Economie Générale PDF - Filière Génie Informatique - S3

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These lecture notes cover general economics for a computer engineering course (Filière Génie Informatique – S3). The document is structured to provide the key aspects of the subject including the etymology and elementary definition of the subject, base concepts, and other related topics like major trends in economic thinking.

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Economie Générale Filière Génie Informatique – S3 M. Aggour 2024/2025 I- Introduction  L’étymologie du mot: Générale :  Du grec ancien oïkonomia Économie c’est  Constitué d’oikos, maison, et nomos, gérer, administrer  Etymologiquement, l'économie est l'ar...

Economie Générale Filière Génie Informatique – S3 M. Aggour 2024/2025 I- Introduction  L’étymologie du mot: Générale :  Du grec ancien oïkonomia Économie c’est  Constitué d’oikos, maison, et nomos, gérer, administrer  Etymologiquement, l'économie est l'art de bien administrer une quoi? maison, de gérer les biens d'une personne I- Introduction  Définition élémentaire : Générale : Économie c’est  Plus généralement, l'économie est une science sociale qui étudie la production, la répartition, la distribution et la consommation des quoi? richesses d'une société  Concepts de base: I- Introduction  L’économie politique C’est « l'étude de la production économique, Générale : l'offre et la demande de biens et services et leurs relations avec les lois et coutumes; le gouvernement, la distribution des richesses et la Économie c’est richesse des nations incluant le budget » Charles Gide, XVIIe siècle quoi?  L'approche économique (comment produire davantage ?)  L'approche politique (comment mieux répartir ?) I- Introduction  Concepts de base: Générale : Économie c’est  La politique économique C’est l'ensemble des moyens mis en œuvre par l'Etat pour atteindre les objectifs qu'il s'est fixés dans le quoi? but d'améliorer la situation économique générale du pays I- Introduction  Concepts de base: Générale : Économie c’est  Les objets économiques : Les constituants de la richesse matérielle et des moyens de la créer et de la faire circuler (marchandises, quoi? biens/services, travail, monnaies, titres financiers, informations)  Concepts de base: I- Introduction Générale :  Les actes économiques : La production, l’échange, la consommation, l’épargne, par lesquels se créent, circulent et sont Économie c’est détruits les objets économiques. quoi?  Activité économique : est définie comme l’échange de biens et de services entre les individus I- Introduction  Concepts de base: Générale :  Les acteurs économiques : Ce sont des sujets, individuels ou Économie c’est collectifs, qui commettent les actes économiques en manipulant les objets économiques. Les acteurs se caractérisent par leurs quoi? comportements à l’égard des objets économiques.  L’économie :  C’est une façon particulière d’étudier les comportements des I- Introduction Hommes. Générale :  Elle part du constat que les hommes éprouvent des besoins Économie c’est illimités, mais que les ressources dont ils disposent pour les satisfaire n’existent qu’en nombre limité (phénomène de rareté) : en quoi? conséquence, ils doivent faire des choix.  La science économique est donc la science des choix, ou science de la décision  Les besoins humains sont illimités : I- Introduction Générale :  Le besoin économique est un manque qui peut être satisfait par l’acquisition ou la consommation de biens et services, sachant que L’objet de la ces mêmes biens et services sont produits en quantités limitées science  Les besoins qui possèdent un caractère absolu, que l’on ressent quelle que soit la situation des autres individus économique  Les besoins qui ont un caractère relatif, que l’on éprouve au contact des autres (culture, contexte social, …). I- Introduction  Les biens et les ressources sont limités : Générale : L’objet de la  L’économie ne s’intéresse qu’aux biens rares, que l’on appelle biens économiques, et écarte donc du domaine d’étude les biens libres science qui, par opposition aux biens rares, sont disponibles en abondance (l’air, l’eau, le soleil, le vent). économique  La rareté impose des choix : I- Introduction  Comme les ressources en travail et en matières premières sont Générale : rares, il est impossible de produire tous les biens nécessaires à la satisfaction des besoins illimités. L’objet de la  La science économique cherche à répondre aux questions suivantes : science Quels biens produire ? En quelles quantités doivent-ils être produits ? économique Comment ces biens doivent-ils être produits ? Pour qui ces biens doivent-ils être produits ? Economie Générale Filière Génie Informatique – S3 M. Aggour 2024/2025  Principes clés :  La réflexion économique apparaît chez les philosophes grecs II- Les grands (Aristote, Platon), qui étudient l’économie domestique, la gestion de la cité. courants de la  Entre le XVIe et le XVIIIe siècle, les mercantilistes, qui préconisent l’abondance d’or, l’intervention de l’État et le développement de la pensée population  Au milieu du XVIIIe siècle, les physiocrates, tout en réduisant la économique création de richesses à la production agricole, donnent une analyse économique globale sous forme de circuit et peuvent être considéré comme des précurseurs  Principes clés :  À partir de la fin du XVIIIe siècle, de véritables courant théoriques se développent. II- Les grands  Leurs divergences portent sur quelques questions fondamentales courants de la de l’analyse économique :  La valeur des biens provient-elle de leur utilité ou du travail pensée nécessaire à leur fabrication?  Les déséquilibres économiques peuvent-ils être durables? économique  L’économie est-elle gouvernée par des « lois naturelles »?  Les problèmes doivent-ils être abordés de façon micro-économique (comportement individuels) ou macro-économique (décisions et grandeurs globales)?  Le courant classique : II- Les grands  Le contexte historique dans lequel se développe le courant classique est celui de la révolution industrielle et de l’essor du courants de la capitalisme pensée  La division du travail est un concept fondamental de la pensée classique économique  Adam Smith (1723-1790) montre que la productivité permet d’accroître la richesse des nations et du bien être économique  Le courant classique :  Selon le principe de la « main invisible », lorsque chacun recherche son intérêt personnel, il contribue à la prospérité II- Les grands générale courants de la  Les lois naturelles de l’économie, dans un système concurrentiel où les prix jouent un rôle de régulateur, ils orientent les décisions pensée individuelles vers l’optimum collectif économique  Selon la « loi des débouchés » de Jean-Baptiste Say (1767-1832), l’offre crée sa propre demande. D’après cette loi, toute production de biens entraîne la distribution du coût des facteurs, donc des moyens nécessaires à leur acquisition  Le courant classique :  Le libéralisme économique est prôné par les économistes II- Les grands classiques comme la meilleur attitude possible pour l’État, illustré par le fameux « laisser faire, laisser passer » courants de la  l’intervention de l’État doit être limitée à ses fonctions d’État- pensée gendarme  La circulation des marchandises doit être facilitée par l’ouverture économique des frontières.  David Ricardo (1772-1823) montre que le commerce international est favorable à tous les pays  Le courant marxiste en économie :  Karl Marx (1818-1883) fonde son analyse économique sur les tensions sociales engendrées par le capitalisme II- Les grands  L’exploitation de la classe ouvrière repose sur les mécanismes de création et de répartition de la valeur courants de la  Comme la force de travail est aussi une marchandise, le pensée déséquilibre offre-demande fait apparaître une différence entre le salaire et la valeur créée par la force de travail. économique  L’appropriation de cette plus-value par les capitalistes constitue le fondement de l’exploitation  la concurrence conduit le capitalisme à des crises  Le capitalisme est un système condamné à disparaître  Le courant néo-classique : II- Les grands  Les économistes néo-classiques s’opposent à la valeur-travail et courants de la mettent en avant le rôle de l’utilité marginale  C’est la satisfaction que procure la dernière unité consommée – pensée ou une unité supplémentaire – d’un bien qui donne aux biens leur économique valeur.  Cette satisfaction est normalement décroissante  Le courant néo-classique : II- Les grands  L’homo œconomicus est un être fictif, absolument rationnel, dont toutes les actions sont guidées par le souci de maximiser sa courants de la satisfaction. pensée  Le raisonnement néo-classique est avant tout micro-économique  Le marginalisme conduit chaque agent à comparer le gain et le économique coût d’une unité supplémentaire pour chaque décision économique  Le courant néo-classique :  L’équilibre général est obtenu par la juxtaposition des préférences II- Les grands individuelles des agents, qui donne une courbe d’offre croissante et une courbe de demande décroissante. courants de la  À l’intersection des deux courbes, l’équilibre est obtenu et pensée représente un optimum de Pareto au sens où aucune amélioration de la situation d’un agent ne peut être obtenue sans économique que celle d’au moins un autre ne soit détériorée.  Le réajustement par les prix permet de revenir à l’équilibre en toute situation, ce qui rend impossible les crises durables  Le courant néo-classique : II- Les grands courants de la pensée économique  Le courant Keynésien :  John-Maynard Keynes (1883-1946) économiste anglais, il écrit II- Les grands dans le contexte de la grande crise économique des années trente courants de la et tente d’apporter les moyens de compréhension et un schéma d’action pour lutter contre les crises pensée  Son analyse, strictement macro-économique, est menée en économique termes de circuit  Pour lui, la demande est fondamentale, et surtout « la demande effective », càd la demande anticipée par les producteurs.  Le courant Keynésien : II- Les grands courants de la pensée économique  Le courant Keynésien :  L’intervention de l’État dans l’économie est nécessaire, selon Keynes, pour soutenir la demande. II- Les grands  Le libre fonctionnement des marchés ne conduit pas forcément à courants de la l’équilibre. pensée  Des déséquilibres durables sont possibles, en particulier sur le marché du travail où la demande des entreprises s’ajuste en économique fonction de la demande effective même si cela ne correspond pas au plein emploi.  C’est pourquoi l’État doit agir pour relancer la consommation et l’investissement Economie Générale Filière Génie Informatique – S3 M. Aggour 2024/2025 Etude de cas : Crise de 1929 1) Quelles étaient les principales caractéristiques des "années folles" qui ont précédé la crise de 1929 ? 2) Quel événement déclencheur a conduit au krach boursier de 1929, et quelles en furent les conséquences immédiates ? II- Les grands 3) Comment la contraction du crédit après le krach a-t-elle exacerbé la crise économique ? courants de la 4) Quelles mesures ont été prises par le gouvernement américain en pensée réponse à la crise, et quel impact ont-elles eu sur l'économie ? 5) Quels enseignements pouvons-nous tirer de la crise de 1929 pour économique prévenir de futures crises économiques ? 6) À votre avis, les conditions économiques actuelles présentent-elles des similitudes avec celles qui ont conduit à la crise de 1929 ? Pourquoi ou pourquoi pas ? 7) En quoi les réactions politiques face à la crise de 1929 ont-elles redéfini le rôle de l'État dans l'économie ? Etude de cas : Crise de 2008 II- Les grands 1. Quelles sont les principales causes de la crise de 2008 courants de la ? pensée 2. Comment les produits financiers liés aux prêts immobiliers ont-ils contribué à la propagation de la économique crise ? 3. Quel rôle ont joué les gouvernements pour atténuer les effets de la crise ? La pensée économique contemporaine :  Shumpeter considère l’innovation comme la seule justification du II- Les grands profit  Le progrès technique est à l’origine d’un processus de « courants de la destruction créatrice » pensée  Pour Shumpeter, l’entrepreneur est l’agent propagateur des innovations économiques, qui stimulent la croissance et favorisent économique la mise en place de nouvelles structures  À l’inverse, lorsqu’une technologie arrive à maturité, la croissance se ralentit Principes clés :  Un agent économique (ou unité institutionnelle) est un centre de décision économique indépendant (un ménage, une entreprise, III- Les une banque, une administration)  Les agents économiques entretiennent entre eux des opérations opérations des économiques que l’on peut repérer par des flux économiques agents  Un flux économique est la variation d’une quantité de biens et services (flux réels) ou de monnaie (flux monétaires) enregistrée économique entre deux dates d’un agent économique vers un autre  Un circuit économique est une représentation simplifiée de l’activité économique, faisant apparaître la circulation des biens et de la monnaie entre les agents Principes clés :  Exemple d’un circuit économique III- Les opérations des agents économique Economie Générale Filière Génie Informatique – S3 M. Aggour 2024/2025 L’équilibre emplois-ressources :  En considérant le cas d’un bien, les quantités disponibles (ressources) sur le marché ne peuvent provenir que de la production (P) et des importations (M) III- Les  Si l’on s’attache aux utilisations possibles (emplois) de ce produit, on distingue : opérations des  La consommation (C), qu’elle résulte des entreprises, des ménages ou des administrations ; agents  L’investissement (I) dans la mesure où le produit peut être un bien durable, acquis pour être utilisé pendant plus d’un an dans le cadre économique d’une activité de production ;  L’exportation (X) qui correspond à une consommation où un investissement de la part d’agents du reste du monde ;  La variation des stocks (d S) dans la mesure où le produit ne peut pas être totalement écoulé sur le marché et se retrouver dans les stocks des producteurs et des distributeurs. L’équilibre emplois-ressources : III- Les  Au total, l’égalité emplois-ressources donne : opérations des P+M=C +I+X+dS agents  Il s’agit d’une égalité fondamentale, au niveau macro-économique économique qui traduit l’égalité entre l’offre et la demande globales de biens et services sur l’ensemble des marchés L’équilibre emplois-ressources :  Au total III- Les opérations des agents économique L’équilibre emplois-ressources :  L’équilibre emplois-ressources des agents économiques est un équilibre entre la demande globale et l’offre globale sur le marché des III- Les biens et services : opérations des i. Offre globale = Production nationale + Importations agents ii. Demande globale = Consommation + Investissement + Exportations économique iii. Production nationale = Consommation + Investissement + (Exportations – Importations) iv. Production nationale = Dépense interne + Solde externe L’équilibre emplois-ressources :  Lorsque l’on compare la production nationale et la dépense interne, trois cas peuvent se présenter III- Les La dépense interne = La dépense interne > La dépense interne < opérations des La production nationale La production nationale La production nationale agents Les échanges l’économie nationale L’économie dégage extérieurs sont en a dû un excédent de économique équilibre s’approvisionner à production qu’elle l’extérieur pour peut consacrer à compenser l’exportation l’insuffisance de la Un solde positif des production interne échanges extérieurs Un solde négatif des échanges extérieurs Principes clés :  La production est l’activité socialement organisée consistant à créer des biens et services s’échangeant habituellement sur le marché (Production Marchande) ou obtenus à partir de facteurs de production s’échangeant sur le marché (Production non Marchande). IV- La  La production nationale est généralement présentée par branche Production d’activité.  Une branche rassemble les unités de production qui fabriquent le Nationale même produit  Un secteur réunit les entreprises ayant une même activité principale.  L’analyse par branche permet une répartition plus homogène de la production nationale par produits, dans le cadre du tableau entrées sorties (TES) La mesure de la production : IV- La La mesure des productions marchande et non marchande  L’unité de mesure de la production est la monnaie. Production  La production des entreprises est mesurée par leur valeur ajoutée Nationale (VA)  VA = Chiffre d’affaires – Consommation Intermédiaire La mesure de la production : Les agrégats de production :  Le produit intérieur brut (PIB) : repose sur le critère de territorialité IV- La et ne comptabilise que la production des entreprises résidentes, qu’elles soient marocaine ou étrangères. Production  PIB = Somme des VA des entreprises résidentes + TVA + Droits de Nationale douanes  Le produit national brut (PNB) repose sur le critère de nationalité et comptabilise uniquement la production des agents nationaux  PNB = PIB + Solde des revenus reçus et versés de l’extérieur L’analyse de la production par branche (TES): IV- La  Le tableau entrées sorties (TES) : décrit le mécanisme de la Production production nationale en représentant l’équilibre emplois-ressources branche par branche et pour l’ensemble des branches. Nationale  Le TES permet de calculer le degré d’indépendances des branches. L’analyse de la production par branche (TES): IV- La Production Nationale Principes clés :  La fonction de production de l’entreprise est une fonction qui relie les quantités utilisées de facteurs de production aux quantités produites Si l’on note P, le volume de la production, IV- Production K le volume de capital utilisé, et Coût dans L le volume de travail nécessaire, l’entreprise On peut écrire : P = f(K,L)  Le coût de production, ou coût total, correspond à la somme des dépenses rendues nécessaires par la production de l’ensemble des unités d’un bien au cours d’une période donnée La fonction de production :  La production moyenne (PM) : elle se définit par le rapport entre la production totale et la quantité de facteur travail utilisée, PM = P/L IV- Production  Elle est encore appelée productivité car elle correspond à la production obtenue par unité de travail et Coût dans  La productivité marginale Pm : elle correspond au supplément de l’entreprise production obtenu grâce à l’utilisation d’une unité supplémentaire de facteur, Pm = ∆P/∆L La fonction de production :  Exemple Supposons que, à court terme, la quantité de facteur capital soit fixe, et que le producteur ne puisse faire varier que la seule quantité de facteur travail. L’évolution des quantités produites en fonction du volume de IV- Production facteur travail (nombre de travailleurs) serait comme suit: et Coût dans l’entreprise 1/ Calculer PM 2/ Calculer Pm 3/ Qu’est ce que vous constatez? La fonction de production : IV- Production et Coût dans l’entreprise La fonction de production : Au total, on peut dire que :  La production totale n’augmente pas proportionnellement à la quantité de facteur utilisée.  La production totale n’augmente que tant que la productivité IV- Production marginale est positive et Coût dans  La combinaison la plus efficace se trouve au point où la productivité moyenne est maximale l’entreprise  Tant que la productivité marginale est supérieure à la productivité moyenne celle-ci augmente.  Lorsque la productivité marginale devient inférieur à la productivité moyenne, cette dernière diminue.  Toutefois, l’entreprise peut choisir de produire plus pour des raisons stratégiques mais en acceptant une moindre productivité moyenne Les coûts de production : Les différents types de coûts : IV- Production  Les coûts fixes : qui sont indépendants des quantités produites et Coût dans (amortissement, etc.) l’entreprise  Les coûts variables qui évoluent avec le volume de la production (matières premières, etc.).  Le coût total est la somme des coûts fixes et des coûts variables. Les coûts de production : Le calcul des coûts : IV- Production  Les coûts fixes : CT = CF + CV et Coût dans  Le coût moyen (CM) : il correspond au coût par unité produite, CM = l’entreprise CT/P  Le coût marginal (Cm) : il s’agit du coût de la dernière unité produite, Cm = ∆CT/∆P Les coûts de production : Exemple : IV- Production et Coût dans l’entreprise 1/ Calculer le CM 2/ Calculer le Cm 3/ Qu’est ce que vous constatez? Les économies d’échelle :  Les économies d’échelle sont des économies réalisées par l’entreprise au fur et à mesure que l’on « grimpe » l’échelle de la production IV- Production  On parle donc d’économies d’échelle lorsque le coût unitaire de et Coût dans production (coût moyen) diminue avec l’augmentation des quantités produites. l’entreprise  Les économies d’échelles s’expliquent par une meilleure répartition des coûts fixes sur une plus grande quantité produite, par les réductions que l’entreprise obtient sur des achats en plus grands nombre, … Les économies d’échelle : Exemple: IV- Production 1/ À partir des données précédentes, calculez le coût fixe moyen et Coût dans (CFM), CFM = CF/P l’entreprise 2/ Qu’observe-t-on ? Economie Générale Filière Génie Informatique – S3 M. Aggour 2024/2025 Principes clés:  Le marché est le lieu de rencontre réel ou fictif entre l’offre et la demande.  Il se caractérise par la manière dont s’opère cette rencontre entre V- Le marché l’offre et la demande, pour aboutir à une quantité échangée et à un et la formation prix.  On distingue trois catégories de marché : des prix  Le marché des biens et services où se confrontent l’offre et la demande de produits  Le marché du travail où s’échange la force de travail  Le marché des capitaux, et il comprend trois compartiments qui sont : le marché des changes, le marché monétaire et le marché financier. Les différents types de marché:  Le tableau de Stackelberg montre les différentes situations de marché que l’on peut rencontrer V- Le marché et la formation des prix La formation des prix en concurrence pure et parfaite:  Le prix est l’expression monétaire de la valeur d’échange. V- Le marché  Le prix des biens et services dépend de : et la formation  La quantité nécessaire à leur fabrication (valeur travail),  L’utilité que procure le bien acquis (la valeur de l’utilité marginale) des prix  La rareté  La loi de l’offre et de la demande illustre le mécanisme de formation des prix en concurrence pure et parfaite La formation des prix en concurrence imparfaite: Cas du Monopole  Le l’entreprise fixe elle-même le prix du marché qui n’est donc plus V- Le marché une donnée pour elle, mais une variable. et la formation  L’entreprise est « faiseur de prix », elle fixe son prix de manière à maximiser son profit des prix  Le profit est soumis à deux effets contraires :  Un effet prix : la hausse du prix permet d’augmenter les recettes  Un effet quantité : la hausse du prix va diminuer les quantités demandées La formation des prix en concurrence imparfaite: Cas d’Oligolopole V- Le marché  Une lutte des prix entre les entreprises peut conduire à la disparition de certaines d’entre elles et la formation  Lorsque le produit est strictement homogène, les consommateurs des prix choisissent le prix le moins cher  Les entreprises peuvent adopter une politique de différenciation du produit qui leur permet de figer une clientèle, et de sortir de la logique d’affrontement par les prix. La formation des prix en concurrence imparfaite: Fixation du prix dans l’entreprise V- Le marché  L’entreprise tient compte de ses coûts de production et du prix et la formation psychologique accepté par les consommateurs après une étude de marché. des prix  De plus, l’élasticité de la demande par rapport au prix doit être considérée Exercice V- Le marché et la formation des prix Principes clés :  La consommation est l’opération économique consistant à acquérir VI- La des biens destinés à être détruits immédiatement ou progressivement à travers leur utilisation consommation  Si l’acquisition est destinée à satisfaire directement les besoins d’un des ménages ménage, on parle de consommation finale  Lorsque le bien disparaît dans le processus de production d’un autre, il s’agit de consommation intermédiaire Principes clés :  La consommation dépasse largement le champ strictement VI- La économique. Les choix individuels font intervenir des critères psychologiques, sociaux, culturels consommation  La consommation prend différentes formes : des ménages  Marchande quand elle correspond à des achats de biens et services sur le marché  Non marchande s’il s’agit d’autoconsommation ou de services publics. Les comportements de consommation :  Pour les théoriciens néoclassiques, les ménages arbitrent d’abord entre l’épargne et la consommation, en fonction du taux d’intérêt VI- La proposé pour rémunérer l’épargnes. consommation  Ensuite, chacun effectue ses choix, sous la contrainte de son budget, en vue de maximiser sa satisfaction globale des ménages  Cela suppose que l’individu est rationnel  Ce calcul pose le prix comme un déterminant essentiel des comportements de consommation Les comportements de consommation :  Les choix d’épargne et de consommation ne sont pas toujours libres VI- La et rationnels consommation  Chacun obéit aussi à des pulsions qui peuvent déclencher des achat irréfléchis des ménages  La théorie de la « filière inversée » de Galbraith fait des producteurs, grâce au marketing et à la publicité, les principaux responsables de l’évolution des préférences des consommateurs L’étude de la consommation globale:  Keynes cherche à expliquer la consommation globale et attribue au VI- La revenu le rôle principal dans sa détermination consommation  La fraction consommée du revenu, qu’il appelle propension à consommer, diminue avec l’augmentation du revenu des ménages  La part consacrée à la consommation est de moins en moins grande car les besoins sont progressivement satisfaits et les possibilités d’épargne de plus en plus importantes L’étude de la consommation globale: VI- La Le développement de la consommation de masse consommation  Grâce au développement de la consommation de masse, notamment dans le domaine des biens durables, la demande stimule une des ménages production de masse, donc la distribution de revenus, entretenant ainsi l’augmentation de la consommation La structure de la consommation:  La loi énoncée par l’économiste Engel au XIXe siècle, selon laquelle la part de la consommation consacrée à l’alimentation (le coefficient budgétaire de l’alimentation) diminue avec l’augmentation du VI- La revenu. consommation  Engel distingue trois types de consommations :  Celles qui augmentent plus vite que le revenu (logement, santé, des ménages transport, loisirs)  Celles qui augmentent moins vite que le revenu (alimentation, habillement, équipement du logement)  Celles qui augmentent au même rythme que le revenu (autres biens et services) La structure de la consommation: VI- La consommation des ménages Principes clés :  Au sens courant, épargner consiste à faire des économies, à mettre de l’argent de côté  En économie, l’épargne désigne la partie du revenu qui n’est pas consommée  Épargner consiste à renoncer à une consommation immédiate au profit des satisfactions futures liées à des investissements ou à des VII- L’épargne consommations  La fonction d’épargne est traditionnellement assurée par les ménages, mais les entreprises et les administrations peuvent également épargner.  L’épargne nationale regroupe l’épargne des ménages, des entreprises et des administrations.  Le taux d’épargne est le rapport entre l’épargne nationale et le PIB Les formes de l’épargne nationale : VII- L’épargne Les déterminants de l’épargne :  Les ménages accumulent durant leur vie active pour « désépargner » pendant leur retraite (la théorie du cycle de vie)  Les ménages peuvent aussi épargner en vue d’obtenir des intérêts VII- L’épargne  Pour les entreprises, l’épargne permet de financer la croissance  L’épargne financière augmente en période de forte inflation  Les ménages constituent une épargne de précaution pour faire faceà la dégradation du climat économique (risques de chômage, de diminution des revenus, …) Economie Générale Filière Génie Informatique – S3 M. Aggour 2024/2025 Principes clés  L’économie contemporaine est monétaire : Les opérations de production, de consommation, d’investissement, d’épargne ne se conçoivent pas sans cet instrument particulier qu’est la monnaie.  La monnaie a aujourd’hui un rôle qui dépasse largement celui d’intermédiaire dans les échanges, elle est aussi une unité de compte et un instrument de réserve de valeur VIII- La  La monnaie a changé de forme, elle s’est progressivement monnaie dématérialisée.  La majeure partie de la monnaie est scripturale, c’est-à-dire immatérielle.  Pour les échanges, de nouveaux moyens de paiement sont apparus, dont les plus récents sont informatisés  La notion de masse monétaire évoque la comptabilisation de toutes les unités monétaires Les fonctions de la monnaie La monnaie La fonction première de la monnaie est de servir d’intermédiaire favorise les dans les échanges La monnaie devient parfois l’objet même de certains échanges échanges La monnaie La monnaie est l’unité de mesure de la valeur VIII- La améliore la mesure Les prix sont exprimés en monnaie, c’est-à-dire le bien qui permet de « nombrer » les autres biens monnaie de la valeur La monnaie peut En conservant de la monnaie dans leur patrimoine, les agents économiques en font un « actif » servir de réserve de Elle se caractérise par sa liquidité : c’est l’actif le plus disponible, sans valeur coût et sans délai Pour les classiques et les néoclassiques, la détention de monnaie Points de vue des est seulement fonction du montant des transactions envisagées. théoriciens Pour Keynes, au contraire, la monnaie peut être désirée pour elle- même Les formes de la monnaie  Les premières monnaies, des monnaies-marchandises (bétail, coquillages, thé…)  Frappés du sceau de l’autorité, pièces et lingots d’or et d’argent deviennent une monnaie à part entière VIII- La  Dès le Moyen Âge, pour limiter le coût et les risques liés au transport d’or et d’argent, les marchands achètent et vendent par inscription sur monnaie des comptes  Avec les certificats de dépôt d’or apparaît la monnaie fiduciaire, basée sur la confiance vis-à-vis de l’émetteur puisque le moyen de paiement est en papier  Aujourd’hui, la monnaie est essentiellement scripturale : les dépôts à vue dans les banques représentent l’essentiel des moyens de paiement La masse monétaire  La masse monétaire regroupe l’ensemble des formes de monnaie. VIII- La  Elle inclut donc les moyens de paiement : pièces, billets, dépôts à vue, monnaie permettant de régler les dettes immédiatement  La masse monétaire inclut aussi les actifs liquides, qui répondent à la fonction de réserve de valeur de la monnaie La masse monétaire VIII- La monnaie Monétique et cartes de paiement  Le terme monétique désigne l’ensemble des moyens électroniques et informatiques mis en œuvre dans les relations monétaires. VIII- La  Il désigne à la fois l’informatisation des transactions (virements, prélèvements) mais aussi le développement des moyens de paiement monnaie informatiques sous forme de cartes  L’utilisation des cartes de paiement est un moyen de plus en plus utilisé. Il permet d’automatiser les paiements aux commerçants, mais il ne s’agit pas d’une nouvelle forme de monnaie Principes clés  La création de monnaie se fait à travers toutes les opérations qui contribuent à l’augmentation de la masse monétaire en circulation  La création monétaire repose sur des écritures en comptes et fait intervenir les banques, la fabrication de billets n’étant qu’un aspect IX- La création marginal de la création monétaire monétaire  La création de monnaie a pour principale origine la distribution de crédits par les banques, qui peuvent littéralement « multiplier la monnaie »  La banque centrale joue un rôle déterminant dans le processus de création monétaire. Elle y participe, en créant la monnaie centrale, et elle le contrôle, en limitant les émissions de crédits Le mécanisme de la création monétaire  Le principe de la création de monnaie consiste en la mise à disposition des agents économiques de moyens de paiements totalement nouveaux. IX- La création  Seuls les agents financiers, habilités à gérer les moyens de paiement monétaire scripturaux, peuvent réaliser cette opération.  Il leur suffit d’inscrire une somme sur le compte d’un agent non financier pour créer une monnaie scripturale supplémentaire.  Cette inscription se fait en contrepartie d’une créance, c’est-à-dire en échange d’une promesse de remboursement ultérieur Le mécanisme de la création monétaire  La création de monnaie par les agents financiers consiste donc à transformer des créances en moyens de paiement  À l’échéance de ces créances, il y a destruction de monnaie IX- La création  À tout moment, la masse monétaire est donc constituée de la différence entre la monnaie créée et la monnaie détruite monétaire Le mécanisme de la création monétaire  Les crédits à l’économie, accordés par les banques aux particuliers et aux entreprises, représentent plus de 80 % des contreparties. IX- La création  Les créances sur le Trésor, deuxième contrepartie, varient en fonction monétaire des choix financiers du budget de l’État.  Les créances sur l’extérieur, solde des échanges avec le reste du monde, sont une contrepartie positive ou négative de la masse monétaire. Le mécanisme de la création monétaire  La monnaie centrale : la banque centrale transforme également IX- La création certaines créances des banques et du Trésor en moyens de paiement  La monnaie centrale ne fait que partiellement partie de la masse monétaire monétaire  La monnaie centrale est pourtant hiérarchiquement supérieure. Elle conditionne la quantité de monnaie scripturale créée par les banques Les acteurs de la création monétaire Les banques commerciales IX- La création  Lorsqu’une banque accorde un crédit à son client et verse la somme monétaire sur son compte, elle augmente à la fois l’actif (créance sur le client) et le passif (compte du client) de son bilan.  Elle crée donc de la monnaie ex nihilo Les acteurs de la création monétaire La banque centrale  La banque centrale dispose du monopole de l’émission des billets, elle les met à la disposition des banques contre de la monnaie centrale (compte courant des banques) en fonction des besoins de leurs clients. IX- La création  La banque centrale crée de la monnaie quand elle accorde des avances au Trésor. monétaire  l’État utilise cette monnaie pour payer les fonctionnaires, régler ses dépenses, en la mettant donc à la disposition des agents non financiers, la banque centrale augmente la masse monétaire en circulation.  Par ailleurs, la banque centrale crée de la monnaie à travers les achats de devises étrangères aux banques et aux particuliers : elle transforme une créance sur l’extérieur au moyen de paiement Les acteurs de la création monétaire Le Trésor  Il a un rôle essentiellement d’orientation IX- La création  Il choisit la part des besoins de l’État qui sera financée par création monétaire monétaire  Lorsqu’il vend des obligations (bons du trésor) aux agents non financiers, il ne crée pas de monnaie puisqu’au contraire, il transforme des moyens de paiement en créances.

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