Régularité des applications de protection solaire PDF
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Université de La Réunion
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Ce document traite de la régularité des applications de protection solaire pour prévenir les effets chroniques du soleil. Il souligne l'importance d'une information claire sur les qualités photoprotectrices des produits et l'éducation au bon usage des écrans solaires. Le choix de la classe de protection solaire doit tenir compte des conditions d'exposition et du phototype du sujet.
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2) La régularité des applications C'est un facteur fondamental dans la prévention des eSets chroniques du soleil. L'analyse des dommages histologiques UV-induits après des irradiations faites quatre jours consécutifs montre que le saut d'un jour fait perdre le bénéfice des trois autres jours d'appli...
2) La régularité des applications C'est un facteur fondamental dans la prévention des eSets chroniques du soleil. L'analyse des dommages histologiques UV-induits après des irradiations faites quatre jours consécutifs montre que le saut d'un jour fait perdre le bénéfice des trois autres jours d'application et l'utilisation quotidienne d'un PPS à large spectre de SPF 15 procure une protection supérieure à celle oSerte par un produit de SPF double, mais utilisé de manière intermittente. 3) L'information et l'éducation des consommateurs Une information claire et parfaitement compréhensible sur les qualités photoprotectrices du produit peut améliorer la quantité appliquée, mais peut aussi avoir des eSets pervers, car les sujets qui pensent avoir une peau résistante au soleil s'orientent vers les produits de SPF 12 aux dépens de produits de SPF 20 et 60. Le coût des produits est un facteur limitant le bon usage des PPS, avec des applications plus systématiques et moins de coups de soleil chez les sujets à qui le PPS est donné par rapport aux sujets qui doivent l'acheter. L'éducation au bon usage des PPS reste assez décevante : le groupe éduqué, certes, applique plus de produit que le groupe contrôle, mais la quantité appliquée reste trop faible dans les deux groupes (43 et 34 % de la quantité idéale). De plus, dans les deux groupes, il y a des zones « oubliées » comme les oreilles, les tempes, les faces latérales et postérieure du cou et, si l'application est faite sans une aide, le dos, le bas des pieds, la zone proche du maillot. 4) Quelle classe choisir pour quel patient dans quelles circonstances d'exposition ? Une très haute protection est rarement nécessaire, d'autant qu'elle induit un mésusage des produits. En eSet, la conception d'un PPS de haut SPF nécessite de multiplier les filtres et d'en augmenter la concentration. Enfin, aucune étude n'a montré que les hauts SPF avaient une supériorité dans la prévention des cancers. Donc se cacher derrière l'adage « qui peut le plus peut le moins » pour inciter artificiellement les sujets à diminuer la quantité appliquée en prescrivant un produit de très haute protection n'est pas cohérent ! Par calcul, à partir des données d'ensoleillement et de la sensibilité individuelle au soleil, DiSey conclut qu'un PPS de SPF 10 est suSisant pour éviter tout coup de soleil à un sujet de phototype II lors de vacances au sud de l'Europe, et un SPF 15 en cas de vacances sous les tropiques ; en prenant en compte la quantité réellement appliquée par les consommateurs, il propose pour un phototype II des SPF respectivement de 30 et 45 lors de vacances au sud de l'Europe et sous les tropiques. Le choix de la classe du PPS doit donc prendre en compte les conditions d'exposition (intenses : glacier, tro- piques ; importantes : plages, activités extérieures de longue durée ; modérées : vie au grand air, jardinage) et le phototype du sujet. Choix de la classe du PPS Les recommandations européennes conseillent ainsi pour le choix de la classe : Sujets extrêmement sensibles au soleil (phototype I) : protection haute pour les expositions modérées, très haute pour les expositions importantes et intenses ;