPon qui donne ce]e distribuPon normale des résultats. Si on n'a pas ce genre de résultats à l'examen en tant que professeur, ce n'est pas normal, c'est que l'examen a été mal conçu. Le feedback donne un indice sur chaque quesPon pour s'assurer que la quesPon reflète bien la performance moyenne. Exemple : si des étudiants réussissent certaines quesPons mais qu'ils en ont raté une que les étudiants faibles ont réussie : remise en quesPon de la corrélaPon entre l'item et la note totale car ce ne serait pas normal. 10 BINON Margot Psychologie de l’intelligence 2023-2024 Vu que l'item ne reflète pas le score total, c'est que la corrélaPon va dans le mauvais sens, du coup on élimine ce]e quesPon ! Un sujet qui dépasse 2 écarts-type fait parPe de seulement 2% de la populaPon (= limite). Les personnes surdouées ont un QI au-dessus de 130 (car 2 écarts-type au-dessus de la moyenne) et la limite de la déficience (arriéraPon mentale) est de 70 (car 2 écarts-type en dessous de la moyenne). Les prescripPons qu'on fait sur base de tests ne sont valables que dans ce genre de distribuPon normale. Sensibilité : DistribuPon en J et I (tests mal construits) La distribuPon des personnes par rapport au salaire qu'elles gagnent est un exemple de distribuPon en J. Dans la plupart des pays, on doit avoir des individus au milieu (salaire moyen), des personnes à gauche (salaire faible) et de moins en moins de personnes à droite (salaire élevé) à distribuPon inacceptable pour un test d'intelligence, celui-ci requière des individus au milieu et de moins en moins d'individus aux extrémités. Des mesures qui augmentent progressivement de façon linéaire représentent la distribuPon en I’effet inverse de la distribuPon en J) à distribuPon inacceptable pour un test d’intelligence, elle signifierait que les mesures ne perme]ent pas de discriminer des personnes. 2. Le classement des différences individuelles La mesure des différences individuelles - Que signifie un QI de 120 ou 35 à la dimension de recherche de nouveauté ? Pour interpréter des mesures qu'on obPent avec des tests, il faut connaître la moyenne et l'écarttype et également le percen+le : posi+on de la personne sur la distribu+on, qui se calcule à par+r de la moyenne et de l’écart-type. Quelqu'un qui a 120 de QI représente une bonne informaPon que si on a la moyenne et l'écart-type. On obPent alors un pourcentage inférieur ou supérieur à la moyenne de la distribuPon (moyenne, 50% des gens au-dessus, 50% des gens en dessous). à On n’est pas libre d’a]ribuer n’importe quelles propriétés aux nombres que l’on donne aux tests Les différentes échelles - Les échelles nominales : Nombre = symbole différent = repère. Ex : le genre (2 catégories F et M) ou le code postal (4400 = Liège). On ne peut pas ordonner les sujets ni mesurer des différences arithméPques entre eux. Tests staPsPques : mode ou Chi carré - Les échelles ordinales : on ordonne les sujets, les chiffres ne peuvent plus être modifiés. Ex : 5 niveaux d’efficience cogniPve. La distance entre les classes n’est pas définie. OuPls staPsPques : médian, écart inter-quarPles, coefficient de Spearman. En psychologie 11 BINON Margot - Psychologie de l’intelligence 2023-2024 différenPelle, on considère souvent les mesures ordinales comme des mesures d’intervalles. Elles sont ordonnées du plus performant au moins performant, mais l’intervalle entre 9 et 10 et 10 et 11 n’est pas forcément équidistant, ce n’est pas la même apPtude. Les échelles d’intervalles : l’espace est équidistant entre les classes : unité de mesure. Ce sont les vraies mesures sur lesquelles on peut faire toutes sortes d’opéraPon mathémaPques. La distribuPon normale est la convenPon pour les mesures en psychologie. Comment interpréter les mesures u+lisées en psychologie différen+elle ? L’interprétaPon ne peut se faire que si on connait la distribuPon des scores. Le QI : moyenne 100, écart-type 15. • 95% entre 70 et 130 ; 2,5% < 70 et 2,5% > 130. • OuPls staPsPques : comme une variable métrique. - Les mesures sont considérées comme des variables métriques, mais un QI de 65 n'est pas un QI 130/2. - Les variables nominales apportent aussi des informaPons intéressantes. 3. Comment construire un test ? CréaPon d’une nouvelle échelle : • CréaPon des items - DéducPve : basé sur la théorie - InducPve : basé sur le recueil d’informaPon qualitaPves auprès des populaPons cibles • Validité de contenu - Faire évaluer les items auprès d’experts et de personnes issues de la populaPon cible • Analyse psychométrique - N : règle 10/1 - Fiabilité : consistance interne, test-retest, corrélaPon item-test - Validité : analyse factorielle, validité convergente, discriminante, prédicPve - Invariance de mesure CréaPon d’un test de mesure des différences individuelles : 12 BINON Margot Psychologie de l’intelligence 2023-2024 Exemples : Ce sont des corrélaPons fortes. Cela montre que les 6 items sont cohérents les uns avec les autres, les items peuvent être conservés. Mais a]enPon, cela ne prouve quand même pas son contenu. Ce sont des échelles où les chercheurs veulent voir s’il faut favoriser l’aspect posiPf dans nos décisions : Sur ce]e échelle, les corrélaPons entre les items sont modérées, il y a un lien et une consistance interne qui est correct mais pas énorme. Pour ces 2 échelles, la corrélaPon est plus élevée : A]enPon, il faut à chaque fois vérifier l’échelle uPlisé afin de voir si on a une bonne consistance interne. Les échelles peuvent changer de pays en pays. L’unidimensionnalité et la transi+vité - Sans corrélaPon : on meure une seule dimension avec des items de plus en plus compliqués. - Propriétés formelles des échelles ordinales : o Développement intellectuel : différents niveaux o SituaPons correspondant à un niveau : si les sujets réussissent ces problèmes, mais échouent aux niveaux supérieurs, on dit que le niveau existe o Le niveau de développement correspond au niveau de réussite le plus élevé o Il faut évidemment bien opéraPonnaliser les concepts et bien définir les problèmes Exemple : Être dans la catégorie 5 d'une échelle ordinale allant de 1 à 7 signifie qu'on est supérieur à toutes les catégories en dessous et qu'on est inférieur à celles au-dessus. Pour savoir si on peut faire les quesPons des catégories supérieures, il faut faire des tests. TransiPvité : On part du principe que si on réussit plusieurs quesPons d'une catégorie, on doit être capable de réussir les quesPons appartenant aux catégories inférieures. Si on réussit tel niveau, on réussit ceux d'en dessous. 13 BINON Margot Psychologie de l’intelligence 2023-2024 L’analyse factorielle : L'analyse factorielle est une démarche descripPve (je mesure l'intelligence avec 10 épreuves et après je les regroupe dans des catégories plus larges) et hypothéPco-déducPve qui permet de faire des relaPons entre différentes dimensions. Lors de ce]e démarche hypothéPco- déducPve, on infère des facteurs latents non directement observables à parPr des corrélaPons entre les variables effecPvement observées. L'analyse factorielle permet de résumer des choses à un niveau supérieur donc on vérifie si les quesPons posées à un test sont en corrélaPon avec un concept plus large. Il y a les analyses factorielles exploratoires et les analyses factorielles confirmatoires. En intelligence, les facteurs latents causent la performance dans les épreuves. Prenons l'exemple des 4 facteurs dans les tests de QI. Dans le facteur « compréhension verbale », il y a le sous-test d'informaPon, de vocabulaire, et de similitude. Ces 3 sous-tests sont regroupés dans ce facteur car les scores obtenus sont corrélés et font référence à une catégorie supérieure qui concerne les connaissances lexicales et générales, autrement dit ce]e compréhension verbale. Si dans un test d'intelligence, il y a un test de vocabulaire, un test de logique, et de mémoire, le facteur de compréhension verbale serait mesuré par le test de vocabulaire vu qu'il n'y a que ce sous-test qui mesure ce]e catégorie large des connaissances générale (compréhension verbale). Ces 6 épreuves entrePennent-elles ou pas des relaPons ? Il y a 6 épreuves (mémoire, vocabulaire,) dont on fait une matrice de corrélaPon. On constate « .72 » (corrélaPon entre l'épreuve 1 et l'épreuve 2) qui signifie que le score obtenu est fort, donc il y a un lien entre les deux. « 0.00 » (corrélaPon entre l'épreuve 1 et l'épreuve 3) veut dire qu'il n'y a aucune relaPon entre les scores, aucun point commun entre ces deux épreuves, elles représentent donc des concepts très différents. « .27 » signifie que la corrélaPon est minime. « .63 » est plutôt substanPel. Dans le tableau du dessous des 6 épreuves représentées par 2 facteurs, on peut faire un regroupement dans une catégorie avec le test 1 fortement associé avec le 2 et le 6. Ces tests ont des points communs et mesurent donc la même chose, à savoir un facteur précis (facteur 1). Il en est de même pour le test 3 qui est fortement associé avec le 4 et le 5. Étant donné qu'ils mesurent la même chose, ils représentent un second regroupement (facteur 2). Conclusion : on peut regrouper les 6 épreuves du fait de leurs relaPons entre elles et non pas en 6 choses différentes mais bien en 2 facteurs qui sont des regroupements. On résume ainsi l'informaPon de manière intéressante, cela permet de regrouper des sous-tests qui mesurent des habiletés spécifiques semblables La satura+on : Elle se définit par le fait que chaque épreuve est caractérisée par sa proximité au facteur. On peut retrouver les corrélaPons à parPr des saturaPons : r24 = (0,80 x 0,30) + (0,20 x 0,80) = 0,4 14 BINON Margot Psychologie de l’intelligence 2023-2024 Exemple : 4 tests et 2 facteurs Les rotaPons font parPe des soluPons factorielles afin de construire un test. On cherche la meilleure combinaison possible (orthogonale/oblique) pour faire ressorPr les 2 catégories. I. Chaque facteur explique le maximum de variance. II. RotaPon orthogonale = Varimax : 2 facteurs indépendants (donne un pa]ern plus clair : augmentaPon des saturaPons élevées et faibles par facteur) III. Facteurs obliques = Promax : un groupe de test est saturé par 1 facteur et 1 seul. Dans notre cas, nous avons isolé 2 facteurs qui sont la performance spaPale et logicomathémaPque. La technique de rotaPon permet de voir ces 2 facteurs lorsque le graphique n'est pas déchiffrable comme dans celui des facteurs principaux où l'on peut disPnctement apercevoir les 2 facteurs, l'un allant vers le haut et l'autre vers le bas. /!\ Lors des rotaPons, les données ne changent pas. Lorsqu'on effectue une rota+on orthogonale, on postule qu'il y a une indépendance des facteurs (pas de relaPon entre les facteurs) 1 et 2, ceux-ci ne sont pas corrélés. L'amplitude des axes X et Y valent 90°, ils sont donc perpendiculaires/orthogonaux et on va les faire tourner vers la droite. Ainsi, le graphique permet de repérer aisément les 2 facteurs que nous avons isolés et qu'on ne savait pas bien percevoir dans le graphique normal. Lorsqu'on effectue une rota+on oblique, on postule qu'il y a une dépendance entre les facteurs (relaPon entre les facteurs) 1 et 2, ceux-ci sont corrélés. D'ailleurs, les axes ne sont pas orthogonaux (ils ne peuvent pas faire 90°), en praPquant alors ce genre de rotaPon, en modifiant l'amplitude des 2 axes, on est arrivé à des soluPons factorielles plus propres, c'est- à-dire qu'on peut repérer facilement les 2 facteurs isolés. Ces rotaPons sont uPlisées lorsqu'on a des jusPficaPons théoriques. Lorsqu'on évalue l'intelligence, on évalue des sous-variables de facteurs qui sont eux-mêmes en relaPon pour trouver alors un facteur plus général. 15 BINON Margot Psychologie de l’intelligence 2023-2024 Historique de l’analyse factorielle L'analyse factorielle est une méthode inventée par Spearman pour meDre en évidence le facteur g appelé « facteur général d'intelligence » qui n'est pas mesurable ! Il est théorique. Il serait commun à n'importe quelle foncPon qui met en place de l'intelligence, c'est-à-dire le point commun entre différentes formes d'intelligence car elles entrePennent des relaPons faibles/fortes entre elles, ce qui a donné l'idée d'uPliser un facteur général. Spearman avait mis au point l’analyse factorielle pour avancer une certaine interprétaPon des tests mentaux. En effet, Spearman défendait une théorie de l’intelligence unimodale depuis des années en recourant à d’autres analyses mathémaPques. L’analyse factorielle a été inventée pour soutenir un objec+f social et pour promouvoir une théorie du fonc+onnement mental orientée poli+quement. Thurstone introduit les rota+ons car il remeDait en ques+on la no+on d'une intelligence générale (facteur g). Pour lui, les rota+ons obliques sont un facteur g de second ordre. 16 BINON Margot Psychologie de l’intelligence 2023-2024 Chapitre 3 : L’origine des différences individuelles « Grande est notre faute si la misère de nos pauvres découle non pas des lois naturelles mais de nos insAtuAons » – Charles Darwin Darwin a constaté des différences individuelles dans l'intelligence. Si les différences sont dues à des facteurs environnementaux, plutôt qu'à des lois naturelles, c'est un problème. Il ne faut pas réduire les différences individuelles. Avec des facteurs environnementaux, on peut moduler des prédisposiPons généPques qui seraient moins bonnes. Il y a une interac+on entre l'environnement et les prédisposi+ons géné+ques. 1. Les données chez l’animal Facteurs héréditaires vs facteurs de milieu Les croisements sélec+fs sont u+lisés pour modifier les caractéris+ques des animaux. Il ne faut pas confondre ce qui est héréditaire (= caractérisPque transmise de généraPon en généraPon) et ce qui est géné+que (= étude des caractères héréditaires des individus ; les maladies généPques sont dues à un problème sur un gène). Le but du croisement sélecPf est d'amplifier un phénotype. Si on a un bon niveau en botanique, et que « ce » maïs est plus robuste qu'un autre, on va essayer de le rendre encore plus robuste (car la robustesse est la caractérisPque phénotypique qui m'intéresse). Expérience de Tryon (1930) SélecPon des + performants et des – performants. Dès la seconde généraPon, on constate un effet, et ce jusqu’à la sepPème. Placement des rats dans un labyrinthe : présence de variaPons individuelles. Vu que certains rats sont plus vifs que d'autres pour trouver la sorPe, on peut penser qu'une base généPque est liée à ce phénomène. Ainsi, on fait se reproduire ensemble les rats les plus performants. Des pourcentages d'erreurs sont observés à ce]e épreuve du labyrinthe Il y a une séparaPon des rats cancres et les rats intelligents pour le croisement sélecPf : il y a une reproducPon des rats non-performants entre eux et des rats performants entre eux, et ainsi de suite. Au fil des généraPons, il y a une appariPon de courbes qui ne se chevauchent progressivement plus en a]eignant la 7ème généraPon. Cela permet de disPnguer ne]ement les 2 groupes de rats performants et non-performants. Conclusions de l’expériences : si on recroise les rats performants avec des rats non-performants : les performances se distribuent comme avant. Pas de généralisaPon à d’autres apprenPssages. Base généPque de la conduite 17 BINON Margot Psychologie de l’intelligence 2023-2024 Expérience de Cooper et Zubek (1958) : interacPon génotype-environnement Ce]e expérience requiert 2 types de rats et de 3 condiPons de vie. Les effets environnementaux n’influent pas de la même manière tous les individus (cela dépend de leur génotype au niveau de leurs gènes). Le génome n'influe pas de la même manière en foncPon de l'environnement. Chez l'homme, le génome est en interacPon avec l'environnement. L'effet de l'acPon environnementale est différent en foncPon du génome de la personne (il y a alors interacPon). Si l'effet de l'acPon environnementale est le même sur des génomes différents, c'est qu'il n'y a pas d'interacPon. Trois environnements différents pour les rats par manipulaPon environnementale : - Normal : cage normale en laboratoire, d'autres rats avec lui. - Réduit : cage pePte, et moins de contacts avec ses congénères. - Enrichi : cage spacieuse avec objets de diverPssement et pePte piscine. En staPsPque, l'interacPon est repérable par des courbes non parallèles. Si les courbes étaient parallèles, les rats vifs et les rats lents auraient eu le même profil, ce qui aurait montré l'absence d'interacPon de l'environnement sur le génome. InteracPon = l'enrichissement du milieu n'a pas le même impact en foncPon du groupe. Pas d'interacPon = l'enrichissement a le même impact en foncPon du groupe. 18 BINON Margot Psychologie de l’intelligence 2023-2024 Conclusion de l'expérience de Tryon : l'enrichissement de l'environnement améliore les performances chez les rats lents et pas chez les rats vifs et la réducPon de l'environnement réduit les performances chez rats vifs et pas chez les rats lents. La même ac+on environnementale n'aura pas le même impact chez tout le monde car elle est modulée par les caractéris+ques géné+ques (= interacPon). Cela prouve bien qu'en foncPon de son génome, une personne ne se comportera pas de la même manière qu'une autre personne dans un même environnement. Autres expériences : base géné+que de la conduite D'autres expériences montrent aussi qu'il y a une influence généPque héréditaire sur l'intelligence et sur les conduites d'intelligence. Expérience : un labyrinthe avec des erreurs observées (erreurs différentes en foncPon de la souche de souris) Trois souches de souris (CBA, BALB/c et DBA/2J) sont placées dans un labyrinthe. Lorsqu'on met des souris de manière répétée dans une épreuve spaPale, le nombre d'erreurs diminuent progressivement en foncPon des essais. En foncPon de la souche de souris, les performances ne sont pas équivalentes. On ne constate pas de différences dans un premier temps entre ces 3 souches de souris mais après 3 essais, on remarque que l'une de ces souches de souris (CBA) n'améliore pas sa performance. Les autres (DBA et BALB/c) s'améliorent très rapidement. Les performances sont différentes chez les 3 souches de souris, alors qu'elles ont pourtant vécu les mêmes expériences environnementales. Conclusion : à la base, ces souris ont des caractérisPques cogniPves différentes. Expérience : apprenPssage passif (comportement d'évitement) La souris est placée dans un comparPment. Il y a une cage plus sombre qui les a€re mais qui transmet des chocs électriques. La souris apprend finalement que c'est dangereux d'aller dans la cage a€rante où elle se fait électrocuter, elle a donc un comportement d'évitement envers ce lieu, au fil des essais. Cependant, la souche de souris CBA conPnue à s'y rendre, elle n'apprend donc pas à éviter ce lieu, elle n'a aucun comportement d'évitement. Conclusion : il y a des bases généPques de ces comportements différentes. Les données chez l'animal montrent qu'il y a des bases héréditaires géné+ques de l'intelligence et des conduites intelligentes. Pour approcher ce]e origine héréditaire généPque, les chercheurs étudient les personnes qui ont des anomalies généPques / troubles. Ainsi, on étudie le lien entre les facteurs géné+ques et l'intelligence 19 BINON Margot Psychologie de l’intelligence 2023-2024 2. Anomalies géné3ques et arriéra3ons mentales De nombreuses anomalies généPques ont été découvertes et ont été mises en relaPon avec des déficits intellectuels. Certaines personnes porteuses d'une maladie généPque ont des conséquences phénotypiques de ce]e maladie (la maladie n'impliquant donc pas uniquement un déficit d'intelligence). C'est grâce à ces conséquences phénotypiques qu'on repérait des associaPons entre les maladies généPques et les déficits au niveau de l'intelligence. Les anomalies géné+ques ayant pour conséquence un déficit intellectuel +/- sévère : • Pathologie à gène unique : la maladie généPque est due à un gène unique qui entraîne des effets phénotypiques caractérisPques. • Aberra+ons chromosomiques spontanées (délé+on/muta+on, chromosome surnuméraire ou chromosome manquant : Il n'y a pas de transmission de généraPon en généraPon car l'accident chromosomique se déroule lors de la producPon de gamètes (les parents sont sains, ils ne transme]ent pas de maladie !). Soit il y a déléPon d'une parPe du chromosome (manque un morceau), soit une mutaPon (parPe qui change un peu), soit il y a un chromosome surnuméraire ou manquant (ex : trisomie 21 = syndrome de Down qui comporte 3 chromosomes 21 au lieu de 2, le 3ème est donc surnuméraire). On connaît bien les gènes et les aberra+ons chromosomiques qui contribuent aux arriéra+ons mentales : • Surtout pour les arriéra+ons sévères : diminuPon forte des capacités cogniPves. • Moins pour les arriéra+ons légères : les plus fréquentes (85%). Les arriéraPons légères se manifestent par des états qui passent inaperçus. Il n'y a pas de détérioraPons majeures, le niveau intellectuel est faible mais pas alarmant au point d'être visible (le déficit intellectuel est donc moins remarqué). Les arriéraPons légères sont considérées l'exemple de diversité développementale entre les personnes. Autrefois, les déficits d'intelligence et les manifestaPons phénotypiques subPls ne perme]aient pas de détecter des syndromes généPques. Par contre, le syndrome de Down était facilement repérable car les manifestaPons phénotypiques étaient apparentes. /!\ Un effet phénotypique minime, pas apparent, subPl, est difficilement idenPfié par des analyses généPques ! Le syndrome généPque est donc plus difficilement repérable quand les traits phénotypiques sont subPls. C'est pourquoi des déficits cogniPfs légers, subPls, d'un sujet sont plutôt a]ribués à un « retard » développemental plutôt qu'à un syndrome généPque. 66% de la populaPon possède un QI situé entre 85 et 115. RéparPPon des frères/sœurs d'un individu d'une fratrie selon son arriéraPon mentale légère ou sévère. Un individu dans une fratrie qui a une aberra+on mentale sévère (QI = 50) : le QI de ses frères et sœurs se situe entre 85 et 115 environ. Vu que ce]e tranche de QI est normale, l'aberraPon mentale sévère est due à un accident chromosomique, un accident 20 BINON Margot Psychologie de l’intelligence 2023-2024 spontané lors de la producPon des gamètes qui n'est pas héréditaire donc pas transmis de généraPon en généraPon. Si l'aberraPon était héréditaire, tous les membres de la fratrie auraient eu une déficience de QI. Un individu dans une fratrie qui a une aberra+on mentale légère : aberraPon mentale légère est expliquée par des facteurs héréditaires qui sont donc transmis de généraPon en généraPon. Arriéra+ons mentales Le seuil/limite de l’aberraPon mentale est de 70 (2 écarts-type sous la moyenne du QI et représente seulement 2% de la populaPon). Par contre, le seuil de l'intelligence supérieure est de 130 (2 écartstype au-dessus de la moyenne du QI et représente seulement 2% de la populaPon). D'ailleurs, il y a 4 catégories qui correspondent à des niveaux d'autonomie et de capacités cogniPves préservées ou pas. Ces catégories représentent une classifica+on de l’aberra+on mentale : En dehors des anomalies géné+ques, les arriéra+ons mentales peuvent être déterminées par un trauma+sme crânien, des tumeurs, des problèmes à la naissance, ou une alimenta+on inappropriée. 3. Les pathologies Les pathologies à gène unique (5) Il y a des liens évidents entre les anomalies généPques et les troubles mentaux d'intelligence. La pathologie à gène unique signifie qu’un seul gène est responsable de l’arriéra+on mentale qui suit. a) La phénylcétonurie (PCU) (Chromosome 12, locus 12q24) - Entre 1/3000 et 1/30000. - QI < 50 (si pas traitée). - Pathologie récessive à gène unique (il faut les 2 copies de l'allèle pour être a]eint, donc on peut aussi être porteur sain). On peut être porteur sain car il faut les 2 allèles avec ce gène-là pour avoir l'infecPon et donc être malade. On a soit l'individu qui a les 2 allèles sains ou les 2 allèles pathologiques. Quand deux personnes sont porteuses saines, il n'y a que 25% de chance que leur enfant soit a]eint des 2 gènes pathologiques, 25% que leur enfant soit sain, et 50% de chance que leur enfant soit porteur sain. 21 BINON Margot Psychologie de l’intelligence 2023-2024 Dépistage à la naissance Un gène codant pour l’enzyme phénylalanine hydroxylase (PAH) qui transforme la phénylalanine en tyrosine est défectueux. Si on n'a pas ce gène ou qu'il est défectueux, on a une augmentaPon de phénylalanine importante dans le cerveau qui est toxique pour le SNC (cela a des conséquences sur l'intelligence). L’excès est évacué par les urines en acide phénylpyravique. Comme on n'a pas de tyrosine, il y a une diminuPon de la mélanine, donc le teint est blanc (conséquences phénotypiques). SoluPon : régime pauvre en Phénylalanine donc pas d’œufs, poisson, viande ni pain. b) Syndrome du X fragile • Découverte en 1991 : une parPe du chromosome X se brise dans les cellules cultures (fragilité présente qui se manifeste par la brisure d'un bras du chromosome X). • 2x plus fréquent chez le garçon : 1/1250 garçons et 1/2500 filles. • Répé++on par centaine d’une courte séquence d’ADN (mutaPon ; mais d’abord prémutaPon) : c'est la répéPPon d'une courte séquence d'ADN qui se reproduit de généraPon en généraPon, c'est un bug ADN. Ces modificaPons généPques n'ont pas d'influence phénotypique. Avoir une répé++on d'une séquence normale d'ADN n'est pas un problème mais bien quand la répé++on augmente, il y a alors une conséquence phénotypique ! Il y a répéPPon anormale sur le bras long du chromosome, et à force d'avoir ce]e répéPPon anormale de ce gène, ça entraîne une fragilité, une brisure de ce]e parPe du chromosome X. o MutaPon du gène FMR1 (locus q27.3) : mutaPon du gène idenPfiée sur le chromosome X. o Absence de synthèse de la protéine FMRP (fragile X mental retardaPon protein) nécessaire pour un développement neuronal. • Le QI décline après l’enfance : s’il y a quelque chose de phénotypique visible alors il y a quelque chose de généPque derrière. • CaractérisPques spécifiques : grandes oreilles, visage allongé, mâchoire proéminente, mauvaise élocuPon, regard fuyant, ba]ements des mains c) Myopathie de Duchenne - Récessif lié à l’X (1/3500). - Perte progressive du Pssu musculaire. - QI de 85, apPtudes verbales détériorées (niveau intellectuel faible) - Problème opPque parPculier. 22 BINON Margot Psychologie de l’intelligence 2023-2024 d) Syndrome de Lesch-Nyhan - Récessif sur l’X (1/20000). - ProféraPon d’injure à soi-même (compulsif). - Morsures. - Difficulté d’apprenPssage, élocuPon altérée. - Ce sont des personnes qui s'injurient elles-mêmes (= visible). Les chercheurs ont vu un déficit intellectuel qu'ils ont mis en relaPon. C'est toujours un gène unique. e) Neurofibrimatose de type-1 (NFM1) - Tumeurs de la peau et du Pssu nerveux - Allèle dominant sur le chromosome 17 (1/3000) - QI entre 85 et 100, difficultés d’apprenPssage, surtout apPtudes non verbales. 4. Les aberra3ons chromosomiques spontanées : Délé+on : Chez la personne saine lors de la producPon des gamètes un chromosome classique (bras long) a une déléPon, le chromosome transmis à une parPe manquante. La déléPon est spontanée (accident chromosomique). Ce sont des brisures, des bugs, lors de la reproducPon généPque qui ne sont pas suffisants pour empêcher le développement de l'embryon. Quand la déléPon porte sur des gènes uPles, ça a des conséquences phénotypiques visibles. Muta+on : Ce]e parPe change, mais c'est encore une fois spontané, ce n'est pas héréditaire (non présent chez les parents, donc pas de transmission de l'anomalie généPque). a) Syndrome d’Angelman et de Prader-Willi - Délé+on de la par+e PWS/AS du chromosome 15 : les 2 copies du chromosomes 15 sont vitales, on ne peut pas en avoir qu'une, ces 2 parPes sont uPles pour un foncPonnement normal, donc si on en a qu'1 des 2 à cause d'une déléPon du père ou de la mère, il y a un souci, car il faut avoir les 2 copies pour que l'anomalie soit absente. - Agit différemment selon qu’elle provient de la mère ou du père (empreinte parentale : gène soumis à l'empreinte, gène dont l'acPvité est différente pour les 2 copies de ce gène porté par un même individu : 1 gène est différent en foncPon des 2 copies car il provient de personnes différentes. Le gène a 1 empreinte qui a l'histoire du père/de la mère). - Différent de l’épigénèse : le gène n’est pas exprimé sans modificaPon ADN. 23 BINON Margot - Psychologie de l’intelligence 2023-2024 C'est pendant le développement des gamètes que le chromosome 15 fait l'objet d’une muta+on ou d'une délé+on par blessure. b) Syndrome d'Angelman (déléPon chromosome 15 maternel) - Transmis par la mère (70%) : déléPon des loci q11.2-q13 du chromosome 15 maternel. - Parfois, il est transmis par le père (disomie uniparentale) (10%) : l’absence du chromosome 15 maternel empêche l’expression de la région PWS/AS - Dans 5 % des cas : défaut d’expression de la région PWS/AS bien que présente, elle ne s’exprime pas. (Anomalie d’empreinte). - Dans 10 % des cas : muta+on du gène UBE3A situé sur le locus q11-q12 du chromosome 15. Ce]e mutaPon d'ADN a les mêmes effets que la déléPon. Si le gène est présent mais modifié, cela entraîne le même symptôme vu qu'au final s’il a été modifié, il n'est pas exprimé et présent correctement, comme il le devrait. - 10% des cas : aucune anomalie généPque n'est retrouvée. - 1/20000 : sévères retards mentaux, trouble du langage, démarche maladroite et rires fréquents et inappropriés. On retrouve dans les illustraPons des personnes qui étaient décrites comme étant des « poupées rigolotes » car elles ont ces rires. Disomie parentale : les 2 chromosomes ont été donnés par le père (alors que pour faire la paire du chromosome 15, il faudrait un chromosome 15 du père ainsi qu'un de la mère). Cela a le même effet qu’une déléPon, cela entraîne donc le syndrome, c'est comme si la mère avait donné son chromosome 15 mais sans ses loci q11.2-q13, ce]e parPe étant essenPelle au foncPonnement normal du chromosome. Pour ne pas avoir le syndrome, il faut donc que la mère donne ce]e parPe. Si elle ne donne pas de chromosome 15, c'est comme si on avait une déléPon par défaut. La parPe qu'elle aurait dû donner n'est pas donnée vu qu'elle ne donne rien et que le père donne les 2 chromosomes. Le syndrome d'Angelman n'est pas héréditaire car il n'est pas transmis de généraPon en généraPon, donc c'est généPque. Quelque chose s'est mal passé dans la transmission des chromosomes lors de la producPon des gamètes. c) Syndrome de Prader-Willi (déléPon chromosome 15 paternel) - Transmis par le père (70%) : déléPon du locus q11.2-q13 du chromosome 15 paternel. - Transmis par la mère (disomie uniparentale) (25%) : l’absence du chromosome 15 paternel empêche l’expression de la région PWS/AS. La mère donne les 2 chromosomes 15, c'est pareil que l'autre processus, le père doit donner le sien, mais là il est manquant donc la parPe essenPelle au foncPonnement normal de la paire du chromosome 15 est absente. - 5% des cas : défaut d’expression de la région PWS/AS bien que présente et 1 /15000 cas. - Retard de développement, excès alimentaires compulsifs, accès de colère (au niveau de l'impulsivité il y a donc une incapacité à inhiber ses pulsions), obsPnaPon, dépression, pePte taille, retard mental léger à modéré. 24 BINON Margot Psychologie de l’intelligence 2023-2024 d) Syndrome de williams - DéléPon du locus q11.23 sur le chromosome 7 (1/7500). - 17 gènes impliqués. - QI moyen de 55 (40 à 90). - HyperacPvité, mauvaise concentraPon, anxiété, troubles du sommeil. - Retard de croissance. - Difficultés d’apprenPssage. - DéstructuraPon visuo-spaPale. - Expression orale conservée. e) Syndrome de Down - Trisomie 21 (1966) : la plus fréquente (1/1000), jusPfie 10% des placements. - Symptômes physiques : yeux bridés, bouche ouverte, langue protubérante. - Non héréditaire, plus fréquent chez les femmes âgées (0.5/1000 avant 30 ans, 4/1000 de 35 à 39 ans, et 20/1000 à 45 ans). - QI moyen : 45 (mais variabilité). - Croissance mentale lente (jusque 30-35 ans). - Développement de la parole retardé, trouble de l’a]enPon et de la percepPon, déclin cogniPf rapide (45 ans). Lors de la producPon des gamètes, 3 chromosomes 21 sont produits (accident), il y a donc un chromosome surnuméraire. Ce]e maladie n'est pas héréditaire car elle n'est pas transmise de généraPon en généraPon étant donné qu'une personne qui a plus de 2 chromosomes 21 ne peut pas avoir d'enfants. Ces personnes peuvent avoir des QI très faibles et sont donc incapables de foncPonner seules. En manipulant les facteurs du milieu, on peut augmenter le QI des personnes, mais on ne le fait pas par faute de moyens. Le développement cogniPf d'une personne normale est a]eint vers 20 ans, suivi par un léger déclin cogniPf qui se fait plus rapidement. Il est visible vers 45 ans alors que chez l'adulte normal, il est a]eint vers 60 ans et plus. Il y a donc une détériora+on précoce des capacités cogni+ves. f) Micro-déléPon 22q (déléPon du locus q11 du chromosome 22) La manifestaPon phénotypique est très subPle. Les personnes ont au niveau comportemental et cogniPf des problèmes de mémoire, des problèmes de foncPons exécuPves (difficulté de planifier les choses, difficulté d'inhiber les réponses, réponses inadaptées, etc), des problèmes d'a]enPon, de régulaPon émoPonnelle et affecPve (fluctuaPons et incapacité de régulaPon concernant les affects négaPfs), un problème d'éthique sensorielle (son violent, l'organe sensoriel se déconnecte et diminue un peu pour ne pas être noyé par ce bruit trop puissant). D'ailleurs, on mesure un aiguillage sensoriel par les réacPons physiologiques observées après l'envoi de sons d'ampleurs différentes. Ces altéraPons ne sont pas fortes et visibles, elles n'entraînent pas une incapacité de foncPonner normalement. Ce sont des personnes qui viennent consulter par hasard car elle se plaignent d'avoi