Manuel Stagiaire Conduite des cultures arboricoles PDF
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This document is a study guide or module on the conduct of fruit tree crops. It contains detailed information on the subject and covers topics such as characterization of species, plant multiplication, soil preparation and installation of cultivation. This guide is aimed at students of agricultural management.
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Table des matières Contents Introduction......................................................................................................... 3 Chapitre 1 : Caractérisation des espèces à produire..................................
Table des matières Contents Introduction......................................................................................................... 3 Chapitre 1 : Caractérisation des espèces à produire..................................... 4 A1. Caractéristiques des cultures arboricoles.............................................. 7 A1.1 Familles botaniques des cultures arboricoles...................................... 7 A1.2 Exigences édaphoclimatiques des cultures arboricoles...................... 8 A1.3 Fiches techniques des cultures.......................................................... 10 A2.Association des caractéristiques des cultures à leur environnement naturel................................................................................................. 11 A2.1 Diagramme ombrothermique............................................................ 11 Chapitre 2 : Multiplication des plants.......................................................... 14 B. Multiplication des plants........................................................................ 14 B1.Appret des opération de multiplication................................................ 14 B1.1 Matériel, outillage et fournitures....................................................... 14 B1.2 Matériel végétal................................................................................ 14 B1.3 Substrats et contenants...................................................................... 20 B1.4. Milieu d’élevage.............................................................................. 20 B2.Identification des techniques de multiplication des plants................... 21 B2.1 Multiplication sexuée........................................................................ 21 B2.2 Multiplication asexuée...................................................................... 21 B3.Bouturage et marcottage...................................................................... 22 B3.1 Techniques de bouturage.................................................................. 22 B3.1 Techniques de marcottage................................................................. 23 B4.Bouturage et marcottage...................................................................... 23 B4.1 Techniques de greffage..................................................................... 23 Chapitre 3 : Préparation du sol..................................................................... 32 C1. Préparer le sol..................................................................................... 32 1 Chapitre 4 : Installation de la culture............................................................34 D1. Installer une culture.............................................................................34 Chapitre 5 : la culture de l’olivier..................................................................36 6. Irrigation......................................................................................................47 7. Fertilisation.................................................................................................48 9.3 Méthodes de lutte chimique................................................................54 9.4 Scénarios résumant le plan de gestion phytosanitaire proposé...........56 Chapitre 6 : La culture des Agrumes.............................................................60 1. Importance et aire de culture...........................................................................60 2. Exigences agro-climatiques............................................................................60 4. Les variétés......................................................................................................61 5. Les techniques culturales................................................................................61 6. Protection phytosanitaire................................................................................69 7. Récolte et conservation.................................................................................71 Chapitre 7 : La culture du Pommier..............................................................75 2. Exigences agro-écologiques.......................................................................75 3. Le matériel végétal......................................................................................76 4. Les techniques culturales.............................................................................77 5. Techniques d’installation des vergers du pommier....................................77 6. Taille du pommier......................................................................................84 Chapitre 8: Suivi de la conduite de la culture et Consignation des données.................................................................................................................. 100 I1.Consignation des données et informations........................................... 100 2 Introduction Le module Conduite des cultures maraichères correspond à la compétence transversale n° 06 « conduire des cultures arboricoles». Ce module a pour objectif de préparer les stagiaires, futurs techniciens spécialisés de la filière Management Agricole options : - Gestion des Entreprises et Coopératives Agricoles - Commercialisation des produits agricoles à conduire des cultures maraichères. Il a une durée de 45 heures et programmé en 1er semestre. 3 Chapitre 1 : Caractérisation des espèces à produire Introduction : L’Arboriculture Fruitière fait partie intégrante de la vie économique et sociale du Maroc. De par sa position géographique privilégiée et ses diverses conditions pédoclimatiques, le Maroc a en effet le privilège de mettre en culture plusieurs espèces fruitières et de produire des fruits frais tout au long de l’année. La culture des arbres fruitiers se justifie par la lutte contre l’érosion du sol, la mise en valeur des terres, la création de l’emploi, le développement de l’industrie agro-alimentaire et de l’ébénisterie. Filière arboricole : Depuis 2008, la superficie de la filière arboricole a augmenté de 46% pour atteindre 377 000 ha. Elle occupe désormais 5% de la superficie agricole utile nationale. Elle est localisée au niveau de trois principales régions : Fès-Meknès : 27% Tanger-Tétouan-Al Hoceima : 20% L’Oriental : 13% La filière est caractérisée par 3 groupes d’espèces : Rosacées à noyaux : 234 981 ha pour une production de 548 350 T Rosacées à pépins : 57 140 ha pour une production de 883 380 T Fruits rustiques : 84 715 ha pour une production de 280 300 T La production a quasiment doublé, sachant que la moyenne annuelle est passée de 812 000 T entre 2003 et 2007 à environ 1,57 millions de T entre 2015 et 2019. Les exportations sont passées d’une moyenne annuelle de 10 000 T entre 2003 et 2007 à 13900 T en 2019 et les indicateurs de performance ont connu une augmentation significative. Filière Agrumicole Une gamme diversifiée de variétés compose le verger agrumicole national qui reste dominé par 3 groupes de variétés : les clémentines (35%), Maroc-Late (21%) et les navels (18%). La superficie agrumicole est répartie essentiellement entre cinq régions du Royaume : Souss-Massa : 32 % (40 344 Ha) Rabat-Salé-Kénitra : 20 % (25 293 Ha) Oriental : 17 % (21 100 Ha) 4 Béni Mellal-Khénifra : 14 % (17 426 Ha) Marrakech-Safi : 13 % (16 518 Ha) Autres régions : 4 % (6 645 ha) Filière Palmier Dattier : La filière phoénicicole occupe près de 59 600 ha, soit environ 1% de la Superficie Agricole Utile nationale (SAU). Sa répartition géographique est localisée principalement au niveau des régions de : Drâa -Tafilalet : 77% Sous Massa : 15% Oriental : 5% Guelmim Oued Noun : 4% Filière Arganier : La filière arganier revêt un rôle socio-économique important (emploi, productions, exportations …). Outre les propriétés environnementales confirmées pour le maintien de l’équilibre écologique, l’arganier se caractérise par des vertus sanitaires, alimentaires et cosmétiques reconnues. Les principales régions de production sont Souss-Massa, Marrakech- Safi et Guelmim-Oued Noun. Filière Oléicole : C’est la principale espèce fruitière cultivée au Maroc avec 65 % de la superficie arboricole nationale. Si elle est présente dans 10 régions du Royaume, Fès-Meknès et Marrakech-Safi concentrent à elles seules 54% de la superficie oléicole. La filière remplit des fonctions multiples de lutte contre l’érosion, de valorisation des terres agricoles et de fixation des populations dans les zones de montagne et d’adaptation aux impacts des changements climatiques. C’est aussi une source importante d’emplois avec 51 millions de journées de travail par an, soit 13% de l'ensemble des journées de travail offertes par le secteur agricole. Elle permet de couvrir 19% des besoins totaux en huiles alimentaires. 5 Généralités sur les cultures arboricoles : But de l’arboriculture Produire à partir d’un arbre ou arbuste des fruits qui peuvent être consommés en frais, en sec ou transformés. L’arboriculture est en relation avec différentes sciences : La pédologie, l’hydraulique, la bioclimatologie, la phytotechnie, la zoologie, la botanique, et l’économie. Quelques définitions Espèces : Est le taxon de base de la systématique, c’est l’ensemble des organismes possédant des caractéristiques communes et aptes à se reproduire entre eux. Variétés : La variété est une adaptation écologique de l’espèce caractérisée par certaines particularités morphologiques, c’est donc une unité taxonomique liée à la notion d’espèce, elle englobe surtout des plantes sauvages et quelques fois des plantes cultivées. Cultivar: C’est une notion standard fixé par le code international pour la nomenclature des espèces, il désigne un groupe d’individus qui proviennent d’une seule espèce ou plusieurs espèces voisines. Ces individus sont adaptés aux conditions du milieu et possèdent des caractères héréditaires stables qu’ils transmettent à leurs descendants par voie végétative. Le cultivar est une variété obtenue par sélection. Origine des Variétés cultivées : elles proviennent des améliorations successives des variétés existantes. Les nouvelles variétés obtenues par hasard sont semées et fixées si elles sont intéressantes ou bien elles seront croisées avec d’autres. Importance des cultures arboricoles au Maroc : Les cultures arboricoles sont cultivées dans toutes les régions du Maroc. Elles ont une grande importance dans l’économie nationale car il permet : la création d’un grand nombre d’emploi chaque année. La satisfaction des besoins en fruits charnus et secs des populations du pays. l’entrée de devises par le biais des exportations. L’approvisionnement de l’industrie agroalimentaire. 6 A1. Caractéristiques des cultures arboricoles A1.1 Familles botaniques des cultures arboricoles Les principales familles botaniques sont : Famille Sous-famille Genre Exemples d'espèces (cultures arboricoles) Rosaceae Maloideae Malus - Malus domestica (Pommier) Pyrus - Pyrus communis (Poirier) Cydonia - Cydonia oblonga (Cognassier) Eriobotrya - Eriobotrya japonica (Néflier du Japon) Amygdaloideae Prunus - Prunus armeniaca (Abricotier) - Prunus dulcis (Amandier) - Prunus persica (Pêcher) - Prunus avium (Cerisier) Rutaceae Aurantioideae Citrus - Citrus sinensis (Oranger) - Citrus limon (Citronnier) - Citrus maxima (Pamplemoussier) - Citrus reticulata (Mandarinier) Arecaceae - Phoenix - Phoenix dactylifera (Palmier dattier) Oleaceae - Olea - Olea europaea (Olivier) Lythraceae - Punica - Punica granatum (Grenadier) Vitaceae - Vitis - Vitis vinifera (Vigne cultivée) Moraceae - Morus - Morus alba (Mûrier blanc) - Morus nigra (Mûrier noir) Cactaceae - Opuntia - Opuntia ficus-indica (Figuier de Barbarie) Anacardiaceae - Mangifera - Mangifera indica (Manguier) Pistacia - Pistacia vera (Pistachier) Ericaceae - Vaccinium - Vaccinium corymbosum (Myrtille) Lauraceae - Persea - Persea americana (Avocatier) Musaceae - Musa - Musa acuminata (Bananier) A1.2 Exigences édaphoclimatiques des cultures arboricoles Le Maroc est Situé entre les latitudes 21 et 36˚Nord, leMaroc est limité par la mer Méditerranée au Nord et par l’océan atlantique à l’Ouest. Il estcaractérisé par une diversité topographique et climatique. Ainsi, on distingue la présencede la zone côtière de basse altitude localisées le long de l’atlantique, de zones montagneuses au niveau de 7 l’Atlas et du Rif et des plateaux et vallées fertiles, et enfin des zones semi-arides et arides à climat sec, àl’Est, au Centre et au Sud du pays. Le climatprédominant au niveau de la zone nord dupays est méditerranéen, avec des hivers douxet des étés secs. Au sud, le climat est plutôtsec, aride à semi-aride. Du fait de sa position géographique privilégiée et de sa diversité topographique et climatique, le Maroc offre la possibilité de culture d’une multitude d’espèces arboricoles.Ainsi, peuvent être plantées les espèces tempérées tels que le cerisier, le pommier, etle pêcher, ayant besoin de froid hivernal suffisant pour lever leurs dormances; les espèces subtropicales à feuilles persistantes tels queles agrumes, l’olivier et l’avocatier, et les espèces tropicales tels que le bananier. Dansce dernier cas, il est généralement nécessaire,de point de vue économique, de procéder à laculture de ces espèces sous-abri, surtout dufait de leurs exigences climatiques particulières, notamment thermiques Compte tenu de ces atouts, l’arboriculteur marocain dispose d’une importante marge de manœuvre lui permettant de diversifier ses cultures et de mieux valoriser ses terres et,en conséquence, améliorer le revenu de son exploitation. Des actions bien étudiées et concertées sont à même de permettre un développement conséquent à l’échelle de nombreuses régions du pays. Parmi une centaine d’espèces recensées, les cultures fruitières tropicales, exception faite du bananier, les mieux adaptées aux conditions du Maroc et pouvant être développées à moyenne, voir à grande échelle pour certaines d’entre elles, sont l’Ananas, le Papayer, le Manguier, l’Avocatier et le Chérimolier. D’autres espèces prometteuses peuvent aussi être recommandées, mais ne peuvent être considérées qu’à petite à très petite échelle. Celles-ci incluent le Litchi et le Sapotier blanc. L’installation des cultures arboricoles doit respecter au mieux les conditions suivantes : sol léger et filtrant, en évitant les zones mal drainées et les sols lourds à tendance argileuse, pH compris de préférence entre 6 et 7,5 et exposition chaude présentant un bon ensoleillement sans zone basse mal ventilée où l’air froid pourrait s’accumuler. Il est important de noter l’étroite relation qui existe entre la répartition géographique des espèces fruitières et le climat, cependant il existe des espèces fruitières qui possèdent une certaine plasticité telle que l’olivier, la vigne et le pommier. Le pommier donne de bon résultat dans les régions froides et se développe assez bien. Les conditions favorables au développement d’une culture arboricoles en termes de ses besoins édaphoclimatiques sont les suivantes : 8 Choix du site topographie : C’est un facteur primordial et définitif qui va influencer toute la vie du verger et sa production. Il s’agit de bonne connaissance du: Climat (climat de la région et microclimat de site de verger) Sol (caractères de sol de la région) Exposition (ensoleillée, abrité du vent, surface aérée) Il est indispensable de choisir une culture adaptée au climat local. Plusieurs critères sont à prendre en compte : La température : (Minima et maxima) Certaines cultures sont adaptées au climat froid, d'autres supportent les fortes températures. Les arbres qui débourrent tôt craignent les gelées de printemps. La pluviométrie : Quelques cultures apprécient les ambiances humides alors que d'autres supportent la sécheresse. Le vent : En fonction de leur dimension, de leur enracinement, de la persistance de leur feuillage et de la solidité de leur bois, les cultures sont plus ou moins résistantes face au vent. L'ensoleillement ou l'ombre : Les arbres fruitiers aiment en général une exposition ensoleillée, voir mi-ombragée. Cas de la culture de l’olivier : Les exigences agroécologiques sont : Les températures, la pluviométrie, le vent et la lumière L’olivier résiste jusqu’à -8 à -10˚C en repos végétatif hivernal. Mais à 0 à -1˚C, les dégâts peuvent être très importants sur la floraison. A 35-38˚C, la croissance végétative s’arrête et à 40˚C et plus, des brûlures endommagent l’appareil foliacé et peuvent faire chuter les fruits, surtout si l’irrigation est insuffisante. Avec 600 mm de pluie bien répartis, l’olivier végète et produit normalement. Entre 450 et 600 mm, la production est possible à condi tion que les capacités de rétention en eau du sol soient suffisantes (sol profond argilo-limoneux). Avec une pluviométrie inférieure à 200 mm, l’oléiculture est économiquement non rentable. Les vents chauds au cours de la floraison, les brouillards et les fortes hygromé tries, la grêle et les gelées printanières sont autant de facteurs défavorables à la floraison et à la fructification. L’olivier étant exigeant en lumière, l’insolation est à considérer dans le choix de l’orientation des arbres, la densité de plantation et les tailles d’éclaircie. 9 A1.3 Fiches techniques des cultures Pour chaque culture, il existe une fiche technique qui comprend les étapes de la conduite de la culture : Choix de la variété Préparation du sol Plantation Fertilisation Irrigation Protection Récolte et conservation A2.Association des caractéristiques des cultures à leur environnement naturel A2.1 Diagramme ombrothermique Un diagramme ombrothermique est un type particulier de diagramme climatique représentant les variations mensuelles sur une année des températures et des précipitations selon des gradations standardisées : une gradation de l'échelle des précipitations correspond à deux gradations de l'échelle des températures (P = 2T)2. Il a été développé par Henri Gaussen et F. Bagnouls, botanistes célèbres, pour mettre en évidence les périodes de sécheresses (représentées ci-dessous en jaune) définies par une courbe des précipitations (ici histogramme bleu) se situant en dessous de la courbe des températures (ici courbe rouge). Ces diagrammes permettent de comparer facilement les climats de différents endroits d'un coup d'œil du point de vue pluviosité. Les températures sont indiquées à gauche et les précipitations sont indiquées à droite. La norme de deux pour un utilisée dans ce diagramme tient au fait qu'il a été développé en milieu méditerranéen et que la sécheresse pour les plantes de ce milieu correspond à un rapport entre le nombre de mois secs et humides de plus de 1 sur le diagramme. Il compare donc bien des climats des latitudes moyennes. Il est moins utile dans les régions tropicales où la pluviosité est assez constante et toujours au-dessus de celle de la température ainsi que dans les climats arctiques/antarctiques où la pluviosité est toujours sous la courbe de température et sous forme solide la plupart du temps Exemple des plaines de Doukkala au bassin du Souss : Cette zone s'étend de Safi au sud d'Agadir. Elle comprend la plaine de Doukkala, le littoral d'Essaouira et le bassin du Souss. Le climat de cette région est une dégradation du climat des plaines atlantiques Nord, avec une aridité croissante en allant vers le sud, en raison des influences sahariennes 10 qui commencent à se faire sentir. Le cumul des précipitations est de 400 mm à Safi, 300 mm à Essaouira et 270 mm à Agadir. La période des pluies est inférieure à six mois et se concentre essentiellement entre novembre et mars. Comme sur la côte atlantique nord, les brouillards et les rosées sont fréquents et l'ensoleillement y est record, plus de 300 jours de Soleil par an à Agadir. Les températures sont fortement influencées par le front alizé qui souffle tout au long de l'année. Elles varient, donc, très peu entre l'hiver et l'été, et s'échelonnent de 14 à 16 °C en janvier et 19 à 22 °C en juillet. Cependant cette région peut ponctuellement subir des remontées d'air saharien qui peuvent faire grimper les températures au-delà de 40 °C. Dans cette région pousse le fameux arbre endémique du Sud du Maroc : l'arganier qui y trouve tous les éléments propices à son développement. La région est également célèbre pour ses cultures d'agrumes principalement concentrées dans la plaine du Souss. Mois J F M A M J Jt A S O N D Température(°C) 14 15 17 17 19 20 22 22 22 21 18 14 Précipitations(mm) 46 43 30 25 3 0 0 0 3 25 53 61 11 Chapitre 2 : Multiplication des plants B.Multiplication des plants B1.Appret des opération de multiplication B1.1 Matériel, outillage et fournitures Le matériel requis pour une pépinière comporte les outils et éléments dont les qualités et quantités sont fonction de l’envergure de la pépinière : le matériel d’arrosage : arrosoirs, seaux, puisette, lances les outils : pioches, houes, pelles, binettes, râteaux, couteaux, sécateurs, greffoir, couteaux…. Le matériel de préparation de la terre d’empotage et de remplissage des pots : entonnoir, tamis, pots, sachets en plastique…… le matériel de transport : brouettes, charrettes, véhicules, caisses, les produits consommables : sachets plastiques, fongicide, insecticides, fertilisants. les équipements spéciaux : pulvérisateurs, tamis, ombrières, germoirs. Les fournitures : Intrants, hormones de croissance , mastiques, attaches , clips, raphia. B1.2 Matériel végétal Morphologie de l’arbre fruitier : Un arbre fruitier cultivé est constitué dans la majorité des cas de l’association de deux végétaux, - Partie souterraine qui comporte le système radiculaire ; - Partie aérienne qui constitue la tige, les ramifications et les feuilles. La partie aérienne constitue ce qu’on appelle la variété ou cultivar La partie radiculaire est porté par le porte greffe ou sujet. Système radiculaire: il comporte l’ensemble des racines (racine primaire, racine principale, racine secondaire, et la radicelle). La racine principale : parte d’un point situé au niveau du sol (le collet) leur longueur varie de 30 cm à 3 m, elle est vigoureuse et peut atteindre 10 à 15 cm de grosseur, chez les arbres multipliés par semis il y a une seule racine principale qu’on appelle le pivot. La racine secondaire : elle prend naissance au niveau de la racine principale, sont plus nombreuses, plus profondes, leur longueur est de 20 à 80 cm et elles sont en générale en position horizontale. La radicelle : on la trouve à l’extrémité des racines principales et au niveau des racines secondaires, elles sont de faible vigueur et possèdent des poils absorbants qui forment le chevelus racinaire, les 12 poils absorbants ont une durée de vie limité mais se renouvèlent constamment, les radicelles se trouvent dans les zones superficielles du sol entre 30 à 40 cm. Rôle des racines : a. Fixation du Végétal au sol : Les racines fixent l’arbre au sol, cet ancrage (fixation) dépend du porte greffe, généralement les portes greffes issus de semis ont un meilleur ancrage que les portes greffes issus par bouturage; Dans les régions où les vents sont dominants, il est nécessaire d’installer des brises vents tels que cyprès et mettre des tuteurs (soutiens) au niveau des plantations. b. la respiration : Lorsque le sol présente des conditions normales (pas d’excès d’eau) les racines respirent facilement et présentent un bon développement. Dans le cas du sol lourd, il y a manque d’oxygène les racines pourrissent par fermentation, si la présence d’eau est prolongé l’arbre meurt par asphyxie racinaire. Parmi les espèces qui présentent un système racinaire sensible à l’asphyxie le pécher, le cerisier, l’abricotier, et l’amandier. C. La nutrition : Se fait par les poils absorbants qui puise l’eau et les éléments minéraux contenus dans le sol, les substances minérales sont absorbées sous forme de sève brute et sont acheminés par les tissus conducteurs du bois jusqu’à aux feuilles où se fait la transformation en sève élaborée. Une partie de cette sève élaborée sert au développement des jeunes tissus et l’autre partie retourne aux racines où elle sera emmagasinée pour être utilisée à la croissance et fructification. Les réserves commencent s’accumuler entre juin et juillet pour atteindre le maximal à l’automne et commence à diminuer à la fin d’hiver avec la reprise de la croissance végétative qui nécessite des épandages (amendements) d’engrais après la récolte. Conclusion : Pour se développer l’arbre a besoin d’un sol sain assez bien pourvu et une texture assez meuble. La forme du système radiculaire est importante, son activité dépend de la nature du sol et du sous-sol, ceci conditionne le développement de la partie aérienne de l’arbre. ❖ La partie aérienne : Elle comporte le tronc et ramification elle commence au niveau du collet. Le tronc : c’est la partie qui sert d’intermédiaire entre la partie radiculaire et la ramification; Durant l’hiver le tronc stocke les réserves et pendant le printemps il assure la circulation des réserves, selon les espèces on peut trouver : -Des troncs courts 30 à 60 cm. - Des troncs moyens 80 à 120 cm. - Des troncs hauts 150 à 200 cm. 13 La croissance en longueur du tronc est favorisée par la présence d’hormone de croissance qui agissant sur la division cellulaire (Cytokinine) et l’élongation (Auxine, gibbérelline), la croissance en diamètre assure par la multiplication des cellules de cambium, durant la croissance du tronc d’autre facteurs interviennent l’eau, la température, la lumière ensuite le tronc se ramifie. ❖ Les ramifications de l’arbre : a. Les branches mères : Les charpentières sont les premières ramifications qui s’insère sur le tronc, leur nombre est variable selon la forme, elles ne doivent pas dépasser 3 à 5 charpentières, elles sont vigoureuses solides et rigides, et selon leur pivot d’insertion leur vigueur change : Si les charpentières sont disposées sur un même plan vertical, elles doivent être de vigueur égale, il s’agit d’une forme plante palissée (treillage) ; Quand les charpentières sont autour de l’arbre on l’appelle charpente libre (forme en gobelet, plein vent). b. Les sous-charpentière : On les appelle les branches secondaires ou sous mère, ce sont les premières ramifications des charpentières, leur nombre ne doit pas être excessif et leur diamètre est inférieur à celui des charpentières, elles portent généralement des ramifications de dimension petite qu’on appelle des branches tertiaires. Les charpentières et les sous charpentières et le tronc forment le squelette de l’arbre. Généralement les sous charpentières sont souples pour résister au vent et à la charge des fruits, et possède une élasticité. Les charpentières et les sous charpentières jouent un rôle dans la circulation de la sève et le stockage des matières nutritives pendant l’hiver. c. Les Coursonnes branches fruitières : Les coursonnes sont des ramifications de faibles vigueur, elles portent les fruits et jouent le rôle dans le support des différentes productions; Les coursonnes doivent être de longueur moyenne et assez vigoureux. Doivent être espacées au niveau des charpentières et sous charpentières pour une bonne aération et éclairement à l’intérieur de l’arbre. d. Production fruitière : Ce sont des rameaux de faible vigueur qui peuvent pousser sur les branches fruitières. Les yeux (bourgeons) : Tous les organes qui se trouvent sur un arbre fruitier proviennent des yeux, l’œil est un organe réduit, conique, ovoïde qui se trouve à l’aisselle des feuilles, il est formé d’une cavité dans laquelle se trouve une pousse, une inflorescence ou bien les deux, il est recouvert d’écailles. Les yeux sont toujours axillaires ils peuvent être classés selon leur devenir: 14 Si l’œil renferme une fleur ou une inflorescence, on parle de bourgeon à fleur; Ce bourgeon peut donner une seule fleur comme chez l’abricotier et le pêcher. Boutons à fleurs Si l’œil renferme une pousse avec des feuilles, on parle de bourgeon à bois ; Si l’œil renferme une pousse et une inflorescence, on parle de bourgeon mixte. Au départ tous les bourgeons sont des bourgeons à bois. L’œil à bois: IL est à l’origine de tous les rameaux, il peut se développer et donner ce qu’on appelle un rameau anticipé. Œil à bois Selon l’apport de sève les bourgeons peuvent évoluer différemment : Dans le cas où on a peu de sève, les bourgeons restent latents ou dormants. Dans le cas où on a une quantité de sève normale, les rameaux seront fructifères. Dans le cas où on a un excès de sève, on aura la formation des rameaux gourmands ou rameaux à bois. Rameau gourmand : C’est une pousse ligneuse très vigoureuse qui pousse verticalement par rapport au rameau qui la porte, porte tout le long des feuilles alternes et à leur base se trouve des yeux axillaires, c’est un rameau à croissance rapide il provient d’un œil à bois souvent dormant et donc production nuisible qu’il convient d’éliminer. 15 Rameau Gourmand Rameau à bois : C’est une production presque identique au rameau gourmand mais : Sa vigueur et sa grosseur sont moins importantes, Sa répartition sur l’arbre est régulière il peut se développer d’un œil à bois latent ou d’un œil à bois axillaire, C’est un rameau qui au départ est tendre et verdâtre, Les yeux qui les portent, peuvent donner à leur tour des rameaux à bois ou d’autres productions fruitières plus fertiles. Les feuilles : Définition : Ce sont les productions annuelles, se développent au printemps à partir de la croissance des bourgeons qui sont soit des bourgeons à bois ou mixtes; Elles se composent d’un limbe et d’un pétiole et portent à la base des petites feuilles. On trouve aussi des stipules; On a des espèces à feuilles caduques et à feuilles persistantes (les agrumes sont à feuilles persistantes); Les aspects des différentes parties de limbe varient en fonction des espèces et même au sein des variétés, sont souvent utilisés pour l’identification des variétés et des espèces. La forme de limbe peut être simple à bord denté ou non. On a des feuilles simples ou composées les dimensions changent d’une espèce à une autre. Les nervures et la texture peuvent être glabres ou pubescentes. Rôle de la feuille: Elles jouent un rôle dans la nutrition de l’arbre. A ce niveau transforme la sève brute en sève élaborée riche en matière carbonée indispensable à la croissance et la fructification des agrumes. Elles jouent un rôle dans l’assimilation chlorophyllienne dans la transpiration. Les stomates se ferment évitant à l’arbre de se dessécher, (empêche les pertes en eau). 16 Elles jouent un rôle dans la mise en réserve des éléments nutritifs qui seront utilisés durant la période de croissance et la fructification. Elles protègent les charpentières et les sous-charpentières contre les brulures du soleil. Le développement et la production de l’arbre dépendent du bon fonctionnement des feuilles Les fleurs et les inflorescences : La plupart des espèces fruitières de la famille Rosaceae fleurissent au printemps à l’exception du néflier du japon qui fleurit en automne; Après l’hiver quand la température s’élève progressivement fleurit l’amandier, abricotier, pommier, pêcher. Le cycle de floraison dépend des conditions climatiques : S’il y a un réchauffement brutal de l’arbre, la floraison et la fructification n’est plus respecté; Les floraisons sont alors regroupées et ne durent pas longtemps; Chez les rosacées, les fleurs peuvent être solitaires ou groupées en inflorescences; Chez le pommier et le poirier l’inflorescence issue d’un bouton à fleurs, Les fleurs de la plupart des espèces fruitières sont hermaphrodites, avec quelques exceptions monoïques comme pacanier et dioïque comme le palmier dattier. Pour l’abricotier, le pêcher et l’amandier, les boutons à fleurs sont solitaires et le nombre de fleurs par inflorescence varie selon l’espèce; 8 à 20 fleurs chez prunier et 2 à 3 chez le cerisier. Les inflorescences ne s’ouvrent pas toutes en même temps, leur épanouissement se fait suivant leur position au niveau de la couronne de l’arbre, les premières fleurs qui s’ouvrent sont celles qui sont exposées au soleil; L’ouverture des fleurs dépend des espèces par exemple : - Chez le pommier, ce sont les fleurs centrales qui s’ouvrent; - Pour le prunier et poirier les fleurs de la base et du centre; - Chez le néflier, elle se fait de la base vers le sommet; Généralement les fleurs qui s’ouvrent les premières vont donner les bons fruits. 17 En fonction de la taille de la pépinière, les objectifs assignés à la multiplication et les modes de multiplication, il faut préparer le matériel végétal et le mettre dans de bonnes conditions : - Semences - Portes greffes, greffes et greffons - Marcottes B1.3 Substrats et contenants Substrat de la pépinière : C’est un élément clé pour réussir la production de plants. En cultures maraîchères intensives et pour la tomate en particulier, le substrat utilisé est un terreau de tourbe généralement importé de l’Europe dans des zones appelées « tourbières » et qui correspondent à d’anciens marécages. Ce substrat est pratiquement idéal pour la pépinière. Celui utilisé pour les plateaux alvéolés est composé de 50% de tourbe noire et de 50% de tourbe brune. Il présente en outre des conditions physiques et chimiques très favorables à la germination et à la croissance de la jeune plantule. De toutes les propriétés chimiques et physiques du substrat, on retiendra sa forte teneur en matière organique, sa forte porosité et sa faible teneur en sels solubles. Ces caractéristiques sont suffisantes pour offrir au jeune plant les conditions favorables à la croissance pendant les premières semaines de sa vie. Contenant : Ce sont des alvéoles, des godets en plastique, des godets biodégradables, des pots, des bidons, …, etc. Donc tout type de contenant capable d’héberger le système racinaire des plantes. En pépinière, les contenants ont une taille réduite. La taille réduite suffira généralement pour un petit système racinaire pour un petit plant sortant de la pépinière. B1.4. Milieu d’élevage : Préparation de l’abri pour la multiplication Il faut prévoir plusieurs zones pour faire croître des plants de bonne qualité : Serre ou tunnel de multiplication Serre ou tunnel de sevrage Serre ou tunnel d’élevage Zone d’endurcissement plein soleil Stockage des pots et substrats Abri pour le travail des ouvriers Il faut vérifier l’état des composants suivants : Système de brumisation 18 Système d’irrigation Système de drainage Filets anti-ravageur ( rongeurs et insectes) Portes SAS Films plastiques Paillage du sol Pièges d’insectes Aire de mise en jauge B2.Identification des techniques de multiplication des plants La multiplication des végétaux est l’opération qui consiste à obtenir à partir d’un seul individu (pied mère) un nombre plus ou moins important d’individus nouveaux. Elle fait appel à des techniques multiples et variées. Elle exige souvent une habileté manuelle qui s’acquiert avec le temps par la pratique. La multiplication consiste à propager les espèces en vue d’obtenir un certain nombre d’exemplaire à partir d’un seul individu ; toutefois on distingue deux types de multiplications : B2.1 Multiplication sexuée : La multiplication sexuée : C’est le procédé de multiplication par semis de graines, résultant de la fécondation qui mettent en jeux un élément mâle (le pollen) et un élément femelle (l’ovule). La méthode sexuée : le semis Il permet d’obtenir une nouvelle variété ; clone ou cultivar issue du croisement entre la variété qui a donné le pépin ou le noyau et la variété qui à donner son pollen et donc différente du père et de la mère. C’est un procédé naturel qui permet l’obtention d’un grand nombre de plantes à partir de graines contenues dans le fruit, les arbres sont vigoureux et qu’on appelle francs ou sauvageons. La graine des arbres obtenue par semis donne un individu nouveau et diffère des parents. B2.2 Multiplication asexuée : La multiplication asexuée (végétative) : Généralement on distingue 4 modes de multiplication végétatives : Bouturage, Greffage, Marcottage / Drageonnage, ……… A côté de ces techniques classiques, la micropropagation au laboratoire prend actuellement de plus en plus d’importance dans la multiplication des végétaux. C’est un mode de multiplication végétative de certaines plantes qui consiste à prélever un fragment d'une plante pour en faire une nouvelle. On a deux types : 19 Bouturage ligneux: Employé pour la multiplication de certains porte-greffes: la vigne, le prunier. Bouturage herbacé: se pratique sur des plantes non ligneuses souvent en fin d'été. Consiste à provoquer l’enracinement de boutures feuillées prélevés sur des rameaux de l’année en cours de lignification, ce type de multiplication nécessite des infrastructures adéquates telles que la serre à nébulisation et la serre d’enracinement. B3.Bouturage et marcottage B3.1 Techniques de bouturage Le principe du bouturage herbacé: Il consiste à placer des boutures feuillées dans des conditions qui les empêchent de se déshydrater et qui favorisent l’apparition de racines. La Période de bouturage : - Chez les espèces à feuilles caduques, il se pratique à l’automne. - Chez les espèces à feuilles persistantes, il se pratique au printemps. La méthode : - Prélèvement des boutures: ce sont des rameaux semi-ligneux prélevés des pieds mères, ces arbres sont choisis pour leur performance et leur qualité. - Préparation de la bouture: la longueur des boutures est de 10 -12 cm et même jusqu’ à 20 cm. - Traitement de la bouture : se fait avec des substances hormonales (Auxines) qui favorisent l’émission de racines. Mise en place des boutures en serre de nébulisation : après traitement les boutures sont mises dans des bacs de multiplication dans la serre de nébulisation pendant 2 à 3 mois, cette période correspond au temps nécessaire pour l’émission de racines. Dans cette serre tous les paramètres sont contrôlés : - Température: comprise entre 21 et 36 C° le jour et 13 à 15C° la nuit ; - Humidité : au niveau du substrat 60 à 80 % ; - Lumière : nécessaire pour favoriser la photosynthèse; Mise en place des plants en carré d’élevage : après 3 mois passés en serre d’acclimatation, les boutures racinées seront mises en terre avec leur mottes en carré d’élevage avec une densité de 5000 boutures /ha, la mise en place de ces boutures en carré d’élevage se fait en 2 périodes soit au printemps ou à la fin d’été. Arrachage : après 12 à 18 mois passés en carré d’élevage, les plants sont arrachés en mottes pour être plantés soit en mottes soit à racine nue à partir du mois de novembre. 20 B3.1 Techniques de marcottage : Il s'agit de choisir une tige de la plante mère, de la dépouiller de ses feuilles, et d'en enterrer une partie afin que celle-ci produise de nouvelles racines. On pourra ensuite la replanter indépendamment du pied-mère. Il consiste à provoquer la formation des racines adventives sur les rameaux ou encore attachés au pied- mère, puis à les séparer ensuite pour en faire de nouveaux individus autonomes. Marcottage par buttage : Il est utilisé souvent pour la production de certains porte-greffes fruitiers (pommier; cognassier) et peut être utilisé pour multiplier certaines espèces ornementales (philadelphius, hibiscus). Les plantes- mères soumises à ce procédé sont maintenues en touffes basses et ramifiées près du sol par des recepages successifs quels subissent lors de la récolte des marcottes enracinées. Le recepage et le buttage de la plante-mère sont exécutés en hivers. L’enracinement dure à deux années selon les espèces. Le débuttage (enlèvement de la terre) et le sevrage des marcottes se déroulent au cours de l’hiver et les plantes obtenus peuvent être repiquées. B4.Bouturage et marcottage B4.1 Techniques de greffage : Le Greffage La greffe ou le greffage décrit l’une des nombreuses techniques de multiplications végétales dans lesquelles une section d’une tige avec des bourgeons à feuilles est insérée dans le tronc d’un arbre, appelé “porte-greffe”. La partie supérieure de la greffe (le greffon) devient le sommet de la plante, la partie inférieure (la sous-réserve) devient le système racinaire ou une partie du tronc. Bien que le greffage ne désigne généralement que deux plantes, il peut s’agir d’une combinaison de plusieurs. Le greffon vous garantit de produire le même calibre ou goût du fruit, et le porte-greffe définira l’ampleur adulte, la rusticité et vigueur de votre arbre. C’est une technique entre autres utilisée pour multiplier les arbres fruitiers qui consiste à coller / imbriquer un tronçon de bois d’un an (Greffon) sur un plant avec racines (Porte- Greffe). C’est la technique de multiplication la plus délicate à mettre en œuvre et aussi la plus coûteuse car elle nécessite un matériel spécifique. C’est une méthode de multiplication végétative asexuée conforme, contribue à l'obtention d'un verger moderne homogène. Il permet d'élargir l'aire de culture d'une espèce fruitière hors de sa zone de prédilection dès lors que certaines conditions deviennent limites (conditions pédoclimatiques, stress biotiques et abiotiques...). 21 Il permet de modifier certaines caractéristiques de la variété greffon (vigueur, rapidité et importance de la mise à fruits, calibre et coloration du fruit...). Il constitue donc un facteur important d'évolution du verger vers la qualité et la rentabilité. Pourquoi greffer ? Certains cultivars (variétés) de plantes ne se multiplient pas à partir de graines. La graine d’une pomme ‘Reine des Reinettes’ produira un pommier, mais ne produira pas de pommier ‘Reine des Reinettes’… En d’autres termes, les arbres fruitiers ne peuvent pas être reproduits “à l’identique” du cultivar d’origine à partir de graines. Ils ne peuvent être reproduits que par greffe. La greffe (travail au sommet) est un moyen de transformer un grand arbre ancien en une nouvelle variété. C’est aussi une méthode d’utilisation d’un système racinaire mieux adapté au sol ou au climat que celui produit naturellement par une plante non greffée. En utilisant des porte-greffes spéciaux, le greffage est également un moyen de produire des plantes naines, géantes, à port prédéfini, à floraison plus étalée, etc. Que peut-on associer ? La plupart des variétés d’une espèce de fruit sont interchangeables et peuvent être greffées. En règle générale on greffe, dans la même famille, pépin sur pépin et noyau sur noyau. On pourrait donc imaginer un rosier sur un poirier ou un cognassier sur un rosier, un pêcher sur un merisier, etc. Mais évidemment en raison des différences de vigueur, certains sont mieux en mesure de supporter les autres en portes greffes. Des plantes du même genre et de la même espèce peuvent généralement être greffées, même s’il s’agit d’une variété différente. Des plantes du même genre mais d’une espèce différente peuvent souvent être greffées. Mais le résultat peut être faible, de courte durée ou ne pas s’unir du tout. Des plantes de différents genres sont moins bien greffées, bien que cela soit possible dans certains cas. Des plantes de différentes familles ne peuvent pas être greffées avec succès. 22 Quels arbres peuvent être greffés ? Les arbres fruitiers jeunes et vigoureux âgés de moins de 5 ans sont les meilleurs pour le travail de haut niveau. Les pommiers et les poiriers plus âgés peuvent être travaillés mais l’opération est plus sévère et ceux de plus de 10 ans doivent être travaillés plus haut. Les jeunes arbres doivent avoir entre 1 et 2 pieds de branche entre le tronc et la greffe. Dans le cas contraire, la bonne formation de l’entrejambe de la réserve sera perdue par l’extension du tronc au-delà de l’union. Les arbres âgés de moins de 5 ans peuvent être greffés en même temps. Sur les vieux arbres, environ la moitié – la partie supérieure et la partie centrale seulement – devrait être travaillées en même temps. Le reste devrait être travaillé un an plus tard. Comment récolter, conserver et préparer les greffons ? Le bois de scion peut être ramassé pendant l’hiver. Il devrait avoir un diamètre de 5 mm minimum. Si les scions sont laissés sur l’arbre jusqu’au printemps, il y a un risque que les bourgeons commencent à se développer ou se blessent pendant l’hiver. Les greffons à enrouler dans un linge ou papier absorbant humide et les placer dans une poche plastique hermétique (un sac en plastique). A Conserver les dans un endroit froid et humide, à des températures proches de 2 à 5°C au réfrigérateur. A ne pas stocker dans un congélateur. Tous les quinze jours, à vérifier que le linge ou le papier absorbant est toujours légèrement humide.. 23 Quand greffer ? Il est préférable de greffer les plantes au printemps, à partir du moment où les bourgeons des arbres de sous-bois commencent à s’ouvrir, jusqu’au moment de la floraison. La période habituelle est de mi- mars, avril au début mai pour les fruits à pépins et à partir de mi-juillet pour les fruits à noyaux. Ceci en tenant compte du cycle lunaire. Astuce : enlever les gourmands du porte-greffe évite l'épuisement du greffon. Outillage de greffage : Couteau / greffoir : Un couteau de bonne qualité, avec un fil tranchant et net, est la clé d’un bon greffage. Bien que des couteaux spéciaux pour greffer soient souhaitables. les bons couteaux de poche peuvent être utilisés à condition qu’ils soient bien aiguisés en cours de greffe. Lien de greffage Il s’agit d’un ruban adhésif spécial avec un support en tissu qui se décompose avant que l’annulation ne se produise. Les rubans adhésifs ou Raphia peuvent être utilisés pour lier des greffes où la pression naturelle est insuffisante. Le ruban d’électricien en caoutchouc est excellent aussi. Dans le contexte professionnel, nous conseillons fortement des rubans adhésifs pour optimiser le travail en grande quantité. 24 Mastic ou argile verte Toute blessure libre à l’air devrait être couverte par un mastic de greffage ou de l’argile pour éviter l’évaporation accélérée( desséchement ). Types de greffage des arbres fruitiers : 1. Greffe à l’anglaise : Cette greffe est très solide; elle s'emploie chaque fois que le greffon et le porte-greffe sont de même diamètre, elle est réputée plus difficile mais plus efficace et plus saine. Elle s’effectue en général entre 5 et 15 cm du système racinaire avec des porte-greffes plus petits. La greffe à l’anglaise se réalise en 3 étapes: 1. Préparation du porte greffe ; 2. Préparation du greffon ; 3. Assemblage. Figure 1 : Greffage à l’anglaise 2. Greffe en fente : C’est une des techniques de greffe les plus simples à pratiquer. On utilise des porte- greffes de faible diamètre (1 à 3 cm) et des greffons prélevés en hiver et conservés au frais jusqu'au jour du greffage elle se pratique la plupart du temps à la sortie de l’hiver, lorsque le porte-greffe commence à sortir de sa dormance. La greffe en fente va nécessiter de fendre le porte-greffe. 25 Figure 2 : Greffage en fente simple Mode opératoire : 1. Dans un premier temps, on décapite le porte-greffe à la hauteur de la zone à greffer. Le diamètre conseillé à ce niveau est de 1 à 5 cm généralement ; 2. On fend le porte-greffe, à l’aide d’une serpette ; 3. Le greffon est une partie de rameau de deux à trois yeux prélevé sur du bois d’un an et à la base de l’œil inférieur, on pratique, sur deux faces opposées, un biseau ; 4. A l’aide d’un outil, nous écartons donc la fente en vue d’y insérer le greffon ; 5. Nous allons ajuster le greffon afin d’avoir un bon alignement des cambiums ; 6. Nous ligaturons le tout ; 7. Il est indispensable de mastiquer toutes les plaies. Autre possibilité encore, c’est pratiquer une greffe en fente double : nous mettons deux greffons Figure 3 :Greffage à deux fentes (double). 26 3. Greffe en couronne : C’est une technique de greffe permettant de changer la variété d'un arbre arrivé à maturité. Elle consiste à glisser un greffon de petite taille sur un arbre de diamètre bien plus important, raison pour laquelle on met souvent plusieurs greffons. Cette méthode est très employée pour la restauration des vieux arbres, la multiplication des arbres feuillus ou pour greffer une branche femelle sur un pied mâle. C'est une greffe à utiliser pour les rameaux d'un diamètre supérieur à 5 cm à exécuter au printemps lorsque la sève entre en mouvement en mois d’Avril-Mai est la meilleure période pour la pratiquer. Figure 4 : Greffage en couronne Mode opératoire : 1. On coupe avec une égoïne une branche du porte-greffe; 2. Avec le couteau à greffer on fait une coupe verticale dans l'écorce du porte-greffe d´environ 5 cm ; 3. A l'aide de la partie postérieure du couteau à greffer on détache l'écorce du porte- greffe ; 4. On prend le greffon, on lui coupe les feuilles, sauf la supérieure, avec le couteau à greffer réduit un des côtés de la petite branche en demi-biseau ; 5. On introduit la petite branche par le côté biseauté dans la coupe du porte-greffe, en introduisant toute la partie biseautée, de sorte que les deux coupes soient en contact intime et la greffe puisse se 27 produire. 6. On attache la greffe avec une corde et on barbouille toute la greffe avec du mastic de 4. 4. Greffe en écusson (en œil) : La plus utilisée des techniques de greffe. Qui s’applique particulièrement (mais pas seulement) sur les arbres fruitiers à noyaux. Elle se réalise en été on parle de greffe « à œil dormant », car le départ en végétation ne se fera qu’au printemps suivant. Ou au printemps on parle de greffe «à œil poussant », car le départ en végétation se fait en quelques semaines. Mode opératoire : 1. Réaliser à l'aide de greffoir le prélèvement d'un œil poussant sur greffon (vous le gardez au frais) ; 2. Supprimer les feuilles et rameaux situés sur la partie à greffer ; 3. Choisir une partie sans nœuds, sans blessures et sans maladies ; 4. Avec un greffoir, pratiquez une incision en forme de T de 3 à 4 cm de long et 2 cm de large. (ni trop profonde, ni trop peu profonde) ; 5. Décoller délicatement l’écorce de l’incision en T du porte-greffe ; 6. Insérer l’écusson dans l’encoche ; 7. Presser légèrement des deux côtés de l’écusson pour vous assurer que l’écusson soit bien en contact avec le porte-greffe ; 8. Ligaturer la greffe avec du raphia humide 28 ❖ Critères de choix d’un porte-greffe : Plusieurs critères interviennent dans le choix d'un porte-greffe : la compatibilité; la vigueur (faible, moyenne, grande…) ; l'adaptation au sol (sec, humide / calcaire, argileux... / profond / lourd…) ; la forme (tige, demi-tige, gobelet, palmette…) ; la mise à fruit (lente, moyenne, rapide, très rapide…) ; la résistance aux maladies. ❖ Les conditions de réussite du greffage: L’affinité ; L’assemblage; La vigueur réciproque ; La Période : saison de greffage Le Choix du greffon La qualité de prélèvements La qualité de conservation des boutures ❖ Soins à donner aux greffes après greffage : Les greffes fraîchement posées sont délicates: Arrosages, soins phytosanitaires et contrôle des ligatures. Après trois semaines, vous saurez si le greffage est réussi. Si la greffe est bien collée, le pétiole de l'écusson doit tomber sans se dessécher; Et sur celle en couronne, le greffon doit rester vert et sans rides. Pour les greffages d'automne, c'est au printemps que les tire-sève et les têtes de porte-greffage sont supprimés. Enfin, rappelez-vous que le greffage n'est pas un art facile et qu'il faut souvent essayer à plusieurs reprises pour que le métier de greffeur s'ouvre à vous. ❖ Echec du greffage: Peut-être dû à l’une des raisons suivantes: Incompatibilité entre greffon et porte-greffe ; Attaque de pathogènes ; Conditions climatiques (Température, humidité,…..). 29 Chapitre 3 : Préparation du sol C1. Préparer le sol Précédent cultural : Avoir un bon précédent cultural en arboriculture est le résultat d’une gestion à long terme de l’assolement. Un précédent cultural défavorable imposera une ou des cultures préparatoires pendant quelques années. Analyse du sol Type du sol Texture PH Dosage des éléments majeurs Analyse de matière organique Biomasse bactériennes Eléments nutritifs Cultures préparatoires et fumier : Une culture préparatoire est pour objet de : - Améliorer la structure du sol et évité l’érosion - Production et entretien de la matière organique - Favoriser la faune du sol - Favoriser la colonisation des parcelles par la faune auxiliaire Les espèces les plus courantes sont les légumineuses, des graminées ou des crucifères. Durée: deux ans successifs des cultures préparatoires. Le fumer est selon la culture préparatoire et les résultats d’analyse du sol (Apport de fumier de bovin + Apport d’amendements minéraux en fonction des carences). Les travaux préparatoires à la plantation comprennent la plantation des brise-vents naturels, un sous- solage croisé à une profondeur de 60-80 cm, l’épierrage, un labour moyen (30-40 cm) et un Cover- Cropage. Le sol doit être préparé à l’aide du chisel sur une profondeur moyenne pour permettre un bon développement racinaire et une meilleure rétention en eau de pluie et d’irrigation. Il permet aussi de décompacter et de fissurer le sol en profondeur. Cette opération est à réaliser sur sol sec (durant l’été qui précède la plantation) et de façon croisée, par un deuxième passage perpendiculaire au 30 premier. Epoque de la plantation : La saison humide est celle qui convient le mieux à la plantation et à la transplantation des arbres fruitiers parce que les arbres plantés au début de saison des pluies disposeront de plusieurs mois pour développer un bon système radiculaire avant le début de la saison sèche. La plantation en saison sèche n'est pas recommandée mais elle est possible à condition de protéger les plants de soleil et de les irriguer régulièrement. Préparation de la plantation : Après avoir choisi le terrain pour la plantation (verger) et les différentes espèces d'arbres à planter dont on connait les écartements pour chaque espèce choisie, on détermine le nombre d'arbres de chaque espèce à planter et la surface occupée et on marquera l'emplacement de chacun d’eux à l'aide d'un piquet de bois. Pour tracer les lignes, on prendra un des côté de la plantation comme ligne de base. On procède le piquetage suivant le dispositif adopté. Dispositifs de la plantation : La plupart des arbres fruitiers prenant un grand développement spatial, les écartements entre les arbres sont donc importants. Trois types de plantation sont possibles : ✓ Plantation à densité double, la moitié des arbres sera ensuite arrachée quand ils commenceront à se gêner. ✓ Plantation dans les interlignes d'une autre espèce fruitière entrant rapidement en production et qui sera arrachée plus tard. ✓ Prévision possible pour certains agriculteurs de plantation avec des cultures annuelles en interlignes. On choisira d'après le type de plantation retenu, le dispositif qui convient le mieux : Plantation en carré : où la distance entre les lignes d'arbres est la même entre les plants sur la ligne ; les 4 arbres voisins forment un carré. Exemple : Distances de plantation en carré : B x 8 m soit une densité de 156 arbres/ha 13 x 13 m soit une densité de 59 arbres/ha. Plantation en quinconce : en ajoutant une ligne supplémentaire à la disposition en carré. chaque arbre 31 se trouvant au point d'intersection des diagonales joignant les 4 arbres les plus proches. Ceci revient à décaler les arbres des lignes intermédiaires de la moitié (L/2) de la distance (L) entre 2 arbres sur la même ligne. Exemple : plantation en carré de 13 x 13 m (59 arbres/ha) complétée par des lignes intermédiaires de 6,5O m entre les lignes et de 13 m entre les arbres (6.5 x 13 m soit 118 arbres/ha). Plantation en triangle ou en hexagone : dans ce type de plantation, chaque arbre d'une ligne forme avec les 2 autres arbres les plus proches de la ligne voisine un triangle équilatérale ; chaque arbre se trouve donc au centre d'un hexagone formé par les arbres voisins. Exemple : si les arbres sont espacés de 13 m sur la ligne, les lignes seront espacées de 11,25 m soit 68 arbres/ha (contre 59 pour une plantation en carré de 13 x 13 m). Trous de plantation : Pour tous les arbres et arbustes fruitiers, le trou de plantation mesurera 1 x 1 x 1 m environ. Si le sol est fertile, on pourra réduire les dimensions à 75 cm dans tous les sens. Technique : - Nettoyer complètement la surface du sol (enlèvement des pierres, détritus, souches, mauvaises herbes etc... ). - Creuser les trous, en prenant soin de séparer la couche supérieure du sol, souvent humifère et fertile {de 30 à 45 cm de profondeur), de la terre du sous-sol. Les deux couches de terre seront donc mises en deux tas distinctes de part et d'autre du trou. - Le fond du trou sera ameubli et toutes les pierres (supérieures à 5 cm de diamètre) seront enlevées. - Sur le rond ameubli on étalera 11ne couche de 10 cm environ de matière organique bien décomposée (source nutritive et rétention d'eau). Cette couche sera fortement damée avant d'être recouverte de terre. - Le tas de sol superficiel sera mélangé à un volume égal de bonne terre superficielle qui entoure le trou. On y ajoutera du compost si possible et d'engrais complet NPK (à raison d'une cinquantaine de grammes par cuvette de mélange de terre). Ne pas ajouter de la terre du sous-sol à ce mélange. - Le trou est rempli de ce mélange par couches successives de 10 cm à 15 cm que l'on tasse soigneusement. Si le sol est sec on arrosera le trou, au fur et à mesure, jusqu'à ce que le sol soit bien imbibé 32 Chapitre 4 : Installation de la culture D1. Installer une culture : Transplantation : -Les plants élevés en pépinières sont déterrés et manipulés soigneusement afin que leur système radiculaire ne soit pas endommagé. -Une fois déplantés, les sujets sont repiqués aussitôt que possible et sans être exposés en pleine soleil. - Si le plant a un très grand système radiculaire, on devra sectionner quelques racines les plus longues ainsi que les racines endommagées. A l'aide de la règle à planter, se basant sur le piquet indiquant l'emplacement de l'arbre, on disposera de part et d'autre les deux piquets repères qui permettront de mettre le jeune plant exactement à sa place voulue. - Le plant étant maintenu à la hauteur voulue au centre de trou. de façon que la base du collet de l'arbre soit, après tassement, à quelques centimètres au-dessus du niveau du sol. - On épand la terre sur les racines et on la tasse avec le pied de temps en temps. - Le tronc sera secoué de temps en temps pour assurer la consolidation du sol autour des racines et éviter les poches d'air (nuisibles pour la croissance de la plante). - Si la transplantation est effectuée par temps sec, on élaguera le plant pour réduire l'évaporation produite par les feuilles. Les coupes se feront au-dessus d'un nœud ou d'un oeil, et les feuilles pourront être coupées au tiers. -On protègera le plant du soleil au moyen de feuilles de palmier, par exemple, rattachées en forme d 1 un cône autour du plant ou d'une petite plateforme en branches érigée autour du plant. - On maintient verticalement la tige principale à l'aide d'un tuteur enfoncé en terre le long du tronc. -On enroule un bout de toile (ou jute) autour du tronc de l'attache pour éviter qu'il ne soit endommagé par le frottement entre le tuteur sous l'effet des vents. Cas de transplantation des plants élevés en pots : - Quand le trou a été rempli à 15 en 20 cm de la surface, on dépote soigneusement le plant et la place ensuite au centre du trou partiellement rempli et on ajoute le sol en le tassant, autour des racines. - On règle la position du plant de façon que le sol soit au même niveau de la tige que dans le pot (ne pas trop profondément enterrer}. - Après la plantation, on aplanit le sol et on arrose le plant. - Il est bon d'étaler un paillis de compost décompose ou d'herbe sèche, sauf dans l'espace qui entoure 33 immédiatement le tronc (le paillis peut abriter des insectes et fourmis nuisibles de la jeune tige). Pour les éléments de compétences C, D, E, F et G, ils seront développés dans les trois cultures représentatives du secteur arboricole au Maroc à savoir : l’Olivier, les Agrumes et le Pommier. 34