Introduction à la sociologie cours 25 PDF
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Université Moulay Ismaïl
2024
Fakri Mohamed
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This document is an introduction to the fundamentals of sociology, outlining its core principles and exploring various sociological concepts as viewed through different perspectives such as the conflict perspective and the functional perspective.. It includes a comprehensive overview of the subject.
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INTRODUCTION À LA SOCIOLOGIE FILIERE : PSYCHOLOGIE SEMESTRE: 1 FAKRI MOHAMED 2024-2025 Ce cours vise un double objectif : une familiarisation avec la démarche sociologique, sous ses aspects à la fois méthodologiques et théoriques, et l’acquisition, à partir de cette dé...
INTRODUCTION À LA SOCIOLOGIE FILIERE : PSYCHOLOGIE SEMESTRE: 1 FAKRI MOHAMED 2024-2025 Ce cours vise un double objectif : une familiarisation avec la démarche sociologique, sous ses aspects à la fois méthodologiques et théoriques, et l’acquisition, à partir de cette démarche, de repères empiriques et analytiques concernant quelques grands enjeux des sociétés, Le cours est organisé en deux parties : une partie d’introduction générale à la discipline: présentation de la démarche, aperçu des grands auteurs- précurseurs et fondateurs- et grands courants sociologiques, une partie consacrée à quelques domaines de la sociologie: la famille, la socialisation, l’inégalité sociale. Aperçu historique « La meilleure façon de comprendre les concepts essentiels de la sociologie européenne, c’est d’y voir la réponse au problème créé au début du XIX siècle par l’effondrement de l’ancien régime sous les coups de butoir que lui portaient l’industrialisation et la révolution démocratique Les concepts autour desquels se constitua la sociologie sont en effet la réfraction des mêmes forces et des mêmes tensions qui donnèrent naissance aux formes modernes du libéralisme, du conservatisme et du radicalisme. » R. A. Nisbet, La tradition sociologique, 1966, PUF, Quadrige, 1993, p. 3 La Révolution française elle est le produit de la pensée des Lumières. Ce : qui distingue cette révolution, c'est la remette en question de la division de la société en classes des propriétaires et non- propriétaires, puis la perturbation de l'autorité absolue de la religion représentée par l'église. Ce qui a fait cette révolution de nature philosophique cherche à stimuler la pensée, c'est-à-dire la capacité d'intervenir de manière directement dans le tissu de la vie sociale, (sphère publique) en changeant sa structure et en contrôlant ses formes. De nouveaux concepts sont nés, comme celui de la liberté fondée sur une humanité indépendante, capable d'agir de manière consciente et de libérer la pensée de la théologie. La révolution industrielle : Elle est apparue en Angleterre grâce à la révolution technologique qui a conduit pour la première fois dans l’histoire à une fort production, les usines ont commencé à se multiplier dans tout le pays... car Karl Marx croyait que les usines étaient une arme entre les mains des riches pour L’asservissement de la classe ouvrière issue des marges, composée à l’origine de paysans transformés en ouvriers dans les usines. Un groupe de chercheurs s'est intéressé à ces transformations radicales qui ont véritablement marqué le début du système capitaliste et de ses lois en vers La classe ouvrière. Cette idée selon laquelle la sociologie serait fille des deux révolutions démocratique et industrielle, est généralement admise. Les oppositions de ce siècle sont en effet brutales – régime politique, droit et mœurs, laïcité et école, bienfaits et méfaits de l’industrialisation et du capitalisme, condition ouvrière, etc. – et la pensée sociale est d’abord marquée par les conflits idéologiques liés au changement socio-économique. Un regroupement par famille de pensée permet de situer les grands courants théoriques , Une présentation détaillée des grands sociologues permet à la fois d’aborder quelques éléments de biographie et d’exposer les concepts clés de leur œuvre. À l’instar du paradoxe de la poule et de l’œuf, cette opposition représente à la fois les deux pôles du social, et le cœur du questionnement et des clivages de ceux qui font profession de l’observer, à savoir les sociologues. La plupart des auteurs se sont jusqu’ici, plus ou moins explicitement, rattachés théoriquement à l’un de ces deux pôles : d’un côté le pôle déterministe estimant que la société façonne les agents, de l’autre le pôle anti-déterministe insistant sur l’autonomie et la réflexivité des acteurs sociaux. Les uns – selon les autres –, à force de souligner le poids des contraintes sociales, réduisent le sujet à un simple « support de structures », déterminé par des forces sociales supérieures. Les autres – selon les uns – n’envisagent de sujets qu’autonomes, acteurs libres et rationnels capables de choisir l’action optimale hors de toute influence ou contrainte extérieure. Introduction : Qu’est- ce que la sociologie? La sociologie c’est l’étude scientifique des sociétés et des faits sociaux ayant pour cadre la société, les relations sociales, les manières de se réunir ou de se retrouver mais aussi l’analyse de ces manières. Elle traite du fonctionnement et de la transformation des groupes et ensembles humains. Elle étudie les normes, codes et croyances qui organisent une société ; les hiérarchies, rôles et rites qui la structurent ; les signes et symboles à travers lesquels elle s'exprime ; les conflits et contradictions qui la transforment ou la déchirent. La sociologie « est l’étude qui se veut scientifique du social en tant que tel, soit au niveau élémentaire des relations interpersonnelles soit au niveau macroscopique des vastes ensembles, classes, nations, civilisations ou, pour reprendre l’expression courante, sociétés globales » Raymon Aron, les étapes de la pensée sociologique, Auguste Comte (1798-1857) a développé la théorie du positivisme, qui suggère que la société évolue à travers trois étapes distinctes: théologique, métaphysique et positive. Ces étapes représentent différentes manières de comprendre et d'expliquer le monde. Étape théologique: Dans cette phase, la pensée humaine est dominée par des explications religieuses. Les phénomènes naturels et sociaux sont expliqués par des forces divines ou surnaturelles. 1. Rôle important des prêtres et des autorités religieuses : Les prêtres et les autorités religieuses occupent une position prééminente dans la société en tant qu'intermédiaires entre les individus et le divin. Ils ont souvent un rôle central dans la prise de décision et la préservation de l'ordre social. L'étape théologique est considérée par Comte comme une phase primitive de la pensée humaine, caractérisée par une compréhension mythologique du monde. Selon sa perspective évolutionniste, la société progresse ensuite vers des étapes plus avancées, passant de la théologie à la métaphysique, puis à la science. Étape métaphysique: Cette étape se caractérise par une transition de la pensée religieuse à des explications abstraites et métaphysiques. Les concepts abstraits comme la liberté, l'égalité et la justice deviennent importants, mais ils ne sont pas encore fondés sur des bases scientifiques. Émergence de concepts abstraits : Des concepts abstraits comme la liberté, l'égalité, la justice et les droits de l'homme deviennent importants. Cependant, ces concepts ne sont pas encore fondés sur des bases empiriques ou scientifiques solide. Spéculations philosophiques : Les spéculations philosophiques sur la nature de la réalité et la signification de la vie sont plus courantes à cette étape. Les débats philosophiques sur des questions telles que la nature du gouvernement, des droits et de la morale sont fréq Auguste Comte considère cette étape comme une phase de transition nécessaire entre la pensée théologique et la pensée scientifique. Bien que les concepts métaphysiques fournissent un cadre plus abstrait que la pensée théologique, ils ne sont pas encore ancrés dans une méthode systématique basée sur l'observation et la vérification empirique. Selon Comte, la société doit éventuellement évoluer vers la troisième étape, l'étape scientifique, pour parvenir à une compréhension plus précise et vérifiable du monde. Étape scientifique (positive) : Dans cette dernière étape, la pensée repose sur des principes scientifiques. Les phénomènes naturels et sociaux sont expliqués à l'aide de la méthode scientifique, et la société est organisée en fonction de principes empiriques et vérifiable Primauté de la méthode scientifique : La pensée scientifique prévaut, et les explications reposent sur la méthode scientifique, caractérisée par l'observation systématique, l'expérimentation, la mesure et la vérification empirique. Développement des sciences sociales : Comte a particulièrement souligné le rôle des sciences sociales dans cette étape. Il a envisagé une sociologie positiviste qui applique les méthodes scientifiques aux phénomènes sociaux pour comprendre les lois régissant la société Auguste Comte considérait cette étape comme le stade le plus avancé de l'évolution intellectuelle de la société, caractérisé par une approche empirique et méthodique de la compréhension du monde. Il voyait dans la sociologie une discipline clé pour appliquer cette approche scientifique à la compréhension des structures et des dynamiques sociales. Auguste Comte a introduit les concepts de statique sociale et de dynamique sociale dans le cadre de sa sociologie positiviste. Ces concepts sont utilisés pour comprendre respectivement l'ordre et la stabilité d'une société (statique sociale) ainsi que le changement et le développement social (dynamique sociale). Statique sociale : la statique sociale, selon Comte, se concentre sur l'ordre social et la stabilité. Elle s'intéresse aux éléments et aux forces qui maintiennent la cohésion sociale et la continuité de la société. Dynamique sociale : La dynamique sociale concerne le changement social, le développement et l'évolution au fil du temps. Comte était intéressé par les forces qui conduisent à des transformations sociales, économiques et politiques. Dans le cadre de la dynamique sociale, Comte a souligné l'importance du progrès scientifique, de l'éducation et du changement social positif. Il croyait en une évolution sociale guidée par des lois régulières et prévisibles. En résumé, la statique sociale se concentre sur l'ordre et la stabilité existants dans une société donnée, tandis que la dynamique sociale explore les forces du changement et du développement qui influent sur la société au fil du temps. Ces concepts sont fondamentaux dans la perspective évolutionniste et positiviste d'Auguste Comte sur la sociologie. Philosophe, économiste et historien, Karl Marx (1818-1883) vit presque à la même époque qu’Auguste Comte. Sa pensée et sa vision du monde sont cependant très différentes de celles de Comte. Le capitalisme, ( la propriété par des particuliers des entreprises naissantes), ses contradictions, le changement dans l’histoire sont ses principaux champs d’intérêt. Karl Marx et Friedrich Engels sont à l’origine d’un courant de pensée déterminant en sciences sociales, auquel on a attribué un nom inspiré du premier : le marxisme. En 1843, il s’installe à Paris, où il rencontre Engels dans les milieux socialistes. Avec lui, il écrit entre autres le Manifeste du parti communiste en 1848. En 1849, il s’installe définitivement à Londres. Son principale ouvrage est : Le capitale Toute sa vie, Marx demeure étroitement lié aux partis révolutionnaires européens. La pensée de Marx est d’abord orientée vers un projet politique et social, à savoir la création d’une société plus juste et plus humaine. Les transformations profondes des conditions de vie, comme le déracinement des paysans qui deviennent des ouvriers au moment de la première révolution industrielle, l’incitent à élaborer une explication originale de la vie en société. La rigueur de son œuvre a marqué l’univers des sciences sociales et a alimenté divers courants de pensée. Elle a influencé grandement le XIXe et le XXe siècle, notamment en inspirant quelques grandes révolutions. L’apport principal de Karl Marx à la sociologie est sa conception des classes sociales. Bien qu’il n’ait pas consciemment cherché à faire de la sociologie, son influence a été déterminante sur cette discipline en devenir. Pour lui, les classes sociales ne sont pas des masses d’individus, mais plutôt des ensembles qui se structurent dans des rapports de classes, Classe en soi : Cela fait référence à un groupe de personnes ayant des caractéristiques socio-économiques similaires, comme les ouvriers dans une usine ou les agriculteurs dans une région donnée. Ces individus peuvent partager des conditions de vie, des intérêts économiques et des situations sociales communes, mais ils peuvent ne pas être conscients de leur appartenance à une classe ou de la possibilité d'agir en tant que groupe uni pour défendre leurs intérêts communs. Classe pour soi : Ce terme indique une prise de conscience de cette identité de classe et une action collective organisée. C'est lorsque les membres d'une classe en soi deviennent conscients de leurs intérêts communs, de leurs positions dans la structure sociale et de la nécessité de s'organiser et de lutter pour changer leurs conditions. Une classe pour soi est donc une classe en mouvement, active dans la poursuite de ses intérêts collectifs. L'idée clé est que la simple existence d'une classe sociale (classe en soi) ne garantit pas automatiquement une action collective ou politique (classe pour soi). La transition de la première à la seconde implique souvent un processus de prise de conscience, de mobilisation et d'organisation pour défendre activement les intérêts de la classe. une société, selon Marx, est composée de deux grandes parties : l’infrastructure, qui comprend les forces et les rapports de production constituant la base de la société, la superstructure, qui comprend l’organisation politique et sociale ainsi que la structure idéologique (les connaissances, les conceptions du monde, la religion, etc.). Le moyen par lequel la classe exploiteuse maintient sa domination et son exploitation. Pour Marx, l’infrastructure détermine la superstructure. La structure de la société en classes : Marx soutient que la société est divisée en classes antagonistes, principalement la classe ouvrière, des individus qui ne possèdent que leur force de travail (prolétariat) et la classe possédante des moyens de production (bourgeoisie). Ces classes sont en conflit constant en raison des intérêts divergents. La lutte entre ces deux classes engendrera une autre société, qui sera, selon Marx, plus égalitaire. C’est de cette théorie que se sont inspirés les révolutionnaires de 1917 en Russie. L'exploitation économique : Il souligne l'exploitation économique fondamentale des travailleurs par les détenteurs des moyens de production. Les travailleurs produisent des biens et des richesses, mais une grande partie de la valeur qu'ils créent est accaparée par les capitalistes. L’approche du confit social retient de l’analyse marxiste l’idée des confits engendrés principalement par les inégalités entre les classes sociales, et l’applique à d’autres formes de confits comme ceux reliés aux rapports entre les groupes ethniques, la ségrégation raciale ou entre les genres. Selon cette approche, les inégalités découlent d’une répartition injuste, entre les diverses catégories de la population, des ressources telles que l’argent ou l’instruction. En général, des enjeux matériels et de pouvoir se trouvent à la racine d’un confit social. Les tensions et le changement L’approche du confit social est une approche macrosociologique qui considère la société comme un système caractérisé par les tensions sociales. Ces tensions trouvent leur origine dans la lutte entre les différentes classes et les différents groupes de la société pour l’appropriation du pouvoir et de la richesse. Même s’ils s’orientent eux aussi vers la macrosociologie, les sociologues qui adoptent l’approche du confit social envisagent la société d’une tout autre manière que les sociologues fonctionnalistes. La plupart d’entre eux nourrissent, tout comme Marx, l’espoir de non seulement comprendre la société, mais encore de contribuer à réduire les inégalités. L’approche du confit social est donc très préoccupée par le changement social. Émile Durkheim(1858-1917), considéré comme l'un des fondateurs de la sociologie, a formulé plusieurs idées importantes dans ses travaux, notamment dans son ouvrage majeur "De la division du travail social" (1893) et "Les règles de la méthode sociologique" (1895) "Le Suicide" (1897) Le fonctionnalisme Les sociologues proposent différentes visions de la société. Certains analysent ce qui provoque le changement et ce qui oppose les individus, comme on l’a vu avec l’approche du confit social, alors que d’autres mettent l’accent sur les facteurs de stabilité et sur ce qui rassemble les membres d’une société. Le fonctionnalisme est un courant de pensée important de la sociologie qui analyse la société globalement et qui réfléchit sur sa cohérence interne. Les sociologues fonctionnalistes s’orientent surtout vers la macrosociologie. Le fonctionnalisme insiste sur la façon dont les différentes parties de la société s’organisent entre elles pour maintenir la stabilité. Chacune de ces parties a un rôle ou une fonction dans la bonne marche de l’ensemble du système social. Ce courant de pensée découle en partie de la vision de Durkheim, qui s’est lui même inspiré de la biologie et qui considère que la société peut se comparer à un organisme comme le corps humain. Ce dernier est composé de plusieurs organes, comme le cœur et le foie, qui remplissent une fonction précise pour la survie de l’organisme Comme le corps humain, la société est un organisme social composé de plusieurs parties qui ont une fonction nécessaire à sa survie. Les besoins fondamentaux de la société, comme le renouvellement de la population, l’enseignement ou la production des biens et des services, sont comblés par des institutions sociales telles que la famille, le système d’éducation et le système économique. Pour un fonctionnaliste, la société est une organisation sociale qui se compose de l’ensemble des institutions sociales. Quelques concepts clés de la sociologie durkheimien Fait social objets de la sociologie pour Durkheim, les faits sociaux sont définis comme « des manières d'agir, de penser et de sentir, extérieures à l'individu, et qui sont douées d'un pouvoir de coercition en vertu duquel ils s'imposent à lui ». Le fait social a trois principales caractéristiques : il est collectif, extérieur à l’individu, et contraignant pour ce dernier. La sociologie a une ambition d’explication des faits sociaux. A ce sujet, Durkheim souligne que « la cause déterminante d'un fait social doit être cherchée parmi les faits sociaux antécédents, et non parmi les états de la conscience individuelle » (Règles de la méthode sociologique). Solidarité sociale Durkheim a élaboré la notion de solidarité sociale pour décrire le lien qui unit les individus au sein d'une société. Il a développé cette idée dans le contexte de son analyse de la division du travail social. Il distingue deux formes de solidarité sociale: 1.Solidarité mécanique : Cette forme de solidarité est caractéristique des sociétés traditionnelles où les individus partagent des valeurs, des croyances et des normes similaires. La solidarité mécanique repose sur la similitude et la similarité des membres de la société. Les individus sont liés les uns aux autres par la similitude de leurs expériences, de leurs croyances et de leurs activités. 2. Solidarité organique : À mesure que la société évolue et se complexifie, Durkheim soutient que la solidarité mécanique cède la place à la solidarité organique. Cette forme de solidarité repose sur la complémentarité et l'interdépendance des individus dans des sociétés plus modernes et différenciées. La solidarité organique émerge de la division du travail social, où chaque individu a une fonction spécifique et dépend des autres pour des services et des biens qu'il ne peut pas produire lui-même. Durkheim a souligné que la solidarité sociale est essentielle à la cohésion d'une société. Elle représente le ciment social qui maintient les individus ensemble. La transition de la solidarité mécanique à la solidarité organique reflète le passage d'une société préindustrielle à une société industrielle moderne, où la complexité des tâches et des rôles crée une interdépendance fonctionnelle. Ce concept de solidarité sociale est fondamental dans la compréhension de la manière dont les individus s'intègrent au sein d'une société et comment cette intégration évolue avec le développement social et économique Pour Durkheim, le passage de la solidarité mécanique à la solidarité organique s’explique tout simplement par des faits sociaux comme l’augmentation de la population des sociétés modernes et de leur densité, et encore a l’évolution technologique, Anomie : L'anomie est un concept sociologique introduit par Émile Durkheim dans son ouvrage majeur "Le Suicide" (1897) pour décrire un état de désintégration sociale caractérisé par une absence ou une faiblesse des normes sociales et des valeurs partagées. Durkheim a développé le concept d'anomie pour décrire un état de désintégration sociale résultant de l'absence de règles ou de normes claires. Il a associé l'anomie aux périodes de changement social rapide et de désordre. 1.Origine du terme : Le terme "anomie" provient du grec "anomos", signifiant "sans loi" ou "contraire à la loi". Durkheim a utilisé ce terme pour décrire une situation dans laquelle les individus se sentent désorientés en raison du manque de règles ou de normes sociales claires. 2.Désintégration sociale : L'anomie représente un état de désintégration sociale où les liens sociaux traditionnels sont affaiblis. Cela peut se produire lorsque les normes et les valeurs qui guident le comportement des individus deviennent floues ou sont affaiblies. 5. Rétablissement de la régulation : Durkheim a suggéré que pour lutter contre l'anomie, la société doit rétablir la régulation sociale en renforçant les normes et les valeurs collectives. Cela peut se faire par le biais d'institutions sociales, de l'éducation ( école et famille) et d'autres mécanismes de socialisation. L'anomie, telle que conceptualisée par Durkheim, offre une perspective sur les conséquences sociales de la désintégration des normes et des valeurs dans une société, mettant en évidence les liens entre le bien-être social et la stabilité des systèmes de normes. Weber(1864-1920) aborde les sciences sociales en prenant comme modèle non pas les sciences de la nature, comme Durkheim et Comte, mais plutôt les sciences humaines. La pensée de Weber prend sa source dans un bouleversement intellectuel, en Allemagne, provoqué par la rencontre de l’histoire, de la philosophie et de l’économie politique. La sociologie est pour Weber une science de l’action, c’est-à-dire une science de l’être humain en tant qu’être agissant. Quelques concepts clés de la sociologie wébérienne Activité sociale : Objet de la sociologie pour Weber, l’activité sociale est définie en deux temps par le sociologue : o Une activité est un comportement humain qui a un sens aux yeux de celui ou celle qui l’adopte, c’est-à-dire que ce comportement n’est pas purement réflexe (comme le fait d’éternuer), mais a une signification particulière pour l’individu Une activité est une activité sociale si le sens que je lui donne se rapporte au comportement d’autrui, c’est-à-dire qu’à un certain degré, cette activité est influencée par la situation des autres, par ce que font les autres autour de moi. Par exemple, quand j’ouvre mon parapluie parce qu’il pleut, ce n’est pas une activité sociale, parce que ce qui motive mon comportement, ce n’est pas ce que font les autres autour de moi, mais le fait qu’il pleuve. Par contre, lorsque j’assiste à une cérémonie religieuse de mariage ou d’enterrement par exemple, il s’agit d’une activité sociale car elle est orientée vers autrui : je cherche à partager ma joie ou ma tristesse avec les autres. L’explication sociologique consiste à dégager le sens des actions humaines. Et c’est là l’originalité de Weber, qui veut fonder la sociologie sur l’individu et son action. Science de l’action, la sociologie est donc une science compréhensive, car elle cherche à comprendre la rationalité et le but des actions humaines science compréhensive Science qui cherche à comprendre la rationalité et le sens des actions humaines. Pour comprendre l’activité sociale, il faut donc comprendre le sens que les individus assignent à leurs actions. Le point de départ de l’analyse est donc individuel : on parle d’individualisme méthodologique. Sociologie compréhensive : Pour Weber, la sociologie se propose de « comprendre par interprétation l’activité sociale » : en conformité avec la définition de l’activité sociale, il s’agit donc de comprendre le sens que les individus assignent à leurs actions. Cette démarche de compréhension comporte une dimension interprétative car le sociologue reconstitue le sens de l’action à partir du contexte et/ou de ce que les individus lui disent, mais il ne peut pas se mettre complètement à leur place. التصور الميكروسوسيولوجي (الفهمي) :يؤكد أن التحليل السوسيولوجي يجب أن ينطلق من الفرد (لهذا فإن هذا التصور يسمى بالفردانية )l’individualismeألنه هو الذي يمنح للظاهرة االجتماعية شكلها وبناءها.وبالتالي فإن التحليل يجب أن يركز على الوحدات الصغرى (أي الجماعات الصغرى ،التفاعالت البيفردية ،interpersonnelsالمفاوضات التي تجري بين الفاعلين االجتماعيين محاولين استجالء المعنى الذي يضفيه الفاعل على سلوكه ،واستجالء أسباب الفعل الفردي وتعدد دالالته االجتماعية بالنسبة للفرد. فهذا التصور (الميكروسوسيولوجي) يعترف بقدرة الفرد على المبادرة ،على االختيار ،على الحساب العقالني. وبالتالي فهو يعطي األولوية للفاعل ومنطق فعله في تشكل البناء االجتماعي على حساب األسس األنتروبولوجية العامة للمجتمع ،ألن األفراد في منظور هذا التصور ،يمتلكون قدرة كبيرة على إعادة تملك هذه األسس (قيم ،معايير، معتقدات ،)... ،إعادة تأويلها ،وإعادة صياغتها لجعلها تتناسب مع أهداف الفاعل.بلغة أخرى فاألفراد يمتلكون قدرة كبيرة على المناورة ،والمراوغة وخرق هذه األسس بشكل "مقبول" اجتماعيا ألنهم ليسوا بآالت أوتوماتيكية مبرمجة بواسطة المجتمع ،ليسوا نتاجا خالصا لتنشئتهم االجتماعية بل هم قادرون على صنع تاريخهم والتأثير في بيئتهم Weber croit que les actions humaines et leur signification peuvent être comprises à l’aide de ce qu’il appelle un type idéal. Cet outil construit par Weber permet de se doter d’une représentation simplifiée de la réalité afin d’en dégager les traits les plus significatifs. Max Weber a identifié quatre types idéaux de rationalité dans son ouvrage "Économie et société". Ces types sont : rationnel en finalité (Rationalité instrumentale ) Cette forme de rationalité se concentre sur l'efficacité et la rationalité dans la réalisation d'objectifs spécifiques. Les actions sont calculées de manière à atteindre un résultat précis, en maximisant les moyens pour parvenir à une fin. rationnel en valeur : Cette rationalité implique l'adhésion à des valeurs, des normes ou des croyances considérées comme importantes ou justes indépendamment des conséquences pratiques. Les actions sont guidées par des principes moraux, religieux ou éthiques plutôt que par des calculs utilitaires. Type affectif ou émotionnel : Ce type de rationalité implique des actions guidées par les émotions, les sentiments ou les réactions affectives. Les décisions peuvent être influencées par des réponses émotionnelles plutôt que par un calcul rationnel strict. Type traditionnel : Cette forme de rationalité est basée sur la conformité aux coutumes, aux pratiques héritées et aux habitudes établies au fil du temps. Les actions sont motivées par la préservation des traditions et des pratiques culturelles, souvent sans remise en question rationnelle. Weber a développé ces types idéaux pour aider à comprendre les motivations et les comportements humains dans des contextes sociaux et organisationnels. Sociologie (définitions des « pères fondateurs ») : a. Pour E. Durkheim la sociologie est une science consacrée aux faits sociaux, définis comme « des manières d'agir, de penser et de sentir, extérieures à l'individu, et qui sont douées d'un pouvoir de coercition en vertu duquel ils s'imposent à lui » (Règles de la méthode sociologique). b. M. Weber définit la sociologie comme une « science qui se propose de comprendre par interprétation l'activité sociale et par là d'expliquer causalement son déroulement et ses effets » (Economie et société). l’esprit du capitalisme serait le type idéal qui permet de comprendre la pensée et le comportement des entrepreneurs capitalistes. Cet esprit est une mentalité économique ,qui s’est d’abord développée en étroite relation avec les croyances religieuses des protestants Alors que, pour Marx, l’action humaine est d’abord le reflet de la vie matérielle, Weber affirme le contraire. Pour lui, ce sont certaines croyances religieuses qui ont favorisé le développement de la mentalité économique caractéristique de l’entrepreneur capitaliste. En utilisant le modèle des sciences humaines et de la culture, Weber construit une sociologie qui s’oppose aussi à celle de Durkheim. dans la pensée de Weber, il n’y a pas de faits sociaux qui puissent être mesurés de la même façon que les choses, comme l’affirme Durkheim. Il n’y a que des interprétations sociologiques des actions humaines. Weber ne croit pas non plus qu’il y ait des lois en sociologie ; il n’y a que des types d’action sociale Démarche holiste/ démarche individualiste (ou individualisme méthodologique) : « Une approche holiste est une approche qui considère que ce sont les structures sociales qui influencent et expliquent les comportements individuels. Elle s’oppose à une démarche individualiste qui considère, au contraire, que les phénomènes collectifs sont le résultats d’actions, de croyances ou d’attitudes individuelles ». La sociologie durkheimienne relève d’une approche holiste, alors que la sociologie wébérienne relève d’une approche individualiste. Famille et socialisation La famille transmet à l'enfant, dès son plus jeune âge, le langage et les codes sociaux les plus élémentaires (apprendre à manger correctement) mais aussi les valeurs et les normes qui l'aideront ensuite à développer des relations sociales. Elle joue donc un rôle important dans la socialisation. Mais elle transmet aussi bien d'autres choses : du patrimoine économique, culturel, et des liens affectifs qui, en retour, participent aussi de la socialisation des individus.. Définition « Au sens fort, socialiser, c’est transformer un individu d’un être asocial à un être social en lui inculquant des modes de penser , de sentir, d’agir » (dictionnaire de la sociologie,1999) Cette intériorisation des normes et valeurs a pour fonction de rendre siennes les règles sociales , qui sont par définition extérieures à l’individu, et d’augmenter la solidarité entre les membres du groupe. En tant qu’instrument de la régulation sociale elle permet l’économie de sanction externe. Le groupe n’as pas besoin ni de rappeler indéfiniment à l’individu l’existence des règles ni d’exercer sur lui une contrainte pour qu’elles soient observées. Les violer engendre un sentiment de culpabilité. De manière générale, la socialisation désigne « le processus par lequel on apprend et intériorise des modèles culturels, les normes et les valeurs qui nous permettent de nous intégrer dans la société. ». En effet, pour entretenir des relations sociales, les membres d'une collectivité doivent partager un patrimoine culturel commun. Normes et valeurs Norme règle sociale, limites fixés dans le comportement des individus par le groupe social, ce qui est accepté et ce qui ne l’est pas. Ensemble des règles de conduite qui s'imposent à un groupe social (dire bonjour, vouvoyer, etc.) Les normes indiquent comment se comporter en société, les habitudes sociales. Valeur C’est la manière d’être ou d’agir qu’une collectivité reconnait comme idéale et à laquelle on souhaite que chacun se conforme. ( Liberté – Égalité – Fraternité Fidélité – Respect – Tolérance). Les valeurs d'une société représentent ce qui est estimable et désirable aux yeux de tous, sont les buts et les références que les normes permettent d’atteindre (respecter les autres est une norme, le Respect est une valeur). C’est aussi un principe moral (politesse) ,. Normes et valeurs varient d’une culture à une autre, d’une société à une autre Valeurs Egalité Honnêteté Respect d'autrui Solidarité Fraternité Réussite individuelle Civisme Coopération Etc… Comment on est socialisé 3 modalités 1. L’injonction (ordres, consignes, …) (enfant) 2. L’imitation (usage du portable en observant le comportement des adultes (enfant), des autres membres du groupe social (adulte) 3. L’interaction (interaction avec les objets , les individus, l’environnement, pour acquérir des normes et des valeurs )- comportement déterminé par les rencontre avec famille et amis façonner son identité et sa personnalité Trouver sa place dans la société et peu à peu construire son identité La socialisation primaire La socialisation primaire a des effets durables et profonds sur l’identité des individus La personnalité de l’enfant et son identité son en plein élaboration pendant l’enfance L’enfant acquiert une façon d’agir qui vont l’influencer directement Socialisation secondaire est moins globalisante elle ne donne pas des principes généraux pour comprendre le monde environnant ( c’est donné pendant la socialisation primaire) mais elle permet aux individus d’apprendre un certain nombre de rôles sociaux qui sont caractéristiques de l’âge adulte (le rôle de conjoint, le rôle de père, rôle de mère, le métier, etc.) STRATIFICATION SOCIALE ET INÉGALITÉS Stratification sociale : La stratification sociale est une modalité de représentation de la société sous la forme d’une hiérarchie entre groupes sociaux qu’on nomme strates, classes ou catégories. Elle soulève de nombreuses questions, notamment quant aux critères de définition de ces groupes sociaux et à leur nombre, et quant à la reproduction sociale ou à la mobilité possible entre ceux-ci Les inégalités sociales sont des différences entre individus ou groupes - jugées injustes ou illégitimes par une société donnée-qui conduisent à des avantages ou désavantages systématiques dans l'accès aux ressources, aux biens ou aux services considérés comme importants dans une société. Les ressources matérielles (revenus, richesse). Les ressources culturelles (éducation, compétences, savoirs). Les ressources sociales (relations et réseaux, capital social). Toutes les inégalités ne sont pas perçues comme illégitimes : Légitimité du mérite : Les écarts basés sur le travail ou les compétences sont souvent jugés justes dans des sociétés valorisant l’individu et le mérite personnel. Illégitimité des privilèges hérités : Les avantages dus à la naissance (patrimoine, réseaux familiaux) ou aux discriminations (sexisme, racisme) sont généralement jugés non ou moins acceptables. Mobilité sociale : « La mobilité sociale désigne les changements de position sociale pour un individu par rapport à ses parents (mobilité intergénérationnelle). La mobilité est le plus souvent mesurée en fonction de la situation socioprofessionnelle (PCS)». Reproduction sociale : « La reproduction sociale caractérise le fait que la hiérarchie sociale se perpétue dans le temps et que les enfants occupent les mêmes positions sociales que leurs parents. Plus cette reproduction est forte dans une société, moins l’égalité des chances y est réelle ». -Durkheim, É. (1895). Les règles de la méthode sociologique. Paris, France : Félix Alcan. -Durkheim, É. (1897). Le suicide : Étude de sociologie. Paris, France : Félix Alcan. -Weber, M. (1922). Économie et société : Esquisse d'une sociologie compréhensive. Paris, France : Plon -Aron, R. (1967). Les étapes de la pensée sociologique. Paris, France : Gallimard. -BOURDIEU, P. et PASSERON, J.-C. (1970). La reproduction: éléments pour une théorie du système d'enseignement, Paris: Éditions de Minuit -BOUDON, R. (1973). L'inégalité des chances: la mobilité sociale dans les sociétés industrielles, Paris: A. Colin. -Nisbet, R. A. (1966/1993). La tradition sociologique. Paris, France : Presses Universitaires de France -BOSC, S. (2004). Stratification et classes sociales: la société française en mutation, Paris: A. Colin -BARBUSSE, B. et GLAYMANN, D. (2004). Introduction à la sociologie, Vanves: Foucher