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Haute École Libre de Bruxelles - Ilya Prigogine

Cécile Hinck

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histoire de la podologie histoire de la chaussure anatomie du pied histoire des professions

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Ce document présente une étude historique de la profession de podologue. Il aborde la question de l'éthique, de la déontologie, de l'histoire du pied humain, du chaussant et de la podologie à travers les époques. L'ouvrage explore également les représentations de la profession et son rôle sociétal.

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Cécile Hinck Histoire de la profession Introduction 1. Pourquoi un cours d’histoire? 2. Représentations d’un podologue et de la profession. Ch...

Cécile Hinck Histoire de la profession Introduction 1. Pourquoi un cours d’histoire? 2. Représentations d’un podologue et de la profession. Chapitre I : Focus sur les valeurs, la déontologie, les ordres... 1. Dé nitions : - Morale - Valeurs 2. Éthique - Pourquoi faut-il se préoccuper aujourd’hui d’éthique ? - La bioéthique 3. Déontologie - Le serment d’Hippocrate - Jeremy Bentham 4. Code de déontologie Chapitre II : le pied humain au travers de l’histoire 1. Le pied préhistorique - L’analyse des squelettes - L’analyse des empreintes - L’analyse de di érentes parties du corps 2. L’importance du pied (et de son chaussant) - Les mesures en « pied » - Les signi cations religieuses : le pied et la religion - Les symbolique - Les expressions - Les coutumes - Les contes - La sexualités - Autres signi cations Chapitre III : la chaussure 1. But 2. Classi cation 3. Les di érents types I. La sandale - En Egypte - En Grèce Antique - Chez les Romains - Au moyen-âge II. Quelques particularités - La poulaine - La botte - Les talons - La spéci cité de la chaussure selon la fonction et la mode 4. Les conséquences du port des chaussures 5. L’évolution de la chaussure de 1900 à aujourd’hui Chapitre IV : la podologie à travers l’histoire 1. A di érentes époques - L’Egypte - La Grèce antique - l’empire romain - Le moyen âge - Le renaissance - XVIIe au XVIIIe 2. A travers les écrits ,documents, peintures,… - Les tableaux - Les textes 1 sur 26 fi ff ff fi fi fi fi ff Cécile Hinck Histoire de la profession INTRODUCTION a) Pourquoi un cours d’histoire de la profession ? « On ne peut savoir où on va si on ne sait d’où on vient » C.Delory Socrate a dit : « Plus une société connait son passé, plus elle est capable de voir son futur ». Se pencher sur l’histoire des soins, des savoirs autour de ces pratiques et de ceux qui soignent est primordial pour comprendre d’où nous venons et ce que nous sommes aujourd’hui. Freud disait qu’il faut « connaître les murs de la maison pour s’y cogner moins ». La meilleure manière de comprendre les « mystères techno- scienti ques » d’une profession est d’en connaître l’histoire. « On ne peut comprendre adéquatement une pensée qu’à condition de connaître quelque peu le contexte culturel et personnel dans lequel elle s’enracine » L'histoire est un outil de savoir important pour nos sociétés a n de poser les bons gestes. La connaissance de l'histoire donne des enseignements précieux, il s'agit maintenant de ne pas répéter les mêmes erreurs, mais plutôt s'en inspirer pour ainsi nous permettre d’évoluer. Mais encore… L’évolution et le long parcours des professions de soins est un parcours enfoui dans un lointain passé, mais ouvrant sur le temps d'aujourd'hui qui nous permet de mieux comprendre les récents bouleversements survenus au sein de ces professions (création de l’Ordre des podologues , transfert de compétences, …) et surtout ceux de la profession de podologue. b) Représentation d’un podologue et de la profession ? Ce jeudi 19 septembre 2024, il vous a été demandé de ré échir et de partager votre représentation du podologue et de ses compétences ainsi que de sa place dans la société. Ce chapitre, c’est vous qui l’écrirez et vous devez le déposerez dans votre Portfolio (B2) Il vous sera demander de le relire et de voir si déjà en 1 an vos représentations ont changé et que dire dans plusieurs années … Connaître les origines de notre profession et en comprendre le processus de construction permet de mieux la comprendre et donc de forger, consolider notre identité professionnelle. (MF Collière). Petit travail à déposer sur le ecampus pour le jeudi 3 octobre avant 8 h Comment je dé nis la profession de podologue ? Quel est son rôle ? Que fait-elle/il ? D’où vient mon envie d’être podologue ? Y a-t-il une situation particulière qui a impacté mon choix d’étude ? Qu’est-ce qui m’a attiré(e) vers cette école en particulier ? Comment je me représente cette nouvelle année ? Quelles sont mes envies ? mes craintes, mes questionnements ? Seul.e puis en groupe de 4 1. Seul.e Comment je dé nis la profession de podologue) ? Quel est son rôle ? Que fait-elle/il ? D’où vient mon envie d’être podologue ? 2. En groupe : Quelles sont les qualités d’un podologue ? Référentiel de compétencesIl existe un référentiel de compétences Un référentiel des compétences professionnelles dé nit les objectifs et la culture commune à tous les podologues. Ces compétences s'acquièrent et s'approfondissent au cours d'un processus continu débutant en formation initiale et se poursuivant tout au long de la carrière par l'expérience professionnelle accumulée et par l'apport de la formation continue. Les référentiels d’activités et de compétences du métier de podologue ne se substituent pas au cadre réglementaire. En e et, un référentiel n’a pas vocation à déterminer des responsabilités. Il s’agit de décrire les activités du métier, puis les compétences. 2 sur 26 fi fi ff fi fl fi fi Cécile Hinck Histoire de la profession Celles-ci sont rédigées en termes de capacités devant être maîtrisées par les professionnels et attestées par l’obtention du diplôme. TRAVAIL SUR LES REPRÉSENTATIONS L'origine de la profession remonte à la plus lointaine antiquité et de nombreuses traces en soulignent l'importance dès les origines des sociétés Assyriennes, Babyloniennes, Egyptiennes, Grecques et Romaines. Ainsi, le papyrus Ebers (1600 avant Jésus Christ) traite des remèdes pour les pieds et consacre un chapitre aux orteils. Hippocrate, le père de la médecine traite longuement des maladies des pieds. Dans la Rome impériale, le pédicure joue un rôle important, traitant les cors, soignant les pieds et vendant les onguents. Au moyen âge les médecins dédaignent le soin du pied et laissent le champ libre aux « barbiers » qui rapidement deviennent « barbiers-chirurgiens » à force de panser les plaies, d'arracher des dents, d'extirper des cors et de pratiquer des opérations. 3. Podologie est-elle une science nouvelle ? CHRONOLOGIE PODOLOGIE EN BELGIQUE En Belgique, la podologie est reconnue comme une profession paramédicale depuis 2001. Les podologues sont spécialisés dans la prévention, le diagnostic et le traitement des troubles du pied et des membres inférieurs. Ils jouent un rôle important dans la rééducation et la gestion des pathologies liées à la marche, à la posture et aux pieds, notamment chez les personnes diabétiques, les sportifs ou les personnes âgées. CHRONOLOGIE DE L’ÉVOLUTION DE LA RECONNAISSANCE DE LA PODOLOGIE Avant 2001 : La podologie est une profession pratiquée, mais sans véritable cadre légal spéci que. Les personnes qui s'y adonnent reçoivent principalement une formation technique ou suivent des études dans des écoles spécialisées, sans reconnaissance o cielle au sein des professions paramédicales. Reconnaissance o cielle 2001 : La podologie est o ciellement reconnue comme une profession paramédicale en Belgique. Cette reconnaissance permet aux podologues de pratiquer légalement avec un statut clair et une formation spéci que encadrée. Ils obtiennent un rôle bien dé ni dans le système de santé pour traiter et prévenir les troubles des pieds et des membres inférieurs. QUELQUES DATES … En 1982, démarre la première formation francophone reconnue et subsidiée à la Haute Ecole Libre de Bruxelles (HELB Prigogine/ISCAM). En 1992, débute une première formation reconnue et subsidiée en Flandres au Hoger Instituut voor Paramedische Beroepen (= HIPB) à Gand. En 1999 démarre une deuxième formation francophone, reconnue et subsidiée à HE L.VINCI à Bruxelles. En 2016 démarre une troisième formation francophone à Haute École provinciale de Hainaut Condorcet à tournai QUELQUES DATES …LA LÉGISLATION Le 15 octobre 2001 est signé l'Arrêté Royal (= AR) relatif au titre professionnel et aux conditions de quali cation requises pour l’exercice de la profession de podologue et xant la liste des prestations techniques et de la liste des actes dont le podologue peut être chargé par un médecin. C'est ainsi une réglementation des conditions que le podologue doit remplir ainsi que les prestations et actes qui sont propres à la podologie. Les titres individuels ne sont pas encore reconnus par cet arrêté. L'AR du 17 mars 2003 concernant le changement dans la redistribution de revalidation prévoit de rembourser deux consultations par année et par patient et ce pour les patients diabétiques. Le 18 novembre 2004 parait un Arrêté Royal concernant la reconnaissance de ceux qui exercent une profession paramédicale par le Service Fédéral de la Santé. Là nous voyons quelle est la procédure à suivre pour la reconnaissance des titres individuels. Jusqu'à ce jour, les titres professionnels en lien avec la podologie ne sont pas encore reconnus, de là toute personne peut se nommer podologue sans aucune poursuite. 3 sur 26 fi fi ffi fi ffi ffi fi fi Cécile Hinck Histoire de la profession Le 5 juillet 2006, une partie de l'Arrêté royal du 15 octobre 2001 a été supprimée par le Conseil d'Etat pour donner suite à une plainte de la Chambre Belge des podologues (= pédicures). Cela crée un grand vide concernant ceux qui peuvent exécuter les actes avec tous les dangers que cela comporte pour la Santé Publique. Depuis le 1er septembre 2009, il est attribué un remboursement pour deux consultations par année dans le cadre d'un trajet de soin diabète. Le 7 mars 2016 un nouvel Arrêté Royal a vu le jour (publié le 4 avril 2016) relatif au titre professionnel et aux conditions de quali cation requises pour l'exercice de la profession de podologue et portant xation des prestations techniques et des actes dont le podologue peut être chargé par un médecin. CHRONOLOGIE PODOLOGIE EN FRANCE Début du XXe siècle : La pédicurie est d'abord une pratique artisanale, souvent assurée par des personnes sans formation médicale spéci que. Les soins sont principalement d'ordre esthétique et concernent les a ections mineures des pieds, telles que les cors ou les durillons. Formalisation et professionnalisation 1946 : Un décret précise pour la première fois les compétences des pédicures. Il dé nit les premiers contours de la profession, permettant à ces praticiens d’e ectuer certains soins en lien avec les a ections du pied. Cependant, à ce stade, la podologie n'est pas encore reconnue en tant que telle. 1950 : Création de la première école de pédicurie-podologie en France. C'est à partir de cette période que la formation se structure avec une meilleure prise en compte des pathologies du pied et des membres inférieurs, et non plus seulement des soins esthétiques. CHRONOLOGIE PODOLOGIE EN FRANCE La Loi du 25 mai 1984, dans son article 9, abandonne le terme de "pédicure" au pro t de celui de "pédicure-podologue". Et c'est avec le décret du 19 juin 1985, décret dit "de compétence", que sera donner la dé nition des actes professionnels accomplis directement par les pédicures- podologues En 1991 les études passent en 3 ans En 2004 Ordre des pédicures –podologues CHAPITRE 1 : LES VALEURS, LA DÉONTOLOGIE, L’ORDRE... Dé nitions : 1. Morale/Valeurs 2. Éthique 3. Déontologie 4. Code de déontologie 1. MORALE ET VALEURS En tout début de vos études , les valeurs sont importantes pour vous guider dans votre parcours académique et professionnel. Les intégrer dès le début de votre cursus permet de poser les bases d'une pratique professionnelle éthique et respectueuse des autres, surtout dans notre domaine des soins où l'humain est au centre des préoccupations. MORALE ? La morale : « Science du bien et du mal ; théorie de l’action humaine en tant qu’elle est soumise au devoir et a pour but le bien. » « Ensemble des règles de conduite considérées comme bonnes de façon absolue » (« Dictionnaire Le Petit Robert de la langue française » 2018) La morale « décide » ce qui est bien ou mal. Les valeurs morales nous indiquent ce qu’il convient de faire ou quelle attitude adopter pour répondre aux convenances de la société. Cette notion de « morale » varie en fonction des époques, des pays, des convictions philosophiques, des habitudes culturelles... La morale est une connaissance normative de ce qui est bien et de ce qui est mal. Elle nous oriente vers des devoirs et nous soumet à des interdits. Son but ultime est le bien. Elle touche surtout la prise de conscience individuelle du bien et du mal, mais l’élargit aussi aux relations avec les autres. Chacun d’entre nous a ses propres valeurs morales. 4 sur 26 fi ff fi ff fi fi fi ff fi fi Cécile Hinck Histoire de la profession VALEURS ? Pour Walter Hesbeen, une valeur est ce qui est important pour nous. C’est ce qui nous motive, c’est ce qui constitue nos repères essentiels. Ce qui est posé comme vrai, beau, bon, selon des critères personnels ou sociaux, et sert de référence, de principe moral. Une valeur est considérée comme une qualité mise en application. Nos valeurs in uencent notre manière de vivre, de nous comporter. Elles évoluent dans le temps, en fonction de nos vécus, des confrontations avec les expériences de viePour Walter Hesbeen, une valeur est ce qui est important pour nous. C’est ce qui nous motive, c’est ce qui constitue nos repères essentiels. Ce qui est posé comme vrai, beau, bon, selon des critères personnels ou sociaux, et sert de référence, de principe moral. Une valeur est considérée comme une qualité mise en application. Nos valeurs in uencent notre manière de vivre, de nous comporter. Elles évoluent dans le temps, en fonction de nos vécus, des confrontations avec les expériences de vie EXEMPLES Altruisme : Placer le bien-être des autres avant ses propres intérêts. Respect : Considérer chaque individu avec dignité et honneur. Compassion : Montrer une sensibilité envers la sou rance des autres et vouloir y remédier. Responsabilité : Être conscient et assumer les conséquences de ses actions. Honnêteté : Agir de manière sincère et transparente. Excellence : Viser la qualité et l’amélioration continue dans ses études et sa pratique professionnelle. Autonomie : Soutenir les autres dans leurs décisions tout en respectant leur capacité à choisir. Équité : Traiter les gens avec justice, sans favoritisme ou préjugé. QUELS SONT VOS VALEURS ? https://www.psychomedia.qc.ca/psychologie/test-questionnaire-des-valeurs-par- portraits Chaque être humain est un être unique, exceptionnel et irremplaçable qui suit seul son chemin qui le conduit inexorablement à la mort. Walter Hesbeen, 201 EXEMPLES DE VALEURS DANS LA PRATIQUE DES SOINS Respect de la dignité de la personne Obligation morale de considérer la personne comme sujet et non comme un objet de recherche ou de soins et de la respecter en raison de son appartenance à la famille humaine. Ce principe s’applique quels que soient l’âge, la race, la culture, la religion, le genre ou le Q.I. de la personne. RESPECT DE L’UNICITÉ DE LA PERSONNE Consiste à respecter son caractère particulier, ce qu’elle vit, ressent et reconnaît par rapport à elle-même, comme lui étant propre, en somme, de respecter tout ce qui forme son identité. Nous sommes tous uniques. RESPECT DE L’INTIMITÉ DE LA PERSONNE Des principes de respect de la dignité et de l’intégrité de la personne découle aussi celui du respect de son intimité. C’est l’obligation morale: de ne pas découvrir indûment son corps. de la protéger des regards indiscrets. SOUTIEN À L'AUTONOMIE DU PATIENT Encourager les patients à prendre des décisions informées concernant leur santé fait partie de la morale paramédicale. Il s'agit de fournir les informations nécessaires sans imposer de choix, mais en soutenant leur autonomie. LE PRINCIPE DE LIBERTÉ Nous incite à respecter la capacité de la personne de: décider pour elle-même, sans peur, sans contrainte ni servilité, de penser, de s’exprimer, de faire ses propres choix, d’agir selon son meilleur intérêt, sans le contrôle d’autrui, mais dans le respect des autres. 5 sur 26 fl fl ff Cécile Hinck Histoire de la profession 2. L’ÉTHIQUE ? L’éthique s’intéresse à ce qui est bon ou mauvais. C’est la « science du questionnement incessant » ou « l’examen du devoir bien agir ». L’éthique est un mode de ré exion qui tente de trouver la solution « la plus juste » face à un dilemme moral. L’éthique est la branche de la philosophie qui étudie les questions relatives à ce qui devrait être, moralement parlant. Plus précisément, l’éthique vise à dé nir, clari er, systématiser les principes et les valeurs qui devraient guider la conduite des agents individuels ou collectifs (les individus, les Etats, les entreprises, les universités, etc.), ainsi qu’à déterminer leur validité. LES 4 PRINCIPES FONDAMENTAUX DE L’ÉTHIQUE BIOMÉDICALE (BEAUCHAMP, T., CHILDRESS, J. 1979) RESPECT DE L’AUTODÉTERMINATION DU PATIENT PRINCIPE D’AUTONOMIE Capacité de dé nir ses objectifs personnels et d’agir en conséquence. Pour le patient : respect de sa liberté personnelle, de sa participation aux décisions de soins, respect de la sphère privée, respect de l’expression de ses goûts de ses préférences, de ses valeurs… 4 PRINCIPES EN ÉTHIQUE BIOMÉDICALES OUCI DE FAIRE BIEN PRINCIPE DE BIENFAISANCE Obligation morale : - d’aider autrui à obtenir ce qui lui est béné que, ce qui favorise son bien-être - de protéger et défendre les intérêts d’autrui => accès pour TOUS aux meilleurs soins possibles, o rir sécurité et qualité de vie…PRÉVENTION DES DOMMAGES POTENTIELS PRINCIPE DE NON-MALFAISANCE Capacité de reconnaître, réduire ou éviter les risques potentiels, en relation avec une amélioration des connaissances, de la recherche. - ne pas causer, délibérément ou non, de préjudice physique ou moral à autrui - ne pas faire de mal - prévenir le mal - supprimer ce qui cause le malRÉPARTITION JUSTE DES BÉNÉFICES, CHARGES ET DÉPENSES PRINCIPE DE JUSTICE Reconnaissance des droits et intérêts d’une personne. - Assurance d’un droit aux soins à tous, d’une égalité des chances dans l’accès aux ressources. - Clari cation des responsabilités réciproques entre patients et soignants. - obligation de décider d’une a ectation juste des ressources - obligation de traiter chacun avec équité selon ses besoins - assurer un droit aux soins à tous => égalité des chances 3. LA DÉONTOLOGIE ? Du grec, le verbe « deon, deontos » : devoir, et le mot « logos » : le discours. « Ensemble des règles et des devoirs qui régissent une profession, la conduite de ceux qui l’exercent, les rapports entre ceux-ci et leurs clients ou le public. » « Ensemble des devoirs qu’impose à des professionnels l’exercice de leur métier. » EN BELGIQUE Se réfère au code de déontologie médical (2018) Les principes et les règles qui gurent dans le Code de déontologie médicale fournissent au médecin un cadre de référence et ont été établis pour guider le praticien de manière positive lorsqu'il s'interroge sur la conduite à adopter dans une situation particulière. Les règles de comportement sont structurées en quatre thèmes: 1. le professionnalisme, 2. le respect, 3. l’intégrité 4. la responsabilité. LE SERMENT D’HYPOCRATE « Moi, [nom], je jure, par tout ce qui m'est cher, d'exercer la médecine avec respect et conscience. Je m'engage à respecter la vie humaine, à préserver la santé de mes patients et à agir dans leur meilleur intérêt. 6 sur 26 ff fi fl fi ff fi fi fi fi Cécile Hinck Histoire de la profession Je respecterai la dignité et les droits de chaque patient, et je garderai le secret sur tout ce que je saurai d'eux. Je m'e orcerai de m'informer et de me former tout au long de ma carrière, pour prodiguer les meilleurs soins possibles. Je n'emploierai jamais mes connaissances à des ns malveillantes, et je me mettrai au service de mes patients sans distinction de race, de religion ou d'appartenance politique. Je ferai tout mon possible pour soulager la sou rance et prévenir les maladies. En n, je m'engage à respecter mes confrères et à promouvoir la médecine avec intégrité et honneur. Je prends ce serment librement, en toute conscience, et je m'engage à le respecter. » L’ORDRE DES PÉDICURES PODOLOGUES EN FRANCE L’Ordre des podologues est un ordre professionnel, c’est-à-dire qu’il réunit les personnes habilitées à exercer cette profession de pédicure podologue sur le territoire français et qu’il est chargé d’un certain nombre de missions dans l’intérêt de la profession et de l’intérêt général, en faveur de la déontologie, de la qualité des soins, des compétences et de l’organisation du secteur. Il accomplit ses missions grâce à son Conseil national et ses conseils régionaux. LES MISSIONS DE L’ORDRE DES PODOLOGUES SONT DÉFINIES PAR LA LOI article L.4322-7 du code de la santé publique : Assurer la défense de l’honneur et de l’indépendance de la profession Veiller au maintien des principes de moralité et de probité Véri er le respect des droits, des devoirs et de la déontologie professionnelle Maintenir les compétences Promouvoir la santé publique L’ORDRE DES PÉDICURES PODOLOGUES ASSUME 5 GRANDES MISSIONS : 1. Mission morale, déontologique et éthique L’Ordre est chargé de concevoir son Code déontologie validé en Conseil d’État et de s’assurer de son respect par les professionnels. Il est la garant des principes de probité et de moralité des professionnels. 2. Mission administrative et réglementaire. L’Ordre contrôle l’accès à la profession par la gestion des inscriptions au Tableau. Il gère également les cotisations, établit des contrats-types, véri e les contrats conclus. Il est le garant des compétences des praticiens : il est donc impliqué dans la formation initiale et continue. 3. Mission juridictionnelle et disciplinaire Pour organiser sa mission déontologique, l’Ordre s’appuie sur des chambres disciplinaires de première instance, des chambres régionales et la chambre disciplinaire nationale tout en assurant aussi un rôle de conciliation. 4. Mission consultative L’Ordre est sollicité par le ministre de la Santé sur des questions a érentes à la profession. Il soumet également des propositions. 5. Mission d’entraide L’Ordre peut organiser des actions d’entraide pour les membres de la profession et leurs ayants- droit. CHAPITRE II : LE PIED HUMAIN AU TRAVERS DE L’HISTOIRE A. Le pied préhistorique A. quadrupède → bipède https://www.youtube.com/watch?v=j2kn4OIEYAQ https://www.youtube.com/watch?v=-fD6d67W7T0 https://www.youtube.com/watch?v=ecU7sH4fXp0 https://www.youtube.com/watch?v=3LUCB4gVWdg Exemple : Lucy et Sélam AUSTRALOPITHECUS AFARENSIS découvert en Éthiopie en 1974 Datant d'environ 3,2 millions d’années dotée d'une locomotion en partie bipède longtemps été considérée comme la représentante 7 sur 26 ff fi fi fi ff ff fi Cécile Hinck Histoire de la profession d'une espèce à l'origine de la lignée humaine Age : de 4.1 à 2.9 millions d'années Taille : 1.05 à 1.35m Poids : 30 à 45 kg Localisation : Afrique Orientale Habitat : Arboré et humide Feux : non maîtrisé Elle fait partie de la même espèce Australopithecus afarensis. Le fossile a été retrouvé à Dikika, sur les berges du euve Awash (Ethiopie), mais sur la rive opposée à celle où reposait Lucy (éloignée d’une dizaine de kilomètres). SELAM Selam, qui signi e « paix » en langue amharique, Australopithecus afarensis mis au jour en 2000 en Éthiopie, à une dizaine de kilomètres du lieu de découverte de Lucy. Le crâne a d’abord été trouvé, alors que le squelette était pris dans une gangue de sédiments. Le travail de dégagement était encore inachevé à l’annonce de sa découverte en 2006. Datée de 3,3 millions d’années, Selam était une petite lle d’environ 3 ans qui s’est noyée dans le euve Awash. LES GRANDES ÉTAPES DE L'HOMINISATION l’hominisation est l’ensemble des processus évolutifs par lesquels les Hommes ont acquis les caractères qui les distinguent des autres primates". (Teilhard de Chardin) La bipédie est la première étape de l’hominisation. Elle est déjà acquise chez les Australopithèques. D’autres étapes se mettent en place progressivement dans la lignée humaine Évolution : de la taille du volume crânien du poids … Modi cations importantes au niveau du pied : voûte plantaire empreintes de Laetoli (région nord de la Tanzanie ) comparaison de l’astragale ; du calcanéum ; des métatarsiens ; …Pistes d'empreintes de Laetoli en Tanzanie. Elles ont été trouvées dans un tuf volcanique vieux de 3,6 millions d'années. En Tanzanie, à côté d’empreintes attribuées à des congénères de l’australopithèque Lucy, des pas laissés dans de la cendre sont interprétés comme ceux d’une espèce inconnue de primate préhumain. Les cendres rejetées par le volcan Sadiman se comportent comme du ciment et enregistrent les empreintes des animaux qui la foulent. Depuis sa découverte en 1976, ce "tuf à empreintes" avait livré des milliers de traces fossilisées (girafes, rhinocéros, éléphants, Hipparions). Paul Abell, un membre de l'équipe de Marie Leakey, y remarqua une empreinte de pied au bord d'un ravin. Des fouilles furent entreprises et révélèrent deux pistes parallèles d'empreintes de pas d'Hominidés, sur une distance de 27 mètres. elles montrent que les bipèdes (voûte plantaire et le pouce est déporté vers l’intérieur).Capturé par MemoWeb à partir de http://perso.club-internet.fr/ciavatti/evolution/histoire/homme/jeux.htm le 17/09/2003 Capturé par MemoWeb à partir de http://perso.club-internet.fr/ciavatti/evolution/histoire/homme/jeux.htm le 17/09/2003 analyse des pas d'un primate actuel la piste de Laetoli empreinte d'un pied droit analyse des pas d'un primate actuel C. Pistes d’ explication de l’évolution de la bipédie ✓ Le pied Chez les hominidés le gros orteil est large et "en ligne" avec les doigts de pied. La forme générale du pied présente une voûte plantaire longitudinale qui permet absorber les chocs dus à la bipédie (tout le 8 sur 26    fl fi fi fl fi Cécile Hinck Histoire de la profession poids du corps repose sur 2 appuis contrairement aux quadrupèdes) et de donner une impulsion supplémentaire lors de la marche. Chimpanzé - Australopithèques africanus - Homo sapiens Di érentes squelettes de pieds✓Le bassin Il est plus large et plus bas dans l'anatomie générale des bipèdes, plus robuste également il permet de soutenir les viscères et le poids du tronc. Chez les quadrupèdes comme les autres grands singes, le bassin est de forme plus allongée et plus étroite ✓ Le crâne La position du trou occipital par rapport à l'ensemble du crâne va donner des informations sur la position générale du corps. Chez les quadrupèdes, le trou occipital est en arrière de la tête, dans le prolongement de la colonne vertébrale. Alors que, plus l'hominidé est bipède, plus le foramen magnum va se trouver au centre, sous le crâne. Chimpanzé - Autralopithecus - Pithecanthropus - Homo sapiens B.L’IMPORTANCE DU PIED –SYMBOLIQUE,MESURE, LA CHAUSSURE… Les pieds ont revêtu diverses signi cations symboliques à travers l'histoire et dans di érentes cultures. Les signi cations peuvent varier selon les contextes culturels, spirituels ou artistiques, mais elles montrent que les pieds, bien que parfois négligés, possèdent une symbolique riche et complexe. 1. Ancrage et stabilité Les pieds sont souvent associés à l'ancrage, à la stabilité et au lien avec la terre. Dans cette perspective, ils représentent la connexion à la réalité matérielle et à la stabilité dans la vie. Cela est aussi symbolique dans les pratiques spirituelles comme le yoga, où les pieds jouent un rôle dans l'enracinement au sol, favorisant l’équilibre intérieur. 2. Humilité et soumission Dans plusieurs traditions religieuses et culturelles, toucher ou laver les pieds de quelqu'un est un acte de respect, de soumission ou d'humilité. Par exemple, dans le christianisme, le lavage des pieds (notamment par Jésus dans la Bible) symbolise l'humilité et le service aux autres. Dans certaines cultures asiatiques, les pieds sont considérés comme la partie la plus humble du corps. 3.Voyage et quête spirituelle Les pieds symbolisent également le voyage, tant physique que spirituel. Ils représentent le cheminement dans la vie, les choix de direction, et la progression personnelle ou spirituelle. Dans certaines religions, comme l'hindouisme et le bouddhisme, suivre les traces des pieds divins ou d'un maître spirituel symbolise le fait de suivre ses enseignements et d'aspirer à atteindre un niveau spirituel supérieur. 4. Souillure et impureté Inversement, dans de nombreuses cultures, les pieds sont considérés comme impurs, sales ou dégradants, en raison de leur contact direct avec la terre et la poussière. Dans les sociétés où cette conception existe, toucher les pieds de quelqu'un pourrait être vu comme un acte d'irrespect, à moins qu'il ne soit réalisé dans un cadre rituel ou sacré. 5. Féminité et érotisme Les pieds, notamment dans certaines cultures occidentales, ont aussi une connotation érotique ou sensuelle. La beauté ou la délicatesse des pieds est souvent mise en av. dans la peinture, la poésie ou même la mode, notamment en ce qui concerne les chaussures ou les accessoires qui y sont associés. 9 sur 26 ff fi ff fi Cécile Hinck Histoire de la profession 6. Symbole de liberté ou de servitude Les pieds libres peuvent symboliser l'autonomie et la liberté, tandis que les pieds enchaînés ou emprisonnés peuvent évoquer la soumission, l'emprisonnement ou la contrainte. Dans certaines œuvres littéraires et artistiques, la représentation de pieds entravés ou blessés re ète la douleur et le sacri ce. 7. Soin et guérison Dans des traditions comme la ré exologie, les pieds sont vus comme des points énergétiques représentant di érentes parties du corps. Masser les pieds ou prendre soin de cette zone du corps est ainsi perçu comme une manière de guérir ou de rééquilibrer l'organisme.Les noms des anciennes mesures étaient, dans toutes leurs variantes, souvent très imagés, et attachés par exemple aux dimensions de l'homme (pied, pouce,...), a) Comme mesure standard de longueur Le pied est une unité de longueur d’approximativement 30 centimètres, correspondant à la longueur d’un grand pied humain d’une pointure 45 environ. Dans l’Antiquité le pied était régulièrement divisé en seize doigts ou quatre paumes. Le pied romain était de 29,64 cm. Depuis le Moyen Âge, on commença à diviser le pied aussi par douze, ce qui donna le pouce. Quelques exemples : Le pied du Roy de France était de 32,48 cm (pointure 48¾ !) et le pied anglo-saxon est de 30,48 cm.LE « PIED » DANS LE MONDE CONTEMPORAIN Dans le monde scienti que: le système métrique décimal (SI) est aujourd'hui le système de référence. Dans le monde technique et industriel, les mesures en pouces et en pieds sont encore omniprésentes. Actuellement, en Angleterre par exemple, le pied est très utilisé pour les usages courants. La plupart des longueurs comprises entre 50 cm et 500 m sont exprimées dans cette unité En aéronautique, sauf en ex-URSS et en Chine, les altitudes restent exprimées en pieds anglo-saxons. Les niveaux de vol sont donnés en centaines de pieds : FL180 = 18000 ft."Mon bateau fait 30 pieds". Mais pourquoi ne pas dire : "Mon bateau fait 9,14 m" ? 1 pied = 30,48 cm Le pied est divisé en 12 pouces. 1 pied = 12 pouces Le symbole est ' (apostrophe) ou ft (pour foot qui veut dire pied en anglais). Le symbole du pouce est " (guillemet). C'est pourquoi la longueur d'un bateau de 21 pieds 6 pouces s’écrit 21'6" (soit 6,55 m)b) signi cations religieuses Dans de nombreuses religions, le fait de se déchausser représente la piété et le respect, en particulier dans les lieux de culte. Islam Les musulmans pratiquent la prière sans chaussures et se déchaussent pour pénétrer dans une mosquée. Prières les pieds nus (si les chaussures sont impures , il est sounnah d'orienter les orteils vers la Qibla au cours des prosternations , sol des mosquées sont recouvert de moquettes ou de tapis- Ablutions Hindouisme Les hindous se déchaussent également pour pénétrer dans un temple. Les obligations de l'ablution sont au nombre de sept : *L'intention *le lavage du visage *celui des mains jusqu'aux coudes *le passage des deux mains sur la tête d'avant en arrière *le lavage des pieds jusqu'aux chevilles *la friction de toutes ces parties du corps *les unes après les autres sans interruption. 10 sur 26      fi ff fi fl fi fl Cécile Hinck Histoire de la profession Christianisme Dans la religion chrétienne, les membres de certains ordres religieux (discalceati), comme les Carmes ou les Augustins sont pieds nus. La plupart des ordres religieux prêchant la pauvreté marchaient sans chaussures à l’origine. Aujourd’hui le port de sandales est plus courant. Marcher pieds nus est également une manière de faire pénitence, ainsi certains pèlerinages se font pieds nus (Croagh Patrick, Irlande). Bouddhisme Bouddha marchait pieds nus. Il existe plusieurs lieux de cultes où ses empreintes de pas sont vénérées (souvent des formes géologiques en forme d’empreinte de pas). Elle représente les traces de son enseignement. Dans la religion bouddhiste, il faut retirer ses chaussures avant d’entrer dans un temple. Le dessous des pieds étant considéré comme impure, il est interdit de le diriger en direction d’une personne, d’un moine ou d’une représentation de Bouddha. LE LAVEMENT DES PIEDS Scène de lavement des pieds : panneau gauche d'un retable de la Passion du Christ, Maître du Livre de Raison, v. 1475, Gemälde galerie de Berlin Jésus n’est pas venu pour être servi mais pour servir. Lui qui est Dieu s’est fait serviteur. Lors de la Dernière Cène, où il institue le sacrement de l’Eucharistie et ses disciples comme prêtres de la Nouvelle Alliance, Jésus rappelle donc que le service des frères est un sacrement de l’Eglise. C)LES EXPRESSIONS - de pied ferme - à contre-pied, - casser les pieds - Reprendre pied, - avoir un pied dans la tombe - à pied d’oeuvre. - mettre les pieds dans le plat - Etre enterré six pieds sous terre, - se lever du pied gauche - Avoir un pied à terre. - perdre pied - Faire un pied de nez, - mettre pied à terre - Prendre les choses au pied de la lettre - au pied du mur - Mettre le pied à l'étrier, - sur un grand pied - Une mise à pied ou une mise sur pied. - bête comme ses pieds - Avoir les pieds sur terre - prendre son pied - Savez vous sur quel pied danser ? - Etre sur un pied d'égalité, - Travailler d'arrache pied, - faire des mains et des pieds. - Attendre de pied ferme. - Faire les choses au pied levé, - Avoir bon pied bon œil, - Etre casse pied, - Couper l'herbe sous le pied, - de la tête au pied. - Se tirer une balle dans le pied. PRENDRE SON PIED-ORIGINE DE L’EXPRESSION Lorsque les corsaires ramenaient leurs trésors, ils le convertissaient en or : un tiers pour le roi, un tiers pour l'armateur et le dernier tiers pour l'équipage. Pour se départager l'or restant équitablement, ils en faisaient des petits tas de 1 pied de haut (soit environ 33 cm). Ensuite, suivant la hiérarchie, chacun prenait son "pied", le tas d'or de 33 cm de haut qui lui revenait. Et comme souvent, les marins prenaient ce "pied" pour s'o rir la compagnie de prostituées. Il subsiste dans cette expression que l'idée du plaisir (pas uniquement sexuel d'ailleurs) sans l'idée d’argent. d) coutumes : Il en existe de nombreuses, chaque pays, région en possèdent. Voici quelques exemples … Egypte antique : lorsque le pharaon pénétrait dans le temple ou quand ses sujets célébraient le culte des défunts dans les chapelles funéraires, ils laissent leurs sandales à la porte du sanctuaire. Cette coutume sera reprise par les musulmans à l’entrée des mosquées. Au XVIII e siècle, on échangeait des petits souliers en porcelaine. Les jeunes gens o raient des chaussures en gage d’amour ; elles symbolisaient leur désir de partager leurs biens 11 sur 26 ff ff Cécile Hinck Histoire de la profession avec l’élue de leur cœur. LES PIEDS EN INDE En Inde, les pieds sont vénérés. On touchera les pieds d'une autre personne, la plupart du temps des aïeux, des professeurs ou des parents, en signe de respect pour leurs connaissances et leur expérience. Les pieds jouent également un rôle majeur lors des cérémonies de mariage. Les parents de la mariée lavent ceux de leur futur gendre, dans les familles hindoues de l'ouest du pays. Dans la culture indienne, les pieds sont considérés comme la partie du corps la plus sale car sans cesse en contact avec le sol (la tête étant la partie la plus pure). En conséquence, quand on respecte énormément quelqu’un, même lui toucher les pieds est un honneur et un signe de grande humilité. LES PIEDS EN THAÏLANDE En Thaïlande par contre, les pieds sont considérés comme impurs. Il est mal vu de les utiliser pour autre chose que la marche. "Pointer vos pieds vers un supérieur, mettre les pieds sur la table ou marcher sur des livres est perçu comme un manque de respect« LES PIEDS AU JAPON Les Japonais, eux, enlèvent en général leurs chaussures en arrivant chez eux. Il n'y a pas d'explication reconnue mais selon certains experts, c'est à cause du caractère sacré des tapis de sol tatami. D'autres a rment que cette coutume est due à l'humidité ambiante: enlever ses chaussures aide à garder les pieds secs. Il n'est pas inhabituel de se déchausser à l'entrée d'un restaurant. LE SOULIER = VIE HEUREUSE, CALME ET PROSPÈRE. Dans le domaine matrimonial = chance prospérité et espoir de fécondité- En Moravie, la coutume voulait que les jeunes femmes encore célibataires enlèvent l’une de leurs chaussures la veille de Noël, et la lancent par-dessus leur épaule en direction de la porte d’entrée de leur maison. Si la chaussure retombait bout face à la porte, la jeune lle serait mariée avant le Noël suivant. - Au Maroc, les Berbères croyaient qu’après la cérémonie du mariage, les pieds de la mariée ne devaient pas toucher le sol, au risque d’être frappée par la malchance. Elle était donc amenée à sa nouvelle demeure à dos d’âne, et son époux la portait à l’intérieur a n que les bottes qu’elle avait portées pour la cérémonie n’entrent pas en contact avec le sol.Autres exemples : le père donnait les souliers de sa lle au marié = elle lui appartient et il doit veiller sur elle. le marié donnait un coup de chaussure sur la tête de sa nouvelle épouse pour indiquer qu’il était le maître. en Finlande , touts les invités accompagnent les jeunes mariés dans leur chambre et la mère de la mariée ne quittera pas la chambre sans les chaussures de son gendre. en Allemagne , une femme enceinte portera les chaussures de son mari a n d’avoir un peu de sa force. on place la chaussure de la mariée à la tête du lit , du coté du mari a n de symboliser la possession sexuelle et favoriser la fertilité.Les chaussures portent bonheur aux amoureux ou aux jeunes mariés. La plus répandue est l'habitude d'attacher un vieux soulier à l'arrière du véhicule qui emporte le jeune couple vers son nouveau foyer ou sa lune de miel. La chaussure fut choisie parce qu'elle représentait non seulement la fertilité, mais la stabilité, la prospérité et l'harmonie. Elle était la marque du confort et de la chaleur, indispensable pour un mariage réussi. Au siècle dernier, il était de coutume d'o rir à ses proches, en guise de porte-bonheur, des souliers miniatures en porcelaine ou en terre cuite ; on marquait souvent ainsi les événements familiaux : baptêmes, noces d'argent ou d'or et anniversaires. Dans tous cas, la chaussure était censée représenter et encourager les vertus domestiques. Un mort chaussé de sabot se blessera les pieds en entrant au paradis. Au Japon, il est déconseillé de porter des sandales neuves à 17h00, car les esprits seront jaloux. Avant le lancé du bouquet, la mariée jetait en l'air une de ses chaussures vers les demoiselles d'honneur, celle qui l'attrapait allait se marier au cour de la prochaine année. 12 sur 26      ffi fi ff fi fi fi fi Cécile Hinck Histoire de la profession Le soir du mariage, si la mariée désire avoir l'autorité dans son couple, elle doit déchaussée son mari avant que ce dernier ne la déchausse. Les chaussures volées vont continuellement du bruit.Une paire de chaussures posée sur une table est présage d'une querelle familiale importante. Faire brûler une vieille chaussure dans la cheminée vous protègera des épidémies. Placer une chaussure à l'envers, sur le seuil de la porte, éloignera la mort de votre demeure. Si vous éternuez en en lant vos chaussures, vous devez immédiatement cracher, cela éloignera le mal. Il porte malheur de laisser les chaussures en désordre, l'une sur l'autre. Le matin, en ler la chaussure du pied droit en premier porte chance. Ceci dit, les souliers magiques ne portent pas toujours bonheur. Dans « Les Chaussons rouges, réalisé en 1948 par Michel Powell », les ravissants chaussons écarlates de Moira Shearer étaient si malé ques qu'ils l'obligèrent à danser jusqu’à la mort. e ) les contes : Cendrillon ( première version en Chine au IX e la chaussure = pantou e de fourrure « vair »). En tout cas, l'erreur était heureuse car le verre fragile et rigide semble bien fait pour interdire toute tricherie lors de séance d'essayage. En outre sa transparence et son brillant en font un symbole idéal à la fois pour la pureté de Cendrillon et pour le luxe qui l’attend. Le Chat Botté (= pouvoir de l’apparence ) Le petit Poucet Le Chat botté f)La mythologie : La mère d'Achille (la nymphe Thétis) veut rendre son ls invulnérable. Alors elle le trempe dans les eaux du Styx (un des euves des Enfers). Mais il faut bien tenir le bébé par quelque part. Elle choisit le talon. A la guerre de Troie, Pâris le blesse mortellement au talon, avec ne èche guidée par Apollon. La mort d'Achille par Rubens Museum Van Beuningen, Rotterdam g ) Le sexualité : Le pied a été considéré une partie tactile et sensible de l'anatomie, et été inclus dans le désir (érotisation) et dans l’acte amoureux ( sexualisation). Si les hommes aiment les pieds des femmes, les femmes utilisaient leurs pieds comme un objet sexuel. Le pied devint un signe de di érenciation sexuelle. Le pied féminin petit et courbé, le pied masculin plus grand mais avec les mêmes caractéristiques. Les épidémies de la syphilis des 16 et 19 siècles expliquent peut être l'intérêt du pied féminin comme un objet sexuel sous l’in uence de l’imagerie orientale.En Inde, le premier cadeau que le futur marié o re à sa future épouse est une teinture rouge, appelée Mehdi, dont elle se servira pour orner ses mains et ses pieds pour le mariage. Il lui o re aussi souvent en cadeau des bijoux tels que des bagues d’orteil ou des bracelets pour chevilles. ETUDE EN 2012 Une équipe internationale de chercheurs a véri é cette attirance pour les petits pieds. Ils ont évalué l'attirance des hommes pour de femmes d'après la taille de leurs pieds, au regard de leur visage, ou à la vue de l'intégralité de leur corps,… Ceux-ci ont majoritairement et massivement préféré les femmes qui chaussaient petit, même sans avoir vu leurs pieds. Et cela été vrai que ceux-ci se soient trouvés en Iran, aux États-Unis, en Australie ou en Afrique du Sud. Sauf sein de l'ethnie indonésienne des Batak, au Cambodge, en Tanzanie ou encore en Papouasie Nouvelle-Guinée (les hommes préfèrent les femmes aux grands pieds). Fétichisme du pied= ou podophilie est l’attirance ou pratique sexuelle par un désir et une excitation sexuelle provoquée pour les pieds (généralement les pieds féminins) à l'exclusion de tout le reste. UNE EXPLICATION Un neurologue américain Vilanayar Ramachandran qui travaillait sur les membres fantômes, que les amputés continuent de ressentir et de contrôler, s'est rendu compte que certains amputés du pied éprouvaient des sensations sexuelles Dans le cerveau, la zone correspondant aux pieds est voisine de celle... des organes génitaux. 13 sur 26      fi ff fl fi fl ff fi fi fi ff fl fl Cécile Hinck Histoire de la profession Lorsque le cerveau se recon gure à la suite d'une amputation, ces deux zones pourraient donc se rattacher, érotisant ainsi le pied. C'est donc bien cette proximité qui devrait permettre d'expliquer pourquoi certains individus ont une attirance pour les pieds AUTRES HYPOTHÈSES… Développement du fétichisme du pied au cours de la période d'émancipation des femmes. Le pied symboliserait la domination féminine. Les hommes qui seraient trop intimidés par la beauté, le statut ou la richesse d'une femme pourraient se rabattre... sur ses pieds. Curieusement, remarquent les auteurs, les épidémies de gonorrhée au XIIIè siècle et de Syphillis au XVIè et XIXè siècles ont elles aussi été témoins d'un intérêt particulier pour le pied féminin. Chacune de ces périodes a vu les femmes s’émanciper. Ou encore …Le nombre de représentations fétichistes du pied féminin dans les revues pornographiques américaines a augmenté au cours des années SIDA.QUELQUES FILMS Dans Le Mépris de Jean-Luc Godart , véritable symbole du cinéma de la nouvelle vague , dans une scène culte du cinéma français : Brigitte Bardot , Camille demande à Paul, incarné à l'écran par Michel Piccoli, ce qu'il pense des di érentes parties de son corps. Elle commence à énoncer les parties de son corps et commence par ses pieds… Dans « Pulp Fiction », la question des pieds revient plusieurs : 1. Les deux truands,Jules Winn eld (Samuel L. Jackson) et son ami Vincent Vega (John Travolta), qui revient d’Amsterdam ont pour mission de récupérer une mallette au contenu mystérieux et de la rapporter à Marsellus Wallace (Ving Rhames), leur patron. 2. Avant de commencer leur a aire, ils discutent de tout et de rien (les di érences entre la vie en Europe et aux Etats-Unis, les hamburgers, le massage des pieds…) 2. Une autre scène : faire un massage de pied, est-ce harceler ? C'est la question que se pose le tribunal d'Évry sur le cas de Georges Tron, en faveur duquel le parquet a récemment requis un nom lieu. TARANTINO, L'ÉTERNEL FÉTICHISTE DES PIEDS AU CINÉMA LE LANGAGE DES PIEDS Messieurs, pour savoir si vous plaisez à une femme, observez ses pieds. Elle a les pieds croisés ou ramenés vers elle sous son assise ? Mauvaise nouvelle. Vous la faites rire, son pied s'éloigne de son corps et ses jambes s’ouvrent ? C'est gagné. Elle rigole et secoue son pied machinalement ? N'attendez plus et prenez la direction d'un hôtel. Elle tient ses pieds irrémédiablement xes ? Elle est peut-être en train de vous mentir. Malheureusement pour ces dames, les pieds masculins seraient, quant à eux, loin d'être aussi expressifs.Symbole du tatouage au henné Signe de séduction, mais également de protection contre les mauvais esprits. Il constitue un véritable langage. Autrefois, chaque motif de tatouage temporaire au henné avait une signi cation bien précise que ce soit en Inde, dans les pays arabes ou en Afrique. Dans ces pays où les femmes s’avancent souvent voilées, mains et pieds constituaient la seule partie visible de leur corps CHAPITRE III : LA CHAUSSURE Momie d’Ötzi a prouvé que les êtres humains portaient des chaussures il y a 5 000 ans. En e et, ses chaussures étaient fourrées, fermées par un lacet et pourvues d’une semelle crantée. La tige et la semelle extérieure étaient composées de di érents types de cuir. SIECLE 9019ame TOUT S'EXPLIQUE L'HISTOIRE DE LA CHAUSSURE INTRODUCTION L’escarpin pour la provocation, la mule pour l’érotisme, la botte pour l’a rmation, la sandale pour l’audace… Pratiques ou fantaisistes, traditionnelles ou avant-gardistes, confortables ou insupportables, les chaussures ont un pouvoir méconnu de séduction. Quelques dictons… On peut dire beaucoup de chose des gens en regardant leurs chaussures. Où ils vont Où ils sont allés. [Robert Zemeckis] 14 sur 26 fi fi fi ff fi ff ff ffi ff ff Cécile Hinck Histoire de la profession Qui porte des chaussures ignore la sou rance de qui marche pieds nus. [Proverbe chinois] III.1 but : protéger et couvrir -Les chaussures serviront principalement à protéger les pieds du froid et, selon la surface, à éviter qu’ils se salissent ou encore qu’ils se blessent. III.2 classi cation : en fonction de la climatologie du travail (éperons = bottes,outil ,…) des matériaux , matières premières autres facteurs : la mode , la fonction sociale, l’appartenance à un groupe professionnel , les loisirs , … II.3. Les di érents types : A. LA SANDALE ; la plus ancienne forme de la chaussure Simples et dégagées , elles étaient idéales pour les climats chauds En Égypte : - des sandales faites de palmes tressées et cousues, n'étaient guère que des semelles avec une lanière à la cheville et aux orteils. - objet de luxe Sandale égyptienne :1580 avant J.C en Grèce Antique : esclaves et enfants = pieds-nus aristocrates = le Sandalion chez les Romains : la couleur des lanières en fonction de la position sociale Exemples : - consuls = blancs - sénateurs = rouges - les philosophes = la « crépita »pasqu-50 L’AFRIQUE LES CHAUSSURES DES ROMAINS SE RÉPARTISSENT EN PLUSIEURS CATÉGORIES : les chaussons ( socci ), les sandales ( soleae , sandalia ), les caligae , les sandales militaires, les calcei , chaussures d'extérieur allant de pair avec la toge et la stola. Hermès à la sandale Japon: Il est indécent de montrer sa voute plantaire(partie non noble),on porte dès lors une paire de chaussette TABI et des sandales ZORI Elles sont formées d'une semelle plate et de deux lanières rondes passant entre le gros orteil et le second orteil, puis se séparant pour s'arrimer sur le côté de la semelle aux trois quarts de sa longueur. Au Moyen-âge : plusieurs paires de bas = semelles C’est au Moyen Âge que les premières chaussures cousues apparaissent ainsi que leur mode de fabrication, que l’on utilise toujours aujourd’hui. Évolution de la chaussure grâce à : Produit de l'élevage, le cuir des animaux Plusieurs outils spéci ques, de multiples chutes de découpe, La préparation comprenait le raclage des graisses, avec des paroirs de fer, le tannage dans des baquets de bois, à cœur pour les dessus de chaussures, les fourreaux et les courroies, moins complètement pour les semelles a n de leur garder une certaine imperméabilité.Embauchoir, semelle, paroir Chaussure reconstituée Les di érentes parties étaient cousues entre elles avec des cordonnets de cuir ou des ls 15 sur 26    ff fi ff fi  ff fi fi Cécile Hinck Histoire de la profession textiles, puis mises en forme sur des embauchoirs de bois parfois décorés. Apparait la poulaine :la plus extravagante et amusante des chaussures Son nom « poulaine »serait le féminin de l’adjectif « poulain »signi ant « polonais » B.QUELQUES CHAUSSURES UN PEU PARTICULIÈRES… 1.La poulaine ; forme allongée et pointue ne pouvant convenir qu’aux pieds très étroits. Elle se porta dans toute l’Europe et ce du XII e au XV e siècle par les hommes La poulaine est, au XVème, la chaussure de préférence pour les classes supérieures. De forme allongée et pointue, elles pouvaient mesurer jusqu’à 50 cm, selon la classe sociale. Les modèles les plus ra nés étaient brodés en soie et possédaient des motifs oraux ou décoratifs de toute beauté. Des fanons de baleine étaient même parfois utilisés pour servir de raidisseur à la pointe ! Tout d’abord chaussons fermés destinés aux hommes , ils deviennent des souliers ,symbole d’une nouvelle notion en cette époque médiévale : l’appartenance sociale. Les pointes sont parfois tellement longues qu’elles sont maintenues aux genoux à l’aide de chaînettes Elles pouvaient atteindre 60cm de long proportionnellement au rang et à la fortune. Pour conserver les bouts droits , la pointe était bourrée de bouts de tissus.Certains hommes attachaient de petites clochettes et croisant des femmes dans la rue , les agitaient pour marquer leur désir de se retrouver en leur compagnie. De part son côté phallique , elles ne pouvaient être portées par les membres du clergé et l’Eglise alla même jusqu’à accuser ses chaussures grivoises d’être à l’origine de la peste noire de 1347. Charles VIII présentait une polydactylie et apparût alors des chaussures plus larges et confortables. AUTRE CURIOSITÉ : LA CHOPINE La chopine apparaît dans la Venise du début du XVI e : - il faut aider les femmes à se déplacer ou alors pour ne pas chuter elles utilisent une canne - elles symbolisaient la richesse et l’aristocratie Un étranger de passage à Venise écrivit : Elles durent être inventées par des maris jaloux dans l’espoir que le mvt empesé qu’elles conféraient rendaient les liaisons adultères impossibles » Pour les historiens , les furent d’abord des protège-chaussures dotés d’une semelle en bois et d’une empeigne de velours. L’église était pour car elles empêchaient les femmes de s’adonner à des activités coupables telle que la danse. La mode arriva en France avec l’entrée à Paris de Catherine de Médicis, arrivée dans la capitale pour épouser le futur Henri II. Les chutes furent très fréquentes et elles disparurent petit à petit. Depuis notre dernière rencontre Votre Grâce s’est rapprochée des cieux de toute la hauteur d’une chopine » Hamlet ,William Shakespeare, acte II, scène II Socque turque du 18 siècle Les chaussures médiévales étaient généralement munies de talons plats et rarement imperméables. Plusieurs types de supports, tels que ce patin en bois, ont été inventés pour surélever le pied et protéger la chaussure de la boue et de l’humidité. Ce socque, daté du 13ème siècle, a été retrouvé dans les fosses entourant l’ancien château de Tourcoing, lors de fouilles en 1984. C.LA BOTTE Elle apparaît grâce au traitement du cuir, domptage des chevaux ,… Botte russe en veau brodé Botte mongole en peau de requin LES TALONS ROYAUX Après les chopines, les talons sont moins hauts et souvent ornés. Le XVII voit apparaître des hommes vêtus de soie , coi és de perruques visages poudrés et chaussures à talons. 16 sur 26 ffi ff fi fl Cécile Hinck Histoire de la profession Attention uniquement portés par le roi et sa cour et avec une prédilection pour les talons rouges (dès lors associés à l’élite) Au XVIIe siècle, les hommes comme les femmes adoptent les chaussures à talon. En e et, à cette époque, on porte des chaussures très travaillées, mélangeant le cuir, brodé, la dentelle, le velours et la soie. Avec un bout étroit voire pointu, ce talon creusé appelé Louis XV se place sous la cambrure du pied. Cette appellation est toujours de rigueur de nos jours ! Les chaussures sont des accessoires d’apparat dans à la Cour royale : Marie- Antoinette possédait jusqu’à 500 paires. LA CHAUSSURE DE 1900 À NOS JOURS… DE 1900-1919 Début 1900;la mode est au corset et aux petits pieds. Les chaussures présentent des bouts pointus. A cette époque la majorité des gens ne possèdent qu’une paire de chaussures et elles étaient sensées durées plusieurs années. Les étaient très chères et di ciles à trouver. Le début du XXe siècle voit la production à la chaîne apparaître et donc une nouvelle façon de fabriquer des chaussures : en quantité et pour un prix plus raisonnable. En 1910: premier chausseur moderne : Pietro Yantorny. Créateur de chaussures de luxe ,il fût également conservateur de la collection de chaussures du musée de Cluny. En 1914:1ère guerre mondiale fait place au système D. Les femmes doivent remplacer les hommes partis à la guerre et ont besoin de tenue pratiques et confortables. Elles optent pour des Richelieu(chaussures basses à empiècement où sont placés les lacets).Bottines noires ou marron aux talons carrés. Pour économiser le cuir, les semelles sont confectionnées en caoutchouc. Les chaussures en tissus sont fréquentes et déclinées dans les tons de bruns. Les femmes ne possèdent généralement qu’une seule paire de chaussures habillées (type escarpins). Elles usaient d’ingéniosité pour les harmoniser à leurs tenues. En 1916: la chaussure devient sportive. La marche , le tennis et le basket deviennent populaires et amènent à la création de chaussures spécialement adaptées à l’activité sportive. En 1917: naissance de la converse All Star conçue par le Marquis Mills Converse pour jouer au basket. Elle introduit « les crissements » dans le basket. Elle sera portée par la première équipe professionnelle de basket afro-américaine puis par l’armée de l’air et sponsor o ciel des JO de Los Angeles en 1984. A N.Y, les stars punk des années 1970 l’adoptent pour son confort (Blondie, Heartbreakers,..) DE 1920-1939 C‘est le début de l’époque dite moderne : les américaines et les britanniques peuvent désormais voter, fumer , boire ,jurer et parler ouvertement de sexe. Les vêtements se raccourcissent et permettent une visibilité plus immédiate aux souliers. Les chaussures doivent être en parfaite harmonie avec les tenues. Les femmes en possèdent plusieurs paires et pour diverses occasion (marche , sport, sortie et pour la danse). 1923 : le charleston Cette danse nécessita des chaussures tenant bien aux pieds fermés et à talons moins hauts (2,5 à 4cm). En 1927: L’élégance Art déco avec Salvator Ferragamo ,Coco Chanel En 1930 :plus de tissus et moins de cuir (crise de 1929).Les gens trouvent refuge dans le cinéma : des apparition premiers lms parlants et glamour hollywoodien. Mais la crise à l’extérieur se caractérise par des chaussures aux tons neutres ,totalement dépouillés d’ornement et aux talons massifs PUMA ET ADDIDAS -2 FRÈRES À L’ORIGINE En 1936 : JO à Berlin en pleine alliance entre Allemagne nazie et Italie fasciste. Jesse OWENS remporte 4 médailles d’or et porte des chaussures créées pour lui par Rudolf et Adolf Dassler 17 sur 26 ff ffi fi ffi Cécile Hinck Histoire de la profession Rudolf Dassler quitta l’entreprise familiale pour créer PUMA et Adolf(surnommé ADI)baptise son entreprise ADIDAS DE 1940-1959 Durant la deuxième guerre mondiale on se tourne à nouveau vers d’autres matériaux (le liège , les peaux d’animaux exotiques,…) et les talons sont plats demandant moins de matière première. En 1949 : David Evins connut la gloire grâce à ses escarpins mais aussi à ses chaussures à plate- forme. Les mules en strass rouge et verte d’Ava Gardner dans « Tous en scène » et les sandales à brides obliques perlées de Grace Kelly dans La main au collet. Le talon aiguille apparaît en 1951 En 1955 : la rock attitude Chaussures plates pour danser et portées avec des socquettes. Les danses assez athlétiques nécessitaient des semelles antidérapantes en crêpe. Pour les hommes apparaissent des souliers à bouts pointus. DE 1960-1979 Mode de plus en courte (car bas et collants sans jarretelles sont créées). L’élégance de Jackie Kennedy En 1966: arrivée du Plastique : la minijupe créée par Mary Quant se porte avec des bottes André Courrège créa des bottines en plastique blanc En 1970: les talons au sommet La chaussures plate-forme pour le bureau, pour la détente , … Le glam rock avec ABBA (costumes de strass et de paillettes et plates-formes vertigineuses. En 1976 : LES DOC MARTENS (chaussures de la classe ouvrière avec 8 œillets ) La chaussure « ouvrière » est récupérée par la communauté punk et skinhead. une apparence choquante, une musique (Sex Pistols) et des Doc Martens. SON HISTOIRE… En 1946, un Docteur allemand Klaus Maertens suite à une chute en ski ,conçoit avec l’aide d’un ami ingénieur une chaussure facilitant ses déplacements. Montée sur coussin d’air (le fameux concept « Airwair »), ce prototype est avant tout à usage orthopédique – et considéré d’ailleurs comme le premier du genre. Quelques années plus tard, un anglais achète la licence de production. Il anglicise cela devient Dr. Martensen y apportant quelques modi cations (plus confortable , plus costaud et plus identi able avec les coutures jaunes, languette siglée. En 1960, sort alors la première paire de Dr. Martens, une bottine 8 trous rouge cerise. Le modèle bientôt décliné dans de nombreux cuirs, coloris et motifs connaît un vif succès, notamment auprès des ouvriers. Ces chaussures qu’on pensait rangées à jamais au rayon souvenirs (ou erreur de jeunesse, selon les goûts) semblent reprendre du galon aujourd’hui. Hiver 2007 : Yohji Yamamoto s’empare du mythe En 1977 : la èvre de samedi soir et le style disco dansent avec plate-forme et aussi chaussures dorées ouvertes à l’avant et talon découvert. En 1979 : La chaussures est élevée au rang d’art ( expositions en tout genre). DE 1980-1999 Les chaussures de sport NIKE, ADIDAS et les DOC Martens sont à la mode et le mouvement grunge remet la converse à l’ordre du jour. La vogue de l’aérobic voit Reebok lance le modèle Freestyle Les chaussures de marques sportives deviennent des symboles de statut social. Nirvana devient le symbole de la musique grunge et porte de chaussures massives , voyantes et aux semelles épaisses (« écrase-merde ») FIN DU XXE SIÈCLE… Hauteur et transparence Christian Louboutin et ses semelles rouges créa aussi des talons en résine transparente. 18 sur 26 fi fi fi Cécile Hinck Histoire de la profession Les femmes a rment leur féminité et leur réussite sociale perchées sur des talons aiguilles. En 1998 : Charlotte , Samantha , Miranda et Carrie sont les héroïnes de la série « Sex and the City » et font faire de l’achat de chaussures une quête honorable! Manolo Blahnik créateur de chaussures depuis 1973 va voir sa popularité exploser suite à la série. Madonna dira: « Les chaussures de Manolo Blahnik sont aussi agréables que le sexe … mais elles durent plus longtemps » DEPUIS 2000-… Les femmes se dé nissent par leurs chaussures! Les marques pour les fanatiques du haut de gamme, de rétro pour la quête d’authenticité (vintage), des bottes Ugg pour réchau er les citadines l’hiver et des Birkenstock pour l’été. La poulaine aujourd’hui ….Au Mexique et aux USA L’origine? Les botas tribaleras ou botas picudas sont des bottes d’homme qui se caractérisent par une pointe longue. Elles s’établissent comme une mode dans quelques endroits du Mexique et des Etats-Unis Elles sont originaires de MATEHUALA dans l’État de SAN LUIS POTOSI. Ces bottes obtiennent une grande popularité en raison du genre musical TRIBAL GUARACHERO dans lequel elles font partie de l'habillement et de la danse. Le Tribal est un rythme musical à l’origine produit par les Européens ou les Américains du Sud et qui est arrivé au Mexique et a ses pistes de danse, comme une conséquence de la mondialisation. La musique tribale a eu un tel impact au Mexique, qu’elle a progressivement évolué du «house tribale" à un mélange de sons électroniques avec de la musique préhispanique du Mexique guaracha et cumbia. III.5. Les conséquences du port des chaussures A. EN EGYPTE : plante du pied protégée mais pas les orteils Mais dans l’Egypte antique, être chaussé indique un certain niveau social. Nombreux sont ceux qui vont nu-pieds. Les hiéroglyphes semblent indiquer que ce pied naturiste était le lot d’une majeure partie de la population bien que certains portent des sandales en bre végétale, en feuilles de palmier ou en papyrus. Ce dernier végétal étant, nous dit Hérodote (480 – 425), l’unique matière tolérée pour les sandales des prêtres dans les temples.Le porte-sandales ? L’Égypte posa les premiers jalons de l’art de « cirer les pompes » en déléguant à un homme une des fonctions administratives d’alors les plus respectées : le Porte-sandales. L’heureux élu était pourtant un des personnages les plus in uents du royaume. Il a une fonction administrative de première importance. Le titulaire à pour charge de préparer les dossiers, de rassembler les données avant un voyage, de prendre les demandes d’audience, etc. Celui qui portait le titre de porte-sandale d'un pharaon était l’un des hommes les plus in uents du pays. Lui seul accordait ou pas les audiences auprès du Pharaon et dans les représentations hiéroglyphiques, l’in uent Porte-sandales était toujours placé au plus près du Pharaon. B. La particularité de la Chine EN – Pendant dix siècles, on bandait les pieds des petites lles pour leur assurer un bon mariage. – Une tradition qui tenait à l’origine de la pratique esthétique et causait des sou rances terribles.Une pratique millénaire La pratique des pieds bandés naît de considérations esthétiques et sociales. Dans la société patriarcale qu’est la Chine impériale, l’idéal féminin est un idéal de discrétion. La place des femmes, inférieures aux hommes, est à l’intérieur de la maison. Nul besoin de s’aventurer bien loin et donc d’utiliser… ses pieds. Pieds qui sont aussi, selon les mœurs de l’époque, l’une des parties la plus érotique du corps. Plus ils sont petits, plus ils sont mignons. Naturellement, ils sont toujours trop grands, donc au Xème siècle de notre ère, les Chinois trouvent un stratagème pour les atrophier : un bandage ! 19 sur 26 ffi fi fl ff fi fi fl ff fl Cécile Hinck Histoire de la profession – Entre 2 et 8 ans, les orteils sont ramenés sous la plante du pied et les os sont ainsi brisés Plusieurs facteurs culturels et sociaux : 1. Esthétique et beauté : les pieds petits étaient considérés comme un idéal de beauté féminine. Un pied bandé, en forme de "lotus", était synonyme de grâce et de délicatesse, des qualités très valorisées dans la société. 2. Statut social : p Posséder des pieds bandés était souvent associé à la richesse et à un statut élevé. Les femmes avec des pieds petits étaient perçues comme des membres de la classe supérieure, car elles n’étaient pas contraintes de travailler dans les champs, ce qui était le cas des femmes aux pieds non bandés. 3. Contrôle social : la pratique était également une manière de contrôler les femmes, en les rendant physiquement dépendantes et moins mobiles. Cela renforçait les rôles de genre traditionnels, où les femmes étaient souvent con nées à des rôles domestiques. 4. Tradition et transmission : la coutume s'est perpétuée au l des générations, intégrée dans les rituels de mariage et d'autres aspects de la vie sociale. Les familles transmettaient cette tradition comme une partie de leur héritage culturel.Les origines de cette pratique mêlent histoire et légende : Les historiens chinois situent l’apparition du bandage déformant sous les « Cinq petites dynasties », qui se partagent la Chine entre 907 et 962. Cette méthode est alors spéci que aux courtisanes de haut rang. Légende de l’Impératrice Taki ( XIII e ) Au X e : coquetterie de danseuses désirant avoir le pied de la taille d’une eur de Lotus et obtenir un coup de pied en forme de Croissant de Lune. Le terme de "lotus" est intimement lié à l'esthétisme et aux critères de beauté de l'époque. Les pieds bandés étaient comparés à des bourgeons de lotus pour leur petite taille et leur forme arrondie. Le "lotus d'or" était la plus haute distinction, attribuée aux pieds mesurant moins de 7,5 cm. Les Chinois sont persuadés que de cette atrophie dépend le prestige de la famille. A leurs yeux, une jeune lle qui n’a pas de petits pieds ne pourra jamais trouver un mari qui fasse honneur à sa famille. En e et, la taille du pied est un élément essentiel de la beauté. Les petits souliers deviennent un véritable critère standard de beauté. Une déformation à vie L’idéal est que le pied mesure 15 cm. Cette perfection est rare et donc très recherchée. La jeune lle qui possède cet atout fera un riche mariage. La réussite dépend de l’âge auquel la mère a commencé à bander les pieds de sa lle ainsi que des massages des articulations du pied. Il est impératif de commencer avant l’âge de 8 ans. Ainsi, il n’est pas rare que le bandage commence dès la quatrième année. Le bandage se porte jour et nuit. La déformation la plus courante consiste à replier progressivement les derniers quatre doigts de pied sous le gros orteil. Puis, il faut le raccourcir en accentuant la courbure de la voûte plantaire avec un objet cylindrique qui la comprime. Les édits impériaux de 1902 interdisent la déformation des pieds. Mais, il faudra attendre 1911-1912 et la naissance de la République pour que des mesures e caces soient prises. Les édits impériaux de 1902 interdisent la déformation des pieds. Mais, il faudra attendre 1911 et la naissance de la République pour que des mesures e caces soient prises. Les pieds des soldats - souliers inadéquats ( peu de protection, pas de di érence entre pied gauche et droit ) - ils sou raient de cors, de verrues, hyperhydrose , … nécessité de soins (premiers pédicures militaires en Perse 519- 465 avant J. C )Conséquences 1. les chaussures inappropriées peuvent entraîner de graves problèmes de santé, comme des ampoules, des douleurs aux pieds, des blessures aux articulations et même des infections. Des soldats ont sou ert de déformations des pieds, de fasciites plantaires et d'autres troubles musculosquelettiques. 2. Les chaussures mal adaptées a ectent la capacité des soldats à marcher sur de longues distances, réduisant leur endurance et leur e cacité sur le champ de bataille..Pendant la Première Guerre mondiale, par exemple, de nombreux soldats ont sou ert d'ampoules et d'autres 20 sur 26 ffi ff fi ff ff fi fi ff ffi ff fi ff fl fi fi ffi Cécile Hinck Histoire de la profession blessures dues à des chaussures mal conçues, ce qui a a ecté leur capacité à combattre. La célèbre "tranchée" ou "pied de tranchée" était une conséquence directe de conditions humides et de chaussures inappropriées.Le pied de tranché Le pied de tranchée est une maladie dans laquelle les pieds, exposés à un milieu humide, froid et peu hygiénique, subissent une nécrose , voire des ulcérations et des infections conduisant à la gangrène, donc à l'amputation.Le pied de tranché Il a été décrit pour la première fois au cours de la première guerre mondiale Cette pathologie potentiellement mortelle se rencontre malheureusement de manière non exceptionnelle en contexte de précarité en pays tempérés. D.Le talon Il est un arti ce rajouté aux semelles qui permet de relever l’assiette arrière de la chaussure Il sera surtout porté par les rois a n de paraître plus grands … Le talon haut chez les hommes apparait au XVIème siècle. Ce sont les cavaliers qui l'adoptent pour des raisons de sécurité. Le talon en e et leur permettait de bien caler leur pied dans l'étrier et d'avoir un meilleur maintien sur la selle. C'est réellement avec le règne du roi Louis XIV que le talon est synonyme de distinction et de mode. Le fameux talon rouge du roi Soleil devient le signe absolu de la noblesse et de la cour royale. Le talon apparait alors comme le symbole de la distinction sociale et de la richesse. Les chaussures à talon donnent une cambrure et permettent d'a cher une silhouette beaucoup plus uide et gracieuse, ce qu'a ectionnait tout particulièrement Louis XIV. A la révolution française, le talon, symbole de richesse, est banni par les « sans-culotte ». Il faudra attendre un siècle pour voir le talon réapparaitre chez les hommes avec Napoléon. III. Au XIXème siècle, avec les « dandys », la chaussure à talon retrouve toutes ses lettres de noblesse. D.Remarque : le fétichisme Le fétichisme désigne le fait de se servir d’un objet physique (le fétiche) comme moyen de prédilection dans le but de susciter l’excitation sexuelle. Fétichiste des pieds est la forme la plus connueLe fétichisme de la chaussure En psychologie, le fétichisme est une excitation sexuelle qui se produit en réponse à un objet (la chaussure)ou une partie du corps atypiquement sexuel. Le fétichisme de la chaussure (ou réti sme) est l'attribution d’un désir érotique dans la recherche d'une satisfaction sexuelle par le contact physique ou visuel des chaussures L’altocalciphilie ? C’est le nom pour désigner l’adoration que ressent une personne pour les talons aiguilles, les hauts talons.L’artiste pop Allen Jones (peintre et sculpteur britannique) donne à ses Maîtresses des talons aiguilles La chaise fétichiste d’Allen Jones , 1969.Robert Mapplethorpe, photographe dans les années 70 et 80 a porté à son paroxysme le désir qu'éprouve le fétichiste d'embrasser et de lécher les chaussures de sa partenaire. ROBERT MAPPLETHORPE | MELODY (SHOE), 1987le culte de la chaussure Les chaussures sont aussi considérées comme des symboles de cruauté et de sou rance. Le plaisir sexuel est alors lié au châtiment (SM) Le sadomasochisme, très ancien, est une perversion sexuelle qui consiste à prendre son plaisir en in igeant une sou rance physique à soi-même ou aux autres.En résumé Le pied est un symbole érotique de grande puissance, tant chez les peuples primitifs que dans les sociétés très évoluées. Le pied a toujours été un organe mal traité, en même temps qu'une source inépuisable d’appréciations contradictoires allant de l'éloge suprême : « prendre son pied », jusqu'au dénigrement : « être bête comme ses pieds ». Le pied et la chaussure sont inséparables. Depuis plus de 1000 ans, la chaussure est un symbole sexuel et sert de communication sexuelle, car elle est le revêtement du pied érotique. 21 sur 26 fi fl fl ff fi fi ff ff ff ffi ff Cécile Hinck Histoire de la profession CHAPITRE IV : LA PODOLOGIE À TRAVERS L’HISTOIRE (DE LA MÉDECINE) A di érentes époques Égypte Antique Grèce Antique Empire romain Moyen-âge Renaissance XVIIe et XVIIIe … à nos jours A travers les écrits, des documents, des peintures,… A.En Egypte antique Les barbiers chirurgiens faisaient la barbe mais comme ils disposaient de rasoirs, peu à peu leurs fonctions s'étaient étendues : traitement des plaies ouvertes, incisions d’abcès, saignées, réduction des fractures. Ils sont à la fois dentistes, chirurgiens,… On va retrouver des instruments qui attestent des soins Des béquilles Des prothèses Le système de soins des anciens égyptiens est un service public : gratuit, c'est-à-dire accessible à tous, quelle que soit la situation de fortune; disponible dans tout le pays; disponible à tout moment. La préparation du médicament est le fait du prescripteur, selon des protocoles rigoureux. L'utilisation se fait sous forme d’emplâtres, pommades et onguents, préparations locales, préparations à absorber macérées dans la bière, fumigations.Les di érentes sources Sources archéologiques : Documents médicaux écrits : – Les récits des voyageurs Grecs – Les papyrus médicaux : Papyrus Ebers, Papyrus Edwin Smith, Papyrus Hearth... Les stèles (votives ou funéraires) et les représentations gurées (parois de tombe, murs ou colonne de temple). L'étude des restes squelettiques et des momies. Le papyrus Ebers : c'est le plus ancien que l'on connaisse. Probablement extrait de la bibliothèque d’une école de médecine, on y trouve 700 recettes de médicaments, des cas pathologiques accompagnés des traitements. On y retrouve une recette pour éliminer le cor (eau de vie de cassis ou autre baie à appliquer dessus /chau er de la graisse de bœuf et l’appliquer sous forme de cataplasme dessus pendant 4 jours). Les traitements médicamenteux répondaient déjà à des descriptions pertinentes de la pharmacie moderne : Indications Posologies Formes Voies d’administration Durées SuspensionsLes formes galéniques Pilules Potions Tisanes Sirops Collyres Fumigations Application locale de boues thermales Pommades Poudres 22 sur 26 ff ff fi ff Cécile Hinck Histoire de la profession Lotions Injections vaginales Lavement etc.Gros orteils arti ciels... Découverts au pied d’une momie... Probablement une des premières prothèses fonctionnelles au monde ! Trois parties fabriquées en bois et en cuir… - Nettoyer les plaies à l’eau bouillie - Suturer les « plaies plan par plan » - Méthodologie dans l’examen du patient: ✓ observation de la « tête aux pieds » ✓ examen clinique comprenant: palpation, sondage de la plaie, prise du pouls,.. ✓ diagnostic ✓ pronostic ✓ traitements ✓ et si nécessaire : prières et incantations En e et, la médecine et magie sont intimement liées en Égypte antique, la maladie résultant de l’intervention de mauvais génies, d'humains mal intentionnés ou de divinités. Principe de soins chez les Égyptiens Les récits des voyageurs grecs : HERODOTE : surnommé le père de l’histoire, il visita l’Égypte vers -450, et lui consacra tout son livre II. Ce père de l’histoire et du reportage demeure une source inégalée. Il sait voir et raconter, grâce a lui, nous connaissons des traits précis de la vie des Égyptiens. Il rapporte des récits sur l’organisation du corps médical, sur les di érentes méthodes d’embaumements, sur l’utilisation de vomitifs, de lavements,… ADIODORE DE SICILE , Ier siècle av. J.-C., a laissé il a laissé une œuvre considérable une œuvre considérable Le papyrus Smith : traité de pathologies internes et de chirurgie interne, long de 4,50 m ! On y trouve 48 cas de blessures et lésions ainsi que leurs remèdes. Le papyrus Hearst : contiennant des traités médicaux, de

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