Summary

Ce document présente un exposé sur la motricité, y compris l'introduction/définitions, la motricité volontaire, les différents types de muscles, l'anatomie, l'ultrastructure, et l'innervation. Il aborde également des aspects cliniques et les applications pathologiques.

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La Motricité Pr Nawal ADALI Professeure de Neurologie FMPA UIZ 1 I- Introduction/Définitions La motricité ou les « fonctions motrices » – L’ensemble des structures, réseaux et voies qui interviennent dans le contrôle ,la régulati...

La Motricité Pr Nawal ADALI Professeure de Neurologie FMPA UIZ 1 I- Introduction/Définitions La motricité ou les « fonctions motrices » – L’ensemble des structures, réseaux et voies qui interviennent dans le contrôle ,la régulation et l’exécution du mouvement et/ou de la locomotion. – La motricité peut être volontaire, réflexe ou automatique. – Les différentes types de motricité sont sous la dépendance de centres différents. Mais c’est une même unité qui reçoit les stimulations : le motoneurone. Le muscle se charge d’exécuter l’ordre moteur. 2 I- Introduction/Définitions Le mouvement: – Est la capacité de changement de la position d’une partie ou de la totalité du corps dans l'espace. – Se distingue de la motricité qui se limite à mettre un segment de membre ou un organe en jeu. 3 4 II- La motricité volontaire L’influx nerveux moteur prend naissance au niveau du cerveau et passe par le tronc cérébral pour atteindre la moelle épinière. De la moelle épinière, l’influx nerveux moteur emprunte un motoneurone médullaire qui le conduit jusqu’au muscle. 5 A-Les différents types de muscles 6 B- Le muscle strié squelettique Le muscle strié squelettique est un muscle qui, par l’intermédiaire du tendon, se fixe au squelette et permet le mouvement grâce à sa fonction de contraction. Les premières observations au microscope optique l’ont décrit comme un tissu présentant des striations à la fois transversales et longitudinales. Le muscle est constitué de fibres musculaires qui sont des cellules plurinucléées de forme polygonale dont les noyaux se situent en périphérie à côté de la membrane sarcoplasmique. Chaque fibre musculaire est constituée de plusieurs myofibrilles. 7 B- Le muscle strié squelettique Organisation générale 8 B- Le muscle strié squelettique Anatomie: – Un muscle squelettique est entouré de plusieurs couches de tissu conjonctif : L’endomysisum entoure chaque fibre musculaire; Le périmysium recouvre les différentes fibres musculaires en faisceau; L’épimysium recouvre l’ensemble du muscle. – Vascularisation Après avoir traversé l’épimysium, les artérioles et veinules qui assurent la vascularisation du muscle, donnent naissance à un réseau de capillaires qui gagne le périmysium puis l’endomysium pour vasculariser chaque fibre musculaire. – Innervation Se fait par les motoneurones dont le corps cellulaire est présent au niveau de la corne antérieure de la moelle épinière. Les prolongements des nerfs gagnent le périmysium et finissent en arborisation qui se termine dans la jonction neuromusculaire pour innerver les différents fibres musculaires. 9 B- Le muscle strié squelettique Anatomie: 10 11 B- Le muscle strié squelettique Ultrastructure – Le microscope électronique a permis d’observer les divers organites qui compose le muscle, de décrire l’organisation des filaments contractiles et de déduire la fonction de ces diverses structures dans la contraction du muscle. 12 Le sarcomère 13 14 Structure du sarcomère A : Section fine d’un muscle de souris au microscope électronique B, C : Les sarcomères sont des répétitions de structures composées principalement d’actine (en gris) et de myosine (en rouge). Dans un sarcomère contracté, la longueur des filaments d’actine et de myosine ne varie pas. La contraction s’opère par un glissement des filaments d’actine sur les filaments de myosine. 15 Succession d’événements aboutissant à la contraction musculaire 16 C- Les types de fibres musculaires du muscle squelettique Les fibres de type I à contraction lente ou fibres rouges – Elles sont nombreuses dans les muscles qui apparaissent rouges au microscope électronique. – De petits diamètres et très vascularisées, – Nombreuses mitochondries et peu de glycogène. – Peu fatigables, et surtout utilisées lors d'exercices peu puissants et prolongés (maintien de la posture). 17 C- Les types de fibres musculaires du muscle squelettique Les fibres de type II à contraction rapide ou fibres blanches – Elles sont localisées dans les muscles qui apparaissent pâles (blanches) au microscope électronique. – De plus grand diamètre, pauvres en mitochondries, peu vascularisées, mais riches en glycogène. – Sont très puissantes mais rapidement fatigables. Elles sont sollicitées lors des exercices brefs mais intenses. 18 C- Les types de fibres musculaires du muscle squelettique Les exercices prolongés et modérés (entraînement en endurance) favorisent la présence de fibres de type I (fibres lentes). Tandis que les exercices brefs (30 secondes à 2 minutes) et intenses (entraînement en résistance) favorisent celle de fibres de type II (fibres rapides). 19 II- La motricité volontaire D- Innervation sensitive Le SNC est informé en permanence sur la longueur du muscle et sur la force de contraction grâce aux 2 récepteurs sensoriels du muscle : – Le Fuseau neuromusculaire (FNM) pour la longueur du muscle. – L’Organe tendineux de Golgi pour la force de contraction musculaire. 20 II- La motricité volontaire Le fuseau neuromusculaire (FNM) Organe sensoriel situé à l’intérieur du muscle. Petit organe ovoïde délimité par une capsule conjonctive remplie d’une substance gélatineuse. Contient des fibres musculaires intrafusales particulières. Le fuseau neuromusculaire est innervé par: - fibres Ia (afférentes, sensitives) - fibres de groupe II (afférentes, sensitives) - fibres ɣ (efférentes, motrice) 21 II- La motricité volontaire Récepteur de Golgi (Organe tendineux de Golgi) Situé dans les tendons Faisceau de collagène entouré d’une capsule, placé en série avec les fibres musculaires. Innervé par: – une fibre sensorielle de gros diamètre = fibre Ib – Pas d’innervation motrice. Le stimulus efficace est la contraction du muscle. Contraction musculaire ➔étirement du récepteur (tractions sur les tendons). 22 II- La motricité volontaire E - Innervation motrice a - Les motoneurones Leur corps cellulaire est situé dans la corne antérieure de la moelle épinière (nerfs rachidiens) ou dans les noyaux moteurs du tronc cérébral (nerfs crâniens). 1 - Motoneurones alpha 2 – Motoneurone βêta 3- Motoneurones gamma b - Unités motrices 23 II- La motricité volontaire a - Les motoneurones: 1- Les motoneurones (MN)α - Leurs axones quittent la moelle épinière par la racine antérieure et innervent le muscle (jonction neuromusculaire). - Un MN α innerve plusieurs fibres musculaires (unité motrice). 2- Le motoneurone β - Innervation mixte: fibres intra-fusales et extra-fusales. 3- Le motoneurone Ɣ - Plus petits et moins nombreux que les α. - Innervent exclusivement les fibres musculaires du fuseau neuromusculaire. - Un motoneurone Ɣ va innerver plusieurs fuseaux. 24 6 II- La motricité volontaire b - Unité motrice Est l'ensemble constitué par un motoneurone et les fibres musculaires qu'il innerve. Sa taille est variable: de 3 fibres pour les muscles oculaires à 1000 fibres pour les muscles de la jambe. 25 II- La motricité volontaire F- Organisation générale de la motricité volontaire Les mouvements volontaires sont complexes et résultent plus d'un processus cognitif que d'une réponse à un stimulus externe. 80% de la motricité dépend du système extra- pyramidal, 20% dépend du système pyramidal. 26 II- La motricité volontaire F- Organisation générale de la motricité volontaire Le système moteur est organisé comme suit: – Cortex moteur : contrôle des mouvements volontaires. – Tronc cérébral: contrôle des mouvements de posture, du tonus et de l’équilibre. – Moelle épinière: contrôle des mouvements réflexes. – Cervelet : contrôle de la coordination, du tonus, de la posture et de l’apprentissage. – Noyaux gris centraux : contrôle de l’initiation et l’ exécution du mouvement. 27 Schünke et al. II- La motricité volontaire B- Organisation générale de la motricité volontaire ▪ Etapes de la motricité volontaire: ▪ D’abord, intégration des données sensorielles du milieu interne et externe (cortex pariétal postérieur). ▪ Ces informations sont transmises au cortex préfrontal, à l’AMS (aire motrice supplémentaire) et aux aires prémotrices: ▪ Planification de l'action motrice. ▪ Cette planification inclut les muscles qui doivent être contractés, la force et la séquence des contractions musculaires. 28 II- La motricité volontaire B- Organisation générale de la motricité volontaire ▪ Le plan moteur est alors transmis par le cortex moteur primaire aux centres exécutifs de la moelle ou du tronc cérébral, via les voies motrices descendantes. ▪ La réalisation de l'action nécessite un retour de l'information périphérique vers le cortex moteur via: ▪ les voies sensorielles et le cortex somesthésique ▪ et via les voies visuelles et le cortex occipital. ▪ les noyaux gris centraux et le cervelet assurent une modulation continue du plan moteur et de son exécution par l'intermédiaire de boucles cortico-sous- corticales et cortico-cérébelleuses. 29 30 31 Somatotopie motrice(l’homonculus moteur de Penfield) : L’aire 4 (Cortex moteur primair) 32 Un muscle est d’autant mieux représenté sur le cortex moteur: – qu’il est richement innervé: unités motrices en grand nombre, – qu’il est impliqué dans des mouvements fins et précis 33 III- En Clinique Syndromes moteurs: pyramidal, parkinsonien, cérébelleux, myogène… Explorations para-cliniques dépendantes du syndrome moteur: – Explorations neurophysiologiques: ENMG, potentiels évoqués. – Imagerie: IRM cérébrale, IRM médullaire… 34 Applications en pathologie 35 Conclusion La motricité volontaire est contrôlée par la voie dite pyramidale. Elle est constituée d’un réseau de deux neurones : le neurone pyramidal ou cortico-spinal (qui part du cortex moteur jusqu’à la moelle épinière) et le motoneurone qui va de la moelle épinière jusqu’aux muscles. Le système moteur possède une communication bidirectionnelle. Il envoie des informations vers la moelle épinière, qui est le relais pour la diffusion au reste du corps, et reçoit en retour une information sur la bonne exécution du mouvement. 36

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