Infections Cutanéo-Muqueuses PDF
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Université de La Réunion
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Ce document présente un aperçu des infections cutanéo-muqueuses, couvrant des sujets tels que la flore commensale, la protection chimique et les infections bactériennes. Il introduit le concept d'impétigo, de ses formes bulleuses et streptococciques, ainsi que l'ecthyma.
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R2C : Rang A en noir - Rang B en bleu - Rang C en brun Révision 30/6/2022 ITEM 155 : INFECTIONS CUTANÉO-MUQUEUSES Surface cutanée : séparation de l’organisme et du milieu extérieur Physiopathol...
R2C : Rang A en noir - Rang B en bleu - Rang C en brun Révision 30/6/2022 ITEM 155 : INFECTIONS CUTANÉO-MUQUEUSES Surface cutanée : séparation de l’organisme et du milieu extérieur Physiopathologie - Flore commensale permanente : bactéries (corynébactéries, staphylocoques blancs…), virus, parasites, champignons Portage constant physiologique, plus marqué dans certaines zones (grands plis, périnée, orifices narinaires) - Protection mécanique : continuité des cornéocytes - Protection chimique : pH acide (5,5), sébum hydrophobe, peptides antimicrobiens (défensine, lysozyme, cathélicidine) - Protection biologique : microbiome non pathogène, système immunitaire (cellules de Langerhans épidermiques, macrophages dermiques, lymphocytes à tropisme cutané) INFECTIONS BACTÉRIENNES - S. aureus : résistant à l’amoxicilline, sensible à la méticilline (++ pénicilline M (oxacilline)) dans >95% des cas - Streptococcus pyogenes = streptocoque β-hémolytique du groupe A : sensible à l’amoxicilline dans 100% des cas - Antibiothérapie de 2nd intention (en cas d’allergie) : pristinamycine ou clindamycine Impétigo = infection de la couche cornée de l’épiderme à S. aureus (70%, 90% en France), streptocoque pyogène (30%, pays émergents+++) ou les 2. Non immunisant : récidives possibles - Particulièrement fréquent chez l’enfant et en milieu défavorisé - Très contagieux : auto-inoculation, petites épidémies familiales ou de collectivité - Impétigo primaire (rarement chez l’adulte) ou impétiginisation = sur dermatose préexistante (eczéma, varicelle, lymphome cutané…) ou lésions de grattage (gale, pédiculose…) En cas d’impétiginisation sans dermatose connue : évoquer une gale ou une pédiculose (surtout à la nuque) - Complications locales (très rares) : lymphangite, abcès sous-cutanés = Production locale de toxine exfoliatine A ou B rupture de cohésion des kératinocytes en ciblant la desmogléine 1 des desmosomes de l’épiderme superficiel - Lésion élémentaire : vésico-bulle fragile sur peau inflammatoire - pustule rupture érosion suintante ou recouverte de croûtes jaunâtres mélicériques (couleur miel) Impétigo bulleux - Regroupement de lésions multiples : placards polycycliques à contours circinés staphylococcique - Localisation : peut toucher toute zone de la peau, classiquement péri-orificielle (péribuccale chez l’enfant, périanale, péri-génitale chez le nourrisson par macération des couches, « pemphigus épidémique des crèches ») - Signes associés : apyrexie, état général conservé, parfois ADP satellite - Forme clinique disséminée : en particulier chez le nouveau-né et le nourrisson - Guérison sans cicatrice C = Distinction clinique difficile avec l’impétigo staphylococcique, de peu d’intérêt IMPETIGO Impétigo - Complication (exceptionnelle) : glomérulonéphrite post-streptococcique (non prévenue streptococcique par l’antibiothérapie), RAA - Contrôle de la protéinurie 3 semaines après l’épisode infectieux non systématique = Impétigo creusant, plus particulièrement au streptocoque β-hémolytique du groupe A - Pathologie fréquente de la précarité - Ulcération profonde du derme, initialement recouverte par une croûte épaisse noirâtre Ecthyma entourée d’un halo inflammatoire, laissant une cicatrice séquellaire - Le plus souvent au membre inférieur, chez l’adulte, volontiers diabétique ou éthylique A distinguer de l’ecthyma gangrenosum (dermohypodermite bactérienne nécrosante) à Pseudomonas chez l’immunodéprimé Diagnostic clinique : aucun examen PC - Prélèvement d’une bulle non rompue pour examen bactériologique seulement à but épidémiologique, en cas d’échec de traitement ou de cas compliqué = En cas de forme peu étendue : surface atteinte < 2% ou ≤ 5 sites lésionnels, non extensif TTT TTT local - Pas d’antiseptiques locaux (HAS 2019) - Antibiotiques topiques (une des rares indications !) : mupirocine 2 fois/jour pendant 5 jours = En cas de lésions multiples étendues et ecthyma : TTT - Antibiothérapie per os pendant 7 jours exclusive (pas de ttt local en plus) systémique - Enfant : céfadroxil (C1G) ou amoxicilline-acide clavulanique (80 mg/kg) - Adulte : céfalexine (C1G) ou pristinamycine. - Renforcement des mesures d’hygiène personnelle : Lavage biquotidien au savon avec rinçage, Mesures lavage des mains, brossage des ongles, changement quotidien de linge de corps associées - Eviction scolaire pendant 3 jours après le début du traitement sauf lésions protégeables - Traitement étiologique d’une dermatose sous-jacente Il a été diffusé exclusivement et gratuitement sur le forum © SBA-MEDECINE, pour plus des livres médicaux gratuits, préparation ECNi R2C,.... visitez: www.sba-medecine.com depuis 2009 CODEX.:, S-ECN.COM