Psychologie Différentielle PDF
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Ce document présente un aperçu de la psychologie différentielle, une branche de la psychologie visant à caractériser les différences psychologiques entre les individus. Il introduit les concepts de différences inter-individuelles et intra-individuelles, ainsi que la notion de personnalité et la typologie moderne.
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PSYCHOLOGIE DIFFÉRENTIELLE 30 questions type QCM (à point négatif) -INTRODUCTION- La psychologie différentielle est la branche de la psychologie dont le but est de caractériser les différences psychologiques entre les individus. Elle est née à la fin du 19ème siècle, dans le cadre du courant phi...
PSYCHOLOGIE DIFFÉRENTIELLE 30 questions type QCM (à point négatif) -INTRODUCTION- La psychologie différentielle est la branche de la psychologie dont le but est de caractériser les différences psychologiques entre les individus. Elle est née à la fin du 19ème siècle, dans le cadre du courant philosophique empiriste, et elle se veut scientifique. Elle fut dénommée ainsi en 1900 par le psychologue allemand William Stern. F.Galton (Francis) (1822-1911) : fondateur de la psychologie différentielle. Il décrit et mesure les variabilité psychologiques interindividuelles, montre que cette variabilité peut être d’origine héréditaire, lire des explications de la théorie de l’évolution de Darwin quant à l’amélioration de l’espèce. La psychologie différentielle part de l’étude de groupes pour distinguer les différences individuelles. Différences INTER et INTRA individuelles Les différences inter-individuelles : chez les individus au sein d’un même groupe. Il s’agit de différences à l’intérieur d’un groupe, susceptibles d’être généralisées à l’ensemble de la population. Les différences intra-individuelles : chez un même individu —> variation dans le temps. Par exemple : des épreuves de mesure d’anxiété passées le matin, le midi et le soir présentent entre elles des différences. Les différences inter-groupes : les groupes de personnes partageant des caractéristiques communes, peuvent avoir des résultats différents à un même test, par exemple, à cause de cette caractéristique partagée. Étudier les différences inter-groupe revient à apporter de l’information sur cette caractéristique commune. PARTIE 1 : LES DIFFÉRENCES INTER-INDIVIDUELLES DANS LE DOMAINE DE LA PERSONNALITÉ Comment décrire, comprendre, expliquer que, placées dans une même situation, des personnes ont des manières d’être différents, n’éprouvent pas les mêmes sentiments? 1 - DÉFINITION DE LA PERSONNALITÉ - Persona (= masque de théâtre) (grec) - Notion de rôle - Construction scientifique (sur la manière d’être et de fonctionner) - Différent du comportement (c’est la partie visible de l’iceberg seulement) (personnalité a aussi les émotions, sentiments…) - Noyaux cohérents relativement stables et permettant de distinguer les individus les uns des autres. - Généralement stable dans le temps MULTIPLICITÉ DES DÉFINITIONS - « Ce qui permet une prédiction de ce que va faire un individu dans une situation donnée » Cattell, 1955. - « Une unité stable et individualisée de l’ensemble des conduites » Huteau, 1935 - « Caractéristique relativement stable et générale de la manière d’être d’une personne dans sa façon d’agir aux situations dans lesquelles elle se trouve » Reuchlin, 1991. CONSENSUS La personnalité est quelque chose d’unique, d’organisée et de relativement stable (chez l’individu) qui nous permet d’expliquer et de prédire sa conduite dans telle ou telle situation. N’existe pas dès la naissance. DISTINCTION ENTRE PERSONNE ET PERSONNALITÉ Personne —> expérience immédiate, intuitive d’un individu, aspect dénotatif (Impression première) - Tel qu’il apparaît à autrui - Tel qu’il se perçoit lui même Personnalité —> construction hypothétique (Ou théorique), « construct », aspect connotatif - signification secondaire (selon un modèle, une théorie) - pas directement appréhendable PETIT POINT DE VOCABULAIRE… Caractère (empreinte en grec) : ensemble des habitudes, sentiments et idéaux qui rendent les réactions d’un individu relativement stables et prédictives. La caractérologie soutient que le caractère est prédéterminé, imperméable aux effets des situations. Existe dès la naissance. Motivation : orientation et signification des conduites ou aspects « dynamiques » de la personnalité. LE TEMPÉRAMENT - base biologique (on ne prend pas en compte l’environnement) - dimension affective et émotionnelle (Buss et Plomin, 1984) - traits innés - Ce sont des manifestations précoces de certains traits de personnalité C’est sur la base du tempérament que la personnalité va se développer. Le tout début de la personnalité. OBJECTIFS (personnalité) - Décrire la conduite en faisant référence à des taxinomies (groupes) - Expliquer cette conduite en faisant état de nos connaissances sur les influences (génétiques et environnementales) - Prévoir la conduite dans les situations typiques. QUELQUES REPÈRES HISTORIQUES 2 siècle avant J.C : Gédéon —> intérêt de l’appréciation du comportement. Le grec Hippocrate (460-377 av. JC) propose une typologie des humeurs présentes dans le corps de l’homme (sang, bile noire, bile jaune, flegme). Galien (123-199 après JC) : description plus complète du comportement, en 13 types. Dans cette conception, le soma et le psyché sont étroitement associés. Quelques travaux philosophiques comme la conception de l’homme « produit de la société » de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778). 20ème SIÈCLE Wundt (1832-1920) : étudier scientifiquement le comportement. Francis Galton (1822-1911) : première méthodes d’évaluation de la personnalité (test d’association de mots). Janet et Charcot produisent des observations qui vont influencer les générations du courant psychanalytique. ——————-—————————— CM 2 —————————————————— II - LA DESCRIPTION DE LA PERSONNALITÉ A ) La notion de type L’humanité a commencé à raisonner en termes de totalité (molaire : décrire l’individu comme un tout). Dès l’antiquité, des catégories ont été élaborées en regroupant les individus qui se ressemblaient sur divers aspects (morphologique, caractère, statut social, intelligence…). TYPOLOGIES ANCIENNES PLATON : 3 types d’hommes (ceux de la “cité idéale”) - Intellectuel (philosophes, savants). Siège : la tête. - Guerriers et sportifs. Siège : cage thoracique - Catégorie inférieur (décadents). Siège : le ventre. HIPPOCRATE, GALIEN : cohérence entre les éléments du cosmos, aspects physiologiques et tempérament. - Le colérique - Le mélancolique - Le flegmatique - Le sanguin LE SUJET Humeurs corporelles : Bile jaune, bile noire, sang, flegme. Eléments : Feu, terre, air, eau Caractéristiques : instable, déprimé, optimiste et calme. Type de personnalité : Colérique, mélancolique, sanguin et flegmatique. TYPOLOGIES MODERNES Depuis une trentaine d’années, certains auteurs ont décrit un type de personnalité appelé type C et qui prédisposerait au développement d’un cancer (morris et Greer, 1980). ETUDE DE GROSSARTH-MATICEK ET EYSENCK L’étude initiale a débuté en 1945 et a consisté à interviewer 1353 sujets vivant dans la petite ville de Crvenka en Yougoslavie. Questionnaire de 88 questions : niveau de stress psychologique et leurs relations interpersonnelles. A partir des réponses des sujets, Grossarth-Maticek prédit que 38 de ces sujets développeront un cancer. Les données médicales sont collectées 10 ans plus tard et révèlent que 37 de ces 38 personnes ont effectivement développé un cancer pendant ces 10 ans. Le pourcentage de prédictions correctes est donc de 97,3%. Type 1 : mort par cancer + de 45% / mort par infarctus faible Type 2 : mort par infarctus élevé / mort par cancer faible Type 3 et 4 : faible taux pour les 2 Type 1 = type C : dépendance à une personne, faible estime de soi, ne supporte pas l’abandon. Type 2 = Type A : vis les obstacles comme étant des défis, frustré par leur environnement. Type 3 = relation ambivalentes, avec investissement contradictoire ou instables. Plutôt sain. Type 4 = relation harmonieuse et durable. Complètement sain. CRITIQUES Manque de transparence des données collectées. Effet de halo (La perception d'une personne ou d'un groupe est influencée par l'opinion que l'on a préalablement pour l'une de ses caractéristiques) : - Les prédictions de l’étude de Crvenka n'ont été publiées qu'une fois les données médicales, recueillies et le médecin collectant ces données connaissait les caractéristiques de personnalité des individus (Amelong, Scheidi-Rathjens, & Matthews, 1996) - Il est très surprenant de prédire avec exactitude plus de 90% des décès futurs par cancer Ceci fait dire à Fox (1988) que ces résultats sont tout simplement “incroyables”. Il est à noter également que le nombre de sujets refusant de participer à la recherche ou souhaitant ne plus participer à l’étude est anormalement bas pour une étude longitudinale. LE TYPE C EXISTE-T-IL ? Une étude longitudinale menée entre 1989 et 1990 a consisté à envoyer un questionnaire de personnalité à 28 940 femmes âgées de plus de 43 ans résidant dans la ville de Nijmegen (Pays-Bas) et participant à un programme de dépistage pour un cancer du sein (Bleiker, van der Ploeg, Hendriks, et Ader, 1996). Au total 9 705 femmes ont retourné le questionnaire (34%) et pour 131 d'entre elles le dépistage a révélé la présence d’un cancer du sein. RÉSULTATS DE L’ÉTUDE DE BLEIKER ET AL. (1994) Trois variables sont significativement associées à un risque relatif plus élevé de développer un cancer du sein : - Le fait d’avoir un membre de premier degré de sa famille atteint d’un cancer du sein (OR = 4,05; CI = 1,76-9,31). - Le fait de ne pas avoir eu d’enfant avant l’âge de 30 ans (OR = 2,67; CI = 1,26-5,68). - Un score élevé à l’échelle de répression des émotions du questionnaire de Grossarth-Maticek (OR = 1,19 ; CI = 1,05-1,35) CI = interval de confiance D’AUTRES ÉTUDES… Amelang (1997) a répliqué l’étude de Grossarth-Maticek en interrogeant les habitants de Heidelberg âgés entre 45 et 60 ans n’ayant pas participé aux études de Grossarth-Maticek. 5133 sujets ont répondu à une série de questionnaires comportant une version abrégée du questionnaire de Grossarth-Maticek à 140 items. En comparant les sujets sains à ceux qui ont développé un cancer ou une maladie cardio-vasculaire, aucune différence significative n’apparaît en ce qui concerne les types 1, 2 et 4. Seuls le genre, le tabagisme passif, le névrosisme (prédisposition d’un individu à ressentir des émotions négatives, par opposition avec la stabilité émotionnelle) constituent des facteurs de risque de développer un cancer ou une maladie cardio-vasculaire. B ) LA THÉORIE DES TRAITS 1. La théorie s’appuie sur l’idée d’une hiérarchie entre les réponses, les habitudes et les traits. 2. Le trait constitue la structure de la personnalité (différents niveau, force) QUI EST GORDON W. ALLPORT ? Les biographies pas à apprendre - Né en 1897 aux USA (Indiana) - Fils d’un médecin - Il obtient son doctorat en 1922 à Harvard - A 22 ans, il rencontre Freud à Vienne. LE TRAIT Une disposition (façon générale de se comporter, = élément stable) qui amène une personne à se comporter de manière particulière, disposition qui se manifeste dans toutes les sphères du comportement. Se caractérise par la fréquence de la manifestation, par l’intensité et par l’éventail des situations. Approche idiographique (étude de cas sur la singularité de l’individu, il va nommer les différents traits de personnalité) de la personnalité. ——————-——————————- CM 3 —-—————————————-———- Le type C existe en partie : on ne retrouve pas l’entièreté de la personnalité pour le développement du cancer. 3 Propriétés des traits : - Fréquence (traits les plus fréquents) - Intensité (très les plus saillant, les plus marquant) - Éventail des situations (certains traits qui vont se manifester dans des situations particulières). TRAIT CENTRAL (qui correspond à la fréquence en terme de propriété) - Disposition à se comporter d’une manière particulière dans plusieurs situations - C’est ce qui construit la personnalité - La plupart des personnes se décrivent au moyen de mots faisant référence à des traits centraux (timide, généreux, méticuleux, etc.) TRAIT CARDINAL (se rapporte à l’intensité) - Chez Allport, une disposition qui est suffisamment présente et remarquable chez une personne pour que la plupart de ses actes soient influencés par cette disposition. - Caractéristiques les plus saillantes de la personnalité. - Ex : Jeanne d’Arc (sacrifice), Mère Teresa (altruisme), Marquis de Sade (sadisme)… Un trait central peut aussi être un trait cardinal, mais ce n’est pas obligatoire. TRAIT SECONDAIRE (se rapporte à l’éventail des situations) - chez Allport, une disposition à se comporter d’une manière particulière dans un petit nombre de situations seulement. - Cela désigne les préférences et les attitudes. - Ex : il se met en colère quand vous le taquinez. L’IMPORTANCE DE L’INDIVIDUALITÉ Autonomie fonctionnelle (comment la personnalité se manifeste) : Le concept introduit par Allport pour décrire une motivation qui est indépendante de ses origines. Tout particulièrement, les motivations des adultes pour réduire la tension peuvent être indépendantes de leurs motivations antérieures. Ex : Vous avez commencé à fumer par envie d’indépendance à l’adolescence, vous continuez par plaisir aujourd’hui. La singularité individuelle - Pour Allport, les traits sont uniques à chaque individus - Méthode idiographique : étude longitudinale, approche qualitative (entretien) EN RÉSUMÉ Allport est le premier psychologue à parler de traits de personnalité. Approche idiographique : - Tous les individus n’agissent pas de la même manière dans des contextes différents - Impossible de généraliser à partir des comportements des individus. L’Homme est complexe. III - LES MODÈLES DE LA PERSONNALITÉ Quelles sont les grandes dimensions de la personnalité ? A. Le modèle de Raymond B.Cattell Les autres théories sont fondées sur l’intention et des données cliniques, celle de Cattell est d’abord basée sur l’observation. L’APPROCHE LEXICALE 1. 1936, Allport et Odbert —> 18 000 termes décrivant les conduites. 2. 4500 termes environ concernant des traits relativement stables. APPROCHE FACTORIELLE 1. Méthode statistique qui permet de réduire de grandes banques de données. 2. Échantillon représentatif des conduites - liste des traits déjà étudiés - ajout de traits hypothétiques 3. On dégage les grands axes autour desquels se structurent les observations des comportements. RAYMOND B.CATTELL (1905-1998) - Né en Angleterre - Entre à 15 ans à l’université de Cambridge - Passe son doctorat en 1929 (à 24 ans) - Puis il consacra 5 années de sa vie à la psychologie clinique et devint directeur de psychologie scolaire. - Il est alors persuadé que l’intelligence est héréditaire et fut à la base de la société d’eugénisme - Il migra aux USA et occupa plusieurs postes d’enseignant dans différentes universités (Columbia à NY, Harvard, Illinois…) - Il meurt en 1998 à Honolulu à l’âge de 93 ans. CATTELL - Reprise de la liste de traits et après condensations successives fondées sur des estimations de synonymie la réduit de 171 items (questions). - Modèle plus large de la personnalité en prenant en compte les variables et les situations. - Analyse dynamique des traits 16 PF (facteurs primaires) de CATTELL 36 traits de surface Réduction par corrélation à 12 traits : traits de source Ajout de 4 dimensions (issu des traits biographiques et des performances) 16 facteurs bipolaires : - Auto-évaluation (Q-DATA) (questionnaires) - Données biologiques (L-DATA) (life data, entretien avec les sujets) - Épreuves projectives (T-DATA) (issu des épreuves de performances) Facteur A : Cordialité-chaleur Facteur B : Raisonnement Facteur C : Stabilité émotionnelle Facteur E : Dominance Facteur F : Vivacité (pôle négatif : fatigue) Facteur G : Conscience et respect de conventions Facteur H : Assurance en Société Facteur I : Sensibilité Facteur L : Vigilance Facteur M : Imagination / Distraction Facteur N : Intériorisation Facteur O : Inquiétude, appréhension Facteur Q1 : Ouverture au changement Facteur Q2 : Autonomie à l’égard du groupe Facteur Q3 : Perfectionnisme Facteur Q4 : Tension Pas à apprendre Facteur = trait = dimension (de personnalité) 16 PF : Chaque facteur est représenté par une douzaine d’items (de 10 à 13). Ex : un item de l’échelle A (Cordialité-chaleur) - « Pour certaines fêtes et anniversaire importants » : a ) J’aime faire des cadeaux personnels b ) Je ne sais pas c ) Je trouve un peu ennuyeux de faire des cadeaux Ceux qui répondent a) auront 2 points pour le facteur A, et ceux qui répondent b) ou c) auront 0 point. PRÉMICES D’UN MODÈLE GÉNÉRAL DE LA PERSONNALITÉ Cattell a procédé à un regroupement des 16 facteurs et a obtenu 4 facteurs : Extraversion-introversion (A+, F+, H+, Q2-) Anxiété-adaptation (C-, L+, O+, Q4+) Emotivité-Dynamisme (A-, I+, M-) Indépendance-Soumission (E+, M+, Q1+) B ) MODÈLE D’EYSENCK - Le but de la psychologie : prédire les comportements - L’analyse factorielle est nécessaire mais non suffisante - Hypothèses sur les dimensions fondamentales - démarche hypothético-déductive - Le trait est la structure FONDAMENTALE de la personnalité selon Eysenck. HANS J. EYSENCK (1916-1997) - Né à Berlin en 1916 dans une famille de comédien - Après la séparation de ses parents, il vit chez sa grand mère maternelle qui lui laisse une grande liberté - Il acquiert très tôt une grande persévérance et une haute estime de soi. - En 1943, il part en Angleterre et commence ses études de psychologue à Londres. - Pendant la Seconde Guerre mondiale, il fut qualifié d’ennemi et de fascite car il avait des origines allemandes et qu’il prônait que tout était héréditaire que que les traits de personnalités ne pouvaient pas changer. - Il occupa un poste de professeur à Londres et défendit jusqu’au bout son modèle à 3 facteurs - Il meurt à Londres en 1997 à l’âge de 81 ans. ——————————————— CM 4 ——————————————————— LA RECHERCHE DES TRAITS ET DES TYPES L’analyse factorielle a permis de valider ses hypothèses et sa théorie. Et non à en élaborer une comme Cattell. (Inductive et empirique). Trois super-traits ou dimensions sont suffisants pour décrire la personnalité (Eysenck 1947, 1953, 1990). Il les défendra jusqu’à sa mort. EPI/EPQ D’EYSENCK (deux questionnaires d’auto-évaluation qu’il crée) 1947 : 700 soldats névrosés Il trouve 2 facteurs : - Dysthymie (quelqu’un d’irritable, rigide, symptômes anxieux, fermé sur lui même) / hystérie (expulsif, nombreux contact sociaux pas vraiment profond) - Névrosisme 1957 : population de sujets normaux Modèle bifactoriel de la personnalité : - Introversion / extraversion - Névrosisme / Stabilité émotionnelle 1975 : Troisième super-trait : - Psychotisme EPI D’EYSENCK - 57 items - Réponses par oui ou non - Score de 24 points maximum pour chaque dimension - Exemple d’item : > Vous sentez-vous souvent agité ? > Recherchez-vous souvent le soutien de proches ou d’amis bienveillants pour vous remonter le moral ? > Habituellement, êtes-vous du genre insouciant ? > Prenez-vous le temps de réfléchir avant de passer à l’action ? FACTEUR BIPOLAIRE Introversion ———————————————————— Extraversion Pôle négatif Pôle positif Très peu d'individus ont des scores aux extrêmes. L’EXTRAVERTI TYPIQUE Sociable, a beaucoup d’amis, a besoin de personnes à qui parler. N’aime pas lire et n’aime pas l’étude solitaire. Recherche les émotions fortes, prend des risques, agit sous l’impulsion du moment. Aime les plaisanteries, a toujours la réplique facile. Insouciant, peu exigeant, optimiste. A tendance à être agressif et contrôle mal ses sentiments. On ne peut pas toujours compter sur lui. L’INTROVERTI TYPIQUE Tranquille, effacé, introspectif, aime les livres plutôt que ses semblables. Réservé et distant sauf avec ses amis intimes. Tendance à prévoir, ne s’engage pas à la légère et se méfie de ses impulsions du moment. N’aime pas l’état de surexcitation, a une vie réglée. Contrôle ses sentiments, est rarement agressif. Digne de confiance, plutôt pessimiste, accorde une grande valeur aux critères éthiques. NÉVROSISME Hypersensibilité émotionnelle Difficulté à retrouver un état normal après un choc. Dérèglements somatiques diffus (maux de tête, troubles digestifs, insomnies, etc.) Anxiété Prédisposition à développer des troubles névrotiques (troubles anxieux, dépression). PSYCHOTISME Vulnérabilité aux comportements impulsifs, agressifs ou de faible empathie. Egocentrique Froide et insensible Extravagante et anti-sociale ORGANISATION HIÉRARCHIQUE D’APRÈS EYSENCK (1970) DIAPO L’organisation hiérarchique des traits selon Eysenck, permet de regrouper les habitudes en facettes qui sont elles-mêmes regroupées en grands traits de personnalité et décrire des profils de personnalité plus fin que les 3 grands traits. 1 = habitudes 2 = Comportements spécifiques C - BIG FIVE (GOLDBERG, 1981) (valable à l’heure actuelle dans différents pays) « OCEAN » Ouverture d’esprit Conscience (consciencieux, méticuleux) Extraversion Agréabilité-amabilité Névrosisme TABLEAU DIAPO FACETTES DE L’EXTRAVERSION DU NEO-PI DE COSTA ET MC CRAE (1992) (toujours valable) 1. Cordialité (j’aime bien la plupart des gens que je rencontre) 2. Grégarité (j’aime avoir beaucoup de gens autour de moi) 3. Assurance (je suis autoritaire, énergique et je n’hésite pas à m’affirmer) 4. Activité (quand je fais quelque chose, je le fais avec énergie). 5. Recherche de sensations (j’ai souvent envie de quelque chose qui romprait la monotonie) 6. Émotions positives (quelques fois je déborde de bonheur) FACETTE DE L’AGRÉABILITÉ 1. Confiance (je crois que la plupart des gens sont bien intentionnés) 2. Loyauté (je suis ni rusé, ni sournois) 3. Altruisme (j’essaie d’être poli avec chaque personne que je rencontre) 4. Acquiescement (j’hésite à exprimer ma colère, même quand FACETTES DE LA CONSCIENCE 1. Compétence (je suis réputé(e) pour ma prudence et mon bon sens). 2. Ordre (je maintiens mes affaires nettes et propres). 3. Sens du devoir (je paie mes dettes rapidement et dans leur totalité 4. Aspiration à la réussite (je travaille dur pour atteindre mes objectifs). 5. Autodiscipline (je perds beaucoup de temps avant de mettre au travail —> item négatif) 6. Réflexion (j’examine les choses en détail avant d’arriver à une décision) FACETTES DE L’INSTABILITÉ ÉMOTIONNELLE/NÉVROSISME 1. Anxiété, agressivité (je me sens souvent tendu(e) et nerveux(se) 2. Dépression (quelques fois, je me sens complètement sans valeur). 3. Concentration sur soi (quand j’ai affaire à d’autres personnes, je redoute toujours de faire une gaffe) 4. Impulsivité (j'ai du mal à résister à mes désirs). 5. Vulnérabilité (je me sens souvent désespéré(e) et je voudrais que quelqu'un résolve mes problèmes). 6. Colère, hostilité (J'ai la réputation d'avoir le sang chaud et de me mettre facilement en colère) FACETTES DE L’OUVERTURE 1. Fantaisie (j’ai une imagination très active) 2. Esthétique (il m’arrive quelques fois de m’absorber complètement dans la musique que j’écoute) 3. Sentiments (la manière dont je sens les choses est importante pour moi) 4. Action (j’essaie de nouveaux plats exotiques) 5. Idées (je trouve les discussions philosophiques ennuyeuses —> négatif) 6. Valeurs (je me trouve large d’esprit et tolérante pour les façons de vivre des autres). LES CINQ FACTEURS UNIVERSELS OU THE « BIG FIVE » Cette idée est en fait ancienne : - Fiske (1949) ne parvenait pas à reproduire la structure factorielle du modèle de Cattell avant proposé un modèle à 5 facteurs. - Dans les années 60, Norman (1963), Borgatta (1964) et Smith (1947) ont également soutenu la thèse de 5 facteurs Années 80 et 90, explosion du big five avec des outils adaptés. COMPARAISON AVEC LE MODÈLE D’EYSENCK Plusieurs études ont comparé les deux modèles (Goldberg, 1993, Zuckerman, 1993) - Le facteur extraversion du Big Five correspond à la dimension d’extraversion d’Eysenck - Le facteur névrosisme à la dimension névrosisme d’Eysenck - Les facteurs agréabilité et consciencieusité sont associés au psychotisme. IV - CRITIQUES DES MODÈLES DE PERSONNALITÉ A / CRITIQUES DES SITUATIONNISTES Le comportement d’un individu dans une situation spécifique serait prédit par le vécu antérieur du sujet dans une situation similaire et non par un trait (Mischel, 1968). ⇒ Théorie de l'apprentissage social (Bandura) Le comportement personnel et social dépend fortement de la situation contrairement au comportement cognitif. ———————————————— CM 5 —————————————————— CRITIQUES DES SITUATIONNISTES Remise en question de la cohérence des conduites. (On a tous des représentations de nous-même, « je suis plus extravertie »). Surestimation de la cohérence par les sujets eux-mêmes par des mécanismes cognitifs du traitement de l’information. (J’agis de telle manière car je crois que je suis extravertie). Les différentialistes ne prennent pas assez en compte la complexité des conduites et leur aspect dynamique. (On ne peut pas juger notre comportement juste par notre personnalité, il faut prendre en compte les caractéristiques des situations). B ) ETUDE DE J.BLOCK (1971) - Stabilité de la personnalité entre le début de l’adolescence et 30 ans. - Des psychologues cliniciens ont décrit des sujets à ces 2 âges. - Corrélations de 0,50 (Corrélation moyenne mais significative) - Coefficient de ressemblance de 0,55. - Mais grande variabilité entre les individus (-0,49 à 0,99) - Résultats similaires de Mas et Kuiper (1974) RÉPONSES DES DIFFÉRENTIALISATIALISTES AUX CRITIQUES DE MISCHEL Bem et Allem (1974) étudient le trait bienveillance / gentillesse chez les étudiants : 1. Auto-évaluation 2. Estimation par la mère, le père et les pairs 3. Évaluation par un observateur au cours d’une discussion de groupe. 4. Observation dans une salle d’attente 5. Estimation globale de la stabilité de la conduite d’une situation à l’autre (demande à l’étudiant si la situation influence son comportement, s’il ne s’agit pas vraiment de sa personnalité) RÉSULTATS Corrélation moyenne entre les diverses évaluations est de : 0,57 pour ceux qui se déclarent stables. (Les gens qui se déclarent stables, sont en général stables). 0,27 pour ceux qui se déclarent instables (les situations influencent bcp les personnes instables, connaître la personnalité ne sert pas à grand chose) Donc les critiques de Mischel valent uniquement pour ceux qui se déclarent inconsistants. C - LA STABILITÉ DES DESCRIPTIONS DE LA PERSONNALITÉ Corrélation test-retest avec un intervalle de 7 ans (Costa et McCrae, 1992) : Extraversion : 0,81 (stable dans le temps) Agréabilité : 0,63 Conscience : 0,78 Stabilité émotionnelle : 0,67 Ouverture : 0,84 CONTRÔLE DE L’IMPULSIVITÉ DE WALTER MISCHEL (1988) 95 enfants de 4 ans ½ L’enfant peut prendre l’objet le moins désirable mais doit attendre pour avoir le plus désirable (15 minutes maximum). Délais de gratification : temps où l’enfant prend l’objet le plus désirable. 10 ans plus tard … MARSHMALLOW TEST ETUDE DE W.MISCHEL : RÉSULTATS Corrélations positives entre le délai de gratification et : 1. La réussite scolaire (0,27) 2. L’aisance social (0,39) 3. La capacité à faire face aux difficultés (0,39) 4. L’expression des idées (0,48) 5. Le fait d’être attentif et plus concentré (0,46) 6. Bonne image de soi (0,43) STABILITÉ DANS LE TEMPS DE LA PERSONNALITÉ Roberts et Del Vecchio (2000) ont conduit une méta-analyse à partir de 152 études longitudinales. Ils observent une augmentation de la stabilité avec l’âge. - O,31 : jeune enfant - 0,54 : début de l’âge adulte - 0,64 : vers 30 ans - 0,74 : entre 50 et 70 ans Intervalle de temps tenu constant à 6, 7 ans. D - LA RELATIVISME DES TRAITS Travaux de Endler (1991) sur l’anxiété. 4 types différents d’anxiété correspondant à 4 classes de situations : 1. Situations d’évaluations sociales (examen, contrôle, discours…) 2. Situations physiquement dangereuses 3. Situations ambiguës (prise de décision, situations d’incertitudes…) 4. Situations quotidiennes (prendre le tram….) SPIELBERGER (1983) Distinction entre l’anxiété état et l’anxiété trait AE : anxiété du sujet au moment où il remplit le questionnaire Création du STAI (40 items) Habituellement : “je me sens nerveux(se) et agité(e)”, “je me sens de bonne humeur, aimable”. En ce moment : “je suis tendu(e), crispé(e), “je me sens calme”. E - VERS UNE CONCEPTION INTERACTIONNISTE DE LA PERSONNALITÉ Théories les plus modernes Développées par Bandura, Streleau, Mischel, Magnusson, etc. Interaction dynamique et réciproque entre les caractéristiques des situations. Le sujet peut subir l’influence des situations mais il a la possibilité de les modifier. Sujet environnement ———————————————— CM 6 —————————————————— V / LES MÉTHODES D’OBSERVATIONS DE LA PERSONNALITÉ A - APPROCHE CLINIQUE Comprendre les difficultés psychologiques rencontrées par un sujet dans sa vie quotidienne. On lui donne des Conseils ou indication thérapeutiques Méthode basée sur l’observation et l’entretien Entretien non directif (personne elle même va amener ce qu' elle pense de sa personnalité, psychologue cadrer au niveau du thème, mais pose le moins de questions) ou semi-directif (le psychologue encadre beaucoup plus l’entretien) B - L’OBSERVATION DU COMPORTEMENT Participation ou non : 1. Engagement minimum (information, contrat) et maintien d’une distance maximale avec l’objet d’étude pour inférer le moins possible avec la situation. 2. Présence assez longue de l’observateur : études sur des populations observées sans réellement s’y intégrer et sans chercher à les modifier de l’intérieur. 3. Observation participante active : l’observateur se propose de comprendre la dynamique d’une situation en la modifiant sur des aspects centraux. Naturelle ou créée. NEWCOMB ET AL. (1929) Observation pendant 24 jours Groupe de garçons dans un camp de vacances Extraversion : fréquence d’apparition de 26 comportements (parle avec confiance de ses capacités, organise des jeux de sa propre initiative, etc.) HARSHORNE ET MAY (1929) Situer les élèves sur une dimension individualisme-coopération. Organisation dans des classes de compétition entre individus et groupes. Quel type de compétition les écoliers préfèrent s’engager et dans quelles situations, ils sont les plus efficaces (individuelle ou de groupe) ? LES TESTS PROJECTIFS Tests « objectifs » : épreuves dont la finalité n’est pas évidente pour celui que les passe. Tests projectifs : le sujet est mis dans une situation ambiguë qu’il doit interpréter. L’interprétation sera révélatrice de sa personnalité. Ex : Les tâches d’encre du test de Rorschach. L’exploitation d’un test projectif se fait généralement en deux temps : > Cotation objective des réponses > Interprétation plus globale de l’ensemble des réponses, généralement à partir d’une symbolique d’inspiration psychanalytique. ANALYSE Pour le Rorschach Déterminants : forme, couleur, estompage, kinesthésies Contenus Banalités (ce que tout le monde voit) COTATION DE EXNER (1974) 750 membres de l’American Psychological Association et de la Society for Personality Assessment : - 20% des praticiens ne font pas de cotation objective - 80% reconnaissent personnaliser leur cotation B - LES QUESTIONNAIRES Plus utilisés dans l’étude de la personnalité Questions ouvertes, fermées, à choix multiples Avantages : recueillir beaucoup d’information, rapidité de passation Inconvénients : fait appel à l’introspection Il y a des biais mais ils sont contrôlés (donc on dit qu’il n’y en a pas). 1. TENDANCE À L’ACQUIESCEMENT Répondre oui, plutôt que non, vrai plutôt que faux, d’accord plutôt que pas d’accord. Habituellement forte lorsque les questions sont ambiguës ou font appel à l’imagination. Ex : Questionnaire destiné à évaluer la force des attitudes autoritaires. Pour contrôler cette tendance : On formule autant de questions où la réponse qui mesure la dimension est oui et non. Si toutes les propositions sont formulées de telle sorte que la réponse “tout à fait d’accord” corresponde à une attitude autoritaire, on risque de prendre la tendance de l'acquiescement comme une tendance à l’autoritarisme. 2. LA TENDANCE À FOURNIR DES RÉPONSES SOCIALEMENT DÉSIRABLES Cela consiste à donner des réponses biaisées dans le sens d’une valorisation de l’image de soi. Volontairement : dans le cas de sélection (entretien d’embauche, ou à l’armée). Inconsciemment : on a tendance à donner une image de soi valorisée par la société. ETUDE D’EDWARDS (1957) —————————————————— CM 7 ———————————————————— COMMENT CONTRÔLER CE BIAIS ? 1. Évaluer la force de la désirabilité et considérer qu'au-delà d'un certain seuil, les réponses des sujets sont vraisemblablement contaminées par ce biais et sont donc invalides. Questionnaires comportant une "échelle de mensonge" constituées de questions relativement peu désirables. Ex: Vous arrive-t-il parfois de vous vanter ?" “Dites-vous toujours la vérité ? » Des auteurs canadiens, Marlowe el Crowne, ont construit une échelle de désirabilité sociale. 1. Technique du "choix forcé". Le sujet doit choisir entre deux propositions dont on a vérifié au préalable l'égale désirabilité sociale. BIBLIOGRAPHIE HUTEAU M., LIEURY A. (2013). Psychologie différentielle - 4ème édition. DUNOD. HUTEAU M. (1985). Les conceptions cognitives de la personnalité. Paris, PUF. NUTTIN J. (1968). La structure de la personnalité. Paris, PUF. pas apprendre L’INTELLIGENCE 1 - LES PRINCIPES THÉORIQUES A / L’APPROCHE DÉVELOPPEMENTALE J. PIAGET (1896-1980) J. Piaget (1896-1980) : L’intelligence est une forme d'adaptation au réel. C’est une construction permanente née de l’interaction entre une maturation interne et les expériences sur l’environnement. ⇒ Observation empiriques des activités intellectuelles de l’enfant. PRINCIPALES NOTIONS Accommodation : intégration par le sujet des contraintes du réel. ⇒ de l’extérieur vers le sujet Assimilation : transformer et interpréter le réel en fonction de cadres mentaux. ⇒ du sujet vers l’extérieur. STADE SENSORI-MOTEUR (0-2 ANS) Jusqu'à l'âge de 1 an et demi, l'intelligence du nourrisson serait de nature essentiellement sensori-motrice. Entre 18 mois et 2 ans, l'enfant devient capable, grâce aux symboles, de se représenter des objets, actions ou personnes en leur absence. L. VYGOTSKY (1896-1934) Il travaille à l'Institut de psychologie de Moscou de 1924 à 1934. Caractère social de l'intelligence C'est dans l'interaction avec les adultes que l'enfant acquiert les mécanismes mentaux supérieurs de la pensée. Le langage tient un rôle central. Vision dynamique des aptitudes intellectuelles. « Zone proximale de développement” : distance entre le potentiel de l'enfant et les réalisations effectives. L'expérience sociale et la présence d'un médiateur constituent la base environnementale à partir de laquelle l'intelligence se développe. B / L’APPROCHE DIFFÉRENTIELLE LA CONCEPTION UNIFACTORIELLE DE SPEARMAN Charles Spearman (1863-1945) Théorie du facteur g. Fortes corrélations positives entre plusieurs épreuves cognitives. Les activités intellectuelles dépendent d’un facteur général unique ⇒ le facteur g. Ce serait une “sorte d’énergie mentale” CARACTÉRISTIQUES DU FACTEUR G Transversal aux aptitudes Aptitude généralisée au raisonnement abstrait Vitesse de traitement neuronal Spearman pense qu’il est héréditaire Existence de facteurs spécifiques “s” > Maîtriser le langage > Résoudre des problèmes de logique > Se représenter l’espace, etc. CONCEPTIONS MULTIFACTORIELLES Louis Léon Thurston (1887-1955) Premier psychologue factorialiste à proposer un modèle des aptitudes multiples Les aptitudes sont des “possibilités” dont disposent les personnes pour aborder certaines catégories de tâches cognitives. MODÈLE DE THURSTON 1938 : corrélations entre les performances dans des tests intellectuels Analyse factorielle : usage de l’algèbre matriciel 7 facteurs primaires qui constituent la base des aptitudes intellectuelles humaines. 7 FACTEURS DE THURSTONE 1. Facteur de compréhension verbale (ex : comprendre une histoire) 2. Facteur de fluidité verbale 3. Facteur numérique (ex : compter) 4. Facteur spatial 5. Facteur de mémoire 6. Facteur de vitesse 7. Facteur de raisonnement MODÈLE DE CATTELL ET HORN (1971) Modèle qui fait la distinction entre - L’intelligence fluide - L’intelligence cristallisée Modèle le plus reconnu par la communauté scientifique INTELLIGENCE FLUIDE Indépendante des acquisitions culturelles Touche aux processus mentaux complexes et aux aptitudes de base dans le raisonnement. S'exprime à propos d'éléments abstraits, non signifiants et non familiers Origine majoritairement génétique selon Cattell LES MATRICES PROGRESSIVES DE RAVEN (1981) INTELLIGENCE CRISTALLISÉE Se développe sous l’effet de l’expérience Elle traduirait à quel point les personnes sont capables de tirer profit de l'éducation et de la culture environnante. Les épreuves sont : La compréhension verbale La maîtrise du vocabulaire La culture générale L'aptitude à la communication et à la production langagière. INTELLIGENCE FLUIDE ET CRISTALLISÉE Elles sont liées : les apprentissages sont d’autant plus faciles que l’intelligence fluide est développée. L'intelligence fluide est plus vulnérable que l'intelligence cristallisée - Atteintes neurologiques (hippocampe, noyaux amygdaliens, thalamus ou lobes temporaux) - Alcool L'intelligence fluide tend à se détériorer à partir de 20 ans alors que l'intelligence cristallisée s'améliore avec l'âge (Cattel, 1971) —————————————————— CM 8 ———————————————— LA CRÉATIVITÉ (1) Processus conduisant à la réalisation de produits nouveaux, intéressants (œuvre d’art, théorie scientifique, etc.) Guilford (1967) : 3 aspects 1. Fluidité 2. Flexibilité 3. L’originalité LA CRÉATIVITÉ (2) Corrélation assez élevée avec l'intelligence fluide et cristallisée. Mais uniquement chez les sujets ayant un QI < 120 (r = 0,50 à 0,60). Au-delà de 120, il n’y a plus de corrélation. L’intelligence est une condition nécessaire mais non suffisante de la créativité. A partir d’un certain niveau intellectuel, la créativité cesse de dépendre de l’intelligence. INTELLIGENCE SOCIALE Elle se manifeste dans les situations où l’on interagit avec autrui. Série de compétences : compréhension des autres, élaboration de conduites efficaces dans les situations sociales. Sensibles aux stimuli verbaux et non verbaux. Capables d’utiliser les informations recueillies pour agir en tenant en compte d’autrui (aider à résoudre un conflit) ou sur autrui (influencer, convaincre, manipuler). LES PSYCHOLOGUES FACTORIALISTES Ils ont permis d'identifier les principales dimensions qui constituent les aptitudes intellectuelles humaines. Le débat qui animait les écoles semble aujourd’hui dépassé. Consensus autour d’un modèle hiérarchique de l’intelligence intégrant “g”, une 10aine de facteurs de second ordre et une 30aine de facteurs spécifiques. C - LES STYLES COGNITIFS Définition Les styles cognitifs se rapportent aux différences individuelles dans la manière de percevoir, de mémoriser et de résoudre des problèmes. Ils décrivent l’activité mentale par sa forme plutôt que son contenu, qualitativement que quantitativement. LA DÉPENDANCE- INDÉPENDANCE DU CHAMP 2 aspects : 1. Usage des référentiels visuels et spatiaux 2. Capacité générale de déstructuration-structuration perceptive (Witkin et al, 1962, 1981, Huteau, 1987). Les sujets dépendants du champ ont de faibles capacités de déstructuration. La dépendance-indépendance est très faiblement liée à l’intelligence cristallisée mais notablement à l’intelligence fluide. L’aptitude analytique qui caractérise les sujets indépendants est sollicitée dans les épreuves de figures intriquées (Witkin et al, 1971). II - LES ÉCHELLES D’INTELLIGENCES A / L’ÉCHELLE MÉTRIQUE DE L’INTELLIGENCE DE BINET ET SIMON 1905: Première version Repérer les élèves échouant à cause d’une insuffisance intellectuelle. Remanié en 1908 et 1911 par Binet et Simon En 1966, par Zazzo et al. : “nouvelle échelle métrique de l’intelligence”. Aux USA, plusieurs adaptations : Stanford-Binet de Lewis Terman (1916). PRINCIPE L’intelligence doit être appréhendée à travers des processus supérieurs : mémoire, faculté de comprendre, imagination,… La déficience intellectuelle est un retard de développement. Il choisit des épreuves représentatives d’un âge. EPREUVES DU BINET-SIMON 5 ET 12 ANS (1908) QUOTIENT INTELLECTUEL Binet, mort en 1911, n’a jamais calculé de Quotient Intellectuel. La notion de QI a été proposée par W. Stern en 1913 dans l’adaptation américaine. QI : rapport entre l’âge mental et l’âge chronologique (multiplié par 100) Un enfant de 10 ans qui a un âge mental de 12 ans a un QI de : (12/10)x100 =120 QI La dernière version du Standard-Binet ne ressemble plus beaucoup à l’échelle originale. Les épreuves ne sont plus représentatives d’un âge. On adopte le QI « standard » et on calcule 4 QI : - Raisonnement verbal - Raisonnement numériques - Raisonnement non verbal - Mémoire à court terme. B - LES ÉCHELLES D’INTELLIGENCE DE WECHSLER Première échelle en 1939, révisée en 1955 et en 1981 WAIS-R (Wechsler Adult Intelligence Scale Revised) Version enfant : - pour les 5-15 ans ⇒ WISC - pour les 3-7 ans ⇒ WPPSI DIFFÉRENCES AVEC CELLE DE BINET-SIMON Les épreuves ne sont plus représentatives d’un âge mais constitué d’items de difficulté graduée ⇒ échelle en points Wechsler abandonne la notion d’âge mental Il donne une nouvelle définition du QI ⇒ QI de développement Il indique le rang du sujet QI : moyenne de 100 et écart-type de 15. WISC-V (2016) - 5ème ÉDITION La nouvelle version intègre les données issues de la recherche en neurosciences , impliqués dans le processus d’apprentissage. Évolue : 1. Le fonctionnement cognitif général dans le cadre de difficultés ou de troubles des apprentissages 2. les hauts potentiels 3. Le profil cognitif dans le cadre d’un retard de développement ou d’une atteinte cérébrale acquise. 4. Contribue au diagnostic d’un handicap intellectuel (DSM 5), aide à la décision pour une orientation en institutions spécialisées. 5. Aide à formuler des hypothèses sur le fonctionnement neuropsychologiques général (en complément d’autres tests neuropsychologiques) MOODLE CONCLUSION Au cours de l’histoire des échelles d'intelligence, on est passé de conception fortement unitaires (une dimension) à des conceptions pluralistes (plusieurs dimensions de l’intelligence).