Politiques culturelles et citoyenneté PDF
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Les politiques culturelles et la citoyenneté sont explorées dans ce document. Le document examine les droits culturels et leur importance dans la construction de la citoyenneté et dans la cohésion sociale. Il aborde les politiques publiques liées à la culture, et l'importance de la culture en tant que droit humain fondamental.
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Politiques culturelles M1 ASSV Politiques culturelles et citoyenneté Introduction Définition et enjeux des politiques culturelles Les politiques culturelles désignent l'ensemble des mesures et actions m...
Politiques culturelles M1 ASSV Politiques culturelles et citoyenneté Introduction Définition et enjeux des politiques culturelles Les politiques culturelles désignent l'ensemble des mesures et actions menées par l'État et les institutions publiques pour encourager, soutenir, et organiser la création, la diffusion, et la conservation des biens et services culturels. Elles incluent également des dispositifs qui facilitent l'accès de la population à la culture, qu'il s'agisse de spectacles vivants, de musées, de bibliothèques ou encore d'activités artistiques. La culture occupe une place centrale dans la construction de la citoyenneté. Elle permet à l'individu de s'ancrer dans une identité collective, en partageant des valeurs, des récits, et des symboles communs. La culture contribue à la cohésion sociale, en renforçant le sentiment d'appartenance à une société, et permet de forger des valeurs communes comme la tolérance, la liberté d'expression, ou encore l'égalité. I. Droits culturels et citoyenneté 1. Le concept des droits culturels Les droits culturels font partie des droits humains fondamentaux et garantissent à chaque individu ou groupe le droit de participer à la vie culturelle. Cela englobe à la fois la création, la diffusion et l'accès à la culture sous toutes ses formes (arts, traditions, langues, etc.). Définition des droits culturels En 2007, Fribourg cite lors de sa déclaration sur les culturels que les droits culturels visent à garantir à chacun la liberté de vivre son identité culturelle, comprise comme « l’ensemble des références culturelles par lesquelles une personne, seule ou en commun, se définit, se constitue, communique et entend être reconnue dans sa dignité. » Ce principe repose sur l'idée que chaque individu, quel que soit son origine, son statut social ou ses convictions, a le droit de s'exprimer et de s'épanouir à travers la culture. Ces droits incluent la liberté de choisir son identité culturelle, de pratiquer une langue et des traditions, et de participer à la vie culturelle de son choix. Nature et sources Selon l’article 1 de la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme de 1948, « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits ». Chaque individu est libre de choisir ses pratiques et identifications culturelles ainsi que de pouvoir s’exprimer librement. Les droits culturels prennent ainsi leurs sources et intérêts d’où le sens de cet article. De nombreux grands textes de loi nationaux et internationaux font référence aux droits culturels et à leurs principes. On y trouve par exemple l’article 15 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels de 1966 garantissant à nouveau « le droit de chacun de participer à la vie culturelle » Deux autres textes fondamentaux sont notamment rédigés en mettant en avant les droits culturels. D’un côté, il existe la convention sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles est rédigée lors de la 33ème session de la Conférence générale Page | 1 Politiques culturelles M1 ASSV de l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO) à Paris en octobre 2005. De l’autre côté, il y a la Convention-cadre du Conseil de l’Europe sur la valeur du patrimoine culturel pour la société (la Convention de Faro) qui traite le droit aux citoyens de connaître, pratiquer, et d’avoir librement accès au patrimoine culturel voir même d’y participer. De plus, la Déclaration de Fribourg sur le fait de « promouvoir la protection de la diversité et des droits culturels au sein du système des droits de l'homme » de 2007 formule les droits déjà reconnus. En 2009 paraît la création d’un mandat d’expert interdépendant pour les droits culturels à l’ONU qui fut d’ailleurs renouvelé en 2012. Cette même année a eu lieu également l’observation N*21 des Nations Unies sur le droit de chacun à participer à la vie culturelle. Le but étant toujours d’offrir une meilleure visibilité et connaissance tout comme une cohérence à ces droits, mais également acter l’importance de la culture sur les autres droits fondamentaux de l’homme. Celle de Namu de 2015 certifie la place du patrimoine culturel au sein de la société européenne. Les principes des droits culturels Les droits culturels sont fondés sur certains principes fondamentaux et présentent en effet quatre grands axes prioritaires d’intervention. Le premier axe permet à tous d’accéder à leur propre culture et patrimoine ainsi qu’à celle des autres et favorise ainsi les parcours émancipateurs qui élargissent leur liberté de choix de ce qui fait sens pour elles. Ensuite, elle permet la liberté d’expression artistique, car la liberté d’expression artistique, sous toutes ses formes, qu'elle soit académique ou non, est un droit humain fondamental. Les responsables territoriaux ainsi que leurs partenaires se doivent donc d’affirmer et de montrer un attachement à la liberté d’expression artistique notamment en facilitant l’accès à des lieux pour les artistes ou encore en mettant en place des droits sociaux adaptés. Puis, les droits culturels permettent d'élaborer en permanence le « VOULOIR-VIVRE- ENSEMBLE ». Grâce aux droits culturels, chacun est en effet libre d'exprimer son humanité aux autres. Les droits culturels et tous doivent être compris comme le devoir de reconnaître les autres cultures pour un bon « vouloir vivre ensemble » qui est donc le principes fondateurs de la diversité culturelle. Il est donc important de lutter contre les pratiques nocives, dès lors qu'une personne gène la possibilité pour d'autres de jouir de leurs droits humains fondamentaux, notamment culturels. Pour finir, le dernier axe lui va contribuer à accroître la vitalité du territoire en favorisant les interactions entre les cultures. Il faut savoir que la politique des droits culturels doit collaborer à limiter les discriminations, mais doit aussi être interactive ainsi qu’inclusive et prendre les personnes dans leurs globalités et non pas dans le sens transversal ou sectoriel afin de lui permettre de développer son « vouloir vivre ensemble » mais aussi ces capacités. Droits culturels et droits humains Les droits culturels sont liés aux droits humains. Ils participent à l'idée de l'égalité en donnant à chacun la possibilité de s'exprimer et de partager sa culture, mais aussi d'accéder à d'autres cultures. Cette approche favorise la diversité culturelle et la participation citoyenne. En France, ces droits sont pris en compte par les politiques publiques qui mettent en place Page | 2 Politiques culturelles M1 ASSV des dispositifs pour garantir un accès égal à la culture (musées gratuits, programmes d'éducation artistique, soutien aux langues régionales, etc.). 2. Les enjeux pour la citoyenneté Participation citoyenne à travers l’accès à la culture L'accès à la culture est un enjeu majeur pour renforcer la participation citoyenne. En effet, la culture constitue un espace de dialogue, de réflexion critique et d'expression des identités. Elle permet à chacun de participer activement à la vie collective, de comprendre les enjeux de société et de s'engager dans le débat public. C'est ce que Pierre Bourdieu nomme "le capital culturel", une ressource essentielle pour la formation du citoyen éclairé. En France, l'accès à la culture pour tous fait partie des missions de l'État, qui met en place des politiques culturelles pour réduire les inégalités. Par exemple, des dispositifs comme les Pass Culture ou la gratuité d'accès à certains musées visent à démocratiser l'accès aux œuvres d'art et à la culture. Diversité culturelle et inclusion La diversité culturelle, c'est-à-dire la reconnaissance et la valorisation des différentes cultures présentes dans une société, est essentielle pour l'inclusion sociale. Elle permet de créer une société plus juste et plus équitable en intégrant les minorités et les populations défavorisées dans le tissu culturel. La Convention de l’UNESCO (2005) insiste sur l'importance de protéger la diversité des expressions culturelles pour favoriser la paix sociale. En France, cette diversité culturelle se manifeste à travers la reconnaissance des langues régionales, le soutien aux cultures des immigrés, et les initiatives visant à encourager la création artistique dans les quartiers populaires. Les politiques culturelles participent ainsi à la lutte contre l'exclusion sociale et les discriminations, en donnant une voix aux communautés marginalisées et en facilitant leur intégration. II. Candidatures et labellisation 1. Définition et objectifs de la labellisation culturelle Comme exposé dans la partie précédente, les droits culturels, les politiques culturelles et la citoyenneté sont étroitement liés. Un des éléments permettant aux institutions ainsi qu’au patrimoine de profiter d’une importante visibilité est la labellisation des lieux culturels. Dans un premier temps, nous allons définir ce qu’est un label et une labellisation de manière générale. Le label (et par extension la labellisation), se définit par une distinction apposé par l’Etat et garantis par un ministère. La valeur de celui-ci dépend de la pertinence du cahier des charges et du dispositif de contrôle qui l'accompagne. Au-delà de l’alimentation, le processus de labellisation s’est généralisé dans de nombreux domaines : tourisme, écologie, culture, patrimoine ect. Ici, c’est donc la culture et le patrimoine qui nous intéressent et nous allons donc nous pencher sur les labels qui les concernent juste après. Les écoquartiers, les villes thermales, les sites touristiques, les quartiers en rénovation, peuvent tous prétendre à un label, et parfois même à plusieurs labels, ce qui permet ainsi de garantir leur statut. Les institutions culturelles peuvent bénéficier de labellisation déposer par l’Etat ou bien l’Union Européenne comme le label de “Capitale européenne de la culture” créé en 1985 et obtenu cette année par Bad Ischl (Autriche), Bodø (Norvège), Tartu (Estonie). Page | 3 Politiques culturelles M1 ASSV Les institutions cultuelles en France ou en Europe, afin d’obtenir une labellisation, doivent dans un premier temps déposer leur dossier de candidature. Pour comprendre comment cela fonctionne, on va s'intéresser uniquement aux modalités de candidatures qui ont lieu en France car il existe énormément de labels différents et donc autant de modalités différentes à remplir. Les candidatures en règle générale se déroulent en deux parties avec un dépôt de candidature sur internet (sur le site du gouvernement), les villes ou institutions souhaitant candidater sont amenées à déposer un dossier visant à exposer leur projet. Les institutions culturelles retenues doivent par la suite passer devant un jury et doivent également rendre un dossier plus précis avec présentant par exemple la répartition du budget. Les institutions labellisées répondent donc à des critères de qualité et de diversité. Cela leur permet de bénéficier d’un large rayonnement. 2. Exemples de labels culturels en France Comme il existe un grand nombre de labels en Europe mais également en France qui ne concerne pas nécessairement le patrimoine et la culture, c’est pour cela que nous allons donc à présent nous concentrer uniquement sur les labels culturels qui ont été déposés en France et qui concerne la culture et les pratiques artistiques. Il existe par exemple, en ce qui concerne le patrimoine, les labels : « 100% Éducation artistique et culturelle » Capitale française de la culture, Montbéliard cette année. Ville et Pays d'art et d'histoire, (Lunéville pour la faïencerie) Soutien à la création artistique Exposition d’intérêt national (exposition “Le sceptre et la quenouille” au MA à Tours) Architecture contemporaine remarquable, Piscine Talleyrand à Reims Centre culturel de rencontre Maison des illustres, (Musée-hôtel Le Vergeur la maison Hugues Krafft) Jardin remarquable (Jardin du château de Chaumont sur Loire) Il existe également des labels concernant les pratiques artistiques tel que : Scène nationale Musée de France Centre dramatique national (par exemple la Comédie, ici à Reims) Scène conventionnée d'intérêt national Opéra ou orchestre national en région CCN Scène de musique actuelle Ect pour le cirque et autre Pour mieux comprendre ce qu’est un label nous pouvons prendre l’exemple du label de la “Capitale française de la culture”. Ce label, créé en 2019, est attribué par le ministère de la Culture tous les deux ans à une ville ou une intercommunalité. Ce label récompense la valorisation du patrimoine, la transmission culturelle et artistique, mais aussi la mobilisation des habitants et des artistes et s’inspire du label “Capitale européenne de la culture”. Décernée pour une durée d’un an, la labellisation concerne les communes ou un groupement de communes de 20 000 à 200 000 habitants. Cette année, le label est décerné au Pays de Montbéliard Agglomération, il s’agit donc d’un groupement de communes. Pour obtenir la labellisation, celles-ci doivent proposé en projet culturel cohérent et basé sur 8 critères : caractère innovant du projet transmission artistique et culturelle Page | 4 Politiques culturelles M1 ASSV participation des habitants rayonnement et coopération internationale accessibilité à l’égard des personnes en situation de handicap solidarité territoriale capacité de mise en œuvre inscription dans la durée Le label procure par la suite de nombreux avantages comme : un soutien financier de l’Etat à hauteur d’un million d’euros. Le financement provient, à la fois et de manière équitable, du ministère de la Culture et de la Banque des territoires de la Caisse des dépôts et consignations. Ce financement permet la mise en œuvre du projet culturel présenté. En ce qui concerne les candidatures, la sélection des projets se déroule en deux étapes, échelonnées sur environ 7 mois. Les villes ou intercommunalité doivent candidater sur internet, dans un premier temps en remplissant un dossier d’une vingtaines de pages et doivent également répondre à un questionnaire de pré-sélection comprenant : la présentation de la collectivité ou du groupement la présentation du projet culturel pour l’année « Capitale française de la culture », de ses lignes directrices et des acteurs impliqués la capacité de mise en œuvre, les modalités de pilotage et d’évaluation le rayonnement et la valorisation du territoire le budget prévisionnel Pour la seconde étape, les villes ou intercommunalités retenues transmettent un deuxième dossier plus précis et détaillé présenté devant un jury. 3. Impact sur la citoyenneté Ces labellisations ont un réel impact sur la citoyenneté. Dans un premier temps car les labels permettent aux villes ou institutions qui en bénéficient d’être valorisées. La reconnaissance apportée aux institutions permet de mettre en lumière toute les activités se trouvant aux alentours du lieu culturel ce qui entraîne un impact positif sur le musée, la ville ou la région dans laquelle se trouve l'institution labellisée. De plus, la labellisation permet aux citoyens de s’assurer de la qualité de l’institution qu’ils s’apprêtent à visiter et agit comme une garantie. A l’échelle européenne comme nous avons pu le voir avec le label “capitales européenne de la culture”, ce label vise à mettre en valeur la richesse et la diversité des cultures en Europe, célébrer les caractéristiques culturelles communes aux Européens et accroître le sentiment d’appartenance des citoyens européens à un espace culturel commun et favoriser la contribution de la culture au développement des villes. De plus, le label permet de régénérer les villes, améliorer le rayonnement international des villes, améliorer l’image des villes aux yeux de leurs propres habitants, donner un nouveau souffle à la culture d'une ville et enfin stimuler le tourisme. Le sentiment d’appartenance et d’identité collective se retrouve également à l’échelle française et par exemple par le biais de label tel que celui de “Capitale française de la culture”. Enfin, la mise en avant de la culture et du patrimoine sur un territoire permet de sensibiliser les publics, divers et variés, y compris les jeunes enfants, les personnes en situation de handicap, les personnes âgées ou encore les habitants de territoires ruraux. III. Les commandes publiques et dispositifs de l’Etat Les commandes publiques Page | 5 Politiques culturelles M1 ASSV Les commandes publiques artistiques sont des projets/dispositifs qui associent l’Etat et le ministère de la culture avec différents partenaires comme les collectivités territoriales et les établissements publics ou privés. Ces projets peuvent mettre en lumière tous les champs des arts plastiques (dessin, peinture, sculpture, photographie, architecture, création numérique, etc…). Pour le ministère de la Culture, l’art dans l’espace public est un des axes majeurs pour favoriser ces nouveaux modes d’accès à la culture 1. Les enjeux Rendre plus accessible l’art Contribution au développement artistique et au rayonnement culturel. Enrichir notre cadre de vie et le patrimoine national Instaurer des œuvres d’arts dans l’espace publique et les faire sortir de leurs institutions habituelles Faire travailler des artistes sur des projets à grande échelle et les faire gagner en visibilité idée de rendre l’art accessible à tous et renforcer le lien citoyen à travers la culture. participation des artistes à l’expression de l’identité nationale. 1% artistique Le 1% artistique ou aussi appelé 1% culturel ou 1% décoratif est une commande publique de l’Etat qui vise à créer des œuvres d’artistes-plasticiens dans l’espace public. C’est un arrêté du 18 mai 1951 qui lance le projet grâce aux peintre et sculpteur René Iché, l'arrêté stipule que “1 % des sommes consacrées par l’État pour chaque construction d’établissement scolaire ou universitaire devra financer la réalisation d’une œuvre d’art contemporaine intégrée au projet architectural” Comme dit dans l'arrêté, il est d’abord à destination de l’éducation nationale. Dans les années 80, il s’étend aux constructions des autres ministères puis grâce à la décentralisation, le projet s’étend aussi dans les collectivités territoriales. permis de financer environ 12 300 œuvres Exemple sur le campus Croix- Rouge 1. Parcours sans fin « Hommage à Reims » –Construction en 1980 - Marino di Teana (Italie, 1920-France, 2012) 2. Six religieuses - Hélène Remy (France, 1948) 3. Depth of things - Construction en 2015 par Nathalie Talec (France,1960) Voir les autres œuvres sur les sites de l’URCA + audioguide site : art.univ-reims.fr 2. Des dispositifs pour les citoyens L’été culturel métropole ou vacances culturelle outre-mer Le 1er été culturel à été lancé en 2020, ce dispositif est une opération nationale créée par le ministère de la culture. L’été culturel vise à proposer des propositions artistiques et à encourager l’expression artistique quel que soit la discipline durant les mois d’étés. Ces projets artistiques sont la plupart du temps gratuits et peuvent être menés par des artistes notamment des jeunes diplômés du secteur culturel, des associations, des collectivités territoriales ou encore un établissement public ou privé. En 2024, l’ensemble des structures participant aux dispositifs ont pu bénéficier de 1.18 millions d’euros de la Drac Grand Est. L’opération donne une attention particulière : Page | 6 Politiques culturelles M1 ASSV aux QPV et aux zones rurales aux jeunes, aux familles et aux publics empêchés En 2024, le thème était “culture et sport”. + de 180 projets qui ont été menés dans les 10 départements du Grand Est Plus de 240 jeunes artistes, diplômés de l’enseignement supérieur culture ont pu présenter leurs travails à travers des ateliers Le Pass culture Dispositif national à disposition des jeunes lancé par la gouvernement français. Le pass culture est une application qui permet aux jeunes âgés entre 15 et 18 de disposer d’un crédit allant jusqu’à 300€ pour réserver des biens ou services culturels. Ces crédits peuvent être utilisés pour réserver des places et abonnements, des visites, des ateliers, des rencontres ou encore du matériel. Parmi ces 300€, 100€ peuvent être utilisés dans des services numériques. Historique Février 2019 : Lancement d’une phase test dans 5 département (18 ans) Juin 2019 : 9 autres départements bénéficie de ce dispositif (18 ans) Mai 2021 : Lancement à l’échelle nationale (18 ans) Janvier 2022 : Élargissement du dispositif pour les groupes scolaires et pour les jeunes allant de 15 à 18 ans Lors des phases de test, un crédit de 500€ a été donné aux jeunes de 18 ans. Lors de la phase nationale, ce sont des crédits de 300€ qui sont distribués. Depuis 2022, les jeunes bénéficient de 20€ à leur 15 ans, de 30€ à leur 16 et 17 ans. Et de 300€ pour leurs 18 ans. (valable 2 ans) Quant à la part collectif, les enseignants des groupes scolaires bénéficie de : 25 € par élève de la 6ème à la 3ème 30 € par élève de 2nd et CAP 20 € par élève de 1ère et de terminale. Ces crédits doivent être dépensé dans le cadre des programmes d’activité des EAC (Education artistique et culturel) But renforcer et diversifier les pratiques culturelles des jeunes contribue aux programmes d'activité des EAC une meilleure accessibilité à des biens et services culturelles permet de faire découvrir des événements et des projets culturels locals Chiffres Plus 4 millions d’utilisateurs entre 15 et 18 ans depuis 2019 Plus de 35000 partenaires culturels à travers la France S’interroge sur le réel rapport coût-bénéfice et si le Pass incite vraiment à faire découvrir de nouvelles pratiques aux jeunes. Car l’application n’est qu’une plateforme d’achats de biens. Conclusion Pour conclure nous pouvons dire que les politiques culturelles menées par l’Etat, l’Europe ou les institutions culturelles ont un impact direct sur la citoyenneté. En effet, les Page | 7 Politiques culturelles M1 ASSV actions menées permettent aux publics un accès plus simple à la culture en luttant contre les inégalités (avec par exemple l’entrée des musées gratuits). La culture facilite le dialogue et le partage et permet de construire une identité collective. C’est également un enjeu important, protégée par les droits culturels qui permettent à tous un accès à la culture. Elle favorise également la diversité culturelle et le rayonnement du patrimoine sur le territoire français mais également à l’international avec par exemple la création de label garantissant une qualité et le statut des institutions ou villes en matière d’apport culturel. La citoyenneté rencontre l’art et la culture grâce à des dispositif tel que le 1% artistique, le Pass culture ou encore la création de dispositifs tels que l’été culturel. Bibliographie Bourdieu, P. (1979). La Distinction : Critique sociale du jugement. Paris : Les Éditions de Minuit. Centre national des arts plastiques (CNAP). (2023, 23 novembre). Commande publique et 1% artistique. Paris : CNAP. Collectif. (2007). Déclaration de Fribourg sur les droits culturels. Fribourg : Groupe de Fribourg. Commission européenne. (s. d.). European Capitals of Culture. Culture and Creativity. Consulté sur : https://culture.ec.europa.eu/fr/policies/culture-in-cities-and-regions/european-capitals-of-culture École normale supérieure de Lyon. (s. d.). Label, labellisation — Géoconfluences. Géoconfluences ENS de Lyon. 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