Histoire Universelle des Sciences Biologiques PDF

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This document provides a general overview of the history of biological sciences. It covers the development of biological knowledge from ancient times to modern times. It also introduces keywords and concepts related to the topic.

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Année L1 SNV Matière: Histoire Universelle des Sciences Biologiques Baaziz Naima UET: Unité d'Enseignement Transversale Matière : Histoire Universelle des sciences biologiques Contenu de la matière 1. Préhistoire 2. Antiquité 3. Moyen Âge 3.1- En Occident 3...

Année L1 SNV Matière: Histoire Universelle des Sciences Biologiques Baaziz Naima UET: Unité d'Enseignement Transversale Matière : Histoire Universelle des sciences biologiques Contenu de la matière 1. Préhistoire 2. Antiquité 3. Moyen Âge 3.1- En Occident 3.2- En Orient 4. Seizième et Dix-septième siècle 5. Dix-huitième siècle : Darwin 6. Dix-neuvième siècle : théorie cellulaire (microscopie), Sexualité Embryologie, Biologie Moléculaire (ADN) Génétique 7. Vingtième siècle : thérapie génique et clonage Mode d'évaluation : Examen semestriel Introduction L'histoire universelle des sciences biologiques retrace les courants de pensée et les études sur le monde du vivant depuis la nuit des temps jusqu'à nos jours. Cependant le terme biologie à titre de discipline distincte apparait au XIXe siècle (19e siècle) L'histoire des sciences est l'étude de l'évolution de la connaissance scientifique. La science, en tant que corpus de connaissances mais également comme manière d'aborder et de comprendre le monde, s’est constituée de façon progressive depuis quelques millénaires. C’est en effet aux époques protohistoriques qu’ont commencé à se développer les spéculations intellectuelles vissant à l’élucider des mystères de l’univers. L’histoire des sciences en tant que discipline étudie le mouvement progressif de transformation de ces connaissances qui l’accompagne. L’histoire des sciences n’est pas la chronique d’une série de découvertes scientifiques. C’est l’histoire de l’évolution d’une pensée, mais aussid’institutions qui offrent à cette pensée les moyens de se déployer, et de traditions qui viennent l’enrichir. L'histoire des sciences n'est pas l’histoire des techniques. Les unes et les autres sont bien sûr liées, mais ne peuvent être identifiées les unes avec les autres. Lorsque l'Homme maîtrise le feu, taille des silex ou invente l'agriculture, il ne fait pas œuvre de science. Et les connaissances qu'il a accumulées en l'occurrence ne sont pas des connaissances scientifiques, mais des savoirs artisanaux traditionnels. L'histoire de sciences est directement utile à la construction de la connaissance scientifique. Elle a un rôle épistémologique et philosophique. Besoinsd'histoire et utilité : Michel Morange donne une première utilité : « Il est facile de montrer que les découvertes importantes ont souvent résulté de la ré-découverte de résultats et de modèles anciens ». Exemple : Pasteur redécouvre les écrits de Pline décrivant les pratiques de chauffage utilisées par les Romains pour conserver leurs vins. Certaines disciplines ont besoin d'histoire : les astronomes ont appris grâce aux observations datées des Chinois ou des Grecs de l'antiquité. Les géologues, les écologistes, les anthropologues, les épidémiologistes, etc. ont des besoins récurrents identiques. www.etudpdf.com Année L1 SNV Matière: Histoire Universelle des Sciences Biologiques Baaziz Naima Le terme biologie est formé par la composition des deux mots grecs bios (βιος) en français « vie » et logos (λογος) qui signifie « discours, parole » est la science du vivant.Elle recouvre une partie des sciences de la nature et de l'histoire naturelle des êtres vivants. Le mot biologie est créé à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle et de façon indépendante : - en allemand par Theodor Georg August Roose en 17974, Karl Friedrich Burdach en 1800 et Gottfried ReinholdTreviranus dans son ouvrage « Biologie oder Philosophie der lebendenNatur », publié en 1804. - en français par le naturaliste français Jean-Baptiste de Lamarck dans ses Recherches sur l’organisation des corps vivants en 1802. 1. Préhistoire :appelée aussi archéologie préhistorique,c'est la période comprise entre l'apparition du genre humain et l'apparition des premiers documents écrits. La Préhistoire se divise en deux grandes parties : 1- Le Paléolithique (l'âge de la pierre taillée) 2- Le Néolithique (l'âge de la pierre polie), 1- Le Paléolithique(l'âge de la pierre taillée) : qui commence il y a environ 2,5 millions d'années et s'achève vers le XIe millénaire avant notre ère).Aucune science à proprement parler n'existe à cette époque. 2- le Néolithique (l'âge de la pierre polie), qui se divisent elles-mêmes en différentes sous-périodes. www.etudpdf.com L1 SNV 2020/2021 Matière: Histoire Universelle des Sciences Biologiques Université : BBA Dr Baaziz N. ET: Unité d'Enseignement Transversale Matière : Histoire Universelle des sciences biologiques Introduction L'histoire universelle des sciences biologiques retrace les courants de pensée et les études sur le monde du vivant depuis la nuit des temps jusqu'à nos jours. L'histoire des sciences est l'étude de l'évolution de la connaissance scientifique. La science, en tant que corpus de connaissances mais également comme manière d'aborder et de comprendre le monde, s’est constituée de façon progressive depuis quelques millénaires. C’est en effet aux époques protohistoriques qu’ont commencé à se développer les spéculations intellectuelles vissant à l’élucider des mystères de l’univers. L’histoire des sciences en tant que discipline étudie le mouvement progressif de transformation de ces connaissances qui l’accompagne. L’histoire des sciences n’est pas la chronique d’une série de découvertes scientifiques. C’est l’histoire de l’évolution d’une pensée, mais aussid’institutions qui offrent à cette pensée les moyens de se déployer, et de traditions qui viennent l’enrichir. L'histoire des sciences n'est pas l’histoire des techniques. Les unes et les autres sont bien sûr liées, mais ne peuvent être identifiées les unes avec les autres. Lorsque l'Homme maîtrise le feu, taille des silex ou invente l'agriculture, il ne fait pas œuvre de science. Et les connaissances qu'il a accumulées en l'occurrence ne sont pas des connaissances scientifiques, mais des savoirs artisanaux traditionnels. L'histoire de sciences est directement utile à la construction de la connaissance scientifique. Elle a un rôle épistémologique et philosophique. Besoinsd'histoire et utilité : Michel Morange donne une première utilité : « Il est facile de montrer que les découvertes importantes ont souvent résulté de la ré-découverte de résultats et de modèles anciens ». Exemple : Pasteur redécouvre les écrits de Pline décrivant les pratiques de chauffage utilisées par les Romains pour conserver leurs vins. Le terme biologie est formé par la composition des deux mots grecs bios (βιος) en français « vie » et logos (λογος) qui signifie « discours, parole » est la science du vivant.Elle recouvre une partie des sciences de la nature et de l'histoire naturelle des êtres vivants. Le mot biologie est créé à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle et de façon indépendante : Chapitre 1 1. Préhistoire :appelée aussi archéologie préhistorique, c'est la période comprise entre l'apparition du genre humain et l'apparition des premiers documents écrits. La Préhistoire se divise en deux grandes parties : 1- Le Paléolithique (l'âge de la pierre taillée) 2- Le Néolithique (l'âge de la pierre polie), 1- Le Paléolithique (l'âge de la pierre taillée) :Il commence il y a 3 millions d'années lorsque les premiers Hommes apparaissent et travaillent des pierres pour en faire des outils. Aucune science à proprement parler n'existe à cette époque.C’est l’époque la plus ancienne,caractérisée par - la technique de la pierre taillée www.etudpdf.com L1 SNV 2020/2021 Matière: Histoire Universelle des Sciences Biologiques Université : BBA Dr Baaziz N. - un mode de vie nomade (se déplaçant au gré des saisons en fonction des ressources alimentaires disponibles) - ignorant l'élevage et l'agriculture. - les humains de cette époque sont des chasseurs-cueilleurs.La cueillette de fruits et de végétaux, le déterrage de tubercules et la récolte d’œufs représentaient souvent la majorité des calories obtenues. Les outils de cette époque parvenus jusqu'à nous sont en très grande majorité des outils de pierre taillée, mais des outils en os sont également connus. Parmi les techniques développées au cours du paléolithique, signalons la domestication du feu, la fabrication des vêtements et de contenants à partir de peaux animales la fabrication d’outils de chasse et de canots. Domestication du chien pour les besoins de la chasse. 2- le Néolithique (l'âge de la pierre polie), qui se divisent elles-mêmes en différentes sous-périodes. Le Néolithique, ou époque de la « nouvelle-pierre polie », est la période la plus récente de la Préhistoire.., avec l'apparition de l'agriculture, et prend fin avec l'apparition de l'écriture. Le Néolithique est une révolution dans le mode de vie des humains. - De prédateurs, ils deviennent producteurs. - Progressivement, ils deviennent sédentaires. - La culture des céréales et des légumineuses remplace peu à peu la cueillette des plantes sauvages. - Cette période est caractérisée aussi par l’apparition de l’élevage, les groupes humains, déjà en partie sédentaires, commencent à y domestiquer les animaux (mouton, chèvre, bovin) et les plantes (blé et orge, suivis de légumineuses comme les pois, les fèves et les lentilles) dans un but alimentaire. - A cette époque furent aussi développées l’art de la poterie, du tissage, de la construction en pierre. La fin du Néolithique est marquée par l'émergence de la métallurgie. La production d'objets en métal est attestée dès le VIIIe millénaire. Il s'agit de petits objets en cuivre.. Longtemps, l'apparition et le développement des objets en métal définissait le début de l'Âge des métaux qui débutait par l'Âge du Cuivre, et était suivi par l'Âge du Bronze et l'Âge du Fer. Chapitre 2 2- Antiquité :L’époque des civilisations les plus anciennes. exemple : les pharaons,les mésopotamiennes … L'homme pense à son environnement depuis la nuit des temps, comme en témoignent les fresques préhistoriques. Mais ce n'est que quelques siècles avant l'ère chrétienne, tout au plus un millénaire, qu'a commencé à se former une véritable pensée scientifique, au croisement de diverses traditions : mésopotamienne, égyptienne, indienne, chinoise ou grecque et romaine. 2.1- Pré-science mésopotamienne et babylonienne La Mésopotamieest une région historique du Moyen-Orient située entre le Tigre et l'Euphrate ( Elle correspond pour sa plus grande part à l'Irak actuel). La civilisationmésopotamienne inclus les babyloniens, sumériens, et assyriens. 2.1.1- Langue et écriture: C’est le sumérien qui devient pour la première fois une langue écrite(l'écriture « cunéiforme »,vers 3300 avant notre ère. Cette écriture fut utilisée au début pour le commerce. Des pictogrammes représentaient des objetset petit à petitfut le début de l’établissement d’une véritable langue écrite, fut d’associer les sons à des pictogrammes et enfin de ne les associer qu’à des sons, www.etudpdf.com L1 SNV 2020/2021 Matière: Histoire Universelle des Sciences Biologiques Université : BBA Dr Baaziz N. offrant ainsi l’équivalent écrit d’une langue parlée. L’invention de l'écriture est une chose très importante pour la préservation et la transmission des idées. Le support d’écriture en Mésopotamie était l’argile présente sous de nombreuses formes, en tablettes bien sûr, mais aussi en forme de cylindres ou de prismes. 2.1.2-Calcul et algèbre : C’est sur des tablettes d’argile babyloniennes qu’on trouve la trace des premières mathématiques. Les quatre opérations de base se faisaient à l’aide de tables et la résolution de problèmes pratiques à l’aide de mots détaillant toutes les étapes. À ce titre, il s’agit donc d’un savoir-faire empirique, transmis comme tel, et non d’une science mathématique rationnelle. Cependant, cette algèbre ne sera pas étendue et il faudra attendre les travaux des mathématiciens arabes pour développer cet aspect des mathématiques. 2.1.3- Astrologie et astronomie Très préoccupés d'astrologie, les peuples de Mésopotamie se mirent très tôt à observer le ciel et à consigner leurs observations par écrit, initiant ainsi une véritable science astronomique. Les Babyloniens durent mettre au point des méthodes de calcul et de mesure pour consigner les dites observations avec une précision scrupuleuse. À l'époque néo-babylonienne, sous le règne de Nabonassar (-747/-733), les observations devinrent systématiques et officielles. Dès lors, l'an -747 sera utilisé par les Grecs comme point de départ de leurs calendriers et de leurs tables astronomiques, et les observations chaldéennes leur permettront d'établir ces dernières. 2.1.4-Classification et taxonomie Pour le commerce, il était nécessaire de nommer les animaux et les plantes. Mais ils ne se limitèrent pas à une simple énumération, ils les classifièrent et cela dépassait le domaine simplement marchand. C’est ainsi que des centaines d’animaux et plantes sont classifiés en « règnes » (les poissons, les crustacés, les serpents, les oiseaux ou encore les quadrupèdes). 2.1.5- Magie et médecine traditionnelle Les Mésopotamiens connaissaient plusieurs maladies et avaient des remèdes pour chacune d’entre elles. Des textes et manuels médicaux avaient même été écrits, mais il semblerait que l’expérience du médecin était la plus importante. Les remèdes, à base de drogues végétales comme des racines mais aussi de minéraux comme le sel, côtoyaient la magie. À cette époque, on pensait par exemple que certaines plantes devaient être cueillies à certaines dates, administrées un certain nombre de fois (des chiffres comme le 3, le 7 et leurs multiples étaient très prisés). La récitation d’incantations faisait aussi partie du remède. Tout cela s’explique très logiquement par le fait qu’en ces temps, on pensait que les maladies étaient d’origine divine. Ainsi, si l’on désirait soigner le malade, il fallait apaiser les dieux. 2.1.6- Géographie et orientation géographique Des cartes géographiques sont également réalisées, comme celle de la ville de Nippur (qui fut même utilisée par les archéologues explorant les vestiges de la cité). Une carte du monde fut même retrouvée, plaçant Babylone au centre et les distances représentées par la durée du voyage et non par les distances réelles. 2.2- Sciences égyptiennes (Sciences dans l'Égypte antique) 2.2.1-Le Nil etl'Égypte antique : L’Égypte ancienne, tout comme la Mésopotamie, est issue de la lointaine civilisation du Néolithique. Son existence et son maintien s'étendent sur plus de 3 000 ans. La civilisation égyptienne est liée à un lieu géographique unique : la vallée du Nil. C’est le Nil qui, par sa crue, apporte l’eau et le limon, d'où l'invention de l’irrigation, cette technologie sophistiquée à l’échelle de l’Égypte tout entière, qui www.etudpdf.com L1 SNV 2020/2021 Matière: Histoire Universelle des Sciences Biologiques Université : BBA Dr Baaziz N. permet le contrôle de l’inondation. Le risque d’une alternance entre années de bonnes et de mauvaises crues nécessita le stockage et la redistribution des récoltes dès -3000 avant notre ère. 2.2.2-Organisation administrative : L’écriture permit à l’État de s’organiser à partir de nombreux fonctionnaires (scribes, prêtres) formés dans des écoles. Certains fonctionnaires, dans les Maisons de Vie, sont de véritables chercheurs pluridisciplinaires, en mathématiques, en astronomie, en médecine. Les scribes ne se cantonnent pas à l’empirisme, ils procèdent à une certaine conceptualisation des problèmes. Ils ont aussi enseigné leur savoir au moyen d’un certain nombre de papyri Après les conquêtes d'Alexandre le Grand, la ville d'Alexandrie deviendra le centre intellectuel de l'antiquité méditerranéenne. Mais avant cette époque, des scientifiques grecs comme Thalès, Pythagore ainsi qu'Euclide y vinrent apprendre le savoir égyptien. 2.2.3-Mathématiques : En mathématiques, le nombre pi (π) est utilisé, depuis le Moyen Empire et probablement bien avant sous l'Ancien Empire. Les pyramides sont orientées par rapport à la course du Soleil (équinoxe) avec une précision de quelques minutes d’arc et sont alignées sur les quatre points cardinaux. 2.2.4-Astronomie : Outre la cartographie du ciel, les anciens égyptiens maîtrisent la description précise du mouvement du Soleil et le calcul exact des éphémérides. Le zodiaque, dont nous avons hérité, n'est autre que le calendrier des saisons égyptiennes, mais il faut distinguer le calendrier civil du calendrier Nilotique. 2.2.5- Architecture: L’ingénierie égyptienne atteint une impressionnante efficacité : les anciens Égyptiens ne mettent que trente ans à construire chacune des grandes pyramides. Le nombre d’ouvriers, le volume de blocs de pierre à sculpter, le transport de ces blocs depuis les carrières, l’infrastructure nécessaire à la réalisation (rampes), la quantité de nourriture à apporter aux ouvriers, tout est calculé.Les temples, les obélisques et les tombeaux sont tout aussi impressionnants. Les scribes calculaient vite et bien, les ouvriers travaillaient vite et bien. 2.2.6-Médecine : Du fait de la pratique de l’embaumement (momification), les médecins égyptiens ont acquis une connaissance approfondie de l’intérieur du corps humain. Ils ont ainsi identifié et décrit un grand nombre de maladies. Ils sont compétents en médecine cardiologique, gynécologique (dont la contraception), ophtalmologique, en gastro-entérologie et en examens urinaires. Ils pratiquent avec succès des opérations même chirurgicales et une théorie médicale se met en place (l’analyse des symptômes et des traitements. Ils sont assez réputés à l'époque antique pour que l'on fasse appel à eux, au-delà des frontières de l’Égypte Antique. Les Anciens Égyptiens ne développent les sciences que dans une perspective pratique (construction architecturale, administration…), mais ne s'engagent pas dans un examen scientifique du monde. De surcroît, ce n’est qu’avec les Grecs qu'apparaîtront les démonstrations. 2.3- Sciences grecques Selon Serge Sauneron, « Les plus célèbres parmi les savants ou les philosophes Grecs ont franchi la mer pour chercher, auprès des prêtres d’Égypte, l’initiation à de nouvelles sciences » et ce bien avant la fondation de la ville d'Alexandrie. Les sciences grecques héritent du savoir babylonien et, directement à Alexandrie, des connaissances scientifiques égyptiennes. Elles s'organisent autour des centres d'échanges que sont les grandes villes des colonies grecques, qui entourent alors le bassin méditerranéen. 2.3.1-Philosophie :Les sciences grecques entretiennent un lien étroit avec la spéculation philosophique : la logique est née de la question de la cohérence du discours ; la physique de celle du principe de toutes choses. www.etudpdf.com L1 SNV 2020/2021 Matière: Histoire Universelle des Sciences Biologiques Université : BBA Dr Baaziz N. Il n'y a d'ailleurs pas de frontière nette entre la science et la philosophie. La plupart des savants sont à la fois scientifiques et philosophes, pour la simple raison que la science n'est pas encore formalisée. Ce n'est que plusieurs siècles plus tard avec Galilée que la science se formalisera, et commencera à se détacher de la philosophie. 2.3.2- Astronomie : L'astronomie en est l'exemple parfait. Si l'astronomie grecque, à ses débuts, était fortement imprégnée de présupposés philosophiques (géocentrisme, mouvements circulaires uniformes des astres), elle a su s'en écarter progressivement (sans aller toutefois jusqu'à adopter une vision héliocentrique), à mesure que des observations plus fines venaient contredire ces présupposés. La théorie se devait de « sauver les apparences ». Anaximène : a montré que la lune reçoit la lumière du soleil et de quelle manière elle s'éclipse. 2.3.3-Mathématiques : Les Grecs sont considérés comme les fondateurs des mathématiques, car ils ont inventé ce qui en fait l'essence même : la démonstration. Thalès est parfois considéré comme le premier philosophe qui eut l'idée de raisonner sur les êtres mathématiques en eux-mêmes, non notera aussi que les mathématiques grecques sont avant tout de la géométrie et de l'arithmétique. Pour les Grecs, le calcul ne fait pas partie des mathématiques. C'est l'affaire des comptables. Le calcul sera avec l'algèbre l'une des grandes avancées des mathématiques arabes. Épicure(philosophe grec),mérite incontestablement une mention spéciale. Il a énoncé une théorie atomique extraordinairement avancée : les atomes sont à la matière ce que les lettres sont aux mots. 2.3.4- Biologie : c’est undomaine très vaste et intéressant, a été étudiée par Hippocrate, Aristote,Thalès,Anaximandre,Théophraste et autres, ces savants étaient parmi les principaux chercheurs de la biologie grecque qui ont contribué à de nombreuses idées, des théories et découvertes. Thalès (640-548av. J.-C):est considéré comme le premier philosophe de la nature scientifique et mathématicien grec.avance l'idée que la vie trouverait son origine dans l'eau, sur la base de ses observations quotidiennes. Anaximandre (610-546 av. J.-C.) :est un philosophe et savant grec, il affirma que dans un lointain passé, les animaux naquirent de la mer. Il disait aussi que les premiers animaux naissaient entourés d’une écorce épineuse, mais qu’en avançant en âge, l’écorce séchait et se rompait. Par l’action du Soleil sur l’humidité, des terres sont apparues et l’homme dut avec le temps s’y adapter. Alcméon de Crotone :Il est le premier à faire du cerveau le siège de la compréhension, et à distinguer la compréhension de la perception. Il pensait que les organes sensoriels étaient reliés au cerveau par des canaux. Il a découvert le canal auditif et le tympan, et expliqué l'audition par l'écho à l'intérieur de l'oreille. Hippocrate a écrit plusieurs traités médicaux qui serviront de référence pendant encore un temps, à propos l’embryologie, pathologie et gynécologie. La théorie des humeurs : est l'une des bases de la médecine antique européenne. Selon cette théorie, - le corps est constitué des quatre éléments fondamentaux, air, feu, eau et terre possédant quatre qualités : chaud ou froid, sec ou humide. Ces éléments, mutuellement antagoniques (l'eau et la terre éteignent le feu, le feu fait évaporer l'eau), doivent coexister en équilibre pour que la personne soit en bonne santé. Tout déséquilibre mineur entraîne des « sautes d'humeur », tout déséquilibre majeur menace la santé du sujet. - Le corps est constitué des quatre humeurs (le sang,phlegme ou lymphe,la bile jaune et bile noire) dont la production varie suivant les saisons. La santé correspond à l’équilibre de ces humeurs et la maladie www.etudpdf.com L1 SNV 2020/2021 Matière: Histoire Universelle des Sciences Biologiques Université : BBA Dr Baaziz N. au déséquilibre.le sang est rattaché aucœur, la lymphe au cerveau, le foie à la bile jaune et la rate à la bile noire Aristote:est un philosophe grec de l'Antiquité, il est le plus grand des biologistes à l’époque. Il travaille avec des méthodes, logique et raisonnement inductif. Il a fait beaucoup de livres sue les animaux et les plantes qui servent encore de référence. Il a l’idée de l’hérédité. 2.4- Sciences Romaines Durant la Rome Antique,les sciences ne connurent pas un essor déterminant, du fait des préoccupations essentiellement militaires de l’Empire romain. En effet, la culture et la société romaine n’encourageaient pas l’innovation et le développement de nouvelles idées. Il y avait peu de place pour les scientifiques et les inventeurs ou leurs prédécesseurs : les philosophes naturalistes. Les apports proprement romains sont plus technologiques que scientifiques. Il convient toutefois de mentionner leur architecture, théorisée par Vitruve (81_15av. J.-C.) :est un architecte romain. On leur doit le développement de la voûte (‫)ﺍﻟﻘﺒﺔ‬, qui a permis de remarquables réalisations, par exemple de grandioses aqueducs (‫)ﻗﻨﻮﺍﺗﺎﻟﻤﻴﺎﻫﺎﻟﻜﺒﺮﻯ‬. Pline l'Ancien( 23 à 79):Est un écrivain et naturaliste romain,Il a rassemblé le savoir de son époque sur des sujets aussi variés que les sciences naturelles, l'astronomie, l'anthropologie, la psychologie ou la métallurgie. ClaudeGalien (129_ 201) :Durant l'Antiquité gréco-romaine, l'histoire de l'anatomie, commencée timidement avec Hippocrate, poursuivie avec Aristote,Galienpoursuivit cet effort de découverte des structures internes du corps, en s'illustrant particulièrement dans la description des os, des muscles et des nerfs, des vaisseaux et des viscères. Ses découvertes reposent sur des dissections de singes macaques, de cochons et d'autres animaux.Galien a produit des écrits sur la formation de l’embryon et du fœtus. 2.5- Sciences chinoises Francis Bacon considérait que trois grandes inventions avaient changé le monde : la poudre à canon, le compas magnétique et l’imprimerie et, comme le relève Joseph Needhamdans La Science chinoise et l’Occident, ces techniques sont toutes héritées de l'empire chinois.C’est le cas de la circulation sanguine, attribuée à William Harvey, de la première loi de mouvement, redécouverte par Isaac Newton ou de l'imprimerie à caractères mobiles, réinventée par JohannesGutenberg. Parmi les scientifiques les plus importants de la Chine citons ShenKuo (1031-1095) et ZhangHeng (78-139). Les fruits de près de trente siècles de développements technologique et scientifique chinois, ont été transmis de l'Orient à l'Occident via la civilisation islamique. Depuis les années 1960, les travaux de Joseph Needham permettent à l'Occident de mieux connaître l'Histoire de la Chine et son évolution scientifique. 2.6- Sciences indiennes : 2.6.1- Mathématiques :L'humanité est redevable aux Hindous des chiffres arabo-indiens, dont le zéro, et de l'écriture décimale positionnelle, autant d'innovations aujourd'hui universellement adoptées. www.etudpdf.com L1 SNV 2020/2021 Matière: Histoire Universelle des Sciences Biologiques Université : BBA Dr Baaziz N. 2.6.2- Chimie :En chimie, ils réalisèrent de remarquables travaux dans la fusion du fer. Ce qui leur permit notamment de fondre de grands objets comme lepilierdefer de Delhi, qui mesure plus de sept mètres de haut pour un poids de plus de six tonnes. La particularité de ce pilier est qu'il ne présente aucune altération ou trace de rouille. Il a fallu attendre 2002 pour en connaître l'origine. 2.6.3-Médecine :En médecine,ils découvrirent que certaines maladies étaient dues à des changements dans l'environnement (changement de saisons, mauvaise hygiène, etc.), mais ils ne cherchèrent pas à classifier les maladies. Le traité fondamental de la médecine hindoue est l'Ayurveda. Ce dernier expliquait que les maladies sont dues à un déséquilibre et qu'ainsi pour guérir un malade il faut remplacer les éléments nuisibles par ceux qui sont harmonieux(‫)ﻣﻨﺴﺠﻤﺔ‬. Des explications sur diverses opérations chirurgicales sont également présentes. Chapitre 3 3- Moyen Âge 3.1- En Orient : (civilisation musulmane) : Dès le début de Moyen Âge, la civilisation arabo-musulmane se développe et assimile progressivement les civilisations antérieures, les Abbassides s’étendent bien au-delà du Moyen-Orient actuel et résistent aux croisades successives menées par les Européens et les Ottomans pénètrent en Europe dès le XVesiècle. 3.2- En Occident : Est une période de l'histoire de l'Europe, s'étendant de la fin du Ve siècle à la fin du XVe siècle, qui débute avec le déclin de l'Empire romain d'Occident et se termine par la Renaissance et les Grandes découvertes. Située entre l'Antiquité et l'époque moderne, 3.1-En Orient -Sciences arabo-musulmanes :parmi les raisons de l’éclosion des sciences dans le monde arabo-musulman, citons : - L’extension du monde arabo-musulmane a mis en contact plusieurs civilisation différentes : l’empire musulman construit à partir du 7eme siècle, prend le contrôle politique des territoires anciennement hellénisée (‫) ﻳﻮﻧﺎﻧﻴﺔ‬ - Les savants arabes ont donc pu consulter les ouvrages scientifiques de l’Antiquité. Au 7eme siècle, les musulmans détruisent l’empire Sassanide et sauvegardent le savoir de l’ancienne Perse. Les conquérants musulmans se sont trouvés en contact à l’Est avec la civilisation indienne et chinoise. - La fermeture de l’académie de Platon en 529 amena de nombreux savants à s’exiler en Perse, un siècle plus tard, elle fait partie du monde musulman. - La maison de sagesse était une institution de traduction d’ouvrages grecs destinée à transmettre cette connaissance. Au Moyen Âge, les sciences grecques sont préservées, notamment par la traduction en arabe de nombreux livres, présents dans la Bibliothèque d'Alexandrie. Ces sciences sont alors enrichies et diffusées par la civilisation arabo-musulmane qui vit alors un âge d'or (Al-Khwârizmî, Alhazen, Al-Biruni, Avicenne, Averroès).On lui doit notamment de nombreux travaux en : - Astronomie, en géographie, Al Idrisi, Ibn Batouta et Ibn Khaldun - Optique :Ibn al haytham - Mathématique : (algèbre, analyse combinatoire et trigonométrie principalement).AL Khawarizmi. 3.1.1- Médecine:Le monde musulman connaissaitla médecine au Moyen Âge grâce à des personnages tel que : Avicenne (Ibn SIna‫( )ﺍﺑﻨﺴﻴﻨﺎ‬980 – 1037) Le père de la médecine moderne,c’est un génie mondial dans la médecine et la philosophie, il s'intéressa aussi à l'astronomie, l'alchimie, et la psychologie. L’auteur de l’encyclopédie médicale « Kitab Al Qanûn fi Al-Tibb », « livre des lois médicales), en 1909, un cours www.etudpdf.com L1 SNV 2020/2021 Matière: Histoire Universelle des Sciences Biologiques Université : BBA Dr Baaziz N. de la médecine d'Avicenne fut donné à Bruxelles. Sous Louis XIV, le chirurgien AntoineLambert le cite comme l'un des plus grands médecins de l'Histoire et le surnomme « prince des Arabes »Il reconnait le caractère contagieux (transmission par contact ou proximité) de la tuberculose, de la lèpre, de la gale, de lavariole.Il traite la douleur en utilisant des médicaments antalgiques, mais aussi par tout autre moyen (massage, compresses chaudes ou vessie de glace, marche, sommeil... Kitabal-shifa ou « Livre de la guérison [de l'âme] » est consacré à la cosmogonie, physique, métaphysique et logique. « Livre de Science », est le seul grand ouvrage d'Avicenne rédigé directement en persan. Ces deux livres traitent de la classification des sciences et des principes de chaque domaine du savoir.Son influence sera prédominante dans l'Occident médiéval latin jusqu'au XVIe siècle. Rhasès(Al-Razi,‫() ﺍﻟﺮﺍﺯﻱ‬865-925) :qui a fait d'importantes contributions à la médecine, à l'alchimie, la philosophie, mathématique et l'astronomie. Alchimiste devenu médecin, il aurait isolé l'acide sulfurique et l'éthanol dont il fut parmi les premiers à prôner l'utilisation médicale. AL-Razi pratiquait de nombreuses spécialités médicales : chirurgie, gynécologie, obstétrique, ophtalmologie.Il est l'auteur d'un des tout premiers traités de psychologie et de psychiatrie. L'hôpital qu'il dirigea à Bagdad fut le premier à posséder un service pour les malades mentaux. Il décrivit le rôle moteur et sensitif des nerfs en identifiant sept des nerfs crâniens et 31 des nerfs spinaux.Il a fourni une des premières descriptions connues de la petite vérole et la distingue nettement de la rougeole, il a ecrit« l’al-Judariwa al-Hasbah »a été le premier livre sur cette maladie, Il a découvert l'asthme allergique et l'immunologie. Il a contribué à la pratique précoce de la pharmacie grâce à des textes, mais aussi par d'autres manières : le développement d'outils comme le mortier, spatules et fioles. Abu Al-Qasimal-Zahrāwī (940- 1013) :est l'un des plus grands chirurgiens du monde musulman et un des pères de la chirurgiemoderne.le « Al-Tasrif‫( » ﻛﺘﺎﺑﺎﻟﺘﺼﺮﻳﻔﻠﻤﻨﻌﺠﺰﻋﻨﺎﻟﺘﺄﻟﻴﻒ‬La pratique), est une encyclopédie médicalequi fait le bilan des connaissances médico-chirurgicales de son époque,Elle est traduite en latin au XIIe siècleet imprimé à Venise à la fin du XVe siècle. Il fut le premier à écrire des livres sur les appareilsdentaires et à avoir décrit lanature héréditaire de l’hémophilie. Il est également le premier, en 963, à avoir décrit lagrossesseextra-utérine et ses conséquences mortelles. Ibn Al Nafis (‫()ﺍﺑﻨﺎﻟﻨﻔﻴﺲ‬1210- 1288) :est un médecin syrien qui exerça et enseigna dans les hôpitaux de Damas et du Caire au XIIIe siècle. Il est le premier à décrire la petite circulation sanguine ou circulationpulmonaire, au Caire en 1242.Ibn Nafis a également écrit de nombreux ouvrages de théologie, droit, grammaire et logique. L’anesthésie, pratiquée dans l’Antiquité par l’ingestion des substances naturelles qui plongeait les patients dans un état proche de l’anesthésie générale. 3.1.2- Botanique : Les arabes traduisent les traités dePedaniusDioscoridel'auteur du traité « À propos de la matière médicale »Considéré comme un manuel de référence dans le domaine de la pharmacologieeuropéenne et musulmane et font progresser la pharmacopée, le mot sirop est d’origine arabe. L’utilisation des alambics permet d’extraire des substances telles que l’essence de rose et l’eau de fleur d’oranger. Ils perfectionnent également le raffinage du sucre, venu de Perse, et introduisent la confiserie dans l'alimentation et la conservation des végétaux. On leur doit l'extension jusqu'à l'Atlantique de la culture de la canne à sucre, du riz, du coton. Leur acquis principal réside dans la création de jardins botaniques expérimentaux (Al-Andalus), l'Al-munia est à la fois lieu d'acclimatation, de plaisir et d'étude où les plantes sont considérées sous tous leurs aspects : alimentaire, parfum, médicinale, utilitaire et décoratif. www.etudpdf.com L1 SNV 2020/2021 Matière: Histoire Universelle des Sciences Biologiques Université : BBA Dr Baaziz N. 3.1.3- L’agriculture : La zone de culture de certains fruits (bigarades (orange amère) , citrons, bananes, dattes) et de certaines fleurs (crocussativusdont on tire le safran, jasmin ), de plantes utilitaires (murier à soie) connait une expansion qui suit celle de l'islam. La maîtrise de l'hydraulique permet aux agronomes arabo-musulmans de faire évoluer la triade méditerranéenne antique blé-vigne-olivier. 3.1.4-Zologie : À partir du travail de sélection de la dynastie perse des Sassanides, ils créeront les chevaux arabes, les alezans, qui étonneront tant les premiers croisés par leur agilité.La création de races originales de chameaux de bât sera un atout essentiel pour la maîtrise de l’espace. Al-Jahiz (‫( )ﺍﻟﺠﺎﺣﻆ‬776- 867).Dans son Kitāb al-hayawān, il formula des idées darwiniennes. Par exemple : "Les animaux s'engagent dans une lutte pour l'existence et pour les ressources, pour éviter d'être mangés et pour se reproduire", "Les facteurs environnementaux influencent les organismes à développer de nouvelles caractéristiques pour assurer leur survie, les transformant ainsi en de nouvelles espèces", "Les animaux qui survivent pour se reproduire peuvent transmettre leurs caractéristiques à leur progéniture". Al-Jahiz souligne l'influence de l'environnement, énonce des principes qui s'apparentent à la théorie de la sélection naturelle, du déterminisme environnemental et des chaines alimentaires. 3.1.5-Chimie : Les alchimistes arabes reprennent les travaux des alchimistes gréco-alexandrins. En cherchant de l'or, ils travaillent sur d'autres matières comme l'acide nitrique et perfectionnent la distillation. Jābir ibn Hayyān( ‫( )ﺟﺎﺑﺮﺑﻨﺤﻴﺎﻥ‬721 – 815) était un polymathe : chimiste, astronome et astrologue, ingénieur, géographe, philosophe, physicien, et pharmacien et médecin originaire de Tous,. Il a été décrit comme le père des débuts de la chimie. 3.1.6-Asronomie : L'astronomie arabe s'est attachée à résoudre des problèmes concernant la pratique de l'Islam, comme déterminer les dates du ramadan, calculer l'heure des cinq prières quotidiennes, fixer la direction de La Mecque, mais aussi définir le calendrier lunaire. 3.2- Sciences de l'Europe médiévale latine : Après les invasions vikings, arabes, et hongroises, l'occident médiéval (latin) s’approprie ensuite l'héritage grec et arabe. Au XIIesiècle, de 1120 à 1190 environ, un travail systématique de traduction des œuvres des scientifiques et philosophes grecs et arabes est effectué à Tolède et dans quatre villes en Italie (Rome, Pise, Venise, Palerme, voir par exemple AlIdrissi dans cette dernière ville), s'appuyant aussi sur les écrits philosophiques grecs (Platon, Aristote), eux aussi transmis par les Arabo- musulmans. La diffusion progressive de ces connaissances au XIIe siècle dans tout l'Occident aboutit à leur intégration par Albert le Grand dans les universités alors en création : Bologne, Paris (Sorbonne), Oxford, Salamanque, etc., avec les disciplines du droit. Au XIIIesiècle (13e siècle), la théologie de Thomas d'Aquin, à l'université de Paris, s’appuie sur les écrits d'Aristote qui vont longtemps faire autorité en matière de méthode scientifique et philosophique (on ne faisait pas vraiment la différence entre ces deux domaines). www.etudpdf.com L1 SNV 2020/2021 Matière: Histoire Universelle des Sciences Biologiques Université : BBA Dr Baaziz N. Le Moyen Age tardif annonce déjà, aux XIV et XV siècles, la renaissance et apporte encore beaucoup de connaissances en géographie et cartographie,disciplines ou l’occident avait accumulé un grand retard. 3.3- Renaissance : La Renaissance en Europe (qui commença en Italie), fut une période qui se termina par une véritable révolution scientifique. Des théories tout à fait nouvelles sont apparues, remettant en cause la façon dont l'Homme voyait le monde et sa place dans ce dernier. Dès leXIVesiècle (14esiècle), on vit des foyers de Renaissance apparaître à Venise, Sienne, Florence, Rome et encore davantage au XVe siècle (Bruges et les cités flamandes, Rhénanie, Alsace, Bourgogne, Portugal, Castille, Bourges, etc.). Les raisons de cette Renaissance sont multiples. La diffusion de la connaissance s'améliore : au XIIe siècle, - redécouvre des textes anciens (Aristote) conservés et enrichis par les Arabes - l'invention du papier est importée de Chine. - l'invention de l'imprimerie (1453) (également importée et améliorée par Gutenberg). Celle-ci a permis de diffuser en plus grand nombre des livres et surtout de publier des livres en langues vernaculaires à la place du latin, donc de propager la culture. _Léonard de Vinci(1452 – 1519) est un peintre italien, Il est reconnu commel’initiateur de la paléontologie et de l’anatomie comparée. Il a compris les changements du niveau de la mer et les déformations de la croute. Il a fait des travaux remarquables en anatomiecomparée, zoologie et physiologie, à l’aide de beaucoup d’observations et de dissections d’animaux humains et non humains. _ Gabriel Fallope (1523 – 1562) était un naturaliste, un botaniste, un anatomiste et un chirurgien italien du XVIe siècle, considéré comme l'un des plus importants anatomistes et médecins de son époque. Il a découvert lestrompes de Fallope. Il a aussi laissé le nom de placenta. Le premier qui ait élucidé l’ostéologie et l’angiologieexactes du fœtus. Les travaux de Fallope concernaient surtout l’anatomie de la tête. Chapitre 4 4 - XVIe et XVIIesiècle (Seizième et Dix-septième siècle) Depuis l'Antiquité et jusqu'au XVIIIe siècle, la science est indissociable de la philosophie (on nommait d'ailleurs la science ; la philosophie naturelle) et étroitement contrôlée par les religions. Sous la pression du savoir qui s'accumule, elle vient sans cesse heurter les dogmes religieux. Le contrôle de la religion sur les sciences va progressivement diminuer avec l'apparition de l'astronomie et de la physique moderne, faisant des sciences un domaine autonome et indépendant. Parmi les savants de cette période : Galilée (Galileo Galilei )(1564 –1642)est un mathématicien, géomètre, physicien et astronome italien. Il eut des cas de conscience au sujet de l'interprétation de la Bible. Son traité de 1633 lui valut le fameux procès avec les autorités religieuses, qui reçurent mal la théorie, jugée incompatible avec le texte de la Bible. Il fut condamné à la prison à vie. Son ami Urbain VIII commua sa peine en assignation à résidence. Fancesco Redi (1626 - 1697). Il étudie particulièrement les insectes. En 1668, affirme que la génération spontanée n'existe pas, il démontre que, contrairement à une croyance de l'époque, l'apparition des vers dans les cadavres n'est pas un phénomène de génération spontanée, mais les vers naissent d'œufs pondus par des mouches. www.etudpdf.com L1 SNV 2020/2021 Matière: Histoire Universelle des Sciences Biologiques Université : BBA Dr Baaziz N. Van Leeuwenhoek (1632 -1723), connu pour ses améliorations du microscope et comme l'un des précurseurs de la biologie cellulaire et de la microbiologie.il a découvert des protozoaires, des spermatozoïdes, Il affirme aussi l'existence des bactéries.il a décrit les globules rouges du sang. Robert Hooke (1635 – 1703) On lui attribue la première description d'une cellule biologique faite à partir de l'observation de végétaux. Hooke décrit en 1665 un œil de mouche et une cellule de liège, Il a été le premier à utiliser le mot « cellule » en 1667. Marcello Malpighi (1628 – 1694). Il est considérécomme le fondateur de l'anatomie microscopique ou histologie.découvre les capillaires,il découvre les papilles et leurs fonctions gustatives,il est partisan (‫)ﻣﺆﻳﺪ‬, de la théorie de la préformation, selon laquelle l'œuf contient déjà en miniature l'individu tout entier.Il a montré l'architecture interne du rein. Le père de l'anatomie végétale. Le nom de Malpighi reste attaché à des dizaines de structures du corps humain et de celui des insectes, les principales sont : les tubes de Malpighi, la cellule de Malpighi, la couche de Malpighi ou l'épithélium malpighien, le glomérule ou corpuscule de Malpighi (glomérule rénal). Reinier de Graaf (1641 – 1673).On lui doit les travaux sur le pancréas et le suc pancréatique ainsi que sur les organes génitaux. étudie le sexe féminin et découvre les follicules de Graaf (ou cellules à corps jaune). Cette époque a vécu l'apparition de nouvelles maladies (vérole, choléra...etc), ainsi on réalisait quelques applications en immunologie. On pratiquait à l’époque la variolation, qui consistait à infecter les bébés pour les protéger de la variole (vaccination). Chapitre 5 5- XVIIIe(dix-huitième) siècle Le XVIIIevoit croître les connaissances de manière tout à fait significative. Grâceà la diffusion de leur enseignement, l'augmentation du nombre de personnes ayant des activités scientifiques. Charles Darwin (1809 – 1882). En 1859 a publié sa théorie d'évolution dans le livrel’Origine des espèces « On the Origin of Species ». La théorie de la sélection naturelle telle qu’elle a été initialement décrite par Darwin : - Le principedevariation : au sein d’une population, certains caractères doivent présenter des variation, c’est le principe de variation. - Le principe d’adaptation : seuls les descendants des individus les mieux adaptés à leur environnement participeront à la génération suivante. - Le principe d’hérédité : Les caractéristiques avantageuses doivent être héréditaires. Carl Von Linné (1707 – 1778) : il a généralisé la nomenclature binominale. Il a établi la hiérarchie des classifications. Père du concept de biodiversité, il est naturaliste «fixiste » pour lui, les espèces vivants ont été créés par Dieu lors de la Genèse et n’ont pas varié depuis. Georges-Louis Leclerc (1707-1788) est un naturaliste, mathématicien, biologiste, cosmologiste, philosophe et écrivain français.Il y a inclus tout le savoir de l'époque dans le domaine des sciences naturelles: (De la manière d'étudier l'histoire naturelle suivi de la Théorie de la Terre, Histoire générale des animaux et Histoire naturelle de l'homme/les oiseaux/les minéraux/ les Quadrupèdes).. Lazzaro Spallanzani (1729 – 1798, Pavie) est un biologiste.étudie et réfute la théorie de la génération spontanée en 1765. Son expérience prouve que les microorganismes viennent de l'air et qu'ils sont tués par une ébullition suffisamment prolongée qui stérilise la préparation.Il montre que certains animaux, www.etudpdf.com L1 SNV 2020/2021 Matière: Histoire Universelle des Sciences Biologiques Université : BBA Dr Baaziz N. spécialement des lézards, peuvent régénérer certaines parties de leur corps lorsque celles-ci ont été blessées ou sectionnées. Il est le premier à réaliser une insémination artificielle sur un caniche femelle. Spallanzani fait aussi des travaux surl'effetdusuc gastriquesur la digestion. Le XVIIIe siècle voit aussi l'émergence de la chimie, grâce en particulier aux travaux du même Lavoisier sur la combustion de l'oxygène, qui mettent au jour la notion d'élément chimique. Chapitre 6Époque contemporaine 6 - XIXe siècle (dix-neuvième) siècle Au XIXe siècle, la science se développe à un rythme encore plus soutenu. Le siècle voit la découverte de la quasi-totalité desélémentschimiques, et leur classement par Mendeleïev, et la création de lachimieorganique par de nombreux savants parmi lesquels Friedrich Wöhler et Friedrich August Kekulé sont peut-être les plus illustres. 6.1-La théorie cellulaire : Troisdécouvertescritiques durant le XIXe siècle, vers 1831, étaient des événements décisifs dans le développement rapides de la théorie cellulaire : Robert Brown (1773 - 1858) est un chirurgien et botaniste,connu aussi pour unedécouverte non « botanique » : le mouvement brownien. 1- il a observéle noyau comme uncomposéconstantdanslescellulesvégétales. 2- le noyau a été aussi observé comme un composéconstant dans les cellules animales. 3- Une substance vitale nommée protoplasme a été reconnue ; sa vitalité a été évidente par son écoulement et mouvement. Ces trois découvertes ne laissent à dire que les cellules constituent du vide car elles sont remplies du matériel vivant. Theodor Schwann(1810-1882)est un physiologiste, histologiste et cytologiste allemand.Parmi ses nombreuses contributions scientifiques, il faut noter le développement de la théorie cellulaire, ladécouverte : des cellules de Schwann, la pepsine et de son rôle dans la digestion, rôle de la levure dans lafermentationalcoolique ainsi que l'invention du terme « métabolisme ». TheodorSchwannet MatthiasJakobSchleiden ont annoncé en 1839 que les cellules sont des particules élémentaires des organismes végétales et animaux. Ils ont reconnu que certainsorganismessont unicellulaires et d’autres sont multicellulaires. Rudolf Virchow (1821- 1902) a confirmé, en 1855, que les cellules naissent à partir d’autres cellules. Walther Flemming (1843- 1905) Il est un fondateur de la biologie cellulaire.Il identifie et nomme « chromatine » une substance acide qui capte les colorants basiques. Il remarque que lachromatine se transforme en filamentslors de la division cellulaire, qu'il nomme "mitose" (du gec =filament). Jean-Baptiste de Lamarck 1744–1829) est un naturaliste français. il a réalisé laclassificationdesinvertébrés,Il est aussi le premier à proposer une théorie naturaliste - ou physicaliste et non pas métaphysique. Claude Bernard (1813-1878)On lui doit les notions de milieuintérieur et d’homéostasie, fondements de laphysiologiemoderne.Claude est considéré comme l’un des principaux fondateurs de la démarche expérimentale hypothético-déductive, (Observation - Hypothèse - Expérience - Résultat - Interprétation - Conclusion.) Louis Pasteur (1822-1895) est un scientifique français, chimiste et physicien.Il a développé les méthodesdeculture etl’identificationdesmicrobes. Il a conclu, avec Robert Kockla preuve finale de la www.etudpdf.com L1 SNV 2020/2021 Matière: Histoire Universelle des Sciences Biologiques Université : BBA Dr Baaziz N. théorie des germes (origine microbienne des maladies contagieuses). Il a démontré, avec Robert Kock, que les microbes doivent être inoculés dans un environnement stérile et qu’ils ne peuvent pas se générer spontanément. Le premier à proposer que les microbes causent des changements chimiques au cours de leur croissance. Il a inventé la pasteurisation. 6.2- Embryologie Kari Ernst Von Baer (1792 -1876) biologiste père de l’embryologie et découvreur de l'ovuledes mammifères.Il étudie particulièrement le développement embryonnaire des animaux, découvrantlesdifférentsstadesde la blastula, lanotochorde et les feuillets (ou couches) embryonnaires.Il est également l'auteur de la loi de Baer en géomorphologie. 6.3-Génétique Gregor Mendel (1822-1884)En 1865, décide de travailler sur des pois comestibles présentant sept caractères. À partir de ses expériences, en 1866,il publie, un article où il énonce les lois de transmission de certains caractères héréditaires. Friedrich Miescher (1844-1895) En 1869 isolal'ADN, Il trouve la nucléine dans toutes les cellules et dans le sperme de saumon. Walther Flemming (1843-1905) En 1879, décrit pour la première fois une mitose. La mitose avait déjà été décrite 40 ans avant par Carl Nageli mais celui-ci avait interprété la mitose comme une anomalie. Walter Flemming invente les termes prophase, métaphase, et anaphase pour décrire la division cellulaire. Oskar Hertwig et Eduard StrasburgerEn 1880, découvrent que la fusion du noyau de l'ovule et du spermatozoïde est l'élément essentiel de la fécondation. Theodor Boveri (1862-1915démontre et affirme que les chromosomes sont indispensables à la vie. Walter Sutton, En 1902, observe pour la première fois une méiose, propose la théorie chromosomique de l'hérédité, c'est-à-dire que les chromosomes seraient les supports des gènes. Il remarque que le modèle de séparation des chromosomes supporte tout à fait la théorie de Mendel. C’est au XIXesiècle que la science professionnalise véritablement. Pourtant, il reste bien certains domaines ou les travaux des amateurs sont importants pour la science. C’est le cas de plusieurs sciences naturelles, comme la botanique, l’ornithologie ou l’entomologie, avec la publication d’articles dans des revues de références dans ces domaines. Chapitre 7 XXe(Vingtième)siècle 7- Le XXesiècleconnaitune accélération importante des découvertes scientifiques. On peut citer plusieurs raisons à cela : l'amélioration de la précision des instruments, notamment grâce à l'application de certaines découvertes. la mondialisation des échanges, entraînant ainsi une mise en commun (autant intellectuelle que financière) des efforts scientifiques. La science devient ainsi de moins en moins une affaire d'homme seul et de plus en plus un travail d'équipe ; le développement rapide de l'informatique à partir des années 1950 (aux États-Unis), avec un décalage en Europe dû à la reconstruction (années 1960). Ces technologies permettent un meilleur traitement d'une masse d'informations toujours plus importante www.etudpdf.com L1 SNV 2020/2021 Matière: Histoire Universelle des Sciences Biologiques Université : BBA Dr Baaziz N. La thérapie génique ou génothérapie est une stratégie thérapeutique qui consiste à faire pénétrer des gènes dans les cellules ou les tissus d'un individu pour traiter une maladie. Premier succès de la thérapie génique en 2000, le traitement des enfants atteints du déficit immunitaire.liée au chromosome X)par Alain Fischer, Marina Cavazzana et SalimaHacein-Bey- AbinaLa thérapie a consisté à transférer dans les cellules sanguines de ces patients un gène fonctionnel restaurant la fonctionnalité du récepteur à l’interleukine-2. En 2012, Emmanuelle Charpentier,Jennifer Doudna. Elle réussit à fabriquer en laboratoire un « ARN guide » correspondant au gène que l'on souhaite cibler, puis de l'arrimer à une enzyme Cas9. Cette dernière découpe alors le gène. la communauté scientifique car cet outil est parfois considérée comme la baguette magique qui permet à l'humanité de modifier ses propres gènes à volonté. Elles reçoivent le prix Nobel de Chimie 2020 pour ces travaux de recherche Le clonageAu sens scientifique, le clonage est l'obtention d'un être vivant génétiquement identique à l'original qui a fourni son génome. Au début des années 60, l'embryologiste chinois TongDizhou, fut le premier à cloner un poisson à partir du noyau d'une cellule d'embryon. C'était 33 ans avant labrebisDolly( premier mammifère cloné en 1996), mais Dolly, elle, fut clonée à partir d'une cellule provenant d'un individu adulte. Fritz Albert Lippmann(1899-1986)Découvreur du coenzyme A et de son importance dans le métabolisme intermédiaire, il a reçu le prix Nobel de physiologie ou médecine de 1953 en même temps que Hans Adolf Krebs. James Watson (1928-toujours en vie) En 1953, il co-écrit avec Francis Crick le document académique proposant la structure en double hélice de la molécule d'ADN. Watson, Crick et MauriceWilkins ont reçu le prix Nobel de physiologie ou médecine 1962 « pour leurs découvertes concernant la structure moléculaire des acides nucléiques et son importance pour le transfert d'informations dans le matériel vivant ». - Découvertes différentes Max Rubner (1854- 1932) Avec Otto Heubner(1843–1926), il a réalisé d'importantes études sur le métabolisme énergétique. il a prouvé que la source principale de l’énergie pour l’organisme est les sucres et les lipides. Hans krebs (1900-1981) Il a rédigé plusieurs articles, dont la remarquable étude sur les transformations d'énergie chez le vivant, publiée en 1957, en collaboration avec H. L. Kornberg, qui discute les processus chimiques complexes qui fournissent aux organismes vivants le phosphate par le cycle de Krebs. www.etudpdf.com L1 SNV 2020/2021 Matière: Histoire Universelle des Sciences Biologiques Université : BBA Dr Baaziz N. 7.1 -XXIe (Vingt et unième) siècle - La première décennie du XXIesiècle se caractérise par les progrès fulgurants des sciences numériques et biologiques. Les champs d'applications se multiplient et s'étendront probablement dans toutes les sphères de la science et de technologies de plus en plus sophistiquées. www.etudpdf.com

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