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This document discusses the field of cognitive psychology, highlighting its key components, and the different schools of thought that have influenced its development.

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Introduction Psychologie Cognitive : Résumé et Organisation ◦La psychologie cognitive explore les processus mentaux impliqués dans l'adaptation à l'environnement, en tenant compte des processus conscients et inconscients. Elle étudie la manière dont l'humain pense, raisonne, appre...

Introduction Psychologie Cognitive : Résumé et Organisation ◦La psychologie cognitive explore les processus mentaux impliqués dans l'adaptation à l'environnement, en tenant compte des processus conscients et inconscients. Elle étudie la manière dont l'humain pense, raisonne, apprend et construit son monde, en se concentrant sur les mécanismes sous-jacents aux activités mentales. Définition de la Psychologie ◦Le terme psychologie provient de « psyché » (l'âme ou l'esprit) et « logos » (science, raison et logique). Cette discipline se concentre sur la compréhension de l'esprit humain et de ses conduites, en étudiant tant les états d'âme que les processus mentaux (conscients et inconscients). Elle cherche à organiser les questionnements humains et à analyser les interactions avec soi-même et avec autrui. Les Cinq Champs de la Psychologie ◦Psychologie Clinique: ‣ Psychanalyse (Freud) : Étude du fonctionnement psychique, où le conflit entre le « ça » (désirs), le « surmoi » (morale) et le *moi* (identité) structure le comportement humain. ‣ Psychopathologie: Classifie et décrit les troubles mentaux et les anomalies de personnalité. S'appuie sur une approche médicale pour observer les symptômes et les traiter. ◦Psychologie Différentielle: ‣ Étudie les différences psychologiques entre individus, comme la variabilité interindividuelle (différences entre individus) et intra-individuelle (variabilité des comportements d'un même individu selon les situations). ◦Psychologie Sociale: ‣ S'intéresse aux relations entre les individus et les groupes. Elle analyse comment les pensées et comportements sont influencés par la présence, réelle ou perçue, d'autrui. Les phénomènes d'influence, comme les stéréotypes et la conformité, sont au cœur de cette discipline. ◦Psychologie Développementale: ‣ Étudie les changements psychologiques de l'individu de la naissance au vieillissement. Deux grandes questions : Comment l'humain se développe-t-il ? Pourquoi se développe-t-il ? ‣ Les théories incluent le modèle des stades (Binet, Gesell) et le développement à travers la vie (Papalia), qui reconnaît des processus irréversibles et dynamiques. ◦Psychologie Cognitive: ‣ Cette branche étudie comment l'humain pense, raisonne et résout des problèmes. Elle se base sur des processus cognitifs, y compris la perception, la mémoire, la prise de décision et le langage. Elle se croise souvent avec la biologie, la neurophysiologie et la pharmacologie pour explorer le fonctionnement du cerveau et des systèmes nerveux. Autres Disciplines Contributrices à la Psychologie Cognitive ◦Biologie et Médecine: ‣ L'approche médicale de la psychiatrie et des neurosciences offre une compréhension du fonctionnement biologique du cerveau et de l'influence des hormones et neurotransmetteurs sur le comportement humain. ◦Intelligence Artificielle et Robotique: ‣ Depuis les années 1930-40, l'IA s'est inspirée des processus cognitifs humains pour simuler la pensée, avec des avancées comme **l'apprentissage automatique** (IA faible) et « le deep learning »(IA forte), permettant aux machines de traiter des informations et d'apprendre par elles-mêmes. ◦Sciences Humaines et Sociales ‣ Philosophie : Questionne le fonctionnement de l'esprit et la nature humaine. ‣ Histoire : Analyse des traumatismes passés influençant les comportements. ‣ Éthologie : Étudie les comportements animaux, servant de base pour les recherches sur l'apprentissage humain. ‣ Linguistique : S'intéresse aux règles et à la structure du langage, un domaine fondamental pour comprendre la pensée humaine. ‣ Anthropologie : Explore l'impact des facteurs culturels et sociaux sur la personnalité. ‣ Sociologie : Étudie les normes culturelles et les phénomènes sociaux comme les stéréotypes, l'empathie et les dynamiques de groupe. Conclusion La psychologie cognitive est une science fondamentale pour comprendre les activités mentales humaines. Elle est interdisciplinaire, s'appuyant sur des méthodes issues des neurosciences, des sciences sociales et des technologies modernes comme l'IA. Le psychologue est à la fois un expert des processus mentaux, des mécanismes biologiques et des influences sociales, capable de modéliser et de simuler des processus cognitifs pour mieux comprendre le comportement humain. Histoire de la discipline Citation de Comte : « On ne connaît pas complètement une science tant qu’on n’en sait pas l’histoire. » ◦La psychologie, autrefois spirituelle, est devenue une science expérimentale grâce à son évolution historique et aux avancées scientifiques. Psychologie spirituelle et premières réflexions sur l’esprit ◦Préhistoire : ‣ Les Hommes croyaient à trois sortes d’esprit (végétal, animal, humain). ‣ Le Papyrus Ebers (1550 av. J.-C.) montre déjà un intérêt pour les maladies mentales, avec des recettes pour chasser les mauvais esprits. ◦Antiquité : ‣ Dans L'Iliade et L'Odyssée, les émotions humaines (deuil, douleur, désir) sont influencées par les Dieux. ‣ Aristote (De Anima) : Interaction corps-esprit, le corps et l’âme sont une seule entité soumise aux mêmes lois. ‣ Platon : Tripartition de l'âme (rationnelle, spirituelle, appétitive). ‣ Descartes : Dualisme (séparation du corps et de l'âme) : Res extensa (monde physique) et Res cogitans (monde de la pensée). De la psychologie spirituelle à l'introspection ◦Introspection et subjectivité : L’approche de l’introspection permet aux individus d’analyser leurs propres pensées et émotions, bien qu’elle soit critiquée pour sa subjectivité et son manque de fondement scientifique. ◦Limites de l’introspection : En l’absence de méthodes empiriques, les expériences personnelles et les croyances étaient difficiles à valider scientifiquement, freinant la psychologie dans son ambition de devenir une science. Premières tentatives de scientificité : la psychophysique ◦Développement de la psychophysique (18e - 19e siècles) : ‣ Wolff associe l’âme aux flux nerveux mesurables. ‣ Helmholtz et Fechner quantifient les sensations en fonction de stimuli physiques, cherchant à établir des lois mathématiques pour comprendre la perception. Les grands courants de la psychologie scientifique ◦Structuralisme: ‣ Wundt crée le premier laboratoire de psychologie en 1879, explorant les structures de l’esprit en décomposant les sensations et perceptions. ‣ Titchener poursuit cette approche en identifiant les composants mentaux comme la clarté, l’intensité, et la durée ◦Associationnisme: ‣ Inspiré par Aristote, ce courant étudie comment les idées et les expériences s’associent par similarité et contiguïté, comme illustré par l’expérience conditionnée de Pavlov sur le chien et la salivation. ◦Behaviorisme: ‣ Watson et Skinner rejettent les états internes non observables et se concentrent sur les comportements mesurables en réponse à l’environnement. ‣ Skinner développe le conditionnement opérant, montrant comment les renforcements influencent les comportements ◦Néo-behaviorisme: ‣ Bandura ajoute la dimension de l’apprentissage par observation, introduisant la notion de modèle et d’imitation dans l’apprentissage social. ◦Gestaltisme: ‣ Koffka et Kohler en Allemagne explorent comment la perception organise la réalité. La gestalt postule que le cerveau humain crée des configurations globales qui influencent la perception. ◦Fonctionnalisme: ‣ James introduit une approche pragmatique et fonctionnelle, considérant les pensées et les émotions comme des réponses adaptatives aux besoins réels de l'individu. ◦Cognitivisme: ‣ Chomsky propose l’idée d’une grammaire innée qui structure la pensée, et les cognitivistes se concentrent sur les processus mentaux qui permettent l'adaptation et la résolution de problèmes. Psychologie en France : institutionnalisation et approche clinique ◦Charcot explore l’hystérie et l’hypnose, montrant l’influence des facteurs psychologiques sur les symptômes physiques. ◦Ribot fonde la psychologie scientifique en France et étudie la mémoire en la liant à des processus biologiques. ◦Janet introduit le concept de subconscient et avance que les troubles psychologiques sont liés à des conflits internes. Conclusion La psychologie est une discipline ancrée dans l’histoire mais reconnue comme science récente. Au fil des siècles, elle a évolué d’une perspective spirituelle à une approche scientifique, influencée par la philosophie, la médecine, et la physiologie. Aujourd'hui, la psychologie moderne, en particulier le cognitivisme, étudie la façon dont les processus mentaux permettent aux individus de s’adapter à leur environnement, contribuant au bien-être psychologique. Méthodes et vocabulaire en psychologie Approche scientifique: ◦repose sur un cycle d’aller-retour entre théorisation et vérification empirique. Deux stratégies principales sont utilisées pour vérifier les hypothèses : ‣ Observation : Consiste à analyser des comportements ou phénomènes sans intervention. ‣ Expérimentation : Permet de manipuler des variables pour observer leurs effets. Méthode descriptive: ◦Observation naturelle:Étude des comportements dans leur environnement habituel sans intervention de la part du chercheur ◦Observation comparée (corrélationnelle): Cette méthode analyse les relations entre deux ou plusieurs variables pour comprendre la force et la direction de leurs liens. Elle repose sur des corrélations, mais ne prouve pas une relation causale entre les variables. ‣ Corrélation positive: lorsqu’une variable augmente et que l’autre fait de même ‣ Non corrélation: lorsqu’il n’y pas de relation en les variable (ex: les tache de rousseur et l’intelligence) ‣ Corrélation négative: lorsqu’une variable augmente et que l’autre diminue (ex: plus l’homme est vieux moins il a de cheveux) Méthode expérimentale: ◦Méthode provoquée pour mesurer son évolution ◦Tester les relations entre deux variables: ‣ Variable dépendante: La variable mesurée qui est supposée être influencée par les variations de la VI. ‣ Variable indépendante: La variable que le chercheur manipule pour observer ses effets. Étude de cas: consiste à examiner en profondeur un sujet particulier, souvent dans son contexte réel. C’est une observation Enquête: prise d’information a travers de question direct ou indirect Découverte scientifique: ◦Construction de problématique ◦Collecte d’information ◦Analyse de donnée ◦Interprétation de résultat ◦Communication Chapitre 1: la perception La cognition désigne l'ensemble des processus mentaux par lesquels un individu acquiert, traite, stocke et utilise des informations. Elle inclut des fonctions comme la perception, la mémoire, l'attention, le raisonnement, et la prise de décision. Stimulation -> réponse ◦Elle est mobilise dans plusieurs activité: perception, sensation, traitement d’information, mémorisation, résolution de problème, raisonnement, jugement et la compréhension Le processus de l’activité mentale: 1. Perception: acquisition et la réception des informations. 2. Intégration: raisonnement et résolution des problème 3. Conservation: mémoire 4. Production: communication, langage ou action Information sensorielle intérieur: ◦Proprioceptives: information sur la position du corps et du mouvement (kinesthésie et vestibulaire) ◦Intéroceptives: information sur l’organes internes (ex: quand on a mal au ventre) ◦Nociceptives: information sur l’organe externe avec les récepteur cutané (ex: une brûlure) Perception: ◦processus par lequel l’organisme prend connaissance du monde sur la base des informations captes par les sens. Ce système d’information amène a un système de reconnaissance ou on acquiert de nouvelles connaissances ◦la sensation est le processus de réception d'information, tandis que la perception est le processus de compréhension et d’interprétation de cette information. La perception n’est pas « un phénomène en soi » (un processus ou une expérience mentale qui se déroule de manière automatique, naturelle et souvent inconsciente), c’est processus dynamique et complexe, nécessitant des mécanismes cognitifs sophistiqués pour construire notre représentation du monde. Elle est non immédiate: succession d’opération : 1. analyse sensorielle: avec les différents cortex du cerveau, 2. organisation, groupement et combinaison :simplifie avec notamment des traitement en parallèle ex: figure de Kanista , 3. interprétation :contextualise et structure avec les connaissance (stockées en mémoire long terme: par exemple avec des croquis du monde) La Gestalt est une théorie de la perception née en Allemagne, explorant la manière dont nous percevons les formes. ◦Kurt Koffka et Wolfgang Köhler ont été des figures centrales. Ils ont cherché à comprendre comment les éléments sensoriels s’organisent pour créer des perceptions cohérentes, établissant les bases de l'organisation des éléments en objets perçus. Principes fondamentaux de la Gestalt ◦1.Le tout est différent de la somme de ses parties : ‣ La perception est globale : nous percevons un objet comme une unité complète plutôt qu'une collection d’éléments. Par exemple, dans un texte mal orthographié comme « l’talie », nous lisons spontanément « Italie ». ◦2. Perception en groupes et structures : ‣ Les objets sont perçus spontanément en groupe, organisés selon des structures définies, favorisant une perception fluide et structurée du monde. Interdépendance de la forme et des éléments ◦Forme dépendante des éléments: La même partie, ou élément, peut être perçue différemment selon la structure dans laquelle elle est intégrée. ◦Changement de la forme: Modifier un élément modifie aussi la perception de la forme globale. ◦Perception des formes familières : Notre perception priorise les formes que nous connaissons bien et qui ont un sens pour nous, favorisant l’identification rapide d’objets et de formes significatives. les différentes lois de la Gestalt: Loi de figure-fond: objet perçu se détache du fond qui lui s’efface Principe de bonne forme: un ensemble de partie informe tende à être perçu d’abord comme une forme, cette forme se veut simple, synétique, stable, en somme Loi de continuité: des éléments associés ou situes dans une séquence forment une continuité. C’est comble les manque Loi de proximité: nous regroupons les points d’abord les plis proches des uns des autres Loi de similarité: si la distance ne permets pas de regroupé les poins nous nous attardons ensuite sur a repérer les plus similaire entre eux pour percevoir une forme Loi de fermeture: une forme incomplète qui est perçue de façon complète, des éléments proches qui forment un entièreté Loi du destin commun: des parties en mouvements ayant la même trajectoire sont perçues comme faisant partie de la même forme 4. Traitement décisionnel Les étapes de traitement et d'interprétation de l'information : Traitement ascendant (de bas en haut) ◦L'information est traitée directement à partir des **caractéristiques du stimulus ◦La perception est principalement influencée par les **données sensorielles** elles-mêmes. ◦Ce type de traitement est prédominant chez les enfants, qui se basent davantage sur ce qu'ils perçoivent sans interprétations complexes. Traitement descendant (de haut en bas) ◦Ce traitement repose sur nos connaissances antérieures et est influencé par nos expériences. ◦Il est intentionnel, orienté par des attentes ou des hypothèses préconçues. ◦Par exemple, si on est à la plage, on anticipe que les gens portent des maillots de bain. ◦Ce type de traitement implique des processus cognitifs supérieurs (attentes, croyances, expériences passées). ◦Il peut conduire à des erreurs d’interprétation. ◦En grandissant, ce mode de traitement devient plus prédominant. En résumé, le traitement de l'information évolue avec l'âge : les jeunes enfants se concentrent davantage sur les données sensorielles brutes (traitement ascendant), tandis que les adultes utilisent davantage leurs connaissances et attentes (traitement descendant). Styles cognitifs : ◦Traitement séquentiel vs simultané ‣ Séquentiel : Analyse linéaire, étape par étape. ‣ Simultané : Traitement global et parallèle des informations. ◦Impulsif vs contrôlé ‣ Impulsif : Réponses rapides mais souvent imprécises. ‣ Contrôlé : Réflexion approfondie avant d'agir, favorisant la précision. ◦Dépendant vs indépendant au champ ‣ Dépendant au champ : Influence importante du contexte ou de l’environnement sur la perception. ‣ Indépendant au champ : Capacité à isoler les éléments d’un contexte global. Filtres de perception du monde : ◦Facteur biologique: Lié à l’hérédité, influençant les biais dans la perception. ◦Facteur socioculturel: Déterminé par le milieu d’origine et le groupe d’appartenance. ◦Facteur cognitif: Relié aux attentes, ambitions, intérêts personnels, personnalité et style de vie. Figure réversible. Le cube de Necker Illusions d’optique: - Conviction crée par notre cerveau, on ne perçoit pas la réalité mais notre cerveau essaye de mettre du sens, ce n’est pas une erreur mais des interprétations. C’est une interprétation de signaux basée sur hypothèse correcte - Ex: illusion de Muller-lyer Perception subliminale: faire apparaître un signal. Deus visages apparaissent a l’écart, l’un âpres l’autre. Si l’intervalle entre les deux visages est inférieure a 40 millisecondes, vous n’aurez pas conscience d’avoir vu le premier Chapitre 2: l’attention Définition et approche du concept L’attention est essentielle pour s'engager dans un processus de perception ◦Définition par William James : "Prise de possession d’un objet ou d’une pensée parmi plusieurs possibles [...] Implique le retrait d’autres objets pour traiter efficacement ceux qui sont pertinents." ◦Exemples pratiques : Faire attention "à ne pas tomber" (alerte), "à ne pas faire de fautes" (orientation de l’activité), ou "en traversant la rue" (prévention). ◦L’attention permet de sélectionner les informations pertinentes pour résoudre un problème. Rôle de l’attention Contrôle et régulation de l’activité mentale : permet de hiérarchiser les informations. Protège contre la surcharge cognitive en sélectionnant les infos pertinentes Exclusive: ne se concentre que sur un objet à la fois (multitâches possible si une tâche est automatisée). Améliore l’efficience cognitive : ◦Facilite les apprentissages. ◦Essentielle dans la vie quotidienne pour optimiser nos expériences. Mécanismes attentionnels : Conscients ou non Processus automatiques (involontaires) : ◦Rapides, parallèles, ne consomment pas de ressources, difficilement interrompables. ◦Ex : Un bruit attire notre attention sans perturber nos activités principales. Processus contrôlés (volontaires) : ◦Lents, séquentiels, consomment des ressources, facilement interrompables. ◦Ex : Effet Stroop : Dire la couleur d’un mot sans lire le mot requiert un effort cognitif volontaire pour ignorer l’info non pertinente. Types d’attention Attention sélective (focalisée): ◦Filtre les éléments pour un traitement approfondi. ◦Phénomène du cocktail party (Cherry, 1953): capacité à se concentrer sur une conversation tout en ignorant d'autres stimuli. ◦Écoute dichotique: le cerveau module les infos provenant de deux sons différents, favorisant les plus pertinentes. ◦Ex : À l’école, écouter le professeur malgré le bruit ambiant. Attention divisée : ◦Traite simultanément plusieurs tâches. ◦Plus facile lorsque les tâches sont familières ou peu exigeantes (ex : lire un texte et comprendre). ◦Performances diminuent avec des tâches complexes ou similaires. Attention soutenue: ◦Maintient la performance sur une longue durée. ◦Dépend de l'âge (mieux développée chez les adultes). ◦Dépend aussi du moment de la journée (expérience de Mackworth, 1948). ◦Ex : Rester concentré en écoutant passivement un cours. Conclusion : Un concept multidimensionnel Types d’attention : sélective, divisée, soutenue. Essentielle dans le traitement et la gestion de l’information. Facteurs externes (environnement) et internes (état mental) influencent son fonctionnement. Objectifs pédagogiques : éduquer l’attention pour optimiser l’apprentissage et la gestion de l’information. Chapitre 3: la mémoire Définition et fonction de la mémoire Définition scientifique : capacité d’un système à encoder, entreposer et récupérer efficacement des informations. Fonctions principales : ◦Vitale : essentielle à la survie et à l’adaptation à l’environnement. ◦Adaptative : permet de reconnaître des objets, de répondre aux sollicitations, et de construire des représentations. ◦Identitaire: lie passé, présent et avenir, préservant la conscience de soi et influençant l’adulte en fonction des premières expériences. ◦Associée aux émotions : considérée longtemps comme localisée dans le cœur. ◦Processus central dans l'apprentissage, permettant de retenir et de réutiliser des connaissances. Les trois processus fondamentaux de la mémoire 1. Encodage : transformation des informations en un format approprié pour le stockage. 2. Entreposage : conservation des informations dans la mémoire a long terme. 3. Récupération : accès aux informations stockées pour les utiliser. Stratégies courantes pour mémoriser (mauvaise stratégie) : ◦Compréhension. ◦Organisation hiérarchique : structuration en arbre. ◦Association d’idées : proximité, simultanéité, ressemblance. Les systèmes de mémoire Mémoire sensorielle : ◦Liée aux organes sensoriels (vision, audition, etc.). ◦Très brève (fraction de seconde à quelques secondes). ◦Permet un encodage immédiat des stimuli externes. ◦Exemples : ‣ Effet de primauté : meilleure rétention des premiers éléments d’une liste. ‣ Effet de récence : meilleure rétention des derniers éléments. ◦Types de codage : visuel, auditif, kinesthésique. Mémoire à court terme (ou de travail) : ◦Mémoire qui traite une information en provenance de la mémoire sensorielle et permet de la transférer dans la mémoire a long terme ◦Stocke temporairement les informations nécessaires à des tâches immédiates. ◦Durée limitée à quelques secondes. ◦Essentielle pour les activités cognitives : lecture, calcul, raisonnement. ◦Capacités influencées par : ‣ Facteurs génétiques. ‣ Éducation. ‣ Conditions socio-économiques. ◦Buffer épisodique : espace temporaire regroupant les informations manipulées en mémoire de travail. Mémoire à long terme : ◦Provient de la mémoire a courte terme ◦Stockage durable, de quelques minutes à des années (voire illimité). ◦Regroupe : ‣ Mémoire déclarative : accessible consciemment, souvenirs explicitement rappelés et nécessitant un effort conscient. Mémoire sémantique : connaissances générales (faits, concepts), comme un dictionnaire, sans lien affectif direct. C’est la connaissance sur le monde Mémoire épisodique : souvenirs d’expériences personnelles, associées au temps, au lieu et aux émotions. ‣ Mémoire non-déclarative: Souvenirs rappelés implicitement, sans effort conscient. Mémoire procédurale : savoir-faire inconscients (ex. : faire du vélo). Phénomènes liés à l’oubli Courbe de l’oubli (Ebbinghaus, 1913) : diminution naturelle de la mémoire avec le temps. Déclin de la trace mnésique : effacement progressif des souvenirs. Interférences : ◦Proactive : ancien matériel ibloquant l’apprentissage de nouvelles informations. ◦Rétroactive : nouveaux apprentissages perturbant les anciens. les facteurs d’oublis: ◦Échecs de récupération : liés à un manque d’indices contextuels. ◦Traumatismes physiques/psychologiques : refoulement ou altération des souvenirs (ex. : amnésie). ◦Pathologies et spécificités ‣ Alzheimer : Affecte d’abord la mémoire épisodique. Mémoire procédurale et sémantique relativement préservées au début. ‣ Faux souvenirs : mémoire épisodique particulièrement vulnérable aux distorsions ou manipulations. ‣ Insomnies et fatigue : affaiblissent l’encodage des informations. Conclusion : Importance et rôle de la mémoire La mémoire est essentielle pour **apprendre, acquérir des connaissances et se protéger. Son fonctionnement complexe repose sur plusieurs systèmes complémentaires (sensoriel, court terme, long terme). L’oubli, bien que naturel, nécessite une gestion active pour préserver les informations importantes. Chapitre 4 : résolution de problèmes Introduction La pensée supérieure est une fonction adaptative essentielle qui permet aux individus de résoudre des problèmes et de prendre des décisions pour s’adapter à leur environnement. En psychologie cognitive, elle inclut des processus comme la perception, la mémoire, et la pensée. Les Systèmes de Pensée Supérieure : 6 Fonctions Clés 1. Conceptualiser 2. Résoudre des problèmes 3. Critiquer 4. Raisonner 5. Créer 6. Décider 1- La Pensée Conceptuelle Rôles : Facilite la réflexion, compare et hiérarchise les idées, organise et généralise pour économiser la mémoire. Concept : Une idée ou catégorie mentale composée d’éléments abstraits (ex. impressionnisme) ou concrets (ex. objets sensoriels). Problème : Une situation où les connaissances actuelles ne suffisent pas pour atteindre un objectif, nécessitant créativité et invention. Espace-problème : Comprend un état initial, un état final, des opérateurs, et des contraintes. 2- Résoudre des problèmes Typologie des Problèmes ◦Bien définis : Un objectif précis et clair (ex. jeu d'échecs). ◦Mal définis : Plusieurs solutions possibles (ex. écrire un essai). ◦Fermés : Une seule bonne réponse (ex. sudoku). ◦Ouverts : Plusieurs approches possibles (ex. débats philosophiques). Stratégies de Résolution Phases de Résolution ◦Préparation : ‣ Identifier et décrire le problème. ‣ Analyser, anticiper les résultats, évaluer la faisabilité. ‣ Incubation:Parfois laisser le problème « incuber » pour qu’une solution surgisse. ◦Solution (Insight) : ‣ Mobiliser des ressources et penser logiquement. ‣ Générer et tester des scénarios. ◦Évaluation : ‣ Vérifier l’efficacité de la solution choisie. ‣ Adapté le rythme ‣ Auto-contrôle ‣ Ajuster les stratégies et mettre en œuvre la solution finale. Méthodes Cognitives Algorithmes : Procédures fixes garantissant une solution (ex. règles mathématiques). ◦ Ex: tour de Hanoï Heuristiques : Solutions basées sur l’expérience et l’intuition : ◦Recherche en arrière : Utiliser des expériences passées. ◦Analogie : Appliquer des solutions d’un domaine à un autre. ◦Essais et erreur. ◦Fins-moyens : Sélectionner le moyen approprié pour atteindre un objectif. 3- Pensée Critique Analyse approfondie impliquant : Analyse : Examiner les faits, informations et sentiments. Évaluation : Juger la qualité et la validité des sources et arguments. Synthèse : Intégrer différentes perspectives. Apprentissage et Communication : Développer des idées structurées et argumentées. 4- Raisonner Définition : Utiliser les informations pour tirer des conclusions et produire des inférences (=Processus mental consistant à tirer une conclusion logique à partir d’informations ou de prémisses disponibles, même si elles ne sont pas explicitement déclarées.). Types de Raisonnement : ◦Abductif : Inférer la cause probable d’un événement (ex: les probabilité). ◦Déductif : Tirer des conclusions valides à partir de hypothèse nécessairement correct. ◦Inductif : Généraliser à partir d’observations ou de données. 5- Pensée Créative Définition : Production de solutions nouvelles et utiles, ou exploration de multiples solutions pour un même problème. Caractéristiques : ◦Pensée divergente vs convergente. ◦Prise de risque (peur) et intuition. ◦Simplicité (naïveté). Exemple : Les 9 points de Maier (casse-tête stimulant la créativité). 6- Prise de Décision et Jugement Théorie normative considérant la prise de décision comme une activité purement cognitive et rationnelle, impliquant une anticipation Décision : Choisir une option parmi plusieurs alternatives. Facteurs : ◦Rôle des émotions dans la prise de décision (hypothèse des marqueurs somatiques de Damasio). ◦ Valeurs personnelles, conscience morale, et libre arbitre. Exemple : Jeu de l’ultimatum. Conclusion La pensée supérieure permet de répondre aux contraintes et problèmes nouveaux. Son étude présente un triple intérêt : 1. Identifier les stratégies cognitives des individus. 2. Comprendre les processus d’apprentissage. 3. Analyser les activités intelligentes et créatives. Chapitre 5 : le système langagier Idées Reçues sur le Langage La langue française se dégrade ? Non, elle évolue. Langages complexes et sociétés complexes ? Pas de lien, il n’y a ni société ni langage supérieur, mais des spécificités. Complexité du langage = complexité de la pensée ? Pas forcément, le langage soutenu n’indique pas toujours une pensée plus complexe. Le langage est enseigné ? Non, il s’acquiert par imitation. Langage et culture : Le langage n’est pas purement culturel mais influencé par la culture. Définition et Rôle du Langage Définition : Moyen de communication, outil d’apprentissage et de structuration de la pensée. Rôles : ◦Matérialiser les ressentis et émotions. ◦Faciliter les relations et la mémoire. ◦Permettre l’adaptation en société. Caractéristiques universelles : Tous les êtres vivants ont des systèmes de communication adaptés à leur survie. Types de Langages Erudit vs Automatique : langage technique et complexe vs langage courant et concret. Concret vs Abstrait : Perceptible (sons, objets) vs conceptuel (ironie, idées). Base vs Supérieur : Direct et spontané vs élaboré et réfléchi. Réceptif vs Expressif : Compréhension (lire) vs production (parler, débattre). Niveaux de Langage 1. Phonèmes : Production de sons. 2. Morphèmes : Sons avec signification. 3. Mot : Unité représentant une action ou un objet. 4. Propositions prédicatives : Organisation des mots pour exprimer des actions ou relations. 5. Sémantique : Sens et associations des mots. 6. Lexique mental : Ensemble des mots connus et mémorisés. 7. Syntaxe : Structure grammaticale des phrases. 8. Pragmatique : Effet et interprétation du discours. 9. Métalinguistique : Réflexion sur le langage (discours intérieur). Compréhension du Langage Transformer le discours en représentation mentale Méthodes : ◦On line : Analyse en direct (ex : oculométrie (= activité oculaire) , autorépétition (= mesure du temps d’affichage nécessaire pour s’approprier l’information)). ◦Off line : Tâches de rappel ou reconnaissance. Reconnaissance des mots : ◦Par voies phonologiques ou lexicales. ◦S’appuie sur : voisinage orthographique/sémantique, anaphores, liens causaux. Modèles de Compréhension Landscape Model : Activation de groupes de mots pour maintenir la cohérence même si il manque des mots. Modèle de construction-intégration : ◦Surface du texte. ◦Base textuelle (signification). ◦Modèle de situation (contexte). Règles d’économie cognitive : ◦Généralisation: simplification d’une chose plus complexe ◦Élimination : simplifier les choses « marie écrit sur un cahier bleu »= « marie écrit » ◦Intégration des propositions: simplification d’une énumération d’action ◦Construction: « marie va choisir son master » =marie a réussi sa licence Développement du Langage 0-2 mois : Pleurs, cris. 2-6 mois : Gazouillis, premiers sons. 6-12 mois : Babillage, premières vocalises. 12-18 mois : Écholalie, premiers mots (10-15). 18-24 mois : Vocabulaire élargi (100-300 mots). 2-3 ans : Premières phrases simples. 3-4 ans : Conversation basique, compréhension abstraite. 4-5 ans : Notion du temps et phrases complexes. 5-6 ans : Langage figuré et raisonnement avancé. Conclusion Le langage n’agit jamais isolément : Il influence la mémoire, la pensée, et les fonctions motrices. Indispensable : Pour la communication, l’apprentissage et l’adaptation. Lien direct avec la visualisation et la structuration de l’expérience humaine.

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