Petit tour d'horizon des conceptions de l'enseignement et de l'apprentissage PDF

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Ce document présente un aperçu des conceptions de l'enseignement et de l'apprentissage. Il explore les théories cognitives du développement, notamment les idées de Piaget et Vygotsky. Le document discute des implications de ces théories pour l'éducation.

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EDUC-E101 – Les grands courants de la pensée et de la recherche en éducation Petit tour d)horizon des conceptions de l:enseignement et de l:apprentissage « Wooclap » : Quelles sont vos conceptions de l’enseignement / apprentissage ? SECTION...

EDUC-E101 – Les grands courants de la pensée et de la recherche en éducation Petit tour d)horizon des conceptions de l:enseignement et de l:apprentissage « Wooclap » : Quelles sont vos conceptions de l’enseignement / apprentissage ? SECTION 1 : UNE CONCEPTION CONSTRUCTIVISTE JEAN PIAGET 1896-1980, Suisse. À la base : Biologiste. « Pourquoi et comment les capacités mentales changent-elles au cours du temps ? ». La connaissance vient de l’action. Qd j’agis sur le Monde, je construis une certaine connaissance. Progression intellectuelle en 4 stades, chacun étant caractérisé par l’émergence de nouvelles capacités et de nouvelles façons de traiter l’information. Stades qui sont qualitativement ≠. ¬ Piaget met d’abord l’accent sur le rôle de la génétique : On a un certain équipement. ¬ Accroissement progressif de l’intelligence : On passe par un certain nombre de stades, toujours plus abstraits. L’enfant va d’abord résonner de manière très concrète ® + abstraite. ¬ Apport de l’environnement : L’individu agit sur l’environnement. 1. Schèmes, assimilation, accommodation Schème = Façon du bébé d’interagir avec son environnement. Assimilation = Assimiler un nouvel objet à un schème existant. ex. : Avec un hochet, je peux frapper. Accommodation = S’adapter à des choses nouvelles, quand un objet ne correspond pas à un schème que l’on connaît déjà. ® C’est comme ça qu’on apprend ! 2. Équilibration et apprentissage 1 Quand l’équilibre est rompu, les enfants ont l’occasion de grandir et de se développer. Finalement, des nouvelles façons de penser qui sont qualitativement différentes émergent. Comment l’équilibre est-il rompu ? - En manipulant les choses, en ayant des interactions physiques avec les objets et l’environnement. - Mais aussi par les interactions avec les pairs. En pratique : - Confronter les élèves à des expériences qui n’entrent pas dans leurs théories de la façon dont le monde fonctionne. - Leur permettre de résoudre ces déséquilibres en travaillant avec des pairs. 3. Constructivisme en psychologie du développement Une conception du développement cognitif en tant que processus au cours duquel les enfants construisent des systèmes de signification et leur compréhension de la réalité par leurs interactions et expériences. Selon cette conception, les enfants construisent activement de la connaissance en assimilant et accommodant continuellement de nouvelles informations. 4. Implication de la théorie de Piaget dans l’enseignement selon Slavin (2018) Une des idées principales est que l’éducation doit être appropriée au stade de développement de l’élève. a) Une centration sur les modes de pensée des élèves et pas seulement leurs productions. Les enseignants doivent comprendre les processus suivis par les élèves pour donner une réponse b) Une reconnaissance du rôle de l’implication active des élèves dans l’apprentissage. Les élèves sont encouragés à découvrir par eux-mêmes à travers l’interaction spontanée avec l’environnement. Les enseignants fournissent une palette riche d’activités aux élèves. 2 EDUC-E101 – Les grands courants de la pensée et de la recherche en éducation c) Une minimisation des pratiques qui ont pour but de rendre les enfants semblables à des adultes dans leur réflexion. Un enseignement prématuré pourrait être pire que pas d’enseignement du tout car cela pourrait conduire les élèves à accepter les formules des adultes sans véritable compréhension. ® Développement se fait de manière progressive avec +sieurs stades qui sont qualitativement différents. d) Une acceptation des différences individuelles dans les progrès développementaux. Même séquence pour tous, mais pas selon le même rythme. Donc, les enseignants doivent proposer des activités pour de plus petits groupes en fonction de leur rythme plutôt que pour toute la classe. Lev Vygotsky 1896-1934, psychologue russe. Critique de la théorie de Piaget. Pas de contact entre les deux. « Redécouvert » dans les années 1960-1970. Idées phares : ¬ Le développement intellectuel ne peut être compris qu’en termes de contexte historique et culturel. ¬ Le développement dépend du système de signes avec lequel les individus grandissent. Les symboles que la culture crée pour aider les gens à penser, à communiquer, à résoudre des problèmes. ex. : Son système d’écriture et de comptage. ¬ Le développement cognitif est fortement lié aux inputs de la part des autres. 1. L’apprentissage précède le développement Selon Piaget, le développement précède l’apprentissage >< Selon Vygotsky, l’apprentissage précède le développement. L’apprentissage implique l’acquisition de signes au moyen d’information donnée par les autres et d’enseignement délibéré par autrui. Besoin de ça pour se développer, besoin que l’on nous montre comment on fait pour 3 ensuite savoir le faire seul. Le développement se fait quand l’enfant internalise ces signes de façon à être capable de penser et de résoudre des problèmes sans l’aide des autres : C’est l’auto-régulation. 2. Auto-régulation a) Apprendre que les actions et sons ont une signification. ex. : Le bébé apprend qu’essayer d’atteindre un objet est interprété par les autres comme un signal qu’il veut l’objet. Il essaie donc d’atteindre un objet hors de portée comme un signal, pour les autres, qu’il veut de l’aide pour obtenir cet objet. b) Exercice, pratique du geste/du langage avec les autres. c) Utilisation des signes pour penser et résoudre des problèmes sans l’aide des autres. À ce stade, le système de signes a été internalisé. 3. Langage égocentrique Le développement se construit en fait du social vers l’individuel. Les enfants incorporent le langage des autres et ensuite utilisent ce langage pour résoudre des problèmes par eux-mêmes. Preuve : Les jeunes enfants se parlent fréquemment à eux-mêmes, particulièrement lorsqu’ils sont confrontés à des tâches difficiles. Par la suite, ce langage égocentrique devient silencieux, mais reste particulièrement important. Des études ont montré que l’utilisation extensive de ce langage égocentrique par les enfants était efficace pour apprendre des tâches complexes. 4. Rôle des interactions sociales Pour Piaget, l’enfant est actif dans la construction de ses connaissances, par les interactions avec l’environnement physique. Pour Vygotsky, la construction de ces connaissances se fait plutôt au niveau des activités 4 EDUC-E101 – Les grands courants de la pensée et de la recherche en éducation réalisées avec autrui, surtout à l’aide d’outils sémiotiques (des signes, des symboles, le langage, la littérature, l’art). Théorie historico-culturelle. 5. Zone proximale de développement L’enfant est capable de faire tout seul un boudin en plasticine. L’apprentissage prend place quand l’enseignant va l’assister dans une tâche nouvelle pas très éloignée de ce qu’il sait déjà faire. L’élève observe et peut reproduire ce que fait l’enseignant. L’apprentissage a lieu de la façon la plus efficace quand les enfants travaillent à l’intérieur de leur zone proximale de développement. Les activités à l’intérieur de cette zone sont : - Des activités que l’on ne peut encore accomplir seul. - Mais que l’on peut accomplir avec l’aide de quelqu’un de plus compétent que soi. La zone proximale de développement décrit donc des activités qu’un enfant n’a pas encore apprises mais est capable d’apprendre à un moment donné. Un fonctionnement mental plus évolué existe d’abord dans la conversation et la collaboration entre individus avant qu’il n’existe chez l’individu seul. 6. Médiation Des aptitudes complexes telles que la résolution de problèmes sont développées par la médiation avec des adultes et des pairs qui maîtrisent déjà mieux ces aptitudes. Ces derniers aident à acquérir ces aptitudes complexes en expliquant, donnant un modèle, simplifiant… Ils aident donc à acquérir des outils psychologiques mais aussi une « trousse à outils » culturelle. 7. Apprentissage coopératif La théorie de Vygotsky va dans le sens de stratégies d’apprentissage coopératif, par 5 lesquelles les élèves travaillent ensemble de façon à faire en sorte que les uns apprennent des autres. Les pairs se trouvent en effet dans la zone proximale de développements : Ils fournissent donc des modèles les uns aux autres de pensées un petit peu plus avancée. Les enfants bénéficient du fait d’en entendre d’autres penser à voix haute : Ils comprennent ainsi quel est leur raisonnement. 8. Implications de la théorie de Vygotsky dans l’enseignement selon Slavin (2018) Seules les activités qui rentrent dans la zone proximale de développement peuvent mener à un apprentissage. Ce qui est trop facile ou trop difficile ne permet pas d’apprendre. L’enseignement devrait donner de l’importance à l’étayage : Les élèves prennent de + en + de responsabilités dans leur propre apprentissage. L’apprentissage coopératif est bénéfique, surtout si les niveaux des membres du groupe sont différents : Le tutorat par des pairs plus compétents permet d’avancer à l’intérieur de la zone proximale de développement. Rôle et type d’action de Rôle et type d’action Formule pédagogique l’enseignant de l’élève Proposer un problème Proposer un problème. réaliste inspiré de la vie Trouver, organiser et courante. synthétiser les Donner l’ensemble des informations à utiliser informations aux élèves, pour résoudre le les fournir problème. Situation-problème progressivement ou à la Procéder à des demande de ceux-ci. recherches Organiser des périodes documentaires, de travail en équipe, en consulter des experts, dyades ou individuel. expérimenter. Collaborer en équipe. Accorder une liberté de Choisir un thème ou un choix à l’élève. sujet à traiter. Projet Considérer et valoriser S’engager de façon sa démarche plutôt que importante sa réussite. 6 EDUC-E101 – Les grands courants de la pensée et de la recherche en éducation Évaluer de façon (investissement individuelle le travail de personnel, temps). ses élèves et fournir une Coopérer et rétroaction s’autoévaluer. individualisée. L’influence de la pensée constructiviste en éducation Wanlin et Crahay (2015) postulent l’existence d’une doxa socio-constructiviste qui structure une opposition entre deux approches : ¬ L’approche socio-constructiviste. Présentée comme la seule approche contemporaine légitime. ¬ L’approche « transmissive ». Questionnaire mesurant le degré d’adoption de l’approche socio-constructiviste versus transmissive de l’enseignement et de l’apprentissage. cf. qq questions posées en début de cours. Pensée qui reste dominante chez les enseignants. Au + les enseignants avancent dans leur parcours, au + ils deviennent constructivistes. SECTION 2 : UNE CONCEPTION « TRANSMISSIVE » OU « INSTRUCTIONNISTE » Arguments théoriques : l’approche cognitive de l’apprentissage 1. Système de traitement de l’information On peut voir notre cognition de manière assez schématique comme un système de traitement de l’information. Registre sensoriel ® Mémoire de travail ® Mémoire à long terme (« disque dur »). 2. Capacité de la mémoire de travail 7 Entre 4 et 9 bits. On peut donc penser à entre 4 et 9 (au grand maximum !) choses différentes en même temps, mais chaque « bit » peut contenir beaucoup d’information. Exemple : Liste de courses. Impossible à maintenir telle quelle en mémoire de travail. Farine Jus d’orange Poivre Moutarde Limonade Persil Cake Beurre Ketchup Mayonnaise Origan Tomates pelées Pommes de terre Lait Laitue Confiture Viande hachée Saucisses de Francfort Œufs Oignons Tomates tamisées Pommes Spaghetti Sandwiches ® On va regrouper les infos % de ce qu’on connaît déjà. 3. Dans la mémoire à long terme : La mémoire sémantique Organisée en réseaux d’idées connectées les unes aux autres = Des réseaux sémantiques. Au + il y a de connexions, au + il est facile d’accéder à l’information. Une information nouvelle qui entre dans un réseau sémantique existant sera plus facilement retenue qu’une information que l’on ne peut connecter à rien d’autre. ® Apprendre des choses nouvelles, c’est tisser différents liens entre elles et ce que nous savons déjà. Ce que l’on connaît déjà est primordial pour apprendre de nouvelles choses ! Expérience : Base-ball et musique (Schmidt & Marzano, 2015). Prendre d’un côté des experts en base-ball et de l’autre des experts en musique. Doivent retenir des infos nouvelles sur le base-ball et sur la musique. Ceux qui sont experts en base-ball ont mieux retenus les infos sur le base- ball, et idem pour ceux sur la musique qui retiennent mieux leur domaine. C’est le rôle de l’enseignant d’activer les connaissances en arrière-plan : Il faut faire le lien de façon claire. 4. Schémas et expertise Montrer comment un novice dans un domaine devient un jour un expert dans ce domaine. 8 EDUC-E101 – Les grands courants de la pensée et de la recherche en éducation Trois phases d’acquisition d’une compétence : ¬ Phase cognitive : Acquisition, compréhension et maîtrise d’un ensemble de connaissances liées à un domaine précis. ¬ Phase associative : Connaissance utilisées et pratiquées dans un ou plusieurs contextes d’action. ¬ Phase autonome : Automatisation des savoirs de base associés au domaine. L’automatisation des savoirs de base permet à l’individu de libérer sa mémoire de travail afin qu’il puisse se consacrer aux aspects plus complexes de la tâche. Constituent des blocs de connaissances récupérés en mémoire comme des totalités autonomes par rapport aux autres connaissances. « Rouler à vélo » ne se décompose pas en… - Mettre les pieds sur les pédales. - Tenir le guidon. – … 5. Théorie de la charge cognitive Organisation des connaissances en mémoire à long terme sous forme de schémas constitue une caractéristique fondamentale distinguant les experts des novices. Les schémas servent à : - Organiser la très grande quantité des connaissances en mémoire à long terme. - Rendre possible la réalisation de tâches complexes malgré les limitations de la mémoire de travail. Sans avoir la possibilité d’activer les schémas pertinents en mémoire de travail, un expert n’est plus expert ! Certaines formes de résolution de problèmes peuvent interférer avec le processus de construction des schémas, au point d’empêcher l’apprentissage (Sweller, 1988). Interprétation en termes de surcharge cognitive : La complexité des traitements qui sont nécessaires pour analyser et réaliser une tâche dans un domaine nouveau fait en sorte qu’il ne reste plus d’espace disponible en mémoire pour retenir les connaissances qui ont été utilisées dans ce domaine. ® Par conséquent, il est inefficace de proposer d’apprendre de nouvelles connaissances par la résolution d’un problème pour lequel on ne dispose d’aucune connaissance préalable. 9 >< Enseignement par la découverte. Plus grandes sont la quantité et la complexité des informations organisées qui peuvent être transférées de la mémoire à long terme à la mémoire de travail, plus importante est la complexité des situations qu’il est possible de traiter. ® On a besoin de ces schémas pour traiter des tâches complexes. ® Leur efficacité dépend de leur degré d’automatisation : Libération de ressources cognitives pour acquérir de nouveaux schémas. Les novices n’ont pas encore développé les schémas qui permettent aux experts de résoudre les problèmes complexes. Ils ont besoin de l’enseignant pour structurer les apprentissages, de la simplicité vers la complexité, de façon à leur fournir un substitut aux schémas qui leur manquent. Cela libère la mémoire de travail pour rendre l’apprentissage possible. +/- // étayage de Vygotsky. Côté + convaincant de ce type d’image qu’il ne l’est vraiment. Isole l’activité cérébrale d’un novice (= en bas) et d’un expert (= en haut), qui font la même chose. Sont en train de reproduire un visage. Position de Gauthier et al. : Quelle pédagogie au service de la réussite de tous les élèves ? - un état de recherche 1. L’enseignement efficace est instructionniste ¬ Recherches sur l’enseignement et les écoles efficaces. Acquis de la sociologie de l’éducation : Inégalités sociales persistantes ! À partir des années 70, recherches sur les effets des enseignants et des établissements : - L’enseignant fait la différence ! - L’école fait la différence ! 10 EDUC-E101 – Les grands courants de la pensée et de la recherche en éducation Les approches « instructionnistes », où le maître fait apprendre systématiquement des contenus scolaires, ont une efficacité supérieure aux approches par la découverte ! ¬ Le projet Follow Through. ® Évaluer l’efficacité d’approches pédagogiques. Groupes expérimentaux et groupes contrôle. Essaient de voir comment les élèves ont progressé % méthodes utilisées. Étude critiqué d’un pdv méthodologique. Ce n’est pas la seule étude. Remarquable stabilité des résultats d’études similaires : Les approches instructionnistes sont celles qui ont la meilleure efficacité. - Direct instruction. - Success for all de Slavin. - Enseignement explicite. 2. Les caractéristiques de l’enseignement efficace selon Gauthier Un enseignement systématique, structuré, explicite, direct, procédant du simple au complexe, actif. 6 balises de Rosenshine et Stevens : - Révision. - Présentation. - Pratique guidée. - Rétroaction : Correction et feedback. - Pratique autonome. - Révision hebdomadaires et mensuelles. ¬ Révision. - Devoirs doivent être corrigés et retravaillés. - Atteindre un niveau d’automatisation plus élevé dans certaines habiletés. - Des contenus que les élèves savent réaliser avec suffisamment de succès. - Revoir les savoirs et habiletés nécessaires au début d’une leçon. 11 ¬ Présentation. - Énoncer clairement les objectifs de sa leçon. - Modeler les procédures : « Penser à haute voix ». - Petites étapes du simple au complexe. - Fournir des exemples et des contre-exemples. - Questionner constamment pour vérifier la compréhension des élèves. - Éviter les digressions. ¬ Pratique guidée. - L’enseignant met les élèves au travail après avoir modelé ce qu’il y avait à faire. - Guidage et vérification de la compréhension des élèves. - Ne pas laisser l’incompréhension s’installer. - Susciter des réponses de tous les élèves. - Continuer la pratique guidée jusqu’à 80% de succès. ¬ Rétroaction. - Donner de la rétroaction au fur et à mesure. - Ré-enseigner quand les réponses sont erronées. - Liste d’auto-vérification aux élèves. - Utiliser des renforcements (mais pas trop). ¬ Pratique autonome. - Il faut in fine que les élèves soient capables de faire de manière autonome. - Les élèves s’exercent de façon autonome de façon à… Arriver à un niveau élevé de réussite. Automatiser au maximum les procédures. - Doit être corrigée. Feedback et rétroaction. Éviter que les erreurs se cristallisent. ¬ Révisions hebdomadaires et mensuelles. - Réviser fréquemment ce qui a été enseigné. - Ré-enseigner ce qui n’a pas été maîtrisé. - Tout cela facilite l’acquisition et la rétention et rend le transfert possible. 12 EDUC-E101 – Les grands courants de la pensée et de la recherche en éducation 3. Les faiblesses de l’enseignement traditionnel d’après Gauthier et al. ¬ Peu de rappel des connaissances antérieures. ¬ Buts peu clairs. ¬ On ne modèle pas suffisamment. ¬ Pas assez de temps à la pratique guidée. ¬ Pratique autonome immédiate. ¬ L’erreur se cristallise dans l’esprit de l’élève. ¬ Rétroaction insuffisante ou trop tardive. ¬ Échec = faute de l’élève. 4. Les faiblesses de l’enseignement par découverte d’après Gauthier et al. ¬ On ne s’assure pas suffisamment de la compréhension et de la maîtrise des savoirs préalables. ¬ Démarre de tâches complexes sans contrôle du niveau nécessaire à la réalisation de la tâche. Élèves ne réussissent pas à la mener à bien. ¬ Pas assez d’accent sur l’importance de la pratique. Survol et peu d’automatisation. Critique de la position de Gauthier et al. (parquay, 2007) 1. Le modèle d’enseignement comme déterminant majeur Il existe une grande variation entre « pratiquants » d’une « méthode ». Parfois, il y a plus de variation parmi les tenants d’une méthode qu’entre les tenants de cette méthode et ceux d’autres méthodes. ® L’activité enseignante est en fait fortement déterminée par des aspects de la situation et par le public. Le modèle de l’enseignement direct a les caractéristiques d’une méthode mais les enseignants ne sont pas des « applicateurs de principes qui leur seraient extérieurs ». Une méthode n’est pas stable et n’est pas appliquée de manière uniforme. Que met-on derrière « pédagogie de la découverte » ? 2. Il existe en fait des interactions aptitude-traitement 13 Des interventions pédagogiques (des traitements) ont un effet différencié selon les caractéristiques des sujets (les aptitudes). ex. : Interaction entre la méthode et la confiance en soi des apprenants pour l’apprentissage de la physique. Les élèves qui ont une moindre estime d’eux-mêmes tirent plus de profit d’un apprentissage coopératif. Avantages des méthodes de guidage très systématique en comparaison des approches constructivistes disparaît quand les apprenants ont acquis suffisamment de connaissances de base pour faire un guidage interne et devenir autonomes. L’efficacité de ces méthodes dépend donc des acquis préalables des élèves dans le domaine. 3. Alors, que faire selon Paquay (2007) ? Un enseignement direct ? Vraisemblablement trop simpliste. Un enseignement qui soit explicite ? Sans doute. Mais comment expliciter ? La position de Paquay rejoint celle de collègues de l’ULB : Confronter à des situations complexes et développer chez les élèves un regard instruit qui leur permette de décoder les règles implicites du fonctionnement de l’école (Carette, 2006). 14

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