Leçons sur la psychanalyse PDF (Freud, 1910)

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Ce document est une leçon sur la psychanalyse, avec des extraits de chapitres de Sigmund Freud. L'auteur explique les symptômes de la psychanalyse et comment les analyser.

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Leçons sur la psychanalyse Sigmund Freud (1910) Quoi retenir de ce texte? Sur quoi porter une attention particulière? Première leçon : Troisième paragraphe de la page 145 : Freud énumère les symptômes d’une patiente. Ces symptômes sont très sérieux...

Leçons sur la psychanalyse Sigmund Freud (1910) Quoi retenir de ce texte? Sur quoi porter une attention particulière? Première leçon : Troisième paragraphe de la page 145 : Freud énumère les symptômes d’une patiente. Ces symptômes sont très sérieux : contracture, anesthésie, perturbation de la vision et de la parole, etc. Au paragraphe suivant, il mentionne qu’on serait porté à croire en une quelconque dégénérescence du système nerveux – un trouble organique –, ce qui impliquerait un pronostic peu réjouissant. Mais dans ce cas-ci (comme dans bien d’autres!), la maladie serait attribuable à un choc affectif : bien que les symptômes soient sévères et incommodants, une guérison complète est envisageable, à condition d’opter pour le bon traitement. Veuillez bien lire et comprendre les deux premiers paragraphes de la page 147. Freud précise que les symptômes ne sont pas dus, en général, à un seul traumatisme, mais bien à une « multitude de traumatismes analogues et répétés ». Par conséquent, il faut « reproduire chronologiquement toute cette chaîne de souvenirs pathogènes, mais dans l’ordre inverse, le dernier d’abord et le premier à la fin; impossible de pénétrer jusqu’au premier traumatisme, souvent le plus profond, si l’on sautait les intermédiaires. » À la page 149, Freud affirme que l’on peut grosso modo résumer tout ce qui précède en ce qui concerne la souffrance de l’hystérique dans une formule particulière. Laquelle? (il est important de repérer cette formule et de l’apprendre par cœur en vue de l’examen; veuillez également porter attention et retenir ce qui est dit dans le même paragraphe et qui explique cette formule) Freud parle de l’attachement des hystériques (et autres névrosés) à des événements affectivement douloureux. Cet attachement pathologique au passé les amène à négliger la réalité et le présent. D’après ce que Freud rapporte, au deuxième paragraphe de la page 150, de quoi dépendent à la fois la maladie et le rétablissement? (il est important de bien vous rappeler pour l’examen du mot qui répond à cette question ; il est important également de bien noter la « double destinée » à laquelle Freud fait référence dans les lignes qui suivent) 1 Deuxième leçon : Freud rapporte que l’hypothèse de Pierre Janet en ce qui concerne l’hystérie est que ce type de patientes souffriraient, de manière congénitale, d’une difficulté à effectuer la « synthèse psychique » : elles « seraient incapables de maintenir en un seul faisceau les multiples phénomènes psychiques, et il en résulterait la tendance à la dissociation mentale ». Selon Freud, une telle explication ne suffit pas, car on voit que diverses capacités augmentent chez l’hystérique; ce n’est donc pas une simple « faiblesse mentale ». Bref, plutôt que de considérer la dissociation psychique de l’hystérique comme une « inaptitude innée de l’appareil psychique à la synthèse », Freud l’explique « par le conflit de deux forces psychiques ». À la page 153, Freud fait mention d’une résistance qui doit être supprimée afin que le rétablissement soit possible. Quel nom Freud donne-t-il à ce processus de résistance? (un seul mot… qu’il importe de retenir pour l’examen). Freud décrit, dans le haut de la page 154, le conflit psychique typique : un désir entre en opposition avec des aspirations morales et esthétiques. Voir l’exemple éloquent fournit dans le deuxième paragraphe. Veuillez bien lire l’exemple imagé que Freud donne (notamment à la page 155) de l’auditeur mis à la porte d’une salle parce que celui-ci dérange le présentateur : cet auditeur, une fois expulsé, peut continuer à faire du bruit et à déranger les gens à l’intérieur de la salle. Qu’est-ce que Freud suggère alors comme solution? (il est important de repérer et de mémoriser par cœur cette solution en vue de l’examen) Page 155, quatrième paragraphe : dans la névrose, il y a échec du refoulement de l’idée à laquelle est lié un désir insupportable. L’idée est chassée du conscient, mais « le désir refoulé continue à subsister dans l’inconscient; il guette une occasion de se manifester et il réapparaît bientôt à la lumière, mais sous un déguisement qui le rend méconnaissable. » Dit simplement, le symptôme est le substitut de l’idée refoulée. Page 156, premier paragraphe : Freud précise une étape importante de la cure, c’est-à-dire qu’il faut trouver, une fois les résistances surmontées, une meilleure solution que celle du refoulement. C’est ce qui permet de « faire évanouir conflits et névroses ». Parfois, il s’agit d’accepter totalement ou partiellement le désir, d’autre fois de diriger ce désir « vers un but plus élevé et, pour cette raison, moins sujet à critique (c’est ce que [Freud] nomme la sublimation du désir) ». 2 L’intérêt de la psychanalyse pour la psychologie Sigmund Freud (1913) Quoi retenir de ce texte? Sur quoi porter une attention particulière? La psychanalyse permet, « pour la première fois dans l’histoire de la médecine, d’obtenir une vue satisfaisante des origines et du mécanisme » des névroses et de l’hystérie. Par ailleurs, la psychanalyse aide à comprendre divers comportements chez des personnes non malades : « défaillances » (oubli, lapsus – donc erreur au niveau du langage parlé ou écrit), actions accidentelles, rêves, idées fixes, conduites compulsives, etc.. La psychanalyse permet donc d’éclairer tant ce qui est pathologique que ce qui est normal et, en apparence, banal. Que l’on parle des oublis, des erreurs d’écriture ou autres, Freud avance l’hypothèse que de telles conduites ne sont pas accidentelles, la plupart du temps, et qu’elles ont un sens, une signification. Souvent, on tend à mettre à distance ce qui est désagréable (par exemple, oublier le nom d’une personne qui nous est antipathique, perdre un objet qui nous a été donné par un ami avec qui on s’est brouillé); d’autres fois, il s’agit de mettre à distance ce qui est associée à quelque chose de désagréable (par exemple, oublier le nom d’une personne qu’on aime bien, mais qui nous rappelle une autre personne pour qui on entretient du ressentiment). Mis à part l’évitement de ce qui est désagréable, on tend à exprimer (sans le vouloir) ce qui n’est pas supposé être dit : une opinion impopulaire est d’abord réprimée pour ensuite trouver une voie d’expression alors que le porteur de cette opinion ne s’y attend pas. Plusieurs autres motifs existent et chaque situation doit être analysée individuellement. Dit autrement, on ne peut pas donner un sens à un geste en particulier puis généraliser ce sens à toutes les occurrences observées; il faut procéder au cas par cas. « La distinction entre la mort par accident et la mort volontaire, si difficile à établir dans la pratique, est rendue plus douteuse encore par l’examen analytique. » Freud affirme que le rêve n’est pas un phénomène purement somatique. Selon lui, le rêve est « un acte psychique possédant un sens, une intention ». Le caractère étrange ne concerne que la « substance manifeste du rêve » (ce dont on se souvient et qui se trouve à la surface du rêve). L’analyse permet d’accéder aux « idées latentes du rêve » (sens caché). 1 Le travail du rêve permet de mettre en lumière la censure (inconsciente) qui s’opère sur une panoplie de contenus psychiques jugés inadmissibles au conscient. En regard de ce qu’il cache, « le rêve est cohérent et constitue un objet de la psychologie. » Comprendre les mécanismes du rêve permet de comprendre également les mécanismes responsables des névroses et des psychoses. 2 Psychopathologie de la vie quotidienne : souvenirs d’enfance et souvenirs-écrans Sigmund Freud (1901) Quoi retenir de ce texte? Sur quoi porter une attention particulière? Les souvenirs d’enfance sont souvent banaux, c’est-à-dire qu’ils ne semblent pas avoir d’importance. Selon Freud, ces souvenirs d’enfance ont une fonction défensive et font « écrans » à d’autres souvenirs plus chargés. Plusieurs formes de déplacement / substitution sur le plan temporel : o Rétrograde : Lorsqu’un très vieux souvenir-écran bloque le souvenir d’un événement significatif survenu après. o Anticipant (cas le plus fréquent) : Lorsqu’un souvenir-écran bloque le souvenir d’un événement significatif plus ancien. o Contemporains / spontanés : Lorsqu’un souvenir-écran bloque le souvenir d’un événement significatif survenu à la même époque. Freud est perplexe face à ladite « amnésie infantile », car l’enfant est capable d’une activité intellectuelle et affective intense. De plus, les expériences infantiles jouent un rôle important dans le développement. Bref, selon Freud, si une personne dit ne pas se rappeler des premières années de sa vie, ce n’est sans doute pas que les souvenirs de cette époque ont disparu. Il y a plutôt lieu de se questionner sur les mécanismes qui viennent bloquer l’accès à ces souvenirs. Il est impossible de savoir si un souvenir est exact ou non. Par ailleurs, il est normal que les souvenirs soient déformés à divers degrés lors du rappel. Freud affirme que la plupart des souvenirs infantiles sont visuels, et ce, même chez les personnes qui semblent fonctionner davantage dans la modalité auditive. Autre caractéristique : « dans les scènes, vraies ou fausses, datant de l’enfance, on voit régulièrement figurer sa propre personne infantile, avec ses contours et dans ses vêtements » (ce qui ne semble pas caractériser les souvenirs ultérieurs). Tout cela amène Freud à croire que ces soi-disant souvenirs d’enfance sont des reconstructions, des élaborations produites dans l’après-coup. Je vous invite à bien lire les exemples décrits : ils permettent de voir que les souvenirs-écrans sont des récits symboliques qui remplacent un vécu affectif plus important. Je résume le premier exemple : un individu se rappelle une leçon quand il avait 5 ans et lors de laquelle il se questionnait sur la différence entre les lettres « m » et « n ». Selon Freud, l’analyse est venue révéler que ce souvenir-écran symbolisait le questionnement de cet enfant de 5 ans par rapport à la différence des sexes. 1 Malaise dans la culture, chapitre I Sigmund Freud (1930) Quoi retenir de ce texte? Sur quoi porter une attention particulière? Freud s’oppose au point de vue selon lequel le sentiment « océanique » – la sensation d’éternité, c’est-à-dire qu’il existe plus grand que nous et hors de nous – puisse être le fondement de la religiosité. Le rapport primordial n’est pas entre le Moi et le monde extérieur; il est d’abord entre le Moi et le monde intérieur – le Ça. Dit autrement, le Moi vient de l’intérieur et non de l’extérieur. C’est l’intérieur qui est sans limite et c’est à partir de celui-ci que le Moi en vient à exister. La démarcation entre le Moi et le monde extérieur, en apparence bien affirmée, est fragile, comme en témoigne divers états normaux – dont le sentiment amoureux est un exemple (impression de ne faire qu’un avec l’autre) – ou pathologiques. Le Moi se développe; il n’existe pas d’emblée. Peu à peu, un tracé se met en place afin de départager ce qui est à l’intérieur et ce qui est à l’extérieur, tant du corps que du monde psychique. Le nourrisson a tendance à conserver en lui ce qui est agréable, et à mettre en-dehors ce qui est désagréable. Donc, au départ, le nourrisson n’a pas de frontière : « tout » fait partie de lui, et ce n’est qu’avec les forces biologiques de la maturation qu’il en vient à délimiter l’espace de sa subjectivité. Dans ce processus progressif de délimitation, diverses époques se succèdent. Fait important : une nouvelle époque n’efface pas complètement la précédente. Ainsi, nos différents âges coexistent à travers notre avancée dans le parcours du développement. Ce qui est désigné comme étant un sentiment « océanique » n’est autre chose que le souvenir lointain d’un état du Moi qui commence à peine à poser ses frontières. Selon Freud, ce n’est pas tant ce sentiment « océanique » qui serait à la base de la religiosité que le besoin inhérent d’une protection paternelle. Il avance aussi que l’idée de ne faire qu’un avec le Tout serait une manière de nier le danger relié au monde extérieur. 1 Témoignage en faveur de l’âme Carl Gustav Jung (1963) Quoi retenir de ce texte? Sur quoi porter une attention particulière? L’âme humaine est un phénomène naturel parmi d’autres. Le psychisme interviendrait au moins un peu dans chaque trouble corporel ; et inversement, le corps interviendrait au moins un peu dans chaque trouble psychique. Pour Jung, âme et corps sont indissociables, interdépendants. Jung s’oppose à la thèse selon laquelle l’âme serait de nature corporelle. Pour lui, l’âme – bien qu’indissociable du corps – est une substance autre que physique. L’âme n’est donc pas un simple épiphénomène physique. Il n’est pas possible de distinguer la psyché de sa manifestation. Dit autrement, sur le plan psychique, nous ne saurions délimiter la cause de l’effet. Les puissances qui régissent l’humanité sont psychiques et inconscientes. Et ce sont ces puissances qui produisent ce qui est du domaine du conscient. Le domaine de la psychologie porte sur le psychisme. Or, notre connaissance de l’univers et du moindre phénomène – y compris ce qui est d’ordre psychique – passe nécessairement par notre psychisme. Le point de départ est donc le point d’arrivée; le sujet est égal à l’objet. Et il n’y a rien de plus mystérieux que cette âme, ce psychisme que l’on tente de comprendre. Le fini (la conscience) ne peut saisir l’infini (le psychisme, l’âme). Ce qui est une illusion pour la conscience est peut-être une réalité pour l’âme. Dit autrement, l’âme est plus large que la conscience. La raison scientifique a mené à une déspiritualisation de l’univers. Dès lors, « ce qui porte extérieurement un caractère divin ou démoniaque doit retourner à l’âme, à l’intérieur de l’homme inconnu, d’où cela est apparemment issu ». L’âme est religieuse par nature ; elle a une fonction religieuse. Le caractère sacré, le divin : tout cela appartient à l’âme et est visible grâce à celui-ci. 1

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