Philosophie: Le Bonheur PDF

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Ce document explore la notion de bonheur en philosophie, en examinant différentes perspectives historiques.  Il analyse la relation entre bonheur, sagesse, plaisir, et morale, en s'appuyant sur des penseurs tels qu'Aristote, Platon et Epicure. Le document traite des concepts liés à la recherche du bonheur et de la vie épanouie.

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Philosophie: Le bonheur Problématique: le bonheur est-il le bien suprême, ce qui définit ce qu’est le bien? I- Le bonheur comme souverain du bien ❖ Tout homme recherche le bonheur Cherchons-nous naturellement ou par définition le bonheur, constitue-t-il le...

Philosophie: Le bonheur Problématique: le bonheur est-il le bien suprême, ce qui définit ce qu’est le bien? I- Le bonheur comme souverain du bien ❖ Tout homme recherche le bonheur Cherchons-nous naturellement ou par définition le bonheur, constitue-t-il le bien souverain ou le bien suprême pour l’homme? (Aristote “l’Ethique à Nicomaque”) ❖ Tout ce qui se rapproche du bonheur est un bien ❖ Le bien ne peut que nous rapprocher du bonheur donc le mal ne peut que nous en éloigner Le bonheur, en tant qu’il est la fin suprême de toute activité, ne peut consister que dans une perfection morale ou éthique de l’individu ❖ Le bonheur est le bien des biens, il est la fin de l’homme, il est le sens et le but de l’existence de l’homme (perfection morale). C’est une fin naturelle (être heureux = vie réussie) ❖ Le bonheur peut s’identifier à un accomplissement complet des potentialités humaines à la réalisation de son humanité. (vie heureuse = vie épanouie) on le devient en devenant vertueux (vertus qui ont des dispositions à bien agir et penser) > Aristote ➔ vertues pratiques ou intellectuelles ❖ Dimension objective du bonheur chez Aristote: il n’y a pas une multiplicité de voies ni d'activités qui permettent d’accéder au bonheur Le bonheur est un idéal que l’on peut définir ❖ Vivre bien consiste à mener une vie de raison et à pousser à un degré aussi haut que possible cette faculté: la raison raison pratique ou théorique: ➔ Théorique: sagesse, vie théorique consacrée à la connaissance (science et philosophie) ➔ Pratique: action, activité politique. Si l’homme est un animal politique, le plus politique des animaux, il ne peut s’épanouir que dans cette activité. ❖ Chez les grecs, travail = activité pénible, au service des besoins de l’homme , réservé aux esclaves. la vie bonne est une vie de loisirs consacrée à la science et la politique II- Bonheur et plaisir ❖ Bonheur ≠ plaisir ❖ Bonheur = épanouissement des facultés humaines → perfection éthique de l’individu l’homme qui se voue uniquement au plaisir mène une vie animale et non pas la vie d’un être libre ➔ Platon “le Gorgias”: compare Calliclès à un tonneau troué: la vie de plaisir est une vie d’insatisfaction et donc souffre constamment car le désir naît d’un manque / d’un vide. ❖ Le plaisir et le désir ne sont pas condamnés (Aristote et Platon) Platon: désir de vérité = condition de la philosophie Aristote: le plaisir accompagne le bonheur + pas de condamnation moral du plaisir Les deux refusent d’identifier le plaisir au bien et la vie de plaisir à la vie heureuse ❖ Epicure: même pensée mais pour d’autres raisons (Lettres à Ménécée ❖ Épicurisme: doctrine eudémoniste identifiant le bonheur et le souverain du bien mais est aussi une forme d’hédonisme qui identifie le bien, le plaisir et le bonheur. valorise la dimension subjective du bonheur qu’il conçoit avant tout comme paix intérieure ou ataraxie (absence de troubles) → plaisir positif , absence de souffrance , manque comparable à la santé au sens physique conception de la vie heureuse = cosmologie + conception de la nature qui rejette tout finalisme + réduit tous les corps et esprits à des mouvements d’atome → l’homme doit et ne peut pas ne pas rechercher le plaisir l’homme ne doit pas vivre dans le plaisir immédiat: il a une raison → peut calculer et se projeter → peut maximiser le plaisir sur l’intégralité de son existence ❖ Bonheur => calcul visant à maximiser à long terme le plaisir et d’une connaissance de la nature par la raison ❖ Ataraxie: n’exclut pas les plaisirs en mouvement (plaisir positifs qui ne sont pas essentiels à la vie heureuse ne peut être atteinte qu’en renonçant aux plaisirs vains ( pas de satisfaction durable) Homme sage = se contente des désirs naturels et nécessaires à la vie (désirs physiques + intellectuels (amitié)) Homme = être social → ne peut accomplir sa véritable nature et avoir un plaisir durable que en étant altruiste ❖ Quête du bonheur = renoncement des désirs et plaisirs vains. Homme sage => renonce au désir d’être écouté par les dieux mais aussi le désir d’immortalité (=> peur de la mort) III- Le bonheur n’est pas la fin de la vie humaine ❖ Nature = règne de l’immoralité la plus complète, l’espace d’une lutte pour la vie où les plus faibles sont systématiquement sacrifiés. ordre naturel ≠ ordre moral : La connaissance de la nature ne peut aucunement nous faire savoir comment nous devons agir. ce n’est pas parce que tout homme naturellement recherche le bonheur que nous devons le faire nous devons absolument séparer les questions de fait et de droit, l’être ou ce qui est et le devoir être qui relève d’une dimension qui n’est pas immanente mais transcendante. ❖ Devoir moral = impose le plus souvent de sacrifier notre bonheur au moins à court terme agir moralement impose de renoncer à nos désirs et nos inclinations sensibles ce qui ne peut manquer de nous rendre malheureux (au moins à court terme) ❖ Kant: bonheur ≠ bien suprême bonheur = idéal de l’imagination ❖ Bonheur = + fin subjective qu’objective ❖ raison humaine: inapte à pouvoir définir clairement ce que pourrait être le bonheur ni à trouver les moyens pour rendre à coup sûr heureux penser que le bonheur serait la fin ultime de notre raison, c’est réduire la raison pratique à une pure raison instrumentale se limitant à nous donner des moyens et pas des fins. ❖ Fin ultime de la raison pratique de l’homme => moralité qui vise à accomplir une action par pur devoir (par pur respect de la loi morale qui nous impose souvent de sacrifier notre bonheur bien moral = bien suprême donc bien moral ≠ bonheur ❖ Kant (Postulats de la raison pratique, critique de la raison pratique): action véritablement morale possible = croire au souverain bien (unité possible du bonheur er du bien moral) Le bonheur doit donc être l’objet d’une foi ou d’une espérance et nous ne devons surtout pas renoncer à être heureux.

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