Histoire des descriptions du langue PDF
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Université Paris-Cité
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This document contains a series of questions about the history of language description, focusing on how grammarians approach linguistic diversity through exploration and colonization. It also covers the development of language description during the Renaissance.
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Révision : Qu 30 : Comment les grammairiens appréhendent-ils le phénomène de la diversité des langues à partir de l’expérience des grands voyages de découverte et de l’entreprise coloniale? - Modèle Gréco latin : Système de parties du discours, typologie des accidents, même réseau de t...
Révision : Qu 30 : Comment les grammairiens appréhendent-ils le phénomène de la diversité des langues à partir de l’expérience des grands voyages de découverte et de l’entreprise coloniale? - Modèle Gréco latin : Système de parties du discours, typologie des accidents, même réseau de termes et de concepts qui s’applique à des langues de plus en plus nombreuses, description faite par les missionnaires - La Grammaire Latine Étendue : méthode qui applique les catégories grammaticales du latin (cas, conjugaisons, déclinaisons) à l’analyse d’autres langues. Elle a servi de modèle pour décrire les langues européennes et parfois des langues non indo-européennes, même si ces dernières n’ont pas toujours les mêmes structures. - Cette approche a influencé l’enseignement linguistique jusqu’au XIXe siècle, mais elle a été progressivement abandonnée avec le développement de la linguistique comparée, qui privilégie des analyses adaptées à chaque langue. - Le lexème est le noyau sémantique d'un mot, qui peut inclure le radical ainsi que d'autres affixes, tandis que le radical est la partie principale et invariable d'un mot qui sert de base pour former d'autres mots ou formes grammaticales. Le radical est souvent une composante du lexème, mais il peut y avoir des affixes ajoutés au lexème pour créer différentes formes de mots. - Deuxième révolution technologique de la grammatisation (S.Auroux) : la description des langues du monde et leur outillage par les grammaires et dictionnaires - Même réseau cohérent de termes et concepts qui s’applique à des langues de plus en plus nombreuses - Simultanéité des langues d’Europe et des autre continents, en Europe : description du langage comme langue nationale dans le contexte de la formation des États Nations - Amérique/Asie : Instrument d’évangélisation et de soumission des peuples pour les successeurs des missionnaires Qu 31 : Pourquoi la description des langues du monde se développe-t-elle surtout à la Renaissance ? - Moyen Âge : Codification de l’écrit et alphabétisation, usage vernaculaire dans la pédagogie latine, pédagogie du vernaculaire (grammatisation du Français et ANG) - Renaissance : Grandes découvertes, imprimerie, rénovation des études latines, naissance États nations, intérêt pour les langues du monde (lié à l’expansion coloniale et commerciale) - Purisme : Intérêt pour l’étude des langues anciennes, (grec, latin, hébreu), Sanctius : pureté de la langue latine (retour au Latin de Cicéron), latio, véhiculaire pratiqué par les universitaires - Ordonnance de Villers-Cotterêts 1539 : français devient la langue officielle du droit et de l’administration à la place du Latin - Imprimerie : Circulation de savoir, diffusion des connaissances, fabrication des grammaires et dictionnaires des langues vernaculaires - Avant 1500, 77% des livres imprimés en latin; 1575: 50% en français, nécessité de leur “normalisation/ uniformisation de l'espace linguistique” - La variété dialectale était un obstacle pour les imprimeurs Qu 32 : Comment la description des langues s’articule-t-elle avec leurs institutions - Antonio Nebrija : Règles d’orthographe dans la langue castillane, il place l’orthographe au premier plan suivant la tradition classique, prend comme base la correspondance phonétique entre langage parlé et écrit et énonce les règles, prend la prononciation comme base pour décrire les règles de l’orthographe, lexicographie - En France, création d’un de l’Académie en 1637 (fondé par Richelieu), pouvoir royal central, élaboration d’un dictionnaire et d’une grammaire - Grammatisation, standardisation, documentation (lexicographie), politique (purisme, archaïsme, et mode d’expression nouveau) - Du Bellay : Se fait le défenseur de la langue française, affirme l’égal dignité avec le latin et le grec, prône l’enrichissement de la langue française par l’imitation des autres langues, critique des traductions trop servile - Frain du Tremblay “Excellence” : Le Traité, à également comme but la défense du français face au latin, dissertation sur l’origine divine des langues, défense de l’égalité des langues. - François de Malherbe, XVIIe : réalise une réforme de la langue française qui l’a rendu autant populaire que tyrannique, opposition avec le néologisme de la Pléiade, il choisit dans les différents français existants, pour ne pas créer de nouveaux mots, recherche du plus pur dans ce que la langue fr avait de meilleur - Milite en faveur d’une poésie nationale capable d’être comprise “par les crocheteurs de Ports-au-foin”, postulation d’une langue commune et comprise par tous - Autres institution : premiers manuels destiné à l’enseignement des langues étrangères, ouvrages pratiques, dictionnaires multilingues (exemple de la Chine au XVIIe) - Développement des méthodes conversationnelles axées sur la conversation et plus attrayantes Qu 33 : Comment s’est posé le problème de la généralité ? - Sanctius = grammaire latine de la Renaissance - Type de généralités par auteurs de Port Royal : Identification des fondements de l’art de parler que les auteurs voient dans un certain nombre de mécanismes de pensée - Grammaire générale et raisonnée - Formes diverses de la généralité, elles dépendent dans une large mesure de problèmes linguistiques envisagés. Qu 34 : Qu’y a-t-il de général dans la théorie de l’énoncé à Port-Royal ? - Universaux : catégories, propriété, relations des tendances considérées comme étant communes à toutes les langues (bien que celles-ci soient très différentes à bien des égards) -) ils peuvent être phonologiques, grammaticaux, sémantiques, lexicaux, pragmatiques, stylistiques - Searl (philosophe influent dans le domaine de la philosophie du langage : les actes de le langage : distingue cinq types d'actes de langage que les individus réalisent lors de la communication. Ces actes sont appelés actes illocutoires, car ils concernent ce qu'un locuteur cherche à accomplir en disant quelque chose - Assertifs, directifs, commissifs, expressifs, déclaratifs - Règles constitutives : définissent la nature d’un acte, règles régulatives : régulent l’usage du langage - Port Royal (1660) : “grammaire générale” et raisonnée -) le langage est l’image de la pensée, exprime des jugements qui se réalise dans les langues selon des schémas logiques universels - Son : “Face extérieur” : incarnation physique, disciplines comme la phonétique, phonologie - Sens : “le côté intérieur, mental” : signe linguistique est porteur de la signification - Second principe : il n’y a pas d’identité parfaite entre la dimension phonétique et la dimension sémantique. Selon chomsky, structure superficielle et profonde ne se recouvrent pas nécessairement de manière exacte - Universalité du langage humain : toutes les langues ont des principes fondamentaux, car logique universelle de la raison humaine, langue = manifestation de la pensée, peuvent donc dégager des règles générales - Lien entre pensée logique et grammaire : le langage est l’image de la pensée, exprime des jugements qui se réalise dans les langues selon des schémas logiques universels, trois éléments essentiels : un sujet, un prédicat, un copule - Rationalité des catégories grammaticales (noms,verbe adverbes) : Elles sont définies selon leurs fonctions logiques dans l’énoncé. - La théorie PR cherche à identifier les fonctions universelle des production linguistique en dépassant les particularités individuels - Joseph Greenberg : Formule une série d’universalités linguistiques (dans toutes les langues) : - U. phonologiques : Toutes les lan possèdes des voyelles et consonnes, deux type de sons fondamentaux, si voyelles nasalisées alors toujours voyelles non nasalisées - U. morphosyntaxiques : Ordre des éléments, sujet, verbe, objet est souvent cohérent dans une langue, exemple les langues SVO utilisent souvent des prépositions - U. sémantiques : Toutes les lan disposent d’un moyen pour différencier le locuteur et l’interlocuteur (opposition je et tu) - Noam Chomsky : Distinction compétence et performance - Compétence : savoir linguistique de type conscient et inconscient - Performance : la mise en oeuvre de la compétence - Un des premiers, de nos jours, à porter son attention sur la “préhistoire de la linguistique”, ou sur l’histoire de la linguistique avant qu’il y ait une linguistique” - Sanctius (1531-1601) : Grammairien humaniste espangol, oeuvre : Minerva (1578) - Th rationnelle de la grammaire : vision rationnelle et logique, cherche à comprendre les principes universels de la structure du lang, selon lui la grammaire est une science - Rejet des anomalies et irrégularités apparentes : elles devraient être selon lui expliquées rationnellement et non acceptées, toutes les langues étaient gouvernées par des lois logiques - Inf sur la grammaire générale : Bases qui seront reprises par Port-Royal, les principes universels et les structures profondes des langues ont influencé des notions modernes comme la grammaire générative. - La grammaire générative (Chomsky) est un mécanisme qui engendre des phrases, c'est-à-dire des suites de sons dotées de sens : elle doit donc engendrer la structure profonde et la structure de surface - Une approche philosophique de la langue : voit la langue comme une manif de la pensée rationnelle, contre la grammaire latine fondé sur l’usage pour une fondée sur la logique et la métaphysique, lié à la raison humaine - Minerva comme synthèse humaniste : texte clé de la gram humaniste, critique de la gram trad médiévale, propose une méthode nv rationnelle, texte diffusé et commenté à travers l’Europe, référence pour les grammairiens et philosophes Qu 29 : Pourquoi a-t- on eu l’idée de décrire et de comparer les langues du monde ? Comment s’y est-on pris ? - Hervas y Panduro : Philologue et historien espagnol, connue pour ça mais aussi son étude des langues sémitiques - Classification et description des langues du monde entier en se basant sur des critères phonétiques, grammaticaux et géographiques. - Impacte ultérieur sur la linguistique comparée, sur également l’étude scientifique des langues et des cultures du monde, précurseur. - Linguistique comparée : La linguistique comparée est la comparaison des structures et des vocabulaires de différentes langues pour identifier des familles et des sous-groupes basés sur des innovations partagées et une ascendance commune. - Peter Simon Pallas (1741-1811) : Connu pour ses expéditions en Russie dans ce vaste territoire, grande quantité de données sur les peuples autochtones - Vocabulaires comparés : Maîtrise des langues du monde, évoque l’idée de la diversité linguistique et de la capacité à comprendre et communiquer dans différentes langues - Adelung & Vater : - Adelung : linguiste allemand, connu pour son travail en lexicographie et en linguistique, oeuvre principale Mithridate, encyclopédie sur les langues du monde, catalogue et décrit un grand nombre de langue en se basant sur les connaissances linguistique de l’époque, s’intéresse à la div linguistique et la classifi des langues - Vater : Orientaliste et comparatiste, insistera plus la parenté génétique des langues - Mithridate : ouvrage important dans l’histoire de la lingui comparative, étude systématique des langues et reconnaissance de la parenté linguistique entre différentes. - Adelung essaie de regrouper les langues en famille, pose les bases de la linguistique comparée - MA centré presque exclusivement sur le latin, Renaissance étude du grec (chute de Constantinople) et de l’hébreu (intérêt pour des raisons théologique - Gessner n'est pas un « linguiste » de profession, a en outre l'idée de donner comme échantillon de ces langues le Notre Père dont il propose vingt-sept versions : notamment en latin, éthiopien,anglais, arabe, arménien, « wallique » (gallois), chaldéen, français…Puisant à de nombreuses sources aussi bien antiques que modernes il fournit un tableau à la fois décevant et riche des langues alors connues. - Décevant, car entaché de nombreuses approximations ou d'erreurs mais riche, car fourmillant d'informations alors peu connues,d'observations sur l'évolution des langues et leur diversification en dialectes. Qu 38 : En quoi et dans quelles limites l’histoire comparée des langues est-elle la problématique privilégiée du XIXe siècle ? - Le monde savant soumet la comparaison des langues à une triple exigence : a) examen phonétique relativement approfondie b) attention porté à la morphologie, c) sélection rigoureuse des éléments lexicaux - Révolution méthodologique du XIXe siècle - L’histoire comparée des langues du XIXe siècle est à la fois : a) l’aboutissement d’un long processus commencé au XVIe (grammatisation des langues du monde) - b) le résultat d’un accroissement asymptotique des donnés Qu 39 : Pourquoi l’apparition du terme “linguistique” est-il contemporain du développement de la grammaire historique et comparée ? - Substantif “linguiste” apparaît au tournant des XVIIIe et XIXe siècle : spécialiste des langues dans leurs multiplicité - Spécialisation au XIXe concernant un savoir nouveau des langues - XXe siècle : La linguistique désigne un type de savoir qui concerne toutes les questions touchant au langage et aux langues (incluant l’approche synchronique) - Trois processus historiques de très longues durée qui émergent au XIXe : - A) La grammatisation progressive d'un nombre croissant de vernaculaires (européens et exotiques) au moyen du latin devenu métalangue « générale » de la description des langues (la « grammaire latine étendue ») et à partir de catégories métalinguistiques unifiées - B) le rassemblement progressif des descriptions dans des ouvrage encyclopédiques (des encyclopédies des langues) qui rendent commensurables entre elles et visibles par tous différences et ressemblances - C) La recherche d'une représentation générale des relations entre langues qui rendent compte de leurs affinités et connexions. - En somme, le terme "linguistique" apparaît à ce moment parce que la grammaire historique et comparée exigeait une approche plus rigoureuse et scientifique du langage, nécessitant une nouvelle discipline pour englober ces problématiques et méthodes. - Lois de Grimm : Elles expliquent les principales transformations des consonnes dans les langues germaniques par rapport à leurs équivalents dans les autres langues indo-européennes, notamment les langues latines. Ces lois sont une des premières tentatives systématiques de décrire les changements réguliers dans l'évolution des langues et constituent un fondement de la grammaire historique et comparée. Qu 40 : Quelles sont les grandes thématiques du siècle de la grammaire historique et comparée? - Approche scientifique pour l’étude des langues - Le **siècle de la grammaire historique et comparée**, qui correspond essentiellement au XIXe siècle, a vu l'émergence d'une approche scientifique pour l'étude des langues, fondée sur des méthodologies rigoureuses. Voici les grandes thématiques qui ont structuré cette période : - La reconstruction des langues proto-indo-européennes - Objectif principal : Identifier une langue-mère hypothétique à partir de laquelle les langues indo-européennes modernes et anciennes auraient évolué. - Les lois phonétiques et le principe de régularité les changements phonétiques ne sont pas aléatoires, mais suivent des règles systématiques, comme les lois de Grimm - - La classification des langues : Classement des langues en familles selon leurs origines communes (par exemple, les langues indo-européennes, ouraliennes, sémitiques). - L’étude des lois morphologiques, analyse des évolutions morphologiques dans les langues (par exemple, - Les emprunts linguistiques et le contact des langues, identifier les mots et structures empruntés d'une langue à une autre. - Les origines et la préhistoire des langues - Question fondamentale : Quelle est l’origine ultime des langues humaines ? - Le rôle des langues anciennes - L’influence de la philologie - La linguistique comparée au service des identités nationales - Les débuts de la typologie linguistique - Débats sur le méthodologisme et le comparatisme Qu 41 : Comment est-on passé du « mot » à la comparaison morphologique, puis aux lois phonétiques ? - Franz Bopp (1791-1867) est l’un des fondateurs de la linguistique historique et comparée. Il a marqué la discipline par plusieurs contributions majeures : - Systématisation de la grammaire comparée : Dans son œuvre clé de 1816, il analyse les systèmes de conjugaison du sanskrit, du grec, du latin, du persan et des langues germaniques, démontrant leur origine commune. - Bopp fait du sanskrit une pierre angulaire pour comprendre les relations entre les langues indo-européennes. - Il établit des principes pour comparer les structures grammaticales et démontrer des correspondances systématiques, influençant des linguistes comme Grimm et Rask. - Il met l'accent sur la morphologie et les mécanismes grammaticaux (flexions, préfixes, suffixes) plutôt que sur le simple vocabulaire. - Ses travaux ont ouvert la voie à la reconstruction du proto-indo-européen en posant les premières méthodologies pour comprendre l'évolution des langues. Trois grandes étapes dans le développement de la linguistique historique et comparée : 1. Focus initial sur le vocabulaire : ○ Les premières comparaisons entre langues, notamment par William Jones, portaient sur des mots isolés (étymologies), établissant des ressemblances lexicales évidentes entre langues indo-européennes comme le sanskrit, le grec ou le latin. 2. Analyse morphologique : ○ Franz Bopp et d'autres linguistes ont déplacé l'attention vers les structures grammaticales (terminaisons verbales, déclinaisons, etc.), montrant que ces éléments évoluent de manière systématique et reflètent des relations profondes entre langues. Cette approche permet de dépasser les simples ressemblances superficielles pour identifier des correspondances structurelles. 3. Découverte des lois phonétiques : ○ Les travaux de Jacob Grimm et Rasmus Rask ont mis en évidence des changements phonétiques réguliers(comme la loi de Grimm), prouvant que les sons évoluent selon des règles fixes et prévisibles dans des contextes spécifiques, consolidant ainsi une méthodologie scientifique pour l’étude des langues.