Fascicule-Etudiants- CULTURE & ART S3-ETUDIANTS (1) PDF
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2024
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This document is a detailed planning document for a hybrid learning module on "Culture & Art Skills" for students, likely in a higher education setting. It includes a schedule for both in-person and remote sessions for the 2024/2025 academic year, covering topics like Moroccan cuisine, anthropology, and historical periods like the Idrissides and Almohades.
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TRONC COMMUN GESTION-ECONONIE-DROIT PRIVE EN FRANÇAIS -DROIT PUBLIC EN FRANÇAIS Module Culture & Art skills Fascicule destiné à tous les groupes Année universitaire 2024/2025 Planifi...
TRONC COMMUN GESTION-ECONONIE-DROIT PRIVE EN FRANÇAIS -DROIT PUBLIC EN FRANÇAIS Module Culture & Art skills Fascicule destiné à tous les groupes Année universitaire 2024/2025 Planification (détaillée destinée aux professeurs) du module Culture & Art Skills en mode hybride Présentiel Distanciel 10 H 30H Semaine 0 Durée 1- A la fin de la dernière séance de FLE : Durée 1-Visionner les vidéos 4/11 H : 1- Introduction à l'anthropologie - Présentation de la formation et explication de la 6 h. 2- La cuisine marocaine : Histoire et Identité démarche à suivre. (la classe inversée) 2- Réaliser le quiz (voir fascicule) - Présentation de la plateforme. Question pour le Forum : - Introduction au module « La cuisine marocaine est considérée comme un - Découverte du patrimoine culturel marocain reflet de l'histoire et des traditions du pays. Selon - Demander aux étudiants de visionner les vidéos : vous, comment certains plats typiques marocains 1- Introduction à l'anthropologie peuvent-ils représenter l'identité marocaine ? 2- La cuisine marocaine : Histoire et Identité Choisissez un plat et expliquez en quelques lignes - ce qu'il évoque en lien avec la culture marocaine. » - Consigne : Répondez directement sur le forum en 5 à 6 lignes. Ensuite, commentez la réponse d'un autre étudiant en ajoutant une information ou une question. Semaine 1 - 1ère partie : Introduction et réactivation des acquis 6 h. 1-Visionner les vidéos 11/11 Activité : Quiz pour vérifier la compréhension des 1- Généalogie et géographie des plats marocains CHAPITRE 1 documents. 2- Art culinaire marocain Patrimoine - Clarifier les notions de base et détecter d'éventuelles 2- Réaliser le quiz (voir fascicule) culinaire confusions. Question pour le Forum : marocain - Question clé : En quoi la cuisine peut-elle être un « La cuisine marocaine varie beaucoup selon les 1- Introduction reflet de l'identité culturelle et de l'histoire d'un régions et l'histoire des communautés locales. à peuple ?" Selon vous, comment la géographie et les origines l'anthropologie - 2e partie : Activité : de certaines régions influencent-elles les plats 2- La cuisine - Analyse Anthropologique d'un Plat « Derrière chaque marocains ? Choisissez un plat régional et expliquez marocaine : plat, une histoire » en quelques lignes ce qui le rend unique à sa région Histoire et - 3e partie : Etude de texte ‘’Du rôle culturel, social d'origine. » Identité nutritionnel et économique de la cuisine’’ Consigne : Répondez directement sur le forum en 5 - - Demander aux étudiants de visionner les vidéos : à 6 lignes. Ensuite, commentez la réponse d'un 1- Généalogie et géographie des plats marocains autre étudiant en ajoutant une information ou une 2- Art culinaire marocain question. Semaine N°2 - 1ère partie : Introduction et réactivation des acquis Lecture des documents PDF 18/11 Activité : Quiz pour vérifier la compréhension des 1- Madhab Malékit CHAPITRE 1 documents. 2- Naissance de l'ash'arisme et son développement Patrimoine - Clarifier les notions de base et détecter d'éventuelles au Maroc : contextes et extensions culinaire confusions. Consigne aux étudiants : marocain - Question clé : En quoi la cuisine peut-elle être un Lire les documents en identifiant les points suivants 1- Généalogie reflet de l'identité culturelle et de l'histoire d'un : et géographie peuple ?" 1-Origines et développement de chaque courant des plats - 2e partie : 2- Personnalités marquantes et contextes marocains - Activité : Carte culinaire interactive historiques associés - 3 e partie : Activité Jeu d’énigme Influence actuelle des deux doctrines au Maroc 2- Art culinaire - Découvrir la belle diversité des plats marocains marocain - Demander aux étudiants de lire les documents PDF fournis (voir annexe) : 1- Madhab Malékit 2- Naissance de l'ash'arisme et son développement au Maroc : contextes et extensions 2 Durée : 1ère partie : Introduction et réactivation des acquis 6H Conclusion et synthèse Semaine N°3 2h Activité : Quiz pour vérifier la compréhension des Activité : 25/11 documents. Résumé de la séance envoyé par mail ou mis en Clarifier les notions de base et détecter d'éventuelles ligne sur Moodle. CHAPITRE 2 confusions. ________________________ Question clé : "Quels sont les principaux traits Histoire du doctrinaux qui distinguent le malékisme et l' Lecture des documents PDF Maroc ash'arisme?" 1- Les Idrissides en histoire du Maroc 1- Madhab 2e partie : Travail en sous-groupes – Analyse 2- Histoire des Almohades Malékit comparative Consigne aux étudiants : 2- Naissance de - Demander aux étudiants de lire les documents PDF Réaliser une fiche d'analyse comparative. l'ash'arisme et fournis (voir annexe) : Axes de comparaison : son 1- Les Idrissides en histoire du Maroc Origine et fondation des deux dynasties. développement 2- Histoire des Almohades Organisation politique (système de gouvernance). au Maroc : Développement urbain (Fès, Marrakech, Rabat). contextes et Contributions culturelles (mosquée Al-Qarawiyyin, extensions architecture almohade). Semaine N°4 Durée : 1ère partie : Introduction et réactivation des acquis Durée Choisissez une personnalité marquante de l'une des 02/12 2h Quiz pour vérifier la compréhension des documents. : deux dynasties (Idrissides ou Almohades). Vous Clarifier les notions de base et détecter d'éventuelles 6h pouvez choisir un souverain, un penseur, un Chapitre 2 confusions. architecte, un écrivain, ou toute autre figure Question clé : Quels sont les enjeux historiques notable. Histoire du des deux dynasties ? Préparez une présentation de 5 minutes à partager Maroc en classe lors de la séance en présentiel. 2e partie Création d'une Chronologies Lecture des documents PDF 1- Les Idrissides VARIANTE : Débat en petits groupes 1- Le Maroc à l'époque des Mérinide en histoire du 3- Activité - Rédaction 2- Les écoles mérinides Maroc Consigne aux étudiants : 2- Histoire des - Demander aux étudiants de lire les documents PDF Lire les documents et répondre aux questions : Almohades fournis (voir annexe) : Quelles sont les origines et l'ascension des 1- Le Maroc à l'époque des Mérinide Mérinides ? 2- Les écoles mérinides Quelles ont été les contributions des écoles mérinides à l'éducation et à la société marocaine ? Assurez-vous de bien structurer votre réponse et de citer des exemples tirés des documents pour illustrer votre proposition. Semaine N°5 Durée : Durée 09/12 2 h Présentation des exposé : Personnalité marquante de 6H Histoire du l'une des deux dynasties (Idrissides ou Almohades). Maroc 1ère partie : Introduction et réactivation des acquis 1- Le Maroc à QCM pour vérifier la compréhension des documents. l'époque des Clarifier les notions de base et détecter d'éventuelles Mérinide confusions. 2- Les écoles Question clé : Quelles politiques et sociaux ont eu mérinides lieu sous les changements les Mérinides ? 2e partie Activité : Carte mentale des Mérinides A déterminer 1h00 Examen écrit en présentiel QCU- 3 Introduction au module Découverte du patrimoine culturel marocain - Qu’est-ce que la culture ? La culture : Une perspective anthropologique La culture est un concept complexe et multidimensionnel qui joue un rôle central dans la compréhension des sociétés humaines. Les anthropologues, les psychologues et les sociologues ont proposé diverses définitions pour saisir l'essence de ce phénomène. Explorons ensemble ces différentes perspectives sur la culture. Anthropologie : L'anthropologie est une discipline qui étudie l'être humain et les groupes humains sous tous leurs aspects, à la fois physiques et culturels. - Définition globale La culture désigne l'ensemble des modes de vie, des coutumes, des croyances, des systèmes de valeurs et des pratiques partagées par une société. Transmission culturelle Elle inclut tout ce qui n'est pas directement hérité biologiquement, mais acquis par l'apprentissage au sein d'une communauté. - Définition cognitive Système de connaissances : La culture peut être définie comme un système de connaissances, de croyances et de compétences que les membres d'une société utilisent pour comprendre et interagir avec leur environnement. Influence sur la perception : Elle influence la manière dont les individus perçoivent, apprennent et interprètent le monde qui les entoure. - Définition communicationnelle Système de communication : La culture est un système de communication où les symboles, les langages, les gestes et les pratiques sont utilisés pour transmettre des significations entre les membres d'un groupe. Transmission d'informations : La manière dont les individus se communiquent des informations, des émotions et des valeurs est un élément central de toute culture. - Définition comportementale Comportements appris : La culture est un ensemble de comportements appris et transmis d'une génération à l'autre au sein d'une société. Règles sociales : Elle inclut les règles explicites et implicites qui guident les actions et les interactions des individus dans des situations sociales variées. - Définition artistique et conclusion Expression créative : La culture est perçue comme l'expression créative d'une société Formes artistiques : Elle englobe les arts visuels, la musique, le théâtre, la danse, la littérature et toute autre forme d'expression artistique qui reflète les valeurs, les émotions et les aspirations d'une époque ou d'un groupe. 4 Définition globale : Donc… La culture se définit comme l'ensemble des connaissances, des croyances, des arts, des coutumes, des lois, et des comportements qui sont propres à une société ou à un groupe social. Qu’est-ce que l’art ? Histoire de l’art : L'histoire de l'art considère l'art comme un ensemble d'œuvres et de pratiques créatives qui évoluent à travers les époques et les civilisations. Chaque période historique et chaque mouvement artistique apportent une définition ou une interprétation particulière de l'art, influencée par des éléments techniques, symboliques et contextuels. Esthétique : Dans le domaine de l'esthétique, l'art est la recherche du beau et de l'harmonie, cherchant à provoquer une expérience esthétique. L'art est vu ici comme un acte de création destiné à toucher le sensible, et cette discipline cherche à définir les critères de ce qui est considéré comme beau ou expressif. Anthropologie : L'art est perçu comme une construction culturelle et un langage social qui varie d'une civilisation à l'autre. En anthropologie, il est étudié pour comprendre les valeurs, les croyances et l'organisation sociale d'un groupe humain. Les objets artistiques (sculptures, peintures rupestres, etc.) sont considérés comme des reflets des pratiques rituelles et des modes de vie de la société qui les a produits. Qu’est-ce que le patrimoine culturel et artistique ? Définition : Le patrimoine culturel inclut les monuments, les traditions, les arts, les pratiques sociales, et les savoir-faire que chaque pays conserve et transmet. Ce patrimoine est une manière d'exprimer l'identité collective et l'histoire d'un peuple. Patrimoine culturel : Le Maroc, avec sa riche diversité culturelle, propose un patrimoine exceptionnel marqué par des influences, amazighes , arabes, africaines, andalouses, et européennes. Ce mélange unique se retrouve dans son architecture, sa cuisine, sa musique et ses coutumes. Vocabulaire clé Patrimoine : L'ensemble des biens et traditions transmis d'une génération à l'autre. Exemple : "Le patrimoine marocain est riche en monuments et en coutumes ancestrales." Dynastie : Famille royale qui dirige un pays sur plusieurs générations. Exemple : "La dynastie des Almoravides a fondé Marrakech." Culinaire : Relatif à la cuisine et aux pratiques alimentaires. Exemple : "L'art culinaire marocain est reconnu pour ses saveurs épicées et ses recettes variées." Traditionnel : Relatif aux coutumes anciennes. Exemple : "La cuisine marocaine traditionnelle est souvent cuisinée dans des tajines." Moderne : Relatif aux tendances actuelles. Exemple : "Les chefs marocains modernes innovent en fusionnant les saveurs traditionnelles avec des techniques contemporaines." 5 Chapitre I Patrimoine culinaire marocain 1- Introduction à l'anthropologie 2- La cuisine marocaine : Histoire et Identité 1- Activité : QUIZ pour vérifier la compréhension des capsules vidéo Mettez une marque (X) devant la réponse appropriée. 1-L’anthropologie définit l’homme comme : Un être social Un être culturel Un être psychique 2-L’anthropologie se compose de : Anthropos et logos Anthropole et loge Anthologie et logos 3-Clifford Geertz est un : Historien Sémiologue Anthropologue 4- Les composantes de l’identité marocaine sont : Amazighe Arabo-islamique Sahraouie hassani Asiatique Grec 5- Les autres composantes de l’identité marocaine sont : Africaine Juive Morisque Méditerranéen Latin Américaine 6- Un anthropologue marocain qui a travaillé sur le tatouage : Hassan Rachik Levi Strauss Abdelkbir Khatibi Zakia Zeouanat 7- Ne sont pas parmi le patrimoine immatériel : L’art culinaire La fantasia Les Kasbas et les Ksour Les chants et les danses 6 2- « Derrière chaque plat, une histoire » À partir de la liste des plats fournis, classez chaque plat dans le tableau sous la rubrique appropriée. Nom du Plat Catégorie Description Rôle social / cérémonial Harira Boulfaf Ras el-hanout Seffa M'hancha Tajine aux olives et citrons confits Fekkas Zaalouk Jawhara Tajine sucré/salé aux pruneaux Madfouna Chebakia 3- Etude de texte 1. Quel est l'objectif principal du Festival International des Produits Locaux et de la Cuisine Africaine (AFROEATS) ? 2. En quoi la cuisine africaine contribue-t-elle à l'économie du continent ? 3. Quels types de produits alimentaires sont mentionnés comme pouvant être exploités en Afrique ? 4. Pourquoi est-il important que l'Afrique soit considérée comme un potentiel "grenier du monde" ? 5. Quels défis en matière de sécurité alimentaire sont évoqués dans le texte concernant le continent africain ? 6. Expliquez le rôle d'un connecteur de texte, en donnant un exemple de connecteur utilisé dans le texte et en précisant comment il contribue à la compréhension des idées. 7 Le texte Dakar a accueilli le premier Festival International des Produits Locaux et de la Cuisine Africaine (AFROEATS) du 30 avril au 5 mai 2013. Cet événement, organisé au Grand Théâtre sous l'égide de la Direction de l'Industrie du ministère du Commerce, de l'Industrie et du Secteur Informel (MCISI), vise à promouvoir la transformation des produits locaux et leur intégration dans les cuisines du monde. La cuisine africaine joue un rôle culturel important, mais elle remplit également une fonction économique significative. En effet, elle constitue un débouché naturel pour la production agricole. Il est essentiel que le continent se fixe pour priorité de nourrir sa population grâce à des productions agricoles suffisantes. Cela représente une véritable opportunité pour l’Afrique, qui pourrait devenir le grenier du monde. De plus, il est reconnu qu'en Afrique, environ 2 000 céréales, légumes et fruits peuvent être exploités, ce qui pourrait générer un impact économique considérable. Des estimations évaluent cette opportunité à près de 1 000 milliards de dollars américains, ce qui souligne la nécessité de développer des synergies entre les États pour créer des conditions favorables à un développement accéléré de l'agriculture. En outre, l'art culinaire, qui est étroitement lié au tourisme, représente l'un des secteurs les plus dynamiques de l'industrie touristique. L'intérêt croissant des consommateurs pour la gastronomie fait de cet événement un tremplin pour favoriser la croissance économique. Il est donc souhaitable que le festival soit inscrit dans les agendas des grandes rencontres africaines et mondiales, afin de démontrer la richesse du patrimoine culinaire africain. Par ailleurs, il est important de considérer la lutte pour la sécurité alimentaire, particulièrement en Afrique. Actuellement, près de 860 millions de personnes souffrent de la faim, alors qu'une quantité considérable de nourriture est gaspillée. Il est crucial d'anticiper les besoins futurs d'une population mondiale croissante, estimée à 9 milliards d'ici 2050. Dans ce contexte, AFROEATS représente un espace d'échange qui illustre la capacité de l'Afrique à répondre à ces besoins, en promouvant le « consommer local » et en offrant des aliments de qualité. La valorisation des ressources agricoles par la transformation des produits locaux aura un impact significatif sur le développement économique et la réduction de la pauvreté. Ainsi, la réappropriation du patrimoine africain nécessite une éducation des populations locales sur les pratiques agricoles et une sensibilisation aux qualités gustatives et nutritives des produits locaux. Cela permettra à l'Afrique, aujourd'hui importateur net de produits alimentaires, de nourrir demain d'autres régions du monde grâce à une exploitation judicieuse de son potentiel unique de production et de transformation. En effet, ces produits, souvent sous-exploités, pourraient sécuriser l'approvisionnement alimentaire sur le continent, tout en répondant aux défis posés par des sols de moins en moins fertiles et des ressources en eau de plus en plus rares. Ibrahima DIALLO, « Du rôle culturel, social nutritionnel et économique de la cuisine », Seneplus.com, 02/05/2013 Quelles initiatives devraient être mises en place pour promouvoir la cuisine marocaine ? 8 Chapitre I Patrimoine culinaire marocain 1- Généalogie et géographie des plats marocains 2- Art culinaire marocain 1- Activité : QUIZ pour vérifier la compréhension des capsules vidéo Mettez une marque (X) devant la réponse appropriée. 1- L’art culinaire est : Culture et identité Sport Industrie 2- L’art culinaire marocain, est né de la fusion des traditions : Amazighes Arabo-islamiques Africaines Hassani sahraouis Juives Moresques Australiennes 3- Les sciences qui s’intéressent à l’art culinaire : La sociologie L’histoire L’anthropologie Le droit L’ingénierie 4- Les écrivains marocains qui ont travaillé sur l’art culinaire : Mohamed Houbaida Abdellah Laroui Brahim El Haissan Naima El Madani Abderrahim El Atri Mohamed Tozy 5- Ne fait pas partie des fondements de l’art culinaire marocain : Le partage L’hospitalité La diversité La création L’individualité 6- Dans l’anthropologie de l’art culinaire nous étudions : Les équations mathématiques Les symptômes des maladies Les manières de table 9 2 -Activité : Jeu d’énigme - Découvrir la belle diversité des plats marocains Découvrez le plat à partir de la description énigmatique qui vous sera fournie. 1. Je suis Originaire de différentes régions, comme Marrakech et Fès, mais apprécié partout au Maroc. Je suis un plat qui mijote lentement dans un pot en terre cuite, souvent garni de viande, légumes et épices. Qui suis-je? 2. Je suis un incontournable de la région de Fès mais également consommée dans tout le Maroc. On me sert souvent en entrée, je suis une soupe épaisse à base de tomate, lentilles et pois chiches, particulièrement appréciée pendant le Ramadan. Qui suis-je? 3. Je suis un dessert sucré, fait de pâte filo, d'amandes et arrosé de miel. Originaire de Fez, on me trouve dans toutes les fêtes marocaines. Qui suis-je? 4. Je suis un plat traditionnel particulièrement populaire dans les régions montagneuses du Moyen Atlas et du Haut Atlas. Ma base est une semoule de blé dur, et je suis généralement accompagné de légumes, parfois de viande ou de poulet. Je suis souvent le plat principal des repas en famille. Qui suis-je? 5. Je suis un plat de poisson cuit à la vapeur avec des légumes et des épices, souvent servi lors des grandes occasions dans la ville côtière d'Essaouira. Qui suis-je? 6. Je suis une spécialité de Marrakech. Je suis un plat de viande d'agneau, souvent cuit dans une jarre en argile, qui provient de Marrakech et est connu pour sa cuisson lente et ses saveurs profondes. Qui suis-je? 7. Je suis un plat de poulet farci avec du riz, des œufs et des herbes aromatiques, typique de la région de Rabat-Salé. Qui suis-je? 8. Apprécié surtout dans la région du Souss et du Sahara marocain. Je suis une sorte de galette de semoule cuite à la poêle, souvent servie avec du miel et du beurre, originaire du sud du Maroc. Qui suis-je? 9. Je suis une Salade, un accompagnement populaire dans tout le pays, en particulier dans la région de Rabat et Fès.Je suis une salade de poivrons et tomates grillés, assaisonnée avec de l'ail, du cumin et de l'huile d'olive, couramment consommée dans tout le Maroc. Qui suis-je? 10. Je suis une spécialité appréciée partout au Maroc, notamment à Casablanca et Rabat Je suis un plat sucré de vermicelles à base de semoule, garni de sucre glace, amandes et cannelle, souvent consommé pendant les fêtes. Qui suis-je? 3- Activité : Carte culinaire interactive Classez chaque plat sur la carte du Maroc en l’associant à la région d’où il est originaire. Réfléchissez aux raisons pour lesquelles certains ingrédients ou plats sont propres à certaines régions Liste des plats Bissara Tajine de poisson Merguez de Tangia Makrout Sardines à la charmoula à l’argan dromadaire Mrouzia Rfissa Tajine de kefta Amardine Meslalla Boulfaf Berkoukech Askeef Madfouna Mekfoul : Tajine de kefta Salade d’orange à la cannelle Harira Couscous au lait Couscous aux Zaalouk Trid ( Calentica (Iffane n Ikhsan) dattes et raisins secs Tajine de veau Tangia Tajine Maaz Couscous Couscous Tfaya Couscous aux 7 aux coings aux fèves légumes Pastilla Sellou Mechoui Amlou Beghrir Khlea 10 Carte géographique du Maroc Récemment, la cuisine marocaine a été sacrée 'Meilleure Cuisine au Monde' selon le classement en ligne organisé par la page Instagram Pubity : plus de 2,5 millions de votants se sont exprimés, et c'est avec une large majorité de 60% des voix que la cuisine marocaine a été couronnée reine, devançant le Mexique qui s'est classé en seconde position. A votre avis, la popularité en ligne est-elle un critère fiable pour juger de la qualité d'une cuisine nationale ? 11 Chapitre II Histoire du Maroc 1- Madhab Malékit 2- Naissance de l'ash'arisme et son développement au Maroc : contextes et extensions 1- Activité : réactivation des acquis A. QUIZ pour vérifier la compréhension du document Madhab Malékit (voir annexe page 21) Mettez une marque (X) devant la réponse appropriée. Question 1 - Auteur du livre "Al-Muwatta" : 1. L'imam Malik ben Anas 2. Ali al-Qabisi (Abu al-Hassan) 3. Abd al-Rahim ben Ahmad ben al-Ajuz Question 2 - Auteur du livre "Arrangement des savoirs et clarification des voies pour connaître les grands du madhhab de Malik" : 1. Abd al-Wahid ben Ashar 2. Othmane es-Salaalji al-Fassi 3. Le juge Iyad Question 3 - Auteur du livre "Le Manuel de l'Ordre des Arguments" : 1. Abu al-Walid al-Baji 2. Abu al-Walid ben Rushd le grand 3. Abu al-Walid ben Rushd le petit Question 4 - Dans quelle ville se trouve la mosquée de Abu Mimouna Drâs ben Ismaïl ? 1. Tanger 2. Fès 3. Salé Question 5 - Qui a dit : "J'ai soumis mon livre à soixante-dix juristes de la ville, et tous m'ont donné raison" ? 1. L'imam al-Chafi'i 2. L'imam Ahmad ben Hanbal 3. L'imam Malik ben Anas Question 6 - De qui l'imam Malik a-t-il dit : "C'est un juriste du Maghreb" ? 1. Abdallah ben Ghanem 2. Abdallah ben Froukh 3. Abdallah ben Abi Hassan Question 7 - Les princes des Banu Salih à Nacur, étaient-ils des juristes malékites ? 1. Salih ben Mansour (le bon esclave) 2. Salih ben Saïd (décédé en 262 H) 3. Saïd ben Salih (décédé en 305 H) Question 8 - Lorsque Moulay Idriss II a acheté le terrain sur lequel a été construite la capitale Fès, qui a signé le contrat parmi les grands de l'école malékite ? 1. Amir ben Muhammad al-Qaisi 2. Abdallah ben Malik al-Ansari 3. Jibrallah ben al-Qasim al-Fassi Question 9 - Parmi les grands juristes malékites marocains, qui a appris le livre de Muhammad ben al-Muwaz ? 1. Abu Imran Moussa al-Ghifjumi 2. Drâs ben Ismaïl 3. Jibrallah ben al-Qasim Question 10 - Qui est le juriste malékite et le leader spirituel de l'État des Almoravides ? 1. Atik al-Soussi 2. Mohammed ben Tûmart 3. Abdallah ben Yassin al-Jazoul 12 B. QUIZ pour vérifier la compréhension du document Naissance de l'ash'arisme et son développement au Maroc : contextes et extensions (voir annexe page 23 ) Mettez une marque (X) devant la réponse appropriée. Question 1 - Auteur de la croyance éclairée : 1. Abu al-Ma'ali al-Juwayni 2. Abdallah Kanoun 3. Mohammed ben Tûmart Question 2 - Auteur du livre de la croyance boranienne : 1. Ali ben Abd al-Rahman al-Tanjî 2. Othmane es-Salaalji al-Fassi 3. Abd al-Wahid ben Ashar Question 3 - Auteur du livre "Le Manuel de l'Ordre des Arguments" : 1. Abu al-Walid al-Baji 2. Abu al-Walid ben Rushd le grand 3. Abu al-Walid ben Rushd le petit Question 4 - Qui a critiqué Ali ben Abi Talib lorsqu'il a accepté l'arbitrage et l'a considéré comme un infidèle ? 1. Les Murjites 2. Les Chiites 3. Les Kharijites Question 5 - La foi chez les ash'arites : 1. Simple croyance du cœur 2. Simple action des membres 3. Croyance du cœur et action des membres Question 6 - Celui qui commet un péché majeur chez les ash'arites : 1. Est considéré comme un infidèle 2. Est considéré comme un croyant 3. Est entre les deux positions Question 7 - L’imam Malik a dit à propos de la signification du verset « Le Tout Miséricordieux s'est établi sur le trône » : « L'établissement est connu, la manière est inconnue, et poser des questions à ce sujet est une innovation » : 1. Croire en la matérialisation 2. Rendre les attributs de la divinité similaires à ceux de ses créatures 3. Exalter la divinité des attributs corporels Question 8 - Qui a interrogé Ibn Rushd le grand au sujet des imams ash'arites ? 1. Youssef ben Tashfin 2. Ali ben Youssef ben Tashfin 3. Tashfin ben Ali ben Youssef Question 9 - Le livre "Revival des Sciences de la Religion" a-t-il été brûlé sous : 1. Ali ben Youssef ben Tashfin 2. Abd al-Mu'min ben Ali al-Kumi 3. Ya'qub al-Mansur al-Muwahhid Question 10 - Qui a accusé les Almoravides dans leur croyance de matérialisme et a donné à leurs partisans le terme de « monothéistes » ? 1. Drâs ben Ismaïl 2. Mohammed ben Tûmart 3. Malik ben Wahib 13 2- Activité : Analyse comparative des deux doctrines le malékisme et l' ash'arisme Réaliser un tableau comparatif qui met en évidence les différences et les ressemblances entre le madhab malékite et l'ash'arisme. Critères Madhab Malékite Ash'arisme Ressemblances Origine Contexte historique Sources de droit/croyance Méthodologie Éthique Influence au Maroc Défis rencontrés Impact géographique Brainstorming collectif – Chaque étudiant mentionne un apport ou une limite des deux courants. 14 Chapitre II Histoire du Maroc 1- Les Idrissides en histoire du Maroc 2- Histoire des Almohades 1- Activité : QUIZ pour vérifier la compréhension des documents. A. QUIZ pour vérifier la compréhension du document Les Idrissides en h i s t o i r e du Ma r o c (Voir annexe page 25) (Mettre une croix (X) devant la bonne réponse) Question1: Qui est l'auteur du livre «Al'anis 1. Almutrib Birawd Alqirtas fi Akhbar Muluk 2. AlmaghribWatarikh Madinat Fès » ? 3. Ibn Al-Qattan Al-Fassi 4. Ibn Abi Zar' al-Fassi 5. Ahmed Zarrouk Al-Fassi Question2: Qui est l’auteur du livre «Jadhwat Alaqtibas fi dikri min halamin Al'aelam Madinat Fès»? 1. Ibn Al-Qadi Al-Miknassi 2. Ibn Othman Al-Miknassi 3. Ibn Ghazi Al-Miknassi Question3: La tribu uwrabiy est une tribu Arabe ? 1. Amazigh 2. Yamania 3. Question4: Idris bin Abdullah bin Hassan bin Al- 4. Hassan bin Ali bin Abi Talib est 5. Idriss 1 6. Idriss 2 7. Idriss Ibn Idriss Question5 : La création de l'État idrisside à Almaghrib a coïncidé avec 1. L'État Al'umawiat a Orient 2. L'État Abbasside a Orient Question6 : Rashid ben Mansat Al-uwrabiy est 1. L’Émir de la tribu d’Awraba 2. le fidèle serviteur d’Ishak Awrabi 3. le fidèle serviteur d’Idriss ibn Abdulah Question7 : La ville de Fès a été fondée par 1. l’Émir Idriss 1 2. Idriss 2 3. Mohamed ibn Idriss Question8 : la mosquée Karawiine a été fondée par 1. Fatima fille deMohammed 2. Fatima al-fihriya 3. Fatima fill d’abd almalik Question9 : la mosquée Karawiine se situe à 1. Kairouan 2. Fès 3. Zerhoun Question10: la domination politique des Idrissides s’est étendue à l’est jusqu’aux frontières de 1. Tlemcen 2. Oran 3. Oujda 15 B. QUIZ pour vérifier la compréhension du document Histoire des Almohades (voir annexe page 26) (Mettre une croix (X) devant la bonne réponse) 1. Qui est le chef du mouvement almohade ? 1. Abdullah Ibn Yasin 2. Massinissa 3. Idris Ibn Abdallah 4. Al-Mahdi Ibn Tumart 2. Quelles tribus ont soutenu le mouvement almohade ? 1. Les Sanhaja 2. Les Zanata 3. Les Masmouda 4. Les Arabes 3. Qui est le fondateur de l'État almohade ? 1. Abou Imaran Al-Fassi 2. Yaqub Al-Mansur 3. Al-Mahdi Ibn Tumart 4. Abdul-Mumin Ibn Ali 4. Quelles régions comprenait l'État almohade ? 1. Le Maghreb central 2. Le Maroc et l'Andalousie 3. L'Afrique 4. Le Maghreb Al-Aqsa 5. Histoire des Almohades 5. Les sciences à l'époque des Almohades ont connu: 1. Le déclin 2. La stabilité 3. La prospérité 6. Qui étaient les principaux philosophes de l'époque almohade ? 1. Ibn Khaldoun 2. Ibn Rushd Al-Hafid 3. Abou Baqr Al-Moradi 4. Ibn Tufail 7. L’architecture à l'époque almohade a connu: 1. Le déclin 2. La prospérité 3. La stabilité 8. Le madhab Malikite à l'époque des Almohades a connu: 1. La prospérité 2. L’exclusion 3. La restriction 4. La stabilité 9. Le domaine du Maghreb islamique a connu après l’état Almohade : 1. La division 2. L'expansion 3. Le déclin 4. Mosquée Tinmel 5. Tour Hassan 6. Palais Al-Badie 16 2- Activité : Création d'une chronologie Créez deux frises chronologiques distinctes pour les dynasties des Idrissides et des Almohades, en illustrant les événements majeurs qui ont marqué chacune de ces dynasties. 3- Activité - Rédaction Rédiger un court texte sur les dynasties des Idrissides et des Almohades en répondant aux questions suivantes. - Lisez attentivement les questions ci-dessous. - Répondez à chaque question en utilisant des phrases simples. - Essayez de donner des détails pour expliquer vos réponses. - Votre texte doit être bien structuré : commencez par une introduction, puis répondez aux questions, et terminez par une conclusion. - Utilisez un vocabulaire simple et clair. Questions guidées : Qui étaient les Idrissides ? 1. Décrivez clairement qui ils étaient et quand ils ont régné. 2. Quelle était leur contribution principale ? 3. Expliquez ce qu'ils ont apporté au Maroc (culture, religion, agriculture, etc.). 4. Pourquoi sont-ils importants dans l'histoire du Maroc ? 5. Parlez de leur impact et de leur héritage dans le pays. Qui étaient les Almohades ? 1. Présentez les Almohades et mentionnez la période de leur règne. 2. Quelle était leur contribution principale ? 3. Décrivez ce qu'ils ont fait pour le Maroc (développement de l'architecture, promotion de l'Islam, etc.). 4. Pourquoi sont-ils importants dans l'histoire du Maroc ? 5. Discutez de leur influence sur la culture et la société marocaine. 17 Chapitre II Histoire du Maroc 1- Le Maroc à l'époque des Mérinide 2- Les écoles mérinides 1- Activité : QUIZ pour vérifier la compréhension des documents. (Voir annexe page 28) A. QUIZ pour vérifier la compréhension du document le Maroc à l'époque des Mérinides (Mettre une croix (X) devant la bonne réponse) 1. Quelle période historique couvre principalement l'époque mérinide au Maroc ? A) Xe, XIe et XIIe siècles B) XIIe, XIIIe et XIVe siècles C) XIIIe, XIVe et XVe siècles D) XVe, XVIe et XVIIe siècles 2. D'où sont originaires les Mérinides avant de devenir dirigeants du Maroc ? A) Des tribus berbères B) Des tribus nomades zénètes C) Des tribus arabes D) Des tribus andalouses 3. Quel événement marque la montée en puissance des Mérinides ? A) La conquête de Fès B) La bataille Al-Ouqabe en Andalousie C) La prise de Marrakech D) L'occupation de Ceuta 4. Sous quel sultan le Maroc a-t-il connu une stabilisation interne et une réorganisation administrative ? A) Abou Sa'id Uthman B) Abou al-Hasan C) Abd al-Haqq D) Youssef Ibn Tachfin 5. Quelles types de réformes ont été introduites par le sultan Abou al-Hasan ? A) Réformes militaires B) Réformes fiscales audacieuses C) Réformes territoriales D) Réformes culturelles 6. Quelle crise majeure a touché le Maroc mérinide au XIVe siècle ? A) La guerre civile B) La peste noire C) La famine D) L'invasion portugaise 7. Qu'est-ce qui a contribué à l'affaiblissement des Mérinides au XVe siècle ? A) L'augmentation des richesses B) La perte de contrôle sur les côtes marocaines C) L'unification avec les Almohades D) La conquête de Marrakech 8. Quel événement a marqué le début de l’ingérence européenne dans les affaires marocaines ? A) La prise de Marrakech B) L'occupation de Ceuta par les Portugais C) La défaite des Mérinides à la bataille d'Al-Ouqabe D) La révolte des tribus locales 18 B. QUIZ pour vérifier la compréhension du document Les écoles mérinides (voir annexe page 28 ) (Mettre une croix (X) devant la bonne réponse) Question 1 Quelles étaient les écoles mérinides au Maroc pendant l'époque médiévale ? 1. Des institutions privées 2. Des institutions de l'État 3. Des institutions religieuses 4. Des institutions militaires Question 2 Quand a été construite la première école mérinide ? 1. 1259 2. 1275 3. 1300 4. 1331 Question 3 Sous quel prince mérinide le projet des écoles a-t-il été lancé ? 1. Abou al-Hasan 2. Abou Sa'id Uthman 3. Abou Yaqub ibn Abd al-Haqq 4. Abd al-Haqq Question 4 Quel était l'un des principaux objectifs politiques des écoles mérinides ? 1. Promouvoir l'éducation scientifique 2. Anciens des cadres administratifs fidèles à l'État 3. Créer des alliances avec d'autres royaumes 4. Développeur des infrastructures Question 5 Quel rite religieux les écoles mérinides visaient-elles à diffuser ? 1. Le rite hanéfite 2. Le rite chaféite 3. Le rite malékite 4. Le rite zahirite Question 6 Quel impact social les écoles mérinides ont-elles eu sur les jeunes des zones rurales ? 1. Elles ont exclu les jeunes des milieux modestes. 2. Elles ont permis une mobilité sociale. 3. Elles ont renforcé les inégalités. 4. Elles ont favorisé l'émigration vers d'autres pays. Question 7 Quelles ressources étaient souvent disponibles dans les écoles mérinides pour les étudiants ? 1. Des équipements sportifs 2. Des laboratoires de sciences 3. Des bibliothèques 4. Des ateliers d'art Question 8 Quel a été l'impact durable des écoles mérinides sur le Maroc ? 1. Elles ont introduction des traditions académiques. 2. Elles ont créé un système éducatif militaire. 3. Elles ont été exclusivement religieuses. 4. Elles ont diminué l'influence de la culture islamique. 19 2- Activité : Carte mentale des Mérinides Créez une carte mentale sur les Mérinides. Incluez les éléments suivants : - Politique - Éducation et écoles - Réformes - Patrimoine architectural - Influence culturelle Choisissez un sujet parmi les suivants et préparez une présentation : Les origines des Mérinides et leur ascension au pouvoir. Les réformes administratives et fiscales d'Abu al-Hasan. L'impact des écoles mérinides sur l'éducation et la société marocaine. La politique étrangère des Mérinides et son influence sur l'Andalousie. Les principaux éléments de l'héritage architectural des Mérinides au Maroc. Les personnalités marquantes des Mérinides 20 ANNEXES – source : espace ENT Culture & Art skills I. Présentation de l'imam Malik, de sa doctrine et de son livre Malik ibn Anas ibn Malik est né en l'an 93 de l'Hégire à Médine, où il grandit dans une famille de savoir, de jurisprudence et de hadith. Il étudia auprès des savants de Médine, d'où il puisa ses connaissances en éthique et en sciences religieuses. Malik établit une méthodologie équilibrée, entre l'école du hadith du Hijaz et l'école de l'opinion en Irak. Il était méticuleux dans sa science, soumettant ses avis à la discussion et disait : « Toute personne peut être approuvée ou contredite, sauf le Prophète qui repose dans cette tombe » (en parlant du Prophète Mohammed, paix et salut sur lui). Les grands imams des autres écoles ont reconnu son érudition. L'imam Ash-Shafi'i a dit : « Celui qui souhaite un hadith authentique doit s'en remettre à Malik ». Ahmed ibn Hanbal affirma : « Malik est un imam en jurisprudence et en hadith ». Malik est décédé à Médine en l'an 179 de l'Hégire. Le terme madhhab dans la terminologie des juristes désigne une « notion conventionnelle relative aux avis juridiques qu'un imam parmi les imams a adoptés ». Lorsqu'il est attribué à Malik, il se réfère aux jugements particuliers qu'il a émis et aux opinions qu'il a défendues. Il inclut également les avis juridiques de ses disciples, fondés sur les principes établis par Malik pour son école. Son livre, Al-Muwatta', est considéré comme l'un des ouvrages les plus authentiques après le Saint Coran. Il est à la fois un recueil de hadiths et de jurisprudence. Malik expliqua le choix du titre en disant : « J'ai soumis ce livre à soixante-dix juristes de Médine, et tous ont été d'accord avec moi, c'est pourquoi je l'ai appelé Al-Muwatta' ». Parmi les nombreuses versions du Muwatta', environ une vingtaine, la version de Yahya ibn Yahya al-Laythi (Abu Muhammad, décédé en 234 H) est considérée comme la plus authentique, car elle reflète la dernière révision de l'imam Malik. Deuxièmement - L'attachement des Marocains au hadith prophétique et leur amour pour Médine et les pratiques de ses habitants Les raisons du profond attachement des Marocains à la ville de Médine, plutôt qu'à d'autres lieux, peuvent être retracées à plusieurs facteurs. Médine est considérée comme la ville de l'hégire, le refuge des compagnons du Prophète et des générations qui leur ont succédé, ainsi que le berceau de la législation islamique. C'est dans cette ville que fut organisée la vie en communauté à travers la célèbre Sahifa (la Constitution de Médine). De plus, l'attachement des Marocains à la méthode des habitants du Hedjaz s'explique par le fait que ces derniers étaient plus rapporteurs de hadiths que ceux d'Irak. Par conséquent, l'Imam Malik a pris les pratiques des habitants de Médine comme l'une des sources fondamentales du droit islamique. En outre, les mœurs des Marocains, simples et non affectées, étaient en harmonie avec celles des habitants du Hedjaz, tous deux issus de milieux bédouins où la pureté naturelle prédomine. Les étudiants marocains ont également été influencés par la personnalité de l'Imam Malik, marquée par la simplicité, l'humilité, et son penchant pour l'assouplissement des règles religieuses. Il rejetait les débats stériles qui n'aboutissaient à aucune action pratique et préférait la réflexion calme à la précipitation. Un jour, il dit à Asad ibn al-Furat (mort en 213 H), qui était passionné par la controverse et les arguments juridiques : « Suffit, ô Maghrébin, si tu aimes les avis divergents, alors va en Irak. » Troisièmement - Éclairages sur l’attention de l'Imam Malik envers les étudiants maghrébins et la reconnaissance de leur intelligence et excellence L’Imam Malik était pleinement conscient des menaces qui pesaient sur l’Occident islamique en raison de la propagation des sectes kharijites. Il a ainsi perçu dans l’intelligence des étudiants maghrébins et leur engagement à rapporter le Muwatta une opportunité de former une avant-garde sunnite, chargée de diffuser le fiqh médinois modéré dans leurs régions. Il conseillait à chaque étudiant quittant Médine de : « Craindre Dieu et de diffuser ce qu’il avait entendu. » Voici quelques exemples d'étudiants maghrébins ayant bénéficié de l’attention particulière de l’Imam Malik : il se vantait de l’intelligence d’Abdullah ibn Farroukh (mort en 176 H), qu’il qualifiait de « juriste du Maghreb » devant ses pairs. De même, la perspicacité et l’excellence d’Abdullah ibn Ghanem ar-Ra’ini (mort en 190 H) au sein de son cercle d’étudiants ont poussé l’Imam Malik à se rapprocher de lui, suscitant parfois l’envie parmi les autres étudiants, qui disaient : « Le Maghrébin nous accapare. » Quatrièmement - La présence du madhab malékite au Maghreb : contexte et extensions Dans l’Émirat de Nakour, les descendants de Salih ibn Mansour, surnommé l’Abd al-Salih, ont hérité du pouvoir dans un climat marqué par des 21 conflits doctrinaux et politiques. Ibn al- Khatib décrit l’émir Salih ibn Saïd ibn Idris (mort en 262 H) comme un juriste malékite, qui avait effectué le pèlerinage et participé à des expéditions militaires dans la péninsule ibérique. Deuxième partie : Contexte historique du développement du malékisme au Maghreb Sous l'émirat de Nekor, les descendants de Salih ibn Mansour, connu sous le nom d’Al-Abd as-Salih, ont gouverné dans un contexte marqué par des conflits doctrinaux et politiques. L’émir Saïd ibn Idris (262-305 H) a été confronté aux tentatives d'Ubeyd Allah, représentant de la dynastie chiite, qui a essayé de le forcer à renoncer au sunnisme malékite pour embrasser le chiisme, sans succès. En réponse, Saïd a exprimé son opposition au chiisme dans des vers satiriques. Selon al-Bakri, « Les descendants de Salih sont toujours restés attachés à la tradition sunnite et au madhab de Malik ibn Anas » jusqu'à la fin de leur règne sous la main de Musa ibn Abi al-Afia, agent des Fatimides. Dans l'émirat des Banu Midrar à Sijilmassa, fondé par les kharijites sufris en 140 H, cette région est devenue un carrefour du commerce transsaharien, attirant des éléments berbères sanhajas, arabes et andalous. Selon les sources, lorsque l'émir de Cordoue, al-Hakam ibn Hisham (180-206 H), a découvert un complot fomenté par les habitants du quartier d'ar-Rabad, il a ordonné leur expulsion en 202 H/818. Parmi les exilés, qui étaient au nombre de huit mille familles, beaucoup se sont dirigés vers le Maghreb, notamment vers Fès et Sijilmassa. Parmi eux se trouvaient de nombreux savants malékites qui ont joué un rôle majeur dans l'expansion de l'école malékite dans ces régions. Sous les Idrissides, plusieurs indices montrent l’adoption du sunnisme malékite par leurs émirs. L'un des faits les plus marquants est l'avis juridique donné par l’Imam Malik en faveur de la destitution du calife abbasside al-Mansur et la reconnaissance de Muhammad an-Nafs az-Zakiyya comme calife légitime, avec Idriss Ier comme successeur. Ce lien fort entre les Idrissides et le malékisme a permis à cette dynastie de promouvoir l'adhésion des populations marocaines à cette école juridique. Cela est également évident dans les discours d’Idriss Ier, qui exhortaient les Marocains à s’attacher au Coran et à la Sunna, illustré par sa lutte contre les kharijites de Barghwata. La ville de Fès a accueilli de nombreux Kairouanais, fermement attachés au malékisme et opposés aux Abbassides, notamment sur la question de la création du Coran. De plus, après l'échec de la révolte des malékites à Cordoue, la ville a accueilli les exilés andalous, parmi lesquels Abu al-Hassan Abdullah ibn Malik al-Ansari. Ce dernier a joué un rôle important dans la fondation de la nouvelle ville de Fès par Idriss II en 191 H. Il fut également nommé juge à Fès, tandis qu’un autre andalou, Amir ibn Muhammad al-Qaysi, occupa la même fonction. Au IVe siècle H/Xe siècle, les bases du malékisme se sont consolidées dans les affaires personnelles, judiciaires et juridiques au Maghreb. Ibn al-Qadi rapporte dans Al-Jadhwa que Jabir Allah ibn al-Qasim al-Fasi a introduit le fiqh malékite à Fès, suivi par Daras ibn Ismaïl al-Fasi (mort en 357 H), premier à introduire la Mudawwana de Sahnoun dans la ville. Il enseigna également Al-Muwatta de l’Imam Malik et ramena le Kitab ibn al-Muwaz. Ces événements ont préparé le terrain à la formation de l’école malékite de Daras, qui s’est étendue à tout l’Occident islamique. Parmi ses élèves les plus brillants, on compte Abu al- Hassan al-Qabisi, qui deviendra une figure centrale du malékisme. Abu Imran al-Fasi (mort en 430 H), l’un des plus grands représentants du malékisme, fut également formé par cette école. Sous les Almoravides, l’école malékite marocaine a prospéré, notamment grâce à Abu Imran al-Fasi, qui a formé une génération de figures malékites influentes, dont Atiq al-Susi et Wajjaj ibn Zallul al-Lamti. Ce dernier, avec son esprit d’organisation, a joué un rôle crucial dans la diffusion du malékisme. Il a fondé l’école de Dar al-Murabitin, d’où est sorti Abdullah ibn Yasin al-Jazuli, qui a renforcé la présence du malékisme parmi les tribus sanhajas du Sahara. Le malékisme est ainsi devenu un pilier de l'État almoravide et un symbole de son unité. C’est pour cela que Tashfin ibn Ali a officialisé le malékisme en 495 H dans une lettre adressée aux gouverneurs de l'Andalousie, déclarant : « Les fatwas, jugements et conseils sont fondés sur le madhab de l'Imam de Médine, Abu Abdullah Malik ibn Anas. » Le malékisme a connu un ralentissement temporaire sous le règne des Almohades. Les premiers califes de cette dynastie ont tenté de s’opposer aux connaissances juridiques issues de l’école malékite, en particulier celles des juristes de la seconde génération qui suivaient le madhab de manière rigide. Ils ont imposé le madhab zahiri d'Ibn Tumart, menaçant de sanctions quiconque oserait s'opposer à leurs décisions, ce qui a conduit à une période de stagnation pour l'enseignement des branches du malékisme. En effet, sous le règne de Yaqub al-Mansur, les érudits craignaient pour leur sécurité et il fut même ordonné de brûler les livres du madhab malékite. En réaction, les savants malékites ont résisté aux pressions almohades par des moyens pacifiques, notamment en élargissant les cercles d'enseignement du fiqh malékite et en le pratiquant dans les tribunaux et les fatwas. Certains ont entrepris de rédiger des ouvrages mettant en valeur les mérites du madhab malékite, tandis que d'autres ont essayé de convaincre les califes de la modération de cette école. Ces efforts ont conduit à un retournement de la part des califes al-Ma'mun et al-Rachid, qui ont rejeté les idées d'Ibn Tumart, refusant de croire en sa prétendue messianité. Après la chute de la dynastie 22 almohade, les éminents représentants du malékisme ont cherché à soutenir la légitimité des Mérinides en appelant à l'adoption des préceptes du madhab malékite dans le système judiciaire et administratif dès que l'émir Yaqub ibn Abd al-Haqq apris le pouvoir en 656 H. Il a ordonné aux juges de rejeter le madhab zahiri et de revenir à l'école de Malik. Dans un contexte visant à renforcer leur légitimité, les Mérinides ont encouragé les juristes malékites à diffuser le madhab à travers des écoles et des œuvres juridiques. Cette accumulation de connaissances a permis de consolider les racines du malékisme au Maroc. À l’époque des Saadiens, le madhab de l'Imam de Médine est devenu, aux côtés de la noblesse et de la piété, un garant de la cohésion sociale. Sous les chérifs alaouites, le malékisme est devenu non seulement la doctrine de l'État mais également celle de la société, constituant un critère d’unité pour la nation marocaine. Il a été protégé des influences sectaires et des conflits grâce au principe de l’Imarat al-Mu'minin, aux règles de la bay'a (serment d'allégeance) légitime, à l’unité de la croyance achariyya, et à la voie de l'illuminé Junayd. C'est ce qu'a rappelé l'ancien roi Hassan II en évoquant l'unité du Maroc, lorsqu'il a déclaré : « Nous voulons un Maroc qui, par ses valeurs morales et ses actions, soit un corps uni, uni par la langue, la religion et le madhab. » Naissance de l'ash'arisme et son développement au Maroc : contextes et extensions À la suite de l'assassinat du calife Othmân ibn Affân, le conflit politique entre Ali ibn Abi Talib et Muʿâwiya ibn Abî Sufyân évolua évolua en une bataille à Siffin. Lorsque les deux camps optèrent pour l'arbitrage, qui aboutit au déchirement d'Ali et à la reconnaissance de Muawiya, un groupe d'adeptes d'Ali critiqua sa décision d'accepter l'arbitrage et le déclara infidèle, se séparant ainsi de lui et se nommant les kharijites (les Sécessionnistes). En revanche, le groupe loyal à Ali fut connu sous le nom de chiites (les Partisans) et considéra qu'il avait plus de droits à la succession que ceux qui l'avaient précédé. Leur doctrine et leurs idées politiques s'articulèrent autour de quatre principes : la désignation, l'infaillibilité (al-ʿisma), le Mahdisme et la dissimulation (at-taqiyya). Quant à ceux qui prirent une position neutre vis-à-vis des événements, ils furent appelés les murji'ites (les Temporisateurs). Alors que les Omeyyades adoptaient l'idée de la coercition pour servir leur projet politique, les Mu'tazilites tentèrent de la contredire en construisant une théorie doctrinale et intellectuelle fondée sur la clarification et la compréhension de cinq éléments essentiels : l'unicité de Dieu (tawhid), la justice divine (adl), la promesse et l'avertissement (wa'd et wa'id), la position intermédiaire entre les deux états (al-manzila bayna al-manzilatayn), et enfin l'ordre du bien et l'interdiction du mal (al-amr bil-ma'ruf wa al-nahy 'an al-munkar). Avec le début du déclin de l’empire abbasside, l'éclat du mu'tazilisme, excessivement axé sur la rationalité, s'est estompé, entraînant des divisions en son sein. Des courants doctrinaux et intellectuels sunnites conciliateurs sont apparus. Dans ce contexte, Abû al-Hasan al-Ashʿarî (324H) annonça son abandon de la méthodologie des extrémistes mu'tazilites, ce qui signifie son retrait de la priorité absolue donnée à la raison, rétablissant ainsi la valeur de la tradition (al-naql) dans les questions relatives à la connaissance de la nature de Dieu et de Ses attributs. Par conséquent, ce courant conciliateur, qui a combiné le mu'tazilisme rationnel modéré et la voie sunnite médiane, est devenu connu sous le nom de l'école théologique ash'arite. Les fondements de la doctrine ash'arite se manifestent dans les positions suivantes : La Parole divine et la création du Coran : Les ash'arites affirment les attributs de Dieu et les considèrent indépendants de Son essence. Quant à l'attribut de la parole, ils le considèrent comme éternel. Ainsi, selon eux, le Coran est ancien et non créé. La capacité humaine : Les ash'arites n'accordent pas à l'être humain un pouvoir et une volonté totalement libres. Ils considèrent que la capacité humaine est un phénomène récent qui ne s'élève pas au niveau de la création. Cet acte est appelé "acquisition" (kasb) et se produit sous la domination absolue de la puissance divine. L'anthropomorphisme : Les ash'arites purifient l'essence divine des attributs corporels qui pourraient la rendre semblable à Ses créatures. La Foi et le grand péché : Pour les ash'arites, la foi est simplement une conviction du cœur, et non une action des membres. L'opposé de cette compréhension est l'incrédulité (kufr). Ainsi, selon eux, celui qui commet un grand péché reste croyant et ne doit pas être considéré comme un mécréant. Le califat : Les ash'arites s'accordent sur la validité des califats qui ont suivi le Prophète (paix et bénédictions sur lui). Ils exigent que le candidat au califat soit issu de la tribu des Quraysh, qu'il ait des connaissances suffisantes pour être apte à juger, et qu'il soit perspicace en matière de guerre et de protection de la communauté musulmane. 23 La vision de Dieu : Les Ash'arites croient en la possibilité de voir Dieu en raison de Son existence. Ils interprètent le verset « Les regards ne peuvent L'atteindre » comme signifiant l'impossibilité de Le voir dans ce monde, mais pas dans l'au-delà. L'attachement des Marocains à la doctrine ash'arite Vers la fin du IIe siècle de l'Hégire, les Marocains s'ouvrirent à l'école malékite pour plusieurs raisons. Certaines de ces raisons étaient liées à la personnalité de l'imam Malik, tant sur le plan scientifique que moral. Ce dernier adoptait une approche qui refusait toute discussion théologique n'aboutissant pas à des actions concrètes, comme les débats sur l'essence et les attributs divins, l'anthropomorphisme, ou la prédestination. Son attitude devint particulièrement claire lorsqu'on lui demanda de clarifier le sens du verset : « Le Tout Miséricordieux S'est établi sur le Trône ». Il répondit : « L’élévation (istiwā) est connue, le "comment" est inconnu, et questionner à ce sujet est une innovation (bid’a). » Cela indique son refus de toute interprétation rationnelle des croyances. On peut discerner la méthode des savants malékites face aux questions théologiques en distinguant deux groupes parmi les hommes de ce courant : - La première génération des pionniers, composée de Marocains et d'Andalous, ayant étudié directement ou indirectement auprès de l’imam Malik, qui transmirent fidèlement la jurisprudence de l'école à leurs élèves sans se mêler aux débats théologiques, sauf lorsque cela s’imposait dans les cercles d’étude. Leurs réponses étaient donc essentiellement défensives et rectificatives face aux croyances des adeptes des sectes théologiques, parmi eux : Abdallah ibn Farroukh, Ali ibn Ziyad, al-Ghazi ibn Qays, al-Bahloul ibn Rachid et Abdessalam Sahnoun. - D'un autre côté, une deuxième génération de jurisconsultes malékites s’éleva pour réfuter les ambiguïtés doctrinales introduites par les partisans des sectes théologiques opposées à la doctrine des sunnites. Cela se manifesta par des œuvres polémiques et argumentatives contre leurs adversaires. Parmi ces savants, citons : Issa ibn Dinār (mort en 212 H.), Yahya ibn Yahya al-Laythi al-Masmoudi (mort en 234 H.), Mohammed ibn Sahnoun (mort en 256 H.), et Saïd ibn al-Haddad (mort en 302 H.). Ainsi, cette génération consolida la doctrine du soumissionnisme (ahl al-taslim) et du non-interprétation (tafwid), basée sur des positions théoriques éloignées de toute interprétation, cohérentes avec les principes sunnites en matière de foi, d’essence divine et d’attributs. Durant les IVe et Ve siècles de l’Hégire (Xe-XIe siècles), la doctrine du soumissionnisme (Ahlu at-Taslîm wa at-Tafwîd) se renforça grâce à certains de ses plus éminents représentants. Dans ce cadre, on cite Abou Maymouna Daras ibn Ismaïl, enterré à Fès (mort en 357 H.), qui écrivit une lettre en défense des ash’arites, étant l’un des premiers à avoir introduit la doctrine ash’arite au Maroc. De même, Ibn Abi Zayd al-Qayrawani (mort en 386 H.) défendit Abou al-Hassan al-Ash’ari dans l’introduction doctrinale de son ouvrage La Risala en réponse aux attaques des mu'tazilites contre lui. Cela fut considéré comme une transition d’Ibn Abi Zayd de la doctrine du soumissionnisme à celle des ash’arites. Par ailleurs, Abou al-Walid al-Baji (mort en 374 H.) fut l’un des grands partisans des ash’arites, grâce à ses contributions remarquables dans le renouvellement de la controverse théologique, avec notamment son ouvrage al-Minhaj fi Tartib al-Hujaj (Le chemin dans l'organisation des arguments). C'est ainsi que la présence ash’arite commença à concurrencer la doctrine du soumissionnisme comme doctrine officielle des Almoravides sous le règne de Youssef ibn Tachfin. Elle se répandit ensuite sous Ali ibn Youssef, ce qui suscita l’indignation des défenseurs de la doctrine du soumissionnisme, provoquant des affrontements entre les deux camps. Ali ibn Youssef fut contraint d’intervenir en demandant une fatwa à Abou al-Walid ibn Rushd al- Jadd (mort en 520 H.) concernant la véracité des chefs ash’arites. Ibn Rushd défendit leur méthode et leur rôle dans la rectification des croyances. Cependant, il conseilla l'émir Ali d’interdire au grand public de s’immiscer dans les questions doctrinales pour éviter leur déviation hors de la religion. Sous la pression des figures de la doctrine du soumissionnisme, Ali ibn Youssef ordonna la confiscation des ouvrages ash’arites, et une fatwa fut émise pour brûler Ihya 'Ulum al-Din d'Al-Ghazali, l'un des principaux théologiens ash’arites. En revanche, l'ash'arisme devint l'emblème des Almohades durant la phase de la prédication. La propagande en sa faveur prit la forme d'une opposition au règne des Almoravides. Après son retour d'Orient, Ibn Toumert accusa les Almoravides de corruption doctrinale, les qualifiant d'anthropomorphistes (mujassima) et de comparatistes (mushabbiha). En réponse, il distingua ses partisans en les nommant Al-Muwahhidin (les Unitaristes, ou Almohades). L'un des moments clés fut probablement la célèbre controverse au cours de laquelle Ibn Toumert triompha de Malik ibn Wahib et de Mohammed ibn Aswad, en présence d'Ali ibn Youssef à Marrakech. Cette victoire fut perçue comme un triomphe de la doctrine ash'arite sur celle du soumissionnisme. Dans ce contexte, sa prédication se renforça avec la rédaction de la croyance al-Murshida, qui affichait clairement une inclination ash'arite. Ibn Toumert la formula dans un style simple, facilitant la compréhension et la mémorisation de ses significations par le grand public. Il ajouta à la version arabe une copie en langue masmoudienne, ce qui contribua à l'affaiblissement de la doctrine du soumissionnisme et à l'instauration de la doctrine ash'arite. 24 En effet, Abd al-Mu'min ibn Ali prit la décision d'obliger les gens à mémoriser al-Marshida en tant que doctrine officielle des Unitaristes (Almohades). Ainsi, le livre al-Irshad d'Al-Juwayni est considéré comme une boussole orientant les écrits sur la doctrine ash'arite au Maroc durant la période de sa formalisation. En examinant les trois ouvrages qui marquent cette phase de consolidation et de développement de la doctrine ash'arite au Maroc, à savoir : al-Tanbih wa al-Irshad d'Abu al-Hajjaj al-Darrir (mort en 520 H.), al-Marshida d'Ibn Toumert (mort en 524 H.), et al- Burhaniyya fi Ilm al-Uluhiyya d'Al- Sallaji (mort en 574 H.), nous constatons qu'ils suivent tous la méthode adoptée dans le livre al-Irshad. Ainsi, à travers les résultats des étapes précédentes, la doctrine ash'arite s'est solidement ancrée dans le Maroc moderne et contemporain, formant, aux côtés de l'école malékite et du soufisme junaydien, un triangle de fondements doctrinaux et spirituels pour la nation marocaine. C’est pourquoi Abd al-Wahid ibn Ashir s'efforça d'intégrer la valeur civilisationnelle de ces fondements dans son poème al-Murshid al-Mu’een, en affirmant : « Dans la croyance ash'arite, la jurisprudence de Malik, et la voie de Junayd, le chemin est tracé. » --------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Les Idrissides en h i s t o i r e du Ma r o c Le deuxième siècle de l’hégire est considéré comme un siècle de transformation et de changement dans la géographie politique et dans les doctrines du monde islamique, en raison de la nature des relations qui unissent les régions de ce monde. La relation entre l’occident et l’orient islamiques (le Maghreb et le Machreque) a oscillé entre union et séparation. La nature de cette relation a abouti à la création d'émirats indépendants, à laquelle plusieurs facteurs ont contribué, comme : L'arrivée des influences orientales, l'éloignement géographique, la diversité tribale, les dirigeants locaux, les dirigeants expatriés, etc. Tous ces facteurs ont abouti au passage des pays du Maghreb d'une coexistence tribale et doctrinale à une coexistence politique propice à l'unité politique et doctrinale. Création de l'État : La création de l'État des idrissides remonte à la tribu Uwrabiy qui abritait Idris bin Abdullah bin Hassan bin Al-Hasan bin Ali bin Abi Talib qui s’est enfui après la bataille de Fakhe dans le Hedjaz en 785. Moulay Idriss s’établit dans un premier temps à Tanger, qui était à cette époque la base du Maghreb, mais il n'y trouva pas ce qu'il cherchait, il partit donc s'installer dans la ville de Volubilis, accompagné de son fidèle serviteur Rashid ben Mansat Al-uwrabiy, chez Ishaq bin Muhammad bin Abd. al-Hamid en 788. Après avoir appris la parenté d'Idris bin Abdullah avec le Prophète Mohamed, la tribu lui prêta allégeance en tant qu'émir le 5 février 789, suivie des autres tribus. Ainsi, Moulay Idriss 1er acquit une puissance numérique qui lui permit de commencer ses campagnes visant à soumettre un certain nombre de régions. Les échos des expansions d’Idris ben Abdallah parvinrent jusqu’au calife abbasside Harun al-Rashid. Ce dernier, craignant la rivalité de Moulay Idriss, lui envoya l'un de ses hommes, Suleiman bin Jarir al-Shamakh, pourl’ assassiner Idris. L’assassinat fut en 793. Son fils Idris II lui succéda et régna entre 803-828. Création de Fès : Après l’établissement du Sultan Idris II, l’effectif de son armée s'est agrandi et la ville est devenue étroite à son goût, Il a décidé de déménager dans un autre emplacement qui serait plus spacieux : ce fut la ville de Fès, qui devint la Capitale de son État, en 808, et le siège de son Règne. Il l'entoura de murs, fit construire des portes, une maison de l'émirat, de galeries et des marchés, il y établitDaral- Sikkaet ordonna au peuple de construire ses maisons. En 818, les habitants de Rabad de Cordoue émigrèrent à Fès pour échapper aux Omeyyades d'Andalousie après la révolution de Rabad. Ils s'installèrent à‘Adwatal-Andalus, en face d'Adwatal-Qaraw iyyin, désignée pour ceux venant deKairouan, en plus des Amazighes, des Arabes et des Juifs de divers groupes. Et il choisit parmi eux ceux qui étaient aptes à servir dans les institutions publiques. Les efforts du Sultan Idris II ne s'arrêtent pas là: Il mèna un certain nombre de campagnes militaires auTamesna,SoussetTlemcenpour étendre l'influence de l'État et annexer les tribus voisines. Le commerce entreFès,TlemcenetSij ilmasadevint actif et les voyages entre Chellah,Aghmat,TangeretCeutaont fleuri. Le système de gouvernement Après la mort d'Idris II en 828, les tribus prêtèrent allégeance à Muhammad ibn Idris (828-835), le fils aîné. Il s'agit d'un système de gouvernement héréditaire basé sur le choix du fils aîné pour diriger les affaires de l'État et assurer 25 l'intégrité du pays. Sous la direction de Kenza (Sa Grande Mère), le prince Muhammad ibn Idris nomma huit de ses frères gouverneurs des régions du pays et conserva le poste d'Imamatà Fès et ses environs. Cela montre que les Idrisides ont adopté la méthode de division du pays en arrondissement afin de mieux le contrôler. Cependant ce plan n'a pas abouti, car le Prince Muhammad Ibn Idris a affronté la révolution de son frère Issa dans le pays du Tamesnaet a contrecarré sa tentative de sécession, avant d'être remplacé au pouvoir par Ali ibn Muhammad (835-848), dont la période a connue une stabilité tout comme la période du règne de Yahya Ibn Muhammad (848-859), durant laquelle l’État s’est renforcé. Ainsi sous son règne, les équipements urbains se multiplièrent dans et autour de Fès, comme la mosquéeAl-Qarawiyyin. Les signes de faiblesse ont commencé à apparaître dans le gouvernement avec le Prince Yahya bin Yahya, qui géra mal les affaires de l'État, et provoqua la révolte du peuple contre lui à Fès. Ainsi, l'État dirigé par des princes faibles s'est désintégré après l'ingérence des Fatimides et des Omeyyades dans ses affaires. La mosquée Al-Qarawiyyin La construction de la mosquée Qarawiyyin par Fatima al-Fihrya, fille de Muhammad al-Fihri al-Qayrawani, connue sous le nom d'Ummal-Baninen 859, était une réponse urgente au besoin de la population à des lieux de culte et puis à des lieux d'apprentissage. Sa construction a contribué à accélérer la création de cercles scientifiques et la diffusion de cours auxquels ont participé des étudiants et des personnes intéressées venues de toutes les régions du monde, ce qui en a fait la première véritable université foisonnante de sciences et d'Ouléma. Le fait que Fatima Al-Fihrya ait dépensé l'argent qu'elle a hérité de son père et de son mari pour construire lamosquéeAl-Qaraw iyyintemoigne de la droiture et de la bonté pour lesquelles les gens rivalisaient à cette époque. Cela informe également sur les besoins du peuple qui s’est installé la ville d’une mosquée qui pourrait l’accueillir. Ainsi, les fondations delamosquéeAl-Qarawiyyinfut jetées et les travaux de construction fut commencée sous le la supervision de l'émir Yahya Ier. La mosquée fut formée d’une zone de quatre nefs et d’une petite cour avec un puits, en plus d'une cellule de faible hauteur à l'emplacement de laQibla. La mosquée est devenue plus tard une université. Elle comprenait un système de chaires scientifiques spécialisées, motivant les étudiants et les professeurs, et une bibliothèque, qui rassemblait un certain nombre de manuscrits dans de nombreuses spécialités, telles que la médecine, les mathématiques, l'astronomie et d'autres. Elle a contribué à la formation de nombreux universitaires du Maroc, d'Andalousie et d’autres régions du monde. La fin des États idrisides Musa ibn Abi Al-Afia Al-Miknasi contribua à mettre fin à l'État idriside animé par le désir de prendre. Mais les Fatimides d'Afriquia n'étaient pas d'accord avec lui, ce qui la poussé à déclarer sa loyauté envers les Omeyyades d'Andalousie. À partir de 921 après JC, Fès devint sous le contrôle des Fatimides et l'État Idriside prit fin avec la mort de son dernier prince, Al-Hasan Al-Hajjam en 923. Les autres idrisides ont été exilés vers le nord, et là, ils ont tenté de faire revivre leur État, mais la présence omeyyade l'a détruit en 985. Histoire des Almohades (résumé) L’État almohade était le deuxième État central à gouverner le Maghreb islamique, après l’État almoravide. Il est passé, comme d'autres pays, par trois étapes : l'étape d'émergence, qui a duré 26 ans de 515 à 541 AH/1121-1146 après JC, et l'étape d'État, qui a duré environ 127 ans, de 541 à 668 AH/ 1156-1269 après JC. Cette dernière a été divisée en deux époques : l'ère de force et de prospérité, et l'ère de faiblesse et de dissolution, et la défaite de la bataille d'Al- Uqab en 609 AH/1212 après JC est considérée comme une ligne de démarcation entre les deux époques. Malgré la similitude de l’expérience almohade avec les expériences historiques du Maghreb moyen, elle conserve certaines particularités à plus d’un niveau. Ceux-ci incluent son système intellectuel et politique, ses relations avec la terre et la société, sa structure administrative et militaire, l'étendue de son pouvoir, sa structure humaine et sa puissance militaire et économique. Ibn Tumart réussit à former un mouvement politique et religieux capable d'affronter le puissant État almoravide, mais il mourut en 524 AH/1130 après JC sans réussir à l'éliminer et à établir son État. C'est ce à quoi a travaillé son successeur, Abd al-Mumin, qui a affronté les tribus dissidentes du mouvement, et a également mené des guerres contre les Almoravides dans diverses parties de l'Extrême-Maghreb et une partie du Maghreb central, soumettant le Haut Atlas, puis la Méditerranée, puis le Rif, Oran et Tlemcen, puis Fès, Meknèsa et Salé, et en entrant à Marrakech en l'an 541 AH/ 1146 après J.-C. Il annonça la fin de l'État almoravide et la création de l'État almohade. Puis il expulsa les Normands des côtes africaines et subjugua la région d'Al-Jarid et de 26 Tripoli. Ainsi, les frontières de l'État almohade à l'est étaient reliées à l'État fatimide en Égypte. L'État a atteint son apogée avec Yaqoub al-Mansur, qui a remporté la bataille d'al-Ark en 591 AH/1195 après JC et a imposé un équilibre militaire avec les Espagnols, avant que l'État n'entre dans une phase de déclin à partir du règne de Muhammad al- Nasser, vaincu lors de la bataille d'Uqab. En ce qui concerne l'État, les Almohades ont adopté le califat comme système de gouvernement, et ses dirigeants étaient appelés califes et commandants des fidèles, contrairement à ce qui était le cas dans l'État almoravide avant lui et dans l'État mérinide après lui. Ils développèrent les appareils d’État centraux et locaux, jusqu’à ce que l’appareil administratif devienne semblable aux systèmes bureaucratiques contemporains. Quant à la société almohade, elle se distinguait par la multiplicité de ses éléments, leurs différentes origines et religions. Ses composantes étaient constituées des tribus marocaines, les Masmudi, Sanhaji et Zenat, et des races étrangères du Maghreb, notamment les Arabes, les Gazaouis, les Andalous, les esclaves et les peuples de la Dhimmah, les Juifs et les Chrétiens. Dans le domaine économique, l'État almohade a connu la prospérité, notamment pendant sa période de pouvoir, dans l'agriculture, l'industrie et le commerce. Cela s'est reflété dans les domaines sociaux, culturels et urbains. Sur le plan financier, les Almohades prenaient soin de contrôler les revenus et les dépenses de l’État. L’école de pensée malékite a connu quelques restrictions à l’époque almohade, mais elle a résisté à l’épreuve et a maintenu sa souveraineté au Maroc et en Andalousie, et cette situation s’est poursuivie dans les époques suivantes. D'un point de vue scientifique et culturel, les Almohades ont élargi le cercle d'intérêt pour les sciences, la littérature et les arts, et y ont inclus le transmis et l'intelligible, le composé et le publié. Outre les sciences de la religion, du langage et de la littérature, les sciences de l'histoire, de la géographie, des mathématiques, de l'astronomie, de la médecine et de la philosophie ont prospéré, notamment avec Ibn Tufayl et Ibn Rushd al-Hafid. Les Almohades s'intéressaient à l'architecture et tenaient à perpétuer leur gloire dans tous les pays de l'Occident islamique. Ils agrandirent certaines villes, comme Marrakech, et y acheminèrent l'eau par des canaux. Ils en rénovèrent d'autres, comme Cordoue, et construisirent de nouvelles villes, comme Rabat al-Fath, Rabat Taza et le Grand Palais. Ils créèrent des palais, comme c'est le cas à Marrakech, Rabat, Grenade et Malaga. Ils furent les premiers à créer des écoles à Ceuta, Tanger, Fès, Marrakech, Afrique et Andalousie, et combinèrent enseignement et hébergement. Ils construisirent des hôpitaux à Salé, Ksar El-Kebir et Marrakech. Ils s’intéressaient à l’architecture militaire et construisirent donc des palais, des forts et des murs. La grandeur, la beauté, la durabilité et la simplicité de l'architecture almohade apparaissent dans leurs mosquées immortelles, où s'entremêlent les influences marocaines et andalouses. La mosquée Tinmel, le magnifique minaret Koutoubi à Marrakech, et ses deux homologues, la mosquée Hassan à Rabat et la Giralda à Séville. L’État almohade était capable d’être une puissance internationale au Moyen Âge et dirigeait une zone géographique qui n’était gouvernée par aucun État avant ou après lui. Mais depuis l'existence du châtiment, la faiblesse s'y est étendue, et les califes, pour la plupart faibles, ont réussi à la gouverner. Cela a renforcé ses ambitions internes et externes, et son héritage a été partagé entre trois entités. En Afrique, l'État hafside a été créé en 627 AH/1229 après JC avec Abu Zakaria al-Hafsi. À Tlemcen, Yaghmrasan al-Zayani est devenu indépendant et a établi l'État de Banu Abd al-Wad (Bani Zayan) en 633 AH/1235 après JC. Dans l'Extrême-Maghreb, le mouvement mérinide s'est développé dans l'émirat de Fès en 646 AH/1248 après JC, et lesMérinides ont pu entrer à Marrakech en 668 AH/1270 après JC et éliminer l'État almohade. Quant à l'Andalousie, la menace chrétienne s'est intensifiée et des parties decelle-ci ont continué à être découpées en faveur de la Castille et de l'Aragon depuis la défaite du Châtiment. ----------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- Le Maroc à l'époque des Mérinides L'époque mérinide au Maroc, couvrant principalement les XIIIe, XIVe et XVe siècles (1269-1465), marque une période de transformations démographiques, culturelles et politiques qui ont profondément influencé l'identité marocaine. 1. Les Mérinides : De tribus à dirigeants 27 Les Mérinides ont émergé de tribus nomades zenètes pour devenir les maîtres du Maroc après la défaite des Almohades à la bataille Al-Ouqabe en Andalousie (1212). Ils se sont imposés comme une puissance dominante, consolidant leur contrôle sur l'ensemble du pays à partir de 1269 avec la prise de la capitale Almohade Marrakech. 2. Unification et défense de l'Andalousie Sous les Mérinides, le Maroc a cherché à unifier le Maghreb et à défendre l'Andalousie contre les forces chrétiennes. Cette politique a permis aux Mérinides de maintenir une présence significative dans le détroit de Gibraltar, mais leurs ambitions ont été entravées par des défaites militaires et des conflits internes. 3. Stabilisation et gestion intérieure Sous le sultan Abu Sa'id Uthman (1310-1331), le Maroc a connu une période de stabilisation interne avec la réorganisation administrative et la gestion des tribus locales. Les Mérinides ont favorisé un ordre social hiérarchisé, où les érudits et les notables tribaux mérinides jouissaient d'un statut privilégié. 4. Réformes d'Abu al-Hasan Le règne du sultan Abu al-Hasan (1331-1351) est marqué par des réformes fiscales audacieuses, la réduction des taxes injustes, et l'établissement d'une administration plus équitable. Il a renforcé l'alliance avec les érudits et les soufis, consolidant ainsi la légitimité de son pouvoir. 5. Crise et déclin au XIVe siècle Le Maroc mérinide a été frappé par des crises internes et externes, y compris la peste noire en 1348, qui a décimé la population. Les réformes d'Abu al-Hasan ont rencontré une résistance interne, et la stabilité du pays a été minée par des rivalités au sein des élites militaires et politiques. 6. Affaiblissement et ingérence étrangère L’affaiblissement des Mérinides a conduit à une perte progressive de contrôle sur les côtes marocaines, marquée par l’occupation de Ceuta par les Portugais en 1415 et le début de l’ingérence européenne dans les affaires marocaines, marquant le début de la fin pour l’autorité mérinide. Les écoles mérinides Les écoles mérinides représentent un projet unique au Maroc à l'époque médiévale, distinct des modèles orientaux. Elles sont définies comme des institutions d'État qui offrent enseignement, hébergement pour les étudiants surtout les pauvres.Les écoles mérinides sont souvent équipées de bibliothèques pour les étudiants et les enseignants. Origine et développement Le projet des écoles mérinides a été initié sous le règne du prince mérinide Abu Yaqub ibn Abd al-Haqq (1259-1286). La première école fut construite près de l’université de la Qarawiyyin à Fès en 1275. La véritable expansion a eu lieu sous le sultan Abu Sa'id Uthman (1310-1331) et a culminé sous Abu al-Hasan (1331-1351), en grande partie grâce aux changements de politique et au financement par des fonds publics (waqf). Objectifs des écoles Ont construisant les écoles, les sultans mérinides ont visé plusieurs objectifs : - Politique : Renforcer la légitimité du pouvoir mérinide et former des cadres administratifs fidèles à l'État. - Religieux : Diffuser le rite malékite comme doctrine officielle du Maroc, à travers un enseignement centré sur le droit islamique, les sciences coraniques, et la théologie. - Social : Offrir aux étudiants des zones rurales et pauvres l’opportunité de poursuivre leurs études, un privilège auparavant réservé aux élites urbaines. Impact éducatif et social Les écoles mérinides ont joué un rôle crucial dans la propagation de l'éducation et de la culture islamique à travers tout le Maroc. Comme elles ont contribué à la diffusion du rite malékite et ont favorisé l'unité culturelle et législative du pays. Sur le plan social, ces écoles ont permis une mobilité sociale, réduisant les inégalités en permettant à des jeunes issus de milieux modestes d'accéder à des postes influents. Conclusion Les écoles mérinides ont introduit un changement significatif dans le système éducatif marocain, établissant des traditions académiques et renforçant l’identité nationale durant la période mérinide. Leur impact a persisté bien au- delà de leur époque, laissant une marque durable sur le paysage éducatif et social du Maroc. 28