Schizophrénie 2022/2023 PDF
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2023
Dr Tabril Toufik
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Ce document présente un aperçu de la schizophrénie, y compris son histoire, son épidémiologie et ses aspects cliniques. Il explore les différents types de symptômes et les critères diagnostiques. Ce document est destiné aux études de psychiatrie.
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DR TABRIL TOUFIK PSYCHIATRIE 2022/2023 SCHIZOPHRENIE I – INTRODUCTION : - La schizophrénie est une affec...
DR TABRIL TOUFIK PSYCHIATRIE 2022/2023 SCHIZOPHRENIE I – INTRODUCTION : - La schizophrénie est une affection fréquente, généralement sévère, hétérogène, d’évolution prolongée et invalidante, appartenant au groupe des psychoses chroniques. - Symptomatologie variable d’un patient à l’autre. - Plusieurs facteurs étiologiques, mais pas d’étiologie unique définie à ce jour. II- HISTORIQUE : - Le terme ‘psychose’ a été créé par Ernst von Feuchtersleben (1847) pour désigner l’aspect aigu de la folie. - B.A.Morel en 1860 a utilisé le terme de démence précoce pour qualifier la détérioration de patients dont la maladie avait débuté à l’adolescence. - Eugen Bleuler (1911) a créé le terme schizophrénie, signifiant étymologiquement “esprit scindé”. C’est à dire altération des relations entre la pensée, les émotions et le comportement. - En 1952 Introduction du premier neuroleptique Chlorpromazine dans le traitement des psychoses. III – EPIDEMIOLOGIE : +++ - La schizophrénie n’est pas une maladie rare, touche 1% de la population. - Habituellement entre 15 et 30 ans. - Exceptionnellement, elle peut apparaitre parfois pendant l’enfance ou après 30 ans. - ECA : la prévalence sur la vie : 1,3% - Sex-ratio proche de 1 (début + précoce chez l’homme et formes plus sévères); IV – CLINIQUE : LES FORMES DE DEBUT : Elles sont très diverses et parfois trompeuses. 1. Phase d’état : La sémiologie schizophrénique comporte : Un syndrome dissociatif : Ce processus de désorganisation de la personnalité est susceptible d'affecter tous les secteurs de la vie psychique. Un syndrome délirant paranoïde ou non systématisé : Un retrait social actif [isolement social, apragmatisme conduisant parfois à l'incurie (le sujet ne se lave plus, ne mange plus …)] ; Le sujet est lointain, distant, son regard est ailleurs. Les déficits cognitifs : La personne a de la difficulté à se concentrer sur une tâche spécifique ou à fixer et maintenir son attention. La mémoire à court terme de l’individu semble être affectée en premier. Ceci perturbe l’apprentissage, l’exécution des activités de la vie quotidienne Les perturbations de l’humeur : Les symptômes dépressifs & Les symptômes anxieux sont souvent présents. 2. A noter que les symptômes décrits peuvent également être regroupés d'une autre manière, plus classiquement utilisée par les anglo-saxons. On distingue ainsi des symptômes négatifs et positifs. 2.1 Les symptômes négatifs : Ils correspondent à une perte ou à une diminution de fonction. Il s'agit essentiellement de l'émoussement affectif, du retrait social et de la perte de l'élan vital. 2.2 Les symptômes positifs correspondent à un gain de fonction par rapport au fonctionnement cérébral habituel. Ils comprennent le délire, les hallucinations et la désorganisation de la pensée. Cependant, certains auteurs classent la désorganisation de la pensée à part des symptômes positifs et négatifs. V- DIAGNOSTIC POSITIF : +++ DR TABRIL TOUFIK PSYCHIATRIE 2022/2023 - Le diagnostic positif repose sur l'anamnèse et l'examen clinique psychiatrique (entretien avec le sujet et sa famille). Critères diagnostiques DSM IV Critère A. Symptômes caractéristiques : présence de 2 ou plus des manifestations suivantes pendant au moins 1 mois (ou moins en cas de traitement) : Idées délirantes Hallucinations Discours désorganisé (coq-à-l’âne fréquents ou incohérence) Comportement grossièrement désorganisé ou catatonique Symptômes négatifs (émoussement affectif, alogie, aboulie) Critère B. Dysfonctionnement social. Critère C. Durée > 6 mois (dont critère A > 1 mois) Critère D. Pas de tr. de l’humeur, ni tr. schizo-affectif. Critère E. Pas d’affection médicale générale ni effet iatrogène Critère F. Pas de tr. envahissant du développement VI - EVOLUTION ET PRONOSTIC : +++ - Taux de mortalité élevé (10% de décès par suicide) - 20-25% des patients ne présenteront plus de signe patent de la maladie et auront une insertion socio-professionnelle considérée comme normale. - 50% des patients présenteront une forme intermédiaire (accès récurrents ou symptomatologie modérée) provoquant une altération variable des domaines affectif, relationnel et professionnel. - 20-25% présenteront une forme grave de la maladie (délire permanent ou symptômes déficitaires interdisant toute activité soutenue) nécessitant une hospitalisation prolongée ou du moins le maintien dans un milieu exerçant une surveillance permanente. VII - PRISE EN CHARGE : +++ - Bien que le traitement antipsychotique soit au centre des thérapeutiques de la schizophrénie, les interventions psychosociales peuvent accroitre l’amélioration clinique. - Basée sur des principes indissociables, l’approche bio-psycho-sociale dans le traitement de la schizophrénie comporte diverses modalités thérapeutiques. - Combinées, ces modalités peuvent permettre à la personne atteinte non seulement de redevenir fonctionnelle mais également de retrouver une vie gratifiante et valorisante, tant sur le plan personnel que sur le plan social. Cette approche comporte la prise de médicaments antipsychotiques, de la psychothérapie et un programme de réadaptation et de réinsertion sociale. HOSPITALISATION : si risque suicidaire ou homicidaire (surveillance permanente du comportement et suppression des objets dangereux); TRAITEMENT BIOLOGIQUE MEDICAMENTEUX NEUROLEPTIQUES BENZODIAZEPINES TRAITEMENT NON MEDICAMENTEUX éléctcto-convulsivo-thérapie ECT Stimulation magnétique transcrânienne Thérapies cognitives et comportementales Psychoéducation READAPTATION ET REINSERTION SOCIALE Conclusion La SZ est une maladie multifactorielle où plusieurs facteurs interagissent pour aboutir à cette pathologie aussi complexe que variable par son polymorphisme clinique. La prise en charge est biopsychosociale.