Formation d'impressions et attributions PDF

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DynamicGuqin

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Université de Montréal

2024

Jacinthe Emery

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impression formation attribution theory social psychology psychology

Summary

This presentation discusses the formation of impressions and attributions, including various theories and biases. It also covers the role of observation, the process of attribution, and the influence of context.

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Jacinthe Emery (2024) CONTENU DU COURS  Étapes générales dans la formation d’impressions  Observation de l’autre  Attribution  Théories de l’attribution  Théories attributionnelles  Biais d’attribution  Intégration de l’information  Exactitude des impressions  Biais confirmat...

Jacinthe Emery (2024) CONTENU DU COURS  Étapes générales dans la formation d’impressions  Observation de l’autre  Attribution  Théories de l’attribution  Théories attributionnelles  Biais d’attribution  Intégration de l’information  Exactitude des impressions  Biais confirmatifs 2 1 ÉTAPES GÉNÉRALES DANS LA FORMATION D’IMPRESSIONS ÉTAPES DANS LA FORMATION D’IMPRESSIONS 4 RAPIDITÉ DE LA FORMATION D’UNE IMPRESSION Étude de Willis et Todorov (2006) Corrélations entre des participants ayant vu les photos avec un temps d’exposition limité et des participants n’ayant pas eu de limite de temps pour se former une impression. Traits jugés 0,1 sec. 0,5 sec. 1 sec. Honnête 0,73 0,66 0,74 Compétent 0,52 0,67 0,59 Sympathique 0,59 0,57 0,63 Agressif 0,52 0,56 0,59 Attirant 0,69 0,57 0,66 5 2 OBSERVATION DE L’AUTRE INFLUENCE DE L’APPARENCE PHYSIQUE  L’apparence physique d’une personne est habituellement le premier et parfois le seul indice pour se former une impression sur elle.  Nous avons des idées préconçues par rapport à certaines caractéristiques physiques.  La beauté physique, particulièrement un beau visage, amène une variété d’attentes positives (ce qui est beau est bon).  Aussi, la beauté physique de l’autre influence notre attitude envers cette personne. 7 INFLUENCE DES COMPORTEMENTS ET DES EXPRESSIONS NON VERBALES Les comportements et les expressions non verbales que nous observons chez l’autre nous fournissent des informations pour former notre impression. 8 INFLUENCE DES COMPORTEMENTS ET DES EXPRESSIONS NON VERBALES Des informations à travers les expressions émotionnelles Plusieurs chercheurs s’entendent sur le fait qu’il existe six familles d’états émotionnels universels qui résultent de l’évolution de l’espèce humaine : la colère, la peur, le dégoût, la surprise, la joie et la tristesse. 9 INFLUENCE DES COMPORTEMENTS ET DES EXPRESSIONS NON VERBALES Des informations à travers le regard Les yeux envoient des messages sur la qualité de l’interaction et de la relation.  Regard maintenu : perçu comme honnête, direct, amical, aimable ou intéressé.  Regard fuyant : perçu comme non amical, louche, évasif, indifférent ou timide.  Regard fixe et soutenu : peut être perçu comme colérique, hostile ou dominateur; ou peut être perçu comme amoureux ou très intéressé.  Regard vers le bas : perçu comme triste, honteux ou soumis. 10 INFLUENCE DES COMPORTEMENTS ET DES EXPRESSIONS NON VERBALES Des informations à travers les gestes, les mouvements et les postures 11 INFLUENCE DES COMPORTEMENTS ET DES EXPRESSIONS NON VERBALES Des informations à travers les comportements 12 INFLUENCE DES COMPORTEMENTS ET DES EXPRESSIONS NON VERBALES Des informations à travers le toucher 13 INFLUENCE DU CONTEXTE 14 INFLUENCE DU CONTEXTE https://www.youtube.com/watch?v=hnOPu0_YWhw 15 3 ATTRIBUTION CE QU’EST UNE ATTRIBUTON Attribution Jugement (inférence) porté sur une personne, une situation, un événement. Je vous déclare Interprétation personnelle de la réalité. COUPABLE ! Une attribution peut être faite… - pour les autres = attribution de l’observateur ou hétéro-attribution; - pour soi-même = attribution de l’acteur ou auto-attribution. 17 TYPES D’ATTRIBUTIONS  Attributions causales. But : déterminer les causes d’un comportement, d’un événement, d’un succès ou d’un échec ou expliquer un manque de contrôle sur l’environnement.  Attributions dispositionnelles. But : déterminer les caractéristiques d’un individu à partir d’une action qu’il vient d’accomplir.  Attributions de responsabilité. But : déterminer le niveau de responsabilité d’un individu par rapport à un acte qu’il a commis ou à un événement qui s’est produit. 18 TYPES DE THÉORIES Antécédents Attributions Conséquences Croyances Comportements Observations Interprétation Émotions Motivation Attentes Théories de l’attribution Théories attributionnelles - Théorie des inférences - Théorie de la motivation à correspondantes (Jones et Davis) l’accomplissement (Weiner) - Théorie de la covariation (Kelley) - Théorie de la résignation acquise - Approche pragmatique (Seligman) - Approche du traitement de l’information 19 4 THÉORIES DE L’ATTRIBUTION DE MANIÈRE GÉNÉRALE Pour expliquer les comportements des autres ou nos comportements (incluant les résultats, les événements, etc.), nous avons deux possibilités :  La cause est la personne (ses dispositions, sa personnalité, ses intentions, etc.). Nous parlons alors d’une cause interne, dispositionnelle ou reliée à la personne. Attribution faite par… un observateur : « C’est sa faute ». … un acteur : « C’est ma faute ».  La cause est la situation (le contexte, les circonstances, le hasard, etc.). Nous parlons alors d’une cause externe, situationnelle ou reliée au contexte. Attribution faite par… un observateur : « Ce n’est pas sa faute; c’est la faute de… ». … un acteur : « Ce n’est pas ma faute; c’est la faute de… ». 21 THÉORIE DES INFÉRENCES CORRESPONDANTES (Jones et Davis, 1965) Effet 1 Choix Effet 2 Dispositions Intention Action Effet 3 Attentes Effet n 22 EFFETS DISTINCTIFS Effet distinctif Conséquence qui découle uniquement de l’action que la personne a choisi de faire en comparaison aux autres actions que la personne aurait pu faire. Exemple : une sortie un jeudi soir Discothèque Restaurant Cinéma Ne pas étudier Ne pas étudier Ne pas étudier Écouter de la musique Manger un bon repas Être diverti et ému Rencontrer des amis Rencontrer des amis Rencontrer des personnes célibataires 23 EXERCICE SUR LA THÉORIE DES INFÉRENCES CORRESPONDANTES Giroflée vient de terminer le Cégep. Supposons que Giroflée choisisse de Trois choix de carrière s’offrent à elle... devenir conceptozatrice technique. Quelle impression cela vous donne-t-il à Conceptozatrice technique : propos de sa personnalité? Offre un très bon salaire. Permet de diriger une équipe. a) Elle aime le luxe et le confort matériel. En contact avec le public. b) Elle aime jouer le rôle de leader. Imagidéatrice spécialisée : c) Elle aime parler aux gens. Offre un très bon salaire. d) Elle aime les voyages. En contact avec le public. e) Elle est généreuse et idéaliste. Permet de voyager. Badibulgatrice qualifiée : En contact avec le public. Permet de venir en aide aux démunis. 24 THÉORIE DES INFÉRENCES CORRESPONDANTES (Jones et Davis, 1965) Effet 1 Choix Effet 2 Dispositions Intention Action Effet 3 Attentes Effet n Effets distinctifs 25 THÉORIE DE LA COVARIATION (Kelley, 1967) Trois dimensions d’informations  Consensus. Le comportement de la personne observée est comparé au comportement des autres personnes.  Distinction. Le comportement que la personne observée adopte par rapport à l’entité est comparé au comportement qu’elle adopte par rapport à d’autres entités.  Constance. Le comportement de la personne observée à ce moment précis est comparé au comportement qu’elle adopte à d’autres moments semblables (même entité). 26 THÉORIE DE LA COVARIATION (Kelley, 1967) Attribution  À la personne. - Si le consensus est faible. - Autrement dit, la personne est la seule à faire ce comportement.  À l’entité. - Si la distinction est élevée. - Autrement dit, la personne a un comportement particulier avec cette entité.  Aux circonstances. - Si la constance est faible. - Autrement dit, la personne a un comportement différent maintenant avec cette entité.  À plus d’un de ces facteurs. 27 EXEMPLE AVEC LES DIFFÉRENTES POSSIBILITÉS « Pourquoi Martin s’endort-il au cours de maths? » Consensus Consensus élevé Consensus faible Beaucoup d’étudiants s’endorment à ce cours Personne ne s’endort à ce cours Distinction Distinction élevée Distinction faible Distinction élevée Distinction faible Martin ne s’endort à aucun autre Martin s’endort à plusieurs autres Martin ne s’endort à aucun autre Martin s’endort à plusieurs autres cours cours cours cours Constance Constance Constance Constance Constance Constance Constance Constance Constance élevée faible élevée faible élevée faible élevée faible Martin s’endort Martin ne Martin s’endort Martin ne Martin s’endort Martin ne Martin s’endort Martin ne à presque s’endort à presque s’endort à presque s’endort à presque s’endort chaque cours presque jamais chaque cours presque jamais chaque cours presque jamais chaque cours presque jamais de maths au cours de de maths au cours de de maths au cours de de maths au cours de maths maths maths maths Attribution Attribution à Attribution à Attribution Attribution aux Attribution à la Attribution à la Attribution à la Attribution à la l’entité l’entité et aux ambiguë circonstances personne et à personne, à personne personne et aux circonstances l’entité l’entité et aux circonstances circonstances Conclusion Le cours est Le cours traite On ne peut rien Il fait très chaud Martin est Le cours est Martin souffre La panne du possible soporifique une matière conclure ce jour-là paresseux et le compliqué et la de narcolepsie système complexe et il cours est plutôt panne du d’aération a tôt fait très chaud ardu système d’aéra- fait d’assoupir dans la salle de tion ne fait rien Martin qui était cours ce jour-là pour arranger déjà peu motivé les choses 28 EXERCICE SUR LA THÉORIE DE LA COVARIATION Vous êtes au restaurant en train de manger en compagnie de votre bien-aimé(e). À l’autre bout du restaurant, un client engueule un des serveurs. Vous vous demandez pourquoi le client engueule ce serveur. Qui est l’acteur observé? Quelle est l’entité? Le serveur se fait engueuler aussi Consensus par les autres clients. Attribution Le client n’engueule aucun autre Distinction serveur. Le client engueule ce serveur à Constance chaque fois qu’il le rencontre. Interprétation possible? 29 APPROCHE PRAGMATIQUE Approche pragmatique Cette approche stipule que, le plus souvent, nous raisonnons en utilisant des raccourcis mentaux. Ceux-ci sont des stratégies cognitives qui nous permettent de porter des jugements plus rapidement et avec moins d’efforts cognitifs. Théorie de l’économie cognitive (Hansen, 1980, 1985) Recherche d’indices confirmatifs Identification d’une Événement cause plausible Présence d’un lien de cause à effet  Cependant, l’utilisation de raccourcis mentaux augmente le risque d’erreurs. 30 APPROCHE DU TRAITEMENT DE L’INFORMATION Approche du traitement de l’information Cette approche stipule que nos attributions sont affectées par notre façon de mémoriser et de traiter les informations. Elle s’intéresse, entre autres, aux processus de l’attention, l’acquisition, l’emmagasinage, la récupération, la catégorisation, etc. … Cette approche sera présentée plus en détail dans le cours sur les « cognitions sociales ». 31 5 THÉORIES ATTRIBUTIONNELLES THÉORIE DE LA MOTIVATION À L’ACCOMPLISSEMENT (Weiner, 1985) Événement Lieu de causalité Dimensions Attribution Contrôle causales Stabilité Conséquences cognitives et affectives Motivation résultante 33 THÉORIE DE LA MOTIVATION À L’ACCOMPLISSEMENT (Weiner, 1985) Conséquences cognitives On se base sur la dimension de stabilité Succès Cause stable Attentes positives ↑ de la motivation Échec Cause stable Attentes négatives ↓ de la motivation Conséquences affectives On se base sur les dimensions de lieu de causalité et de contrôle Cause interne Fierté et ↑ de Succès (contrôlable ou non) l’estime de soi ↑ de la motivation Cause interne et Échec Culpabilité ↑ de la motivation contrôlable Cause interne et Honte et ↓ de ↓ de la motivation incontrôlable l’estime de soi 34 THÉORIE DE LA RÉSIGNATION ACQUISE (Seligman, 1967) Étude de Seligman et Maier (1967) Trois groupes de chiens : Groupe 1 : chocs évitables (contrôlables) Groupe 2 : chocs inévitables (incontrôlables) Groupe 3 : pas de chocs (groupe contrôle) Phase 1 Phase 2 35 THÉORIE DE LA RÉSIGNATION ACQUISE (Seligman, 1967) Résignation acquise État psychologique qui résulte de la venue fréquente d’événements désagréables perçus comme incontrôlables par la personne qui les vit, et menant à des états émotionnels, cognitifs et motivationnels déficitaires.  On l’appelle aussi résignation apprise, impuissance acquise ou apprise, incapacité acquise ou apprise.  Conséquences observables : auto-attributions négatives, tristesse, passivité, apathie, inhibition, etc. 36 APPLICATION DE LA THÉORIE DE LA RÉSIGNATION ACQUISE AU PHÉNOMÈNE DE LA DÉPRESSION Étude de Hull et Mendolia (1991) Style attributionnel Style attributionnel d’événements positifs d’événements positifs Interne Stable Global Externe Instable Spécifique Corrélation Corrélation Personne négative Personne positive optimiste avec la pessimiste avec la dépression dépression Style attributionnel Style attributionnel d’événements négatifs d’événements négatifs Externe Instable Spécifique Interne Stable Global 37 6 BIAIS D’ATTRIBUTION BIAIS D’ATTRIBUTION Biais d’attribution Tendance à émettre des attributions qui semblent rompre avec la logique ou avec les principes théoriques usuels.  Lorsque l’attribution est faite par l’observateur : - Erreur d’attribution fondamentale. - Biais de responsabilité injustifiée.  Lorsque l’attribution est faite par l’acteur : - Biais de complaisance. - Autohandicap. 39 ERREUR D’ATTRIBUTION FONDAMENTALE Erreur d’attribution fondamentale Tendance à exagérer l’importance des facteurs dispositionnels (internes) et à sous- estimer l’influence des facteurs situationnels (externes) dans l’explication du comportement d’autrui.  Ce biais peut se produire même si les causes externes sont évidentes.  Explications : Quelle - Effet de saillance. paresseuse! Elle doit encore - Jugement rapide. avoir fait la fête hier soir! 40 ERREUR D’ATTRIBUTION FONDAMENTALE Étude de Jones et Harris (1967) 41 ERREUR D’ATTRIBUTION FONDAMENTALE Effet de saillance Une information saillante est une information qui est marquante, qui attire et retient l’attention. Cette information suscite davantage des émotions et elle est plus facilement retenue. La saillance d’une information peut dépendre de certains aspects, notamment : - le contexte, - le point de vue du percevant. Ce qui est le plus remarquable a plus de chances d’être utilisé pour faire l’attribution. C’est ce que nous appelons l’effet de saillance. 42 ERREUR D’ATTRIBUTION FONDAMENTALE Différence de point de vue : étude de Taylor et Fiske (1975) 1 2 A 5 6 B 3 4 43 BIAIS DE RESPONSABILITÉ INJUSTIFIÉE Biais de responsabilité injustifiée Tendance à porter le blâme à la victime plutôt qu’à la cause réelle.  Ce biais se produit davantage si les conséquences sont graves.  Explications : - Assurance quant à l’impossibilité Biais rétrospectif que ça nous arrive. - Surcharge émotive qui nuit à la Fausse impression qu’on connaissait déjà réflexion. une information nouvelle. Ceci nous amène, - Croyance en un monde juste. entre autres, à surestimer le fait qu’un - Biais rétrospectif. événement passé aurait pu être anticipé. 44 BIAIS DE COMPLAISANCE Biais de complaisance C’est pas de ma faute. C’est lui qui Tendance à attribuer nos succès et bons a commencé! comportements à des facteurs dispositionnels (internes) et nos échecs et mauvais comporte- ments à des facteurs situationnels (externes).  Explications : - Pour protéger notre estime de soi. - Pour faire bonne impression aux autres. - Influence de nos attentes. Biais égocentrique - Influence du biais égocentrique jumelé Biais qui amène un individu à exa- à une perception positive de soi (liés à gérer dans ses souvenirs la part qu’il la mémoire). a pris dans des activités collectives. 45 BIAIS DE COMPLAISANCE Études de Bergquist (2019) Le chercheur a demandé à des personnes de différents pays de répondre à une série de questions sur des comportements bons pour l’environnement (ex : utiliser des moyens de transport durables ou actifs, réduire sa consommation d’objets en plastique). Ensuite, les participants devaient donner leur avis sur la fréquence de ces comportements chez leurs amis, puis chez leurs concitoyens. Résultats : De manière générale, les participants se perçoivent comme étant plus respectueux de l’environnement que les autres. Ils ont des convictions exagérées quant à leur propre contribution à l’atténuation des changements climatiques. Cette perception est observée chez : - 86% des participants en Inde, - 72% des participants au Royaume-Uni, - 64% des participants aux États-Unis, - 51% des participants en Suède. 46 AUTOHANDICAP Autohandicap Création d’une excuse toute prête en cas d’échec ou pour se valoriser davantage après un succès.  Deux types d’autohandicap : - Revendiqué : revendiquer la présence d’obstacle avant de s’engager dans une tâche. - Comportemental : mettre de l’avant des obstacles à sa propre réussite avant de participer à une tâche.  Explications : - Pour protéger notre estime de soi. - Pour faire bonne impression aux autres. 47 DIFFÉRENCE ACTEUR-OBSERVATEUR  Selon la porte-parole de l’arrondissement Plateau- Mont-Royal (acteur) : « Ils ont évalué que c’était trop dangereux pour eux de grimper dans l’arbre. Ils ont plutôt utilisé une nacelle élévatrice, mais ça fait plus de dégâts ».  Selon un Montréalais qui habite en face du parc (observateur) : « C’est du travail de sans-dessein. Ils ne me feront pas croire qu’ils ne pouvaient pas faire plus attention ». 48 DIFFÉRENCE ACTEUR-OBSERVATEUR  L’observateur a tendance à expliquer le comportement de l’autre par des raisons dispositionnelles.  L’acteur a tendance à expliquer son propre comportement par des raisons situationnelles. Étude de Hansen, Kimble et Biers (2001)  Explications : - Différence de perspective. - Quantité d’informations disponibles. 49 7 INTÉGRATION DE L’INFORMATION APPROCHE GESTALTIQUE Théorie de la gestalt Selon cette théorie, les processus de la perception et de la représentation mentale traitent spontanément les phénomènes comme des ensembles structurés et non comme une simple addition ou juxtaposition d’éléments. Principe de base : Le tout est plus grand que la somme de ses parties. 51 APPROCHE GESTALTIQUE Études de Asch (1946) – Étude 1 Groupe A Groupe B Groupe C Groupe D Groupe E Intelligent Intelligent Intelligent Intelligent Intelligent Habile Habile Habile Habile Habile Travaillant Travaillant Travaillant Travaillant Travaillant Listes de traits reçues Chaleureux Froid Poli Insensible -------- par les participants Déterminé Déterminé Déterminé Déterminé Déterminé Pratique Pratique Pratique Pratique Pratique Prudent Prudent Prudent Prudent Prudent Pour chacun des traits - Généreux 91 8 56 58 55 suivants, pourcentage - Futé 65 25 30 50 49 de participants qui ont - Heureux 90 34 75 65 71 indiqué que le trait - Bon vivant 94 17 87 56 69 caractérise la personne - Fiable 94 99 95 100 96 décrite sur leur liste - Important 88 99 94 96 88 52 APPROCHE GESTALTIQUE Études de Asch (1946) – Étude 2 Groupe A Groupe B Intelligent Envieux Travaillant Entêté Listes de traits reçues Impulsif Critique par les participants Critique Impulsif Entêté Travaillant Envieux Intelligent Pour chacun des traits suivants, pourcentage de participants qui ont - Heureux 32 5 indiqué que le trait - Sens de l’humour 52 21 caractérise la personne décrite sur leur liste 53 APPROCHE GESTALTIQUE Études de Asch (1946) – Conclusions générales  Il y a une interaction entre les traits observés. (études 1 et 2)  Certaines caractéristiques de la cible ont un plus grand impact que d’autres dans le processus de formation d’impression. Un effet de centralité est observé. (étude 1)  L’ordre de présentation des caractéristiques influence notre perception globale. Un effet de primauté est observé. (étude 2) Effet de centralité Effet de primauté Les informations auxquelles nous Les premières informations reçues accordons plus d’importance sont mieux retenues et elles influencent davantage le sens donné influencent le sens donné aux aux autres informations reçues. informations obtenues par la suite. 54 APPROCHE ASSOCIATIONNISTE Exemple tiré de la revue Protégez-vous 55 APPROCHE ASSOCIATIONNISTE Règle de la moyenne pondérée proposée par Anderson (1968, 1974) Chaque caractéristique est Exemple : Félix est en charge de trouver évaluée selon sa présence et un bassiste pour son groupe de musique selon l’importance qui lui est Simon Kevin accordée. Ensuite, les résultats Caractéristiques Valeur x Poids Valeur x Poids de ces évaluations individuelles (-5 à 5) (1 à 3) (-5 à 5) (1 à 3) sont additionnés et, enfin, le Habileté de bassiste 4 x 3 4 x 3 résultat de cette addition est Expérience de groupe 4 x 3 3 x 3 divisé par le nombre de Travaillant 2 x 3 4 x 3 Sympathique 3 x 2 4 x 2 caractéristiques (calcul de la Timide -2 x 1 -1 x 1 moyenne). Distrait -2 x 2 ? Ponctuel ? 5 x 2 Résultats 5,0 8,3 56 APPROCHE ASSOCIATIONNISTE Facteurs influençant le poids accordé à chacun des traits  La source de l’information.  La valence de l’information.  La normalité de l’information.  La séquence des informations recueillies. 57 APPROCHE COGNITIVE Info 1 Info 2 Info 3 Info 4 Info 5 Info 6 Impression initiale Trait 1 Trait 2 Etc. Temps Récupération Récupération Récupération Récupération Impression du trait 1 du trait 2 du trait 3 du trait 4 globale Etc. 58 8 EXACTITUDE DES IMPRESSIONS EXACTITUDE DE NOS PREMIÈRES IMPRESSIONS Nous pouvons commettre des erreurs, mais… Malgré les limites de notre perception, certains facteurs peuvent nous aider à former des impressions plus exactes des autres.  Les indices visuels venant de la personne observée (caractéristiques physiques, tenue vestimentaire, comportements et expressions non verbales).  Le fait que certains traits de personnalité s’accompagnent de comportements particuliers.  Les propos exprimés verbalement par la personne.  Notre volonté à être exact.  Notre connaissance des risques d’erreur.  L’utilisation de stratégies mentales efficaces. 60 TENIR COMPTE DU CONTEXTE  Exactitude globale. Lorsque nous portons un jugement général sur une personne, c’est-à-dire indépendamment du contexte dans lequel nous l’observons, il peut arriver que notre jugement soit exact ou non. Mais le risque de se tromper est plus élevé parce que la personne peut être différente selon le contexte dans lequel elle se trouve. Quel type d’erreur sommes-nous susceptibles de commettre?  Exactitude circonscrite. Lorsque nous évaluons une personne en lien avec un contexte précis, il y a plus de chances que notre jugement soit exact. 61 AJOUT DE NOUVELLES INFORMATIONS Plus le percevant a l’opportunité de recueillir de nouvelles informations sur la personne observée, plus il peut clarifier son impression (développement de son concept de la personne). Par contre, si les nouvelles informations ne concordent pas avec l’impression initiale, le percevant peut éprouver de la difficulté à adapter son impression, parce que cela exige un effort cognitif plus grand. Il en résulte que l’impression initiale a tendance à demeurer intacte. Enfin, il appert que même si l’impression initiale change, ce n’est généralement qu’en partie ou de manière graduelle. 62 9 BIAIS CONFIRMATIFS BIAIS CONFIRMATIFS Confirmation d’hypothèse Tendance à chercher, interpréter et créer les informations qui supportent les croyances existantes. Persistance des croyances Tendance à discréditer les informations qui contredisent les croyances existantes et à réinterpréter les faits de manière à confirmer ces croyances. Prophétie qui s’autoréalise Processus par lequel les croyances d’un percevant par rapport à une autre personne l’amènent à adopter certains comportements qui, eux, amènent l’autre personne à se comporter de façon à confirmer les croyances initiales du percevant. 64 EXEMPLE DE CONFIRMATION D’HYPOTHÈSE Étude de Chapman et Chapman (1967, 1969) Les chercheurs ont présenté à des psychologues et à des étudiants en psychologie des cas de patients hypothétiques présentant des problématiques diverses. Chaque cas était accompagné d’un diagnostic (paranoïa, problème d’impuissance, etc.) et du dessin d’un bonhomme, censé avoir été fait par le patient. Résultats : - Les participants surestiment la fréquence des signes présents dans le dessin en fonction de la problématique du patient. Par exemple, lorsqu’ils savent qu’ils jugent un paranoïaque, ils trouvent davantage de gros yeux dans les dessins; quand ils pensent que le patient est préoccupé par sa masculinité, ils trouvent davantage de larges épaules et de musculature développée. - Cet effet s’avère très résistant aux données contradictoires, puisque, en présence de rapports qui témoignent du contraire, les participants ne corrigent pas leurs conclusions et continuent à se baser sur leurs théories. 65 EXEMPLE DE PERSISTANCE DES CROYANCES Étude de Darley et Gross (1983) Performance en lecture Performance en mathématiques Les participants ont interprété la performance d’Hannah en fonction de leurs croyances initiales (c.-à-d. leurs attentes). Cette étude montre que lorsque les gens ont une croyance sur quelque chose, ils peuvent interpréter les nouvelles informations pour aller dans le même sens que leur croyance. 66 EXEMPLE DE PROPHÉTIE QUI S’AUTORÉALISE Laura soupçonne que sa nouvelle Croyances du collègue de bureau est une personne percevant grincheuse, snob et égocentrique. Laura évite alors de lui parler. Elle lui dit à peine bonjour. Comportement du percevant En retour, sa collègue ne se sent pas appréciée et, envers la cible pour éviter les regards et commentaires négatifs de Laura, elle préfère rester à l’écart. Comportement de la cible envers Laura interprète l’attitude de sa nouvelle collègue le percevant comme une confirmation de ses soupçons, sans réaliser qu’elle en est la cause. 67

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