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Université de Caen Normandie

Ahmed Hasnaoui

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insuffisance respiratoire formation infirmière physiologie médecine

Summary

This document is a course on respiratory failure, covering definitions, types, causes, and symptoms. It's targeted at nursing students. The course materials include physiological concepts and clinical presentations of acute and chronic respiratory failure.

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Formation en soins infirmiers UE 2.7 S4 Défaillances organiques, processus dégénératifs Cours Insuffisance respiratoire Ahmed HASNAOUI Une réalisation du Auteur : Ahmed Hasnaoui Médecin urgentiste Relecture et validation : Fausto Viader Professeur des universités – Praticien hospitalier Service de n...

Formation en soins infirmiers UE 2.7 S4 Défaillances organiques, processus dégénératifs Cours Insuffisance respiratoire Ahmed HASNAOUI Une réalisation du Auteur : Ahmed Hasnaoui Médecin urgentiste Relecture et validation : Fausto Viader Professeur des universités – Praticien hospitalier Service de neurologie au CHU de Caen Jonathan Boutemy PH. Médecin des Hôpitaux Service de Médecine interne - CHU de Caen Christian Marcelli Professeur des universités – Praticien hospitalier Service de rhumatologie du CHU de Caen Isabelle Ledanois Cadre formateur à l’IFSI de Saint-Lô Cette ressource fait l'objet d'une relecture et d'une validation par l'ensemble des contributeurs (universitaires, cadres formateurs, intervenants extérieurs) référents pour cette UE. Ahmed Hasnaoui © Université de Caen Normandie 2/9 Sommaire 1. Introduction et notion de physiologie................................................... 4 2. Définitions........................................................................................... 5 3. Type d’insuffisance respiratoire.......................................................... 6 3.1. Insuffisance respiratoire aigue.............................................................. 6 3.1.1. Définition et symptômes..............................................................................6 3.1.2. Causes de détresse respiratoire.................................................................7 3.2. Insuffisance respiratoire chronique...................................................... 7 3.2.1. Causes d’insuffisance respiratoire chronique.............................................7 3.2.2. Symptômes.................................................................................................8 4. Examens complémentaires réalisés devant une détresse respiratoire aiguë................................................................................................... 9 Ahmed Hasnaoui © Université de Caen Normandie 3/9 1. Introduction et notion de physiologie Les êtres vivants puisent une partie de leur énergie dans le milieu extérieur. Ils prélèvent dans leur environnement des substances riches en éléments nutritifs ou en énergie, les dégradent (en extraient ce qui leur est nécessaire) et y rejettent les reliquats de cette dégradation. La respiration est indispensable à la vie. Les cellules de notre organisme consomment de l’oxygène (O 2) et rejettent du dioxyde de carbone (CO2), communément appelé gaz carbonique. L’appareil respiratoire est chargé de réaliser les échanges gazeux entre l’organisme (le sang) et l’atmosphère ambiante. Le sang assure le transport des gaz entre l’appareil respiratoire et les cellules. L’appareil respiratoire se compose de deux éléments principaux :  Une pompe respiratoire (cage thoracique, muscles respiratoire) destinée, tel un soufflet, à faire entrer et sortir l’air du poumon.  Un diffuseur gazeux (voies aériennes, poumon) qui, au niveau des alvéoles pulmonaires, réalise les échanges O2-CO2 entre le sang et l’air alvéolaire. Ahmed Hasnaoui © Université de Caen Normandie 4/9 Fig.1 Représentation schématique des échanges gazeux entre le sang et l’air, au niveau des poumons et entre le sang et les cellules au niveau des tissus. Le cœur permet le flux sanguin entre l’appareil respiratoire et les tissus. 2. Définitions  Ventilation et respiration La ventilation permet d’apporter l’air (contenant normalement 21 % d’O2) au niveau des poumons. La respiration est l’ensemble des phénomènes qui permettent les échanges gazeux entre les cellules de l’organisme et le milieu extérieur.  L’insuffisance respiratoire Elle se définit comme l’incapacité de l’appareil respiratoire à assumer son rôle, c’est à dire assurer une hématose (transformation du sang veineux, chargé en CO 2, en sang artériel, chargé en O2) normale. Elle peut être chronique (d’installation lente) ou aiguë (d’installation brutale). L’équilibre Acido-basique (pour toutes précisions voir UE 2.2 et UE 2.7 « troubles hydroéléctrolytiques et équilibre acido-basique »). L’organisme ne tolère des variations que très limitées du pH plasmatique, dont le maintien à des valeurs normales est sous la triple dépendance :  de la régulation pulmonaire ;  de la régulation rénale ;  des systèmes tampons (osseux, intracellulaires…) La régulation pulmonaire se fait par élimination du CO2, résultat de la présence d’acide carbonique. Il existe une relation directe entre la Pa CO 2 (pression artériel en CO2) et les pH :  Si augmentation de PaCO2 (Hypercapnie)= diminution du pH (acidose).  Si diminution de la PaCO2 (Hypocapnie)=augmentation du pH (alcalose). Ahmed Hasnaoui © Université de Caen Normandie 5/9 3. Type d’insuffisance respiratoire 3.1. Insuffisance respiratoire aigue 3.1.1. Définition et symptômes On parle d’insuffisance respiratoire aiguë, ou de détresse respiratoire, lorsque les échanges gazeux deviennent brutalement insuffisants pour couvrir les besoins de base de l’organisme. Sans apport rapide d’oxygène, les cellules nerveuses sont incapables de fonctionner et la mort est inéluctable dans les minutes qui suivent. Donc c’est une urgence médicale, définie par l’incapacité du poumon à assurer une hématose correcte. Il existe une dyspnée (difficulté respiratoire) d’installation brutale avec hypoxémie d’intensité variable :  Pa02< à 60 mmHg en l’absence d’antécédent respiratoire.  Pa02< à 40 mmHg lorsqu’il y a une pathologie respiratoire chronique préexistante avec ou sans hypercapnie et acidose respiratoire. Un certain nombre de signes doivent alerter le soignant sur la gravité de l’insuffisance respiratoire aiguë. Ces signes concernent la respiration, l’état hémodynamique et les troubles neurologiques : Les signes respiratoires de gravité :  Polypnée (augmentation de Fréquence Respiratoire) > à 30/mn ou bradypnée (baisse de la FR) < à 10/mn (« épuisement respiratoire »).  Cyanose (coloration bleu, violacée de la peau).  Sueurs (signe d’hypercapnie).  Signes d’épuisement respiratoire : o Contracture active des abdominaux a l’expiration. o Tirage inspiratoire : utilisation des muscles respiratoires accessoires (intercostaux, sternocléido-mastoïdien). o Respiration abdominale paradoxale (asynchronisme du thorax et de l’abdomen, signe d’un épuisement majeur). o Inefficacité de la toux. o Difficultés à parler. Les signes hémodynamiques de gravité :  Tachycardie (fréquence cardiaque)> à 120 b/mn.  Collapsus avec une pression artérielle systolique inférieure à 80 mmHg.  Signes d’insuffisance cardiaque droite (turgescence jugulaire, reflux hépato jugulaire, œdèmes des membres inferieurs). Troubles neurologiques :  Agitation.  Angoisse. Ahmed Hasnaoui © Université de Caen Normandie 6/9  Astérixis (tremblement des extrémités). 3.1.2. Causes de détresse respiratoire De très nombreuses situations peuvent entrainer une insuffisance respiratoire aigue :  Insuffisance d’oxygène dans l’air inspiré : altitude, feu, confinement dans un local non ventilé…  Insuffisance du débit d’air inspiré (par hypoventilation) : crise d’asthme, traumatisme thoracique, obstruction des voies aériennes (corps étranger, fausse route), accident vasculaire cérébral, overdose…  Perturbation des échanges gazeux alvéolaires (par perturbation de la membrane alvéolocapillaire) : infection pulmonaire, noyade, œdème du poumon, inhalation de produits suffocants…  Atteinte de la fonction circulatoire (défaut de transporteurs) : hémorragie grave, insuffisance cardiaque, embolie pulmonaire, arrêt cardio-respiratoire, collapsus, intoxication par le monoxyde de carbone (CO)…  Perturbation des échanges gazeux cellulaires : intoxication par le CO, cyanures… 3.2. Insuffisance respiratoire chronique L’insuffisance respiratoire chronique (IRC) est une insuffisance respiratoire permanente résultant de l’évolution de nombreuses affections respiratoires. 3.2.1. Causes d’insuffisance respiratoire chronique  Insuffisance respiratoire obstructive (Diminution du débit pulmonaire) : se traduit par un rétrécissement du calibre des bronches qui freine le passage de l’air. Les causes principale sont : la Broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) chez le fumeur, l’emphysème, la dilatation de bronche, l’asthme ancien. Ahmed Hasnaoui © Université de Caen Normandie 7/9 fig.2 : Chez le patient BPCO, les bronches ont leurs parois épaissies par l’inflammation. Elles sécrètent davantage de mucus. Le calibre des bronches est donc rétréci, obstruant le flux d’air et donc la ventilation.  Insuffisance respiratoire restrictive (Diminution du volume pulmonaire) : liée a la diminution de la capacité pulmonaire les principales causes sont : les maladies du tissus pulmonaire, les déformations de la colonne vertébrale (cyphose-scoliose) ou de la cage thoracique, les maladies neuromusculaires(poliomyélite, sclérose latérale amyotrophique (SLA), myopathie…), les séquelles d’une affection pleurale, de traitements chirurgicaux (pneumectomie ou lobectomie pour cancer), tuberculose et ses séquelles, fibrose pulmonaire, d’une surcharge pondérale. 3.2.2. Symptômes L’Insuffisance respiratoire chronique se traduit :  Au niveau clinique par la dyspnée (essoufflement) et la cyanose parfois.  Au niveau gazométrique par : o L’hypoxémie toujours : qui se manifeste cliniquement par une cyanose, tachycardie, troubles du rythme, aggravation d’une insuffisance cardiaque, troubles neurologiques de type céphalées, somnolence et convulsion. Les effets de l’hypoxie dépendent de sa sévérité, de sa durée et de sa vitesse d’apparition. Les conséquences (surtout neurologique) de l’hypoxémie grave ne sont cliniquement apparente que si PaO2 (pression artérielle en O2)

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