ÉCONOMIE DU MAROC - S3 - Fiches de cours PDF

Summary

Ce document présente les notes de cours d'économie du Maroc, pour la 3ème année de gestion au FSJES Ain Shock, à l'université Hassan II. Les notes couvrent des sujets comme l'introduction à l'économie marocaine, les grandes étapes de l'économie nationale, et une vision globale du contexte économique du pays, entre autre.

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Université HASSAN II FSJES Ain Shock Economie du Maroc S3 Gestion Wassini ARRASSEN ECONOMIE DU MAROC Chapitre 1 Introduction et rappels Objectifs du cours Etude de l’économie marocaine et de son évolution ; Etudes des agrégats économiques et financiers du Maroc E...

Université HASSAN II FSJES Ain Shock Economie du Maroc S3 Gestion Wassini ARRASSEN ECONOMIE DU MAROC Chapitre 1 Introduction et rappels Objectifs du cours Etude de l’économie marocaine et de son évolution ; Etudes des agrégats économiques et financiers du Maroc Etude des grands déséquilibres macroéconomiques, leurs impacts socio-économiques et les implications en termes de politiques économiques. Economie politique appliquée au Maroc La politique Economique Quelques distinctions Pays avancés, pays émergents et pays en développement (# symptômes, conséquences, traitement, etc) Court terme vs long terme  politique conjoncturelle, politique structurelle Exemples : Court terme : inflation  politique monétaire (conjoncturelle) Long terme : chômage  politique structurelle (infrastructures, éducation, etc.) Problèmes Exogène vs problèmes endogènes Exemples: Exogènes : chocs pétroliers ; Endogènes : politique économique et déficits publics Variable Nominale ou en valeur vs Variable Réelle ou en volume (taux d’intérêts , taux de croissance) Variable de stock vs Variable de flux (déficit, dette, PIB, etc) Chapitre 2 Les grandes étapes de l’économie marocaine Bref Historique de l’économie marocaine 1980s 2000s 2010s 1990s 1970s Crise économique et PAS Transition vers Croissance et diversification Boom économique : reprise Pandémie et relance économique 2010s Crise économique : Grave crise une économie de marché économique, avec des taux de Impact de la pandémie de économique due à la baisse croissance robustes. Economie COVID-19 : La crise a des prix des phosphates, une diversifiée grâce aux durement touché l'économie dette publique croissante, et Poursuite des réformes investissements dans les marocaine, notamment le Le “plan marocain” une faible diversification économiques vers une secteurs comme le tourisme, secteur touristique et les économique. Le Maroc fait face économie de marché plus l'automobile, et les services. Le Défis et réformes structurelles exportations. En réponse, le  Boom des phosphates : Le à des déficits budgétaires secteur immobilier connaît une 1956-1960s ouverte et compétitive. De Stratégies sectorielles : plusieurs gouvernement a lancé un Maroc est l'un des principaux importants et une balance nombreuses entreprises expansion importante. stratégies pour développer des plan de relance économique producteurs mondiaux de commerciale déficitaire. publiques sont Infrastructures : L'État investit secteurs clés, notamment le Plan visant à soutenir les secteurs phosphates. Les revenus tirés Programme d'ajustement privatisées, notamment massivement dans les d'Accélération Industrielle (PAI) les plus affectés et à des phosphates permettent à structurel (PAS) : Sous la dans les secteurs des infrastructures (ports, routes, pour stimuler l'industrie, et la renforcer la résilience de l'État d'investir dans de pression du FMI et de la télécommunications, de aéroports) pour faciliter le Vision 2020 pour le tourisme. l'économie. Indépendance du Maroc grands projets Banque mondiale, le Maroc l'énergie et des services. commerce et attirer les L'objectif est de renforcer la Nouveau modèle de Une économie étatique d'infrastructure et de met en place un Programme Réformes institutionnelles investissements étrangers. compétitivité et de créer des développement (2021) : En modernisation. de réformes économiques : Le gouvernement Tanger Med devient l'un des emplois. 2021, le Maroc adopte un  Plan Marocain de profondes, avec la réduction marocain s'engage dans plus importants hubs logistiques Transition énergétique : Le Maroc "Nouveau Modèle de  Nationalisations et contrôle étatique : développement : mise en des dépenses publiques, la des réformes de la région méditerranéenne. devient un leader en Afrique dans Développement", conçu pour modèle économique fortement place de plans quinquennaux privatisation des entreprises institutionnelles visant à Plan Maroc Vert (2008) : Ce le domaine des énergies relancer la croissance centralisé, avec une intervention de développement visant à publiques, la libéralisation des renforcer l'État de droit, programme ambitieux vise à renouvelables, avec des projets économique tout en importante de l'État dans l'économie stimuler la croissance prix, et la dévaluation de la améliorer la transparence moderniser l'agriculture phares comme la centrale solaire réduisant les inégalités et en via la création d’entreprises industrielle, améliorer les monnaie. économique, et marocaine, améliorer la Noor à Ouarzazate. L'objectif est renforçant la protection publiques pour contrôler des infrastructures, et réduire les Austérité et tensions sociales : moderniser les productivité, et diversifier les de réduire la dépendance aux sociale. Ce modèle met secteurs clés comme l'agriculture, les inégalités sociales. Le PAS se traduit par la hausse institutions financières. cultures. Le Maroc cherche aussi énergies fossiles et d'atteindre 52 l'accent sur l'innovation, mines, l'industrie, et les services  Tensions socio-économiques du chômage et une réduction Ouverture commerciale : à renforcer la sécurité % de la production d'électricité à l'inclusion sociale, et la publics. et politiques : Malgré la des dépenses publiques dans Le Maroc s'intègre alimentaire tout en dopant les partir de sources renouvelables durabilité environnementale.  Réformes agraires : Redistribution croissance, des tensions les secteurs sociaux (éducation, davantage dans exportations agricoles. d'ici 2030. Accélération industrielle et des terres, notamment celles qui sociales émergent, santé, etc.). Ces mesures l'économie mondiale en Émergence de l'industrie Réformes économiques et digitale : Le Maroc continue à étaient sous contrôle colonial, et exacerbées par les inégalités provoquent des tensions signant des accords de automobile et aéronautique : sociales : réformes pour attirer des investissements amélioration de la productivité et la concentration de la sociales, notamment des libre-échange, attraction des investissements améliorer le climat des affaires, dans des secteurs comme  Politique d'industrialisation par richesse. Des mouvements de émeutes en 1981 à notamment avec l'Union dans l'industrie automobile et réformer les retraites, et réduire l'industrie, les technologies substitution aux importations : base contestation voient le jour Casablanca. européenne, les États- aéronautique, avec des les inégalités sociales. Cependant, de l'information, et les industrielle nationale pour réduire la dans les grandes villes. Privatisations : Cession de Unis et plusieurs pays entreprises comme Renault, PSA des défis persistent, notamment énergies renouvelables, tout dépendance aux importations. Mise certaines entreprises arabes. Cette ouverture et Boeing qui établissent des en termes de chômage des en visant à accélérer la en place d'industries publiques dans publiques au secteur privé vise à attirer les usines de production. jeunes et d'accès aux services transformation numérique des secteurs comme le textile, la dans un effort pour réduire la investissements étrangers sociaux de base. du pays. chimie, et la sidérurgie. dette publique et stimuler la et à stimuler les croissance. exportations. Aperçu de l’économie marocaine Perspectives Indicateurs 2021 2022 2023e 2024f 2025f 2026f Tendance Taux de croissance du PIB (%) 7.9 1.1 1.6 2.8 3.2 3.1 PIB par habitant ($) 3,905.4 3,547.5 3,850.8 4,035.2 4,226.9 4,410.9 Taux d'inflation (%) 1.4 6.6 5.9 3.6 2.9 2.4 Taux de chômage (%) 12.3 11.9 12.1 11.7 11.2 10.8 Exportations (% du PIB) 35.5 40.1 39.7 38.6 37.5 37.0 Balance des comptes courants (% PIB) -2.3 -3.5 -3.1 -3.2 -2.9 -2.8 Prêts/emprunts des administrations publiques (% -6.0 -5.2 -4.9 -4.2 -3.8 -3.5 du PIB) Dette brute des administrations publiques (% du 69.5 71.5 69.7 69.1 68.7 68.4 PIB) Taux de change (MAD par $) 9.0 10.2 10.0 10.0 10.0 10.0 Note : Le graphique de tendance est établi sur une base de six ans (2021-26f). sur la base d'informations provenant de la Banque mondiale, du Haut Commissariat au Plan et du FMI. Aperçu de l’économie marocaine : Les infrastructures en un coup d'œil Selon l'indice mondial de l'innovation (2023) de l'Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, le Maroc est classé 94e sur 132 nations en 2023 en termes d'infrastructures. Transport aérien Rail Le nombre de passagers aériens transportés a augmenté de 56,7 % en 2021 Le nombre de passagers ferroviaires transportés a augmenté de 87,5 % en 2021 par par rapport à l'année précédente, selon la Banque mondiale. rapport à l'année précédente. Passagers transportés : 4,7 millions (2021) Passagers ferroviaires : 4,5 milliards de passagers- km (2021) Nombre total de départs de transporteurs enregistrés Marchandises transportées par voie ferrée : 3,1 : 50,340 (2021) milliards de tonnes-km (2021) Nombre total d'aéroports avec des pistes revêtues : Lignes ferroviaires : 2 295 km de lignes au total 36 (2021) (2021) En 2018, le pays s'est classé 79e sur 223 économies, selon le CIA World Marchandises transportées : 59 millions de tonnes- Factbook. km (2021) L'électricité Route Densité du réseau routier : 128,4 km de routes pour 1 000 km2 de superficie (2018) Électricité renouvelable, capacité installée : 3,6 milliards de watts (2023e) Le trafic portuaire de conteneurs a augmenté de 21,4 % en 2021 par rapport à l'année précédente, selon la Banque mondiale. Consommation d'électricité : 36,6 milliards de kWh Mer Trafic portuaire de conteneurs : 8,5 millions d'EVP (équivalent 20 (2023e) pieds) (2021) Grand(s) port(s) maritime(s) : Ad Dakhla, Agadir, Casablanca, Jorf Lasfar, Laayoune (El Aaiun), Mohammedia, Safi, Tanger Port(s) à conteneurs (EVP) : Tanger (7 173 870) (2021) Terminal(s) GNL (importation) : Jorf Lasfar (prévu) à partir d'informations provenant du CIA World Factbook et de la Banque mondiale. Aperçu de l’économie marocaine : Les infrastructures en un coup d'œil En janvier 2024, le ministère marocain du transport et de la logistique prévoyait de construire 2 100 miles supplémentaires de voies rapides et 1 Pièce 8 : Indicateurs clés d'infrastructure 300 miles d'autoroutes d'ici 2030, pour un coût de 9,6 milliards de dollars. Électricité Lignes ferroviaires Nombre d'aéroports renouvelable, capacité Pays (nombre total de km) avec des pistes installée (milliards de (2020) revêtues (2021) watts) (2023e) Le gouvernement marocain a annoncé un plan d'investissement ferroviaire de 850,5 millions de dollars pour 2022-24 afin de moderniser et de développer l'infrastructure ferroviaire du pays et les gares existantes. Égypte 5,153.0 72 7.3 Principau x points Israël 1,652.5 33 3.4 La construction en cours Le premier projet du port Dakhla Atlantic d'attentio marocain d'hydrogène coûtera 1,1 milliard de n vert commencera à dollars et devrait être produire en 2025. achevée d'ici 2026. Maroc 2,345.6 36 3.6 Arabie Saoudite 3,611.6 82 0.7 En novembre 2023, Falcon Capital Dakhla, un groupe d'investissement basé au Maroc, s'est associé à HDF Energy, une entreprise spécialisée dans l'hydrogène vert, pour lancer un gigaprojet d'hydrogène vert dans la région centrale de Dakhla. EAU 279 25 3.7 L'investissement initial pour ce projet s'élève à 2 milliards de dollars. Le projet sera opérationnel d'ici 2028. à partir d'informations provenant du CIA World Factbook, de la Banque mondiale et de la base de données sur la construction de GlobalData. Chapitre 3 La croissance économique au Maroc La Croissance : Définition et précisions Définition : augmentation soutenue pendant une ou plusieurs périodes longues d’un indicateur de dimension, pour une nation, le produit global net en termes réels. Pas forcément accompagnée de l’amélioration du bien être : peut être accompagnée de creusement des inégalités Pas synonyme d’économie saine : croissance forte accompagnée de poussées inflationnistes, hausse des importations et un déséquilibre de la balance commerciale Quand elle est de courte durée (quelques trimestres), on parle de d’expansion (phase d’un cycle). Quand elle provient d’une simple hausse quantitative des facteurs de production (capital, travail), on parle de croissance extensive; Quand elle provient d’une meilleure organisation du travail (fordisme) on parle de croissance intensive. La Croissance : Définition et précisions Les économistes parlent généralement de croissance équilibrée : Croissance telle que le taux d’accroissement de l’offre soit égal à celui de la demande sur le marché des biens et services. Les forces du marché seraient ainsi autorégulées, dès qu’une hausse des prix apparaît, la demande diminue, et l’offre s’ajuste. Une croissance équilibrée satisfait les conditions du carré magique : création d’emplois, faible niveau d’inflation, budget et balance commerciale équilibrés. La Croissance : Définition et précisions Un des indicateurs économiques les plus utilisés Croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) PIB : total des valeurs ajoutées créées durant une période de temps Variable de flux (# stock) Croissance et cycles économiques En tant que problème : croissance appréhendée à long terme : Ex. régime de croissance bas au Maroc. La Croissance : Définition et précisions Accroissement des ressources disponibles possibilités de production accroissement quantitatif et qualitatif de la population accroissement des niveaux de vie diffusion des connaissances La Croissance : Mesure Mesure de la croissance : taux de croissance en % Augmentation de la quantité totale de biens et services produits sur une période de temps (un an, existe aussi par trimestre) Taux de croissance réelle (en volume, quantité)  Il faut éliminer ∆ l’inflation : Taux de croissance du PIB/tête : croissance de la richesse par individu ; différence de développement entre pays ; Prise en compte des changements démographiques structurels et Productivité : La Croissance au Maroc: Tendance Evolution du PIB réel du Maroc 1400 15 1200 10 1000 5 800 600 0 400 -5 200 0 -10 1967 1969 1971 1973 1975 1977 1979 1981 1983 1985 1987 1989 1991 1993 1995 1997 1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011 2013 2015 2017 2019 2021 2023 PIB réel en DH Croissance du PIB réel en % (axe de droite) La Croissance au Maroc: Tendance Valeurs ajoutées en DH courants PIB réel en DH 4E+11 1400 3,5E+11 1200 3E+11 1000 2,5E+11 800 VA industrie 2E+11 600 1,5E+11 400 1E+11 200 5E+10 0 0 1965 1969 1973 1977 1981 1985 1989 1993 1997 2001 2005 2009 2013 2017 2021 1966 1970 1974 1978 1982 1986 1990 1994 1998 2002 2006 2010 2014 2018 2022 -5 0 5 -10 10 15 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 Croissance du PIB réel Croissance du PIB réel 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 La Croissance au Maroc: Tendance 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 0 10 20 30 40 50 60 70 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 Agriculture 1999 2000 2001 2002 2003 Industrie 2004 2005 Poids dans le PIB en % 2006 2007 Services 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 La Croissance au Maroc : décomposition 2021 2022 2023 0 5 10 15 20 1980 25 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 Agriculture 2004 2005 2006 2007 2008 Poids de l’agriculture dans le PIB en % 2009 2010 2011 2012 2013 La Croissance au Maroc: Tendance 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 La décomposition de la croissance OFFRE = DEMANDE EMPLOIS =RESSOURCES PIB = CONS + INV + DP + (X-M) Evolution des exportations entre 1995 et 2022 Les facteurs de la croissance économique: les grandes questions D’où vient la croissance ? Comment expliquer que la production de biens et de services augmente d’une période à l’autre ? En fait, il existe plusieurs facteurs explicatifs : Les facteurs de la croissance économique Les facteurs liés à l’offre Les facteurs liés à la demande Les facteurs d’ordre psychologique Le rôle de l’Etat Les facteurs de la croissance économique Les facteurs liés à l’offre Les raisonnements en terme d’offre se placent du côté de la structure productive. Comment expliquer qu’une entreprise par exemple puisse augmenter sa production ? En fait, cette augmentation peut s’expliquer : - soit par l’augmentation de la quantité de facteurs de production (capital et travail) utilisés par l’entreprise : on parle alors de croissance extensive - soit par l’amélioration de l’efficacité des facteurs de production utilisés, c’est-à-dire de leur productivité : on parle alors de croissance intensive. Les facteurs de la croissance économique Les facteurs liés à la demande Les raisonnements en terme de demande se placent cette fois-ci du côté des achats. Si une entreprise augmente sa production, c’est pour répondre à la demande qui lui est adressée. Les facteurs de la croissance économique Les facteurs liés à la demande Cette demande, comme le montre l’équilibre emplois/ressources, provient : soit des consommateurs nationaux (via la consommation finale) soit des consommateurs internationaux (via les échanges extérieurs) soit des entreprises à des fins d’investissement (via la FBCF) Les facteurs de la croissance économique Les facteurs d’ordre psychologique L’évolution de la demande, ainsi que celle de la structure productive, dépendent en partie de facteurs plus psychologiques. Parmi ceux-ci, on met en avant : Les facteurs de la croissance économique Les facteurs d’ordre psychologique la confiance des agents économiques, qui les pousse à consommer le développement de la rationalité le développement de l’esprit d’entreprise via le goût du risque et l’apparition d’entrepreneurs Les cycles économiques La croissance économique correspond à l’augmentation à long terme de la production du pays, il s’agit donc d’une tendance (trend). Cette tendance de long terme s’accompagne de cycles économiques marqués par des phases d’expansion et des phases de retournement, de récession, de dépression et de reprise Les cycles économiques Production Tendance Temps Cycle Un cycle économique est un mouvement périodique de l’activité économique représenté par la variation d’une grandeur économique (prix, production) qui alterne des phases d’expansion, de retournement, de récession, de dépression et de reprise. L’expansion correspond à une augmentation de la production sur une courte période Le retournement correspond à un ralentissement du rythme de hausse de la production La récession à une baisse de la production, La dépression à une stagnation de la production La reprise à une hausse nouvelle de la productionf Les cycles économiques On peut distinguer des cycles en fonction de leur durée de réalisation Les cycles courts : la conjoncture est rythmée par des cycles économiques constitués d’une alternance de phases d’expansion et de récession dont la durée peut aller de 3 à 10 ans (cycles juglar et cycle kitchin) Les cycles longs : mouvements réguliers d’expansion longue dite « phase A » du cycle et de dépression longue dite « phase B » du cycle d’une cinquantaine d’année au total (cycle kondratieff) : crise des années 30 vs trente glorieuse Les cycles économiques L’interprétation des cycles Kitchin: anticipations et production :comportement de stockage et de destockage des entreprises. Quand elles sont optimistes elles produisent trop et les stocks s’accumulent quand la demande n’est plus au rendez conduisant à une moindre production à la phase suivante (destockage : excès d’optimisme en période d’expansion et excès de pessimisme lors des phases de récession Juglar : anticipation et investissement. L’excès d’optimisme conduit à un surinvestissement pour étendre les capacités de production et chute brutal lorsque le surinvestissement est révélé (taux d’utilisation des capacités) (demande aux entreprises de biens d’équipement) Kondratieff : cycle économique débute avec une innovation majeure (chemin de fer et métallurgie) grappes d’innovations (électronique et mécanique)le cycle entier dure 50 ans (durée de vie de la technologie) procesus de destruction créatrice Cycles sectoriels et effets d’entrainement sur l’économie : immobilier : emballement des prix … Cycles saisonniers : conditions météorologiques : agriculture tourisme Les cycles économiques L’interprétation des cycles Kitchin: anticipations et production :comportement de stockage et de destockage des entreprises. Quand elles sont optimistes elles produisent trop et les stocks s’accumulent quand la demande n’est plus au rendez conduisant à une moindre production à la phase suivante (destockage : excès d’optimisme en période d’expansion et excès de pessimisme lors des phases de récession Les cycles économiques L’interprétation des cycles Juglar : anticipation et investissement. L’excès d’optimisme conduit à un surinvestissement pour étendre les capacités de production et chute brutal lorsque le surinvestissement est révélé (taux d’utilisation des capacités) (demande aux entreprises de biens d’équipement) Les cycles économiques L’interprétation des cycles Kondratieff : cycle économique débute avec une innovation majeure (chemin de fer et métallurgie) grappes d’innovations (électronique et mécanique)le cycle entier dure 50 ans (durée de vie de la technologie) procesus de destruction créatrice Cycles sectoriels et effets d’entrainement sur l’économie : immobilier : emballement des prix … Cycles saisonniers : conditions météorologiques : agriculture tourisme Les facteurs de la croissance économique Le rôle de l’Etat L’Etat, par son action, peut contribuer à la croissance économique en : mettant en place des infrastructures mettant en place des mesures visant à internaliser les externalités promouvant la concurrence en luttant contre les monopoles Les facteurs de la croissance économique formant la population pour augmenter le capital humain mettant en place des pôles de compétitivité contribuant à la relance de la demande via ses dépenses publiques contribuant au « moral » des agents économiques afin de relancer la confiance Politiques conjoncturelles, politiques structurelles … Les limites de la croissance Un indicateur pas toujours pertinent Le PIB est-il un bon indicateur du bonheur ? Croissance et écologie: la croissance induit-elle un épuisement des ressources naturelles? Les limites de la croissance Un indicateur pas toujours pertinent Le PIB n’est pas un indicateur sans limites. En particulier, il ne prend pas en compte, dans l’activité productive : Le travail domestique Le travail bénévole L’activité souterraine Chapitre 4 La politique économique La politique économique Les principes fondamentaux La politique économique : ensemble de décisions prises par les pouvoirs publics visant à atteindre des objectifs relatifs à la situation économique d’un pays, à l’aide de divers instruments, et en tenant compte d’un certain nomre de contraintes. Les objectifs sont censés traduire des finalités politiques. finalités objectifs Moyens Résultats Contraintes La politique économique Les principes fondamentaux Les politiques économiques conjoncturelles ont pour objet de maintenir ou de rétablir les grands équilibres économiques et financiers à court terme (marché du travail, marché des biens et services, équilibre extérieur, etc.) Les politiques économiques structurelles visent à adapter, préparer orienter les structures de l’économie à long terme pour suivre l’évolution du changement économique La politique économique Les principes fondamentaux Une politique conjoncturelle de relance : politique économique qui a pour but de relancer l’activité économique, c’est-à-dire la croissance de la production, et donc l’emploi, par un soutien de la demande des ménages et des entreprises. Elle repose sur des politiques monétaires et budgétaires expansionnistes Une politique conjoncturelle de stabilisation : politique économique qui vise à freiner l’activité économique et donc le niveaux des prix et des salaires par des des politiques monétaires ert budgétaires restrictives Une politique structurelle : ensemble de mesures que les autorité mettent en œuvre pour modifier la structure d el’économie pour qu’elle s’adapte au mouvement économique : politique industrielle, politique agricole, aménagement du territoire, recherche et développement emploi, etc. La politique économique Grands objectifs de la politique économique Les cibles de de toute politique économique : La croissance de la production Le plein emploi des facteurs de production : absence de chômage et pleine utilisation des capacités de production La stabilité des prix (inflation maîtrisée) L’équilibre extérieur (balance des transactions courantes équilibrée) Stabilité du taux de change quand le régime de change est flottant La politique économique Grands objectifs de la politique économique Le carré magique de Kaldor Il permet de visualiser la situation économique d’un pays d’étudier son évolution dans le temps et/ou de la comparer avec d’autres pays similaires. Générateur de carré magique : http://www.ses.ac-versailles.fr/extras/bd/carre/carre.html La politique économique Grands objectifs de la politique économique Le carré magique de Kaldor La politique économique Les instruments traditionnels de la politique économique Ce sont les instruments qui permettent la réalisation des objectifs. Selon le principe de cohérence de Jan Tinbergen, une politique économique doit avoir autant d’instruments que d’objectifs. La politique monétaire : elle vise à réguler la croissance de la masse monétaire de manière à ce que la quantité de de monnaie en circulation ne soit pas trop importante pour éviter l’inflation, mais suffisante pour assurer le volume de transactions et ne pas freiner l’activité économique. La principale source de création monétaire étant le crédit, la politique monétaire consiste essentiellement à agir sur le niveau des taux d’intérêt. Elle est définie et conduite par la banque centrale (Bank al Maghrib) M*V = P*T La politique budgétaire : elle consite en la prévision de l’ensemble des recettes et des dépenses de l’Etat sur une année. Dans une optique jkeynesienne, le déficit budgétaire permet un soutien de la demande interne et donc une relance de la croissance économique. La croissance étant à posteriori source d enouvelles recettes pour le budget de l’Etat. La politique des revenus : il s’agit de l’action des pouvoirs publics sur le formation des revenus des agents économiques. Elle permet de soutenir ou de freiner la demande, d’alléger les coûts des entreprises. Elle s’appuie sur les transferts sociaux, les allocations du budget de l’ Etat, les modifications du SMIG et des impôts La politique de change: son objet est de limiter le risque de change auquel sont soumis les agents économiques, voire de renforcer la compétitivité-prix des entreprises nationales par rapport à leurs concurrents étrangers. La politique économique Les contraintes de la politique économique L’incompatibilité des objectifs: la politique économique consiste à faire des choix ou plus exactement à établir une hiérarchie entre les objectifs car il est souvent difficile de les atteindre tous en même temps, en raison des contraintes internes et externes Les contraintes internes: - Arbitrage entre l’inflation et le chômage : en luttant contre le chômage par une relance budgétaire (soutien de la demande, hausse des salaires) on encourage l’inflation par la demande et par les coûts. Inversement, en luttant contre l’inflation (hausse du taux d’intérêt pour limiter le recours au crédit) on limite les possibilités de croissance et créations d’emplois - Le finance de la protection sociale : le développement du chôamge, le vieillissement de la population et les progrès en médecine conduisent à une hausse des prestations sociales et donc des cotisations sociales. Cette hausse renchérit le coût du travail et freine l’embauche; - Les capacités de production des entreprises : à court terme, une hausse de la demande, alors que les capacités de production des entreprises sont saturés génère des tensions inflationnistes La politique économique Les contraintes de la politique économique Les contraintes extérieures - L’arbitrage entre la croissance et les équilibres extérieurs : la relance de l’activité économique pour favoriser la croissance débouche sur une hausse des importations (biens de consommation et biens d’équipement) préjudiciable à l’équilibre extérieur. Ce phénomène dépend de la propension marginale à importer (rapport entre la variation des importations et la variation du PIB) ainsi que du niveau d’activité à l’étranger - Taux d’intérêt et taux de change: une biasse des taux d’intérets pour favoriser la croissance dans un pays, peut engendre une fuite des capitaux et une dépréciation de la monnaie. Cette dépréciation est incompatible avec la stabilisation du taux de change. La politique économique Les contraintes de la politique économique Les autres acteurs de la politique économique - La banque centrale qui est indépendante du pouvoir politique - Les collectivités locales qui œuvrent pour améliorer l’attractivité de leur territoire - Les organismes supranationaux (FMI, BM, etc.) - Les professions organisées (syndicat, patronat, lobbies) Concilier les différents intérêts politiques, économiques et sociaux (parfois antagonistes) Etat chef d’orchestre Politique conjoncturelle vs politique structurelle Politique budgétaire (restrictive vs expansionniste) Politique monétaire (restrictive vs expansionniste) Politique de relance Chapitre 5 La politique monétaire en application Chapitre 6 La politique budgétaire en application Le projet de loi de finances 2025 1 PRINCIPALES ORIENTATIONS 2 HYPOTHÈSES DE CONSTRUCTION 3 BUDGET 2025 4 POURSUITE DE LA RÉFORME FISCALE 2023-2026 AUTRES DISPOSITIONS FISCALES DU PLF 2025 PRIORITÉS & ORIENTATIONS GÉNÉRALES Poursuite du renforcement des piliers de l’Etat Social Généralisation de la couverture médicale obligatoire à l’ensemble des Marocains, achèvement des programmes de protection sociale, renforcement du système éducatif public et préservation du pouvoir d’achat des citoyens. 4 principaux axes Consolidation de la dynamique de l’investissement et de la création d’emplois Soutien à l'investissement public et privé notamment les préparatifs relatifs aux grands évènements sportifs, poursuite de la mise en œuvre des grands chantiers d’envergure (dessalement, Generation Green, transition énergétique, tourisme et Maroc digital 2030). Poursuite de la mise en œuvre des réformes structurelles Poursuite de la réforme du système judiciaire, accélération de la modernisation de l’administration et renforcement de la régionalisation avancée. Préservation de la soutenabilité des finances publiques Rationalisation des dépenses publiques, renforcement des ressources de l’Etat et réduction progressive du déficit budgétaire. PROJETS STRATÉGIQUES – BUDGET 2025 Généralisation de la 36,5 2,5 Réhabilitation des zones protection sociale MMDH MMDH sinistrées par les inondations Programme d’aide au 9,5 18 Programme logement d’approvisionnement d’eau MMDH MMDH Programme de mise à 32,6 36,5 Préservation du pouvoir niveau du système de santé MMDH MMDH d’achat des ménages 28,1 MMDH Mise à niveau du système éducatif et de la formation professionnelle PRINCIPALES HYPOTHÈSES Réalisations Prévisions 2022R 2023R LF 2024 LF 2024 PLF 2025 (octobre 2023) (chiffres actualisés) (octobre 2024) Croissance de l’économie +1,5% +3,4% +3,7% +3,3% +4,6% Croissance de la VA agricole -11,3% +1,4% +5,9% -1,8% +11% Croissance de la VA non agricole +3,4% +3,5% +3,4% +3,7% +3,7% Taux d’inflation 6,6% 6,1% 2,5% 2,0% 2,0% Taux de déficit budgétaire 5,4% 4,3% 4,0% 4,0% 3,5% Charge de compensation 42 MMDH 30 MMDH 16,4 MMDH 17,0 MMDH 17,1 MMDH Production céréalière 34 mqx 55,1 mqx 75 mqx 31,2 mqx 70 mqx Cours moyen du pétrole brut 100 $/baril 83 $/baril 79,8 $/baril 84 $/baril 80 $/baril Cours moyen du gaz butane 740 $/T 546 $/T 500 $/T 500 $/T 500 $/T Evolution de la demande étrangère adressée au +5,2% -1,0% +2,9% +2,2% +3,2% Maroc Parité de change €/$ 1,053 1,081 1,081 1,085 1,085 BUDGET PLF 2025 RECETTES ET DÉPENSES EN MMDH 2021 R 2022 R 2023 R LF 2024 PLF 2025 Ecart en % RECETTES ORDINAIRES 256,2 301,9 324,1 339,4 395,1 16,4% + Recettes fiscales 214,6 249,4 263,2 270,8 320,1 18,2% Impôts directs 90,8 111,7 116,8 116,9 139,3 19,2% IR 44,4 48,0 50,7 52,7 60,9 15,6% IS 44,6 60,8 62,3 59,9 73,0 21,9% Impôts indirects 96,1 105,8 110,0 118,9 137,8 15,9% TVA 65,1 74,2 77,2 86,9 100,9 16,1% TIC 31,0 31,6 32,8 31,9 36,9 15,7% Droits de douane 11,9 13,9 16,4 15,7 21,3 35,7% Enregistrement et Timbre 15,8 18,0 20,0 19,3 21,7 12,4% + Recettes non fiscales 37,7 48,6 56,8 65,3 71,6 9,6% + Recettes de certains CST 3,9 3,9 4,1 3,5 3,5 0,0% DÉPENSES GLOBALES (Y.C FSR ET FSP) 326,4 373,5 387,0 401,5 453,3 12,9% + Dépenses ordinaires (y.c FSP) 252,2 288,1 293,2 307,0 353,9 15,3% Biens et Services 203,3 217,8 232,1 252,8 294,2 16,4% Personnel 140,5 147,8 151,8 161,6 180,3 11,6% Autres biens et services 62,8 70,1 80,3 91,2 113,9 24,9% Intérêts de la dette publique 27,1 28,5 31,2 37,2 42,6 14,5% Intérieure 22,4 23,5 22,9 27,0 31,6 17,0% Extérieure 4,7 5,0 8,3 10,3 11,0 6,8% Compensation 21,8 41,8 29,9 17,0 17,1 0,6% + Dépenses d'investissement 77,8 93,8 110,8 100,4 105,4 5,0% + Solde des comptes spéciaux 3,6 8,4 17,0 6,0 6,0 0,0% SOLDE BUDGÉTAIRE -70,2 -71,6 -62,9 -62,1 -58,2 -6,3% EN % DU PIB -6,5 -5,3 -4,3 -4,0 -3,5 FINANCEMENT Amortissement de la dette -53,0 -61,2 -90,3 -78,7* -62,1 Interne -42,8 -37,6 -79,8 -62,8* -53,7 Externe -10,2 -23,6 -10,5 -15,9* -8,5 Tirage d'emprunts 93 70,6 150,7 111,6* 125,0 Interne 74,6 40,9 105,2 90,6* *: réalisations au S1 2024 65,0 7 Externe 18,4 29,7 45,5 21,0* 60,0 7 STRUCTURE DU BUDGET 2025 Les recettes ordinaires en hausse de 56 MMDH (+16%) Les dépenses en hausse de 52 MMDH (+13%) 139,3 137,8 294,2 116,9 118,9 252,8 71,6 65,3 100,4 105,4 15,7 21,3 19,3 21,7 3,5 3,5 37,2 42,6 17,0 17,1 6,0 6,0 Biens et Services Intérêts de la Compensation Dépenses Autres dette publique d'investissement LF 2024 PLF 2025 LF 2024 PLF 2025 Maintien de prévisions de recettes en termes de nouveaux mécanismes de financement à 35 MMDH et de cessions de participations de l’Etat à 6 MMDH ; Enveloppe de compensation quasi-stable à 17 MMDH : projet de décompensation progressive de 2024 à 2026 ; Recours au financement extérieur pour un montant prévisionnel de 60 MMDH (70 MMDH en 2024e) ; Le déficit budgétaire devrait s’établir à 58 MMDH en 2025, soit 3,5% du PIB, avant d’atteindre 3,0% en 2026 et en 2027 ; Réduction du taux d’endettement de 69,4% en 2024, à 69% en 2025, 67,7% en 2026 et 66,3% en 2027. ZOOM SUR L’INVESTISSEMENT PUBLIC L’investissement public en hausse de 5 MMDH (+1,5%) Evolution de l’investissement public - MMDH Ventilation de l’investissement public - MMDH +5 MMDH LF 2023 : 300 MMDH LF 2024 : 335 MMDH PLF 2025 : 340 MMDH (+1,5%) +17,5 -14,MMDH 335 340 MMDH (-9%) 160 (+17%) 138 300 140 120,5 120 0 MMDH 245 100 0 MMDH 230 (0%) +1,5 (0%) 80 MMDH 190 195 195 60 45 (+8%) 182 21,5 40 15 20 0 Fonds Budget EEP Collectivités Fonds de Mohamed VI Général CST et territoriales gestion des SEGMA effets du séisme 2017 2018 2019 2020 2021 2022 2023 2024 2025 L’effort d’investissement public devrait s’élever à 340 MMDH, soit une hausse de 1,5% par rapport au budget de 2024 ; Les dépenses d’investissement public devraient représenter 20,7% du PIB en 2025 contre une moyenne de 19,7% sur la période 2021- 2024 L’investissement budgétaire devrait s’établir à 105 MMDH, soit une hausse de 5,0% par rapport au budget de 2024 ; Baisse de l’enveloppe d’investissement des EEP en faveur du budget de l’Etat CST et SEGMA PROGRAMME DE LA RÉFORME FISCALE Politique fiscale visant la modernisation de l’administration fiscale, plus de visibilité pour les opérateurs et la stabilité du système fiscal à horizon 2026 La réforme de l’IR et le renforcement des actions d’intégration du secteur informel et de lutte contre la fraude fiscale s’inscrivent dans la continuité des réformes entamées par les LF 2022, 2023 et 2024. LF 2023 LF 2024 PLF 2025 Lutte contre la Réforme de la TIC et Réforme de l’IS Réforme de l’IR Réforme de la TVA Réforme de l’IR fraude fiscale et droits de douane l’informel Convergence progressive vers un Réforme de la TIC sur Amélioration des taux unifié sur une les cigarettes revenus des Allègement de la période de 4 ans à Réforme de la TVA fonctionnaires et des charge fiscale des Mise en place d’un travers un barème visant la consécration salariés à travers : Création d’une nouvelle titulaires de revenus schéma de taxation cible à horizon 2026 : du principe de la catégorie de revenus salariaux et assimilés graduel sur une durée le réaménagement du 20% pour toutes les neutralité de la TVA : imposables concernant : et des retraités de 2 ans pour certains barème de calcul de sociétés dont le RN < alignement des taux et les revenus dont la source 100 MDH, 35% pour Prorogation du délai élargissement de produits sucriers l’IR : relèvement de la n’a pas été justifiée, les les sociétés dont le de l’exonération de l’exonération aux première tranche du gains de jeux de hasard, Renforcement du barème relative au RN > 100 MDH, 40% l’IR pour les employés produits de base de les revenus et gains divers dispositif législatif revenu net exonéré à pour les nouvellement recrutés large consommation provenant des opérations douanier en matière 40 000 DH, réduction établissements de ; lucratives non rattachées Alignement progressif de lutte contre le du taux marginal du crédits et assimilés et aux autres catégories de Mise en œuvre des taux de TVA pour blanchiment d’argent barème de 38% à les entreprises revenus ; progressive du réduire le butoir et le financement du 37%; d’assurance et principe de terrorisme Retenue à la source de réassurance Renforcement du l’imposition du revenu Hausse du montant 30% pour les personnes cadre juridique et Etude en 2024 pour la annuel de la réduction Rationalisation des annuel global ; qui versent les gains de institutionnel pour la mise en place d’une au titre des charges de avantages fiscaux des jeux de hasard Rationalisation des lutte contre la fraude taxe carbone famille de 360 à 500 ZAI ; avantages fiscaux des et l’intégration de DH par personne à Promotion de Unification des taux salariés des banques l’informel charge; l’efficacité appliqués au CA local et assurances ayant le énergétique: TIC sur et à l’export ; statut CFC les équipements Révision du régime concernés fiscal des OPCI RÉFORME DE L’IS 2023-2026 Principales mesures en termes d’IS – LF 2023 Entreprises (hors établissements de crédits et assimilés, BAM, CDG et entreprises d'assurance et de réassurance) RN < 100 MDH ==> Taux cible de 20% RN ≥ 100 MDH ==> Taux cible de 35% Etablissements Régime général Régime spécifique Régime spécifique de crédits et ]1 MDH ; 100 MDH[ assimilés, BAM, hotels, sociétés hotels, sociétés ]0 ; 100 MDH[ Sociétés CDG, entreprises sportives, sportives, Sociétés installées d'assurance et ]0 ; 100 MDH[ Régime général entreprises entreprises installées dans dans les ZAI de réassurance ]0;300 KDH] ]300 KDH ; 1 MDH] ]1 MDH ; 100 MDH[ Sociétés minières, minières, les ZAI et et celles industrielles établissements établissements celles ayant le ayant le privés privés statut CFC statut CFC d'enseignement d'enseignement 2022 10 20 31 20 26 15 31 15 20 37 Janvier 2023 12,5 20 28,25 20 24,5 16,25 32 20 23,75 37,75 Janvier 2024 15 20 25,5 20 23 17,5 33 25 27,5 38,5 Janvier 2025 17,5 20 22,75 20 21,5 18,75 34 30 31,25 39,25 Janvier 2026 20 20 20 20 20 20 35 35 35 40 Maintien de la contribution de solidarité sociale à horizon 2025 Bénéfice de la société ] 0 ; 1 MDH [ [ 1 ; 5 MDH [ [ 5 ; 10 MDH [ [ 10 ; 40 MDH [ ≥ 40 MDH Taux de la CSS 0% 1,5% 2,5% 3,5% 5,0% Réforme de l’IS permettant un taux d’imposition unifié à horizon 2026, soit 20% pour les entreprises réalisant un RN inférieur à 100 MDH, 35% pour les entreprises réalisant un RN supérieur à 100 MDH, et 40% pour les institutions financières Maintien de la cotisation de solidarité en 2024 et 2025 RÉFORME DE LA TVA 2024-2026 Principales mesures en termes de TVA – LF 2024 Exonération de quelques produits de base de large consommation Alignement progressif des taux de TVA pour réduire le butoir et assurer la neutralité de cette taxe pour les entreprises MP entrant Beurre Prestations de Energie dans la dérivé du Savon Transport Location de Fournitures Conserves Lait en Sucre Voiture services des électrique de Energie Transport de compositio Médicaments lait de de compteurs scolaires de sardines poudre raffiné économique courtiers auprès sources électrique marchandises n des d'origine ménage voyageurs électriques des assurances renouvelables médicame animale nts Actuel entre 0 et 7 7 14 7 7 7 7 7 14 14 14 14 7 14 7 Janvier 2024 8 10 12 12 13 16 11 16 20 0 0 0 0 0 0 Janvier 2025 9 10 10 10 12 18 15 18 20 Janvier 2026 10 10 10 10 10 20 20 20 20 Simplification du régime de TVA permettant le passage de quatre taux d’imposition (7%, 10%, 14% et 20%) à deux taux d’imposition en 2026 (10% et 20%) Exonérations et/ou alignement progressif sur certaines catégories, notamment pour les produits de large consommation ; Nouvelles mesures pour l’intégration de l’informel : régime de l’autoliquidation de la TVA Institution d’un nouveau régime de retenue à la source Principe de solidarité des dirigeants d’entreprises en matière de TVA collectée et non versée au Trésor RÉFORME DE l’IR 2025 Principales mesures en termes d’IR – PLF 2025 Tranches de revenus actuelles en DH Taux actuels Tranches de revenu proposées en DH Taux proposés 0 à 30 000 0% 0 à 40 000 0% 30 001 à 50 000 10% 50 001 à 60 000 20% 40 001 à 60 000 10% 60 001 à 80 000 30% 60 001 à 80 000 20% 80 001 à 100 000 30% 80 001 à 180 000 34% 100 001 à 180 000 34% Au-delà de 180 000 38% Au-delà de 180 000 37% Baisse de la pression fiscale sur les contribuables au fur et à mesure de l’élargissement de l’assiette Amélioration des revenus des fonctionnaires, salariés et retraités à travers la réduction de la charge fiscale (dans le cadre de l’exécution de l’engagement du Gouvernement prévu par l’accord d’avril 2024 relatif au dialogue social); Création d’une nouvelle catégorie de revenus imposables relative aux revenus dont la source n’a pas été justifiée (informel), et gains de jeux de hasard en argent ou en nature RÉFORME DE l’IR 2025 Impact du réaménagement du barème de l’IR sur l’IR brut mensuel Cette simulation ne tient pas compte de la réduction d’impôt pour charge de famille ; Le gain de l’IR en pourcentage est de 5% au maximum pour un revenu imposable mensuel de 6666,67 DH. Il tend vers 1% pour les revenus élevés; En DH, le gain maximum est de 400 DH à partir d’un revenu net imposable de 8333 DH/mois. Ce gain d’IR sera augmenté de 1% pour tout complément de revenu net imposable excédent 15000 DH par mois. Revenu net imposable IR selon barème IR selon barème PLF 25 Ecart IR Ecart % mensuel actuel 2.000 0,00% 3.000 50 - 50 1,67% 4.000 150 67 83 2,08% 5.000 333 167 167 3,33% 6.000 633 367 267 4,44% 6.667 833 500 333 5,00% 7.000 947 600 347 4,95% 8.333 1.400 1.000 400 4,80% 9.000 1.627 1.227 400 4,44% 10.000 1.967 1.567 400 4,00% 12.000 2.647 2.247 400 3,33% 15.000 3.667 3.267 400 2,67% 20.000 5.567 5.117 450 2,25% 25.000 7.467 6.967 500 2,00% 30.000 9.367 8.817 550 1,83% 40.000 13.167 12.517 650 1,63% 50.000 16.967 16.217 750 1,50% 60.000 20.767 19.917 850 1,42% 80.000 28.367 27.317 1.050 1,31% 100.000 35.967 34.717 1.250 1,25% 125.000 45.467 43.967 1.500 1,20% 150.000 54.967 53.217 1.750 1,17% 200.000 73.967 71.717 2.250 1,13% 300.000 111.967 108.717 3.250 1,08% 400.000 149.967 145.717 4.250 1,06% 500.000 187.967 182.717 5.250 1,05% AUTRES DISPOSITIONS FISCALES ET TARIFAIRES (1/2) Fiscalité Mesures (liste non exhaustive) Réaménagement du barème progressif de l’IR : Exonération des revenus salariaux inférieurs à 6000 DH par mois; Révision des autres tranches du barème, afin de les élargir et de réduire leur taux d’imposition, se traduisant par une réduction de ces taux allant à 50%; Réduction du taux marginal du barème précité de 38% à 37% Augmentation du montant annuel de la réduction d’IR au titre des charges de famille de 360 à 500 DH par personne à charge; Elargissement de l’exonération de l’indemnité de stage à tous les stagiaires, indemnité brute plafonnée à 6000 DH par mois sur une période de 12 mois ; IR Option à l’imposition des revenus fonciers au taux libératoire de 20% avec possibilité de bénéficier de la dispense de la déclaration annuelle du revenu global pour lesdits revenus Création d’une nouvelle catégorie de revenus imposables concernant : les revenus dont la source n’a pas été justifiée, les gains de jeux de hasard, les revenus et gains divers provenant des opérations lucratives non rattachées aux autres catégories de revenus Retenue à la source de 30% pour les personnes qui versent les gains de jeux de hasard, et les établissements de crédit et organismes assimilés ou toute autre personne intervenant dans le paiement des gains de jeux de hasard par internet; Révision du traitement fiscal des rachats de retraites complémentaires dont les cotisations n’ont pas été déduites : exonération des rachats pour les contrats de retraite dépassant une durée de 8 ans Exonération temporaire en 2025 de la TVA sur les opérations d’importation appliquée aux animaux vivants, viandes et abats des espèces bovine, ovine, caprine et camélidé, au riz cargo, et à l’huile d’olive de qualité vierge et extra vierge, TVA dans la limite d’un contingent quantitatif Augmentation de la part minimale du produit de la TVA affecté aux budgets des collectivités territoriales de 30 à 32% TIC de 220 DH / 1000 g sur les nouveaux produits de nicotine sans tabac TIC de 50 DH / unité sur les cigarettes électroniques jetables Suppression de l’exonération de la TIC sur les houilles et fueloil lourd utilisés pour la production de l’énergie électrique Augmentation de la TIC applicable aux houilles, fueloil lourd, bitume et huiles lubrifiantes : TIC Houilles : de 6,48% à 10dh/100 kg à 12,48 dh/100kg Fueloil lourd : de 18,24 à 24,24 dh/100kg Bitumes : de 45 à 41 dh/100kg Huiles lubrifiantes et autres : de 228 à 234 dh/100kg AUTRES DISPOSITIONS FISCALES ET TARIFAIRES (2/2) Fiscalité Mesures (liste non exhaustive) Baisse du droit d’importation de 30% à 2,5% applicable au fil en laiton Baisse du droit d’importation de 30% à 17,5% applicable à l’amidon de maïs modifié Baisse du droit d’importation de 30% à 2,5% applicable aux intrants utilisés dans la fabrication des pompes immergées en acier inoxydable Baisse du droit d’importation de 30% à 10% pour la tôle blanche utilisée pour la fabrication de tableaux blancs magnétiques Baisse du droit d’importation de 17,5% à 2,5% applicable aux onduleurs solaires Augmentation du droit d’importation de 2,5% à 10% appliqué sur la fibre synthétique discontinue de polyptère d’un titre Droits de Douane supérieur ou égal à 3,78 décitex et inférieur à 22,22 décitex Augmentation du droit d’importation de 10% à 17,5% appliqué sur les graisses et huiles végétales en emballage inférieur ou égal à 20 kg Révision des droits d’importation appliqués à certains produits pharmaceutiques Exonération temporaire en 2025 de la perception du droit d’importation appliqué aux animaux vivants, viandes et abats des espèces bovine, ovine, caprine et camélidé, au riz cargo, et à l’huile d’olive de qualité vierge et extra vierge, dans la limite d’un contingent quantitatif Mise en place d’un dispositif de marquage des produits pétroliers permettant de prévenir les fraudes dans ce secteur Baisse de la taxe sur les bois importés de 12% à 6% pour les meubles en bois relevant du chapitre 94 du tarif des droits d’importation Régime d’incitation fiscale en faveur des représentations de la FIFA au Maroc : Exonération totale permanente de l’IS pour les représentations de la FIFA au Maroc Exonération de l’impôt retenu à la source sur les produits des actions, parts sociales et revenus assimilés pour les produits distribués par les représentations de la FIFA au Maroc à la FIFA ou à l’une de ses entités affiliées; Exonération de la retenue à la source sur les rémunérations versées par les représentations de la FIFA au Maroc à la Divers FIFA ou à l’une de ses entités affiliées non-résidentes; Exonération de la TVA à l’intérieur et à l’importation des biens, matériels, marchandises et services acquis ainsi que les opérations réalisées par les représentations de la FIFA au Maroc, conformément à l’objet défini dans ses statuts; Exonération des droits d’enregistrement et de timbre pour tous les actes passés par les représentations de la FIFA au Maroc y compris le cas échéant, les titres de séjour délivrés aux représentants de la FIFA et aux employés des représentations de la FIFA au Maroc Exonération de l’IR au titre des revenus salariaux et assimilés pour le personnel des représentations de la FIFA au Maroc n’ayant pas la nationalité marocaine Chapitre 7 Les politiques structurelles Les objectifs du Nouveau Modèle de Développement (NMD) La stratégie sectorielle pour l’agriculture La stratégie sectorielle pour le tourisme

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