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ULB Université Libre de Bruxelles
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This document discusses ethology, the scientific study of animal behavior, including human behavior. It explores various aspects of animal behavior, such as instinct, learning, and cognitive processes. The text also examines the relationship between animal and human behavior, highlighting the importance of evolutionary theory in understanding behavior. It also mentions the role of stimuli, including the concept of supernormal stimuli, and how they trigger certain reactions in animals.
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Ethologie Ethologie : étude du comportement animale, y compris de l'être humain La cognition définit la perception, l'apprentissage, la mémoire et le fait d'agir selon le livre *cognition, évolution and behavior* C'est l'étude du comportement mais l'étude scientifique de celui-ci Plusieurs tradi...
Ethologie Ethologie : étude du comportement animale, y compris de l'être humain La cognition définit la perception, l'apprentissage, la mémoire et le fait d'agir selon le livre *cognition, évolution and behavior* C'est l'étude du comportement mais l'étude scientifique de celui-ci Plusieurs traditions de recherches (expérimentale, naturaliste) Plusieurs objets de recherche (l'instinct, la pensée animale, l'apprentissage, la perception, le choix du partenaire sexuel, la recherche de nourriture...) Un cadre théorique principal : la théorie de l'évolution [Pourquoi l'éthologie ?] Parce que le comportement est parfois (souvent) un **meilleur indicateur** des états mentaux que les rapports verbaux 1.« Choice blindness » *Expérience avec deux femmes et on doit faire un choix selon nos critères de préférence en justifiant le choix et 15 fois avec 3 essais manipulés, seul 30% ont détecté que ce n'était pas leurs choix* ---\> cette expérience met en question les rapports verbaux Quand on demande aux personnes de justifier leurs choix les participants échouent dans le fait de redire ce qu'ils ont dit La confabulation : comportement des personnes qui ont un trouble de mémoire (avc,...) la confabulation vient troubler et raconter une histoire qui n'est pas celle la pour combler celle qui s'est passe vraiment 2\. De nombreuses compétences cognitives sont (au moins partiellement) inaccessibles à la conscience ---\> perception subliminale, apprentissage et mémoire implicites 3\. Le comportement peut être mesuré. Et la mesure comportementale est un **reflet de l'activité mentale** (consciente ou inconsciente) ---\> pratique Ex: les temps de réactions des humains ou les attaques des poissons Mesure objectif (pas comme si on leur pose la question car il peuvent comprendre différemment la question etc) 4\. Certains individus n'ont pas accès au langage (Chimpanzee, bonobos corbeau, suricate, loup, chien, orang-outan et bébé) 5\. Dans une perspective comparative : modèle animaux du comportement (expérience sur les animaux et pas les humains) ---\> éthique ou pratique Ce qui permet d'**enrichir les théories du comportement humain** et de formuler des hypothèses relatives à ses origines évolutives. Le gène Pth2 selon différentes espèces *Chez les rongeurs, il est lié au comportement social* [Quels sont les déterminants du comportement ? ] Deux traditions de recherche : Tradition européenne, approche naturaliste de l'étude du comportement animal et plus particulièrement du comportement inné, de **l'instinct** Tradition américaine, approche experimentaliste, béhavioriste. Met l'accent sur le rôle de **l'apprentissage** dans la formation des comportements. Deux courants historiques : L'approche cartésienne (Descartes) Distinction entre la pensée humaine et animal « seul l'homme est doué de raison, l'étude biologique du comportement animal ne permet pas la compréhension de la nature humaine » ---\>aujourd'hui peu de gens tiendrait ce discours L'approche darwinienne (Darwin) Suppose une continuité entre les humains et animaux. « les différences comportementales entre les espèces sont **quantitatives** et non **qualitatives**. Les espaces évoluent mais il y a des points communs entre les espaces qui vont voir leurs environnements d'une certaine façon. [Mémoire épisodique] = ou est ce que je me trouvais et ce que je faisais a ce moment, conscience de sois-même Ethologie objectiviste : Observation du comportement des animaux (dans leur milieu naturel ou pas) Approche naturaliste et expérimentale ( Importance de la notion d'instinct Le comportement comme critère taxonomique (catégorie hiérarchisé) Schème d'action spécifique (SAS) *(Séquence comportementale instinctive)* Comportement instinctif car non-entrainé, c'est un mécanisme inné de déclenchement ---\> ex: le réflexe du picotage chez le poussin goéland Stimuli-signe : La tache rouge du bec du goéland est un stimuli signe qui **déclenche le réflexe** de picotage du poussin stimuli supranormaux : quand un leurre marche mieux qu'un stimuli naturel Ex: ligne continu rouge avec des lignes blanches + de picorage du poussin **Le comportement d'attaque de l'épinoche** : Lorsque l'épinoche mâle (petit poisson) pendant sa période de reproduction va voir un mâle ou un leurre avec le ventre rouge il aura tendance a l'attaquer même si c'est un leurre car [son stimuli se déclenche avec la couleur rouge] il ne fait donc pas attention si ce qu'il attaque lui ressemble ou non. ---\> **concurrent sexuel** = ventre rouge [Principe d'invariance (Konrad Lorenz )] Les bébés humains ou animaux ont tous une forme arrondi et bombé du visage, des yeux centrés,... ce qui déclenche chez les espèces et chez l'humain une **sollicitude parentale**. Sollicitude parentale : Être affectueux, prendre soi d'un bébé Ce comportement se produit avec des bébés humains comme avec des bebe animaux : chatons,... Ex : On trouve mignon et on est affectueux envers un bébé chat Le stimulus se déclenche par rapport a des bebe animaux comme si c'était des bebe humains ---\> Tous les êtres vivants sont, à un certain niveau, connectés les uns aux autres. [Valeur absolue de certains stimuli ] Reconnaissance des prédateurs Les macaques à bonnets ont un stimuli de cris pour avertir les autres du danger. Ils réagissent aux pelages de la panthère et non pas a la panthère EXP: Tacheté dans la position normale d'un léopard : max de cris d'alarme Non-tacheté dans la position normale d'un léopard : moins de cris d'alarme Tacheté dans la position inverse d'un léopard : max de cris d'alarme Non-tacheté dans la position inverse d'un léopard : moins de cris d'alarme ---\> Conclusion comme quoi c'est les taches qui alertent le macaques et non sa position **(Valeur absolue de certains stimuli)** [Sommation heterogene ] L'effet sur le comportement et les stimuli peuvent avoir des effets qui s'additionnent les uns aux autres Ex : réflexe d'attaque du poisson cichlidé (mâle agressif période de reproduction) Il se caractérise par une barre noir au niveau de l'oeil **Le taux d'attique est augmenté ou diminué en présence d'un stimuli signe :** Diminue quand il y a taches oranges (signe femelle) Augmente quand il y a une barre noire (signe mâle) Se stabilise quand il y a les deux (femme+ mâle) ---\> anormal donc ni+ ni- Leurre fonctionne avec les oies (boule de billard, faux oeufs,...) Ex: une oie ne se rend pas compte de la différence entre un oeuf et une boule de billard [Sommation hétérogène et stimuli supra-normaux ] Stimuli supranormaux chez les goélands plus les oeufs sont [grands, verts, tacheté] plus ils préfèrent ces oeufs la. Ils sont sensible a ces stimuli alors que [les oeufs n'ont pas la couleur verte...] ---\> **Il s'agit d'un stimulus supranormal produit par la sommation hétérogène des différents signaux déclencheurs d'un objet.** [Stimuli supra-normaux chez l'être humain ? ] Maquillage, muscles, parfum Symétrie : Quand un visage est parfaitement symétrique l'attraction pour cette personne est plus forte. (Rare) [Karl Von Frisch] -La danse (langage) des abeilles- [La danse en 8 des abeilles (*comparable avec des caractéristiques de notre langage)*] Cette danse a pour but d'indiquer aux abeille observatrices la présence d'une **source de nourriture** (en fonction du soleil) ainsi que la distance (plus la fréquence de vibrations de l'abdomen est élevé, plus la nourriture est éloignée) et **la qualité de la nourriture** [Ce langage est inné.] ![](media/image2.jpeg) [Konrad Lorenz ] -L'empreinte- -Période critique- [L'empreinte ] Phénomène qui permet la reconnaissance d'un parent Formation peu après la naissance d'un attachement à un objet en mouvement, habituellement le parent, qui se manifeste par une tendance à vouloir rester auprès de cet objet Se caractérise par une capacité à former rapidement une préférence marquée pour cet objet à la suite d'exposition plus ou moins brèves à un moment particulier après la naissance Ex: Konrad Lorenz a fait en sorte qu'il soit la première chose que plusieurs poussins voient dans cette période critique de la naissance. -\> apprentissage limité après l'éclosion (attachement du poussin) ([période critique]) Si le poussin est exposé avant ses 9 premières heures de vie, il n'aura pas de préférence pour les stimuli présentés. Ce sera 50/50. Si le poussin est exposé [entre 9 et 17 heures après sa naissance], il y aura [un effet d'empreinte maximal] avec cet objet, avec [environ **90%** d'attachement **16h** après] la naissance. [Si le poussin est exposé plus de 21 heures après la naissance, il y aura un **phénomène d'aversion **; il aura plutôt tendance à aller vers l'autre stimulus (10% de chance d'aller vers le stimulus présenté lors de l'isolement si on lui présente une seconde fois après 30h).] [MAIS] il y a des prédispositions à l'empreinte : L'empreinte est plus marqué pour certains stimuli Ex : L'empreinte sera plus marqué si des poussins sont exposés à une poule empaillé qu'a un cube rouge ---\> ces objets d'attachements n'ont pas la même valeur, on vient au monde avec une certaine préférence [Chez le nouveau né : ] Raquette qui ressemble à un visage ou non ---\>On remarque une préférence pour la raquette qui ressemble au visage Dès la naissance on a des préférences Processus d'apprentissage : Progressif et dépend de la manière dont on apprend (éducation) Préférences innées : Prédispositions naturelles (instincts) dès le début de la vie [Ethologie cognitive]![](media/image4.png) **Donald Griffin** Chercheur australien (1915-2003), a découvert le principe d'écholocation des chauve-souris. Les animaux démontrent des capacités **cognitives** (apprentissage, mémorisation, planification de l'action, communication, interactions sociales). Tout comme les humains Ils représentent mentalement les relations qu'il entretient avec les autres (sois et le monde). Subjectivité animale ? (Difficile à démontrer expérimentalement) La tentation anthropomorphique : La projection d'intentions ou de capacités humaines sur l'animal. ---\> accéder à la nourriture Ex: oiseau fait tomber une noix sur la route pour l'ouvrir et la manger Le canon de Morgan : Un comportement ne doit pas être explique par un mécanisme mental complexe lorsqu'il peut l'être [tout aussi bien] par un mécanisme plus simple. ---\> stimuli déclencheur d'actions Ex: Le comportement du poussin qui picore ---\> réaction simple au stimulus de la couleur rouge sur le bec. [Exemple des corbeaux, comment font-ils cela intentionnellement ? ] Aucune expérience ne peut prouver que le corbeau utilise la voiture comme un casse noix Ils ont Tester la probabilité de lâcher la noix si il y avait ou non une voiture et ont vue que c'était presque impossible que ce n'était pas intentionnel Ça fait donc parti de leur répertoire comportemental de casser une noix avec d'autres éléments autour quand ils n'y arrivent pas avec leur becs L'anecdote n'a pas pu être confirme mais ils ont pu observer que c'est un comportement sophistique [A quelles causes attribuer le comportement ? ] Causes proximales et ultimes Les quatres questions de Tinbergen La question : Pourquoi un animal se comporte de cette manière ? Peut se comprendre de 4 façons différentes. Causes **proximales** du comportement. ---\>ex. : Stimuli déclencheurs d'action. Causes **ontogénétiques**, liées au dvlpmt de l'individu. ---\> ex. : L'empreinte. Causes **fonctionnelles**, liées à la valeur de survie. ---\>ex. : Comportements liés à la reproduction et à l'alimentation. Causes **phylogénétiques**, liées à l'évolution de l'espèce. ---\> ex. : Comportements liés à la reproduction et à l'alimentation, 1 et 2 = lié à l'animal lui même + son environnement 3 et 4 = Communs avec d'autres espèces apparentées (causes ultimes) capable de survivre 1\. **Causes proximales du comportement** Les causes proximales sont les événements internes (comme l'état physiologique ou émotionnel de l'animal) et externes (comme les stimuli environnementaux) qui déclenchent un comportement à un moment donné. Cela inclut les perceptions, les représentations mentales de l'environnement, et l'état interne de l'animal (faim, stress, etc.), en plus du simple stimulus physique. Exemple : Les corbeaux ne lâchent pas les noix dans le but d'obtenir de la nourriture, mais parce qu'ils les détectent dans leur environnement. Ce comportement est modulé à la fois par des stimuli externes, comme la présence d'autres corbeaux, et par leur état interne, notamment la faim, qui motive l'action. 2\. **Causes ontogénétiques** Elles concernent le développement de l'animal depuis l'embryon jusqu'à l'âge adulte, en interaction avec ses gènes et son environnement. Elles incluent l'apprentissage et les expériences passées qui influencent un comportement. Exemple : Le comportement des corbeaux de lâcher des noix sur la route est influencé par leur histoire d'apprentissage et les renforcements passés. 3\. **Causes fonctionnelles** La fonction d'un comportement est la raison pour laquelle il a été sélectionné par l'évolution, car il améliore la survie. Exemple : La fonction du lâcher de noix par les corbeaux est d'obtenir de la nourriture, mais des ajustements, comme la hauteur de lâcher, optimisent ce comportement. 4\. **Causes phylogénétiques** Ces causes s'expliquent par l'histoire évolutive d'une espèce. Des comportements similaires peuvent être observés chez des espèces apparentées ayant hérité ces comportements d'un ancêtre commun. Exemple : Plusieurs espèces de corvidés, dont les corbeaux de Davis, cassent des noix en les lâchant sur des surfaces dures, un comportement probablement hérité d'un ancêtre commun. [Comportement de l'orang-outan] [ ] *---\>* Explication phylogénétique du comportement sur les orang-outan. *Jeu du bonto = 3 cachettes possibles sous lesquels l'expérimentateur va placer qqchose qui est susceptible d'intéresser l'animal.* *Doit indiquer l'endroit où se trouve la récompense.* [Explication] *:* Les singes des trois espèces étudiées et les enfants d\'un an préfèrent chercher la récompense à la même place. Tandis que, les enfants de trois ans vont d'abord sélectionner la cache semblable à celle utilisée avant l\'occlusion 2 sources d'influences potentiels localisation *(place)* (même endroit mais couvert par un autre objet) Caractéristiques *(feature)* (= couvercle de l'objet qui cachent la récompense). *---\> à partir du moment où on a des capacité langagières* Entre 1 et 3 ans, truc important qu'il se passe : Le langage. Chapitre 3: Evolution et sélection naturelle [Mini rappel]![](media/image6.png) Date des travaux de Charles Darwin (1809-1882). \- 1859, « De l'origine des espèces ». \- 1871, « La Filiation de l'homme et la sélection liée au sexe ». \- 1872, « L'expression des émotions chez l'homme et les animaux ». ---\> N'avait pas choisi le terme d'évolution, mais insiste surtout sur le mécanisme de sélection naturelle conjointement découvert par Alfred Russel Wallace (1823-1913). 1870, « La sélection naturelle ». L'évolution correspond au [changement des caractères] des organismes [au cours des générations.] Parfois, change tellement que l'on parle de **nouvelles espèces**. La cause de l'évolution est la sélection naturelle. Évolution qui se fait de manière nécessaire en fonction du **changement** des caractéristiques de **l'environnement** dans lequel les espèces évoluent. L'évolution des espèces découle de trois propriétés des organismes vivants : L'hérédité. La variation. ---\> Des erreurs (mutations) peuvent survenir au cours de la transmission des caractères. Des allèles différents (des formes différentes d'un gêne donné) peuvent exister au sein d'une même espèce. Il existe donc une certaine variabilité des caractères parmi différents individus, même apparentés, au sein d'une même espèce.![](media/image8.png) 3\. La sélection ---\> Les différences de caractères entre les individus peuvent affecter leur capacité à se reproduire. Certains caractères peuvent offrir un **avantage pour la survie ou la reproduction**, augmentant ainsi les chances de laisser des copies de leurs gènes à la génération suivante. [Cette capacité à transmettre son patrimoine génétique est appelée] "fitness". Un individu avec une meilleure "fitness" a plus de chances de voir ses gènes perdurer dans les générations futures. Ex: prédateurs reconnaissant les coccinelles a points noires donc celle sans point ont avantage pour la survie. ---\> Variation + succès reproductif = Changement évolutif du patrimoine génétique. *Les individus avec des caractères avantageux ont plus de chances de survivre et de se reproduire, transmettant ainsi leurs gènes à leurs descendants. Au fil du temps, ces gènes avantageux deviennent plus fréquents dans la population, modifiant ainsi la composition génétique globale. [C'est ce processus qui conduit à l'évolution].* [Les déterminants du comportement] [ !!] Fitness = Capacité des animaux à transmettre leur patrimoine génétique dans la génération suivante. Cours n°3 [Expérience avec les deux tubes]![](media/image10.png) [ ] 1 avec du sable + un bout de viande. 1 avec de l'eau + un bout de viande. Le corvidé doit récupérer la viande, il n'est pas entrainé. Pour résoudre le problème, il met des cailloux pour faire remonter le bout de viande. ---\>Comportement intelligent, capacités qu'on ne soupçonnait pas. Suggère que ces animaux disposent de capacités qui sont, d'une certaine manière, innées et qui constituent un modèle de la physique naturelle comme on peut l'observer chez les enfants. Comme les caractéristiques anatomiques et physiologiques, le comportement et les capacités cognitives peuvent résulter de l'effet de la sélection naturelle. ex. : Le comportement de cache de nourriture chez certains espèces de corvidés, *réserve de nourriture pour l'hiver, ils cachent de la nourriture dans le sol.* [1. Cache de nourriture chez les corvidés] Comme on l'a vu, certains manifestent un comportement qui consiste à cacher des graines dans le sol pour se constituer des réserves pour l'hiver. Comparaison de 3 espèces de corvidés qui sont : Clark's nutcrackers, pinyonjays, scrub jays Le Clark's nutcracker = Dépend à 100% des réserves pendant l'hiver *(33 000/an).* Le pinyon jay = Peut encore trouver de la nourriture en hiver, mais dépend de 70 à 90% de ce qu'il a caché *(20 000/an)* Le scrub jay = Dépend à 60% de la nourriture caché *(6000/an)* Corvidés placés dans des cages. Regardent où vont essayer de trouver de la nourriture. \- Condition 90 : 90 trous disponibles pour cacher. Regroupement des caches est possible. \- Condition 15 : Expérimentateur a choisi où ils peuvent cacher leurs provisions (15). Lien entre les conditions de vie de l'animal et ses capacités cognitives. Les différences ne sont pas nécessairement dues à des différences en termes de mémoire spatiale. La stratégie de cache a aussi un rôle à jouer. ![](media/image12.png) Examen = stimuli, naturel ou non avec un graphique (différence significative entre les différentes valeurs numériques) D'abord, s'habituent à picorer une même pastille et recevoir des récompenses. Mais après, la tâche consiste à picorer sur un écran tactile une cible qui diffère de la cible entrainée. **Mémoire de la localisation + mémoire de la couleur.** Le délai entre l'entraînement et le test varie de manière systématique de manière à déterminer combien de temps l'animal peut garder en mémoire l'identité de la cible entraînée. ![](media/image14.png) \- Pour la tâche spatiale, le nutcracker montre les meilleures performances. Dans le cas de la tâche non-spatiale, les performances pourraient être influencées par l'organisation sociale plutôt que par la dépendance à la nourriture stockée. \- Les oiseaux vivant en couple (scrub-jays, nutcracker) plutôt qu'en groupe (pinyon, mexican) obtiennent une performance inférieure dans cette tâche. Le moins bon est systématiquement le scrub jay. ---\> Les animaux qui ont + de contraintes au niveau de la localisation, ont une mémoire de la localisation meilleure. [2. Ocelles des papillons] ![](media/image16.png) Les caractéristiques anatomiques ou physiologiques, ou les capacités cognitives **ne sont pas** nécessairement le résultat direct de la sélection naturelle. ex. : *Les ocelles des ailes des papillons, l'effet de la ponte sur l'agressivité du merle bleu, la pléiotropie.* *Expérience : Petits robots = Leurre de papillons.* *A varié les ocelles pour voir le taux de survie de ces leurres (avant qu'ils ne soient détruits par des prédateurs).* Les leurres de papillons de la condition contrôle, après 3h, il y en a plus que 65% qui survivent. Après 3h, ceux de la condition SL (single large) sont presque tous encore là. (\...) Des ocelles ressemblant aux yeux des prédateurs ne constituent pas un avantage en termes de sélection naturelle. ---\> Le truc sur le dos doit être le plus grand possible. Le prédateur réagit à la taille du stimulus. Ne pas concevoir l'évolution comme un processus allant vers un but, comme « qualitative » allant du moins bon vers le mieux : NON. ---\> *il ne faut pas voir l'évolution comme un processus où les espèces passent du « moins bon » au « mieux », mais plutôt comme une série de changements et d'adaptations contextuelles sans direction prédéterminée.* [La (sur)interprétation évolutionniste] ID de tout interpréter sous l'angle de la sélection naturelle et de l'évolution. Ne fonctionne pas toujours, parfois un piège, « **surinterprétation** ». ![](media/image18.png) Comme prévu par la théorie de l'évolution, le nombre de comportements agressifs diminuait après la ponte. Rassuré % sa progéniture, - de raisons d'attaquer le leurre de mâle qui est près de son nid L'image critique l'idée de voir tous les comportements à travers l'idée de la **sélection naturelle**. Même si un comportement semble compatible avec une explication évolutionniste, il est important d'envisager d'autres facteurs (comme [l'apprentissage ou le contexte spécifique]) avant de conclure que ce comportement est le résultat de la sélection naturelle. Cela illustre l'importance en éthologie de ne pas tomber dans la surinterprétation et de considérer une approche scientifique rigoureuse, en explorant différentes hypothèses pour expliquer un comportement. [Effet pléiotropique ] = Particularité que possède un gène (dit pléiotrope) d\'agir sur plusieurs caractères. ![](media/image20.png) Belyaev (1917-1985) a sélectionné les renards argentés sur base de leur docilité : Absence d'agressivité et de peur vis-à-vis de l'homme. \- 1 groupe de renards particulièrement dociles. \- 1 groupe de renards sauvages. \- 1 groupe de renards contrôle. ---\> Ne peuvent se reproduire que dans leur groupe. Il a tenté de domestiquer des renards argentés pour les rendre de + en + dociles au fil des générations. Chose qu'il est parvenu à réaliser en très peu de temps. Dvlpmt de traits typiquement canins. ---\> Expérience qui a servi de base à l'étude de la domestication. *Les résultats ont montré que les renards devenaient de plus en plus dociles et présentaient des caractères secondaires inattendus, physiques et comportementaux, les rapprochant des **chiens**.* *Le phénomène que cette image souligne est l'idée que la sélection* *basée sur le comportement (en particulier la réactivité émotionnelle) peut mener à des changements physiques et sociaux dans des espèces, un processus similaire à ce que les humains auraient vécu à travers l'auto-domestication. Cela démontre que tous les caractères ne sont pas nécessairement liés à la sélection naturelle darwinienne stricte (survie du plus apte), mais peuvent aussi émerger par des mécanismes sociaux et comportementaux.* Réactivité émotionnelle = La manière dont un individu réagit émotionnellement face à des stimuli, en particulier ceux qui sont perçus comme menaçants, stressants ou excitants. [Evolution \"pléiotropique\" de la cognition sociale] Les chiens, au contraire des loups, se révèlent parfaitement capables de tenir compte d'indices sociaux fournis par les humains. G = Gazing, P = Pointing, C = Control. Pour Hare et Tomasello, les capacités des chiens dans le domaine de la cognition sociale pourrait constituer une conséquence du processus de sélection basé sur **l'absen**![](media/image22.png)**ce** d'agressivité et de peur vis-à-vis de l'homme. La docilité se réfère à la capacité d'un animal à être calme, obéissant et moins agressif La modification de l'apparence = modifications physiques Capacité de cognition sociale = comprendre, interagir et coopérer Cours n°4 [Sélection de groupe ---\> Théorie fausse] [Les Hypothèses ] Comportement pathologique Se réfère à des comportements **involontaires** ou dysfonctionnels qui sont nuisibles pour l'individu mais favorisant [la survie du groupe] 2\. L'hypothèse de la sélection de groupe Implique des comportements altruistes et **intentionnels**, où certains individus adaptent volontairement leur comportement pour le bien de tout le groupe, augmentant ainsi [la survie collective.] Ex: infanticide, prêt a tuer les petits pour diminuer le nombre de bouches à nourrir ---\> L'infanticide est surtout un comportement pathologique au sens où il a un effet indirect sur la fintness du groupe qui peut bénéficier au groupe, mais l'objectif principal du mâle reste individualiste et centré sur ses propres intérêts reproductifs. Infanticide = tuer un nourrisson ou un jeune enfant, que ce soit par des humains ou des animaux. Certains grp sont avantagé par rapport a d autres pcq ils ont des **individu altruiste** donc prêt a se sacrifier pour les autres ce qui n'est pas du cadre de la sélection darwinienne car elle est basée sur les variations entre les individus en terme de succès reproductif. Ceux qui possèdent des traits avantageux pour l'environnement se reproduisent davantage, ce qui fait que ces traits deviennent plus fréquents dans la population au fil des générations.---\> Caractères des individus Individu altruiste = organisme qui adopte un comportement qui favorise le bien-être ou la survie d'un autre individu, parfois au détriment de son propre intérêt ou de sa survie. Théorie de la sélection naturelle (*Darwin*) ≠ Théorie de sélection de groupe [Le problème avec la sélection de groupe] Théorie de la Selection de groupe ne peut pas fonctionner en pratique ---\> ce sont les individus avec un comportement **égoïste** qui vont plus survivre que les altruiste et donc les altruiste disparaissent et ils restent alors plus que des égoïstes. ---\> difficile de prouver que ces traits ont réellement été sélectionnés au niveau du groupe plutôt qu'au niveau individuel. [L'infanticide est-il le résultat de la sélection naturelle?] Différentes hypothèses sont possibles: 1\. Hypothèse non-darwinienne: sélection de groupe (peu probable) 2\. Hypothèse non-darwinienne: il pourrait s'agir d'un comportement pathologique (cannibalisme) déclenché par la surpopulation (les langurs sont fréquemment nourris par les humains et leur densité auraient pu augmenter suite à cela) 3\. Hypothèse darwinienne: selon Sarah Hrdy, il faut se demander en quoi l'infanticide pourrait permettre aux mâles d'augmenter leur succès reproductif. L'infanticide pourrait permettre aux nouveaux mâles dominants de se reproduire plus rapidement. *Lorsqu'un nouveau mâle dominant prend le pouvoir dans un groupe de singes, il tue les nourrissons déjà présents. Cela s'explique par le fait que les femelles, lorsqu'elles allaitent, n'ovulent pas pendant environ un an. En tuant les petits, le mâle interrompt cette période d'infertilité liée à l'allaitement, ce qui permet aux femelles de redevenir fertiles plus rapidement et lui donne une chance de transmettre ses propres gènes. Cette stratégie est nécessaire car un mâle dominant reste rarement à la tête d'un groupe pendant plus d'une année, alors que le cycle naturel de sevrage des petits peut prendre jusqu'à deux ans. Cependant, ces infanticides ne sont pas toujours réussis, car les mères s'organisent souvent en coalitions pour protéger leurs petits.* ![](media/image24.png) 1\. Les mâles ne dévorent pas les enfants après les avoir tués. 2\. Les mâles ne tuent pas leur propre enfant. 3\. Les femelles qui ont perdu leur petit sont à nouveau rapidement sexuellement actives et se reproduisent avec les mâles infanticides. 4\. L'infanticide est également observé dans des espèces différentes à l'organisation sociale similaire. Par exemple, au sein de troupes de lions lorsque de nouveaux mâles dominants remplacent les précédents. 5\. L'infanticide est commis par les femelles dans les espèces où ce sont les mâles qui s'occupent des jeunes. C'est le cas du jacana, une espèce d'oiseaux aquatiques où le mâle couve les oeufs et prend soin des poussins. [Sélection sexuelle ] Compétition entre individus en vue de l'accouplement La sélection sexuelle découle de [l'avantage] que certains individus ont sur d'autres de même sexe et de même espèce dans le domaine de la **reproduction**. Il s'agit par exemple du choix de leur partenaire sexuel effectué par les femelles parmi les mâles ayant acquis des parures particulières ou des comportements de parade ritualisés «non parce qu'ils étaient mieux adaptés pour survivre dans la lutte pour la survie mais parce qu'ils avaient acquis un **avantage** sur les autres mâles et qu'ils avaient transmis cet avantage uniquement à leur descendance mâle» (Darwin, The Descent of Man, 1871) ![](media/image26.png) [Origines évolutionnistes de la sélection sexuelle] Le comportement sexuel des mâles diffère de celui des femelles: **en général**, les mâles sont plus agressifs et peu sélectifs, les femelles sont très sélectives et plus passives. *(Il s'agit d'une généralisation, il existe des exceptions, mais qui provient de l'observation de nombreuses espèces)* Les femelles sont en charge de la production des oeufs (plus énergivore que la production de sperme), de la gestation, et dans de nombreuses espèces des soins parentaux. Le nombre des mâles disponibles pour la reproduction est donc, en général, **supérieur** au nombre de femelles disponibles. En conséquence, un comportement **compétitif** profite aux mâles et un comportement sélectif profite aux femelles. Ornement = décoration [Observation: Lien entre dimorphisme sexuel et polygynie]![](media/image28.png) Darwin avait constaté un lien entre dimorphisme sexuel (la différence entre mâle et femelle) et **polygynie** (accouplement du mâle avec plusieurs femelles). *Les espèces où les mâles sont vivement colorés, de grande stature ou dangereusement **armés** sont le plus souvent **polygynes** (donc, ceci correspond aux situations où la compétition est plus vive entre mâles); par contre, les espèces où le mâle et la femelle sont **semblables** sont plus souvent **monogames** (un seul conjoint).* [Sélection intrasexuelle] [Coût des caractères sexuels secondaires] La sélection intrasexuelle concerne la sélection entre animaux du même sexe qui peuvent s'affronter par des combats ou par d'autres formes d'affrontements plus ritualisés. ---\> Développement de la taille, des armes et de l'agressivité. Même si les armes constituent un avantage en terme de sélection sexuelle, elles constituent aussi un désavantage en terme de sélection naturelle. Ça diminue la fitness. Besoin de calories pour les produire et de forces pour survivre dans un environnement pas forcément adapté à ce type d'armes. (Les bois des cerfs). Il y a aussi un rôle **d'évaluation** dans la sélection sexuelle qui permet d'évaluer le potentiel combatif de l'adversaire. ---\> Permet de survivre pcq si se tuaient à chaque fois ça irait pas. Éviter les combats trop importants. Un animal (un « tricheur ») qui augmente exagérément la taille de son corps peut **dissuader** ses rivaux de se battre.![](media/image30.png) [Sélection intersexuelle] La sélection intersexuelle est issue de la préférence d'un sexe (généralement les femelles) pour des caractères portés par l'autre. Dimorphisme sexuel = Évolution d'ornements chez le mâles qui ne sont pas directement liés à la survie. Ex: Veuve noire et sa queue ---\> démarche de séduction *[Comment expliquer que l\'évolution ait amené les femelles à choisir un mâle présentant un caractère constituant un handicap ?]* La théorie du « bon gêne » Développer des caractères sexuels secondaires « coûteux » tels que des plumes très longues et brillantes n'est possible que si vous obtenez suffisamment de nourriture pour, en outre, vous nourrir et résister aux maladies et aux parasites. Une femelle qui choisit un caractère coûteux a la **garantie** d'obtenir de « bons gènes ». 2\. La théorie de l'emballement évolutif de Fisher a\) Situation initiale Pas de différences mâle/femelle : *Au départ, il n'y a pas de distinctions marquées entre les mâles et les femelles en termes de traits physiques ou de comportements d'accouplement.* Accouplement au hasard : *Les individus s'accouplent de manière aléatoire, sans préférence pour des caractéristiques particulières.* b\) Apparition d'un caractère Caractère sexuel secondaire : *Une mutation aléatoire apparaît, introduisant un caractère sexuel secondaire, comme une longue queue chez les paons. Ce trait n'est pas directement lié à la survie, mais peut offrir un avantage indirect.* Corrélation positive accidentelle (pléiotropique) : *Ce caractère peut avoir un lien accidentel avec un autre trait qui améliore la survie (par exemple, une meilleure nutrition ou des capacités de vol plus efficaces), créant ainsi une corrélation entre le caractère (longue queue) et la survie.* c\) Propagation de la mutation Héritage du caractère : *Les mâles héritent de ce caractère de leurs pères, tandis que les femelles héritent de la préférence pour ce caractère. Par conséquent, les femelles préfèrent les mâles avec la longue queue, et les mâles portant ce trait ont plus de chances de se reproduire.* Renforcement du caractère : *Ce phénomène crée un cercle vicieux où le caractère est favorisé par le choix des femelles, et cela peut conduire à une augmentation progressive de la fréquence de ce trait au sein de la population.* 3\. La théorie du handicap Selon cette théorie, les ornements constituent des le départ un **handicap** en termes de survie. ---\> Le handicap constitue un signal honnête de la qualité du mâle : Seuls les + aptes seront à même de survivre avec cet handicap. Les femelles auront donc tendance à choisir les mâles porteurs du + gros handicap. Ce qui conduit à l'augmentation progressive des ornements. 4\. Hypothèse d'Hamilton et Zuk![](media/image32.png) En cas de risque de parasitisme, il faut (pour les femelles) disposer d'un signal de santé (fiable et honnête) chez le mâle pour distinguer les mâles résistants aux parasites, très brillants, de ceux moins résistants, plus ternes. Les espèces où le risque de parasitisme est le + grand sont celles qui ont les plumages les + éclatants. La présence de parasites affecte la brillance du plumage. Ce trait peut donc être exploité par la femelle pour choisir un mâle résistant. Dans les espèces peu sujettes au parasitisme, la pression sélective liée à l'évitement des prédateurs prime. Ce qui conduit à des plumages plus ternes (sans éclat). Chez les hirondelles, les mâles possédant les rectrices les plus longues sont préférés des femelles, se reproduisent plus tôt et ont plus de poussins. De longues rectrices constituent un avantage en termes de résistance aux parasites. La taille des rectrices est un indicateur de la résistance parasitaire. Les rejetons des mâles aux + longues rectrices sont moins![](media/image34.png) parasités. MAIS, un test expérimental de la théorie du handicap et de la théorie d'Hamilton et Zuk. ---\> De longues rectrices constituent un réel handicap. \< 4 groupes étudiés en Espagne ou au Danemark. Les rectrices les + longues ont un coût en terme de survie. Il s'agit effectivement d'un handicap. 5\. Théories du biais sensoriel![](media/image36.png) L'hypothèse du biais sensoriel postule que la préférence des femelles préexiste avant le comportement/fitness des mâles. Dans le cas du Guppy, les femelles sont attirées par les fruits oranges (préférence alimentaire). Un mâle mutant présentant un caractère rouge devrait donc être plus facilement détecté par les femelles. ---\> Ce trait aurait pour effet d'améliorer sa **fitness**. Ce qui conduirait à transmettre ce caractère aux générations suivantes. *[Comment détecter un biais sensoriel ?]* Ce qui revient à déterminer ce qui a évolué en premier : La préférence des femelles ou les caractères du mâles. Quand il y a une présence de préférence chez les femelles et les mâles (Les Guppy mâles et femelles étant attirés par l'orange) L'argument phylogénétique = prend en considération une seconde espèce apparentée mais dont les mâles ne présentent pas le caractère sexuel secondaire (distinguent male/femelle). [Autre espèce] : Les femelles du poisson-épée préfèrent les mâles dont la nageoire caudale se termine en pointe. **Elles préfèrent les pointes les + longues aux courtes.** Le platyfish est une espèce apparentée au poisson-épée mais dont les mâles ne présentent pas l'extension de la nageoire caudale, et dont les femelles ont une préférence pour les mâles porteurs de cette excroissance, même si caractère existe pas dans leur espèce ---\> ce qui suggère l'existence d'un biais sensoriel. Identifier un biais sensoriel nécessite la prise en compte des causes proximales et ultimes. Causes proximales = mécanismes immédiats qui sous-tendent la perception et le comportement. Causes ultimes = les raisons évolutives qui expliquent pourquoi ces préférences existent et comment elles ont évolué Théories expliquant l'origine des préférences des femelles---\> Résumé Rôle sexuels et caractères sexuels secondaires L'attribution d'un rôle sélectif aux femelles et compétitif aux mâles est fondée sur la théorie du sex-ratio opérationnel (SRO). **SRO** : Le taux comparé de mâles et femelles disponibles pour la reproduction, en général biaisé en faveur des mâles. Comportements sélectifs. *Dans certaines espèces, les mâles prennent soin des petits et/ou des oeufs et le SRO est biaisé en faveur des femelles (surtout à la fin de la saison de reproduction).*![](media/image38.png) En général, dans ce cas de figure, les femelles sont plus compétitives et ornementées que les mâles, et les mâles sont plus sélectifs. ex. : Pipefish femelle avec une coloration bleue. Interprétation traditionnelle : Les mâles choisissent les femelles sur base de caractéristiques indiquant leur niveau de fertilité. Origine de la beauté des femelles Amundsen & Forsgren ont voulu tester si le choix des mâles était effectivement basé sur un indice de fertilité des femelles. 2001 : Étudient comportement reproducteur du poisson gobie. Ils ont testé cette hypothèse au sein d'une espèce où les rôles sexuels sont « traditionnels » (mâles compétitifs et femelles sélectives) : le Gobie nageur. Les mâles « courtisent » les femelles (ornements colorés et parade) et les femelles « séduisent » les mâles (nage rapprochée, exposition de la couleur ventrale). Les femelles pleines sont plus rondes mais il existe des variations de couleurs. Afin de mesurer les préférences des mâles, les auteurs ont comparé leur intérêt pour des femelles présentant des couleurs ventrales vives ou ternes. *Parades nuptiales = comportements effectués par des animaux pour attirer un partenaire en vue de la reproduction.* Hypothèse : Si la couleur ventrale est un caractère sexuel secondaire destiné aux mâles, ceux-ci devraient systématiquement préférer les femelles présentant les caractéristiques les plus visibles.![](media/image40.png) Mesures : Nombres de comportements d'approche en direction des femelles et nombres de parades (« displays ») par le mâle. \- Dans l'expérience 1, les femelles les + colorées sont aussi les plus « rondes ». \- Dans l'expérience 2, le poids et la taille des deux catégories de femelles sont identiques. Dans tous les cas de figure, les mâles préfèrent les femelles le plus colorées, même en l'absence de différence de taille ou de poids. ---\> Même au sein d'une espèce où les rôles sexuels sont « traditionnels », les mâles peuvent manifester un comportement sélectif et les femelles développer des caractères sexuels secondaires.![](media/image42.png) [L'apprentissage] L'apprentissage associatif ( Ivan Pavlov) Salivation. L'apprentissage = ---\> L'apprentissage c'est l'environnement qui laisse une **trace** qq part dans l'individu et qui va **modifier** son comportement à long terme.![](media/image44.png) 1\. **L'approche béhavioriste** Remise en question du rôle de l'inné. « N'importe qui est susceptible d'apprendre n'importe quoi ». \>\< ex. : L'empreinte. Les processus mentaux/représentations mentales sont inaccessibles à la science. Les comportements sont [objectifs, visibles et mesurables]. La majorité des comportements reflète l'apprentissage de **régularités** présentes dans l'environnement. [Programme de recherche]: identification des **lois générales** de l'apprentissage valables pour toutes les espèces. **[Apprentissage non-associatif ]** Un seul type de **stimulus** est impliqué. Habituation = La présentation répétitive du même stimulus provoque une réponse de plus en plus atténuée. ex: un animal peut progressivement ignorer un bruit constant s'il comprend qu'il est sans danger. Sensibilisation = Une augmentation de la réponse à un stimulus, souvent à cause d'une situation qui rend l'animal plus réactif. ex: après une expérience stressante, un animal peut devenir plus sensible aux bruits soudains. **1. L'habituation** Étude du comportement de l'aplysie (mollusque marin). *A mesuré la durée de la réponse médiane.*![](media/image46.png) Stimulus = Jet d'eau dirigé vers le siphon. Réponse = Contraction du siphon. Atténuation de la réponse suite à la répétition du stimulus. Habituation à court terme (au sein d'un jour). Habituation à long terme (du jour 5 au jour 12). Elle réagit au jour 12 comme elle avait réagi au jour 5. **Trace** dans système nerveux. ---\> Ne réagit plus comme si c'était la première fois, trace en mémoire qui permet de **s'adapter** au stimuli. *Rôle de la fatigue ?* NON, **mémoire** de l'événement. L'habituation à long terme fait que l'habituation est plus rapide d'un jour à l'autre. L'habituation à long terme s'observe même après plusieurs jours sans stimulation. **2. La sensibilisation** ➜ Le « contraire » de l'habituation. Concerne essentiellement des stimuli légèrement aversifs (désagréable) Apprentissage de l'imminence d'un danger. Exemple : Réponse du rat à la présentation d'un son strident. [Au début] : Sensibilisation. = Augmentation de la réponse comportementale entre l'essai 2 et l'essai 1. [Ensuite] : Habituation. Diminution de la réponse comportementale. *Fatigue ?* NON, car la modification du stimulus (par la présentation préalable d'un signal lumineux) a pour effet de rétablir la réponse initiale. **[L'apprentissage associatif]**![](media/image48.png) Le conditionnement classique Réponse involontaire **automatique** (salivation) à certains stimuli (nourriture). Stimulus neutre (sonnette) qui va changer de statut pour devenir stimulus conditionné. Conditionnement classique = **Association** entre stimulus neutre et, par exemple, de la nourriture. ➝ Apprendre a attribuer une valeur a quelque chose qui n'a pas de valeur à la base (son de la cloche et chien) Pour certains chercheurs, dépend de la formulation d'attentes conscientes, et pour d'autres mécanismes purement automatiques par la présentation d'un stimulus après un autre. ---\> *La différence entre ces deux approches réside dans la question de savoir si le conditionnement est un processus principalement **cognitif** (avec attentes) ou **automatique** (sans attentes).* [Exemple] : Compétition spermatique chez le criquet La fécondation est semi-directe : Les mâles fabriquent un **spermatophore** muqueux plus ou moins volumineux qu\'ils transfèrent dans les voies génitales femelles lors de l'accouplement. Chez les criquets, le spermatophore est formé [avant l'accouplement.] La production de spermatophore est coûteuse en termes de ressources, les mâles n'ont donc pas intérêt à produire des spermatophores plus volumineux que nécessaire. Lorsque les femelles s'accouplent plusieurs fois, les spermatozoïdes des différents mâles entrent en **compétition** pour la fertilisation des oeufs. Dans ce cas, un mâle a intérêt à produire des spermatophores plus volumineux afin d'accroître ses chances dans cette compétition spermatique.![](media/image50.png) L'expérience consiste à mesurer la taille du spermatophore produit par un mâle sujet (1) seul en présence de la femelle ou (2) d'un autre mâle de la même espèce ou (3) en présence d'un mâle d'une autre espèce. La taille du spermatophore est plus importante en présence d'un autre mâle de la même espèce (traitement 2) qu'en son absence (traitement 1). Le traitement 3 correspond à une condition où le sujet mâle est mis en présence d'un mâle d'une autre espèce. [Réponse apprise et compétition spermatique chez le criquet.] ![](media/image52.png) L'image compare deux types de traitement (Traitement 1 et Traitement 2) pour observer l'influence de la présence ou de l'absence de compétiteurs. C+ représente la condition où un compétiteur est présent. C- représente la condition sans compétiteur. C + C - [Résultats] : Dans deux expériences, les sujets produisaient des spermatophores plus volumineux au cours de l'apprentissage lorsqu'ils étaient confrontés à un autre mâle que lorsqu'ils n'y étaient pas confrontés. Au cours du test, en l'absence d'un mâle concurrent, les sujets produisaient toujours des spermatophores plus volumineux dans un contexte similaire à celui où ils avaient été confrontés à un concurrent au cours de l'apprentissage. ---\> A appris à associer le nombre de briques lego // présence de compétiteurs. **L'apprentissage associatif** a permis l'établissement d'une réponse comportementale adaptée au contexte de la compétition inter-mâles. A un rôle a joué au niveau de la fitness individuelle. 2\. Le conditionnement opérant [Réponse volontaire].![](media/image54.png) **Loi de l'effe**t (Thorndike) : On peut accroître ou réduire les manifestations d'un comportement selon qu'on le fait suivre d'une récompense ou d'une sanction. = Boîte à problèmes. **Boîte opérante** (de Skinner) pour l'étude du conditionnement opérant : Association entre une action et sa conséquence agréable ou non. Appliquent procédure de **façonnage**. Renforcer des comportements de + en + proches de celui souhaité. Procédure de **façonnage**: renforcer des comportements de plus en plus proches de celui souhaité. Étude systématique de la relation entre la fréquence de réponses produites et le renforcement selon différentes échelles de renforcement variant selon le nombre de réponses produites et/ou le délai entre la réponse et l'obtention de la récompense ou de la punition. ➞ **Acquisition** et **extinction** varient selon l'échelle de renforcement. Contiguïté = temps entre la cloche et la nourriture pour l'apprentissage ---\> conséquences sur l'efficacité Contrainte d'ordre = si la nourriture est donne avant la cloche l'animal ne va pas les associer Expérience : Jet d'air envoyé vers l'oeil + son, clignement de la paupière. Puis, clignement de la paupière juste avec le son.![](media/image56.png) **Le cortex** est la couche externe du cerveau, composée de matière grise, qui joue un rôle crucial dans diverses fonctions cognitives, sensorielles et motrices.![](media/image58.png) SC suivi d'un délai, puis SI, nécessite une trace en mémoire du SC et implique le cortex pour un apprentissage efficace. Conditionnement Delay ---\> sans **Cortex** (cervelet) Conditionnement Trace ---\> Besoin du **cortex** Si trop rapproché ou si contrainte d'ordre pas respectée ---\> Ne fonctionne pas !!! [L'effet garcia]![](media/image60.png) L'effet Garcia se manifeste lorsqu'un organisme associe un **goût spécifique** à un effet **nauséeux** ou désagréable après une seule exposition. Par exemple, si un rat consomme une certaine eau et devient malade par la suite, il évitera de consommer cette eau à l'avenir, même si le malaise ne survient qu'après plusieurs heures, voire 24 heures. Néophobie alimentaire = la peur ou l'hésitation à essayer de nouveaux aliments. Cela est considéré comme un mécanisme de protection contre **l'empoisonnement** (pas que les humains). La contiguité temporelle n'est ici pas nécessaire. X Contrairement à d'autres formes de conditionnement, comme le conditionnement classique de Pavlov, la contiguité temporelle (le fait que les événements doivent se produire presque simultanément) n'est pas nécessaire pour établir une association. Dans le cas de l'effet Garcia, même une longue séparation temporelle entre le goût et la nausée [ne réduit pas l'apprentissage.] Ce phénomène constitue une exception aux lois « générales » démontrées par les béhavioristes, et porte seulement sur les associations entre le **goût** et la **nausée**. Par exemple, un rat ne pourra pas apprendre à éviter une eau « lumineuse » ou « sonore » qui le rend malade si elle n'a pas un goût particulier. Les animaux ont des capacités d'apprentissage qui sont souvent limitées par des contraintes biologiques (innés ou évolutives) et qui sont adaptées à leurs besoins écologiques, garantissant ainsi que leurs comportements d'apprentissage sont pertinents et efficaces pour leur survie. **[L'apprentissage social]** = « Apprendre des autres ». Dans le contexte de la vie sociale, le comportement des individus peut être influencé par celui des autres. L'apprentissage social se définit par la prise en compte de l'information sociale (indices comportementaux) dans la modulation du comportement. Toute forme d'apprentissage découle du comportement d'un autre individu. ex. : Groupe de chimpanzés. Atelier de cassages de noix ---\> Techniques industrielles. L'apprentissage ne se fait pas par l'animal lui-même, ni même par essais-erreurs, mais par l'observation d'un autre animal. Cette forme d'apprentissage requiert un observateur et un acteur (ou démonstrateur) qui produit le comportement qui sera ultérieurement reproduit par l'observateur.![](media/image62.png) L'apprentissage social conduit à l\'établissement de « **traditions** » comportementales, spécifiques à un groupe particulier. **[Les mécanismes de l'apprentissage social]** ✤ L'accentuation locale / de l'objet. Augmentation de la tendance à visiter un lieu (accentuation locale) ou à rentrer en contact avec un objet (accentuation de l'objet) après avoir observé **d'autres individus le faire**. Il n'est pas nécessaire que le démonstrateur soit toujours présent pour observer une augmentation de l'intérêt pour un lieu ou un objet. ex. : On lance du pain aux pigeons, les autres sont attirés parce qu'un des congénères interagit avec l'objet (= le pain). ✤ La facilitation sociale. Tendance à manifester un comportement particulier **en présence d'autres** individus qui effectuent ce comportement (exemple du bâillement). Pas d'apprentissage d'un nouveau comportement. ex. : Le baptême étudiant, comportements particuliers mais qui paraissent « ok » parce que contexte de facilitation sociale. ✤ L'imitation. Effectuer la même action que le démonstrateur après l'avoir vu faire. L'action doit être **nouvelle**. ✤ L'émulation. Copier certaines parties d'une action complexe. Action menée vers un **but** précis. **[La contagion sociale de la reconnaissance du prédateur]** Conditionnement classique par observation. Association entre un stimulus et un comportement propre à l'espèce. Ex: L'expérience de Curio. Un des deux est susceptible de produire un « **display** » = Un comportement d'alerte. L'animal de gauche (démonstrateur) est exposé à un prédateur. Celui de droite (observateur) à un oiseau inoffensif. D émet des cris d'alarme, O en émet à son tour. O émet des cris d'alarme lorsqu'on lui présente à nouveau l'oiseau inoffensif. O transmet cette **fausse reconnaissance** d'un prédateur jusqu'à **6** générations. ---\> « Tradition culturelle » de la peur d'un objet inoffensif. **[Valeur adaptative de l'apprentissage social ]** \< Galef = Chercheur américain, travaille surtout chez le rat dans le domaine de l'apprentissage social. L'apprentissage social est plus **sûr** et permet de sauver du **temps** et de **l'énergie** : chaque individu d'une population n'a pas à apprendre par lui-même les réponses appropriées à un stimulus donné dans un contexte donné. Exemple dans le domaine du comportement alimentaire chez le rat. rat en groupe de 6 B\) rat qui se développe de manière isolée Les animaux disposent de nourritures attirantes mais peu nutritives (Cin, Coc,Thy) ou peu attirante mais nutritive (Nut). = Cannelle, cacao, thym, noix de muscade.![](media/image64.png) △ Group ❍ Seul La consommation moyenne de nourriture est comparable dans les deux groupes. La consommation moyenne de nourriture nutritive est + importante et augmente + rapidement chez les rats élevés en groupes. ✩ Le **gain de poids** est plus important et plus rapide chez les rats élevés en groupe. **[Apprentissage social vs. Néophobie alimentaire]** La néophobie alimentaire = la peur ou la réticence à consommer des aliments nouveaux ou inconnus pour **éviter** les aliments potentiellement toxiques ou dangereux. Confronté à deux types de nourriture, l'observateur préfère celle consommée par le démonstrateur. Ici, l'accentuation de l'objet contribue à la diminution de la néophobie alimentaire. Association bisulfure de carbone et odeur de la nourriture consommée![](media/image66.png) par D. *Comment les rats se passent l'info sur ce qu'il faut manger ?* Quand ils sont en présence, **l'odorat** entre en jeu. L'observateur peut percevoir l'odeur de l'haleine du démonstrateur. = Le bisulfure de carbone. Associée au cacao. ➜ On est au-delà de la facilitation sociale. Réellement un établissement d'une préférence alimentaire sur base des mécanismes de l'apprentissage associatif. ---\> *ne se contente pas d'être influencé par la présence ou les actions des autres mais apprend aussi activement à préférer un aliment en établissant des associations directes. Ce type d'apprentissage associatif peut mener à une préférence durable pour certains aliments, indépendamment de la présence ou des comportements des autres membres du groupe.* L'apprentissage social induit de nouvelles **préférences alimentaires.** ![](media/image68.png) Les résultats montrent que les observateurs préfèrent les aliments consommés par les démonstrateurs lorsqu'ils ont eux-mêmes accès à [plusieurs choix]. Et développent une préférence spécifique pour le type d'aliment que le démonstrateur a consommé, même en l'absence du démonstrateur. ---\> se baser sur les choix alimentaires de leurs congénères pour éviter des risques alimentaires potentiels.