Le Soutien à la Création Artistique PDF
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Ce document traite du soutien à la création artistique en France. Il examine l'historique et les aspects financiers, ainsi que la précarité de nombreux artistes. Les politiques publiques et les systèmes de soutien à la création artistique sont ensuite expliqués. Il souligne les disparités géographiques, économiques et de genre dans l'accès au soutien.
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Présentation Le soutien à la création artistique. Les écoles et lieux de formation. Les acteurs publics et privés. Disparités géographiques, économiques, et de genre dans l’accès au soutien. Effets sur la reconnaissance et la diffusion des œuvres artistiques. Rôle des associations dans le soutien m...
Présentation Le soutien à la création artistique. Les écoles et lieux de formation. Les acteurs publics et privés. Disparités géographiques, économiques, et de genre dans l’accès au soutien. Effets sur la reconnaissance et la diffusion des œuvres artistiques. Rôle des associations dans le soutien mutuel et la promotion des artistes… LE SOUTIEN A LA CRÉATION ARTISTIQUE INTRODUCTION 👍 On a choisi d’introduire notre sujet avec une citation de Honoré de Balzac : « D’où vient donc, en un siècle aussi éclairé que le nôtre paraît l’être, le dédain avec lequel on traite les artistes, prêtres, peintres, musiciens, sculpteurs, architectes ? », demandait déjà Honoré de Balzac (1799-1850) dans le texte « Des artistes ». On constate qu’à cette période il y a déjà une non reconnaissance du métier d’artiste. Historiquement, le métier d'artiste a souvent été considéré non pas comme une profession, mais comme une vocation. On pense à l'artiste comme une figure passionnée, guidée par son inspiration, créant pour le plaisir ou par nécessité intérieure. Ce stéréotype, encore très présent, donne l'impression que, puisqu'ils font ce qu'ils aiment, les artistes n’ont pas besoin d’une reconnaissance économique à la hauteur de leur travail. Cette perception a eu des conséquences réelles sur la façon dont les artistes sont rémunérés et protégés. Ajd encore le cas, puisque en France, selon une étude du ministère de la Culture, 40 % des artistes vivent sous le seuil de pauvreté. Pour les artistes plasticiens, le salaire annuel médian est d'environ 9 000 euros, bien en dessous du salaire minimum. Pour rappel un artiste plasticien englobe différentes techniques d’arts plastiques : sculpture, peinture, dessin, gravure, photographie et parfois même vidéo ou scénographie Ces chiffres montrent clairement la précarité dans laquelle beaucoup d’artistes évoluent encore aujourd'hui. Leur activité, bien qu'essentielle pour l'enrichissement culturel de nos sociétés, reste souvent mal rémunérée, voire mal comprise. C'est dans ce contexte que les politiques publiques et les systèmes de soutien à la création artistique ont émergé. L'objectif est de permettre aux artistes de vivre de leur art, de les protéger face à une économie souvent incertaine, et de leur donner les moyens de continuer à créer. Ce soutien prend diverses formes : subventions publiques, résidences, et mécénat privé, que nous allons explorer plus en détail dans cette présentation. Mais on va aussi voir qu’au sein même de ce soutien il y a de grandes inégalités géographiques, économiques, de genre. Tout d’abord on va définir ce qu’est selon nous le soutien à la création artistique : Pour nous, le soutien à la création artistique, c’est tout ce qui permet aux artistes de concrétiser leurs idées et projets. Ça peut être des aides financières comme des subventions ou des bourses, mais aussi des résidences artistiques où on peut avoir accès à des espaces de travail ou du matériel. Il y a aussi des accompagnements plus professionnels, comme des conseils ou des formations. Ces soutiens viennent souvent des institutions publiques, des mécènes, ou des fondations privées. En gros, c’est une manière de favoriser l’innovation artistique et d’encourager la diversité dans des domaines comme le théâtre, la danse, la musique, ou même les arts visuels. Par exemple à Reims, plusieurs structures soutiennent la création artistique : 1. La Cartonnerie - Salle de musiques actuelles qui propose des résidences et accompagne les artistes émergents. 2. Le Manège de Reims - Scène nationale qui soutient la création dans les domaines du théâtre, de la danse et des arts visuels. 3. FRAC Champagne-Ardenne - Soutient la création contemporaine à travers des expositions et des résidences. 4. La comédie : Sentinelles : accueil des comédiens en résidence Césaré : Centre national de création musicale qui soutient à travers de la résidence, de la production et transmission favorisant l’émergence d’œuvres originale Les écoles et lieux de formation Carte des établissements supérieurs d’école d’art. https://www.culture.gouv.fr/Thematiques/arts-plastiques/Enseignement-superieur-Ecoles-d-art /Carte-des-etablissements-d-enseignement-superieur-de-la-creation-artistique#/pinpoints/5421 0015 Ecole Nationale Supérieure d’Art: 453€ + 15€ de frais pédagogiques Ecoles privées: par exemple l’école Pivaut Nantes-Rennes-Toulouse - Prépa: 4 400€ - 1ère année: 4500€ - 2ème année : 4800€ - 3ème année : 4900€ Choix de parcours après la première année : - arts appliqués et dessin narratif - concept art - animation 3D - Décoration peinture - illustration - bande dessinée Les acteurs publics et privés ❖ Acteur public : L'Etat met en place des aides et subventions. L’intervention de l’Etat a pour objectif le soutien aux industries naissantes, ou à l’inverse, déclinantes. Il y a les industries que l’on aide (livre, cinéma) et celles que l’on règlemente + pour les empêcher de concurrencer d’autres industries proches que pour assurer leur propre développement. Par exemple: industrie du vidéogramme : lourde, taxés car considérées comme moyen d’exploitation facile des autres industries. Cette évolution témoigne de la volonté de considérer la culture et surtout la communication comme un véritable enjeu industriel. Les aides proposées par l’Etat : - Soutien pour l'étude et la recherche en matière de restauration et de conservation d’œuvres d'art contemporain (CNAP) - Soutien pour le développement d'une recherche aux auteurs, théoriciens , et critiques d'art (CNAP) - Aide à l'édition imprimée ou numérique (CNAP) - Aide à la 1ère exposition et au premier catalogue (CNAP) - Image / Mouvement (CNAP) - Fonds d'aide à la photographie documentaire contemporaine (CNAP) DRAC : Direction Régionale des Affaires Culturelles - Aide individuelle à la création (DRAC) - Allocation d'installation pour les travaux d'aménagement et l'achat de matériel (DRAC) AIC= aide individuelle à la création Cette aide permet aux artistes de développer leur projet artistique sous toutes ses formes.Cette aide permet de financer le développement d’un projet artistique dans tout domaine des arts visuels : peinture, dessin, sculpture, installation, performance, photographie, vidéo, art numérique, graphisme, design, stylisme et mode, en tenant compte de l'intérêt artistique du projet, des conditions de sa réalisation et de la démarche professionnelle du demandeur. Le CNAP: Centre national des arts plastiques - accompagne un artiste (ou un collectif) pour réaliser un projet original dans un moment pouvant se situer entre la phase de recherche ou d’inspiration, jusqu’à la phase de production de la ou des œuvres qui pourraient en découler sans obligation d’exposition des œuvres envisagées. - le travail de recherche : déplacements à l’étranger, mise en oeuvre de technologies ou de savoir-faire spécifiques - production : prestations, achat de matériaux… - 1 seule demande par an - Le projet peut débuter à partir de la validation de la Commission et doit se terminer dans un délai de 18 mois après cette dernière. - critères concernés : arts décoratifs, création sonore, design, gravure, film, peinture, photo, performance… La DGCA soutient la création à différents niveaux elle anime et coordonne, sur l'ensemble du territoire, les organismes et les réseaux de création, de production et de diffusion (orchestres et opéras nationaux en région, centres nationaux de création musicale, scènes de musiques actuelles, centres dramatiques nationaux, scènes nationales, centres chorégraphiques nationaux, centres de développement chorégraphique nationaux, pôles nationaux du cirque, centres nationaux des arts de la rue et de l'espace public, fonds régionaux d'art contemporain, centres d'art, etc.) ; elle encourage l'organisation de manifestations nationales dédiées à la création contemporaine (festivals et biennales d'importance nationale et internationale) et soutient les associations fortement engagées dans la diffusion de l'art contemporain et du spectacle vivant ; elle développe une politique d'achats et de commandes d’œuvres, notamment par le biais de la commande publique, et accompagne le 1% artistique (1% du montant des travaux d'un bâtiment public réservés à la création d’une œuvre d'art) ; elle garantie la conservation et la valorisation des fonds publics d'art contemporain, des collections publiques, des biens culturels confiés aux établissements ainsi que des arts de la scène, en développant notamment une politique du numérisation (Numeridanse.tv, la Cinémathèque de la danse, etc.) ; elle assure une veille du marché de l'art contemporain et propose des mesures afin de favoriser son développement et entretient un dialogue permanent avec les artistes et les réseaux professionnels pour faire évoluer les enjeux artistiques et culturels de leur pratique ; elle exerce la tutelle des établissements publics relevant des arts visuels et du spectacle vivant. Historiquement, le soutien à la création est à l'origine même du mécénat. Les premiers mécènes, des hommes politiques ou hommes d’affaires, aident les artistes qui leur sont contemporains. Culture: ¼ du budget global du mécénat en France, soutenue par 38% des entreprises mécènes. Mécénat: tire son nom du 1er mécène “Caius Cilnius Maecenas”, homme politique romain qui a consacré sa fortune à la promotion des arts et des lettres, en soutenant par exemple Virgile, Properce ou Horace. Autre figure marquante: Laurent de Médicis, dirige Florence au 15ème et participe à faire de Florence une ville majeure de la Renaissance Italienne en finançant des architectes, sculpteurs et peintres. Culture: 2ème domaine dans le mécénat. Mais aujourd’hui: le soutien aux artistes passe après l’éducation artistique et culturelle, la démocratisation de l'accès à la culture ou la rénovation et l’entretien du patrimoine. Réduction des aides publiques: artistes obligés de diversifier leurs sources de financement et se tournent vers les acteurs privés - plusieurs avantages: aides publiques “cadrées”, “conditionnées par de nombreux critères” alors que les acteurs privés offrent beaucoup plus de libertés - MAIS artistes: méfiances envers le monde des entreprises, s’interrogent sur les attentes des mécènes. Pour une relation de confiance: co-construction du projet Pour cela: médiation Certains mécènes ayant pour objectif la démocratisation de,l’accès à la culture, ils proposent aux artistes de faire un travail de médiation La collaboration entre entreprise et artiste en pratique: Quels sont les moyens d’accompagnement des artistes pour l’entreprise? - attribution de bourse ou de pris - achat d’oeuvres - soutien aux lieux de diffusion - soutien aux programmes de création artistique menés par des institutions culturelles - soutien aux programmes de résidence Résidence : mise à disposition d’un lieu de création, souvent accompagné de moyens financiers, techniques ou humains pour qu’un ou plusieurs artistes effectuent un travail de recherche ou de création. Le CARREAU DU TEMPLE : en 2017, programme PACT(e) : établissement public culturel et sportif Programme de résidences d’artistes en entreprises : environ 10 artistes par an de faire leurs oeuvres en immersion au sein d’une entreprise Soutien à la création contemporaine en Grand-Est Disparités géographiques, économiques, et de genre dans l’accès au soutien. Après avoir examiné le rôle des acteurs publics, privés ainsi que des écoles et lieux de formation dans le soutien à la création artistique, je vais maintenant aborder les disparités qui subsistent dans cet écosystème, qu'elles soient géographiques, économiques ou de genre, et qui impactent directement l'accès aux ressources, aux financements, et aux opportunités pour les artistes. 1. Les disparités géographiques: Les inégalités face à l’éducation artistique: Par exemple, à Reims, une seule école supérieure d'art et de design est disponible, tandis qu'à Paris, on en dénombre 25. Troyes, une autre ville moyenne, n'en compte aucune, laissant les habitants de certaines régions sans accès direct à des formations artistiques spécialisées. On comprend alors qu’avant même d’être artiste, il y a des inégalités dans l’accès aux études d’art. De plus, comme Marie l’a montré toute à l'heure, le prix des écoles est très élevé, fermant l’accès aux personnes en situation de précarité et même modeste. Et pareillement les concours artistiques impliquent des frais d'inscription et de logistiques (de déplacement…) créant ainsi des barrières aux personnes moins fortunés. Inégalités zones urbaines et rurales : Les disparités géographiques liées au soutien à la création artistique sont marquées par une concentration de structures culturelles en zones urbaines, exemple : lieu de spectacle vivant. Près de la moitié de ces lieux sont situés en zone urbaine dense et près d’ ¼ en zone urbaine de densité intermédiaire, tandis que moins d’ ⅕ se trouve en zone rurale. Cette répartition montre que les espaces ruraux sont particulièrement peu pourvus en équipements de spectacle vivant labellisés. Cela prive alors de nombreux habitants d’un accès régulier à la culture mais aussi les artistes qui souhaitent avoir un lieu de résidence, de création… En effet, pour un artiste vivant en milieu rural, l'absence de structures adéquates limite fortement les possibilités de développement de son travail. Sans accès à des scènes, des studios ou des espaces d'exposition, il devient difficile pour ces artistes de se faire connaître, de collaborer avec d'autres créateurs, ou même d'accéder à un public. Cela contribue à une marginalisation des talents émergents qui, pourtant, pourraient apporter des perspectives uniques et enrichissantes à la scène artistique nationale. Ainsi, la répartition inégale des infrastructures culturelles accentue les inégalités, tant pour les artistes que pour les spectateurs. Les artistes ruraux se retrouvent souvent contraints de se déplacer vers les villes pour trouver des opportunités, ce qui engendre des coûts supplémentaires et peut les détourner de leur processus créatif. Inégalités dans les aides selon le lieu : Le soutien à la création artistique dépend en grande partie des financements publics, et on remarque que ces financements varient considérablement selon les régions. Par exemple sur cette carte on peut voir que dans la région Grand Est, les dépenses culturelles des collectivités s’élèvent à environ 116 euros par habitant, tandis qu’en Provence-Alpes-Côte d'Azur, elles atteignent 148 euros par habitant. À l’inverse, à Mayotte, elles ne sont que de 38 euros par habitant. Ces écarts montrent que, selon la zone géographique, l’accès aux subventions et aux soutiens à la création artistique peut être très inégal. Cela signifie que, dans certaines régions, les artistes ont plus de facilité à obtenir des financements ou à bénéficier de structures de soutien, comme des résidences ou des espaces de travail. À l’inverse, dans d’autres territoires, notamment les territoires ultramarins, les artistes peuvent être largement désavantagés par le manque de moyens mis à leur disposition. Ces disparités montrent bien que le soutien à la création artistique n’est pas seulement une question de volonté politique, mais aussi de géographie. Elles soulèvent des questions sur l’équité dans l'accès aux ressources nécessaires pour développer la création artistique partout en France. Politique culturelle régionale : Les politiques culturelles régionales ont un impact direct sur le soutien à la création artistique, mais cet impact varie énormément d’une région à l’autre. Par exemple, des villes comme Nantes ou Lyon ont des politiques culturelles très dynamiques, avec des investissements importants dans des subventions, des infrastructures et des dispositifs pour les artistes. À Lyon, le budget dédié à la culture représente environ 8 % du budget total de la ville, alors que la moyenne nationale est de 5 %. À l’inverse, d’autres régions investissent beaucoup moins dans la culture. Elles offrent donc moins de lieux de diffusion et d’accès aux financements publics, ce qui freine les artistes dans leur développement et leur visibilité. Ces derniers sont parfois obligés de quitter leur région d'origine pour chercher des opportunités dans des zones plus financées, comme l'Île-de-France, qui concentre près de 40 % des dépenses culturelles nationales. Cela montre l’importance des politiques culturelles régionales. Quand il y a un soutien fort, les artistes bénéficient d’un environnement favorable pour créer. Mais là où ce soutien est plus faible, les inégalités géographiques se creusent et les opportunités sont plus limitées 2. Les disparités économiques: Les inégalités économiques jouent un rôle majeur dans le parcours des artistes, influençant à la fois leur accès à la formation, leur développement artistique et leurs chances de succès. Un des premiers obstacles est lié aux coûts élevés de certaines écoles artistiques et des concours. Par exemple, intégrer une école d'art prestigieuse comme les Beaux-Arts de Paris ou une école de théâtre renommée peut coûter plusieurs milliers d’euros par an. Sans parler des frais annexes comme le matériel, les déplacements, ou les frais d’audition, qui peuvent s’élever à plusieurs centaines d’euros pour chaque concours. Pour un jeune artiste issu d’un milieu modeste, ces coûts représentent une barrière presque infranchissable, l’empêchant parfois d’accéder à la formation nécessaire pour lancer sa carrière. De plus, une fois leur formation terminée, les artistes issus de familles aisées ont souvent l’avantage de ne pas avoir à se préoccuper des finances à court terme. Ils peuvent se consacrer pleinement à leur création, tandis que ceux qui n'ont pas ces ressources doivent jongler entre plusieurs emplois pour subvenir à leurs besoins, réduisant le temps qu'ils peuvent allouer à leur art. En France, 53 % des artistes déclarent devoir exercer une activité professionnelle complémentaire, souvent éloignée de leur domaine de prédilection, pour subvenir à leurs besoins. (selon une étude du Ministère de la culture) Par ailleurs, le marché du travail artistique est souvent précaire, ce qui complique la planification d'une carrière stable. Les artistes dépendent fréquemment de contrats courts ou de subventions irrégulières, et n'ont pas toujours accès à une protection sociale adaptée. Dans les arts plastiques, par exemple, certains revenus liés à des ventes ne sont même pas considérés comme artistiques, ce qui complique l'accès à la sécurité sociale ou aux aides publiques. De plus, ceux qui sont bien connectés dans des réseaux artistiques bénéficient plus facilement de financements, de collaborations et de visibilité, alors que ceux sans ces connexions peinent à accéder aux mêmes opportunités. Je vais nuancer mon propos parce qu’il existe des initiatives qui visent à réduire ces inégalités. Par exemple, des structures comme La Cartonnerie à Reims ou les Mardis du Floor donnent la possibilité à des artistes locaux, souvent peu connus, de se produire dans des conditions professionnelles. De plus, il y a des événements, souvent organisés sous forme de concours, permettent à des jeunes talents en musique, bande dessinée ou illustration de se faire repérer, même sans grands moyens financiers. Des associations locales ou nationales s’efforcent également d’offrir des opportunités aux artistes en leur fournissant des espaces de travail ou en les accompagnant dans leurs démarches. Néanmoins, ces initiatives, bien qu’importantes, ne compensent pas totalement les disparités économiques profondes qui influencent les trajectoires artistiques. Les artistes les plus chanceux, issus de milieux aisés ou disposant de bons réseaux, peuvent renforcer leur succès initial au fil du temps. Ceux qui n’ont pas ce soutien restent souvent dans l’ombre, malgré leur potentiel. 3. Les disparités de genre Disparités de genre dans l’accès au soutien à la création artistique. Depuis la nuit des temps, il existe une invisibilité et une sous-représentation du travail des femmes, que ce soit en art, en science ou dans d'autres domaines. Paradoxalement, bien que les femmes soient majoritaires dans les écoles d'art – représentant environ 6 étudiantes sur 10 – une fois diplômées, elles subissent un processus d'évaporation. Elles se retrouvent souvent mises à l'écart des institutions, devenant moins actives, moins rémunérées, moins soutenues, moins programmées et moins récompensées que les hommes. Néanmoins je ne pense pas que ce soit entièrement de la faute des institutions parce qu’on a malheureusement toujours éduqué avec une histoire qui met principalement en avant des hommes – des peintres célèbres, des scientifiques reconnus – tout en négligeant presque complètement les contributions féminines. Cette représentation constante des hommes façonne notre vision collective, créant des stéréotypes qui minimisent le travail et les réalisations des femmes. En grandissant, nous sommes exposés à une culture qui valorise essentiellement les contributions masculines au dépend de celui des femmes. Cela nous amène à développer inconsciemment des idées préconçues sur les capacités et les rôles des femmes, rendant ainsi la reconnaissance de leur talent et de leurs œuvres d’autant plus difficile. Cette invisibilité historique se manifeste également à travers un accès limité aux subventions et au financement, les bourses et les prix étant souvent attribués à leurs homologues masculins. Paradoxalement, bien que les femmes soient majoritaires dans les écoles d'art – représentant environ 6 étudiantes sur 10 – une fois diplômées, elles subissent un processus d'évaporation. Elles se retrouvent souvent mises à l'écart des institutions, devenant moins actives, moins rémunérées, moins soutenues, moins programmées et moins récompensées que les hommes. Dans le monde des arts et de la culture, le harcèlement et les violences sexistes et sexuelles sont également courants, tant dans les métiers que dans les écoles. Même s’ils ne sont peut-être pas plus fréquents qu’ailleurs, ils sont souvent cachés et minimisés. Pour beaucoup, que ce soit les harceleurs ou les victimes, cela semble faire "partie du jeu". Ce phénomène s’inscrit dans un rapport de dépendance où les carrières des artistes peuvent être détruites dans le silence, tandis que les agresseurs restent impunis. L'image des femmes dans les productions culturelles est souvent remplie de stéréotypes ou les rend invisibles. Au théâtre, au cinéma, à la télévision, dans la bande dessinée ou les jeux vidéo, les femmes sont souvent représentées de manière clichée : elles sont jeunes, belles et sans ambition, ou alors ridicules, méchantes ou hypersexualisées, en particulier dans les jeux vidéo. De plus, il y a un réel manque de rôles pour les actrices de plus de 50 ans dans les films, les pièces de théâtre ou les séries télé, ce qui ne correspond pas à la réalité. Tout cela montre qu’il est essentiel de prendre conscience de ces problèmes et de changer la façon dont les femmes sont représentées et soutenues dans le monde de l'art. C'est un processus de déconstruction nécessaire pour remettre en question ces stéréotypes et réévaluer le rôle des femmes dans l’histoire de l’art et des sciences. Heureusement, ces dernières années, on constate une prise de conscience croissante. De plus en plus de voix s'élèvent pour mettre en lumière le talent, le travail et l'impact des femmes artistes et scientifiques. Des initiatives sont mises en place pour célébrer leurs contributions, que ce soit à travers des expositions, des publications ou des études qui mettent en avant leur parcours et leurs œuvres. Effets sur la reconnaissance et la diffusion des œuvres artistiques. Les effets sur la reconnaissance et la diffusion des œuvres artistiques sont diverses et variés. Par rapport à tout ce qu’il y a été dit avant forcément ça a des conséquences sur la reconnaissance et la diffusion des œuvres des artistes. Critique : Enft moi je trouve que dans le paysage culturel, les institutions comme les musées, théâtres, cinémas et festivals jouent un rôle central dans la reconnaissance des artistes et dans la diffusion de leur travail.Et d’ailleurs ça créer forcément des inégalités. J’ai vu dans une étude que dans les programmations de festivals de cinéma, moins de 30 % des films présentés étaient réalisés par des femmes. Ça contribue à la sous-représentation des voix féminines et des autres groupes minorisés. C’est pareil dans les arts visuels : souvent, les galeries réputées présentent les œuvres d’artistes déjà établis, et elles travaillent avec les mêmes artistes encore et encore. Du coup, les talents émergents, qu'ils soient locaux ou internationaux, sont un peu mis de côté. Et si on parle géographie, c’est encore plus flagrant. Les artistes qui vivent dans les grandes villes comme Paris, New York ou Londres ont plus d’opportunités, tandis que ceux en dehors de ces pôles ont moins de chances d’exposer et de se faire un réseau. En gros, il y a encore une grosse centralisation de la culture. Temporise : Oui c’est vrai mais tu ne peux pas nier qu’il y a des initiatives positives qui sont réalisées dans le monde artistique. De nombreux festivals, comme le Festival d'Avignon ou le Festival de Cannes, s'efforcent de diversifier leurs programmations et de mettre en avant des artistes moins connus. Par exemple,Le festival de canne a crée une section appelée "La Cinéfondation" pour soutenir les films réalisés par des étudiants issus de pays en développement, permettant ainsi une meilleure visibilité aux réalisatrices émergentes. Les musées aussi commencent à revoir leurs collections et à présenter des artistes féminines oubliés.. De plus, les plateformes numériques, comme YouTube et Instagram, offrent une nouvelle visibilité, permettant à des artistes de tous horizons de partager leurs créations et d'interagir directement avec leur communauté. Il y aussi plein de concours organisés par diverses structures ne tenant compte que de l'œuvre en elle-même ce qui permet de réduire les inégalités. Solutions : En effet je suis d’accord avec vos 2 points de vus, il existe à la fois un système qui peut paraître inégalitaire n’incluant pas tous les artistes au même niveau mais aussi aujourd’hui nous évoluons vers plus d’inclusivité en mettant toutes ses questions sont au cœur des débats. Donc selon moi, pour renforcer cette dynamique positive, plusieurs solutions peuvent être mises en place. Tout d'abord, les réseaux sociaux sont devenus des outils indispensables pour les artistes. Les plateformes comme Instagram, YouTube ou TikTok offrent une visibilité mondiale, permettant aux artistes de contourner les circuits traditionnels. L’auto-production est aussi une bonne solution, tout comme la création de micro-entreprises pour gérer son art. Il y a également l’aide des associations, qui offrent un soutien précieux à la création artistique. Des initiatives comme le concours "1% artistique", qui met en avant le talent sans tenir compte des inégalités géographiques ou économiques, sont des exemples à suivre. De plus, des collectifs artistiques, comme Les Invisibles, regroupent des artistes issus de différents domaines et se battent pour promouvoir la diversité et la reconnaissance d’artistes sous-représentés. - Comment vendre ses créations artistiques? Micro-entreprise (statut juridique), pas d’obligation de tenir un comptabilité, il suffit de déclarer les revenus aux impôts + obligations de l’URSAFF Il est également possible d’exposer ses oeuvres en louant une galerie éphémère: - possibilité aux artistes de promouvoir leur travail dans un endroit précis et pendant une période définie - pas de pourcentage de vente à reverser aux galeries : juste un loyer à payer - prix d’un m2/semain =environ 10€ Rôle des associations dans le soutien mutuel et la promotion des artistes. - Les associations ont un rôle très important dans le soutien et la promotion des artistes, en effet elles permettent de mettre en lumière certains artistes Ex: association création de festival : - Association =prédominance de création (sur une étude par l’association Opale en 2018) 31% de ses associations élaborent des contenus artistiques et des productions culturelles dans des domaines très varié ( mais particulièrement dans le champs du spectacle vivant). 24% sont dédiés à la diffusion De nombreuses associations à travers le monde soutiennent la création artistique en offrant des ressources, des subventions, des espaces de travail, et des réseaux de collaboration pour les artistes de toutes disciplines, y compris les arts du cirque, la musique, la danse, les arts visuels, et le théâtre. Voici un aperçu des types d’associations qui jouent un rôle clé dans le soutien à la création artistique : 1. Associations de promotion des arts du cirque Ces organisations soutiennent spécifiquement les artistes et les compagnies du cirque, en les aidant à développer leurs projets artistiques, à obtenir des financements, ou à bénéficier de formations professionnelles : FEDEC (Fédération Européenne des Écoles de Cirque Professionnel) : Cette association regroupe plusieurs écoles de cirque en Europe et soutient l’éducation, la formation et la mobilité des jeunes artistes de cirque. Elle facilite également les échanges entre les écoles et les professionnels. CircusNext : C'est une organisation européenne qui soutient la création émergente dans le secteur des arts du cirque contemporain. Elle propose un programme d’accompagnement pour les jeunes créateurs de cirque, avec des résidences, des ateliers et des aides à la production. Fédération Française des Écoles de Cirque (FFEC) : En France, la FFEC est une association qui regroupe des écoles de cirque amateur et professionnel. Elle offre des ressources pédagogiques et organisationnelles pour les écoles et soutient la diffusion des arts du cirque. 2. Associations pour les arts de la scène Les associations de soutien aux arts de la scène aident les artistes du théâtre, de la danse, de la musique, et des performances multidisciplinaires. Elles apportent des aides financières, des résidences artistiques, et des plateformes de diffusion. ONDA (Office National de Diffusion Artistique, France) : L'ONDA soutient la diffusion de spectacles vivants en France, et encourage la mobilité des artistes en facilitant la rencontre entre programmateurs et compagnies de théâtre, danse et musique. Danse Alliance (Danse élargie) : Cette association soutient la création contemporaine dans le domaine de la danse. Elle propose des appels à projets, des résidences artistiques, et met en relation des artistes de différents pays pour créer des collaborations internationales. 3. Associations multidisciplinaires Certaines associations soutiennent les créateurs dans des domaines variés, en ne se limitant pas à une seule discipline artistique. Ces organisations apportent des aides sous forme de subventions, de bourses, ou de mise à disposition d’espaces de création. Fondation de France : En France, cette fondation finance des projets artistiques innovants et favorise la rencontre entre les artistes et le public. Elle accorde des subventions aux projets en lien avec la création contemporaine, les arts visuels, le théâtre, la musique, et la danse.. Cité Internationale des Arts (Paris) : Cet organisme propose des résidences pour artistes visuels, musiciens, écrivains et performeurs du monde entier. Elle met à disposition des ateliers et des logements pour les créateurs, leur permettant de se consacrer à leurs projets tout en vivant à Paris. 4. Associations de soutien aux jeunes créateurs Certaines organisations se concentrent spécifiquement sur l’aide aux jeunes créateurs, leur offrant des bourses et des opportunités de formation pour les aider à développer leurs carrières artistiques : ADAMI (France) : L’ADAMI gère les droits des artistes-interprètes et redistribue les revenus issus des droits d’auteur. Elle soutient également les artistes émergents en leur offrant des bourses, des aides à la production, et des résidences artistiques. Jeune Création : Cette association soutient les artistes émergents en France et à l’international. Elle organise des expositions et offre des prix pour les jeunes artistes dans le but de promouvoir leurs travaux dans les arts visuels. Artistes en Résidence (France) : Ce réseau propose des résidences pour les artistes en début de carrière. Il favorise la recherche et le développement artistique, ainsi que les collaborations interdisciplinaires. 5. Associations culturelles internationales De nombreuses associations travaillent à un niveau international pour promouvoir les échanges artistiques entre différents pays et cultures. Elles organisent des programmes d’échanges, des festivals, et des événements artistiques. UNESCO – Fonds international pour la promotion de la culture : L’UNESCO soutient les projets culturels, en particulier ceux qui favorisent la diversité culturelle, les jeunes artistes, et les projets visant à créer un dialogue entre différentes cultures à travers l’art. Institut français : L'Institut français aide à la diffusion de la culture française à travers le monde en soutenant les créateurs dans de nombreux domaines artistiques, tels que les arts visuels, la musique, le théâtre, et le cinéma. Il offre des bourses de mobilité internationale et soutient les artistes français à l'étranger. 6. Associations de mécénat et fondations privées Les fondations privées et les associations de mécénat jouent un rôle important dans le financement et le soutien aux artistes et aux projets culturels. Fondation Daniel et Nina Carasso Fondation Hermès : La Fondation Hermès soutient l’art contemporain en finançant des résidences artistiques, des expositions et des projets culturels innovants, tout en favorisant le dialogue entre les disciplines artistiques. Conclusion Les associations qui soutiennent la création artistique jouent un rôle essentiel dans le développement des arts et de la culture à l’échelle locale et internationale. Elles offrent aux artistes des opportunités de financement, de formation, et d'exposition, favorisant ainsi l’émergence de nouveaux talents et l’innovation artistique. Ces associations permettent aux créateurs de surmonter les obstacles financiers et matériels en les accompagnant tout au long de leur parcours artistique Conclusion générale : En conclusion, le soutien à la création artistique est un enjeu fondamental pour garantir la diversité culturelle et l’émergence de nouveaux talents. Qu'il s'agisse d’arts visuels, de spectacle vivant, de cinéma, de littérature ou encore de danse, ce soutien repose sur un écosystème complexe où interviennent de nombreux acteurs. Les institutions publiques, comme les musées, les festivals, et les théâtres, jouent un rôle central en offrant des espaces de diffusion et de visibilité, tandis que les acteurs privés, tels que les galeries ou les mécènes, apportent des financements et des opportunités souvent cruciales pour les artistes. Néanmoins, ce système n'est pas exempt d'inégalités. Les artistes issus de milieux moins favorisés, éloignés des centres culturels, ou encore les femmes et les minorités, se heurtent souvent à des obstacles pour accéder à ces réseaux de soutien. C’est pourquoi il est essentiel que des efforts continuent d’être faits pour promouvoir une meilleure représentation et pour ouvrir les structures de diffusion à plus de diversité. Heureusement, ces dernières années ont vu émerger de nouvelles formes de reconnaissance et de soutien, notamment grâce aux plateformes numériques et aux réseaux sociaux, qui offrent aux artistes une visibilité mondiale sans avoir à passer par les circuits traditionnels. Les associations et collectifs artistiques jouent aussi un rôle déterminant dans cette dynamique, en soutenant des projets innovants et inclusifs, tout en défendant une plus grande égalité dans l’accès aux ressources. Que ce soit par des initiatives publiques, privées, ou issues de la société civile, le soutien à la création artistique doit continuer à évoluer pour répondre aux enjeux actuels, en assurant que chaque artiste, quelle que soit son origine ou sa situation, ait les moyens de s’exprimer et d’être reconnu pour son talent.