Leçon 2 : La Méditerranée médiévale : espace d’échanges et de conflits (PDF)

Summary

Ce document présente un aperçu de la leçon 2 sur la Méditerranée médiévale, incluant des concepts comme les échanges et les conflits entre civilisations. Il traite de la période du Moyen Âge et de la Méditerranée, et explore spécifiquement des thèmes comme les contacts et la cohabitation entre trois civilisations.

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Leçon 2 : La Méditerranée médiévale : espace d’échanges et de conflits à la croisée de trois civilisations Introduction : Au Moyen-Age autour de la Méditerranée, après que l’empire romain d’occident qui dominait l’espace durant l’Antiquité ait disparu, trois civilisa...

Leçon 2 : La Méditerranée médiévale : espace d’échanges et de conflits à la croisée de trois civilisations Introduction : Au Moyen-Age autour de la Méditerranée, après que l’empire romain d’occident qui dominait l’espace durant l’Antiquité ait disparu, trois civilisations émergent, entrent en contact, nouent des relations et connaissent des conflits dans un espace marqué par la persistance de la circulation des hommes, des idées et des biens. En quoi la Méditerranée médiévale met-elle en contact trois civilisations entre volonté de domination et nécessaire cohabitation ? I – La Méditerranée médiévale, carrefour de 3 civilisations La Méditerranée au XIIe siècle : exercice de localisation Légende : Empire …………………… Monde …………………… Occident ………………… La Méditerranée au XIIe siècle Manuel Hachette 2022, p. 86 3 grandes civilisations Empire byzantin Monde arabo-musulman Occident chrétien Espace géographique Organisation politique Autorité politique Langue Religion Autorité religieuse 3 grandes civilisations Empire byzantin Monde arabo-musulman Occident chrétien Dates et épisodes historiques majeurs 3 grandes civilisations : le monde chrétien Manuel Hachette 2022, p. 88. 3 grandes civilisations : le monde arabo-musulman Manuel Hachette 2022, p. 89. II – La Méditerranée médiévale : un espace de tensions A – Conquête et reconquête de la péninsule ibérique Conquête et reconquête de la péninsule ibérique Magazine l’Histoire, collection n° 79 avril 2018, p. 12. Conquête et reconquête de la péninsule ibérique Magazine l’Histoire, collection n° 79 avril 2018, p. 13. Conquête et reconquête de la péninsule ibérique Vocabulaire : * Al Andalus : Nom qu’utilisent les textes arabes pour désigner l’Espagne administrée 1147 Une nouvelle dynastie prend le par les musulmans entre 711 et 1492. pouvoir en Espagne, elle aussi venue d’Afrique du nord : les Almohades. * Reconquista : guerres des royaumes L’apogée de leur puissance se situe chrétiens pour reprendre l’Espagne aux sous le règne d’Al-Mansur (le musulmans victorieux) entre 1194 et 1198. 1195 * Taïfas : de l’arabe signifiant « factions », le roi de Castille Alphonse VIII subit royaumes musulmans issus de la une lourde défaite à Alarcos décomposition du califat de Cordoue en 1031 Magazine l’Histoire n° 364 mai 2011, p. 43. Conquête et reconquête de la péninsule ibérique Magazine l’Histoire n° 364 mai 2011, p. 43. La Reconquista Manuel Hachette 2022, p. 87. A – Conquête et reconquête de la péninsule ibérique Trace : L’Occident chrétien et le monde arabo-musulman entre militairement en contact lors de la conquête de la péninsule ibérique entamée en 711 par les musulmans, en 4 années les chrétiens sont repoussés jusqu’aux Pyrénées qui restent indépendantes ainsi que le royaume des Asturies. En 756, un omeyyade fonde un émirat à Cordoue. En 929, un membre de cette même famille, Abd Al-Rahman III, s’autoproclame calife et fonde le Califat concurrent de Cordoue, des phases d’affrontement sur la frontière (marche ou tagr) avec les chrétiens divisés alternant avec des phases de trêve. A la mort d’Al Mansur en 1031, le califat disparaît et éclate en 26 principautés indépendantes, les taïfas, qui payent tribu aux états chrétiens du nord contre protection. Mais à la fin du XIe siècle, le pape de Rome pousse à la reconquête : Tolède est prise en 1085 par Alphonse VI de Castille. Au XIe siècle, deux dynasties venues d’Afrique du Nord, les Almohades et les Almoravides, tentent de réunifier l’Espagne musulmane (Al Andalus), les Almoravides infligeant la défaite d’Alarcos à Alphonse VIII de Castille en 1195. Mais la victoire chrétienne de Las Navas de Tolosa en 1212 amorce l’avancée inexorable de la « Reconquista » vers le sud : seul le petit royaume musulman de Grenade subsiste jusqu’en 1492. B – Les contacts guerriers en « Terre sainte » Chronologie et vocabulaire Vocabulaire : Croisade : terme issu du latin médiéval crucesignatus (signé de la croix), n’apparaît qu’au XIIIe siècle et reste rare, on parlait plutôt de « voyage vers Jérusalem », c’est une expédition militaire contre les ennemis de la foi (les Turcs qui ont pris la Terre Sainte interdisent aux chrétiens le pèlerinage sur les lieux saints comme Jérusalem) et un pèlerinage. Hospitaliers : ordre religieux militaire composé de chevaliers vivant comme des moines mais faisant la guerre. Djihad : Littéralement « l’effort dans la voie de Dieu », l’effort militaire n’est qu’une des façons d’accomplir le djihad (guerre sainte). magazine l’Histoire n° 435 mai 2017, p. 36 et 56. Appel à la croisade et au djihad Appel à la croisade du pape Urbain II en 1095 Manuel Hatier 2019, p. 74. La croisade « Sur le plan théologique, la croisade, du côté chrétien, est une nouveauté; elle combine deux choses : la guerre sacralisée au service de l’Eglise et le pèlerinage pénitentiel vers Jérusalem, moyen de faire pardonner ses péchés…plutôt que de menacer votre salut en guerroyant contre d’autres chrétiens, partez tuer des infidèles, aider les chrétiens d’Orient et reconquérir Jérusalem, et faites-vous pardonner vos péchés. Du côté musulman…on ne perçoit donc pas tout de suite l’hostilité religieuse des croisés. Ceux-ci sont vus au début comme des envahisseurs étrangers parmi d’autres…D’ailleurs certains princes musulmans n’hésitent pas à recourir à des alliances avec des « Francs » [populations de l’occident latin]…Souvent, au cours des croisades, lorsque deux armées se rencontrent, elles regroupent chacune en leur sein des chrétiens et des musulmans. Par exemple lors de la bataille de Forbie en 1244, qui marque la perte définitive de Jérusalem pour les croisés, ceux-ci sont alliés avec des égyptiens contre d’autres musulmans ». John Tolan, Professeur d’histoire médiévale à l’Université de Nantes, in magazine l’Histoire collection n° 38, 2008, p. 11. La Première croisade http://houot.alain.pagesperso-orange.fr/ http://houot.alain.pagesperso-orange.fr/ et magazine l’Histoire n° 435 mai 2017, p. 34. Les 2e et 3e croisades http://houot.alain.pagesperso-orange.fr/ Saladin « Né en 1137 à Takrit, en Irak…Vers l’âge de 15 ans, Saladin partit rejoindre son oncle Shirkuh à Alep [Syrie]. Celui-ci l’introduisit dans l’entourage du prince Nur al-Din, alors maître d’Alep, et encadra sa formation militaire…Lorsque Nur al-Din s’empara de Damas en 1154, réunifiant ainsi la Syrie sous son autorité, Saladin le suivit et exerça quelques temps dans cette ville les fonctions de chef de la police…La conquête de l’Egypte (1164-1169) par les armées de Nur al-Din fut rapidement suivie par la chute de la dynastie des califes fatimides du Caire (1171). Saladin s’y illustra et apparut très vite comme le véritable maître de l’Egypte….La Syrie devint alors pour Saladin un enjeu stratégique majeur…c’était se rapprocher du terrain de combat contre les Francs et se donner les moyens de les vaincre. C’était surtout espérer reconquérir Jérusalem…Ce dernier, une fois sa légitimité et son autorité reconnues, fit du djihad contre les Francs son principal objectif. Il réussit ainsi à reconquérir de nombreuses villes et forteresses. Une partie non négligeable de ces conquêtes demeura sous contrôle musulman même après la troisième croisade : Ascalon, Jérusalem (1187)…à Damas, où Saladin mourut en 1193, les visiteurs et les pèlerins se pressent autour de son tombeau ». magazine l’Histoire n° 375 mai 2012, p. 55-57. Les 4e, 5e et 6e croisades http://houot.alain.pagesperso-orange.fr/ Les 7e et 8e croisades http://houot.alain.pagesperso-orange.fr/ Le Krak des chevaliers Manuel Hachette 2022, p. 93. B – Les contacts guerriers en « Terre sainte » Trace : En 1095, le pape Urbain II appelle à la croisade (expédition contre les ennemis de la foi et pèlerinage vers Jérusalem) contre les turcs musulmans qui occupent la « Terre Sainte » (terre sur laquelle aurait vécu le christ). La première croisade (1096-1099) conduisit à la prise de Jérusalem en 1099 par les croisés (à qui le pape avait promis le pardon des péchés) ainsi que la constitution des Etats latins d’orient occupés par les chrétiens : le comté d’Edesse, la principauté d’Antioche, le royaume de Jérusalem et le comté de Tripoli. Ces Etats Latins furent protégés par des ordres de moines soldats (Templiers, Hospitaliers) qui construisirent des forteresses comme le Krak des chevaliers dans l’ouest de la Syrie. Au XIIe siècle, se produit un réveil de l’idée de djihad (guerre sainte) chez les musulmans : la Seconde croisade (1147-1149), appelée par l’abbé Bernard de Clairvaux, avait pour but de répondre à la reprise d’Edesse par les musulmans en 1144 mais elle se solda par un échec. 6 autres croisades dites de secours furent lancées aux XIIe et XIIIe siècles pour défendre les Etats latins d’orient attaqués : en 1187, Saladin, après avoir réussi l’unification de l’Egypte et de la Syrie, remporta la bataille de Hattîn et reprit Jérusalem aux chrétiens. C’est finalement en 1291 que la dernière place forte chrétienne en Terre Sainte, Saint Jean d’Acre, tombe. III – La Méditerranée médiévale : un espace d’échange et de cohabitation A – Des relations commerciales Le grand commerce en Méditerranée début XIIIe siècle Manuel Hatier 2019, p. 78-79. Venise, puissance maritime et commerciale La ville de Venise occupe une position géographique très particulière. Elle est construite sur un archipel d’une centaine de petites îles, à 4 km de la côte. Séparée de la mer par un cordon littoral, elle baigne dans les eaux saumâtres de la lagune, moins salées que celles de la mer. Les îles de la lagune ont sans doute été habitées dès l’époque romaine par des populations de pêcheurs et de producteurs de sel, avant d’être abandonnées aux 5e et 6e siècles suite à des inondations massives. Mais dès la fin du 6e siècle, les îles et les cordons littoraux de lagune deviennent un refuge contre les invasions des populations venues du Nord : Huns, Ostrogoths puis Lombards. Plusieurs pôles habités se constituent, notamment autour de l’île de Torcello et à Rialto, au centre de la lagune. Cette installation, peut-être vécue comme provisoire, sera finalement permanente. Initialement sous l’autorité de Byzance [L’Italie est conquise par les byzantins entre 539 et 563, les petites communautés sont placées sous l’autorité d’un duc (doge); en fait un magistrat byzantin qui fait figure de souverain et siège dans tous les conseils], elle en devient progressivement une alliée puissante, et mène des expéditions navales pour le compte des Byzantins. Ces victoires militaires sont l’occasion d’obtenir de nouveaux privilèges commerciaux. Politiquement, Venise est dès l’origine une république, gouvernée par un doge, magistrat nommé à vie. Le premier doge est choisi en 697. Le doge est assisté de différents conseils détenteurs des pouvoirs politique, exécutif ou judiciaire : le pouvoir – oligarchique – est alors entre les mains des familles les plus riches et les plus influentes. En 1204, Venise participe à la 4e croisade et à la prise de Constantinople. Cette implication est récompensée par l’obtention de nouveaux territoires : la plupart des îles grecques et le Péloponnèse. Le ducat, pièce d’or frappée à Venise à partir de 1284 et en usage dans tout le monde méditerranéen est le symbole tangible de cette puissance, qui ne se dément pas jusqu’à la fin du 15e siècle, malgré les conflits avec Gênes, sa grande rivale maritime. https://passerelles.essentiels.bnf.fr et magazine l’Histoire collection n°71 avril 2016. Venise, puissance maritime et commerciale Venise a assuré très tôt, grâce à ses navires, un service de transport, d’abord à petite échelle, dans la lagune, puis dans le golfe Adriatique. Ensuite, dès le Xe siècle, son réseau s’est étendu à la Méditerranée orientale et, au XIIe siècle, à toute la Méditerranée, avant d’atteindre le monde Atlantique au XIVe…Elle extrait du sel, la première source d’enrichissement pour les entrepreneurs qui sont à l’origine de la fortune de la cité…Le sel et le navire sont ainsi les deux fondements de cette prospérité très ancienne…Dès le milieu du IXe siècle, les vénitiens ont commencé à traiter avec les deux grands empires entre lesquels ils sont situés : l’empire carolingien et l’empire byzantin, tout en se reconnaissant comme partie intégrante de ce dernier. En 993 et 1082 ils obtiennent de Byzance des droits et des positions de commerce privilégiées. Venise a des possessions outre-mer…des quartiers de villes où les vénitiens ont obtenu des droits particuliers qui leur permettent de reconstituer de petites Venises : c’est le cas à Constantinople…à Alexandrie et dans le royaume de Jérusalem…Dans ces fondouks, les vénitiens jouissent de la liberté de commerce, mais ils ont aussi la possibilité de s’installer, de construire des églises... A ces comptoirs de commerce s’ajoutent des territoires qui sont le fruit du démembrement politique de l’empire byzantin, intervenu à la suite de la IVe croisade (1202-1204)…Venise…prend le contrôle de nombreuses régions de la Grèce continentale et d’îles de la mer Egée… Venise s’est spécialisée dans le commerce d’objets de faible poids et de grande valeur…à partir du XIIIe siècle, elle pourvoit l’occident en produits venus de loin…: l’alun d’Asie Mineure, employé en teinture pour fixer les colorants, et le coton syrien…un approvisionnement extraordinaire d’épices d’orient, de soie grège et de soieries…Venise a fourni en bois de construction navale de nombreux états des deux rives de la Méditerranée…S’y ajoutent tous les métaux…Dans les années 1420, Venise voit passer sur ses quais à peu près 4 tonnes d’or et une trentaine de tonnes d’argent fin par an. Magazine l’Histoire collection n°71 avril 2016, p. 22. Le réseau commercial vénitien au XIIIe siècle L’Etat offre aux marchands une sécurité : il organise la muda, c’est-à-dire les convois de galères qui partent plusieurs fois par an dans différentes directions…ET puis les convois sont armés et voyagent de conserve. Manuel Hachette 2022, p. 99. L’arsenal Magazine l’Histoire collection n°71 avril 2016, p. 26. Traité commercial entre le sultan d’Alep et le doge de Venise 1 Représentant du roi Manuel Hachette 2022, p. 98. A – Des relations commerciales Trace : Ni les contacts guerriers en Al-Andalus ni ceux en terre Sainte n’empêchent le développement du commerce entre les différentes civilisations de la Méditerranée médiévale. A partir du XIe siècle, ce sont les cités d’Italie qui dominent ce commerce (Gêne, Pise, Venise), signant des accords commerciaux avec l’empereur byzantin et les califes ou sultans et installant des fondouks dans les grands ports (établissement commercial à l’étranger avec entrepôts et logements pour les marchands). L’occident exporte des matières premières qui manquent aux orientaux (minerais, bois, laine), depuis l’orient viennent les épices, la soie, l’or et les produits précieux, la Méditerranée est un carrefour commercial reliant l’Europe, l’Asie et l’Afrique. La république de Venise sur l’Adriatique, spécialisée dans le commerce d’objets de faible poids et de grande valeur (Alun, soieries…), assure un service de transport de marchandises étendu à toute la Méditerranée à partir du XIIe siècle et développe un véritable empire commercial. Ce dernier repose sur des fondouks, sur la prise de contrôle de nombreux territoires suite au détournement de la IVe croisade sur Constantinople en 1204 (en Grèce, en Crête…), ainsi que sur des convois sécurisés de galères (la muda) et sur le ducat, pièce d’or frappée à Venise et en usage dans tout le bassin méditerranéen à partir de 1284. B – Des relations culturelles Chrétiens, juifs et musulmans dans la péninsule ibérique Mozarabe : minorité chrétienne d’Al-Andalus qui développe une culture conciliant arabité et latinité. Dhimma : statut de protection des personnes et des biens garanti aux chrétiens et aux juifs. Au Xe siècle, la religion musulmane devient majoritaire. Dans la seconde moitié du IXe siècle, premières traductions du latin vers l’arabe, de plus en plus d’arabophones dans la société. Plan de Tolède au XIe siècle Mudéjar : musulman vivant sous domination Magazine l’Histoire n°364 mai 2011, p. 50-51 chrétienne. et manuel Hachette 2019 p. 93. Chrétiens, juifs et musulmans en Sicile Palerme au XIIe siècle Manuel Hachette 2022, p. 100. Chrétiens, juifs et musulmans en Orient Manuel Hachette 2022, p. 94. Des contacts culturels Miniature du Liber ad honorem Augusti de Petrus de Ebule, vers 1200, Burgerbibliothek, Berne. Un syncrétisme socio-culturel : la chapelle palatine de Palerme Vidéo voûte en muqarnas ! Il s’agit d’une architecture en forme de nids d’abeilles, en bois ou stuc peint, qui apparaît sous la dynastie des Seldjoukides (milieu Le transept : Les mosaïques sur fond d’or, du XIe siècle à la fin du technique héritée de la tradition byzantine XIIIe siècle) https://artmeupleblog.wordpress.com/ B – Des relations culturelles Trace : Autour de la Méditerranée médiévale trois civilisations et trois confessions se côtoient sans réellement se mélanger car toujours une culture domine : à Tolède comme à Palerme, des quartiers séparent les différentes communautés même si souvent la langue du dominant se partage. Dans la péninsule ibérique, la tolérance de l’autre consiste à supporter qu’il pratique sa religion en échange de la soumission au pouvoir politique et du paiement d’un impôt, le statut de dhimma (protection) étant garanti par les musulmans aux juifs et chrétiens. Pourtant, des relations professionnelles ou de voisinage se nouent, en Sicile normande la cour du roi accueille de nombreux arabes et un véritable syncrétisme culturel mélange les traditions architecturales byzantines, normandes et musulmanes (chapelle palatine de Palerme). A travers l’œuvre des traducteurs comme Gérard de Crémone, les savoirs grecs (détenus par les arabes) et arabes passent aux latins dont les connaissances peuvent progresser en mathématiques, astronomie, géographie ou médecine. Mais quand Pierre le Vénérable traduit le Coran en 1142, c’est avant tout pour mieux combattre la religion musulmane. Naissent ainsi des sociétés multiculturelles autour de la Méditerranée médiévale, entre simple côtoiement et réel échange. Bilan Manuel Hachette 2022, p. 108

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