Théorie classique: le long terme PDF
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Ce document est un support de cours couvrant la théorie classique du long terme et le chômage. Il aborde des sujets comme l'offre de travail, le chômage volontaire, le chômage naturel/frictionnel, le chômage structurel et le salaire minimum. Les graphiques et tableaux montrent l'évolution du taux de chômage, entre autres données.
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Théorie classique: le long terme Le chômage Évolution du taux de chômage canadien Définitions Taux de chômage: chômeurs / population active Population active: population occupé + chômeurs Chômage naturel ou moyen ou stationnaire : Taux de...
Théorie classique: le long terme Le chômage Évolution du taux de chômage canadien Définitions Taux de chômage: chômeurs / population active Population active: population occupé + chômeurs Chômage naturel ou moyen ou stationnaire : Taux de chômage vers lequel l'économie converge après un choc. On évoquera les variations de court terme un peu avant l'examen final. Modélisation du chômage On va présenter plusieurs définitions/explications du chômage : Le chômage volontaire. Le chômage frictionnel (naturel). Le chômage structurel. Le chômage volontaire et le chômage structurel sont liés au marché du travail (offre et demande). Le chômage frictionnel est ''mécanique''. L'offre de travail Les individus ont un salaire de réserve. Arbitrage travail/loisir : En travaillant plus on peut consommer davantage de biens mais on a moins de temps de loisir. En utilisant davantage de temps de loisir on pourra consommer moins de biens. L'effet substitution augmente l'offre de travail L'effet revenu diminue l'offre de travail Généralement, l'effet substitution l'emporte et l'offre de travail est croissante. Le chômage volontaire Demande de travail Ld tel que PML(Ld)=W/P o Offre agrégée L croissante o d A l'équilibre L=L =L , mais des individus en âge de travailler décident de ne pas travailler pour le salaire d'équilibre actuel. Est-ce que les chômeurs volontaires sont comptés comme chômeurs dans la statistique de StatCan ? Est-ce que le chômage volontaire a un impact sur le bien être social ? Équilibre et chômage volontaire Le chômage naturel/frictionnel Population active: L Actifs employés: E Actifs non employés: U L=E+U Taux de perte d'emploi: s Taux d'acquisition d'emploi: f Taux de chômage naturel: u = U/L = s / (s + f) L'origine des frictions L'économie est changeante, même sans crise il est normal que de temps en temps des personnes perdent leur emploi. Retrouver un emploi peut prendre du temps. Rôle de l'état dans les frictions : Agence pour l'emploi. Aide à la formation. Difficulté de licenciement. Générosité de l'assurance emploi. Rôle des technologies de l'information ? Le chômage structurel Hypothèse: rigidité à la baisse du salaire réel => Demande de travail < Offre de travail Justification de l'hypothèse: – Le salaire minimum – Le salaire d'efficience – La négociation collective: le modèle insider/outsider Le salaire minimum Pourquoi un salaire minimum: – Pour lutter contre la pauvreté? – Pour réduire les inégalités? – Pour limiter le pouvoir de négociation des entreprises? – Pour inciter à travailler? L'effet du salaire minimum sur le chômage n'est pas net empiriquement. Pourquoi? – Ajustement des salaires – Coûts de rotation – Monopsone Impact sur la structure plus que sur le niveau d'emploi? Regards sur le travail, Pierre Fortin 2010 Regards sur le travail, Pierre Fortin 2010 Le salaire d'efficience Les entreprises choisissent de fixer un salaire élevé pour augmenter la productivité du travail. Raisons de l'augmentation de la productivité: – Un salaire permettant d'être en meilleure santé – Incitation à conserver son travail – Problème de sélection adverse – Problème de risque moral Exemples historiques: – Ford en 1914 – La Tanzanie dans les 60's Le modèle insider/outsider Deux catégories d'individus ayant la même productivité: – Les insiders, ceux qui travaillent – Les outsiders, ceux qui veulent travailler Initialement l'entreprise compte Mi travailleurs. Politique d'embauche: – Embaucher Lo outsiders – Garder Li insiders Fonction de production Y = F(Li + Lo) Coût d'embauche, H Coût de licenciement, F Salaire des insiders, Wi Salaire des outsiders, Wo=R, le salaire de réserve Le profit de l'entreprise est fonction de Li et Lo π = p.F(Li+Lo) – WiLi – (Wo + H)Lo – F.(Mi – Li) Choix de l'entreprise: Li tel que p.F'(Li + Lo)=Wi – F Lo tel que p.F'(Li + Lo)=Wo + H Si les insiders ne réclament pas un salaire max supérieur à Wi = R + F + H ils ne seront pas menacés d'être remplacés par des outsiders Résolution graphique en fonction de la taille initiale de l'entreprise, Mi: – Mi < Mi : on garde tous les insiders (Li = Mi) tout en embauchant des outsiders jusqu'à ce que L = Mi – Mi < Mi < Mi : Statu quo. Ni licenciement, ni embauche. – Mi > Mi : On licencie des insiders jusqu'à ce que L = Mi, et on n'embauche pas d'outsiders. Conclusion: L'existence d'une rente de situation permet aux insiders d'obtenir un salaire supérieur au salaire d'équilibre. Cette rigidité endogène peut expliquer un moindre niveau de l'emploi. La négociation collective Un syndicat a un pouvoir de négociation supérieur à un travailleur isolé. Le salaire négocié peut ainsi se retrouver supérieur au salaire d'équilibre. En 2014, 29% des travailleurs canadiens étaient couverts par des négociations collectives contre 92% en France. (OCDE) Théorie classique: le long terme Chômage: comparaison des résultats théoriques et des faits Évolution du chômage en Europe et en Amérique du Nord Taux de chômage 12 10 8 6 Europe Amérique du nord 4 2 0 1964 1966 1968 1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 1963 1965 1967 1969 1971 1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 Source: OCDE, hommes Évolution du chômage Canada vs France Vs USA Évolution du chômage en Europe et en Amérique du Nord Augmentation importante des taux de chômage européen et nord-américain dans les années 70 Les taux de chômage ont ensuite diminué en Amérique du Nord au cours des années 90 Les taux de chômage sont resté élevé en Europe Explications possibles? Évolution nord-américaine: – La démographie – Les chocs pétroliers – La productivité Divergences avec l'Europe: – Salaires rigides à la baisse – Pouvoir des syndicats – Indemnisation du chômage – Difficultés de licenciement La démographie: le Baby Boom Dans les années 70 les baby boomers entrent dans la population active Les jeunes étant plus touchés par le chômage, le taux de chômage augmente Au fur et à mesure que les baby boomers vieillissent le chômage diminue Problèmes: – Dans les années 70 le chômage a augmenté pour tous les groupes d'ages – La démographie a changé de la même manière en Europe La démographie: le Baby Boom Les chocs pétroliers: restructuration La création de l'OPEP et les chocs pétroliers de 1973 et 1979 ont fait subir une forte volatilité des prix du pétrole pour les économies consommatrice de pétrole Restructuration de l'économie pour essayer de limiter l'impact de ces chocs Augmentation du chômage frictionnel le temps de la restructuration Problèmes: – Les variations de début 2000 n'ont pas eu les mêmes effets – L'Europe a subit les mêmes chocs pétroliers Le cours du Brent Cours du pétrole Canada vs France L'évolution de la productivité Durant les années 70 la croissance de la productivité à ralenti pour rebondir dans les années 90 Pourquoi: – Chocs pétroliers? – Nouvelles technologies? Impact sur le chômage: – Si adaptation des salaires non instantanée – Si chômage structurel exogène ou endogène La négociation collective Indemnisation du chômage En Europe le système d'indemnisation du chômage est plus généreux Le taux d'acquisition d'emploi, f, est peut être plus faible => Le chômage frictionnel est supérieur Remarque: est ce un chômage frictionnel ou un chômage volontaire? Impact sur la durée du chômage? Difficultés de licenciement En Europe les entreprises ont plus de mal à licencier leurs salariés => une plus grande réticence à embaucher => une demande de travail plus faible Scénario utilisant plusieurs hypothèses L'offre de travail a fortement augmentée dans les années 70: – Baby boom – Entrée des femmes sur le marché du travail – Immigration La demande de travail n'a pas évolué de la même manière pour les travailleurs qualifiés et les non qualifiés Les salaires réels sont moins rigides à la baisse en Amérique du Nord Théorie de la croissance: le très long terme Le modèle de Solow La croissance canadienne La croissance équilibrée: faits stylisés (Kaldor) 1. Le revenu par tête croît de manière continue 2. Le stock de capital par tête est croissant 3. Le taux de rendement du capital est constant 4. Le ratio capital-produit est constant 5. Les parts de la rémunération du travail et du capital dans le revenu sont constantes Le modèle de Solow L'offre de biens et services: Y = F(K,L) F(.) a des rendements d'échelle constants. Dans un premier temps on va considérer le stock de travail et la technologie constante. On va exprimer toute les quantités par rapport au volume de la force de travail. La fonction de production intensive y = f(k) y = Y/L : production par travailleur ou productivité du travail k = K/L : stock de capital physique par travailleur : intensité capitalistique f(.) est concave : f' > 0 et f'' ≤ 0 PMk = f(k+1) – f(k) en discret PMk = f'(k) en continue Consommation et investissement On considère une économie fermée sans présence de l'état. La demande de biens et services : Y = C + I ou y = c + i Les ménages utilisent leur revenu pour consommer et épargner (taux d'épargne s). La consommation: C = (1 – s)Y ou c = (1 – s)y => l'investissement est égal à l'épargne: I = sY ou i = sy Évolution du stock de capital Le stock de capital augmente avec l'investissement et diminue avec l'amortissement: Kt+1 = Kt – δKt + It L'investissement par travailleur: i = sf(k) L'amortissement par travailleur: δk => Δk = i – δk = sf(k) – δk A long terme, l'économie converge vers un niveau stationnaire de capital par travailleur, k* tel que sf(k*) = δk* Épargne et croissance Un taux d'épargne supérieur entraîne un niveau d'état stationnaire de capital par travailleur supérieur. L'épargne a donc un impact sur le niveau de production. Attention, à l'état stationnaire, seul le niveau de production est supérieur, la croissance de la production par travailleur est elle nulle. Un taux d'épargne supérieur permet aussi d'accumuler du capital plus rapidement en période de transition. Épargne et croissance: données mondiales La « règle d'or » du stock de capital Une épargne plus forte implique un revenu par travailleur supérieur. Mais pas forcément une consommation supérieure! Consommation à l'état stationnaire: c* = f(k*) - δk* k*or maximise la consommation d'état stationnaire: k*or est tel que f '(k*) = δ ou PMk = δ Il n'y a qu'un seul taux d'épargne qui permet d'atteindre le stock de capital de la règle d'or Dynamique et faits kaldoriens Une augmentation de l'épargne afin d'atteindre le niveau de consommation de la règle d'or implique dans un premier temps une baisse de la consommation. La seule accumulation du capital ne permet pas d'expliquer la croissance de long terme. L'état stationnaire vérifie les faits 3, 4 et 5. La croissance démographique On considère que la population et le stock de travailleur croissent à un taux constant, n. Lt+1 = (1 + n)Lt Le stock de capital par travailleur varie avec n: Δk = i – (δ + n)k = sf(k) – (δ + n)k Le stock de capital par travailleur à l'état stationnaire, k*, est tel que: sf(k*)=(n + δ)k* Impacts de la croissance démographique La croissance démographique permet d'expliquer la croissance de long terme du PIB mais pas celle du PIB/tête. Les faits 1 et 2 ne sont pas vérifiés. Une croissance de la population plus rapide implique un PIB par tête plus faible à l'état stationnaire, et une croissance plus faible du PIB par tête en période de transition. Règle d'or: c* = f(k*) - (δ + n)k* => k*or tel que f '(k*or) = δ + n Démographie et croissance: données mondiales Pourquoi des pays ''riches'' et des pays ''pauvres'' ? Accumulation de capital : – Taux d'épargne – Développement des marchés financiers – Instabilité politique, risque – Investissement productif, corruption – Culture – Politique budgétaire – Croissance de la population Pas au même stade de développement. Mais on devrait voir une convergence économique. En réalité convergence conditionnelle. Absence de convergence absolue pour les pays du monde Convergence conditionnelle : les états des USA Théorie de la croissance: le très long terme Progrès technologique Le modèle de Solow Sans croissance de la population: – y = Y/L et k = K/L convergent vers y* et k* constants – Pas de croissance de long terme! Avec croissance de la population: – y = Y/L et k = K/L convergent vers y* et k* constants – Croissance de long terme du PIB – Pas de croissance de long terme du PIB/tête! => Intégration d'un progrès technologique exogène. Le progrès technologique La fonction de production: Y = F(K , L*E) où E est l'efficience du travail. L*E: le stock de travailleurs efficients. Par simplicité on considère que gE= g constant. Comme gL= n, alors gL*E= n + g. L'état stationnaire L'économie intensive (minuscules) va s'écrire en variables par travailleur efficient. Production par travailleur efficient: y = Y/(L*E) = f(k) Évolution du capital par travailleur efficient: Δk = sf(k) – (δ + n + g)k A l'état stationnaire: – k* et y* sont constants – Le taux de croissance de K/L et Y/L est g – Le taux de croissance de la production totale Y est (g+n) Impacts du progrès technologique Faits kaldoriens : – 1. Y/L croît. – 2. K/L croît. – 3. Rendement du capital constant. – 4. K/Y constant. – 5. Parts pour le capital et le travail constantes. Règle d'or: c* = f(k*) - (δ + n + g)k* => k*or tel que f '(k*or) = δ + n + g La règle d'or: exemple empirique f '(k) – δ = n + g ou PMK – δ = n + g Données USA: – Croissance du PIB réel: 3 % => n + g = 0,03 – Le stock de capital K = 2,5 * PIB => k = 2,5y – L'amortissement du capital = 10% du PIB => δk = 0,1y – Part du capital dans le PIB = 30 % => PMK*k = 0,3y => PMK – δ = 8% > n + g = 3% L'épargne US est inférieure au niveau dicté par la règle d'or. Pourquoi des pays ''riches'' et des pays ''pauvres'' Accumulation du capital Efficience : Éducation Recherche & développement Qualité des institutions Infrastructures Indice de corruption perçues Global Peace Index Qualité des infrastructures La croissance endogène Le modèle de base: Y = AK Particularité, PMK = A constante. Écriture en variables par tête: yt = Akt (1 + n)kt+1 = (1 – δ)kt + sAkt => gk = (sA – n – δ)/(1 + n) Les sources de la croissance Pour une fonction de production de type Cobb- Douglas: Y = AKαL1-α La croissance peut être décomposée comme suit: gY = gA + αgK +(1-α)gL gA est aussi appelé résidu de Solow. Les sources de la croissance: exemple de l'économie US Croissance de la Sources de croissance production Années gY αgK (1 – α)gL gA 1948-2007 3,6 1,2 1,2 1,2 1948-1972 4 1,2 0,9 1,9 1972-1995 3,4 1,3 1,5 0,6 1995-2007 3,5 1,3 1 1,3 Source: U.S. Department of Labor Application : Solow Vs Données PIB 2019 POP 2019 gY/L Epargne Education gL Canada 1742 38 2,97% 20,40% 5,67% 1,06% USA 21433 328 3,54% 18,52% 5,44% 0,95% Luxembourg 71 0,62 4,59% 26,35% 3,71% 1,69% Mexique 1269 128 4,91% 21,71% 4,35% 1,45% Chine 14280 1398 12,98% 43,53% 2,91% 0,72% Côte d'Ivoire 59 26 3,85% 15,67% 4,30% 2,69% PIB 2019 : milliards de dollars US courants POP 2019 : millions gY/L : moyenne de la croissance annuelle sur la période Epargne : moyenne sur la période, % du PIB Education : moyenne sur la période, dépenses publiques en % du PIB Source : World Bank 1990-2019 Les fluctuations économiques: le court terme Le modèle IS-LM Les cycles conjoncturels L'impact de la crise covid-19 sur la croissance Croissance du PIB par habitants, Dollars US de 2010 Cycle économique Le PIB réel ne croît pas de manière linéaire. Il peut même y avoir des périodes de récession (2 trimestres consécutifs de croissance négative). La récession de 2020 peut être expliquer par une baisse de l'offre de B&S (K et L plus faible) Mais c'est peu convaincant de parler de choc d'offre pour les récessions de 2008 (subprime), 1991 et 1980. Nous allons expliquer les fluctuations économique via des chocs de demande. Construction du modèle de l'offre et de la demande agrégée Le marché des biens et la courbe IS Équilibre ressources-emplois en économie fermée: Y = C(Y – T) + I(r) + G Les dépenses publiques et les impôts sont définies de manière exogène, G = G et T = T. => IS: Y = C(Y – T) + I(r) + G La courbe IS représente les couples (Y,r) permettant l'équilibre sur le marché des biens et services. Introduction de fonctions de comportement La fonction de consommation: C = c.(Y – T) + C0 La fonction d'investissement: I = -b.r + I0 IS: (1-c)Y = -b.r + G – c.T + C0 + I0 Exemple numérique : C = 0,75(Y – T) + 200, I = 200 – 25r, G = T = 100 L'équation IS est : Y = 1 700 - 100r Part de la consommation dans le revenu national Politique budgétaire Si (1-c)Y = -b.r + G – c.T + C 0 + I0 alors (1-c)ΔY = -bΔr + ΔG – cΔT Le multiplicateur des dépenses publiques: ΔY = kΔG avec k = 1/(1-c) Dans l'exemple numérique c = 0,75 donc k = 4 Le multiplicateur fiscal: ΔY = kΔT avec k = -c/(1-c) Dans l'exemple numérique k = -3 Déplacement de IS La droite IS se déplace de gauche à droite. La multiplicateur des dépenses publiques et supérieur au multiplicateur fiscal. Mais le multiplicateur fiscal est peut être mis en place plus rapidement. L'optimisme/pessimisme des consommateurs et des investisseurs peut aussi avoir un impact sur la position de la droite IS. Le marché monétaire et la courbe LM Équilibre sur le marché de la monnaie: (M/P)s = (M/P)d s L'offre de monnaie est exogène, (M/P) = M/P La demande de monnaie: (M/P)d = L(r,Y) => LM: M/P = L(r,Y) La courbe LM représente les couples (Y,r) permettant l'équilibre sur le marché monétaire. Exemple numérique : (M/P)d = Y – 100r, M = 1000, P = 2 L'équation LM est : Y = 500 + 100r Politique monétaire Une diminution de la masse monétaire implique une hausse de r et donc une hausse de i. Pour la théorie classique (long terme): une diminution de la masse monétaire implique une baisse de l'inflation et donc une baisse de i. Résultats opposés!? Déplacement de LM La droite LM se déplace de haut en bas. La politique monétaire décale la droite LM. La demande de monnaie peut aussi changer et ainsi décaler la droite LM. A court terme, les prix sont fixes. On verra la semaine prochaine l'impact d'un changement des prix sur LM. L'équilibre à court terme La courbe IS définit l'équilibre sur le marché des biens. La courbe LM définit l'équilibre sur le marché monétaire. La réunion des deux courbes définit l'équilibre économique. L'équilibre est fonction des variables exogènes du modèle, G, T, M et P. Mais aussi des choix des consommateurs, des investisseurs et des demandeurs de monnaie. Exemple numérique IS : Y = 1 700 – 100 r et LM : Y = 500 + 100r A l'équilibre, Y = 1 100 et r = 6. L'état hausse les dépenses publiques G = 150 Au nouvel équilibre Y = 1 200 et r = 7 Le PIB augmente moins que ne le présage le multiplicateur des dépenses publiques car le taux d'intérêt n'est pas constant : L'augmentation de G pousse Y à la hausse. L'augmentation de Y pousse la demande de monnaie à la hausse, ce qui augmente r. La hausse de r pousse I à la baisse, ce qui limite l'augmentation de Y à l'équilibre (effet d'éviction). Les fluctuations économiques: le court terme IS-LM, offre agrégée et demande agrégée Construction du modèle de l'offre et de la demande agrégée IS - LM IS: ensemble des couples (r,Y) tel que l'on soit à l'équilibre sur le marché des biens et services. LM: ensemble des couples (r,Y) tel que l'on soit à l'équilibre sur le marché des encaisses monétaires réelles. IS-LM: détermine r et Y à court terme pour un niveau des prix, P, donné. Fluctuations dans le modèle IS-LM Une augmentation des dépenses publiques décale IS vers la droite. Une augmentation des impôts décale IS vers la gauche. Une augmentation de l'offre de monnaie décale LM vers le bas. Politique mixte. Des chocs exogènes sur IS ou sur LM peuvent aussi créer des fluctuations. Des politiques monétaires ou budgétaires adéquates peuvent limiter les effets de ses chocs. IS-LM et demande agrégée L'équilibre IS-LM est obtenu pour un niveau des prix fixe. Une hausse du niveau des prix décale LM vers le haut et diminue le niveau de revenu d'équilibre. Lien négatif entre le niveau des prix et le revenu. La demande agrégée représente les différents équilibres obtenu dans le modèle IS-LM quand le niveau des prix varie. L'offre agrégée L'offre agrégée exprime la relation entre la quantité de biens produite et le niveau des prix. A long terme la courbe d'offre agrégée est verticale. Déterminée par la capacité de production au plein emploi. A court terme la courbe d'offre agrégée est horizontale. Les entreprises affichent un prix et sont prêtes à satisfaire la demande à ce prix. Équilibre OA-DA Du court au long terme Exemple d'une baisse de la demande agrégée: A court terme la production diminue sans que le niveau des prix ne varie. A long terme le niveau du PIB n'est pas affecté mais le niveau des prix diminue. Fluctuation et stabilisation Choc sur la demande agrégée. – Exemple d'une diminution de la demande de monnaie – Stabilisation via une diminution de l'offre de monnaie Choc sur l'offre agrégée. – Exemple des chocs pétroliers