Ethique du Travail Social - Introduction PDF
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Oriana Brücker
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Ce document est une introduction à l'éthique du travail social. Il présente l'éthique, la morale, et les différentes valeurs morales. Le document explique aussi les différentes sphères de la vie morale et les types de codes déontologiques. Il s'adresse probablement à des étudiants.
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ETHIQUE UNE INTRODUCTION A L’ETHIQUE DU TRAVAIL SOCIAL ORIANA BRÜCKER¨ F5 OBJECTIFS DU COURS Donner une définition de l'éthique Citer les 9 principes éthiques de la Déclaration Citer la dé...
ETHIQUE UNE INTRODUCTION A L’ETHIQUE DU TRAVAIL SOCIAL ORIANA BRÜCKER¨ F5 OBJECTIFS DU COURS Donner une définition de l'éthique Citer les 9 principes éthiques de la Déclaration Citer la définition de l'éthique de Paul Ricoeur mondiale de la Fédération internationale des Différentier l'éthique de la morale travailleurs sociaux Nommer des valeurs morales Mobiliser le Code de déontologie d'AvenirSocial Expliquer le modèle des trois sphères de la vie afin d'analyser un dilemme professionnel morale Donner une définition d'enjeu éthique Citer la Règle d’or Nommer quelques enjeux éthiques du travail Nommer et expliquer les quatre principes de social l'éthique médicale Définir et reconnaître les trois formes de Donner une définition de la déontologie raisonnement éthique Définir les missions et les actions d’AvenirSocial (utilitarisme, déontologisme, éthique des vertus) COMMENT DEFINIR L'ETHIQUE ? FAUT-IL DISTINGUER L’ETHIQUE DE LA MORALE? LES DEFINITIONS SEMANTIQUES ET ETYMOLOGIQUES Éthique = 1. science et théorie de la morale 2. ensemble des valeurs, des règles morales propre à un une culture, un groupe Morale = 1. Science du bien et du mal; théorie de l’action humaine 2. ensemble des règles de conduite considérées comme en tant est soumise au devoir et a pour but le bien milieu, bonne de façon absolue qu’elle Robert, P. (2011). Le Petit Robert. éd. Le Robert Étymologiquement, les deux mots sont des synonymes. Le terme “morale” a une origine latine : mores (latin) = comportements, conduites, façons de faire, moeurs, habitudes Le terme “éthique” a une origine grecque: ethos (grec) = comportements, conduites, façons de faire, moeurs, habitudes. LA DISTINCTION ENTRE ETHIQUE ET MORALE DE PAUL RICOEUR « Je propose donc de distinguer entre éthique et morale, de réserver le terme d'éthique pour tout le questionnement qui précède l'introduction de l'idée de loi morale et de désigner par morale tout ce qui, dans l'ordre du bien et du mal, se rapporte à des lois, des normes, des impératifs. » (Paul Ricoeur, 1985) LA DEFINITION DE L’ETHIQUE DE PAUL RICOEUR « Appelons 'visée éthique' la visée de la 'vie bonne' avec et pour autrui dans des institutions justes. » (Paul Ricoeur, 1990) COMMENT COMPRENDRE LA DEFINITION DE L’ETHIQUE DE PAUL RICOEUR ? Définition de l’éthique : L’éthique est une recherche de sens, une quête Elle se manifeste par un triple souci : le souci de qui vise à interroger la vie humaine. soi, de l’autre et de l’institution. Le souci de soi : Ce n’est pas un repli sur soi (« me, myself and I »), mais une connexion avec l’humanité commune. Il s’agit de reconnaître que chaque personne est un « échantillon de l’humanité ». Le souci de l’autre : Se traduit par une sollicitude authentique envers autrui. L’éthique suppose de respecter l’autre comme autre, sans chercher à le conformer à sa propre image. Le souci de l’institution : L’éthique inclut la dimension collective, car les relations humaines se déploient dans le cadre d’institutions. Dans ce contexte, la justice doit être le principe central pour réguler les interactions. LES VALEURS MORALES QU'EST-CE QUE LA VALEUR MORALE ? La valeur « est une manière d'être ou d'agir qu'une personne ou une collectivité reconnaît comme idéal et rend désirables ou estimables les êtres s'y conformant. Les valeurs impliquent la notion de dépassement de la situation actuelle pour atteindre une situation jugée plus en rapport avec notre conception de la personne et de la société. » (Rocher (1970) cité par Bouquet (2004, pp. 26-27)) LES TROIS SPHERES DE LA VIE MORALE Dans quel type de contexte émergent les exigences morales? Sphère privée o Morale institutionnelle o Morale intrapersonnelle. Sphère publique o Morale interpersonnelle o Morale communautaire. Sphère professionnelle o Morale universelle o Morale professionnelle. M. Métayer. (2004). La philosophie éthique Montréal: ERPI éditions. UN PRINCIPE ETHIQUE UNIVERSEL: LA REGLE D’OR La règle d’or - Règle de comportement qui fonde le souci d’autrui dans l’empathie et la réciprocité - Maxime attestée dans toutes les grandes religions et dans toutes les aires culturelles depuis le 5ème siècle av. J.- C. (Chine, Inde, Perse, Grèce, Egypte…) - Constamment présente dans la réflexion et l’exhortation morale de l’histoire occidentale, mais rarement décrite comme « règle d’or » - Elle est au cœur de la constitution d’une vie en société, elle est le fondement de la coexistence en société Olivier Du Roy. (2009). La règle d’or. Le retour d’une maxime oubliée. Éd. Cerf LA REGLE D’OR, QUELQUES EXEMPLES: - Tradition judéo-chrétienne loi tout entière; le reste est o Ne fais pas à ton prochain ce que tu commentaire. (Talmud de Babylone, détesterais qu’il te soit fait. C’est ici la Shabbat.) oTu aimeras ton prochain comme toi- - Tradition bouddhiste même. (Nouveau Testament. Matthieu. o Un fait qui n’est ni agréable ni plaisant 22,39) pour moi, comment puis-je l’infliger à - Tradition musulmane quelqu’un d’autre? (Wijiyaraya. La o Aucun de vous n’aura vraiment la foi s’il philosophie du Bouddha) ne désire pour son prochain ce qu’il - Culture Incas (Pérou) désire pour luimême. (Al-Bukhâri. Les o... Ils devaient faire à tous ce qu’ils Traditions islamiques) eussent voulu qu’on leur fît… (de la - Tradition confucéenne Vega, G. Commentaires royaux sur le o Ce que tu ne voudrais pas qu’on te Pérou des Incas) fasse, ne l’inflige pas aux autres. (Entretiens de Confucius) Extraits cités in Olivier Du Roy. (2009). La règle d’or. Le retour d’une maxime oubliée. Éd. cerf Et in Paul Ricoeur. (1990). Soi-même comme un autre. Éd. du Seuil LA DEONTOLOGIE QU’EST-CE QUE LA DEONTOLOGIE? Le mot «déontologie» a une origine grecque: deon, deontos (δεον, δεοντος) = devoir Obligation morale que nous avons en tant qu’être humain Attention à la double utilisation du mot « déontologie » en éthique: 1) Morale professionnelle (code de déontologie). 2) Forme de raisonnement basée sur l’obligation morale «La déontologie est la science (logos) des devoirs professionnels, qui inscrit la personne dans un collectif de référence. Ainsi, la déontologie est l’ensemble des règles de bonne conduite dont une profession se dote pour régir son fonctionnement au regard de sa mission. La déontologie apparaît ainsi à la fois comme un code d’autodiscipline choisi par une profession, et comme une source de garanties offertes à une clientèle. Elle a vocation à régir les rapports entre confrères et les relations avec les tiers et pour cela, est associée à certaines catégories d’activités réglementées.» Bouquet, B. (2004). Ethique et travail social. (1ère éd. p. 152) éd. Dunod LES INSTRUMENTS DEONTOLOGIQUES « La codification déontologique existe sous la forme la plus aboutie de code de déontologie, mais aussi sous une forme plus légère telle les chartes, les référentiels, les manifestes, les codes de bonnes pratiques mis en place par telle ou telle institution. Ainsi, les instruments déontologiques sont de plus en plus nombreux et divers. Tout instrument déontologique cherche à instaurer une régulation des comportements des agents … il s’agit d’une rationalisation avec le double objectif de contrainte d’une part et d’éducation responsabilisation d’autre part. » Bouquet, B. (2004). Ethique et travail social. (1ère éd. pp. 153-154) éd. Dunod LE CODE DE DEONTOLOGIE Le Code de déontologie est un ensemble de valeurs, principes, droits et devoirs qui s’appliquent à une profession particulière. Il a plusieurs fonctions: - Fonction supplétive par rapport à la conscience professionnelle: le Code de déontologie éclaire l’éthique d’une profession- - Fonction collective: le Code de déontologie formule des règles professionnelles communes, applicables à l’ensemble des métiers d’une même profession - Fonction de légitimation et crédibilité: le Code de déontologie clarifie les rapports entre les différents acteurs qui interagissent dans un corps de métiers (les professionnels, les clients/bénéficiaires, les autres professionnels du réseau, les institutions et instances…) Cf. Bouquet, B. (2004). Ethique et travail social. (1ère éd. pp. 158-159) éd. Dunod EXEMPLES DE CODES DE DEONTOLOGIE LE PREMIER CODE DE DEONTOLOGIE DE L’HISTOIRE Le Serment d'Hippocrate (460-370 av. J.-C.): à l’origine de l’éthique médicale Aujourd’hui, le Serment d’Hippocrate a une portée symbolique. Il a pour objectif de rappeler aux nouveaux médecins qu’ils ont des obligations, pas seulement légales, mais aussi éthiques. Aujourd’hui, 4 principes sont au cœur de l’éthique médicale (bioéthique) : - Autonomie = traiter chaque personne comme un être libre et capable d'autodétermination. o Cette obligation fonde le devoir d'obtention du consentement et libre éclairé lors de tout acte médical, qu'il s'agisse d'une activité de recherche ou d'une activité clinique. - Bienfaisance et non-malfaisance = maximiser les effets des actes médicaux sur le bien-être de l'humain (au sens du bien-être biopsycho-social) et de minimiser les effets délétères de ces actes. o Ces principes fondent le devoir d'évaluation du rapport risque/bénéfice d'une recherche ou d'une pratique médicale en vue de préserver la santé, de soulager la souffrance, d'améliorer les handicaps et de prolonger la vie. - Justice = répartir de manière équitable les ressources médicales, de même que les bienfaits et les risques d'une conduite médicale. LA CHARTE En contraste avec les codes, les chartes constituent un engagement moral et offrent une marge de liberté plus importante. Leur élaboration est le fait soit d’une concertation préalable de l’ensemble des participants d’une association ou d’un organisme, soit la concertation de représentants de membres de cette association ou organisme. Les chartes ont une fonction identitaire, une fonction de révélation. Les chartes sont essentiellement déclaratives. Cf. Bouquet, B. (2004). Ethique et travail social. (1ère éd. pp. 162-163) éd. Dunod UN EXEMPLE DE CHARTE LES COMITES D’ETHIQUE: FONCTIONS Les comités d’éthique sont des instances de réflexion et de régulation, généralement instituées par des associations professionnelles, des associations et des institutions sociales, des hôpitaux, des offices cantonaux ou fédéraux … En général, les comités d’éthique répondent à trois fonctions : 1. Établir des lignes directrices pour l’institution qui les a créés 2. Émettre un avis sur un problème difficile à résoudre au regard d’une décision à prendre dans un cas particulier (fonction de consultation) 3. Chercher la stimulation de la réflexion éthique dans l’établissement où ils œuvrent (fonction d’éducation) LIMITES Plusieurs questions se posent au regard des comités d’éthique: - De légitimité (quelles compétences?) - De validité - D’autorité - D’indépendance LA DEONTOLOGIE DU TRAVAIL SOCIAL LE CODE DE DEONTOLOGIE DU TRAVAIL SOCIAL EN SUISSE QU’EST-CE QUE AVENIRSOCIAL? C‘est l‘association professionnelle du travail social en Suisse. Elle a pour mission de représenter les intérêts des professionnel.le.s du travail social au niveau de la politique internationale, fédérale et régionale et s’engager pour une société solidaire et la promotion des droits humains, mandat intrinsèque du travail social. Elle a pour objectif d’œuvrer afin que les professionnel·le·s du travail social puissent travailler dans le meilleur contexte possible (lois, conditions de travail, déontologie, etc.) Fondée en 2005, elle compte environ 3’600 membres professionnel-le-s du TS, majoritairement des femmes, majoritairement des éducateur.trice.s et des assistant.e.s sociaux.ales, de formation HES, ES ou CFC (possible d’être membre sans formation en TS également). Elle compte plus de 100 bénévoles engagé.e.s au niveau national, pour et par les travailleur.euse.s sociaux.ales. Divisée en 9 régions, financée par les cotisations des membres. Source: Marilou Gumy. (2024). AvenirSocial: Rôle d’une association professionnelle et Support de cours. code de déontologie du travail social en Suisse. QUE FAIT AVENIRSOCIAL? - Recommandations aux parlementaires Prises de positions politiques - →Guidées par les principes déontologiques du travail social Revue Actualité Sociale Diverses publications destinées aux professionnel·le·s, aux partenaires et aux responsables politiques - →Elle intervient au niveau international, fédéral, cantonal et régional sur le plan politique (sociales, de formation, professionnelle etc.) Vision sous-jacente = vision systémique du travail social: → Si les lois votées au parlement sont discriminantes pour les populations que nous accompagnons, cela impactera directement les pratiques, le sens du travail, l’application de la déontologie, les conditions de travail → Si les pratiques et les conditions de travail sont impactées, les prestations à la population le seront aussi! LE CODE DE DEONTOLOGIE DU TRAVAIL SOCIAL EN SUISSE DECLARATION MONDIALE DES PRINCIPES ETHIQUES DU TRAVAIL SOCIAL Adoptée le 2 juillet 2018 par la Fédération Internationale des Travailleurs sociaux (FITS) https://www.ifsw.org/ International Federation of Social Workers « La présente Déclaration de principes éthiques (ci-après dénommée la Déclaration) sert de cadre général aux travailleurs sociaux pour travailler vers les normes les plus élevées possibles d’intégrité professionnelle. Notre acceptation de cette déclaration en tant que praticiens, éducateurs, étudiants et chercheurs en travail social implique notre engagement à respecter les valeurs et les principes fondamentaux de la profession de travailleur social tels qu’énoncés dans cette déclaration. En tant que travailleurs sociaux, nous sommes guidés par un ensemble de valeurs et de principes éthiques; cette réalité a été reconnue en 2014 par la Fédération internationale des travailleurs sociaux et l’Association internationale des écoles de travail social dans la définition globale du travail social, qui est stratifiée et encourage les amplifications régionales et nationales. Toutes les politiques de l’IFSW, y compris la définition du travail social, découlent de ces principes éthiques. https://www.ifsw.org/global-social-work-statement-of-ethical-principles/ LES 9 PRINCIPES ETHIQUES DE LA DECLARATION MONDIALE DE LA FITS 1. Reconnaissance de la dignité inhérente à l’humanité 2. Promouvoir les droits de l'homme 3. Promouvoir la justice sociale 4. Promouvoir le droit à l’autodétermination 5. Promouvoir le droit à la participation 6. Respect de la confidentialité et de la vie privée 7. Traiter les gens comme des personnes à part entière 8. Utilisation éthique de la technologie et des médias sociaux 9. Intégrité professionnelle TROIS COURANTS DE PHILOSOPHIE MORALE LE DILEMME (origine grècque : « di-lemma » = double proposition) « obligation de choisir entre deux possibilités comportant toutes deux des inconvénients »(Larousse 2009) « en termes de philosophie morale, le dilemme exprime la situation où se trouve un agent lorsqu'il doit faire A et B mais ne peut faire à la fois A et B, ce qui le contraint donc à choisir entre l'un ou l'autre: quel que soit son choix, il n'aura pas rempli l'une de ses deux obligations. » (www.fr.wikipedia.org, 8.10.15) LE DILEMME DU TRAMWAY « Supposons que vous êtes conducteur de tramway et que, pour une raison inconnue, vous n'ayez plus de freins. Si vous continuez sur la voie principale sur laquelle vous êtes engagé, vous risquez de tuer cinq cheminots qui s'affairent à réparer la voie ferrée. Il est certain que ceux-ci ne vous entendront pas venir, puisqu'ils portent tous des bouchons pour protéger leurs oreilles du bruit. Par chance, vous pouvez emprunter une voie secondaire avant d'arriver à la hauteur des cheminots. Mais, comble de malheur, vous vous percevez qu'un cheminot travaille, lui aussi, sur cette voie et dans des conditions identiques aux cinq autres. » (Philippa Foot, 1967) LE DILEMME DU TRAMWAY: LA VARIANTE DE L'HOMME OBESE « Imaginez une situation [...] où vous êtes sur un pont sous lequel va passer un tramway hors de contrôle se dirigeant vers cinq ouvriers situés de l'autre côté du pont. Étant un expert en tramways, vous savez qu'une manière sûre d'en arrêter un hors de contrôle est de placer un objet très lourd sur son chemin. Au moment des événements, il y a un homme obèse, vraiment très obèse, à côté de vous sur le pont. Il est penché au dessus du chemin pour regarder le tramway. Tout ce que vous avez à faire est de lui donner une petite poussée pour qu'il tombe sur les rails et bloque le tramway dans sa course. Devriez-vous donner cette poussée ? » (Judith Thomson, 1986) LE CONSEQUENTIALISME L'action ou la décision morale est évaluée en fonction du but qu'elle vise et du bien-être des individus affectés par les conséquences de l'action. (Provencher. Martin. Petit cours d'éthique et politique. 2008) L'UTILITARISME UNE THEORIE CONSEQUENTIALISTE L’action juste est celle qui produit comme conséquence le plus haut degré (maximisation) d’un bien intrinsèquement valable. Le bien intrinsèquement valable est appelé aussi utile. Les conséquences sont calculées selon la somme (agrégation) des utilités, ce qui compte est la totalité de l’utile et non pas sa distribution. (Simone Romagnoli, HETS Genève, 2021) LE DEONTOLOGISME La valeur morale de nos actions et de nos décisions repose sur nos obligations mutuelles, à savoir sur ce que nous nous devons les uns les autres et sur notre respect des droits qui en découlent. (Provencher. Martin. Petit cours d'éthique et politique. 2008) QUELS SONT NOS DEVOIRS ? Déclaration Universelle des Droits Humains Article Premier « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. » L'ETHIQUE DES VERTUS L'importance morale d'une situation dépend de son caractère unique. Les traits de caractère des individus et leurs dispositions affectives constituent le véritable objet de l'évaluation morale. Au centre se trouve la personne plus que l'acte. (Provencher. Martin. Petit cours d'éthique et politique. 2008) La question éthique de Fuchs Comment faire pour bien faire ? devient une question de développement moral : Quelle sorte de personne dois-je devenir ? L'éthique des vertus établit une relation entre motivation morale et caractère de l'individu et elle pose la question de fond : Qu'est-ce qui fait une vie réussie ? C'est l'exercice de la sagesse pratique (phronesis) qui permet à l'individu d'identifier ses vices, de les travailler et de l es transformer en vertus. L'éthique des vertus invite à viser « l'excellence du caractère. » Afin d'intégrer les vertus, les traits de caractère nécessaires pour devenir une « bonne personne », il faut observer le comportement de « figures exemplaires », il faut imiter un modèle.