Relations à l’environnement et qualité de vie - PDF
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This document explores the psychological relationship between individuals and their environment, delving into concepts like environmental perception, mental maps, and evaluation. The text examines how individuals perceive and evaluate their surroundings and how those perceptions influence their quality of life, and discusses various models and approaches to understand and measure. It includes various theoretical frameworks and perspectives.
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Relations à l’environnement et qualité de vie I. Introduction Objectif de la psychologie environnementale : étudier les « interrelations entre l’individu et son environnement physique et social, dans ses dimensions spatiales et temporelles » MOSE...
Relations à l’environnement et qualité de vie I. Introduction Objectif de la psychologie environnementale : étudier les « interrelations entre l’individu et son environnement physique et social, dans ses dimensions spatiales et temporelles » MOSER 2003 →Environnement socio-physique (socio-physical) STOKOLS 1978 STOKOLS et ALTMAN (1987) dé nissent la discipline comme « l’étude du comportement et du bien-être de l’individu en relation avec l’environnement socio-physique » On porte un regard psychosocial MOSER (2003) Aspect physique de l’envi Aspect social et envi Type d’espace et contrôle Nv 1 Micro envi Individu Espaces privatifs Espace privé/habitat Famille Contrôle étendu Espace de travail Nv 2 Environnement de proximité Interindividuel Espace semi-public Voisinage Communauté Contrôle partagé Espaces ouverts au public Usagers, clients Nv 3 Envi publics Habitats Espaces publics Villes ; villages Agrégats d’individu Contrôle médiatisé Nv 4 Envi global Société Pays, nation, planète Population Contrôle hypothétique Niveau 4 Envt global Société Population —> hypothétique - Pays, nation, planète —> Contrôle Quand on parle de comportement écologique : quels sont les feins, les leviers ? Comment les émotions jouent sur les comportements ? Le risque environnemental émergent caractérisés par un degré élevé d’incertitude en termes : - D’évaluation des risques - Identi cation des comportements de prévention Les liens ente environnement et alité de vie / bien être - Connexion à la nature et expériences de nature - Nuisances environnementales : bruit, pollution, densité —> conséquences en terme de stress, qualité de vie… Page 1 sur 58 fi   fi II. De la perception à l’évaluation de l’environnement 1. Les processus perceptifs Quand on est confronté à un environnement, tous nos sens vont nous permettre d’expérimenter notre environnement. C’est à partir de ces processus de perception que se développe les relations à cet environnement, on va construire notre relation à l’environnement. 2. Représentations de l’environnement et cartes mentales Carte mentale : terme descriptif assez général relatif aux processus cognitifs mis en jeu dans l’acquisition, la représentation et le traitement de l’information relative à des environnements physiques (Golledge, 1987). La carte mentale vont nous renseigner sur la manière dont nous croyons que notre environnement est. Ce n’est pas une photo objective, ps forcement dèle. Sur l’ensemble des espaces dans lesquels nous vivons se forment des cartes mentales qui nous renseignent non pas sur l’espace tel qu’il est, mais sur la manière dont nous croyons qu’il est (Downs & Stea, 1977). On va demander de dessiner une carte : quels sont les endroits importants ? Lynch (1976) : a utilisé la carte mentale pour analyser les images que les habitants de trois villes américaines se faisaient de leur ville. La carte mentale d’une ville s’établit en fonction de certains éléments structuraux: - les voies (routes…) - les limites (rivière, voie ferrée, limite/frontière qui scinde deux espaces socio-économiques), - les quartiers - les noeuds (plus aspects socio-économiques, lieux de passage / rassemblements…) - les points de repère (plus aspects géographiques - symboliques). MILGRAM & JODELET1976 —> Carte mentale de la ville de Paris : dessinez-moi votre ville (Soit sur une feuille blanche ou sur une carte déjà délimitée) = ici feuille blanche Cet outil permet d’identi er les endroits qui ne sont pas investis, les endroits que les usagers aiment / n’aiment pas… sur un campus par exemple. On a pas du tout une photographie objective. Cependant, la carte reprend la structure de la ville Page 2 sur 58   fi fi Pour la même consigne : femme qui vivait dans le 12e mais elle avait vécu dans le 4e pdt 15ans L’échelle n’est pas du tout la même. Elle n’a représenté que son ancien quartier. C’est une question d’expérience. FLEURY-BAHI (2000) —> Carte mentale dans trois villes di érentes : dessinez-moi votre quartier + indiquer les lieux que vous appréciez Carte très épuré. Très fournie L’expérience joue sur la façon dont on se représente ses espaces de vie : temps, appréciation, vécu… Relation existe entre la représentation et l’implication ind dans l’environnement concerné : a travers l’étendue du réseau social (relationnel), pratique quotidienne du lieu… ABRIC : le lien entre représentation et pratique est si étroit que la carte peut suivre la représentation saisonnière du lieu. Hiver : resserrement sur le centre ville Ete : pleins de rami cations qui s’étendent Utiliser si on veut mieux comprendre comment les ind s’approprient cet espace ou pour les risques (submersion par exemple) en e ectuant une comparaison des territoire à risque important (carte issue de données objectives fournie par des spécialistes vs perception des habitants) : permet d’évaluer le degré d’objectivité de la représentation du risque par les habitants / usagers. Percevoir les risques côtiers par la carte mentale: exemple sur le littoral des Sables-d'Olonne (archives-ouvertes.fr) Page 3 sur 58   fi ff ff 3. Vers une construction sociale des lieux Stokols et Shumaker (1981) vont contribuer à la dé nition du lieu, en le considérant comme un « contexte symbolique et physique d’actions humaines » —> Imageabilité sociale : « la capacité d’un lieu à évoquer spontanément et collectivement des signi cations sociales parmi ses occupants » Cela renvoie à la notion de représentation sociale : Félonneau (2003); Milgram et Jodelet (1976) On va dépasser la simple carte pour aller vers une RS de lieux, de l’environnement dans lequel on vit. = Représentation de l’environnement qui, comme le dit Levy-Leboyer (1980) est subjective, déformée, en partie dominée par des facteurs a ectifs —> Evaluation de l’environnement : comment on va évaluer notre environnement ? Pour nalement déboucher sur les questions de qualité de vie. III. Evaluation et la satisfaction environnementale 1. Introduction En psychologie environnementale, l’évaluation renvoie à l’ensemble des processus par lesquels les individus jugent de la qualité de ce qui les entoure (Stokols, 1978) Pourquoi s’est interessant de parler d’évaluation de l’environnement ? Deux objectifs majeurs: - réponse aux demandes de di érents acteurs sociaux divers (travaux très appliqués) = sollicitation de psy pour répondre à des questions précises en donnant des recommandations en considérant les besoins des habitants. - saisir les mécanismes psychologiques et psychosociaux à l’œuvre : quels facteurs sont en jeux ? —> les deux objectifs ne doivent pas être en contradiction : il faut avoir des apports théoriques solides pour pouvoir les appliquer et intervenir de façon e cace = co-construction On va partir d’attributs objectifs de l’environnement (ce qui constitue un environnement = caractéristiques réelles), ces caract vont être interprété, évalué par un ind en fonction de ses représentations, de ses expériences = attributs subjectifs et cela va générer un niveau de satisfaction plus ou moins élevé. Page 4 sur 58 fi fi   ff ff fi ffi 2. Evaluation et satisfaction environnementale : di érents modèles et paradigmes A. Approche di érentielle Dispositions environnementales : «di érences interindividuelles dans les styles relativement stables d’interaction avec l’environnement physique quotidien (Craik & McKechnie, 1977) —> on va tenter d’identi er des styles cognitifs qui sont censés prédire une façon spéci que d’agir avec l’environnement. Ces styles contribueraient à expliquer les comportements observés sans pour autant être considérés d’un pt de vue déterministe. Environmental Response Inventory (Inventaire de Réponse Environnementale; McKechnie, 1977, 1978) : échelle à184 items —> huit dimensions de personnalité: - le degré de pastoralisme - le degré d’urbanité - le degré d’adaptation et d’ouverture - la recherche de la stimulation - le goût pour l’ancien - le besoin d’isolement - l’attrait pour la technologie - le respect de la communauté. B. Approche déterministe L’environnement a un impact sur les individus et les groupes, et cet impact conditionne la perception et l’évaluation de l’environnement, ainsi que les comportements des individus (Moser, 2003) Sans forcément considérer d’interaction. Ces approches sont dépassées. C. Environnement comme un champ d’opportunités CONGRUENCE ENTRE BESOINS ET RESSOURCES ENVIRONNEMENTALES Avant de développer un comportement, il y a une intention. Motivation vers des buts. Il faut alors considérer les buts et les besoins. Canter & Rees (1982) : Evaluation du lieu en fonction du degré de concordance perçu entre ressources réellement o ertes et ressources nécessaires —> ressources au sens large (caractéristiques matérielles et physiques du lieu, dimensions sociales du lieu, dimensions fonctionnelles) —> exemple : densité sociale = qq1 qui a besoin d’avoir un environnement social stimulant, les ressources o ertes par son environnement de vie : est-ce qu’il vit en ville ? Ou dans une zone calme ? La concordance ? Exemples : Fleury-Bahi, Deledalle, & Oudry (2005) Enquête menée auprès des usagers de lycées mais qui concernait l’internat —> cadre de la rénovation de l’internat : quels sont les besoins recensés ? - besoin de sociabilité - besoin de cohérence et de lisibilité - besoin de commodité et de confort - besoin de détente - besoin d’intimité - besoin de sécurité. Page 5 sur 58 ff   ff ff fi ff ff fi Kahana & al. (2003) : Quatre catégories de besoin en lien avec l’environnement physique: -esthétique -ressources -sécurité -stimulation/tranquillité Deux catégories de besoins sociaux: -homogénéité/hétérogénéité sociale -interaction/solitude. Jugement porté sur l’ajustement entre les besoins de l’individu et les ressources environnementales La théorie des opportunités environnementales (Theory of a ordances) de Gibson (1979 ; 1991) —> Attributs environnementaux perçus en fonction des possibilités qu’ils o rent à l’individu d’accéder à ses buts Clark et Uzzell (2002) : besoins exprimés par des adolescents vis-à-vis de quatre lieux de vie : le logement, le quartier, l’école et la ville de résidence. Comment ils sont susceptible de leurs o rir les ressources pour accéder à leurs buts ? - besoin d’interactions sociales - besoin de retraite (distance sociale) - besoin de sécurité. LE RÔLE DES NORMES OU « STANDARDS » DE COMPARAISON Marans (2003) —> comparaison entre di érentes échelles géographiques (logement, micro-environnement résidentiel, macro-environnement résidentiel, communauté) —> pour chacun de ces niveaux = standards de comparaison qui viendraient in uencer le jugement. Ces standards de comparaison correspondraient à la représentation que l’usager se fait de l’environnement idéal. Question de l’objet idéal : pour appréhender les choses sur les besoins, les buts… Marans & Rogers (1975): Modèle des relations entre la satisfaction à l’égard des di érentes échelles résidentielles et la qualité de vie J’évalue les lieux en fonction de mon environnement idéal et en fonction de mes préférences environnementales ou en comparaison avec les environnements que j’ai déjà expérimenté. Page 6 sur 58   ff ff ff fl ff ff Aragones (1990) : Perspective plus sociale —> considère que ces standards de référence sont déterminés par les groupes d’appartenance, par le biais des normes et valeurs en vigueur au sein de ces groupes C’est à partir de ces valeurs qu’il fait des comparaisons. Corpus qui s’étaye sur le passé, les appartenances à un groupe (normes/valeurs) → il ajoute les caractéristiques sociales, normatives et culturelles. Annonce une approche plus contextuelle. D. Vers une approche conceptualisée et transactionnelle de la satisfaction on s’intéresse au changement, plus particulièrement à : - Analyser les modi cations qui a ectent le phénomène (Altman & Rogo , 1987). - Prendre en compte les caractéristiques du contexte dans lequel se déroule le processus. —> En ce sens, l’approche transactionnelle se révèle être une approche contextualisée et écologique (ancrée). —> vision plus holistique et plus dynamique (notion de changement) Amerigo & Aragones (1997): caractéristiques objectives de l’environnement caractéristiques individuelles (dimensions de personnalité, besoins, standards de comparaison…), intentions comportementales, comportements adaptatifs J’essai de faire en sorte que l’environnement réponde mieux à mes attentes en utilisant des comportements adaptatifs On va contrôler l’environnement, le transformer en modi ant son environnement et donc les attributs objectifs vont changer Page 7 sur 58   fi fi ff ff 3. Les mesures de la satisfaction environnementale —> Prendre en compte la subjectivité de l’utilisateur des lieux = conception multidimensionnelle et hiérarchique de la qualité environnementale. Les étapes de construction d’une échelle: (car l’échelle dont on a besoin précisément n’existe pas toujours pour un contexte spéci que) : 1. Isoler des critères de satisfaction environnementale sur la base d’une pré-enquête qualitative et/ou d’une revue de questions 2. Elaboration d’une première version de l’outil. 3. Données recueillies sur le terrain à partir de cette première mouture de l’échelle 4. Traitements statistiques multivariés 5. Version épurée de l’échelle : mise en évidence d’un certain nombre de composantes de la satisfaction A. Environnement résidentiel Hourigan (1984) : Irlande Propreté et entretien du quartier Relations sociales Calme Stabilité de la population Esthétique du cadre bâti Accessibilité/aspects pratiques. —> Analyses factorielles qui permet d’identi er des regroupements de variables. Ici dans l’échelle de satisfaction = renvoie au domaine de satisfaction Bonaiuto & al (1999); Bonnes & al. (1997) : Italie —> proposent une structuration hiérarchique de la satisfaction environnementale les caractéristiques architecturales et urbanistiques les caractéristiques de sociabilité les services les caractéristiques de contexte Et au sein de ces dimensions et il y a des subdivisions/sous dimensions Amerigo et Aragones (1997) : Espagne (résidents d’habitats à loyer modérés HLM) —> le logement : - le confort et l’agencement - la surdensité —> le quartier: - la sécurité - les relations entretenues avec les voisins —> contexte particulier, avec des spéci cités particulières = besoin de créer une nouvelle échelle B. Espace organisationnel et de travail Considère les lieux de travail comme individuels et sociaux. Les usagers sont donc des usagers qui sont susceptibles de se les approprier, mais se joue aussi une notion de contrôle de cet espace. Il faut prendre en compte le relationnel : avec les autres et face à l’espace (→ bien être). Page 8 sur 58   fi fi fi Carlopio (1996) : le PWESQ (Physical Work Environment Satisfaction Scale) constituée de 37 items: - l’agencement spatial - l’organisation de la tâche - les meubles et matériels - la santé et la sécurité - l’équipements de loisir et de détente. —> C’est une échelle centrée sur l’environnement physique. Quand on utilise ces échelles on a un score global avec tous les items, mais on peut aussi calculer un sous-score en fonction des sous-thèmes. Veitch et al. (2007) : Ici, l’étude cible des employés qui exercent leur activité au sein de bureau paysagé = open space. Les grandes dimensions identi ées : - la privacité acoustique - la luminosité/éclairage - la qualité de l’air. Méthode de l’évaluation diagnostique proposée par Fischer et Vischer (1997): —> identi cation d’indicateurs objectifs de qualité environnementale (essaies, tests..) —> construction d’une échelle —> recueille de données et obtiennent sept facteurs de satisfaction: - la qualité de l’air - le confort lié au bruit émis par le personnel - le confort thermique - le confort spatial - la privacité - la qualité de l’éclairage - le confort lié au bruit non émis par le personnel (ventilation et bruit extérieur). Fleury-Bahi & Marcouyeux (2017; Psychologie du Travail et des Organisations): échelle à 14 items = Deux dimensions: - Contrôle et privacité – 52.21% - Confort et fonctionnalité – 6.66% —> échelle de satisfaction sur l’environnement de travail pour tout type d’environnement et pour tout type de poste et tout type de salarié Page 9 sur 58  fi  fi —> entretiens de pré-enquête pour identi er des items pour créer l’échelle (il faut donc prendre un éventail diversi é pour que l’échelle soit large car c’est ce qu’on veut ici) —> première échelle à 18 items + première enquête quantitative auprès de 3 structures + analyse —> contre validation de l’échelle —> facteur contrôle privatisé et contrôle fonctionnalité —> obtention d’un outil à 14 items avec 2 dimensions à 7 items Fornara, Bonaiuto et Bonnes (2006) : Espace institutionnel hospitalier = 12 dimensions: - cible l’espace institutionnel hospitalier : les espaces extérieurs, les unités de soins, les espaces sociaux des salariés et les espaces patients/ salle d’attente - On a des sous dimensions => calcul de sous scores C. Environnement scolaire Deledalle, Fleury-Bahi, & Florin, (2009) - fonctionnalités du lieu - environnement physique - environnement social Ici on ne peut pas mesurer de score global, seulement 3 scores de second ordre. Ces variables latentes vont être expliquées par 3 autres variables (des sous scores pourront être calculés) Grandes dimensions de la satisfaction environnementale indépendamment du type d’environnement ? - Relations sociales (dimension sociale) - Environnement physico-spatial - La fonctionnalité Page 10 sur 58   fi fi IV. Les processus identitaires et relations à l’environnement Comment les processus identitaires peuvent être impliqués dans les relations à l’environnement ? 1. Les processus identitaires impliques dans la relation à l’environnement A. Les travaux précurseurs Des travaux ont montres que tt lieu de vie va concourir à la création de l’identité individuelle et sociale. Comment par le biais des relations et des représentations associés au lieu, vont permettre de faire le lien entre l’identité sociale et individuelle ? L’identité sociale : entre soi et autrui Proshansky (1978); Proshansky & al. (1983). - concept d’identité de lieu (place identity) - sous-structure de l’identité de soi qui regroupe les cognitions (souvenirs, sentiments, valeurs, des préférences) concernant le monde physique dans lequel vivent les individus Cette théorie pose problèmes : - Les processus cognitifs ne sont pas clairement explicites - La dimension individuelle de l’identité de lieu est au premier plan ce qui laisse dans l’ombre les processus sociaux et psycho-sociaux qui sont impliqués dans les interactions des individus avec leur environnement. B. Les références à la théorie de l’identité sociale de TAJFEL L’identi cation au lieu sera soumise aux mêmes principes de fonctionnement que l’identi cation à un groupe social. THÉORIE DE L’IDENTITÉ SOCIALE (TIS) (TAJFEL, 1978; TAJFEL & TURNER, 1986). Tajfel dé nit l’identité sociale comme « la part du concept de soi de l’individu générée par son appartenance à un ou des groupes sociaux en lien avec la valeur et la signi cation émotionnelle accordée à cette appartenance (Tajfel, 1981, p. 255). - Les processus d’identi cation ne se font pas que sur l’appartenance à un groupe mais également les contrastes perçues (comparaison sociale) dans l’endogroupe et avec l’exogroupe. → Théorie repose sur la catégorisation et comparaison sociale. - En psy enviro : transposition de la TIS aux phénomènes de comparaison entre des groupes ayant pour spéci cité de se di érencier spatialement Hogg & Abrams(1988): Identi cation sociale à un groupe : processus qui vont amener à une actualisation de référents identitaires issus de l’appartenance à des catégories sociales (nationalité, sexe, métier…). Twigger-Ross et Uzzell (1996): Identi cation au lieu : ferait référence à l’appartenance à un groupe dé ni par son inscription spatiale et/ou géographique = ancrage spatial du groupe avec des référents identitaires spéci ques Catégorisation sociale = identité en termes d’appartenance à une catégorie sociale (e.g. le genre, l’ethnie) Page 11 sur 58 fi fi fi  fi fi  fi fi ff fi fi fi Quand on s’intéresse au lieu : Catégorisation socio-spatiale = identité en termes d’appartenance à une catégorie socio- spatiale (e.g. identité urbaine, identité régionale). Exemple d’échelle d’identi cation au lieu de résidence de Lalli (1988) Met en avant 5 dimension de l’identi cation au lieu. Sous-échelle « Evaluation externe » N° Item Evaluation externe 1 Votre quartier possède un certain prestige 9 Ce quartier est seulement un quartier pour touristes 23 Comparé à d'autres quartiers, ce quartier a de nombreux avantages « Référence à l’ancrage et au passé » N° Item Référence à l’ancrage et au passé 3 Beaucoup de choses dans ce quartier me rappellent des souvenirs 18 Je n'imagine pas vivre ailleurs car je renoncerais à trop de moi 29 J'ai tellement vécu de choses dans ce quartier que je me sens intimement lié(e) à lui Sous-échelle « Attachement général » N° Item Attachement général 2 Je me ressens comme habitant de ce quartier 10 J'ai le sentiment d'être originaire de ce quartier 16 Je me sens réellement chez moi dans ce quartier 24 Ce quartier est en quelque sorte une partie de moi-même Sous-échelle « Familiarité perçue » Familiarité perçue 6 Quand je déambule dans ce quartier, je ressens très fortement que je fais partie de ce lieu 12 Ce quartier m'est très familier 20 Ce quartier est très important pour ma vie quotidienne 17 Chaque jour, je suis content de vivre dans mon quartier Sous-échelle « Engagement/Implication » N° Item Engagement/Implication 7 J'aimerai rester toujours dans ce quartier 14 J'aimerai participer au développement futur de ce quartier 26 Mon futur est étroitement lié à ce quartier 21 Ce quartier joue un rôle important dans mes projets d'avenir Page 12 sur 58   fi fi 2. Identi cation au lieu et satisfaction environnementale La satisfaction prédispose-t-elle à l’identi cation? (Plus je suis satisfait plus je m’identi e ?) ou L’identi cation à un lieu conduirait-elle à émettre une évaluation positive du lieu? (Le fait de s’être identi é a un lieu amène a une vision positive du lieu ?) Lalli (1988) = les habitants les plus identi és à leur ville évaluent cet environnement plus positivement, alors même que les facteurs âge et durée de résidence sont contrôlés Bonaiuto et al. (1996) -une identité locale forte conduit les jeunes à percevoir leur propre ville moins négativement, c’est à dire comme moins polluée -une identité nationale forte conduit les jeunes à percevoir leur propre pays en termes environnementaux moins négatifs, c’est à dire à percevoir moins de pollution sur l’ensemble des sites Cette matrice des corrélations permet d’identi er : négativement corrélé entre niveau d’identi cation et la perception de la pollution (de même pour le niveau de nationalisme) L’identi cation au lieu négativement corrélé a la perception des polluants Nationalisme corrélation négative avec les 3 variables de pollution FELONNEAU 2004 : étudie le degré identi cation des étudiant à leur ville Degré important = sous-estimation des incivilité quotidienne (notion sécurité). A l’inverse les étudiants sous identi é = sur estimation du problème Fleury-Bahi & Marcouyeux-Deledalle (2010) Etude menée auprès de collégiens fréquentant des établissements scolaires appartenant à un quartier stigmatisé ou favorisé - la perception d’une image socialement valorisée de l’établissement va favoriser l’identi cation au lieu, qui va, elle-même, contribuer à maintenir une estime de soi positive. - À l’inverse, une image dévalorisée du lieu tend à s’opposer aux processus d’identi cation et, in ne, au maintien d’une estime de soi positive Le désir de maintenir une estime de soi positive a classiquement été considéré comme une motivation identitaire fondamentale par les di érents théoriciens du Soi (Abrams, 1992; Hogg & Abrams, 1988; Tajfel, 1978) Quand on se retrouve associé à un groupe qui a un impact négatif ça peut détériorer notre estime de soi. Page 13 sur 58 fi  fi fi fi fi fi  fi fi fi fi fi ff fi fi fi On ne peut pas inférer de lien de causalité. Fleury-Bahi et al., (2008) Test d’un modele en piste causale : hypothèse d’un niveau d’identi cation qui viendrait expliquer en partie le niveau de satisfaction. E et indirect de la durée de résidence sur la satisfaction - E et de la durée de résidence sur l’identi cation au lieu - E et de l’identi cation au lieu sur la satisfaction Pas d’e et direct de la durée de résidence sur la satisfaction On montre qu’il existe un e et indirect de la durée de résidence sur la satisfaction et pas d’e et direct de la durée de résidence sur la satisfaction. Comment peut-on expliquer que l’identi cation nous amène à mettre en avant les aspects positifs du lieu ? -Auto valorisation : identi cation au groupe socio-spatiale donc pas d’image négative car pas de perturbation de l’image de soi par extension. -Evaluation négative du lieu = dissonance cognitive -La conscience d’appartenance à un endogroupe localisé conforte l’habitant dans son évaluation positive de ce lieu. 3. Identi cation au lieu et discrimination perçue - Ségrégation résidentielle et disparités socio-spatiales caractérisent de nombreuses grandes villes sur les continents européen et américain - Ségrégations socio-spatiales : répartition di érentielle des groupes dans l’espace et possibilités d’interaction variables entre les individus d’un même groupe ou de groupes di érenciés —> phénomènes de discrimination fondée sur le lieu de résidence Ex: di érenciation entre ethnie et niveaux socio-économiques Certains groupes se trouvent assignés a ce type de territoire. Les niveaux d’interactions vont être variables. Ce qui amène à des phénomènes de discrimination fondée sur le lieu de résidence. Ex : discrimination à l’embauche : vit à Bobigny ou dans le 16e Cela va avoir de nombreux impacts. Page 14 sur 58 ff ff ff ff ff  fi ff ff fi  fi fi ff fi ff fi « Parce qu’ils sont caractérisés par la répartition di érentielle des groupes dans l’espace et des possibilités d’interaction variables entre les individus d’un même groupe ou de groupes di érenciés, ces phénomènes de ségrégations socio-spatiales peuvent générer des phénomènes de catégorisation et de discrimination résidentielles. Il en va de la catégorisation résidentielle comme de toutes les catégorisations sociales, à savoir que les gens ont tendance à s’identi er à leur lieu de résidence, de façon positive par comparaison à d’autres espaces résidentiels. Sur la base de cette polarisation intergroupe, certains peuvent avoir tendance à stigmatiser les membres des autres aires résidentielles. Ainsi, la notion de discrimination résidentielle renvoie à une discrimination ancrée sur la division socio-spatiale de l’espace résidentiel. » ( Fleury-Bahi & Ndobo, 2017) Lieux habités assimilés à des catégories sociales: identités et signi cations symboliques associées à un espace résidentiel => initiatives de mixité résidentielle? Matei et al. (2001): perception d’insécurité in uencée par la présence de minorité et par le développement de stéréotypes à l’égard de ces minorités Di Masso et al. (2014): discrimination ethno-centrée liée à la perception d’insécurité Jasinskaja-Lahti et al. (2006): Discrimination perçue expliquée par di érences culturelles entre groupe majoritaire et minoritaire Bourg et Castel (2014): évaluation du quartier meilleure lorsque la proportion de population autochtone française augmente Conséquences psycho-sociales en termes de perception de cette discrimination, d’identi cation au lieu de vie et d’appropriation de cet espace résidentiel, ainsi que conséquences en termes d’estime de soi et de bien être SCHMITT & BRANSCOMBE 2002 ; SCHULZ & al 2000 Interroge sur la mixité résidentielle —> existe encore des freins 4. Attachement au lieu Lorsque l’on étudie les interactions individu – environnement, il importe également de prendre en compte l’investissement a ectif des lieux de vie. Dé nitions et modèles relativement hétérogènes de l’attachement au lieu. Selon Shumaker et Taylor (1983) : « l’attachement à un niveau individuel est un système d’attitudes et de comportements qui fait référence au logement et à l’espace résidentiel, et qui re ète la force du lien qui unit l’individu à ce lieu ». Low (1992) va le dé nir comme « la relation symbolique générée par le fait qu’un individu donne un sens émotionnel et a ectif culturellement partagé à un lieu précis ». Ces dé nitions sont di érentes, 2e : dimension symbolique et on va mettre l’accent sur le fait que la relation est culturellement partagée. -Une majorité de travaux de recherche se centrent sur le quartier de résidence = attachement au quartier. Mais nombreux travaux aussi à l’échelle du logement, de la ville. Des travaux se sont également centrés sur l’attachement aux espaces naturels (Bricker & Kerstetter, 2000; Kyle, A. Graefe, & R. Manning, 2005; Williams & Vaske, 2003) ou aux lieux de travail (Rioux, 2006). Riger et Lavrakas (1981) comme Taylor, Gottfredson et Brower (1985) vont identi er deux composantes de l’attachement au quartier: - l’attachement à l’environnement physique - l’attachement social. Hidalgo et Hernandez (2001) comparent l’intensité des liens d’attachement physiques et sociaux développés à l’échelle du logement, du quartier et de la ville et montrent que les individus s’attachent à ces di érents espaces de vie, mais à des degrés variables Page 15 sur 58 ff fl fi  fi  ff fi ff ff ff fl ff fi ff fi fi fi - attachement le plus faible observé pour le quartier de résidence, comparé au logement ou à la ville. - en accord avec la littérature, la dimension sociale de l’attachement est plus marquée que sa dimension physique. Ceci vient conforter les résultats déjà mis en évidence par Cuba et Hummon en 1993. On a plutôt tendance à a s’attacher en priorité a developper des liens a ectifs avec l’environnement social qu’avec l’environnement physique 5. Identi cation au lieu et appropriation de l’espace L’appropriation comme processus Pour Raymond (1976) : l’appropriation de l’espace est désigné comme l’ensemble des pratiques qui confèrent à un espace limité les qualités d’un lieu personnel ou collectif. Cet ensemble de pratiques permettrait d’identi er socialement le lieu. Identi er socialement le lieu : contribue a la spéci cité socio-spatiale du lieu. Le lieu va avoir une signi cation pour mieux l’identi er. Fonctions psychologiques: Bernard et Levy-Leboyer en 1987 : - fonction de signi cation : les pratiques d’appropriation permettent de structurer ou de maîtriser une espace en lui donnant un sens personnel. - fonction d’identi cation : l’individu s’identi e au lieu Marqueurs d’appropriation : photos sur le bureau, plantes, bancs dans le parc, tags sur les murs —> les fonctions aident à l’identi cation au lieu surtout quand elles sont partagées collectivement Agir sur le lieu pour le transformer quand c’est possible. Lieux où l’on a peu de contrôle : espaces publiques, environnement de travail, ateliers, hôpital… Exemple de pratique d’appropriation – sur un espace de travail : Personnalisation Marquage de l’espace Habitude spéci que (place précise) Transformation La appropriation peut aussi passer par la symbolique qui va engager des transformations mais si cette transformation n’est pas possible on va s’orienter vers de l’identi cation. —> conceptualisation de l’appropriation comme un processus circulaire qui relève de l’identi cation symbolique (= identi cation psychologique) et d’une action-transformation. Circulaire car transformation favorise l’identi cation qui a sont tourne donne plus envie de transformer l’espace. Page 16 sur 58 fi fi  fi fi fi  fi fi fi fi fi fi fi fi fi fi ff Exemple: Personnalisation et marquage de l’espace de travail Marqueurs de statut : la localisation d'un bureau : PDG au dernier étage l'accessibilité de l’espace de travail : passer par le bureau de la secrétaire avant d’arriver dans celui du PDG la surface de l’espace : + ou - grand l'ameublement et la décoration —> Privatisation de l’espace de travail Modi cation des qualités fonctionnelles d'un espace professionnel en vue de le rendre personnel. Marquage de l’espace qui contribue à la privatisation de l’espace de travail Modi cation des qualités fonctionnelles d’un espace professionnel en vue de le rendre personnel. Cette question de l’appropriation est un indicateur intéressant dans les interventions psycho-sociale qui relève de QVT (changement organisationnel/ restructuration) 6. La connexion à la nature Le lien que nous entretenons avec la nature a été conceptualisé et mesuré de di érentes façons dans la littérature: - Connexion à la nature (Mayer and Frantz, 2004; Schultz, 2001) - Relation à la nature (Nisbet et al., 2009) - Identité environnementale (Clayton, 2003). Ces di érents concepts et mesures associées ciblent di érentes expressions du même construit, la relation subjective à la nature, Connexion à la nature dé nie comme : relation perçue entre le soi et l'environnement naturel (Schultz et al., 2004) = Renvoi a la di érentiation de l’anthropocentrisme (humaines dissocié des autres = pas d’écosystème) et l’éco-centrisme (l’humain fait parti d’un tout). sentiment de communauté, de parenté et d’appartenance à la nature (Schultz, 2001) = Prise en compte de l’expérience individuelle de connexion à la nature expérience individuelle a ective de connexion avec la nature liée au sentiment d'unité avec le monde naturel (Mayer & Frantz, 2004). Di érence individuelle dans la relation cognitive, a ective et expérientielle avec l'environnement naturel. Capaldi et al. (2014) = Expériences développées en environnement naturel Identité environnementale: dans quelle mesure l’environnement naturel joue un rôle important dans la dé nition de soi (Clayton, 2003) Ces travaux sur la connexion à la nature sont intéressants car ils montrent qu’il y a des liens fort entre connexion à la nature-conscience environnement, connexion-bien être, connexion – comportements pro-environnementaux… Traduction et validation en français de l’échelle de Mayer et Franz (2004) —> échelle unidimentionnelle Échelle à 14 items. Puis valider en version courte à 7 items = Echelle CNS: Pasca et al(2017) Page 17 sur 58 ff ff fi  ff fi  ff fi ff ff fi ff « Relation perçu entre soi et la nature », l’appartenance à la nature/ égocentrique VS anthropocentrisme (l’humain est dissocié de l’écosystème) C’est aussi la prise en compte de l’expérience individuelle a ective avec le monde naturel. Clayton (2003) The Environmental Identity (EID) scale Sur la base d’une échelle à 24 items, elle l’a réactualisée. Ici on parle des comportements en lien avec la nature, d’attitudes, d’a ects ce qui n’est pas le cas dans l’échelle précédente. Relève plus de la dimension expérientiel ici. La CN (connexion à la nature) est associée à : Une augmentation des états émotionnels positifs (Mayer et al; 2009) Un niveau plus élevé de bien-être (Cervinka et al., 2012; Howell et al., 2011; Wolsko & Lindberg, 2013; Navarro et al., 2019) Une méta-analyse montre une relation modérée mais stable entre CN, bonheur, satisfaction de vie et a ects positifs (Capaldi et al., 2014) = la relation est modérée mais stable On peut di érentier une connexion relié au trait à celle relié à l’état. La personnalité trait = caractéristique stable et permanente. La personnalité état = caractéristique propre à un moment ou à une situation Connexion de nature état : voir comment le niveau de connexion varie en fonction de l’expérience avec la nature que l’on a en amont Augmentation des niveaux de connexion avec la nature après avoir participé à diverses activités en milieu naturel (Ernst et Theimer, 2011 ; Olivos et al., 2013) —> La connexion à la nature est reliée au sentiment de bien-être: Moins au bien-être hédonique (bien-être émotionnel lié au fait de sentir bien) qu’au bien-être eudémonique (sentiment d’épanouissement personnel, signi cation de la vie, autonomie et aux relations avec les autres) 7. Valeurs, conceptions du monde et environnement La théorie culturelle : DOUGLAS & WILDAVSKY ; DAKE Ils considèrent deux dimensions dans l’analyse culturelle : hiérarchie interne / limite externe La dimension limite externe renvoie à la façon dont un groupe se dé nit par rapport aux autres groupes La dimension hiérarchie interne renvoie à la structure inter du groupe ; à la façon dont son régulées les relations entre ses membres. Ils proposent une typologie qui permet de distinguer quatre styles de vie principaux. Un mode de vie pourra être bureaucrate (hiérarchiste), égalitaire, individualiste ou fataliste - 1er pole : limite externe et hiérarchie interne forte : environnement social fortement strati é = type bureaucrate - 2ème pole : limite externe et hiérarchie interne faibles : environnement sociale perçu comme compétitif, on tente de le contrôler = type individualiste - 3ème pole : limite externe forte et hiérarchie interne faible : (groupe marqué) importance accordée à l’égalité entre les membres des groupes = type égalitaire - 4ème pole : limité externe faible + hiérarchie interne forte : peur de contrôle sur sa propre vie et faible identi cation = type fataliste Théorie culturelle et risque environnemental La théorie cultuelle permet de distinguer 4 représentations de la nature. Ces 4 visions du monde renvoient aux 4 pôles culturels : Nature bienveillante : une perception individualiste de la nature. Que l’humain puisse utiliser et qui va être disponible pour répondre à ces besoins Page 18 sur 58 ff  ff fi  fi ff fi ff fi Nature tolérante/robuste : une perception bureaucratique de la nature. Possibilité de supporter ce qui peut poser sur elle. Nature éphémère : une perception égalitariste de la nature. Nature qui ne peut pas supporter pour toujours ce que l’on attend d’elle. Nature capricieuse : une perception fataliste de la nature. Impact des actions humaines aléatoire. Recherche POORTINGA & al 1er objectif : repérer dans quelle mesure les visions du monde et la perception des risques liés au réchau ement climatiques sont liées 2ème objectif : repérer dans quelle mesure les visions du monde et les préférences pour certaines stratégies environnementales sont liées Méthodologie : enquête menée auprès de 445 participants en Allemagne Mesures : l’adhésion à une quatre vision s du monde (4 a rmations) Nature bienveillante : nous n’avons pas besoin de nous inquiéter pour les problèmes environnementaux, l’environnement n’est pas facilement perturbé → 2,2% Nature tolérante/robuste : les problèmes environnementaux ne vont pas facilement échapper à notre contrôle mais non ne devons pas dépasser les limites de la nature → 48,9% Nature éphémère : nous devons être très vigilant avec l’environnement, le plus léger changement peut devenir catastrophique → 22,8% Nature capricieuse : nous ne savons pas si les problèmes environnementaux vont s’aggraver ou pas → 26,1% Mesures : perception du risque : dans quelles mesures êtes-vous d’accord avec cette a rmation « nous n’avons pas à nous inquiéter du réchau ement climatique ». Échelle de Likert : 1 risque faible à 5 risque élevé Préférences pour une solution de type : Solution économique « l’économie libérale est la meilleure façon de résoudre les problèmes environnementaux » Contrôle gouvernementale « pour Hypothèse : Vision de la nature comme éphémère : perception du risque la plus élevée Vision de la nature comme bienveillante : perception du risque la plus faible Résultats : moyenne d’évaluation du risque « réchau ement climatique » pour chaque catégorie de participants Nature B : 2.0 Nature T : 2.8 Nature E : 3.5 Nature C : 2.9 Hypothèse : vision de la nature comme éphémère : préférence pour solution comportementale Résultat : plus de stratégie comportementale pour « nature e » et moins pour la nature « T ». Plus de stratégie économique pour « B » et moins pour « E » Etude CASTRO & LUISA LIMA Méthodologie : 300 participants résidant à proximité plus ou moins immédiate d’un incinérateur à déchets. Approche longitudinale Mesure de perception des risques : échelles présentant 7 sources de pollution, évaluation du risque pour la population portugaise en général. Mesure du niveau de con ance dans les institutions : en lien avec la possibilité d’accéder à des informations relatives à l’incinérateur. Mesure des visions de la nature. Evaluation des risques pour les 4 visions de la nature : IMAGE On observe Page 19 sur 58  ff  ff ff ffi fi ffi Individualiste : pas beaucoup de di érence entre les cibles. Égalitaire et hiérarchique : entre di érence entre locale et mondiale Con ance dans les institutions : on observe Local : individualiste pas de di érence. Fataliste & égalitaire di érence signi cative Global : pas trop di Perception risque : on s’en fou pas intéressant Local Global 8. Vers un modele intégratif de la relation à l’environnement Amène à dépasser la question de satisfaction environnemental et considéré les chose en termes de QDV V. Qualité de vie et environnement 1. Qualité de vie et notions connexes A. Dé nitions QDV = concept au carrefour des sciences humaines, sociales et de la santé car elle se nourrit de dimensions qui viennent de champs variés : santé mentale/physique, bonheur, bien être subjectif/matériel… « Fait référence au caractère satisfaisant de la vie ; inclut bien-être et satisfaction de vie et est déterminée par des faits et des facteurs exogènes (objectifs), mais également par des facteurs endogènes (subjectifs) qui renvoient au jugement porté sur ces faits et facteurs, sur la vie en général et sur soi-même » - Szalai Notions de qualité de vie, de satisfaction de vie, de bonheur et de bien-être souvent confondues (Nordenfelt, 1994) Page 20 sur 58 fi fi   ff ff ff ff ff fi Conceptions objectives : Expliquer la qualité de vie par l’absence de l’association les conditions de vie matérielles à l’absence de maladie physique « Les mesures de QDV ne doivent pas être confondues avec des niveaux d’aspiration et de désir personnel, [...] elles se référent [...] à la situation actuelle réelle des individus: physique, psychologique et sociale » (Jenkins, 1992) Conceptions subjectives : réduisent la qualité de vie au niveau de bonheur et de bien être subjectif « Degré de satisfaction et/ou de bonheur global ressenti par un individu dans sa vie » (Nordenfelt, 1994) Conceptions intégratives : Associent la prise en compte d’indicateurs externes liés aux conditions de vie à l’auto-évaluation d’un certain nombre de composantes d’ordre psychologique (satisfaction, bien-être subjectif, bonheur). Fait référence au caractère satisfaisant de la vie ; inclut bien-être et satisfaction de vie et est déterminée par des faits et facteurs exogènes (objectifs), mais également par des facteurs endogènes (subjectifs) qui renvoient au jugement porté sur ces faits et facteurs, sur la vie en général et sur soi-même. (Szalai, 1980) Indicateurs exogènes : le niveau de pollution, l’accès à l’eau et à l’électricité, l’alimentation, accessibilité à des structures de santé, l’accès aux droits (ceux de la femme dans certains pays), l’accès à l’éducation, avoir une pathologie…. Indicateurs endogènes : jugement porté sur la diversité, l’évaluation du niveau de pollution, le jugement porté sur sa propre santé… Certaines personnes sont plus sensibles que d’autres aux nuisances = pas le même impact sur la qualité de vie. « le jugement porté sur » doit être prit en compte B. Les composantes de la QDV QDV: système complexe constitué de plusieurs domaines. - La composante psychologique : émotions et états a ectifs - La composante physique : santé physique et capacités fonctionnelles - La composante sociale : relations et activités sociales - Le bien-être matériel: situation socio-économique, environnement de vie... Con rmation de la structure de la QDV? 2. Comment mesurer la QDV A. Les indicateurs de QDV - Indicateurs objectifs: enregistrements médicaux; niveau de ressource; caractéristiques du logement… - Hétéro-évaluation par un observateur: diagnostic du médecin, un expert ou architecte qui va évaluer un lieu (sans en être l’usager)… - Auto-évaluation : niveau de satisfaction; jugement (l’individu va évaluer lui même sa santé, son logement…)… Conceptions objectives accessibles par mesures « objectives », hétéro-évaluation Page 21 sur 58 fi   ff Conceptions subjectives accessibles par auto-évaluation Conceptions intégratives accessibles par mesures « objectives », hétéro-évaluation et auto- évaluation B. Deux types de mesure de la qualité de vie Deux catégories de mesure de QDV : Les mesures génériques s’adressent à des populations n’ayant pas de caractéristiques particulières - le SF-36 : santé physique/ psychologique - la WHOQOL-100 et la WHOQOL-26: —> Échelle générique : pour mesurer la QDV de personnes sans problèmes de santé : dimension environnementale L'Organisation Mondiale de la Santé dé nit la qualité de vie comme « la perception qu'à un individu de sa place dans l'existence, dans le contexte de la culture et du système de valeurs dans lesquels il vit, en relation avec ses objectifs, ses attentes, ses normes et ses inquiétudes » —> Conception théorique a présidé au développement de la WHOQOL —> Conception de l’ordre de la subjectivité Les mesures spéci ques permettent d’appréhender la qualité de vie d’une population présentant un problème de santé (atteinte d’une pathologie ou d’un handicap par exemple) —> AIMS ; QLQ-C30 Mesures génériques : exemple d’outil WHOQOL-100 et WHOQOL-26 Élaboré et adapté dans 15 pays di érents Cette échelle évalue six domaines de qualité de vie à partir de 100 items: - la santé physique - l’état psychologique - le niveau d’indépendance - les relations sociales - les relations à l’environnement - les croyances spirituelles, religieuses et personnelles de l’individu. Forme brève à 26 items (WHOQOL-26) explore 4 domaines Domaines : physique, psychologique, sociale et environnementale Ne permet pas de calculer de score global de QDV mais elle démarre par deux questions à 1 item sur le QDV générale 3. La composante environnementale de la QDV La facette « environnement » de la WHOQOL comprend huit indicateurs : - les ressources nancières - la liberté, la sûreté physique et la sécurité, - l’accessibilité et la qualité des structures de soin, - le logement, - les possibilités d’acquérir de nouvelles informations ou compétences - l’accessibilité des lieux de loisir, - l’environnement physique (pollution, bruit, circulation, climat) - les transports. On se demande pourquoi les composantes en noir font parties de cette échelle : mesurent-elles vraiment la QDV ? - les ressources nancières = facteur explicatif Page 22 sur 58   fi fi fi ff fi ALPHA DE CRONBACH = permet l'estimation de la délité du score à un test. Composante = un facteur de l’analyse factorielle qui peut être mise en corrélation Composante environnementale de la qualité de vie opérationnalisée à partir d’une mesure de satisfaction environnementale Türksever et Atalik (2001) Qualité de vie dans l’espace résidentiel (Q) : variable dépendante fonction du niveau de satisfaction associé à chacun des attributs environnementaux du lieu de vie (Q1, Q2...Qn) Q = f(Q1, Q2…Qn) QDV Environnementale subjective: Jugement porté sur le degré avec lequel les di érentes composantes de l’environnement de vie quotidien sont susceptibles de satisfaire les attentes et besoins de l’individu. = voir le décalage entre les attentes/ besoins et les ressources réellement o ertes Mesure générique appréhendant une dimension particulière de la QDV —> QDV environnementale Dimension peu homogène dans WHOQOL —> interdisciplinaire —> plusieurs sites : 2 pollué et 1 site contrôle Construction et validation de deux versions d’une échelle de QDV Environnementale FLEURY-BAHI, MARCOUYEUX, PREAU, ANNABI-ATTIA Development and validation of an environmental quality of life: study of a French sample 3 villes : 2 fortement pollués et la dernière bonne. Création d’une échelle. Echelle française : 1500 participants. Méthode : analyse structurale ce qui permet de valider des échelles et donc utilisation d’un score globale. Echantillon tunisien : presque pareil que FR mais image de quartier plus important → renvoie à la réalité du pays Page 23 sur 58   ff fi ff 4. L’impact de l’environnement sur la qualité de vie A. E ets restaurateurs de l’environnement E ets positifs (= e ets restaurateurs) que le contact avec certains milieux naturels a sur la santé et le bien-être Mais on peut aussi mesurer les impacts négatifs (qualité de l’air avec la pollution…) Questions sur l’expérience de nature : santé, bien-être = di érentes dimensions de la QDV Les personnes vivant à proximité d’espaces verts ont moins de risque de dépression, d’anxiété, de stress et de maladies respiratoires (Maas et al. 2009), Théorie de la réduction du stress (Stress Restoration Theory -TRS, Ulrich 1984 ; 1991) « les patients dont les fenêtres donnaient sur un espace naturel récupéraient plus rapidement que les autres » Evidence des e ets béné ques du contact avec la nature (paysage naturel, sons, photos) sur la réduction du stress ou de l’anxiété liés à une hospitalisation ou à un examen invasif ou douloureux. La théorie de la restauration de l’attention (Attention Restoration Theory –ART, Kaplan et Kaplan 1989) L’attention désigne un ensemble de processus permettant de contrôler et réguler la quasi-totalité de nos activités cognitives. (1) Attention sélective (2) Attention partagée (3) Attention soutenue (4) Attention distribuée Les ressources adaptatives pour répondre aux demandes de la vie sociale ou de l’environnement (stress, émotions négatives, contrôle de soi), sont limitées. L’attention volontaire (sélective, soutenue ou partagée), repose sur un e ort cognitif de l’individu pour soutenir son attention qui entraîne un état de fatigue attentionnelle (échanger avec des tiers, se déplacer dans l’espace) (Kaplan 1984) : après avoir fréquenté des espaces naturels, les participants à l’étude se disaient profondément reposés et ressentaient plus d’émotions positives Le contact avec des environnements naturels est un moyen de rendre temporairement inutile le déploiement de l’attention soutenue, dirigée ou sélective, et de lui permettre de prendre du repos. => vivre dans l’environnement ou juste y aller de temps en temps = le même e et Facteurs qui expliquent la relation positive entre contact avec la nature et santé (VRIES 2010) - Stimulation de l’activité physique : joue sur la santé physique et mentale + favorise la dimension sociale de la QDV - Amélioration de l’environnement physique (qualité de l’air, ilots de chaleur, bruit) : réintroduction d’arbre (qualité de l’air), réduction des ilots de chaleur dans les environnements urbains (espaces spéci ques où il fait plus chaud l’été en fonction de si le terrain est très minéralisé ou naturalisé), réduction du bruit grâce aux éléments de la nature - Facilitation de la cohésion sociale : parc, jardins partagés, aller courir = rencontrer du monde - Restauration du stress ou de la fatigue mentale Page 24 sur 58 ff ff   ff ff fi fi ff ff ff Adopter une attitude pro-environnementale et avoir un comportement écologiquement responsable est non seulement favorable à l’environnement, mais également à l’individu qui expérimente en retour un bien-être émotionnel (Amerigo, García et Sánchez, 2013) Comment la quantité de nature en ville est elle évaluée dans les recherches? —> Quantité objective d'espaces verts (de même pour les espaces « bleus » : mesures par SIG (Système d’Information Géographique) de la quantité d'espaces verts et de la couverture végétale du quartier en utilisant un rayon de 300 m à 3 km depuis le logement (Van Dillen et al., 2012; Van den Berg, 2010) —> Accessibilité aux parcs, jardins collectifs et autres espaces verts urbains qui pourraient favoriser des activités physiques et de loisirs comme le jardinage (Van den berg et Custers, 2010) —> Vues sur des espaces verts qui pourraient générer des avantages en termes de bien être (Chang et Chen, 2005; Thompson et al., 2016; Gilchrist et al., 2015; Ulrich et al., 1991). E. Exemples EXEMPLE 1: L’IMPACT DE LA NATURE EN VILLE SUR LE BIEN ÊTRE ET LA QDV « Solutions fondées sur la nature » ou « Nature Based Solution » concept récent) (Eggermont & al., 2015) —> Dé nitions nombreuses et évolutives coexistent (Cohen-Shacham & al., 2016; Nesshöver & al., 2017). Associe un certain nombre de ville avec une équipe de chercheur qui travaille avec la maire (Nantes pour le France) a n de travailler de Nantes métropole sur une problématique lié à la rénovation des quartiers Nord. L’objectif est de réintroduire de la nature dans ces quartiers. « Utilisation de la nature a n de relever des dé s en lien avec le changement climatique, la sécurité alimentaire, les ressources en eau, la gestion des risques, ceci en englobant de façon plus large la prise en compte des modalités de conservation et d’utilisation de la biodiversité de façon soutenable». (Balian et al. 2014) Objectifs : Développer une échelle alternative d’évaluation des Nature-Based. Solutions basée sur des indicateurs de Qualité de Vie a n de rendre compte des impacts collectifs et individuels des NBS sur la QDV ; De comprendre les mécanismes par lesquels les NBS peuvent améliorer le bien-être et la QDV. Page 25 sur 58  fi  fi fi fi fi Pour cela, développement et véri cation de l’ajustement d’un modèle intégratif dans di érentes villes européennes. Ce modèle doit permettre d’établir les liens entre la qualité de vie, des indicateurs psychologiques (QDV générale, bien-être et connexion à la nature) et des indicateurs physiques. Béné ces du contact avec environnements et éléments naturels (Hartig et al. 2013) - Santé physique - Santé psychologique, bien- être, qualité de vie Béné ces liés à (Hartig et al. 2013) - Qualité de l’air - Activités physiques - Relations sociales - Réduction du stress Les environnements naturels ont des e ets restaurateurs potentiels (Gatersleben & Andrews, 2013) : —> Exercice physique (Bodin & Harting, 2003; Faber et al., 2009; Pretty et al., 2005) , jardinage (Van den Berg & Custers, 2011), méditation (Ouellette et al., 2005) ….. —> Connexion à la nature (Olivos & Clayton, 2017; Nisbet & Zelensky, 201101) Les NBS se répartissent en 4 catégories (Musy & Bodenan, 2017) Sur le sol - Parcs et jardins - Structures associées avec le réseau urbain - Structures caractérisées par la production de bien ou de nourriture : jardins partagés ou communautaires, fermes urbaines L’eau - Les zones aquatiques (lacs, rivières, fontaines…) - Structures associées à la gestion de l’eau - Zones humides aménagées Sur les bâtiments: Toits et murs végétalisés Utilisation de la faune : Ruches, hôtels à insectes PREMIÈRE ENQUÊTE QUALITATIVE —> Qu’entend-on par "nature en ville"? = Identi er les représentations des habitants = Identi er les béné ces et inconvénients perçus des béné ces et inconvénients en ville en termes de QDV => 27 participants résidant à Nantes (15 femmes; âge moyen: 47 ans) Guide d’entretien: - Représentation de la ville et du lieu de résidence : permet d’identi er si spontanément les personnes vont parler de la nature en ville - Place perçue de la nature en ville - Qualité de vie perçue en ville : essayer de faire verbaliser sur leur QDV en ville - Lien entre qualité de vie et nature en ville : puis comment ils se représentent le lien —> Analyse de contenu thématique catégorielle Page 26 sur 58 fi fi  fi fi  fi fi ff fi fi ff On met en évidence pour les béné ces perçus de la nature en ville, les éléments déjà mis en évidence dans la littérature, soit une grande dimension QDV environnementale avec des références sures : BÉNÉFICES PERÇUS DE LA NATURE EN VILLE QDV Environnementale Dimension physico-spatiale : « la nature en ville… » Contribue à l'esthétique de l'environnement urbain Aide à lutter contre di érentes nuisances: pollution; écarts thermiques, nuisances sonores Dimension sociale Un espace que l'on a envie de s'approprier socialement: - la nature favorise le lien social, la mixité sociale, les sorties, - la pratique collective et partagée du jardinage, - la pratique partagée d'activités physiques et sportives... Dimension fonctionnelle Espaces que l'on peut s'approprier à travers les activités physiques et sportives; le jardinage Quand on fait une catégorisation dans l’analyse de contenu ; les catégories doivent être exclusives (pas un élément dans plusieurs catégories) : ici on prend en compte les dimensions (ex : jardinage en fonction de sa dimension pas classé dans la même catégorie) QDV psychologique - Apporte apaisement, calme, ressourcement et épanouissement - Aide à l'apport de connaissance: observer la nature, la comprendre - Favorise la diversité de la faune et la connexion avec celle-ci (chant des oiseaux...) QDV physique - « Source d’oxygène » - Favorise bien-être physiologique - Favorise pratique d'activités physiques Production de légumes et fruits pour se nourrir sainement INCONVÉNIENTS PERÇUS DE LA NATURE EN VILLE Dimension physico-spatiale Les nuisances associées (feuilles mortes, insectes, allergies...) Dimension sociale Peut favoriser la genèse d'un sentiment d’insécurité : peut faciliter les deals, cacher… Dimension fonctionnelle Moins de place pour les bâtiments, la circulation L'entretien et le coût On a en bleu et violet des classes disjointes et des classes plus confondues en gris et rouge Permet de retrouver dans le discours des éléments mis en évidence dans la littérature, les grands facteurs de pourquoi la nature en ville favorise le bien être et la QDV Page 27 sur 58   ff fi ENQUÊTE QUANTITATIVE: TEST D’UN MODÈLE Variables Variable à expliquer: score de bien-être Variables explicatives: Variables objectives (part arborée, part herbacée et part d’eau autour du logement en % de surface) Perception des NBS Connexion à la nature Pratiques en lien avec la nature en ville Les ville se di érencient assez sur le climat. Echantillon de 1343 participants vivant dans 7 villes européennes —> s’intéresse principalement à la dimension psychologique et sociale Utilisation du modèle de KEYES et d’une échelle associée à ce modèle. Permet de mesurer 1 score global de bien-être et 3 sous scores en fonction des dimensions Permet de calculer un indice de quantité perçue de nature en ville Page 28 sur 58  ff  Quantité objective de nature Images du satellite Sentinel 2. Trois images par secteur ont été utilisées : hiver, printemps et été —> abilité du masque de végétation produit. Calcul réalisé en di érenciant les strates basses ("herbacées") et hautes ("arborescentes") de la végétation. Les proportions d'espaces verts et bleus ont été calculées dans la zone située dans un rayon de 300 m autour de l'adresse des personnes enquêtées. Deux mesures : - proportion de la zone couverte par les arbres et la partie herbacée de la zone (proportion verte) - proportion de la zone couverte par l'eau (proportion d’eau). Perception de la disponibilité d'espaces verts au domicile et à proximité du domicile 1. Demander à chaque participant : s'il disposait d'un jardin privé s'il avait accès à un jardin collectif ou communautaire. 2. Question relative à la visibilité des espaces verts (privés ou publics) depuis le lieu de résidence. Format de réponse dichotomique (oui ou non). 1. JSP 2. Quantité de nature perçue 3. Avoir des espaces verts, visibilité 4. Niveau de connexion Motrice de corrélation avec le niveau de bien-être. Dans quelle mesure le niveau de bienêtre est corrélé avec les di érentes variables considérées comme explicatives => indice de corrélation et p- value. Corrélation + avec la perception de nature perçue et le niveau de connexion ( et l’âge) INTRODUIRE COURS MARGAUX Signi catif = quantité de nature perçue (PAN = perception) accessibilité à un jardin partagé (C garden) et le niveau de connexion à la nature (CN) Page 29 sur 58 fi fi   ff ff Le coe cient de regression signi catif pour Jpartagé mais pas pour Jind = la dimension sociale qui joue PROJET URBINAT : Programmes catégorisés sur recherche fondamentale jusqu’à recherche hyper appliquée. L’objectif : construire des corridor de santé (verts) pour permettre la restructuration du lieu dans le quartier Le projet vise à atteindre les objectifs suivants -participation de tous et toutes -inclusion -citoyenneté active -Innovation sociale Reconnaissance des spéci cités des individus et des groupes et inclusion : enfance, genre, personnes âgées, ethnicité, etc Page 30 sur 58  ffi  fi fi Pas que en psychologie sociale -Des réunions avec les décideurs (personnel et élus de Nantes métropole) = langage commun pour que tt le monde s’y retrouve -Des workshop ace des techniciens et avec des partenaires -Des échanges et ateliers avec des usagers des lieux Co-diagnostic, co-construction avec les habitants et co-sélection Focus group : entretien « individuel » avec plusieurs personnes mais pas un entretien collectif = même techniques que dans l’entretien ind mais devant plusieurs personnes Le + : dynamique de groupe (interactions, les opinions vont se confronter, s’opposer ou alors un accord commun) Co-sélection de di érentes solutions mais pas mises en place dans tt les lieux. -restauration de cours d’eau