Syllabus IPFC1001 SIG 2024-2025 PDF
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2025
Colette G., Fraselle J., Guillaume C., Maucq S.
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This document is a syllabus for IPFC 1001-1, a course on the fundamentals of clinical nursing. It covers topics such as breathing, movement, posture, sleep/rest, dressing/undressing, temperature regulation, personal hygiene, and includes principles of general care, with a focus on biological, anatomical, and physiological processes from the 2024-2025 academic year.
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Département Santé. Section Infirmier responsable de soins généraux IPFC 1001-1 Fondement de la clinique infirmière 1 Code Teams : p8h8ss5 Partie 1 : BAPP – Biologie Anatomie Physiologie Physiopath...
Département Santé. Section Infirmier responsable de soins généraux IPFC 1001-1 Fondement de la clinique infirmière 1 Code Teams : p8h8ss5 Partie 1 : BAPP – Biologie Anatomie Physiologie Physiopathologie Partie 2 : SIG - Soins infirmiers généraux Partie 3 : Lexique commun à l’UE Titulaire(s) : Année académique : Colette G., Fraselle J., 2024-2025 Guillaume C., Maucq S. Services aux étudiants : Service social : [email protected] Service écoute : [email protected] [email protected] Service inclusion : [email protected] Service international : [email protected] Service d’aide à la réussite – SAR : [email protected] [email protected] [email protected] Bibliothèques : [email protected] [email protected] [email protected] Personne de contact pour les questions de genre : [email protected] Point contact harcèlement : [email protected] N’hésitez pas à scanner le code QR ci-dessous pour obtenir de plus amples informations sur les services aux étudiants. 2 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. Table des matières Table des matières 3 Présentation du syllabus 6 Principes transversaux 6 1. Besoin de respirer (BF1) 4 1.1. DEFINITION 4 1.2. RÉFÉRENCES ANATOMOPHYSIOLOGIQUES 4 1.3. ETUDE DU BESOIN de respirer 5 1.3.1. Facteurs influençant le besoin de respirer 5 1.3.2. Facteurs influençant spécifiquement la pression artérielle 7 1.3.3. L’observation des signes de satisfaction ou de perturbation du besoin 8 1.4. RÔLE INFIRMIER 17 1.4.1. Surveillance de l'état respiratoire (3350) 17 1.4.2. Surveillance de la fréquence cardiaque : mesure du pouls artériel 20 1.4.3. La pression artérielle 23 1.5. PROCEDURES DE SOINS 27 1.5.1. Mesure des paramètres respiratoires (fréquence, rythme, amplitude, bruit) 27 1.5.2. Mesure de la saturation pulsée en oxygène 27 1.5.3. Mesure de la fréquence cardiaque ou pulsations 27 1.5.4. Mesure de la pression artérielle 28 1.5.5. La feuille de paramètres et la transcription des données 29 2. Besoin de se mouvoir et maintenir une bonne posture (BF 4) 32 2.1. DEFINITION DU BESOIN 32 2.2. RÉFÉRENCES ANATOMOPHYSIOLOGIQUES 32 2.3. ETUDE DU BESOIN de se mouvoir et maintenir une bonne posture 33 2.3.1. Facteurs influençant le besoin de se mouvoir et maintenir une bonne posture 33 2.3.2. L’observation des signes de satisfaction ou de perturbation du besoin 35 2.4. RÔLE INFIRMIER 37 2.4.1. Règles de base pour toute installation au lit / au fauteuil du patient 37 2.4.2. Prévention des risques liés à une mauvaise installation au lit/fauteuil 37 2.5. PROCEDURES DE SOINS 39 2.5.1. Les installations au lit 39 2.5.2. L'installation au fauteuil 43 3. Besoin de dormir et se reposer (BF 5) 44 3.1. DEFINITION 44 3.2. RÉFÉRENCES ANATOMOPHYSIOLOGIQUES 44 3.3. ETUDE DU BESOIN de dormir et de se reposer 44 3.3.1. Facteurs influençant le besoin de dormir et se reposer 44 3.3.2. L’observation des signes de satisfaction ou de perturbation du besoin 46 3 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. 3.4. RÔLE INFIRMIER 47 3.4.1. Amélioration du sommeil1850 47 3.4.2. Réfection du lit 47 3.5. PROCEDURES DE SOIN 52 3.5.1. Défaire un lit inoccupé 52 3.5.2. Refaire un lit inoccupé 52 4. Besoin de se vêtir et se dévêtir (BF 6) 56 4.1. DEFINITION 56 4.2. ETUDE DU BESOIN de se vêtir et de se dévêtir 56 4.2.1. Facteurs influençant le besoin de se vêtir et se dévêtir 56 4.2.2. L’observation des signes de satisfaction ou de perturbation du besoin 59 4.3. RÔLE INFIRMIER et PROCEDURE DE SOINS 61 4.3.1. Objectifs – indications 61 4.3.2. Principes généraux 61 4.3.3. Principes concernant la technique : 62 4.3.4. Matériel 62 4.3.5. Procédures 63 5. Besoin de maintenir la température dans les limites normales (BF7) 65 5.1. DEFINITION 65 5.2. RÉFÉRENCES ANATOMOPHYSIOLOGIQUES 65 5.3. ETUDE DU BESOIN de maintenir la température dans les limites normales 66 5.3.1. Facteurs influençant le besoin de maintenir la température corporelle dans les limites normales 66 5.3.2. L’observation des signes de satisfaction et de perturbation du besoin 68 5.4. RÔLE INFIRMIER 71 5.4.1. La surveillance de la température 71 5.4.2. Rôle infirmier en cas d’hyperthermie et d’hypothermie 71 5.5. PROCEDURES DE SOINS pour la prise de la température 72 5.5.1. Mesure à l'aide du thermomètre électronique 72 5.5.2. Mesure à l'aide d'un thermomètre tympanique (auriculaire) 74 5.5.3. Mesure à l'aide d'un thermomètre frontal infra-rouge 75 6. Besoin d’être propre, soigné et de protéger ses téguments (BF8) 76 6.1. DEFINITION 76 6.2. RÉFÉRENCES ANATOMOPHYSIOLOGIQUES 76 6.3. ETUDE DU BESOIN D'ÊTRE PROPRE ET PROTÉGER SES TÉGUMENTS 76 6.3.1. Facteurs influençant le besoin de d’être propre et soigné, et de protéger ses téguments 76 6.3.2. L’observation des signes de satisfaction ou de perturbation du besoin 78 6.4. RÔLE INFIRMIER 82 6.4.1. Objectifs : 82 6.4.2. Les grands principes des soins d'hygiène 82 6.4.3. Surveillance lors d’un bain de baignoire 83 6.4.4. Observation de la bouche 84 6.4.5. La pédiculose : 84 4 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. 6.5. PROCEDURE DE SOINS 85 6.5.1. Les soins d'hygiène du corps réalisés au lit 85 6.5.2. Procédure pour un patient en décubitus dorsal pouvant se tourner 86 6.5.3. Procédure pour un patient pouvant s’asseoir dans le lit 90 6.5.4. Les soins d'hygiène du corps réalisés au lavabo 90 6.5.5. Les soins d'hygiène du corps d'un patient porteur d’un change complet/protection anatomique souillé(e) et/ou reposant sur une literie souillée 91 6.5.6. Les soins d'hygiène du corps d’un patient porteur d’une sonde vésicale à demeure 93 6.5.7. Bain de baignoire 94 6.5.8. Les soins annexes 95 6.5.9. Les soins complémentaires 100 6.5.10. Les soins d'hygiène du corps d'un patient décédé 103 Annexes 105 Annexe 1 - Feuille de paramètre du CHA Libramont 105 Annexe 2 - Feuille de soins de bouche des CSL d’Arlon 106 Annexe 3 - Feuille de soins de bouche des CHA Libramont 107 Annexe 4 - Feuille de soins de bouche de l’IFAC de Marche 108 LISTE DES REFERENCES 109 5 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. Présentation du syllabus La matière est classée selon le modèle de V. Henderson. Elle concernera uniquement six des 14 besoins fondamentaux. Les huit autres besoins seront abordés dans d'autres unités d’enseignement (UE). Pour chaque besoin, il y aura : Une définition du besoin. Si la situation du patient répond à cette définition et que la finalité du besoin est atteinte, nous pouvons alors considérer que le besoin est satisfait. Néanmoins, le patient peut être dépendant pour satisfaire ce besoin. Des références anatomophysiologiques : la bonne connaissance de ces éléments est un prérequis à la compréhension des besoins de l'individu et permettra de comprendre l'influence des différents facteurs et les interrelations entre les différents besoins. Ces connaissances de base justifient également les procédures et les précautions à prendre. Pour chaque besoin, nous étudierons : Les facteurs qui l'influencent (positivement ou négativement et de manière physiologique) et les signes à observer afin de déterminer de manière objective si le besoin est satisfait ou non et/ou si le patient est dépendant ou indépendant. Le rôle infirmier, autonome ou en collaboration, spécifique à chaque besoin sera exposé. Nous y verrons les grands principes à respecter lors de la dispensation des soins à un patient. Enfin, les procédures de soins préciseront la manière d'exécuter les interventions spécifiques au rôle infirmier. Ces procédures peuvent varier et être adaptées ; l'important étant de respecter les principes de base. Principes transversaux LES ACTES SUIVANTS VALENT POUR TOUTE INTERVENTION mais ne seront pas systématiquement précisés pour chaque procédure de soin : Chaque intervention se réalise sur base d'une collecte de données complète et pertinente. Le soignant assure une communication et une relation soignant-soigné adaptées à la situation. Il veille à avoir une attitude congruente démontrant qu’il est présent pour le patient et sa famille. Le soignant se présente systématiquement à tout patient en déclinant ses nom et prénom, sa fonction et son statut (stagiaire infirmier, HERS, année d'étude). Le soignant précise systématiquement le but de sa visite. Le patient doit être systématiquement informé de l'intervention qui va être réalisée, son consentement implicite ou explicité doit être recherché. Avant chaque intervention il est essentiel de s'assurer de l'identité du patient en respectant les règles d'identitovigilance. Le soignant assure l’aménagement du milieu ambiant et veille à une installation correcte du patient afin d’assurer le bien-être et la sécurité. Toute procédure, se réalise 6 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. dans un environnement propre, sécurisé et respectant l'intimité et la pudeur du patient. Le soignant allume la présence dans la chambre afin d’informer que des soins y sont réalisés. Il veille à ce que le patient ait toujours sa sonnette à portée de main. Le soignant doit assurer la gestion du matériel et de l’équipement technique en disposant d’un matériel propre, valable et en bon état. Son fonctionnement doit être connu. Le patient doit être informé du résultat des diverses mesures et de l'évolution de sa situation de santé. L'information se fera dans un langage adapté et sans inquiéter outre mesure le patient. L'étudiant se doit d'analyser les données récoltées (avant, pendant ou après le soin). Si l’étudiant constate ou suspecte un problème, il doit juger de l’urgence et de la gravité et se référer immédiatement à l’un de ses supérieurs. Chaque intervention fait l'objet d'une transmission orale et/ou écrite au moment opportun et dans les documents prévus à cet effet. (Ex : dossier infirmier, feuille de paramètres, feuille de traitement, …). Il est important d'attester de la réalisation effective de tous les soins (cocher, signer, s'identifier) et de les valider éventuellement par des compléments de données nécessaires à l'encodage du DI-RHM. Il faudra également s'adapter aux habitudes propres au service. NB : Dans ce cours, nous verrons donc les grands principes de base et nous utiliserons des règles de transcription propres à la HERS (à but pédagogique) afin d'exercer une certaine rigueur dans l'application de règles préétablies. Il assure également le secret professionnel dans et en dehors du service (lien thérapeutique, partage d’information ayant une plus-value pour la prise en charge). Durant chaque situation de soin, l’hygiène des mains doit être assurée avec une méthode stricte et au moment opportun. Il vous est demandé de pratiquer cet acte même durant les exercices en classe. Des précautions additionnelles sont possibles. 7 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. 8 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. ENTRER ET SORTIR D’UNE CHAMBRE Une vidéo est disponible sur Teams (équipe IPFC1) vous montrant les règles de base pour entrer et sortir de la chambre d’un patient de façon adéquate. Plusieurs des actes repris ci-dessus sont mis en application dès l’entrée dans la chambre et même avant. L'INSTALLATION POUR LES SOINS Assurer le confort du patient et du soignant Luminosité suffisante Intimité (rideau, présence, …) Dégager l’espace de travail, réorganiser l’espace si nécessaire Lit bloqué Ne pas tourner le dos au patient Se placer du côté le plus fragile (en général) Matériel prêt à disposition avant tout soin ou toute mobilisation du patient Eviter les vas-et-viens 9 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. Séparer le propre du sale Règle du triangle Observer le patient durant tout le soin Aménagement de l’espace Règle du triangle Table, chariot, … Matériel propre Barrière si nécessaire Matériel sale, poubelle… 10 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. 1. Besoin de respirer (BF1) 1.1. DEFINITION Henderson (1969) n’a pas à proprement parler défini la respiration dans son ouvrage relatif aux principes fondamentaux des soins infirmiers, mais elle y a assimilé la respiration aux échanges gazeux. Phaneuf (1996, p. 32) a défini le besoin de respirer comme la « nécessité pour l’organisme d’absorber de l’oxygène et de rejeter du gaz carbonique par suite de la pénétration de l’air dans les structures respiratoires (respiration externe) et des échanges gazeux entre le sang et les tissus (respiration interne) ». La finalité est donc que l’individu dispose d’une oxygénation cellulaire satisfaisante (Delchambre et al., 2000, p. 8). Les mécanismes nécessaires pour satisfaire ce besoin sont : - apport en oxygène, - ventilation, - circulation, - diffusion des gaz aux niveaux pulmonaire et cellulaire. 1.2. RÉFÉRENCES ANATOMOPHYSIOLOGIQUES Anatomie du système respiratoire : fosses nasales, pharynx, larynx, trachée, bronches et poumons, alvéoles. Physiologie du système respiratoire : ventilation pulmonaire, diffusion des gaz (ou respiration externe), transport des gaz, respiration interne, PaO2 et SpO2 Anatomie du système circulatoire : cœur, artères, veines, circulation pulmonaire et systémique. Physiologie du système circulatoire : pression artérielle, contractions cardiaques, le sang 4 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. 1.3. ETUDE DU BESOIN de respirer 1.3.1. Facteurs influençant le besoin de respirer (adapté de Phaneuf, 1996) FACTEURS PHYSIQUES Toutes les situations qui modifient le métabolisme, modifient la consommation d’oxygène et la production de CO2, ce qui influence la respiration. Le métabolisme est augmenté à l’activité, lors de la digestion ou en cas de grossesse. Lors du sommeil ou du repos, le métabolisme est ralenti. L’immobilité ralentit la respiration et diminue son amplitude. De même, le métabolisme de base est plus important chez le nourrisson, ce qui entraîne une augmentation des besoins en oxygène et donc une fréquence respiratoire plus élevée. Certaines situations pathologiques augmentent également le métabolisme : c’est par exemple le cas lors de la présence de fièvre. Par ailleurs, pour réguler la température corporelle, le corps humain utilise l’expiration pour évacuer le surplus de chaleur interne. Quand la température extérieure augmente, la température corporelle augmente aussi, la respiration s’accélère alors pour réguler cette température corporelle. Une bonne respiration implique une expansion pulmonaire correcte. La position améliore ou gêne l’expansion pulmonaire et donc le volume d’air qui parvient aux poumons. Les femmes étant en général plus petites, leur capacité pulmonaire est moindre, et leur fréquence respiratoire plus rapide. Certaines situations peuvent limiter l’expansion : c’est le cas de la grossesse, de l’obésité abdominale, du port d’un corset ou de vêtements trop étroits. Le vieillissement entraîne également plusieurs effets. Chez les personnes âgées, on constate une diminution de l’élasticité des alvéoles, une diminution de la mobilité thoracique et de l’activité ciliaire, et une augmentation du volume de l’espace mort ; ces facteurs mènent à une diminution de la paO2 (la pression partielle en O2 dans le sang artériel). Les pathologies entraînant une malformation (scoliose par exemple) ou une douleur (fracture costale) limitent également l’expansion pulmonaire. Les pathologies neuromusculaires peuvent également avoir une influence (sclérose en plaque, myopathie, etc.). Enfin, la fatigue peut limiter les efforts des muscles respiratoires. Le passage de l’air n’est possible que moyennant la perméabilité des voies respiratoires. Une obstruction empêche le passage d’un volume d’air suffisant. C’est par exemple le cas lors d’un rhume, d’une bronchite (présence de mucus) ou lors d’une fausse déglutition (présence d’un corps étranger). L’asthme entraîne également une réduction du diamètre des voies respiratoires par bronchoconstriction. Au contraire, certains médicaments, spécifiques au système respiratoire, visent à augmenter le diamètre des voies aériennes (aérosols bronchodilatateurs ou corticoïdes). Les échanges gazeux dépendent d’une bonne circulation sanguine, et donc de l’état cardio- vasculaire. Les pathologies circulatoires ou cardio-vasculaires influencent le besoin de respirer en modifiant les échanges gazeux au niveau cellulaire (ex. artérite). Les pathologies hématologiques l’influencent aussi puisque l’oxygène et le dioxyde de carbone sont véhiculés par le sang (ex. anémie). Certaines substances peuvent influencer la respiration en modifiant l’état cardio-vasculaire (ex. médicaments, digitale) ou hématologique (ex. intoxication au monoxyde de carbone). 5 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. La respiration est sous contrôle neurologique. On peut volontairement modifier les caractéristiques de sa propre respiration, dans certaines limites. Les maladies, traumatismes ou drogues affectant l’état neurologique peuvent donc également affecter la respiration (ex. hémorragie cérébrale). Les muqueuses respiratoires interviennent dans l’humidification et le réchauffement de l’air inspiré, avant son arrivée dans les poumons. Certains médicaments (anticholinergiques notamment) tout comme un état de déshydratation peuvent assécher les muqueuses. Un air très sec (air conditionné) ou très froid peut irriter les voies respiratoires supérieures. FACTEURS PSYCHOLOGIQUES Les émotions, l'anxiété et le stress font augmenter le métabolisme basal et provoquent donc un besoin accru en oxygène. Ils peuvent en outre accélérer la fréquence respiratoire, en diminuer l’amplitude et en rendre le rythme irrégulier. La douleur, provoquant des émotions négatives, influence également la respiration. FACTEURS SOCIOCULTURELS Le style de vie, en particulier la pratique habituelle d’activités physiques, influence la respiration en entretenant la musculature et le système cardio-vasculaire. Le sport de plein air permet également une bonne oxygénation. A contrario, la sédentarité réduit la mobilité du diaphragme et des muscles intercostaux. Le tabagisme actif ou passif a des effets néfastes sur l’appareil respiratoire : le tabac augmente les impuretés présentes dans les voies respiratoires, et paralyse temporairement le battement des cils recouvrant les muqueuses respiratoires. Il provoque une inflammation et une hyperplasie des muqueuses et une diminution de la production de surfactant. A terme, le tabagisme peut entraîner une évolution vers la bronchite chronique obstructive. L’environnement influence la respiration en modifiant la qualité de l’air inspiré : en altitude, la quantité d’oxygène présent dans l’air est moindre. Un air pollué (pollution extérieure, conditions de travail) entraîne la présence de plus nombreuses impuretés dans les voies respiratoires. FACTEURS SPIRITUELS La pratique de techniques de méditation, une discipline personnelle de respiration, le yoga peuvent influencer la respiration. APPAREILLAGES (Delchambre et al., 2000) Respirateur artificiel, B-PAP, C-PAP… Appareils liés à l’aérosolthérapie : appareils pneumatiques, ultrasoniques, doseurs, chambres d’inhalation, inhalateurs… Appareils liés à l’oxygénothérapie : bonbonnes, oxyconcentrateur, récipient fixe ou portable d’oxygène liquide, lunettes nasales, sonde nasale, masque, … Canule trachéale 6 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. 1.3.2. Facteurs influençant spécifiquement la pression artérielle (adapté de Brunner & Suddarth, 1994 ; Brooker, 1996 ; Marieb, 1993) La pression artérielle dépend à la fois du débit cardiaque, de la résistance périphérique et du volume sanguin. Le débit cardiaque dépend de la force d’action du cœur : il est proportionnel au volume systolique et à la fréquence cardiaque. Via la régulation de cette fréquence par le système nerveux sympathique, l’activité ou le repos, la digestion, des émotions intenses, du stress, etc., influenceront la pression artérielle. Puisque le repos diminue la pression artérielle, celle-ci est plus faible au réveil, le matin, et plus élevée durant la journée. La résistance périphérique est la résistance des vaisseaux à l’écoulement du sang. Elle varie en fonction de : - le calibre des vaisseaux principalement, celui-ci faisant l’objet d’une régulation fine par le système nerveux sympathique. La résistance augmente si le calibre des vaisseaux diminue (et inversement). L’exercice physique, outre le fait qu’il augmente la fréquence cardiaque, accroît la vitesse du retour veineux par compression des veines par les muscles squelettiques : ceci explique l’élévation de la résistance périphérique qui augmente elle-même la pression artérielle à l’effort ; - la viscosité du sang ; la résistance augmente si le sang est plus visqueux. - la longueur des vaisseaux sanguins (ce dernier facteur étant invariable) ; la résistance augmente si la longueur des vaisseaux est plus importante. Le volume sanguin (ou volémie) varie en fonction des pertes de liquide (hémorragie, déshydratation) ou des apports (en liquide ou en sel, qui accroît la rétention d’eau). Une pathologie rénale peut également modifier la volémie. Il faut noter que les femmes, avant la ménopause, ont une pression artérielle légèrement inférieure. Celle-ci remonte au même niveau que les hommes à la suite de la ménopause. Certaines substances favorisent l’Hypertension artérielle (Contraception oestroprogestative, AINS, corticoïdes, antidépresseurs ISRSNi, triptans, réglisse et substances dérivées, cocaïne, amphétamine, anti-calcineurine (ciclosporine), excès d’alcool ou de sel. (Boulestreau , 2020) 7 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. 1.3.3. L’observation des signes de satisfaction ou de perturbation du besoin (adapté de Phaneuf, 1996 ; Delchambre et al., 2000 ; Brunner & Suddarth, 2006) L’observation du besoin se fait au niveau du système respiratoire mais aussi au niveau du système cardiovasculaire. OBSERVATION AU NIVEAU RESPIRATOIRE NOC : État respiratoire (0410) Signes de satisfaction Signes de perturbation 1. Respiration Observation générale de la respiration Spontanée et Aisée Respiration assistée EUPNÉE : respiration régulière au repos couvrant la demande DYSPNÉE : terme générique désignant toute difficulté, gêne ventilatoire nécessaire pour assurer les besoins métaboliques respiratoire, sensation de respiration difficile ou d’essoufflement. Le habituels. patient se plaint de manquer d’air, peut avoir du mal à parler de façon continue. NB : Les termes suivants sont employés en fonction de la situation dans laquelle se présente la dyspnée. D’autres types de dyspnées, selon la spécificité du problème, porte des termes plus précis. DYSPNÉE D’EFFORT (cf. 1.4.1, collecte des données complémentaire de la dyspnée, échelles mMRC, et NYHA) Libre par le nez ORTHOPNÉE (en position couché) - DYSPNÉE NOCTURNE PAROXYSTIQUE (soudainement le patient se réveille par une sensation de suffocation et de la toux) Respiration buccale, Respiration à lèvres pincées (inspire par le nez et expire par les lèvres étroitement fermées 8 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. 2. Fréquence respiratoire Nombre de cycles respiratoires par minute Unité de mesure : mouvements respiratoires par minute (mvts/min) La fréquence respiratoire au repos est dans les normes. APNÉE (absence de mouvement respiratoire) - Adulte : 12 à 20 mvts/min (en général plus rapide chez la BRADYPNÉE : < 12 mvts/min chez l'adulte. femme que chez l’homme) TACHYPNÉE : > 20 mvts/min chez l’adulte et volume normal - Enfant : cf cours unité IDME (Soins à la mère et à l’enfant) ! à distinguer de la POLYPNÉE : fréquence trop rapide (> 20 mvts/min) et diminution du volume (ventilation rapide et superficielle) La fréquence respiratoire après avoir augmenté physiologiquement pour compenser une augmentation des besoins en cas d’effort, revient à la normale rapidement une fois au repos. 3. Amplitude Importance du mouvement de la cage thoracique qui règle la quantité d’air inspiré et expiré Profonde ou moyenne Superficielle Thoracique et/ou abdominale Battement des ailes du nez Utilisation des muscles respiratoires accessoires L’amplitude respiratoire après avoir augmenté physiologiquement pour Respiration paradoxale (dépression à l’expiration et gonflement à compenser une augmentation des besoins en cas d’effort, revient à la l’inspiration), TIRAGE (sus- et sous sternale ou xiphoïdien, sus- normale rapidement une fois au repos. claviculaire, intercostal) HYPERPNÉE HYPOPNÉE 9 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. 4. Rythme Alternance des mouvements respiratoires Il est régulier (les pauses entre l’inspiration et l’expiration sont d’égale RESPIRATION DE CHEYNE-STOKES : trouble respiratoire caractérisé par durée) la survenue d'une apnée plus ou moins prolongée (20 à 30 secondes) Il doit être constant, continu et uniforme à laquelle succède une série de mouvements respiratoires d'amplitude croissante puis une série de mouvements d’amplitude décroissante aboutissant à une nouvelle pause. (Insuffisance cardiaque, AVC) RESPIRATION DE BIOT : Série de gasps séparés par des apnées. GASP : inspiration forcée, avec ouverture de la bouche et dilatation des ailes du nez, se produisant en série lors de l'agonie particulièrement en cas d'arrêt circulatoire. RESPIRATION DE KUSSMAUL : respiration pathologique lente, régulière et profonde caractérisée par une inspiration maximale suivie après une petite pause par une expiration rapide elle-même suivie par une petite pause. (Acidose métabolique) APNÉE DU SOMMEIL (ou syndrome d’apnee-hypopnee obstructive du sommeil [SAHOS]) 10 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. 5. Oxygénation du sang Unités de mesure : Saturation pulsée (SpO2) en pourcent (%) Pressions partielles (Pa02, PaCO2) en millimètre de mercure (mmHg) La saturation pulsée de l’hémoglobine en oxygène (SpO2) pour La SpO2 ne se situe pas dans les valeurs normales correspondantes à une personne adulte en bonne santé se situe entre 95 et 100 %, la sa situation : saturation en oxygène est bonne. 90 à 94% : saturation insuffisante < 90% : DÉSATURATION EN OXYGÈNE Attention : Une SpO2 dans les normes ne veut pas dire que le patient est parfaitement oxygéné mais que son hémoglobine est correctement saturée. La pression partielle en O2 (PaO2) est de 37 à 40 mmHg dans le La PaO2 est trop basse : HYPOXÉMIE - ANOXÉMIE sang veineux et 90 à 112 mmHg dans le sang artériel. (Cette mesure L'hypoxémie et l'anoxémie peuvent amener à une HYPOXIE (au niveau est un acte médical confié donc cet aspect ne sera pas développé). cellulaire/tissulaire) La pression partielle en CO2 (PaCO2) de 45 à 48 mmHg dans le sang La PaCO2 est trop élevée : HYPERCAPNIE veineux et 40 mmHg dans le sang artériel. (Celui-ci est un acte médical ou confié donc cet aspect ne sera pas développé). 6. Coloration : Coloration de la peau, des muqueuses, des extrémités en lien avec l’oxygénation du sang Coloration rosée de la peau, des muqueuses, des extrémités. Pâleur Bleutée : CYANOSE ACROCYANOSE CYANOSE PÉRIBUCCALE Rouge écarlate : OXYCARBONISME + cf. tableau « variations entre les personnes à la peau claire et à la peau foncée » (point 6. Besoin d’être propre et protéger ses téguments) 11 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. 12 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. 7. Bruits Bruits entendus à l’auscultation de toute partie de l’appareil respiratoire à l’aide d’un stéthoscope ou non Ces bruits sont audible sur : https://www.youtube.com/watch?v=y3nXqkAtqkU&ab_channel=bibliomedtvICoursdeM%C3%A9decine Respiration imperceptible Respiration bruyante Respiration calme Bruits adventices/râles (bruits anormaux) à l’inspiration et/ou à Ronflement possible lors du sommeil l’expiration : Murmure vésiculaire présent (à l’auscultation au stéthoscope) STRIDOR (respiration sifflante souvent inspiratoire et parfois expiratoire, son strident/aigu ou grave, audible sans stéthoscope) RÂLES SIBILANTS/ SIBILANCES/ WHEEZING (sifflement aigu, bruit d’un ballon qu’on dégonfle en pinçant l'orifice, audible à l’expiration) RÂLES BRONCHIQUES / RONCHI / RESPIRATION STERTOREUSE (son grave comparable à un ronflement, perçus à l’expiration et à l’inspiration, bruit de l’eau qui bout, ce bruit est modifié par la toux qui évacue les sécrétions en cause) RÂLES CRÉPITANTS (bruit fin, sec, rapide, bruit que fait une mèche de cheveux qu'on roule entre ses doigts ou l’ouverture d’un velcro, audible à l’inspiration et non modifié par la toux) Diminution du murmure vésiculaire 8. Mucosités et réflexe de toux : Moyen de défense de l’organisme pour évacuer tout corps étranger gênant la respiration Le réflexe de toux est conservé et permet d’expulser toute substance EXPECTORATIONS ou corps étranger. Couleur : Emission de mucosités en petites quantités. - rosée, rouille (HÉMOPTYSIE) - Jaunes-verdâtres (pus) Odeur : fétide Quantité : à calculer en mouchoirs saturés Aspect : épaisses TOUX (Cf. 1.4.1. Collecte des données complémentaires concernant la toux) 13 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. 9. Divers : Syndrome ou symptôme en lien avec l'anatomophysiologie de la respiration Mouvements non respiratoires : SYNDROME D’HYPERVENTILATION : (vise à corriger un excès de CO2 Soupir physiologique : ± 1 /100 respiration dans le sang) Eternuement - HYPERVENTILATION Hoquet - HYPOCAPNIE ; lorsqu’elle est prolongée, elle conduit à Bâillement l’ALCALOSE RESPIRATOIRE - Irritabilité, vertige, anxiété, … - PARESTHÉSIE - Elimination accrue du CO2 par la respiration HYPOVENTILATION RHINORRHÉE EPISTAXIS Accroissement de l’agitation, de l’anxiété, recherche de l’air 14 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. OBSERVATION AU NIVEAU CARDIOVASCULAIRE 1. Les pulsations Battements du cœur, des artères, elle s’évalue selon trois paramètres différents : 1a. La fréquence cardiaque Unité de mesure : battements par minute (bpm) La fréquence cardiaque au repos est dans les normes. TACHYCARDIE : fréquence cardiaque supérieur à 100 battements par - Femme adulte :70-80 battements/minute minute chez l'adulte - Homme adulte :60-70 battements/minute BRADYCARDIE : ralentissement de la fréquence cardiaque en- - Personne âgée : 60-70 battements/minute dessous de 60 battements par minute chez l’adulte - Nouveau-né : 120-160 battements/minute Adolescent : 80-85 battements/minute La fréquence cardiaque après avoir augmenté physiologiquement pour compenser une augmentation des besoins en cas d’effort, revient à la normale rapidement une fois au repos (après 1 minute, ↓ 12 à 20 battement chaque minute). 1b. Le rythme cardiaque Le rythme cardiaque est régulier Rythme irrégulier, trouble du rythme : ARYTHMIE 1c. L’amplitude des pulsations Le pouls est bien frappé Amplitude trop faible ou trop importante : POULS FILANT - POULS BONDISSANT 15 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. 2. La pression artérielle Force exercée par le sang sur les parois des artères Unité de mesure : millimètre de mercure (mmHg) ou centimètre de mercure (cmHg) La pression artérielle au repos est dans les normes (120 à 139/ 80 à HYPERTENSION ARTÉRIELLE : pression systolique ≥ à 140 mmHg 89mmHg). et/ou diastolique ≥ 90 mmHg chez l’adulte. A partir de 16 ans et pour tous les âges : SYSTOLE (mmHg) DIASTOLE (mmHg) SYSTOLE (mmHg) DIASTOLE(mmHg) HTA grade 1 140-159 et/ou 90-99 Optimale < 120 et < 80 HTA grade 2 160-179 et/ou 100-109 Normale 120-129 et/ou 80-84 Normale haute 130-139 et/ou 85-89 HTA grade 3 180 et/ou 110 Classification des pressions artérielles mesurées en cabinet médical et définition des grades d’hypertension artérielle (Williams et al., 2018, p.3030) Nb : un patient recevant un traitement pour HTA est généralement qualifié d’hypertendu, y compris si sa pression artérielle sous traitement est inférieure aux seuils (on parle alors d’HTA « contrôlée »). HYPOTENSION ARTÉRIELLE : pression systolique chez l’adulte < à 100 mmHg HYPOTENSION ORTHOSTATIQUE : chute importante de la pression artérielle survenant lors du passage de la position couchée en position debout, pouvant s’accompagner de LIPOTHYMIES (vertiges). PA Systolique diminue 20 mmHg ou plus ou PA Diastolique diminue de 10 mmHg ou plus dans les 3 minutes suivant la position debout La pression différentielle ou pression pulsée (écart entre la La pression différentielle n’est pas dans les normes : pression pression systolique et diastolique) est dans les normes : 40 à 60 artérielle pincée (pp basse 60 mmHg) La pression artérielle est identique aux deux bras Autres variations physiologiques : Différence > 15 mmHg entre les deux bras - 5 à 10 mm Hg inférieure chez la femme (avant la ménopause) - 5 à 10 mm Hg inférieure le matin que l'après-midi 16 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. 1.4. RÔLE INFIRMIER 1.4.1. Surveillance de l'état respiratoire (3350) (Bulechek et al., 2010, p. 694) Définition : Collecte et analyse des données présentes chez un patient afin d'assurer chez lui la liberté des voies respiratoires et le processus normal des échanges gazeux respiratoires. La classification des interventions de soins infirmiers reprend entre autres les activités suivantes dans la surveillance de l’état respiratoire : - Vérifier la fréquence, le rythme, l’amplitude et les efforts respiratoires. - Noter le mouvement du thorax en observant la symétrie de la respiration, l’utilisation des muscles accessoires et les rétractions des muscles supra-claviculaires et intercostaux. - Surveiller les respirations bruyantes telles que les sibilances ou les ronflements. - Surveiller les profils respiratoires suivants : bradypnée, tachypnée, hyperventilation, respirations de Kussmaul, de Cheynes-Stokes, de Biot […]. - Surveiller l’accroissement de l’agitation, de l’anxiété et la recherche de l’air. - Noter les changements de la SpO2 […]. - Vérifier la capacité du patient à tousser efficacement. - Noter le début, les caractéristiques et la durée de la toux. - Examiner les expectorations du patient. - Vérifier si le patient présente une dyspnée et déterminer les événements l’améliorant ou l’aggravant. - Vérifier la présence de crépitants. Cf. Etude du besoin pour les normes et termes scientifiques associés aux signes de satisfaction et de perturbation. Informez directement l’infirmière ou le médecin de toute anomalie Vérifiez le traitement du patient et (a-t-il un traitement prescrit, l’a-t-il reçu ou non) En cas de problème grave, installez le patient en position latérale de sécurité et en cas d’arrêt respiratoire, signalez à voix haute dans le couloir « ARCA » qui signifie qu’il faut amorcer les manœuvres de réanimation. LA MESURE DE LA FREQUENCE RESPIRATOIRE : C'est le nombre de mouvements respiratoires (inspiration + expiration) pendant 1 minute (mvt/min). Principes à respecter : La personne doit être au repos et ne pas parler, Il est important de la mesurer à son insu, au risque, qu'en se concentrant sur sa respiration, elle ne fausse la valeur réelle. Elle se mesure sur 1 minute complète (nombre de mouvements trop petit et risque de fausser trop fort la valeur réelle). En plus de la fréquence respiratoire, il faut qualifier la régularité du rythme, l'amplitude de la cage thoracique et la normalité et les types de bruits respiratoires. L'analyse des valeurs doit tenir compte des facteurs d'influences. 17 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. LA MESURE LA SATURATION PULSEE EN OXYGENE : LA PULSOXYMETRIE La pulsoxymétrie consiste à mesurer la saturation en oxygène de l'hémoglobine au niveau des capillaires sanguins (SpO2 = saturation pulsée en oxygène) par un senseur à infrarouges (pulsoxymètre) posé sur le doigt ou le lobule de l'oreille. Cette valeur est affichée sur un écran et est exprimée en %. NB : cet appareil donne également la fréquence cardiaque. L’avantage est une mesure non invasive donnant un résultat rapide. Les inconvénients sont : L’absence d’information sur l’état de la ventilation (pH, paO2, paCO2 : ces informations nécessitent de prélever du sang artériel pour en doser les gaz) ; La possibilité que le résultat soit faussé par : - la présence de carboxyhémoglobine (intoxication au CO) ou de méthémoglobine (origine génétique ou intoxication) ; - du vernis ou des faux ongles ; - d’une peau foncée ; - le mouvement du patient ; - un état de bas débit sanguin (NB : ne pas prendre la saturation en même temps que la prise de la TA du même côté) ; - une hypotension artérielle ; - une hypothermie ; - une vasoconstriction cutanée majeure. (Pottecher et al., 2003) - une lumière ambiante intense COLLECTE DES DONNEES COMPLEMENTAIRES CONCERNANT LA TOUX (d’après Brunner et Suddarth, 2006, tome 2, p. 15-18 ; Cloutier et al., 2010). La toux est-elle apparue de façon aigüe ou progressive ? Toussez-vous fréquemment ? Depuis combien de temps toussez-vous ? Toussez-vous plus à certaines périodes ? hiver, printemps ? A quel moment apparaît-elle davantage? - la nuit (peut signaler un reflux gastro-œsophagien, une insuffisance cardiaque gauche, un asthme bronchique) - le matin accompagnée d’expectorations (peut signaler une bronchite) Qu’est-ce qui déclenche la toux ? - Une position particulière ? (en décubitus dorsal : écoulement des sécrétions nasales dans la gorge ? ) - la déglutition lors des repas ? (inhalation d’aliments et fausse route trachéo- bronchique) - Un effort ? - Le froid ? - Le stress ? - Quelque chose dans l’air, l’environnement ? 18 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. Fumez-vous ? Prenez-vous des médicaments pour l’hypertension artérielle (Effet secondaire des inhibiteurs de l’enzyme de conversion) Qu’est-ce qui soulage la toux ? La toux est-elle grasse (productive) ou sèche (irritative sans expectoration) ? Si productive : Expectorez-vous et quel est le COQA des expectorations ? Quel en est le timbre ? Est-elle rauque, grave ou aigue, sifflante ? Est-elle spasmodique, en quinte ? S’agit-il d’un toussotement ? Où se situe-t-elle ? plus dans la gorge ou dans le thorax ? Votre toux est-elle accompagnée d’autres symptômes associés ? Douleur thoracique, fièvre ? En cas de toux, il convient d’hydrater le patient (sauf hypervolémie), d’aérer la chambre et d’humidifier l’air ambiant. COLLECTE DES DONNÉES COMPLÉMENTAIRE CONCERNANT LA DYSPNÉE La dyspnée s’accompagne-t-elle d’une toux ? Est-elle accompagnée d’autres symptômes ? Apparaît-elle soudainement ou graduellement ? A quel(s) moment(s) du jour ou de la nuit apparaît-elle ? S’aggrave-t-elle en position couchée ? Apparaît-elle à l’effort ? Au repos ? Quel degré d’effort déclenche l’essoufflement ? La dyspnée est une « expérience subjective d’inconfort respiratoire, recouvrant des sensations qualitativement distinctes et d’intensité variable » (Parshall et al., 2012, cité par Perez, 2014, p.537). Elle est donc avant tout perçue par la personne elle-même. Deux échelles sont très souvent utilisées pour classifier la dyspnée de la vie quotidienne : (Perez, 2014, p.537) Échelle mMRC Utilisée dans le cadre des patients atteints de BPCO. L’échelle mMRC permet de classer subjectivement la sévérité de la dyspnée chez les patients BPCO. Elle est intégrée depuis 2011 à la nouvelle classification GOLD (global initiative for chronic obstructive lung disease) estimant la sévérité de la BPCO. Un mMRC ≥ 2 correspond à une dyspnée très significative. 19 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. Stades de dyspnée selon le questionnaire modifié du Médical Research Council (Sève, 2018, p.84) Échelle NYHA Très utilisée en cardiologie, l’échelle NYHA évalue davantage la sévérité clinique de l’insuffisance cardiaque en évaluant la dyspnée, la fatigue et les palpitations résultant des activités physiques de la vie quotidienne. Il ne s’agit donc pas d’évaluer spécifiquement l’intensité de la dyspnée mais plutôt sa survenue lors d’activités dans le cadre d’une insuffisance cardiaque. Stade I : dyspnée pour des efforts importants inhabituels, aucune gêne n’est ressentie dans la vie courante, Stade II : dyspnée pour des efforts importants habituels, tels que la marche rapide ou en côte ou la montée des escaliers (> 2 étages), Stade III : dyspnée pour des efforts peu intenses de la vie courante, tels que la marche en terrain plat ou la montée des escaliers (< ou = à 2 étages), Stade IV : dyspnée permanente de repos ou pour des efforts minimes (enfiler un vêtement, par exemple) 1.4.2. Surveillance de la fréquence cardiaque : mesure du pouls artériel PRINCIPES À RESPECTER LORS DE LA PRISE DES PULSATIONS Choisir l'artère en fonction de la situation ; le plus souvent l’artère radiale (cf. point 3.) Patient au repos. Utilisation de trois doigts (index, médius, annulaire) mais JAMAIS le pouce au risque de percevoir ses propres pulsations (grosse artère au niveau du pouce). Se mesure sur 1 minute et s'exprime en pulsations /minute. Il est possible de la mesurer sur 15 secondes et de multiplier le résultat par 4. Cela n'est possible que si le rythme est régulier et le pouls suffisamment bien frappé. ! Des appareils électroniques permettent de mesurer la fréquence cardiaque automatiquement. Si le rythme n'est pas régulier, la mesure sera faussée. La mesure des pulsations s'accompagnera donc toujours d'une estimation de la régularité du rythme et de la perception correcte du pouls (pouls bien frappé) 20 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. TRANSCRIPTION DE LA FRÉQUENCE CARDIAQUE La valeur obtenue est à transcrire sur la feuille de paramètre (ou dans la zone du dossier patient informatisé [DPI1] réservée à cet effet). Elle se note généralement à l'aide d'un point, sur un graphique, en respectant le code couleur. Les points sont alors reliés afin de faire apparaître une courbe des pulsations. ANALYSE DE LA FRÉQUENCE CARDIAQUE L'analyse des valeurs doit tenir compte des facteurs d'influences. Rapport entre pulsation et température - La courbe des pulsations et la courbe de température sont normalement parallèles. - 70 à 80 battements/min correspondent à 37°C - Augmentation de 10 à 15 battements/min par augmentation d'un degré de température. - L'analyse de ces courbes permettent notamment de suspecter les problèmes suivants : - Phlébite : au début, pouls grimpant et température normale - Fièvre typhoïde : 40°C, mais pouls à 80 battements/min - Péritonite : 36°C, mais pouls à 120 battements/min CHOIX DE L’ARTÈRE Artères superficielles passant sur un plan osseux Au niveau de la face et du cou - Artère TEMPORALE : au-dessus de l'oreille - Artère CAROTIDE EXTERNE : devant l'oreille - Artère CAROTIDE INTERNE : à la face antérieure du cou, près du cartilage thyroïdien Au niveau du membre supérieur 1 Pour tout complément d’information concernant le Dossier patient informatisé, vous pouvez vous rendre sur l’outil « Hôpital virtuel » de la HERS. 21 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. - Artère RADIALE : la - Artère ULNAIRE : à la - Artère HUMÉRALE / plus accessible à la face interne du poignet BRACHIALE : au bord face externe du (côté auriculaire) interne du biceps poignet (côté pouce) Au niveau de l'abdomen - Aorte ABDOMINALE (chez les sujets maigres ou immédiatement après un accouchement) Au niveau du membre inférieur - Artère FÉMORALE : au pli de l'aine - Artère POPLITÉE : à la face postérieure du genou - Artère DORSALE DU PIED : - Artère TIBIALE postérieure : dans la gouttière située derrière la malléole interne Pouls apical (apex : du cœur) : à gauche du sternum avec stéthoscope 22 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. Laquelle choisir ? Artère radiale : est la plus utilisée pour une prise classique des pulsations. Carotide interne : peut être utilisée lorsque les pulsations ne sont pas assez perceptibles. Artère fémorale : utilisée lorsque les pulsations au niveau de l'artère radiale ne sont pas perceptibles ou pour estimer la vascularisation des membres inférieurs. Artère dorsale du pied et tibiale : permet d'estimer la bonne vascularisation du membre inférieur. Pouls apical : nécessite un stéthoscope et est rarement utilisé dans la pratique infirmière 1.4.3. La pression artérielle MATÉRIEL SPÉCIFIQUE Elle s'évalue à l'aide d'un tensiomètre ou sphygmomanomètre et d'un stéthoscope. Il se compose d'un brassard muni d'un coussin d'air auquel s'ajustent deux tubes de caoutchouc et une poire avec vis de décompression au collet. Une flèche sur le brassard indique la position de celui-ci sur l’artère humérale (brachiale). La poire sert à gonfler le brassard ; la vis de décompression retient l'air dans le coussinet et permet à l'opérateur de l'en chasser au moment ad hoc. Le tensiomètre à mercure dispose d'une colonne de mercure graduée et le tensiomètre anéroïde dispose d'un cadran permettant de visualiser les valeurs. Sphygmomanomètre anéroïde Stéthoscope Pour percevoir les bruits il est nécessaire, avec ces tensiomètres, d’utiliser un stéthoscope. Il se compose d’un caisson plat à membrane et de deux écouteurs reliés au caisson par des tuyaux en plastique ou en caoutchouc. Il existe des stéthoscopes doubles avec embout pédiatrique. Le côté pédiatrique se transforme en cloche en remplaçant la membrane une pièce par une bague antifroid. 23 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. Il existe également des sphygmomanomètres électroniques. Certains disposent d'un brassard à placer au niveau du bras, d'autres se placent au poignet. Il calcul seul les valeurs qui s'affichent sur l'écran (le stéthoscope n'est pas nécessaire). Certains permettent diverses programmations. Cependant selon le National Institute for Health and Care Excellence (NICE) (2011), en cas d’arythmie, les mesures de la PA avec un appareil automatique risque d’être erronées. Il est donc recommandé de vérifier la pulsation radiale ou brachiale et de mesurer la PA avec un appareil auscultatoire en cas d’irrégularité du pouls." (cité par la Haute autorité de santé (HAS), 2016) PRINCIPES À RESPECTER De manière générale, la tension se prend : - au repos, le patient reste immobile et silencieux ; - en position (semi-)assise, dos appuyé contre un dossier - jambes non croisées, - sur le bras non dominant (NICE, 2011 cité par HAS, 2016) ou sur le bras ayant la pression la plus élevée si une différence existe entre les deux. - bras tendu au niveau de son cœur et reposer sur un support. Certaines mesures particulières peuvent être demandées : - En position couchée puis assise puis debout afin d’observer les variations de la tension lors des changements de position. La pression artérielle est mesurée 1 minute puis 3 minutes après avoir été debout afin de détecter une hypotension orthostatique. - Aux deux bras afin de comparer les valeurs. Une différence constante et significative de la pression artérielle systolique entre les bras > 15 mmHg est très probablement dû à une maladie vasculaire athéromateuse. Le bras présentant les valeurs de tension artérielle les plus élevées doit être utilisé pour toutes les mesures ultérieures (Williame, 2018, p.3035) On découvre le bras en évitant de faire « garrot » avec les vêtements, ou on laisse un vêtement fin sans pli. Se placer en bonne condition d’écoute. Supprimer les bruits extérieurs qui interfèrent souvent avec les bruits entendus au stéthoscope. Evitez donc qu’il y ait du bruit dans la pièce, ne placez pas le stéthoscope sous le brassard (douloureux et bruyant) et évitez le frottement de la tubulure. Du bon positionnement du stéthoscope dans les oreilles dépend la qualité d’écoute. 24 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. PRINCIPES DE MESURE ET D’ANALYSE (Williame et al., 2018) Qu’est-ce qu’une pression artérielle ? Une pression artérielle est composée de deux valeurs. La première valeur correspond à la pression maximale systolique c'est-à-dire la pression exercée par le sang sur les artères lors de la systole (contraction du cœur et éjection du sang). La seconde correspond à la pression minimale diastolique lorsque le cœur se relâche. Comment mesurer la pression artérielle ? Méthode auscultatoire (avec sthétoscope) Les valeurs se notent en fonction des bruits perçus à l'aide du stéthoscope placé au pli du coude sur l'artère humérale. Il s’agit du bruit de Korotkoff ; vous pouvez écouter ce bruit sur https://www.youtube.com/watch?v=5gn8cbY9rkc&t=19s&ab_channel=Thinklabs - Lorsque les premiers bruits sont entendus, on note la pression systolique. - Lorsque ces bruits disparaissent (dernier bruit), la pression diastolique est relevée. Pour permettre de percevoir les premiers bruits (passage pulsatile du sang), le brassard doit d'abord être gonflé au-delà de la pression systolique. Lorsqu'on dégonfle doucement le brassard, il arrive un moment où la pression du brassard correspond à la pression qu'exerce le sang sur l'artère (lors de la systole) ; le sang peut alors s'écouler et être audible. C’est la pression systolique. Une fois que l'artère est relâchée suffisamment (lors de la diastole), le bruit n'est plus perceptible, ce qui correspond à la pression diastolique. Méthode palpatoire. La prise du pouls radial permet de mesurer la pression systolique (retour des pulsations lorsqu'on dégonfle le brassard) mais pas la pression diastolique puisque les pulsations resteront toujours perceptibles. Cette dernière technique est donc moins précise. NB : Elle est cependant utilisée afin de ne pas gonfler inutilement trop le brassard puisqu’on aura une idée assez précise de la pression systolique lorsqu’en gonflant, on palpe une disparition du pouls. Méthode automatique (tensiomètre électronique) La plupart des appareils automatiques ne sont pas validés pour la mesure de la pression artérielle chez les patients atteints de fibrillation auriculaire (FA). Cela conduira à une surestimation de pression diastolique. Comment analyser les valeurs de la pression artérielle ? La pression artérielle s'exprime en millimètres de Mercure (mmHg) ou en centimètres de Mercure (cmHg). Il est cependant recommandé de l’exprimer en mmHg. Exemple : 140/80mmHg = 14/8 cmHg ; 140 mmHg (ou 14cmHg) correspond à la pression systolique 80mmHg (ou 8 cmHg) correspond à la pression diastolique. Généralement, pression diastolique = (pression systolique : 2) + 1 cmHg. NB : Le pression différentielle (PA systolique – PA diastolique) trop importante montre le vieillissement artériel. 25 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. L'analyse se fait en tenant compte des facteurs d'influence. Les valeurs se notent sur une feuille de paramètre, soit dans un graphique (cf. feuille de paramètres) soit dans une case réservée à cet effet ou sont encodé dans le dossier informatique. PRÉCAUTIONS ET CONTRE-INDICATIONS Lorsque le brassard est gonflé, le sang ne passe plus, ou moins bien, ce qui peut entrainer une congestion veineuse entraînant gêne, douleur ou lésions. Pour éviter de gonfler trop le brassard inutilement : Demander la tension habituelle du patient et gonfler 30 mmHg au-delà ou encore mieux, utiliser la méthode palpatoire : palper le pouls radial tout en gonflant et, une fois que le pouls n'est plus perceptible, gonfler encore de 30mmHg. Essayer de prendre la pression artérielle le plus rapidement possible. S’il est nécessaire de répéter l’opération pour s'assurer que la lecture de la pression artérielle est exacte, attendre 20 à 30 secondes et plus si nécessaire pour permettre à la circulation veineuse du bras de reprendre normalement. Si le patient doit subir un contrôle fréquent de sa pression artérielle, il arrive que le brassard soit laissé en place ; toujours s'assurer que le brassard est complètement dégonflé après chaque prise de pression artérielle. Vérifiez régulièrement l’état de la peau sous le brassard. Pour éviter des erreurs de mesures, dégonfler bien le brassard et assurez-vous que le manomètre commence bien à zéro. La mesure de la tension artérielle est contre-indiquée du côté où il y a : - un antécédent de curage ganglionnaire (risque de lymphoedème) ; - une fistule artérioveineuse. La mesure de la tension doit être évitée autant que possible : - du côté de la perfusion périphérique ; - du côté hémiplégique. 26 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. 1.5. PROCEDURES DE SOINS 1.5.1. Mesure des paramètres respiratoires (fréquence, rythme, amplitude, bruit) MATERIEL Montre avec trotteuse INTERVENTION Compter le nombre de mouvements respiratoires pendant 1 minute : 1 inspiration + 1 expiration = 1 mouvement. Compter à l’insu du patient : par exemple en faisant semblant de prendre le pouls et en posant le bras du patient sur sa poitrine ou pendant son sommeil ou en regardant les mouvements de la cage thoracique. S'assurer que le patient ne parle pas. Qualifier le rythme, l’amplitude et le bruit, ainsi que d’autres observations éventuelles. Analyser les valeurs (cf. étude du besoin) et signaler toute anomalie. Noter la fréquence respiratoire sur la feuille de paramètres en mouvements/minute. 1.5.2. Mesure de la saturation pulsée en oxygène MATERIEL Pulsoxymètre INTERVENTION Placer le pulsoxymètre avec l'œil du capteur côté ongle. S'assurer que la personne ne bouge pas, qu'elle n'ait pas de faux ongles ou de vernis, que la vascularisation du doigt est bonne ,... (cf. inconvénients du pulsoxymètre) Analyser les valeurs (cf. étude du besoin, attention si hémoglobine basse) et signaler toute anomalie. NB : Combinez la mesure avec une observation générale du patient. Ex : une SpO2 très basse chez un patient dont la peau est bien colorée, qui parle sans être essoufflé, ne présente aucune dyspnée et se sent bien est sans doute due à une erreur de mesure qu’il faudra alors reprendre. Noter la saturation pulsée en oxygène sur la feuille de paramètres en % 1.5.3. Mesure de la fréquence cardiaque ou pulsations MATERIEL Montre avec trotteuse INTERVENTION Attendre éventuellement que l'émotion et l’agitation du patient diminuent. Placer la pulpe de trois doigts (index, médius, annulaire) sur l'artère (le plus souvent l’artère radiale) en exerçant une légère pression. ! Ne jamais utiliser le pouce. 27 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. Maintenir la pression et évaluer au moins pendant 15 secondes les pulsations (X4 pour obtenir la valeur sur 1 minute). Attention, si le rythme n’est pas régulier, mesurer pendant 1 minute complète. Estimer : Fréquence (en battements/min) ; rythme (régulier ou non) et qualité du pouls (bien frappé ou non) Informer le patient des résultats Analyser les valeurs et signaler toute anomalie. Noter sur la feuille de paramètres en battements/minute. 1.5.4. Mesure de la pression artérielle MATERIEL Tensiomètre et stéthoscope INTERVENTION PAR LA MÉTHODE AUSCULTATOIRE Appliquer la manchette autour du bras en laissant l'articulation libre (2 cm au-dessus du pli du coude). Veillez à le mettre dans le bon sens. Le placement du brassard doit veiller à ce que la flèche indiquée soit en vis-à-vis de l’artère humérale (brachiale). Veiller à ce que la vis soit fermée et que le manomètre indique bien ''zéro" au départ. Gonfler le brassard jusqu'à 30 mm de Hg au-dessus du chiffre où les pulsations ont cessé d'être perceptibles (sur l’artère radiale ; cf. début de la méthode palpatoire) ou au- dessus de la tension habituelle du patient. Nous sommes alors dans la zone de silence supra maximale. NB : en utilisant comme repère la disparition des pulsations, on est certain de ne jamais gonfler trop ou trop peu. Placer le caisson du stéthoscope au pli du coude (artère humérale) et s'assurer avant tout que l'on abolit la perception de faux bruits en évitant tout frottement des tubes l’un sur l'autre ou sur le tambour. ! Ne pas placer le stéthoscope sous le brassard : c’est douloureux, cela fausse la mesure et provoque des bruits intempestifs. Desserrer la vis de décompression pour dégonfler le brassard lentement et progressivement. Surveiller l’aiguille du manomètre afin de repérer à quelle pression les premiers bruits sont audibles. Les premières pulsations radiales deviennent audibles : c'est au début de cette phase que doit se lire la pression maximale SYSTOLIQUE. Les bruits faibles au début vont s'intensifier puis décroître au fur et à mesure que l'on va continuer à dégonfler le ballonnet. Continuer à surveiller l’aiguille du manomètre pour repérer à quelle pression les bruits ne sont plus audibles. Lorsqu’on ne perçoit plus les battements cardiaques, on lit la pression minimale ou DIASTOLIQUE. 28 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. INTERVENTION PAR LA MÉTHODE PALPATOIRE Seule la pression systolique est mesurable sans stéthoscope. Mettre en place le brassard. Palper la présence du pouls au niveau de l’artère radiale. Gonfler le brassard à 30 mm Hg au-dessus de la disparition du pouls. Desserrer la vis de décompression et lire le chiffre sur le manomètre au moment où le pouls est palpable à nouveau : pression maximale SYSTOLIQUE Informer le patient des résultats. Analyser les valeurs et signaler toute anomalie. Noter sur la feuille de paramètres ou au DPI en en cmHg ou mmHg, sur le graphique ou dans la case ad hoc. 1.5.5. La feuille de paramètres et la transcription des données L'infirmier, dès qu'il relève une constante, doit aussitôt la consigner sur une feuille de paramètres ou dans le dossier infirmier informatisé afin de permettre le suivi du patient. Selon les services, ce document se trouve dans son dossier infirmier papier ou dans le dossier patient informatisé (DPI) Sur une feuille de paramètre en version papier, il n’est pas rare de devoir soi-même construire un graphique : - les pulsations se repèrent à l'aide de points reliés entre eux par un trait pour former une courbe ; - la pression systolique et diastolique sont notées à l’aide de flèches montrant l’écart entre ces deux valeurs, …). Dans le DPI, la valeur sera notée et le graphique se construira automatiquement. Ces graphiques permettent d’avoir une bonne vue d’ensemble de l’évolution des paramètres du patient mais aussi d’observer comment les différentes courbes évoluent les unes par rapport aux autres. Le contenu et la structure des feuilles de paramètres sont variables. Selon la spécificité du service, les diagrammes et les mesures à relever peuvent être plus ou moins complexes. La situation du patient peut nécessiter un suivi plus important d'un ou l'autre paramètre ; dans ce cas un document plus spécifique à ce paramètre sera annexé et les valeurs sont parfois à annoter sur les deux documents. Il est donc important de prendre connaissance des documents et outils présents dans le service et d'en comprendre tout le contenu et la méthode pour les compléter. 29 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. PRINCIPES DE BASE Utiliser le document propre au patient : chaque feuille de paramètre doit être identifiée. Faites attention à ne pas vous tromper de feuille surtout dans les chambres communes. Respect de la zone de transcription : pour les paramètres les plus habituels, des zones sont préétablies (graphique, case à remplir). Il se peut que vous releviez chez un patient un autre paramètre pour lequel il n'y a pas de zone de transcription préétablie. Dans ce cas, il faut la créer soi-même en indiquant en toute lettre le paramètre relevé et l'unité de mesure utilisée. Respect de la légende : La manière d'annoter les paramètres doit être commune à tous les soignants du service pour permettre une compréhension uniforme et éviter les erreurs. S'il n'y a pas de légende, il est toujours possible d'en créer une. Respect du code couleur : Sur les graphiques, plusieurs points sont annotés. Il faut donc regarder la couleur à utiliser pour permettre de les différencier. Attention ces couleurs peuvent varier d'un service à l'autre. Respect de la date et l'heure : Sur les graphiques, les paramètres pris au même moment seront parfaitement alignés verticalement en regard de l'heure. Les cases correspondent à des moments de la journée. Si aucune heure n'est notée, elle se note au fur et à mesure des relevés. Parapher : l'infirmier doit apposer un paraphe dans la case ad hoc en regard des paramètres qu'il a pris. Soin et propreté : l'écriture doit être lisible et il faut absolument éviter les ratures. Le correcteur est à proscrire sur les documents. EXEMPLE DE TRANSCRIPTION : Fréquence cardiaque, température, tension artérielle. Ce graphique est un graphique simplifié. Les couleurs employées ici sont un standard propre à l'HERS, ces couleurs peuvent donc varier d'un document à l'autre. Il est important de consulter la légende propre au document. La fréquence cardiaque (Puls.) est notée en bleu ; elle est de 80 battements / minutes à 8h et 92 battements/minute à 16h. Les points de la fréquence cardiaque seront également reliés les uns aux autres au fur et à mesure des prises. On obtient alors la courbe des pulsations. La température (T°) est notée en rouge ; elle est de 36.6°C à 8h et 37°C à 16h Les points de la température seront reliés entre eux au fur et à mesure des différentes prises. Cela donnera la courbe des températures. La tension artérielle (TA) est notée en noir ; elle est de 13/7 cmHg ; c’est la pointe des flèches qui donne la valeur exacte. 30 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. Attention, l’écart entre 2 lignes vaut parfois 1 ou 2 unités. T° : écart = 0,1°C TA : écart = 2 mmHg ou 0,2 cmHg Puls : écart = 2 TA Systolique btmt Température Pulsations TA Diastolique Les courbes de la température et des pulsations sont généralement parallèles en situation physiologique. 31 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. 2. Besoin de se mouvoir et maintenir une bonne posture (BF 4) 2.1. DEFINITION DU BESOIN SE MOUVOIR : nécessité pour tout individu de pouvoir mobiliser toutes les parties de son corps, afin d’accomplir des mouvements coordonnés et contrôlés indispensables à son bien- être. MAINTENIR UNE BONNE POSTURE : nécessité de maintenir en position anatomique les différentes parties du corps en mouvement ou au repos afin que les différentes fonctions de l’organisme puissent s’accomplir efficacement (Henderson, 1969). Phaneuf (1996, p.38) a défini le besoin de se mouvoir et de maintenir une bonne posture comme la « nécessité pour l’organisme d’exercer le mouvement et la locomotion par la contraction des muscles commandés par le système nerveux. » Elle ajoute : « La bonne posture consiste en un alignement adéquat des segments corporels pour assurer la circulation et le confort. » La finalité du besoin correspond à la nécessité, pour chaque individu, d’entretenir l’intégrité et l’efficacité des systèmes biophysiologiques, de permettre la réalisation des activités sociales et de construire et maintenir l’équilibre mental. Les mécanismes pour l’atteindre sont la mobilisation des différentes parties du corps, la coordination des mouvements et le positionnement des différents segments corporels (Delchambre et al., 2008, p.20). 2.2. RÉFÉRENCES ANATOMOPHYSIOLOGIQUES Anatomie du système locomoteur : os, muscles, nerfs, tendons, ligaments. Physiologie de la mobilité et de l'équilibre et des effets de l'exercice physique sur la circulation sanguine : système nerveux central, récepteurs sensitifs, contraction, posture dynamique, coordination. 32 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. 2.3. ETUDE DU BESOIN de se mouvoir et maintenir une bonne posture 2.3.1. Facteurs influençant le besoin de se mouvoir et maintenir une bonne posture (adapté de Phaneuf, 1996, p. 20) FACTEURS PHYSIQUES L’âge et le développement sont des éléments déterminants à prendre en compte afin d’estimer le niveau physiologique des capacités de se mouvoir et maintenir une bonne posture. Ainsi, il est normal qu’un bébé ne puisse marcher tout comme une personne âgée perde une certaine capacité musculaire ou articulaire. La masse musculaire et la force qui peut en résulter est propre à chacun. On observe une différence entre l’homme et la femme mais aussi entre différentes ethnies. Le niveau d’entrainement qu’un individu a quant à sa mobilisation et sa posture permettra à ce dernier, une plus ou moins grande capacité. Les facteurs qui influencent la satisfaction du besoin sont ceux qui agiront sur l’intégrité des différents systèmes et appareils de la posture et de la locomotion : Atteintes musculaires, ostéoarticulaires, vasculaires et nerveuses (vieillissement, pathologies diverses, interventions chirurgicales, traitements, déformations, amputations, atrophie ou hypertrophie musculaire…) limiteront le mouvement ou la bonne posture. Atteintes vestibulaires touchant à l’équilibre Atteintes neurologiques (Parkinson, AVC, …) limitant le contrôle des mouvements ou le maintien en bonne posture. Modification de la sensibilité et de la perception des stimuli (paresthésie, anesthésie, …) ; cela a pour effet que le mouvement ou la posture réalisée n’est pas perçue correctement par l’individu. Ex : quelqu’un qui ne sent pas que son pied pose par terre ne sait pas marcher même si la locomotion est intacte. La douleur, la faiblesse localisée ou généralisée et l’intolérance à l’activité diminueront la capacité de mouvement ou la durée et l’intensité des mobilisations ; cela peut également avoir pour conséquence l’adoption de positions antalgiques non physiologiques. Les appareillages (perfusion, sonde, …) peuvent gêner l’individu dans ses mouvements ou dans sa posture. Certaines situations peuvent engendrer l’interdiction de réaliser certains mouvements, contraindre l’individu à réaliser des mouvements inhabituels, ou le contraindre à se maintenir dans une posture non désirée (alitement stricte, opération de la colonne ou de la hanche, …) Le climat trop chaud ou trop froid rend la mobilisation parfois difficile. Les différents systèmes indispensables au besoin de se mouvoir et maintenir une bonne posture nécessitent d’être alimentés en oxygène et nutriments ; toute entrave au renouvellement énergétique ou toute dépense excessive des ressources aura une influence sur le besoin. 33 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. FACTEURS PSYCHOLOGIQUES Les habitudes personnelles de maintien, de sédentarité ou d’activités seront déterminantes dans les capacités de l’individu ; elles dépendent de la motivation propre à chacun. Les facteurs qui influencent la satisfaction du besoin sont : Réactions en rapport avec l’humeur, les émotions, le stress, la douleur : augmentent les mouvements ou au contraire peuvent les ralentir. L’importance accordée au sport et à l’exercice physique La surcharge ou la privation de stimuli peuvent favoriser l’agitation ou le glissement vers l’apathie FACTEURS SOCIOCULTURELS ET SPIRITUELS La société dans laquelle l’individu vit, détermine le niveau d’activité habituel. Les facteurs qui influencent la satisfaction du besoin sont : Conditions de travail inadéquates : mauvaise posture, gestes répétitifs La pratique d’un sport et d’activités maintient l’individu en bonne forme. Le réseau social intervient dans la motivation à pratiquer des activités Le ministère de la santé stimule les individus à pratiquer des activités physiques pour contrer les méfaits du sédentarisme. La précarité exerce son influence tant dans les possibilités à disposer d’un appareillage aidant qu’en plaçant l’individu dans des conditions de vie l’amenant à subir de mauvaises postures L’éducation des gestes et postures adaptés aux situations courantes et particulières APPAREILLAGES (Delchambre, 2000) Certains appareillages permettent de maintenir des parties du corps en bonne posture lorsque cela n’est pas possible naturellement : attelle, plâtre, traction, broche trans-osseuse, corset. Certains appareillages aident l’individu dans ses mouvements, ses déplacements ou permettent de garder un équilibre : tribune, canne, béquilles, chaise roulante, rehausseur, barreaux, liens, prothèse externe, orthèse. Il est à noter que tous ces appareillages bien qu’aidant à la satisfaction du besoin ont également pour effet de limiter la mobilisation de tout ou d’une partie du corps ainsi que le maintien de certaines postures. Ex : Un patient ayant besoin d’une tribune pour marcher sera limité dans les mouvements de ses bras (il ne pourra pas porter quelque chose et marcher en même temps). 34 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. 2.3.2. L’observation des signes de satisfaction ou de perturbation du besoin Signes de satisfaction Signes de perturbation 1. La posture Le patient se maintient dans une position adéquate : Le patient éprouve une difficulté à rester en position adéquate : Debout : tête droite sans flexion, dos droit, bras sur les côtés, hanches Debout : tête fléchie, voûté lors de la marche ou/et colonne vertébrale et jambes droites, pieds à angle droit avec les jambes non alignée verticalement, hanches et jambes non alignées par rapport à l’axe corporel, pieds vers l’extérieur ou vers l’intérieur Assis : tête droite, dos droit et appuyé, bras appuyés, cuisses en Assis : tête fléchie, dos voûté, bras pendants, pieds ne touchant pas le position horizontale, jambes droites, pieds au sol ou sur un tabouret sol Couché : dorsale, latérale, ventrale Couché : dorsale, latérale, ventrale mais dont un ou plusieurs membres dépassent du lit Muscles toniques mais relâchés ATONIE CONTRACTURE Le patient se sent bien dans la position dans laquelle il se trouve et Le patient ne trouve pas de bonne position : appels fréquents du adapte sa posture à la situation patient pour être repositionné au lit ou au fauteuil ou absence d’appel du patient malgré une posture inadéquate 35 IPFC 1 - SIG - 2024/2025 - Colette, G., Fraselle, J., Guillaume C., Maucq, S. 2. Les mouvements Le patient est capable de réaliser, de manière active, ces différents Le patient a difficile à réaliser ou ne réalise pas certaines sortes de types de mouvement : ABDUCTION, ADDUCTION, EXTENSION, FLEXION, mouvements : ne sait pas se lever, se pencher, … (expliquer clairement HYPEREXTENSION, ROTATION, SUPINATION, PRONATION comment pratique le patient, quelle partie du corps ne sait pas faire quel mouvement) Le patient ne mobilise pas du tout certaines parties de son corps : PARALYSIE QUADRIPLÉGIE OU TÉTRAPLÉGIE HÉMIPLÉGIE PARAPLÉGIE Les mouvements sont complets (amplitude), les membres se ANKYLOSE ou RIGIDITÉ MUSCULAIRE mobilisent au maximum de leur possibilité Les mouvements sont harmonieux et coordonnés Les mouvements manquent d’harmonie et de coordination : APATHIE TREMBLEMENTS CONVULSIONS ATAXIE CLAUDICATION INTERMITTENTE SPASME La motricité fine est présente Le patient ne sait pas réaliser de mouvements fins avec ses doigts (boutonner une chemise, prendre un petit objet entre ses doigts, …) Le patient présente une force et une endurance suffisantes pour Le patient ne parvient pas à réaliser de manière continue les réaliser les activités nécessaires à son bien-être mouvements nécessaires à la réalisation de ses activités.