Les atolls, des territoires menacés par le changement climatique global ? L'exemple de Kiribati PDF

**[Les atolls, des territoires menacés par le changement climatique global ? L'exemple de Kiribati]** **[Notions clés] **: vulnérabilité/résilience élévation du niveau de la mer systèmes coralliens érosion et submersion Protection dure/protection douce **[Esmeralda Longépée]** Kiribati es...

**[Les atolls, des territoires menacés par le changement climatique global ? L'exemple de Kiribati]** **[Notions clés] **: vulnérabilité/résilience élévation du niveau de la mer systèmes coralliens érosion et submersion Protection dure/protection douce **[Esmeralda Longépée]** Kiribati est un État du Pacifique Sud composé de trois archipels comprenant au total 32 atolls. Un **atoll** est un type d\'île corallienne basse des océans tropicaux. Les îles coralliennes des atolls sont principalement constituées de débris issus de l'écosystème corallien (coraux, coquillages...). Le récif corallien joue de nombreux services écosystémiques : absorbe l'énergie de la houle et limite l'érosion, rôle de barrière face au surcote lors des épisodes dépressionnaires. Des nurseries pour un grands nombre d'espèces de poissons, permet de faire vivre les pêcheurs. De plus, Les récifs coralliens ont la capacité de suivre l'élévation du niveau de la mer par croissance verticale ce qui compensent l'élévation du niveau de la mer comme on peut le voir dans le [scénario 1] du schéma. Néanmoins dans certains atolls on observe un phénomène de blanchissement des coraux. Lorsque la température de l'eau augmente, les zooxanthelles, algues microscopiques du système corallien, ne sont plus en capacité de transformer l'énergie lumineuse en composé organique (photosynthèse) et au contraire produisent une substance toxique ce qui a pour conséquence de blanchir les coraux. Ce phénomène est réversible mais si ces vagues de chaleurs persistent ou sont trop fréquentes cela peut conduire à la mort des coraux. Le récif n'assure plus sa fonction de barrière, les apports sédimentaires sont insuffisants et la terre est submergée ([scénario 2).] =\> Par leur rôle de barrière face à l'érosion et à l'élévation du niveau marin, L'évolution future des atolls dépend fortement de la santé des récifs coralliens. Ile de Tarawa (île principale, capitale) =\> Zone d'Eita : flèche littorale : zone d'accumulation de sédiments portés par la dérive littorale. Flèche qui s'est fortement urbanisée au cours des 50 dernières années (superficie x20) ; bâti très proche du trait de côte + construction ouvrage de défense car zone submersible + défrichement de cocoteraies et de mangroves qui pourtant permettait le maintien des sédiments.  =\> modification de la dynamique érosive. Aujourd'hui submersion fréquente accentuée par un phénomène de subsidence et l'érosion de la flèche. De plus deux brèches se sont formées offrant des portes d'entrée à l'eau à chaque haut niveau de mer. Ouvrages de protection insuffisant, et facilement submergés lors de surcote qui interviennent dans les épisodes dépressionnaires. Aide internationale pour construire un mur pour maintenir le trait de côte, mais ne permet pas d'empêcher les submersions lors des épisodes dépressionnaires. + brèches dans le mur =\> il s'agit d'ouvrages de défense contre la mer prenant le plus souvent la forme de murs de protection : des brèches mais pas les fonds pour restaurer. Face à l'érosion ou à la submersion, certains foyers choisissent de s'éloigner du trait de côte. Population rurales Afin de protéger les côtes, le gouvernement de Kiribati s'est fortement investi dans la restauration des mangroves. La plantation de palétuviers est vue comme une option douce de protection contre les risques liés à la mer. De plus, les mangroves sont sources de biodiversité et permettent de dépolluer l'eau des lagons. La plantation de palétuviers est une image utilisée par le pays pour communiquer sur ses inquiétudes concernant le changement climatique et sur sa capacité d'agir face à la menace Maria, 65 ans, habitante du village de Tebunginako aux Kiribati, a confié son témoignage à Oxfam. Elle raconte avoir dû déménager à plusieurs reprises avec sa famille en raison de l'infiltration d'eau salée et de l'érosion côtière, qui ont ravagé une grande partie de leurs terres et détruit leurs potagers