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Q2 - psychologie | Anna Sonnenschein Perversions Limites d’études : → Les pervers ne vont, en général, pas consulter pour leur problème et nous avons ainsi moins de c...

Q2 - psychologie | Anna Sonnenschein Perversions Limites d’études : → Les pervers ne vont, en général, pas consulter pour leur problème et nous avons ainsi moins de connaissances directes → Le champs de la perversion est trop chargé par une connotation morale (le mot perversion existe dans la langue et amène d’amblée une signification morale qui empêche partiellement la compréhension de la perversions o Il faudrait suspendre le jugement moral durant le raisonnement psychologique On peut déjà constater qu’il n’y a pas de conscience de la maladie, que les symptômes sont un signe de disfonctionnement → Il y a seulement une conscience que certains actes sont contre la loi. D’ailleurs, souvent le rapport que le pervers a à la loi est très particulier. → En effet, souvent, les pervers connaissent très bien la loi mais ils la connaissent pour mieux la contourner, pas pour se laisser déterminer par la loi. → Il est toujours en exception par rapport à la loi, il n’en est pas concerné comme les autres individus (=sentiment de supériorité, d’exceptionnalité) 6. Critères descriptifs a) Perversions sexuelles Les perversions sexuelles ont été décrites la plupart du temps comme des couples complémentaires (on met donc dans le même groupe des comportements avec des conséquences extrêmement distinctes du point de vue juridique, moral) et elles auront toutes un scénario sexuel organisé Critères choses fondamentales qui peuvent s’altérer → l’objet de la sexualité : qu’est ce qui apparait pour l’EH comme objet sexuel o devrait être un être humain → Le but de la sexualité : qu’est ce qui apparait comme but sexuel, comme la finalité o Devrait être l’accouplement sexuel 42 Q2 - psychologie | Anna Sonnenschein A l’époque on questionnait l’homosexualité, mais aujourd’hui on a compris qu’il n’y a pas plus de perversion chez les homosexuels que chez les hétérosexuels Sadisme – masochisme ? → Sadisme : but fondamental se trouve du côté de blesser l’autre, de lui faire mal etc… → Masochiste : son but sera d’être humilité, d’être battu Voyeurisme – exhibitionnisme : → Voyeurisme : perversion dans la mesure ou le but de la sexualité est de voir la sexualité de l’autre → l’exhibitionnisme : son but est d’être vu Zoophilie ? → l’objet est un animal Fétichisme ? → l’objet est un objet précis Pour un psychopathologue de la fin du 19ème, 20ème ces éléments pouvaient faire partie de la sexualité normale à titre d’ingrédients partiels mais n’en était pas le but : lorsqu’ils en devient le but nous sommes face à une perversion (meme chose pour les objets) → nous sommes donc face à une perversion lorsqu’un des 2 critères est altéré b) Perversions non-sexuelles La psychopathie n’a pas de scenario sexuel organisé : ce qui est perverti n’est pas l’objet ou la finalité sexuelle, mais le lien à l’autre et à la loi du social (la convention normative) 2. Critères structurels Types d’angoisse : Effondrement narcissique : il ne s’agit pas d’une angoisse qui implique la crainte de perdre quelque chose mais c’est quelque chose de bcp plus radical. Le pervers peut se sentir en train de s’effondrer au niveau identitaire → les causes de l’angoisse sont multiples (critique humiliante, départ d’un être cher qui me quitte, l’autre qui a un plus bel MP4 que le mien), mais ce qui importe c’est que le sujet vit ces évènements comme menaçant son propre narcissisme → il a peur de perdre de la valeur dans le regard de l’autre (il le prend comme une humiliation très profonde) → C’est la vulnérabilité de la structure dans la perversion → Le « Moi » peut s’effondrer Mécanise de défense : Déni de la castration : un déni du monde, le psychopathe va se constituer avec la logique que, en lui, rien ne peut manquer → Si je dénie toute faille, et prétends « ne manquer de rien », on est dans un déni de castration → Rappel configuration œdipienne : l’enfant est tout pour sa mère et elle n’a besoin de rien d’autre que lui Clivage du Moi : la séparation du MOI en deux parties qui coexistent dans le MOI : l’une, correspondant à la réalité extérieure à satisfaire, contrarie l’exigence pulsionnelle de l’autre → C’est une conséquence du déni Passage à l’acte : c’est à travers l’acte que le sujet essaye de se défaire de l’angoisse (parce que le fantasme est pauvre) 43 Q2 - psychologie | Anna Sonnenschein Le lien à l’autre : Contrôle narcissique : le pervers cherche à faire de l’autre une prolongation de soi → Il veut réduire l’autre dans sa subjectivité en le manipulant → Il cherche à faire de l’autre un « pion », un objet et essaie donc de le contrôler → Détournement de l’angoisse chez l’autre : ce n’est que seulement quand il verra l’autre marqué par l’angoisse qu’il trouvera de l’apaisement « La névrose est le négatif de la perversion » (Freud) = là où du cote de la névrose se produit le fantasme, du côté de la perversion se produit le passage à l'acte → Le pervers fait, sur le plan de l'agir, ce dont le névrosé fantasme → Il faut prendre le terme négatif dans le sens photographique (et non moral) du terme : le négatif permet de voir dans un rapport d'inversion Fantasme >< passage à l’acte : différence clinique très importance → Quand quelqu’un nous énerve, nous disons « je vais le tuer », mais ce n’est pas pour ca que n’allons vraiment le faire → Le psychopathe, lui, passe à l’acte : c’est justement parce qu’il ne fantasme pas qu’il passe à l’acte ! 44

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