Programmation Architecturale et Urbaine PDF

Summary

This document is a course on architectural and urban programming. It defines programming, its history in Algeria, different types of programming, and the role of a programme. It provides definitions and details for urban planning and architectural programming. It also discusses the process of professionalization in this field, noting the different types of professionals and their roles.

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Programmation Architecturale et Urbaine Cours 01 Chaib Hichem Programme et programmation : des termes polysémiques Définition Provenant du grec programma qui signifie «ce qui est écrit à l'avance», le terme «programme» correspond au premier sens à un texte a...

Programmation Architecturale et Urbaine Cours 01 Chaib Hichem Programme et programmation : des termes polysémiques Définition Provenant du grec programma qui signifie «ce qui est écrit à l'avance», le terme «programme» correspond au premier sens à un texte annonçant et décrivant les diverses actions d'un événement à venir. Le programme détaille ainsi ce qui va être organisé. Dans le domaine de la production du cadre bâti, il comporte deux autres acceptions : il peut désigner la fonction générale de l'équipement qui va être réalisé ou correspondre à un texte donnant des instructions pour le réaliser. Employé de façon rare et isolée jusqu'au milieu du XXe siècle pour désigner essentiellement le fait d'élaborer un document « programme », le mot « programmation » prend un sens nouveau à partir des années 1950. Théorisée et appliquée dans le domaine de la planification économique en France et également dans celui du management des organisations aux États-Unis, la notion de programmation en tant que démarche rationnelle de résolution de problèmes et système de traitement d'informations complexes, est mobilisée dans ces deux pays comme nouveau mode d'action en urbanisme et en architecture au cours des années 1960. Elle est aussi requise comme « méthode » consistant, une fois le problème établi grâce à un diagnostic, à fixer des objectifs puis à déterminer les moyens pour essayer de les atteindre. Qu’il s’agisse de démarche ou de méthode, la programmation peut alors coïncider avec toute la durée de réalisation d'un projet ou, dans une quatrième acception du terme, correspondre à une phase particulière du processus de projet – celle de la définition des attendus d’une action, de la réalisation d’un aménagement ou d’une construction précédant la phase de formalisation ou résolution spatiale appelée conception. Historique Développement d'une programmation stratégique "la programmation remonte en Algérie aux années 70, avec la création de l’EPAU et l’engagement de l’état dans la construction planifiée des ZHUN ; des villages agricoles ; des ZONES INDUSTRIELLES … Le processus de professionnalisation relatif à l'exercice de cette activité s'est bien affirmé en Algérie à la suite de ces évènements (Industrialisation et Construction de nouveaux Centres Urbains) mais aussi de la création des Villes Nouvelles, nous montrons que la programmation comme démarche rationnelle stratégique, distincte de la conception, s'est développée au cours des années 70 et dans le domaine de l'aménagement urbain. Si dans l'historie des idées, Alberti puis Viollet-le- Duc peuvent être considérés comme les premiers théoriciens définissant le rôle spécifique de la programmation comme démarche heuristique dans la production du cadre bâti, le recours systématique à l'élaboration de programmes s'imposa dans les années 70 en Algérie avec le souci d'affirmation d'un État-nation, nécessitant la mise en œuvre de principes de planification du territoire dont découle alors la programmation architecturale et urbaine des équipements collectifs. Deux tendances se profilent dès cette époque : l'une, « stratégique », consistant à définir par le jeu de négociations, des objectifs d'actions collectives spécifiques à chaque contexte d'intervention ; L'autre, plus « normative », basée sur la définition de modèles à reproduire à l'identique. Au début des années 70, la programmation des équipements collectifs fut dans un premier temps appréhendée par les administrations centrales sous un mode essentiellement « normalisé », avec pour points d'appui théorique et idéologique, le « Fonctionnalisme ». Des démarches de programmation urbaine plus soucieuses de la prise en compte des spécificités locales et reposant sur des analyses à dimensions prévisionnelles et prospectives ont ainsi vu le jour. Elles sont alors prises en charge par des équipes pluridisciplinaires exerçant au sein de bureaux d'études en urbanisme de caractère public, parapublic puis privé, et en plein développement. Parfois désignés comme « programmeurs » ou « programmateurs », ces professionnels se considèrent avant tout comme des « urbanistes ». Professionnalisation de l'activité en programmation architecturale Quel est aujourd'hui le sens général de cette activité ? Les questions posées sur les enjeux de la programmation montrent que ceux-ci s'intègrent dans une logique générale d'assistance aux maîtres d’ouvrage et sont déclinés sous trois aspects : Les enjeux de la programmation 1. Une démarche d'aide à la décision au service de la maîtrise d'ouvrage supposant un travail de clarification de la commande et des enjeux d'une opération ; 2. Une mission permettant d'apporter des réponses aux attentes du maître d'ouvrage, d’identifier les «besoins» des utilisateurs et des usagers à traduire formellement dans un document « programme » à destination d'un concepteur ; 3. Un moyen d’assurer le contrôle technique et financier d'un projet. Un processus de professionnalisation insuffisamment abouti Malgré la reconnaissance sociale de l'utilité de la programmation dans le système de production du cadre bâti, la création d'instances de défense d'intérêts catégoriels et d'octroi d'une qualification, ou encore le développement de dispositifs de formations spécifiques, ce processus de professionnalisation ne paraît pas à ce jour totalement abouti. Les participants à l'offre de programmation Cinq groupes socioprofessionnels participant aujourd'hui à l'offre de programmation ont été mis en évidence : 1. Des professionnels ayant une pratique de la programmation « en chambre » et une vision partielle du processus de projet ; 2. Des professionnels ayant une activité de programmation intégrée à des missions de montage et/ou de conduite d'opération, avec une perception des enjeux centrés sur le programme comme cahier des charges et sur des dimensions financières ; 3. Des « urbanistes » et professionnels expérimentés faisant de la programmation, voire de la planification urbaine, au sein d'une activité plus générale de conseil et d'études stratégiques ; 4. Des « programmistes spécialisés» en architecture dont l'activité est centrée sur la production de documents « programmes » ; 5. Des « programmistes généralistes » en architecture ayant des démarches à forte valeur heuristique et relevant parfois du management de projet. Les 03 axes structurants des socioprofessionnels de la programmation Ces groupes socioprofessionnels sont en fait structurés par trois axes concernant : 1. L’identification professionnelle à l'exercice de la programmation ; 2. La diversité ou la spécialisation des objets d'intervention ou des natures de prestations fournies ; 3. La posture d'intervention, selon qu'elle se situe dans une perspective heuristique ou de production de réponses reposant sur des savoirs déjà constitués. Les 02 tendances opposées dans l'exercice de l’activité de programmation la combinaison entre groupes socioprofessionnels et axes structurants fait apparaître deux tendances opposées dans l'exercice de l’activité de programmation. La première tendance est représentée par la figure "idéale-typique" La première tendance est représentée par la figure "idéale-typique" du professionnel porteur d'une "expertise spécialisée" relevant d'un domaine ou secteur particulier dans lequel il exerce quasi exclusivement. Elle se caractérise par une systématisation, voire une normalisation, de la démarche de programmation et de ses résultats, qui sont parfois transposés à l’identique d'une opération à l'autre. La programmation se présente essentiellement comme une démarche technique caractérisée par une série d'études qui sont autant de passages obligés pour le maître d'ouvrage. Les professionnels concernés opèrent après la définition des grands objectifs du projet et avant l’intervention du maître d’œuvre. La seconde tendance : la programmation comme un processus d'aide à la décision La seconde tendance est représentée par la figure du professionnel concevant la programmation comme un processus d'aide à la décision, voire à la définition d'une stratégie. La programmation est conçue comme une mission d'assistance à la maîtrise d'ouvrage se situant en amont d'une opération, dès la phase de diagnostic ou de définition d'un projet, et se poursuivant tout au long du processus de projet. Quelques définitions autour de la programmation architecturale et urbaine COURS -02- CHAIB HICHEM INTRODUCTION : ◦ La programmation intervient dans divers domaines, la plus connue est celle qui s’applique à l’informatique. ◦ Il s’agit de l’élaboration et la codification de la suite d’opérations formant un programme. ◦ Le programme (1) est défini comme étant un ensemble de conditions à remplir dans l’exécution d’un travail. ◦ Dans ce petit dossier, nous nous attacherons à la programmation Urbaine et Architecturale. DÉFINITION DE LA PROGRAMMATION : ◦ PRO : Antériorité de la description sur la réalisation. ◦ GAMMA : Description écrite. ◦ Faire de la programmation, c’est décider de : réaliser, rénover, réhabiliter, conserver, réaménager, etc... Un édifice quelconque. ◦ C’est une méthode d’analyse qui poursuit un double objectif. ◦ * Répondre aux besoins des citoyens-utilisateurs (besoins exprimés, revendiques, détectés) quant à la définition des équipements, des services.... ◦ * Permettre à un Maître d’ouvrage (2) (service public, une collectivité locale) de définir lui même avec précision les objectifs du projet à réaliser, d’en contrôler la réalisation, la mise en service, tout en effectuant, en cours de route, les choix qui sont imposés par les contraintes financières, réglementaires et techniques. LES DIFFÉRENTS TYPES DE PROGRAMMATION : ◦ La programmation a plusieurs significations qui expriment les grandes préoccupations d’un ensemble géographique. ◦ La programmation urbaine définit ce qui est nécessaire pour les habitants d’un ensemble géographique et la programmation architecturale précise ce qu’il faut construire ou aménager pour que ces besoins soient satisfaits. On distingue : LA PROGRAMMATION - PLANIFICATION : ◦ L’expansion démographique des villes et des régions a créé des besoins simultanés. Ces deux facteurs déterminants de la programmation sont heurtés aux sources financières limitées. Donc, il faut organiser, hiérarchiser, décider des priorités. ◦ C’est la programmation planification LA PROGRAMMATION - RÈGLEMENTATION : ◦ Dans le souci d’une utilisation rationnelle des terrains, toujours commandée par les limitations budgétaires, a conduit chaque ministère à définir ses normes d’équipement. Elles précisent le nombre de m² nécessaire à chaque habitant en matière sportive, culturelle, etc.... Elles définissent aussi la zone de recrutement ou de desserte des grands équipements (centres scolaires, universitaires, hospitaliers... C’est la programmation réglementation. LA PROGRAMMATION - TRADUCTION : ◦ L’avis des usagers (3), les modèles proposés par certaines expériences telles que les Z.H.U.N (4) ont conduit à préciser les attentes, les besoins à satisfaire, le rôle et la localisation des équipements, services et espaces libres à réaliser. ◦ C’est la programmation traduction entre l’usager future et le bâtiment, entre le maître d’ouvrage et le maître d’œuvre (5). ◦ Donc la nécessité de faire la programmation c’est pour pouvoir choisir décider et justifier. DÉFINITION ET RÔLE DU PROGRAMME ◦ 1- C’est quoi « un programme » ? ◦ Définition encyclopédique: ◦ définition de Larousse: ◦ «Énoncé des caractéristiques précises d’un édifice à concevoir et à réaliser remis aux architectes candidats pour servir de base à leur étude et à l’établissement de leur projet.» Le Contenu d’un programme: ◦ À l’origine de tout projet se trouve l’expression d’un besoin. Cette expression exige, au point de départ, une analyse d’exigences ; le produit final de l’analyse étant un programme. ◦ C’est un instrument de réflexion qui fournit une série de sous‐problèmes plus simples que le problème d’ensemble et peut indiquer dans quel ordre les résoudre (notion d’inventaire et de moyens disponibles). Il détermine: ◦ 1- Des exigences quantitatives de tous ordres, d’abord activités, surfaces, hauteurs, mais aussi rapport de proximité ou d’éloignement, éclairage, chauffage, ventilation, climatisation, acoustique, etc. 2- Des éléments qualitatifs, qui doivent permettre à l’auteur du projet de se faire une idée des souhaits subjectifs du «client»; 3- mais il est aussi porteur d’éléments symboliques, au‐delà des sensations perceptibles. ◦ «C’est comme un ensemble de matériaux : on en expose les qualités et les conditions d’emploi, à chacun d’en tirer parti, de les mettre en œuvre par la composition, cette faculté personnelle de l’artiste instruit.» Guadet: ◦ Cette composition sera l’œuvre de l’auteur et des rédacteurs du projet qui définiront le travail à faire par les réalisateurs du bâtiment. LE RÔLE DE LA PROGRAMMATION DANS LE PROJET: COURS 03 CHAIB HICHEM QUELLE EST LA SITUATION DU CONCEPT PROGRAMMATION DANS L’ÉLABORATION D’UN PROJET ? Processus de Projetation 1- Identification des 5- caractéristiques 2- 3- 4- La Mise en socio-économiques, service : Le Programme. La Conception. La Réalisation. Analyse et Évaluation et Formulation des Bilan. Besoins. La Programmation = Moyen, Démarche ou mode d’emploi LE RÔLE DE LA PROGRAMMATION Connaître les divers Répondre à un Mettre en œuvre le choix possibles besoin donné choix arrêté Le rôle de la programmation est : de connaître les divers choix possibles pour répondre à un besoin donné, de sélectionner la bonne réponse, et de mettre en œuvre le choix arrêté. IL S’AGIT D’ANALYSER LES BESOINS SUR LE PLAN « QUALITATIF » ET « QUANTITATIF » EN FONCTION DE LA DEMANDE LOCALE QUI SOUVENT N’EST PAS CLAIREMENT EXPRIMÉE. CELA SUPPOSE UNE BONNE « CONNAISSANCE DU TERRAIN », MAIS AUSSI DES « CONTRAINTES URBAINES », « ADMINISTRATIVES », « TECHNIQUES » ET « FINANCIÈRES » QUI PROGRESSIVEMENT LAISSENT ÉMERGER UNE SÉRIE DE RÉPONSES POSSIBLES. LA PROCÉDURE DE PROGRAMMATION Quel procédé Quantitatif Analyser les Qualitatif besoins Demande Rationnel locale Subjectif DES « CONTRAINTES URBAINES », UNE BONNE « ADMINISTRATIVES », « CONNAISSANCE DU « Techniques » ET TERRAIN » « FINANCIÈRES » PROGRESSIVEMENT LAISSENT ÉMERGER UNE SÉRIE DE RÉPONSES POSSIBLES Ainsi, pour répondre à un besoin de santé par exemple, une collectivité locale (A.P.C) ou une Wilaya a plusieurs solutions : * Soit la création d’un grand hôpital dans le centre de la région. * Soit la création d’une polyclinique dans le centre de la zone et des dispensaires dans les lieux les plus éloignés. Dans les deux cas, on doit sélectionner une bonne réponse et pour choisir parmi les diverses solutions possibles, il convient de connaître toutes les composantes : * le Service rendu * le Coût de la construction * la Localisation MERCI POUR VOTRE ATTENTION LES ÉTAPES PRINCIPALES D’UNE DÉMARCHE DE PROGRAMMATION Cours 04 CHAIB Hichem 1- La programmation prévisionnelle :  Elle est la première étape qui suit « la décision de faire ».  Un besoin a été détecté, exprimé ou revendiqué, il faut y répondre, et pour cela l’analyser et proposer des solutions : A- Le programme de base : 01- Inventaire et analyse des services et équipements existants avec un bilan critique du service déjà offert aux usagers. 02- Analyse des besoins à travers des enquêtes d’études comparatives, de consultation de spécialistes. 03- La programmation normative lorsqu’elle existe, elle n’apparaît plus comme une contrainte réglementaire mais comme une référence par rapport à des moyennes. Ces trois approches permettent de faire un bilan et de proposer des solutions, c’est à dire les actions à entreprendre. B- Les hypothèses de localisation :  Cette phase a pour but de confronter le programme de base au support géographique (quartier, commune, région).  Elle est faite en élaboration avec l’urbanisme. C- La phase de vérification :  Une fois le projet d’équipement ou de service définit et localisé, il doit être soumis pour avis aux services administratifs ou aux éventuels partenaires (promoteurs, investisseurs...) 2- La programmation opérationnelle : Cette étape précède et prépare la réalisation du projet, elle se caractérise donc par sa « précision ». A- Définition du projet :  Définition de la Taille de l’équipement, son Rôle, sa Capacité d’accueil des usagers, les grandes fonctions et activités retenues.  Établissement des Critères de localisation confrontés au Site. (Par exemple la crèche sera située au centre de la ville, à proximité des transports en commun).  Établissement des Critères de fonctionnement: (l’équipement est isolé ou associé à d’autres services complémentaires).  Définition des Options financières (elle concerne le coût de réalisation et de fonctionnement). B- Phase de conception : Le Programme Qualitatif et Quantitatif :  C’est la définition précise des fonctions et des activités qui doivent être assurées par chaque équipement et la définition des locaux et des espaces qui doivent abriter ces fonctions (locaux spécialisés, locaux polyvalents ou transformables, surfaces des locaux, hauteur, desserte, etc. …)  - L’analyse des contraintes techniques qui conditionnent le fonctionnement (possibilité de transformation des locaux, utilisation du matériels fixes ou mobiles, utilisation de certains types de coffrages...). Cette phase est celle du programme architectural pour les bâtiments à construire et de la définition des interventions pour chacune des structures à mettre en place (accueil, animation, prévention, action sociale...).  Pendant cette phase le rôle de l’Architecte et des concepteurs est primordial, celui du programmateur consiste à vérifier la cohérence entre le programme et le projet.  Lorsque l’Architecte est désigné, il s’agit d’effectuer un suivi des chacune des étapes de conception, des premières Esquisses à l’avant-projet détaillé (APD). 3- La réalisation :  Il n’y a pas de modification de programme pendant la construction, sauf si en cours de chantier, des travaux complémentaires apportent des éléments qui influent sur le fonctionnement de l’équipement.  Les grandes options ont été arrêtées lors du programme opérationnel.  Il faut mettre en œuvre, d’une part les modalités de fonctionnement (organisation intérieure, statut des personnels, fonctionnement technique), d’autre part les budgets de fonctionnement pour l’ouverture et les premières années d’exercices.  Le programme d’aménagement intérieur est aussi précis que le programme architectural.  Il consiste à prévoir, local par local, le mobilier et les matériels nécessaires au fonctionnement. Cette étude utilise les plans précis du bâtiment, elle ne peut être engagée qu’à partir de l’avant-projet détaillé (APD). 4 - Mise en service, Évaluation et bilan :  Pour les équipements, dès la première année d’activité, on ne peut pas faire un état du service rendu.  En général il faut attendre le deuxième exercice pour tirer des conclusions sérieuses et vérifier si les besoins sont effectivement satisfaits, faute de quoi, il faudra rapporter des améliorations et éventuellement des modifications.  Pour les ensembles géographiques, lorsqu'il s’agit d’effectuer une évaluation de fonctionnement au niveau d’un centre-ville, quartier ou commune la démarche est la même et comprend :  - L’analyse du service rendu qui permet d’estimer les manques, les services incomplets, et les erreurs.  - Les propositions d’amélioration et de modification.  - La mise en œuvre de ces corrections.  On peut regretter l’absence trop fréquente de cette « évaluation-bilan » car il est d’une part difficile d’avouer ces erreurs, mais surtout il n’est jamais prévu de budget pour financer les éventuelles modifications.  Néanmoins, ce bilan est indispensable, car il servira de modèle et de point de départ pour la programmation d’autres services ou équipements de même famille. Merci pour votre attention COURS 05 LA PROGRAMMATION FONCTIONNELLE CHAIB Hichem NOTIONS DE SURFACES ET INDICES DANS LA PROGRAMMATION ARCHITECTURALE Surface Nette : Sn (Su) Cette surface qu’on appelle surface utile s’obtient en réalisant le calcul suivant : Il faut soustraire de la surface du plancher construit les surfaces prisent par les murs٫les cloisons les cages d’escaliers et les marches les avancées ou les saillies horizontales et verticales des baies. Surface de plancher : (S.p.) La surface de plancher correspond à la somme des surfaces de tous les niveaux construits, clos et couvert, dont la hauteur de plafond est supérieure à 1,80 m. Elle se mesure au nu intérieur des murs de façades de la construction (c'est-à-dire à l'intérieur de la construction, d'un mur de façade à un autre). Surface Bâtie : Sb C’est la superficie qu’occupe sur le terrain de la construction ٫ c’est-à-dire les épaisseurs des murs et cloisons incluses. Sb = Sn + Su. Des murs + Sur. Circulation. Indice de Surface : I C’est le pourcentage qu’occupent les murs et cloisons de la surface nette. I = Sb-Sn/Sn ×100% Indice Moyen de Surface ‫׃‬Im C’est la somme des indices de surface I divisée par leur nombre Im = ∑ i / n n ‫׃‬nombre des indices. Hauteur Nette ‫׃‬Hn C’est la hauteur qu’occupe la construction sans les épaisseurs des planchers. Hauteur Brute : Hb C’est la hauteur totale qu’occupe la construction sur le terrain ; c’est- à- dire les épaisseurs des planchers incluses. Hb = Hn + ép. Plancher Volume net ‫ ׃‬Vn = Sn × Hn Volume brut ‫ ׃‬Vb = Sb × Hb CONCEPTS ET NOTIONS DE PROGRAMMATION Afin de mener à bien la phase programmation, il serait utile de donner une définition de certaines notions et concepts. - Programmation - A.P.S. - Potentialités. - P.O.S. - Programmiste. - A.P.D. - Données. - P.D.A.U. - Programmateur. - Faisabilité. - Contexte. - C.E.S. - Programme. - Opportunités. - Usager. - C.O.S. - Préprogramme. - Besoins. - Utilisateur. - Densité - Maitre d’œuvre. - Contraintes. - Règles d’Urbanisme. - Maitre d’ouvrage. - Exigences. LE PROGRAMME FONCTIONNEL FONCTION ACTIVITÉS (Services) SOUS – ACTIVITÉS (Secondaires ou d’accompagnement) L’ORGANIGRAMME FONCTIONNEL Formaliser l’organigramme fonctionnel du projet implique la définition de sa fonction principale, l’établissement d’une liste des activités (services) et des sous-activités à partir des besoins formulés ou d’un préprogramme type ou des hypothèses supposées. L’organigramme fonctionnel trace avec précision les relations et les exigences architecturales entre toutes les activités dans le projet (Horizontalement et Verticalement) L’ORGANIGRAMME SPATIAL L’organigramme spatial du Espace projet situe avec précision les X. 02 espaces de distribution par rapport aux autres espaces composant le projet. Espace Espace Espace Cet organigramme mentionne X. 03 X. 01 X. 04 les différentes relations entre tous les espaces du projet (Direct, indirecte, forte, Espace X. 05 moyenne, faible) LE PROGRAMME QUALITATIF DU PROJET C’est une synthèse de toutes les activités et sous activités qui structurent la qualité fonctionnelle du projet, Il est généralement schématisé par un tableau comprenant l’énumération des activités suivant l’ordre d’importance ou l’ordre d’aménagement du projet, et les recommandations qualitatives nécessaires pour chacune de ces activités (le référentiel qualitatif). N° Activités Sous activités Recommandations Qualitatives (Services) (Référentiel Qualitatif) 01 Activité X. 01 Sous activité X. 01 L’Accessibilité, Ex. : Accueil Réception Le Confort: Orientation 1- confort hygrothermique Attente (climatisation, chauffage) ; 2- confort acoustique ; 3- confort visuel ; (Éclairage naturelle ou artificiel, Couleur, etc…), 4- confort olfactif (Aération). LE PROGRAMME QUANTITATIF DU PROJET C’est une synthèse de tout les espaces structurant le projet, Le programme quantitatif du projet est schématisé par un tableau comprenant la désignation de tout les espaces et leurs activités suivant l’ordre d’importance ou l’ordre d’aménagement dans le projet, et les recommandations d’aménagement possibles pour chacune de ces activités (Référentiel technique et architectural), en plus des surfaces utiles (nettes) de ces espaces. N° Désignation Activités Recommandations Surfaces (Services) d’aménagement Utiles (Référentiel technique et (Nettes) architectural) 01 Espace X. 01 Activité X. 01 (Accueil) Espace, Volume, Hauteur, Forme X. M2 Ex. : Hall d’accueil géométriques, etc. … Sous activité X. 01 Détails techniques (Réception, orientation Détails architecturaux et attente) MERCI POUR VOTRE ATTENTION Cours # 06 CHAIB Hichem  Les étapes de conception et construction d’un bâtiment   Les 6 étapes de conception et construction d’un bâtiment ▪ Le maître d’œuvre qui dirige la construction d’un bâtiment pour le client (le maître d’ouvrage), suit la réalisation dans les règles de l’art d’une séquence définie d’étapes qui maximisent la qualité de l’ouvrage final. ▪ Ainsi, le plus souvent, c’est l’architecte mandataire, concepteur d’un bâtiment, qui assure aussi la maîtrise d’œuvre et supervise l’ensemble des étapes d’un projet architectural, éventuellement en collaboration avec un bureau d’étude technique, économiste ou d’autres partenaires, selon les particularités du projet en question.  L’architecte est le seul légalement apte à procéder à une mission de conception aboutissant à une demande de Permis de Construire pour des bâtiments au-delà des seuils définis par la loi. Bien que les missions qui ne nécessitent pas l’intervention d’un architecte puissent être confiée à d’autres professionnels, l’architecte est le plus qualifié pour réaliser l’ensemble des missions, de la conception à la construction jusqu’à la réception. Les missions présentées ci-après représentent le cas général, elles peuvent néanmoins différer légèrement selon les caractéristiques individuelles de chaque projet et l’implication du maître d’œuvre. Les différentes phases de la réalisation d’un projet architectural  1- Faisabilité du 2- Conception 3- Planification de projet architectural détaillée du la construction et autorisation bâtiment. 4- Sélection des 6- Livraison du entreprises de la 5- Le chantier bâtiment au maître construction d’ouvrage 7- La Mise en service : Évaluation et Bilan. 1- Faisabilité du projet architectural et autorisation 1.La rencontre avec un architecte 2.Etudes d’esquisse – ESQ 3.Etudes d’avant projet – AVP oAvant-projet sommaire (schématisé) – APS oAvant-projet définitif (Detaillé) – APD oDossier de demande de Permis de Construire – DPC 2- Conception détaillée du bâtiment 1.Etudes de projet – PRO 3- Planification de la construction 1.Etudes et plans d’exécution – EXE oPlans d’exécution 4- Sélection des entreprises de la construction 1.Assistance aux contrats de travaux – ACT oDossier de consultation des entreprises – DCE 5- Le chantier 1.Direction de l’exécution des travaux – DET oLa gestion du chantier 2.Ordonnancement, coordination et pilotage du chantier – OPC 6- Livraison du bâtiment au maître d’ouvrage 1.Assistance aux opérations de réception – AOR  1. Faisabilité du projet architectural et autorisation 1-1- La rencontre avec un architecte Au premier contact, le maître d’ouvrage exprime ses attentes à l’architecte qui l’aide à préciser ses besoins et son programme pour réaliser son projet architectural dans les meilleures conditions. L’architecte informe le maître d’ouvrage sur les conditions relatives au terrain, à la construction et aux fonctions du bâtiment, à l’éventuelle expertise additionnelle à contracter ainsi que sur les démarches administratives requises. Il s’enquiert du budget du maître d’ouvrage et apporte éventuellement son assistance pour le montage financier. L’architecte décrit l’ensemble des services qu’il se propose de fournir, les garanties qu’il apporte et les honoraires correspondants, en accord avec le client. Si celui-ci n’en dispose pas déjà, l’architecte peut également assister le maître d’ouvrage dans la quête d’un terrain approprié.  L’architecte propose ensuite ses services pour une première mission d’étude de faisabilité et de réalisation d’esquisse qui synthétise l’ensemble des requêtes formalisées conjointement avec le maître d’ouvrage, pour un coût limité. Si le maître d’ouvrage accepte les termes de l’architecte, ces-derniers initialisent alors la séquence classique des étapes de la réalisation d’un projet architectural.  1-2- Etudes d’esquisse – ESQ L’architecte présente les résultats de sa première étude de faisabilité du bâtiment souhaité et réalise une première esquisse en fonctions des différents paramètres liés au terrain, aux options de la construction envisagée par le maître d’ouvrage et de ses contraintes financières. Cette esquisse initiale permet une première visualisation du projet inséré dans le site. En cas de réhabilitation ou de rénovation de bâtiment existant, l’architecte fournit également son étude de diagnostic technique et architectural pour réaliser la modification souhaitée et les travaux requis.  L’architecte précise aussi une première estimation du coût des différentes options qui répondent aux attentes du maître d’ouvrage, il peut éventuellement proposer plusieurs options qui mettent l’accent sur telle ou telle condition évoquée par le maître d’ouvrage : minimisation des coûts de construction, minimisation des coûts d’utilisation et d’entretien, maximisation de la longévité de la construction, insertion optimale dans l’environnement naturel ou urbain, qualité architecturale, etc… A ce stade, rien n’engage le maître d’ouvrage plus avant.  Etudes d’avant-projet – AVP Si le maître d’ouvrage est satisfait des premières études d’esquisse ou de diagnostic, il peut décider de poursuivre les travaux dans les études d’avant- projet.  Avant-projet sommaire (schématisé) – APS A ce point de la relation, l’architecte fournit une description précise des différentes options retenues pour le projet de bâtiments et une estimation du coût et de la durée des travaux. Une certaine tolérance peut être ménagée en fonction de la taille du projet et de l’état d’avancement actuel des travaux d’études et de construction. Ce document de travail sert à finaliser l’offre de services de l’architecte.  Avant-projet définitif (détaillé) – APD Les dernières mises au point effectuées en fonction des options retenues par le maître d’ouvrage, le choix des matériaux est arrêté, les différentes prestations techniques et l’ensemble des travaux sont précisés avec leur intégration au sein du projet et de la construction, et en conformité avec la Réglementation Thermique. Pour les Équipements Recevant du publique (ERP), une étude d’approvisionnement énergétique et un bilan thermique en plus du respect de la réglementation incendie et normes algériennes de sécurité incendies, doivent être engagés et renseignés dans les documents relatifs soumis lors du dépôt de dossier de demande de Permis de Construire.  Un chiffrage précis de l’ensemble du projet est alors finalisé. Les documents qui détaillent les caractéristiques définitives du projet architectural et des performances convenues sont rédigés de manière formelle ; ils forment le contrat qui précise point par point l’ensemble des services fournis par l’architecte au maître d’ouvrage durant les phases suivantes.  1-3- Dossier de demande de Permis de Construire – DPC Au-delà des documents techniques, plans et définitions des matériaux, réseaux et fluides, l’architecte prépare l’ensemble des documents administratifs et juridiques, dont l’attestation de prise en compte de Réglementation, nécessaire à la constitution d’un dossier complet de demande de Permis de Construire (PC) qu’il soumet à l’autorité compétente. II suit l’instruction du dossier, apporte les éventuelles pièces supplémentaires requises et aide à intégrer les expertises tierces nécessaires en accord avec le maître d’ouvrage jusqu’à obtention du permis de construire.  2. Conception détaillée du bâtiment 3. Planification de la construction 4. Sélection des entreprises de la construction 5. Le chantier 6. Livraison du bâtiment au maître d’ouvrage  Diagramme de Gantt des différentes étapes de la construction d’un bâtiment  Merci pour votre attention LE DIAGRAMME DE GANTT COMME OUTIL PRATIQUE DANS LA GESTION DES PROJETS Cours = 07 CHAIB Hichem Utilité du diagramme de Gantt Des projets complexes et des calendriers serrés font que les diagrammes de Gantt sont devenus essentiels pour la gestion de projet dans le secteur de la construction. Il est vrai que des calendriers et des plans bien planifiés sont nécessaires dans le domaine du processus de gestion de projets de construction. Les chefs de chantier sont constamment à la recherche de solutions fiables pour les aider à organiser les tâches, les délais et les ressources avec lesquels ils sont chargés de jongler. Le diagramme de Gantt est un exemple d’un tel outil. Aujourd'hui, de nouvelles données montrent que les taux d'achèvement dans les délais des projets de construction utilisant des diagrammes de Gantt ont augmenté de 75 %. En outre, il existe une variété de modèles de diagrammes de Gantt fonctionnels pour garantir une livraison facile à temps. À l'aide de ces modèles de présentation conçus pour les projets de construction, l’architecte chef de projet pourra également mettre en évidence des fonctionnalités. Cependant, il pourra maîtriser tous les aspects de la construction grâce aux modèles disponibles de plan de gestion de projet contenant des exemples détaillés, couvrant les risques de conception, financiers, juridiques, de sécurité et environnementaux, Construire un diagramme de Gantt et ses avantages: Plus qu'une simple chronologie, un diagramme de Gantt de construction est un outil interactif aux nombreux avantages : 1. Il permet aux chefs de projet de maitriser en temps réel l’avancement des travaux dans un projet de construction, s'il y a des retards ou des accélérations. 2. Ces graphiques fournissent un état clair du calendrier du projet, ce qui facilite la compréhension et la communication avec les parties prenantes. 3. Les diagrammes de Gantt garantissent l’aboutissement des tâches à temps. 4. Le diagramme de Gantt permet un repérage direct des problèmes possibles dès le début du projet, 5. Il permet également des interventions rapides et efficaces et évite l’échec du projet. 6. Le diagramme de Gantt permet aux chefs de projet une rationalisation efficace des délais, Les éléments d’un diagramme de Gantt à incorporer : 1- Indiquez les échéanciers de début et de fin du projet (Années, Mois, Jours et Heures). 2- Définir chaque tâche et ses dépendances ; 3- Ensuite, notez les heures de début et de fin de chaque travail et de ses sous-tâches. 4- Identifiez les interdépendances entre les emplois. 5- Restez concentré sur les dates et les jalons importants. 6- Pour une gestion efficace des ressources, prévoyez un montant spécifique pour chaque projet. 7- Configurez des systèmes pour garder un œil et mettre à jour l’état des tâches. Quelques modèles de diagrammes de Gantt: Diagramme de Gantt des différentes étapes de la construction d’un bâtiment Merci pour votre attention NORMALISATION ET RÉGLEMENTATION TECHNIQUE Normes Cours 08 Prescriptions DTR Cahiers des Charges CHAIB Hichem LE PROCESSUS D’ÉLABORATION DE LA RÈGLEMENTATION TECHNIQUE DE LA CONSTRUCTION ▪ Les règlements de construction sont des documents établis par un organe officiel (administration ou autorité responsable). ▪ Ils contiennent les dispositions visant à assurer les exigences de sécurité, de stabilité, d’hygiène, et le niveau du confort compatibles avec les exigences sociales et de l’environnement pendant la construction et pendant toute la durée de service du bâtiment. COMMENT ACCOMPLIR LES EXIGENCES TECHNIQUES ? ▪ Par l’élaboration de: ▪ NORMES: références techniques indicatives ▪ PRESCRITIONS: références obligatoires par voie: ▪ RÉGLEMENTAIRE: à travers les documents techniques réglementaires: DTR ▪ CONTRACTUELLE: à travers les cahiers des charges CAHIER DES CHARGES ET PRESCRIPTIONS TECHNIQUES ▪ Le cahier des charges est un document contractuel décrivant ce qui est attendu du maître d’œuvre par le maître d'ouvrage: ▪ Les cahiers des clauses techniques générales, fixent les dispositions techniques applicables à toutes les prestations d’une même nature. Ils sont approuvés par un arrêté du des ministres intéressés. ▪ Les cahiers des clauses techniques particulières, fixent les dispositions techniques nécessaires à l’exécution des prestations de chaque marché. ▪ En Algérie ils sont dénommés CPT: Cahier de Prescriptions Techniques LES DTR ▪ Les documents techniques réglementaires, DTR sont en général élaborés par les institutions ou organismes chargés de la normalisation et de la réglementation technique. ▪ Ils sont subdivisés en deux phases principales, à savoir : 1. celle de la conception et de l’étude d’un ouvrage. 2. celle de réalisation d’un ouvrage: comment construire pour satisfaire aux exigences et aux dispositions prévues par les conceptions et les études ? LE DOCUMENT TECHNIQUE RÉGLEMENTAIRE ▪ Une fois validé, le DTR fait l’objet d’un arrêté d’approbation par le ou les Ministres concernés et il sera publié dans le Journal Officiel de la R. A. D. P. ▪ En ce qui concerne le Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme, toute nouvelle édition d’un DTR fait l’objet d’une diffusion à l’ensemble des structures sous tutelle, et, une formation spécifique au DTR est organisée par l’organisme pilote ayant élaboré l’avant projet du DTR pour les différents utilisateurs (Maîtres d’Ouvrages, BET, Organismes de Contrôle Technique Entreprise de réalisation,…). CNERIB ET CGS ▪ Dans le domaine du bâtiment, le Ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme confie l’élaboration des avant-projets de DTR aux deux centres de recherches sous sa tutelle, à savoir : ▪ Le CGS: Centre National de Recherche Appliquée en Génie Parasismique ▪ Le CNERIB: Centre d’Études et de Recherches Intégrées du Bâtiment Dispositions programmatiques générales liées a des immeubles de même nature 1- ERP Cours 08 2- IGH 3- IOP CHAIB Hichem 4- ACCESSIBILITÉ 1- Réglementation E.R.P. Définition des ERP : Constituent des Établissements Recevant du Public, tous bâtiments, locaux et enceintes dans lesquels des personnes sont admises : soit librement, soit moyennant une rétribution ou une participation quelconque, Ou dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes à tout venant, ou sur invitation, payantes ou non. Classement des E.R.P.: 14 établissements courants et 8 spéciaux Ces établissements reçoivent des publics différents, comme c'est le cas entre une crèche et une salle de spectacles. Les exigences de conception et d'exploitation ne sont donc pas les mêmes. Aussi, les établissements sont classés en: TYPES: selon la nature de leur exploitation: REPRÉSENTÉ PAR UNE LETTRE (J, L, M, N, O, P, …) et en CATÉGORIES selon le nombre maximal de personnes susceptibles d'être présentes simultanément: REPRÉSENTÉE PAR UN NOMBRE: de 1 à 5. E.R.P.: Classement par type: JLMNOPRSTUVWXY J: Structure d’accueil pour personnes âgées et personnes handicapées (enfants et adultes) L: comme «Loisir»: Salle d'auditions, de conférences, de réunions, de spectacles ou à usages multiples M: comme «Magasin»: Magasins de vente, centres commerciaux N: comme «Nourriture»: Restaurants et débits de boissons E.R.P.: Classement par type: JLMNOPRSTUVWXY O: comme «hôtel»: Hôtels et pensions de famille P: comme «Piste/Poker»: Salles de danse et salles de jeux R: comme «Récréation»: Centre d éveil, loisir sans hébergement, enseignement, Vacances, Formation … S: comme «Savoir»: Bibliothèques, centres de documentation et archives Erp: classement par type: JLMNOPRSTUVWXY T: comme «Tableau»: Salles d'exposition, U: comme «Urgence»: Établissements de soins V: comme «Vatican»: Établissements de culte W: comme «Wall Street»: Administrations, bureaux et banques X: Établissements sportifs couverts E.R.P.: Classement par Type: Établissements spéciaux P.A.: Établissements de plein air C.T.S.: Chapiteaux, tentes et structures itinérantes ou prolongée S.G.: Structures gonflables, P.S.: Parcs de stationnement couverts, G.A.: Gares, O.A.: Hôtels Restaurants d'altitudes, E.F.: Établissements flottants, R.E.F.: Refuges de montagne. CATÉGORIES: Elles sont déterminées d'après l'effectif du PUBLIC et du PERSONNEL L’effectif du public est calculé, selon : Le nombre de places assises (ex : dans un cinéma), La surface réservée au public (ex : 3 personnes par m²) Le nombre de lits (hôtel, hôpital) Le nombre de couverts (restaurant), Etc. Catégories des E.R.P.: Les établissements sont ensuite répartis en 5 catégories, classées comme suit : 1 ère Catégorie: + de 1500 personnes, 1er Groupe 2ème Groupe 2ème Catégorie: de 701 à 1500 personnes, 3ème Catégorie: de 301 à 700 personnes, 4ème Catégorie: du seuil à 300 personnes, 5ème Catégorie: établissements dans lesquels l'effectif n'atteint pas le chiffre minimum précisé dans les dispositions particulières à chaque type d'établissements. Les dégagements et les issues de secours LES DÉGAGEMENTS: Ce sont les parties de la construction (couloirs, escaliers, portes et issues de secours) qui doivent permettre le cheminement d’évacuation des occupants. Ils sont signalés par des pictogrammes normalisés et balisés par des foyers lumineux, alimentés par une source ou constitués par des BAES (blocs autonomes d’éclairage de sécurité). En aucun cas, les issues de secours et les dégagements ne peuvent être encombrés ou condamnés. Les dégagements et les issues de secours LES ISSUES DE SECOURS Ce sont les portes donnant vers l’extérieur (pas de cul-de-sac), ouvrant vers l’extérieur, pouvant être ouvertes grâce à une simple manœuvre par toute personne, même prise de panique, et non verrouillées de l’intérieur. Elles peuvent correspondre aux entrées normales des occupants. Elles sont signalisées par des BAES ou des foyers lumineux alimentés par une source centrale. En aucun cas, les issues de secours et les dégagements ne peuvent être encombrés ou condamnés. Les unités de passage: up Les dimensions des dégagements, sorties escaliers sont fonction du nombre de personnes appelé a les emprunter: Cette largeur doit être calculé en fonction d’une largeur type appelée « UNITÉ DE PASSAGE » et égale à 0.60m, Quand un dégagement est d’une largeur ne comportant qu’une unité de passage la dimension doit être portée de 0.60m à 0.80 ou de 1.20m à 1.40m Les unités de passage Définition des unités de passage en intérieur 1 UP : 0,90 m 2 UP : 1,40 m 3 UP : 1,80 m Au-delà de 3 UP : n X UP = n X 0,60 m A partir de 2 UP : des saillies de 10 cm sont autorisées jusqu’à hauteur de 1,10 m Définition des implantations de sièges ou places assises Établissement de type CTS Établissement avec sièges Établissement avec gradins www.securite-spectacle.org/definition-des-unites-de-passage-en-interieur.html Définition des implantations de sièges ou places assises Établissement de type L www.securite-spectacle.org/definition-des-unites-de-passage-en-interieur.html Définition des implantations de sièges ou places assises Établissement de type PA (uniquement équipement gradin) www.securite-spectacle.org/definition-des-unites-de-passage-en-interieur.html DISPOSITIONS PROGRAMMATIQUES GÉNÉRALES LIÉES A DES IMMEUBLES DE MÊME NATURE 1- ERP Cours 08 2- IGH 3- IOP CHAIB Hichem 4- ACCESSIBILITÉ IMMEUBLES I.G.H.: DÉFINITION DES I.G.H.: IMMEUBLE DE GRANDE HAUTEUR TOUT CORPS DE BÂTIMENT DONT LE PLANCHER BAS DU DERNIER NIVEAU EST SITUÉ, PAR RAPPORT AU NIVEAU DU SOL LE PLUS HAUT UTILISABLE POUR LES ENGINS DES POMPIERS: A PLUS DE 50 MÈTRES POUR LES IMMEUBLES À USAGE D’HABITATION A PLUS DE 28 MÈTRES POUR TOUS LES AUTRES IMMEUBLES A PLUS DE 200 MÈTRES POUR LES ITGH IMMEUBLE IGH: CLASSEMENT GHA : IMMEUBLES À USAGE D'HABITATION ; GHO : IMMEUBLES À USAGE D'HÔTEL ; GHR : IMMEUBLES À USAGE D'ENSEIGNEMENT ; GHS : IMMEUBLES À USAGE DE DÉPÔT D'ARCHIVES ; GHTC : IMMEUBLES À USAGE DE TOUR DE CONTRÔLE ; GHU : IMMEUBLES À USAGE SANITAIRE ; GHW 1 : IMMEUBLES À USAGE DE BUREAUX, DE + 28M JUSQU'À 50M; GHW 2 : IMMEUBLES À USAGE DE BUREAUX, DE + DE 50M; GHZ : IMMEUBLES À USAGE PRINCIPAL D'HABITATION DE + 28M JUSQU'À 50M ET COMPORTANT DES LOCAUX AUTRES QUE CEUX À USAGE D'HABITATION ; IGH: PRINCIPES DE SÉCURITÉ INTERIEUR: CIRCULATION HORIZONTALE ET DÉGAGEMENTS ESCALIERS 2 MINIMUM SAUF EN GHR= 3ESC DENSITÉ D OCCUPATION 1PERS/5M² MATÉRIAUX INSTALLATIONS TECHNIQUES: ÉLECTRICITÉ, GAZ, CHAUFFAGE, DÉSENFUMAGE… COMPARTIMENTAGE ETC. CIRCULATION HORIZONTALE ET DÉGAGEMENTS LA CONSTRUCTION DOIT: SOIT DISPOSER DE DÉGAGEMENTS COMMUNS QUI RESTENT PRATICABLES EN CAS DE FEU, AFIN DE PERMETTRE AUX OCCUPANTS D’ÉVACUER LE BÂTIMENT, SOIT, SI DES OCCUPANTS SONT PIÉGÉS PAR L’INCENDIE, LEUR PERMETTRE D’ÊTRE SECOURUS PAR LES AGENTS DE LA PROTECTION CIVILE AU MOYEN DES ÉCHELLES DÉPLOYÉES EN FAÇADES ACCESSIBLES. CIRCULATIONS HORIZONTALES PROTÉGÉES LE BÂTIMENT DOIT DISPOSER D’UNE CIRCULATION HORIZONTALE PROTÉGÉE (À L’AIR LIBRE OU À L’ABRI DES FUMÉES) QUI RELIE DIRECTEMENT CHAQUE LOGEMENT SOIT À UN ESCALIER PROTÉGÉ SOIT À LA VOIE PUBLIQUE (DISTANCE MAX. 15M). LES CIRCULATIONS PROTÉGÉES DOIVENT PERMETTRE L’ÉVACUATION EFFICACE DE LA FUMÉE ET DE LA CHALEUR ( PAROIS COUPE FEU DE DEGRÉ UNE DEMI HEURE). ESCALIER PROTÉGÉ UN ESCALIER PROTÉGÉ PEUT ÊTRE SOIT À L’AIR LIBRE, SOIT À L’ABRI DES FUMÉES, IL DOIT : ÊTRE DESSERVI À CHAQUE NIVEAU PAR UNE CIRCULATION HORIZONTALE PROTÉGÉE ; NE COMPORTER AUCUNE GAINE, TRÉMIE, CANALISATION, VIDE ORDURES, LOCAUX, ASCENSEURS À L’EXCEPTION DE SA PROPRE CANALISATION ÉLECTRIQUE, D’ÉCLAIRAGE, DE COLONNE SÈCHE, CANALISATION D’EAU ET CHUTES D’EAU MÉTALLIQUES. ESCALIER PROTÉGÉ UN ESCALIER PROTÉGÉ PEUT ÊTRE SOIT À L’AIR LIBRE, SOIT À L’ABRI DES FUMÉES, IL DOIT : COMPORTER: UN ÉCLAIRAGE ÉLECTRIQUE DONT LES CONDUCTEURS SONT INDÉPENDANTS DE CEUX DES AUTRES PARTIES DE L’IMMEUBLE, DÉBOUCHER DIRECTEMENT À L’EXTÉRIEUR OU DANS UN HALL LARGEMENT VENTILÉ OU NE COMPORTANT AUCUN RISQUE D’INCENDIE OU D’ENFUMAGE AVOIR DES PALIERS ET VOLÉES STABLE AU FEU DE DEGRÉ UNE HEURE (SF1H). MATÉRIAUX LES MATÉRIAUX DE CONSTRUCTION MIS EN ŒUVRE: ÉLÉMENTS DE STRUCTURES, MAÇONNERIE REVÊTEMENTS ET ENDUITS ÉQUIPEMENTS, MENUISERIE…. NE DOIVENT PAS CONTRIBUER À AGGRAVER, RAPIDEMENT OU NOTABLEMENT, UN FEU. DISPOSITIONS PROGRAMMATIQUES GÉNÉRALES LIÉES A DES IMMEUBLES DE MÊME NATURE 1- ERP 2- IGH Cours 08 3- IOP CHAIB Hichem 4- Accessibilité LES I.O.P.: Installations ouvertes aux publiques liées aux ERP INSTALLATIONS TECHNIQUES Gaine technique GAZ utilisée par les locataires local de rangement et stockage de produits divers, notamment inflammable Les gaines destinées à recevoir les canalisations montantes de gaz et d’électricité doivent être sans communication entre elles ; INSTALLATIONS TECHNIQUES Les gaines pour colonnes montantes de gaz ne doivent pas comporter de séparations étanches à l’air au niveau des planchers et ne doivent présenter aucune réduction de section à ces niveaux ; elles doivent être ouverte en partie haute et leurs trappes et/ou portes pare flammes un quart d’heure (PF1/4h). INSTALLATIONS TECHNIQUES Les gaines pour colonnes montantes d’électricité doivent être recoupées au niveau de chaque plancher ou palier par des écrans en matériaux incombustibles et les trappes et/ou portes ayant un degré pare flammes d’un quart d’heure (PF1/4h) COMPARTIMENTAGE Afin de limiter la propagation du feu en IGH, les étages sont recoupés en Compartiments étanches aux fumées et aux flammes. Ce choix de construction propre à l’IGH permet d’assurer une sécurité optimale des autres compartiments en cas de sinistres ; Ce qui permet de ne faire évacuer que le compartiment concerné. COMPARTIMENTAGE Un compartiment est un volume qui a une Surface de 2500m² max. et une longueur de 75m max. Un compartiment, peut regrouper 3 niveaux max. DÉFENSE EXTÉRIEURE CONTRE L’INCENDIE: IMPLANTATION tout ERP doit ouvrir directement ou non sur une ou plusieurs voies publiques d’une largeur minimale de 8m permettant une mise en œuvre facile des matériels nécessaire pour combattre le feu. 8m Le nombre de voies publiques ainsi que Leurs largeur dépend de la catégorie de l’ERP (effectif) DÉFENSE EXTÉRIEURE CONTRE L’INCENDIE: ACCESSIBILITÉ Les immeubles doivent être implantés de telle sorte que les accès aux escaliers protégés soient situés à moins de cinquante mètres (50m) d’une voie engins. DÉFENSE EXTÉRIEURE (PLAN MASSE) CONTRE L’INCENDIE DÉFENSE EXTÉRIEURE CONTRE L’INCENDIE Les immeubles doivent comporter une colonne sèche par escalier, le raccord ’alimentation installé au niveau des endroits facilement accessibles aux agents de la Protection Civile. ACCESSIBILITÉ DANS LES ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC INSTALLATIONS OUVERTES AU PUBLIC ACCESSIBILITÉ DANS LES ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC INSTALLATIONS OUVERTES AU PUBLIC RÉGLEMENTATION ALGÉRIENNE REGLEMENTATION FRANCAISE Arrêté interministériel du 6 NOTICE « LOI 2005 - 102 » A.H1 mars 2011 relatif aux normes Pour l’égalité des droits et des techniques d’accessibilité des chances, la participation et la personnes handicapées à citoyenneté des personnes l’environnement bâti et aux handicapées équipements ouverts au public. NORMES ALGERIENNES Art. 2. Les normes techniques d’accessibilité des personnes handicapées à l’environnement bâti et aux équipements ouverts au public citées à l’article premier ci-dessus sont fixées conformément à la norme algérienne d’accessibilité NA 16227 annexée à l’original du présent arrêté. NORMES ALGÉRIENNES Art. 3.. Des mesures doivent être prises par les différents secteurs à l’effet de rendre l’environnement bâti et les équipements ouverts au public accessibles aux personnes handicapées conformément aux normes techniques d’accessibilité citées à l’article 2 ci-dessus. Ces mesures se limitent aux nouvelles constructions et aux ouvrages objets de réhabilitation, le cas échéant. NORMES ALGÉRIENNES D’ACCESSIBILITÉ Art. 5. Les ouvrages, les équipements et les aménagements ouverts au public, objet de demande de permis de construire et de permis de lotir, doivent observer les prescriptions de la norme algérienne d’accessibilité. Art. 6. Les ouvrages, les équipements et les aménagements ouverts au public, dont la conception est contraire aux prescriptions techniques d’accessibilité, prévues par la norme algérienne d’accessibilité, font l’objet d’aménagements ou de modifications nécessaires conformément à la législation et à la réglementation en vigueur.

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