Développement Psycho-moteur De L'enfant (PDF) Dev 0-3ans

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CHRU Nancy

Dr Stéphanie Jager

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développement psychomoteur enfant 0-3 ans développement humain

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Ce document traite du développement psycho-moteur des enfants de 0 à 3 ans. Il couvre des aspects tels que la croissance physique et le développement des compétences motrices des enfants. Le document explore également les réflexes archaïques et le développement de la posture.

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Promotion DFGSO3 Développement psycho-moteur de l’enfant La bouche joue un rôle primordial au cours du développement de l’enfant. Pour Freud, ce développement se diviserait en plusieurs stades et il choisit pour les nommer la zone érogène du moment :...

Promotion DFGSO3 Développement psycho-moteur de l’enfant La bouche joue un rôle primordial au cours du développement de l’enfant. Pour Freud, ce développement se diviserait en plusieurs stades et il choisit pour les nommer la zone érogène du moment : - stade oral de la naissance à 1 an - stade anal de 1 à 3 ans - stade phallique de 3 à 6 ans - période de latence de 7 à 11 ans - stade génital après 11 ans CHAPITRE 1 : LE DEVELOPPEMENT PSYCHOMOTEUR DE L’ENFANT DE 0 A 3 ANS A la naissance, l’enfant est encore relié à sa mère par le cordon ombilical. Il va connaître un développement psychomoteur particulièrement spectaculaire au cours de ses premières années de vie. C'est par exemple entre 0 et 2 ans que se mettent en place les principales habilités motrices, à savoir la posture, la marche et la préhension. Ces acquisitions permettent à l'enfant de s'ouvrir au monde, d'interagir avec les personnes et les objets qui l'entourent. Un développement psychomoteur harmonieux sous-tend une intégrité neurologique et physiologique mais aussi la présence d'un environnement affectif et social Notons qu'il existe de grandes variabilités interindividuelles et que ce développement n'est pas linéaire. Il y a alternance de phases où les progrès sont rapides, de phases où les acquisitions paraissent stagner et enfin de phases de régression. Cette discontinuité pourrait s'expliquer par des réorganisations nécessaires à l'apparition d'un nouveau type d'organisation. L'homme est un être psychomoteur : chacune de ses actions résulte de la synchronisation de ses fonctions intellectuelles, affectives et motrices, c'est-à-dire son savoir, son savoir-être et son savoir- faire. 1.1. Développement physique La croissance physique est très rapide au cours des trois premières années de vie. Les transformations corporelles sont à la fois : - internes (muscles, os, système nerveux, hormones), - et externes (taille, poids, morphologie, périmètre crânien). Les facteurs environnementaux (nutrition, sommeil, pathologies intercurrentes) sont déterminants entre 0 et 3 ans. D'un point de vue hormonal, la thyroxine est produite en grande quantité et participe à la croissance rapide en taille et en masse du bébé. L'hormone de croissance est également sécrétée en grande quantité par l'ante-hypophyse en période post-natale. 1.1.1. Taille et poids Dr Stéphanie Jager, MCU-PH Odontologie pédiatrique Promotion DFGSO3 Développement psycho-moteur de l’enfant En moyenne à la naissance, un nouveau-né à terme (entre 37 et 41,5 semaines d’aménorrhée) mesure 50 cm et pèse 3.2 kg. En savoir plus : La notion de prématurité Évoquons rapidement la notion de prématurité : un enfant est dit prématuré si sa naissance fait suite à une grossesse de moins de 37 semaines d'aménorrhée (SA) et de plus de 22 SA, quelque soit son poids (mais supérieur à 500g). Le degré de prématurité peut être classifié ainsi : - « prématurité » (de 32 à 37 SA), - « grande prématurité » (de 27 à 32 SA), - « très grande prématurité » (de 25 à 27 SA), - « extrême prématurité » (de 22 à 25 SA). La croissance de l'enfant en bonne santé est très rapide et en décélération puisqu'il y a un gain statural de 24 cm la 1ère année, 12 cm la 2ème, 8 cm entre 2 et 3 ans. En moyenne, à la naissance un nouveau-né à terme mesure 50cm à 1 an, il mesure 75 cm à 2 ans, il mesure 85 cm à 3 ans, il mesure 95 cm à 4 ans, il mesure 1m Remarque : Vers l'âge de 2 ans, sa taille correspond environ à la moitié de sa taille d'adulte. Les filles sont légèrement plus petites que les garçons et cette différence persiste jusqu'à l'adolescence. L'enfant double son poids de naissance à 5 mois et le triple à un an. En savoir plus : La prise de poids chez l’enfant lors de la première année En moyenne, la prise de poids est de : - 750g/ mois entre 0 et 4 mois - 500g/ mois entre 4 et 8 mois - 250g /mois entre 8 et 12 mois. A partir de l'âge de 1 an, le calcul de l'Indice de Masse Corporelle (IMC) [poids (en kg) /taille (en m) ²] permet de tracer la courbe de corpulence de l'enfant. Normalement, l'IMC augmente au cours de la première année de vie, puis diminue jusqu'à l'âge de 6 ans pour augmenter à nouveau. L'âge de cette remontée de la courbe de corpulence, appelée rebond d'adiposité, prédit l'adiposité à l'âge adulte : plus il est avancé, plus le risque de devenir obèse à l'âge adulte est élevé. Dr Stéphanie Jager, MCU-PH Odontologie pédiatrique Promotion DFGSO3 Développement psycho-moteur de l’enfant 1.1.2. Morphologie Les proportions du corps d'un bébé ne sont pas identiques à celles de l'adulte : à la naissance, la dimension de la tête est proportionnellement beaucoup plus importante que le reste du corps. Exemple : La tête représente 25% de la taille du corps à la naissance, 20% à l'âge de 2 ans contre 10% à l'âge adulte. 1.1.3. Ossature Le squelette n'est pas complètement achevé à la naissance : il va se former tout au long de l'enfance jusqu'à l'adolescence. Le processus d'ossification n'est pas régulier et identique pour toutes les parties du corps. Les os des bras et des jambes se forment lentement : avant un certain âge, il n'est pas possible pour le bébé de se tenir debout ou de marcher. En savoir plus : L’ossature Les segments distaux du corps d’un bébé (main, poignet, cheville, pied) comportent moins d'os par rapport à un enfant plus âgé ou un adulte. Les fontanelles, espaces membraneux entre les os du crâne, s'ossifient vers l'âge de 2 ans. Ces espaces sont utiles au moment de l'accouchement, permettant la déformation du crâne. Par la suite, ils permettent une augmentation très rapide du volume du cerveau. Remarque : L'évolution du périmètre crânien étant corrélée à celle du cerveau, il est mesuré régulièrement au cours des trois premières années de vie. Par exemple : Il est en moyenne de : - 34 cm à la naissance, - 41 cm à 3 mois, - 44 cm à 6 mois, - 47 cm à 12 mois, - 49 cm à 2 ans. 1.1.4. Musculature La croissance musculaire (allongement et épaississement) se poursuit tout au long de l'enfance. 1.1.5. Système nerveux En savoir plus : Le système nerveux Dr Stéphanie Jager, MCU-PH Odontologie pédiatrique Promotion DFGSO3 Développement psycho-moteur de l’enfant Le mésencéphale est la partie du système nerveux la plus développée à la naissance. Il intervient entre autres dans les coordinations sensori-motrices (gestion de l'équilibre, du sommeil, de l'élimination des déchets...). Le cortex cérébral est la partie la moins développée. Il est responsable des fonctions cognitives et perceptives par exemple. Alors que le nombre de neurones n'évolue que très peu, les connexions entre eux et leurs prolongements augmentent énormément. Les connexions sont partiellement réalisées à 6 mois, mais ce n'est pas avant l'âge de 2 ans que s'achève ce processus de myélinisation. La maturation complète du cerveau n'intervient pas avant l'âge de 15-16 ans. Important : Le volume du cerveau connaît un développement important et déterminant pendant la première année de vie. A 3 ans, le cerveau représente 90% du volume adulte. 1.1.6. Paramètres physiologiques Paramètres Fréquence Fréquence Pression Pression physiologiques cardiaque respiratoire artérielle artérielle systolique diastolique (moyenne +/- 2DS) (/min) (/min) 1 à 6 mois 130 +/- 45 30 +/- 15 85 +/- 30 45 +/- 30 1 à 2 ans 110 +/- 40 25 +/- 10 100 +/- 25 65 +/- 25 2 à 4 ans 105 +/- 35 25 +/- 10 100 +/- 20 65 +/- 20 Titre : Tableau des fréquences cardiaque et respiratoire et des pressions artérielles (Roussey et coll. 2007) 1.2. Développement moteur et postural Les progrès dans ce domaine sont à mettre en rapport avec la maturation nerveuse, mais aussi avec les apprentissages qui résultent de l'interaction entre les activités perceptives et cognitives. Le bébé s'exerce en répétant les mêmes gestes. Une activité motrice existe bien avant la naissance. Cette activité motrice fœtale se manifeste par des mouvements d'abord peu discernables, puis rapidement, vers sept semaines de gestation, des mouvements isolés des membres (9 semaines) ou des yeux (16-23 semaines). Ceci a deux fonctions majeures : - une fonction d'adaptation : in utero, elle participe au développement morphologique. Un défaut de mobilité provoque des malformations. - une fonction de préparation : elle entraîne le fœtus aux mouvements futurs. Il existe une continuité du développement entre les comportements du fœtus et ceux du nouveau-né. Jusqu'à la fin du 2ème mois environ, les mouvements du nouveau-né sont identiques à ceux produits par le fœtus. Le passage à la vie aérienne les rend simplement un peu moins fluides en raison de l'attraction terrestre. Dr Stéphanie Jager, MCU-PH Odontologie pédiatrique Promotion DFGSO3 Développement psycho-moteur de l’enfant 1.2.1. Les lois de développement des étapes posturo-motrices En savoir plus : Les lois de développement des étapes posturo-motrices Dans l'hypothèse maturationniste, le développement moteur se fait à partir d'une structure totale qui s'individualise peu à peu, au fur et à mesure de la différenciation anatomique et de la maturation du système nerveux central. Cette progression obéit à trois lois : * Loi céphalo-caudale : le contrôle postural qui mène à la verticalité progresse du haut du corps vers le bas du corps. Le cortex contrôle les muscles oculaires, puis ceux du cou et de la nuque, du dos et enfin des jambes. * Loi proximo-distale : le contrôle volontaire s'effectue des segments les plus proches de l'axe du corps vers les segments les plus éloignés (contrôle du tronc puis des épaules, des bras, des mains). * Loi de différenciation : la motricité est très globale à la naissance, mobilisant l'ensemble du corps. Progressivement, la motricité devient plus locale. Par exemple, lorsque l'on pique un nouveau-né au doigt, il répond par des mouvements qui engagent la totalité de son corps. Plus tard, seule la main bougera. 1.2.2. Les réflexes primaires ou archaïques Définition : Réflexe = réponse rigide, stéréotypée et automatique en réponse à une stimulation spécifique Ces réflexes sont dits archaïques car vestiges de notre passé pour certains auteurs (le réflexe d'agrippement serait un héritage de l'époque où les petits s'accrochaient au ventre de leur mère). D'autres y voient les premières formes de mouvements organisés, d'où le terme « primaire ». Exemples : Les réflexes les plus connus (sur environ 70 décrits) sont les suivants : Réflexe de succion : mouvements de succion en réponse à une stimulation de la bouche ou des lèvres Réflexe de fouissement : réflexe de recherche et d'orientation de la tête vers le sein Réflexe d'agrippement (« grasping tonic reflex »): fermeture de la main en réponse à une stimulation de la paume de la main ou de la face interne des doigts Réflexe de Moro : réaction en deux temps en réponse à une stimulation vestibulaire (mouvement brusque d'ascension ou de descente, de flexion ou de déflexion de la nuque par exemple). Dans un premier temps, les bras s'écartent symétriquement du corps, le dos s'arque et la tête est rejetée en arrière. Dans un deuxième temps, les bras reviennent contre le corps et les mains impriment un mouvement vers le thorax Réflexe de Babinski = réflexe cutané plantaire : flexion du gros orteil en réponse à une stimulation de la plante du pied, sur le bord externe, du talon vers les orteils Réflexe natatoire : apnée respiratoire et mouvements de nage avec les bras et les jambes obtenus chez le bébé placé dans l’eau Réflexe de la marche automatique : mouvement alterné des jambes, obtenu chez le bébé maintenu en position verticale. Dr Stéphanie Jager, MCU-PH Odontologie pédiatrique Promotion DFGSO3 Développement psycho-moteur de l’enfant Ces réflexes sont indispensables à la survie du nouveau-né. A la naissance, leur présence témoigne d'une bonne intégrité neurologique : ils sont systématiquement évalués avec le test d'APGAR (test neurologique mis au point en 1953 par V.Apgar), à partir de cinq critères (respiration, rythme cardiaque, irritabilité réflexe, couleur de la peau, tonus musculaire). Important : La plupart des réflexes disparaissent entre 4 et 6 mois, sauf en cas de pathologies neurologiques. En savoir plus : Les réflexes primaires Le réflexe de la marche automatique disparaît chez 50% des bébés à la fin du premier mois. Ce phénomène pourrait s'expliquer par la maturation du télencéphale qui va progressivement inhiber ces réflexes au profit de l'instauration d'une motricité volontaire. En savoir plus : Les réflexes au neuvième mois Lors de l'examen du 9ème mois, la présence de réponses posturales normales est vérifiée. Leur absence ou une asymétrie peut indiquer un déficit mineur. Deux tests sont réalisés : - le signe du parachute : l'enfant en position assise étend le bras pour parer à la chute s'il est poussé latéralement par l'observateur. - le signe du plongeon : l'enfant, projeté brusquement en avant par l'observateur, répond par un mouvement de défense associant extension des membres supérieurs et ouverture des mains pour parer à la chute. 1.2.3. Le développement postural Définition : Posture = ajustement des différentes parties du corps dans l'espace Au cours de la première année de vie, le développement postural du bébé l'amène progressivement à la position érigée. Cette verticalisation s'effectue par étapes, parallèlement à l'évolution du tonus axial. Le bébé maintient d'abord sa tête (4 mois), puis son tronc pour se tenir assis (vers 8 mois) avant de se tenir debout (vers 10 mois). Le contrôle postural dépend de la maturation du tonus musculaire, très variable d'un enfant à l'autre. Important : Le nouveau-né se caractérise par une hypotonie axiale (muscles du tronc) et une hypertonie des membres inférieurs et supérieurs. Sa tête est ballante, son dos est recourbé et peu tonique, tandis que ses bras et ses jambes sont fléchis et très toniques. Au cours des premiers mois, il se produit une inversion de l'état tonique néonatal : l'hypertonicité s'affaiblit au niveau des membres et se renforce au niveau de l'axe du corps. Les centres supérieurs du cerveau prennent le relais dans le contrôle de la motricité. Pour tenir assis ou debout, le bébé doit apprendre à contrôler son équilibre. Trois sources d'information sensorielles contribuent à la maîtrise de cet équilibre : la vision, le système vestibulaire et le système proprioceptif. Dr Stéphanie Jager, MCU-PH Odontologie pédiatrique Promotion DFGSO3 Développement psycho-moteur de l’enfant 1. Maintien de la tête C'est la première habilité posturale à se mettre en place. La tête est maintenue dans l'axe du corps à partir de 3 mois. Exemple : Lors de la manœuvre du tiré-assis (le bébé allongé est amené en position assise en tractant ses bras), sa tête est maintenue dans l'axe du tronc vers 2 mois et demi, mais il faut attendre 4-5 mois pour qu'il puisse la relever. 2. Station assise Le contrôle postural s'étend progressivement aux membres supérieurs et au tronc. - 3 mois : tient assis, dos rond, à condition qu'un adulte le place dans cette position et qu'il ait le dos calé contre un support - 5-6 mois : tient assis, dos droit, buste penché vers l'avant. Pour ne pas tomber, il tend ses bras vers l'avant (trépied). - 8 mois : station assise, le dos droit - 9-10 mois : passe de la station couchée à assise Cette nouvelle posture permet au bébé de libérer ses mains qui vont pouvoir pleinement se consacrer au transport des objets, à leur manipulation et à leur exploration 3. Station debout La force musculaire s'étend progressivement jusqu'aux membres inférieurs. - 6 mois : tient en position verticale lorsqu'il est maintenu par un adulte - 8 mois : mouvements répétés de flexion-extension des jambes - 9 mois : tient seul debout en s'accrochant à un support à l'aide de ses deux mains (corps penché vers l'avant, fesses en arrière) - 10-12 mois : tient debout sans soutien (bras écartés servant de balancier). Dans cette station debout, il présente une lordose lombaire et un genu valgum avec pieds plats qui peuvent persister jusqu'à 6 ou 7 ans 1.2.4. La locomotion Différents modes de déplacement sont observés pendant la première année de vie. - La reptation : vers l'âge de 6 mois, le bébé se tracte à la force de ses bras tandis que ses jambes restent collées au sol. - Marche quadrupédique (4 pattes !) : à partir de 8 mois ; membres inférieurs et supérieurs travaillent de concert dans des mouvements synchronisés ; l'abdomen est soulevé du sol. - Certains enfants se déplacent sur les mains et le postérieur, une fois la station assise maîtrisée. - La marche le long d'un support ou tenue par les deux mains apparaît vers 9 mois. - Marche autonome : vers 12 mois. Dr Stéphanie Jager, MCU-PH Odontologie pédiatrique Promotion DFGSO3 Développement psycho-moteur de l’enfant En savoir plus : La locomotion - 18 mois : enjambe une marche, commence à lancer une balle, à donner un coup de pied dans la balle. - Vers 30 mois : monte les marches d'un escalier en alternant les pieds, commence à courir, sauter, pédale, participe à l'habillage. Important : Ces âges sont très approximatifs et le scénario varie d'un enfant à l'autre. En savoir plus : La marche Pourcentage d'enfants qui marchent sans support : - 25% à 11 mois - 50% à 12 mois - 75% à 13 mois - 90% à 14-15 mois Ces différences n'ont aucune valeur prédictive sur le développement ultérieur. Chaque nouveau mode de locomotion entraîne des réorganisations importantes dans les systèmes perceptifs et cognitifs. En devenant autonome, l'enfant part à la conquête d'un monde nouveau : celui des objets éloignés ! C'est le début de l'exploration active. 1.2.5. La préhension, la motricité fine La préhension va permettre l'exploration des objets. Cette activité se perfectionne rapidement à partir de la mise en place vers 4-5 mois de la coordination entre l'œil et la main. Un nouveau-né en condition de « motricité libérée » (la nuque maintenue, on évite le réflexe de Moro) est capable de diriger ses bras vers des objets proches de ses mains ou de ses yeux. Mais ce n'est qu'avec la mise en place de la coordination vision-préhension que le geste devient intentionnel et sous contrôle visuel. En savoir plus : La préhension Les changements dans la manière de saisir un objet se réalisent d'abord au niveau de la main (prise en force) puis au niveau des doigts (prise de précision). Plusieurs facteurs interviennent dans l'évolution de la saisie : la disparition du réflexe d'agrippement, l'émergence de la coordination vision- préhension, la longueur des doigts et le développement du contrôle musculaire de la main. - 2 mois : ouverture des mains - 3 mois : préhension au contact ; objet agrippé, secoué, gratté - 4 mois : préhension volontaire cubito-palmaire (prise de l'objet entre l'éminence hypothénar et les deux derniers doigts de la main) ; objets portés à la bouche pour être explorés - 7 mois : prise digito-palmaire (entre les 4 doigts (sauf le pouce) et la paume) ; palpation des objets ; attrape des objets différents avec ses deux mains. Dr Stéphanie Jager, MCU-PH Odontologie pédiatrique Promotion DFGSO3 Développement psycho-moteur de l’enfant - 8 mois : prise radio-digitale (pince pouce-index) : passage des objets d'une main à l'autre (coordination). - 9 mois : frappe deux objets l'un contre l'autre, mange seul un biscuit. - 12 mois : prend une pastille et la met dans un flacon. - 14 mois : contrôle total de la prise d'un objet ; gribouille avec un crayon - 18 mois : empile des objets (tour de 3 cubes), tourne les pages d'un livre. - 24 mois : construit une tour de 6 cubes, encastre des formes (rond, carré, triangle), mange seul à la cuillère. - 3 ans : manipule bien les petits objets, dessine un cercle, une croix, enfile des perles, colle des gommettes Les 3 aspects de la préhension sont bien coordonnés (approche, prise, lâchage). Le lâchage à la demande nécessite la maturation des muscles fléchisseurs des doigts. Le bébé manifeste beaucoup d'intérêt et de plaisir à explorer les objets. Tous les sens participent à cette exploration : l'objet est vu, touché, entendu (hochet secoué, objet tapé, lâché), goûté (porté à la bouche), senti. En savoir plus : La préhension La spécialisation manuelle s'installe progressivement ; les deux mains ne remplissent pas la même fonction : dès 6 mois, la main droite se spécialise dans des activités de tenue et de transport des objets tandis que la main gauche devient plus efficace pour les activités perceptives (informations sur la forme globale des objets par exemple). La préférence manuelle ne se stabilise pas avant 3-4 ans. Toute latéralisation avant 2 ans est pathologique. Une fois acquis, les mécanismes de base (le tonus axial, la locomotion et la préhension), la deuxième étape est une diversification et un perfectionnement de ceux-ci. Durant cette phase qui se déroule de 18-24 mois à 7 ans, l'enfant améliore précision et vitesse d'exécution, affine sa motricité et intègre la dimension spatiale de nouveaux mouvements, augmente son adaptation à des situations variées et combine ses différents éléments. 1.2.6. La propreté La propreté diurne est acquise autour de 2 ans. Elle nécessite une maturation sphinctérienne, un certain niveau de langage et une relation affective forte avec les parents. La propreté nocturne est acquise entre 2 et 5 ans. 1.2.7. Le sommeil La maturation du sommeil tend vers une réduction de la durée totale de sommeil et l'apparition de cycles. Dr Stéphanie Jager, MCU-PH Odontologie pédiatrique Promotion DFGSO3 Développement psycho-moteur de l’enfant En savoir plus : Le sommeil - le nouveau-né dort 21h, avec un sommeil morcelé, entièrement dominé par les motivations instinctives (particulièrement celle de la faim) et à leur satisfaction. Il est ensuite modulé par le développement des conditionnements extérieurs, biologiques, psycho-affectifs et par la relation mère- enfant. - à 1 mois: une périodicité jour/nuit se met en place ; 16 à 18h de sommeil dont 11 à 12 heures la nuit, 1h30 le matin, 2 à 3 heures l'après-midi; - 3-6 mois: nuits complètes; - 6 mois: 14h de sommeil, début des cycles de sommeil, les rites d'endormissement prennent de l'importance; - A 24 mois, le sommeil nocturne est de 12 heures et après le déjeuner, l'enfant dort 1 à 2 heures. Il existe 10% de gros dormeurs et 10% de petits dormeurs dès la petite enfance. La période de sommeil du matin est généralement supprimée vers 18 mois et celle de l’après-midi entre 3 et 4 ans. Le temps de sommeil se réduit progressivement, parallèlement à la maturation motrice, intellectuelle, neurologique et affective. En fin de 1ère année, l’enfant dort en moyenne 13 à Dr Stéphanie Jager, MCU-PH Odontologie pédiatrique Promotion DFGSO3 Développement psycho-moteur de l’enfant 15 heures. A 3 ans, il dort environ 11 heures, environ 10 heures entre 4 et 9 ans et 8 à 10 heures entre 10 et 14 ans. Les troubles du sommeil sont fréquents, touchant 25 à 30% des enfants. Il faut se méfier du traitement appliqué par la famille, souvent plus nocif qu’utile, comme l’endormissement avec un biberon de lait. Entre 2 et 6 ans, les difficultés sont « habituelles »; l’enfant met entre 20 et 30 minutes pour s’endormir en raison de l’état de tension que provoque le coucher. Les rites d’endormissement prennent toute leur importance. 1.3. Développement perceptif La perception permet de s'ouvrir au monde. Les différentes modalités sensorielles se développent au cours de la période prénatale selon un ordre commun à tous les vertébrés : le toucher, l'olfaction et la gustation, l'audition et enfin la vision. Le bébé commence à percevoir bien avant que ses systèmes sensoriels et son cerveau n'atteignent leur pleine maturité. Les cinq sens se développent de manière asynchrone. Par exemple, le nouveau-né entend mieux qu'il ne voit. 1.3.1. La gustation et l’olfaction Les systèmes olfactifs et gustatifs sont fonctionnels à partir de la 25ème semaine de vie prénatale. En savoir plus : Le fœtus développe son odorat et son goût en avalant et inhalant le liquide amniotique composé de nombreux acides et arômes provenant des aliments consommés par la mère. 7 mois et demi IU : si le bébé fait un mouvement, sa mère voit une bosse se former. Les paupières du fœtus s’ouvrent : il découvre le noir, tout autour de lui. Mais déjà, ses yeux sont sensibles à la lumière. Si on éclaire le ventre de sa mère avec une lampe de forte intensité, il s’agite, et les battements de son cœur s’accélèrent. Lorsqu’on fait respirer à sa mère une odeur entêtante, il se met à gigoter. En effet, les molécules chimiques se répandent dans son liquide amniotique. Il « goûte ». 1. Le goût Le nouveau-né distingue les quatre saveurs de base : le sucré, le salé, l'amer et l'acide, et réagit différemment selon la saveur présentée, même s'il existe des différences inter-individuelles importantes. Il reconnaît également le lait de sa mère. En savoir plus : Le goût De toutes les saveurs, les bébés préfèrent le sucré. Ils réagissent par une mimique de satisfaction et augmentent leur rythme de succion. En revanche, ils ne semblent guère apprécier l'amer et l'acide (mimique de dégoût). A partir de 4-6 mois, le bébé découvre, avec l'introduction des aliments solides, toute une gamme de saveurs à la base de son régime alimentaire. 2. L’olfaction Dr Stéphanie Jager, MCU-PH Odontologie pédiatrique Promotion DFGSO3 Développement psycho-moteur de l’enfant Les nouveau-nés sont très sensibles aux odeurs. Ils reconnaissent des odeurs amniotiques dès le début du 3ème trimestre de gestation. Cette fonction sensorielle, très développée chez le nouveau-né, participe à l'attachement mère-enfant par la reconnaissance olfactive longue et durable de sa mère lors de la mise au sein à la naissance (aréole couverte de glandes). La mémoire des odeurs est enfouie très profondément et s'accompagne du souvenir du contexte dans lequel elle a été perçue. 1.3.2. Le toucher C'est une sensibilité de contact, qui intervient dans la perception des objets, de la température ou encore de la douleur. La modalité tactile est la première à se développer in utero. A partir du troisième mois, le fœtus est sensible aux contacts dont certains déclenchent le réflexe de fouissement ou celui de succion. La bouche et les mains sont les deux zones du corps par lesquelles le bébé va prendre connaissance de son environnement. L'activité orale constitue le principal mode d'échange du bébé avec son environnement jusqu'à l'âge de 5 mois. L'exploration orale fournit des informations sur les propriétés des objets et permet la construction de connaissances. Cette activité augmente jusqu'à 7 mois puis décline vers la fin de la première année. En savoir plus : Le toucher L'activité manuelle prend le relais sur l'activité orale dans l'exploration des objets à partir de 5-6 mois, avec la mise en place de la coordination vision-préhension et le développement de la station assise. Pendant longtemps, on a considéré que les nourrissons étaient parfaitement insensibles à la douleur. Il est démontré aujourd'hui que le système nerveux qui contrôle la sensibilité à la douleur est mature à partir de la 26ème semaine gestationnelle. Le nourrisson réagit négativement à une stimulation douloureuse : modifications de ses expressions faciales, de son rythme cardiaque, crispation du corps, cris. 1.3.3. L’audition A la naissance, le bébé est un auditeur très performant. Dès qu'il perçoit un son, il oriente sa tête dans la direction de la source auditive. Il sursaute et cligne des yeux aux bruits soudains (comme une porte qui claque). En savoir plus : L’audition In utero, le fœtus peut entendre : des bruits biologiques provenant du ventre maternel (battements cardiaques, respiration, bruits gastro-intestinaux...), du placenta et du fœtus, des bruits variés provenant de l'extérieur. La plupart des bruits extérieurs (>60 dB) ne sont pas masqués par les bruits de fond du milieu intra-utérin et sont entendus par le fœtus. Très tôt, le fœtus manifeste, par des réponses comportementales ou neurovégétatives (mouvements et variation du rythme cardiaque), sa sensibilité aux stimuli auditifs. Ses réponses sont fiables à partir de 28 semaines IU. Dr Stéphanie Jager, MCU-PH Odontologie pédiatrique Promotion DFGSO3 Développement psycho-moteur de l’enfant Imprégné in utero par certains sons (voix de sa mère, comptine, générique d'émission...), il les reconnaît dès les premières heures de vie. Dès les premiers jours, la sensibilité est de 65 dB (celle d'une conversation audible à 3 m) et ses compétences auditives sont telles qu'il peut, mieux que des adultes, différencier entre eux la majorité des phonèmes existants. La surdité, même partielle, si elle n’est pas prise en charge précocement, aura un retentissement sur l’acquisition du langage et à plus long terme sur l’adaptation sociale. Quels sont les signes d’appel d’un trouble de l’audition ? - Dans les premiers mois : o Absence de réaction aux bruits o Sommeil trop calme o Réactions très positives aux vibrations et au toucher - De 3 à 12 mois : o Sons émis non mélodiques o Absence d’articulation o Installation d’une communication gestuelle de désignation - De 12 à 24 mois : o Absence de parole articulée o Enfant inattentif à ce qui n’est pas dans son champ visuel o Émissions vocales incontrôlées - De 24 à 36 mois : o Retard de parole o Grande difficulté d’articulation o Trouble du comportement relationnel Il existe des facteurs de risque : o Antécédents familiaux d’hypoacousie o Prématurité o Faible poids de naissance ( 6 mois): suckling avec mouvements de la langue du haut vers le bas (lorsque la musculature permet à l'enfant de se tenir en position verticale) - Un temps pharyngé: la succion-déglutition est d'abord réflexe puis on observe une dissociation progressive des deux. L'enfant ne peut pas respirer pendant son déroulement; il respire pendant la succion. Le nombre de mouvements linguaux nécessaire avant le déclenchement du temps pharyngé diminue avec la maturation de l'enfant. L'anatomie du nourrisson présente certaines particularités au niveau du carrefour aéro-digestif : le larynx est haut situé, le voile du palais long autorisant un contact avec l'épiglotte lors de la déglutition. Ceci constitue une barrière de protection des voies aériennes En savoir plus : La déglutition (2) Cette anatomie évolue avec les 1ers mois de vie : - allongement du cou et descente du larynx, - croissance de la cavité buccale et du cavum ménageant plus d'espace à la langue, - le voile du palais ne vient plus au contact du larynx lors de la déglutition mais monte occlure le naso-pharynx. Dr Stéphanie Jager, MCU-PH Odontologie pédiatrique Promotion DFGSO3 Développement psycho-moteur de l’enfant In Orthophonie et Oralité; la sphère oro-faciale de l’enfant par Catherine Thibault, Edition 2007, Masson (pdf voile du palais in 1.8.1 déglutition) La position de la langue au repos évolue également entre 0 et 8 mois : - 0-4 mois : horizontale dans la cavité buccale, la pointe entre les crêtes gingivales, voir entre les lèvres - 4-6 mois : la langue recule, ne s'interpose plus, même si les dents ne sont pas apparues. - 6-8 mois : la langue a reculé et sa pointe est au contact du palais. Après 2 ans, la déglutition évolue parallèlement à la croissance de l'enfant et au développement du carrefour aéro-digestif vers une déglutition adulte. L'enfant apprend parallèlement différents modes de capture et de préparation : mordre, croquer, aspirer, lécher, boire au verre, cuillère, fourchette...sans bavage (bouche vide après la dernière déglutition). En savoir plus : La déglutition (2) Avant 6 mois, l'oralité (= ensemble des fonctions orales) primaire est automatique, réflexe (succion déglutition). Après 6 mois, l'oralité secondaire est volontaire. Les structures corticales et cognitives s'organisent pour intervenir de façon active dans la phase orale de la déglutition. Cette phase peut se mettre en place avant la présence de la denture : elle dépend du développement neuro-musculaire qui peut être atteint à 2 mois comme à 8 mois ou plus tard. Au cours de cette période se met en place la denture, le passage à la cuillère avec la diversification alimentaire. La coordination des muscles langue + lèvres + joues progresse. 1.7.2. Dentition A la naissance, une partie des couronnes des dents temporaires est calcifiée. Dr Stéphanie Jager, MCU-PH Odontologie pédiatrique Promotion DFGSO3 Développement psycho-moteur de l’enfant A la naissance, le nourrisson présente une rétromandibulie physiologique d'environ 3 mm. Jusqu'à 6 mois, les relations interarcades sont sous la dépendance du développement de la fonction de succion. L'éruption des incisives temporaires entraîne une augmentation de la dimension naso-mentonnière et le développement condylo-glénoïdien Les incisives en occlusion permettent la préhension et la section. Vers 3 ans, avec la denture temporaire complète, les mouvements de latéralité sont limités par les canines. Lors des mouvements occlusaux et de latéralité, les contacts occlusaux sont intégrés par le système nerveux central, participant à la « maturation occlusale psychique ». L'occlusion est engrenante: une dent a deux antagonistes. En normocclusion la pointe canine maxillaire se situe entre la canine et la première molaire mandibulaires. L'occlusion est dite de type 1 lorsqu'il existe des diastèmes simiens (entre incisive latérale et canine maxillaires, et entre canine et première molaire mandibulaires). L'occlusion est dite de type 2 si ces diastèmes sont absents. L'arcade maxillaire est en vestibulo-occlusion par rapport à l'arcade mandibulaire. En denture temporaire, il n'y a pas de courbe de Spee ni de courbe de Wilson. Avant l'éruption des premières dents, les deux crêtes gingivales sont globuleuses du fait de la présence des germes dentaires. Le développement des procès alvéolaires est concomitant à l'édification radiculaire. Le phénomène de dentition décrit un cycle biologique qui se déroule à partir de la 6ème semaine de vie intra-utérine (constitution de la lame dentaire) jusqu'à la fin de la croissance. Ce cycle de dentition s'inscrit dans le déroulement de la croissance générale de l'enfant : entre 6 mois et 30 mois environ, c'est la période de dentition temporaire selon une séquence d'éruption présentant peu de variations inter-individuelles (cf tableau des âges d’éruption). 1.8. Points essentiels et gestion au cabinet dentaire (à connaître parfaitement !)  Passe progressivement d’une relation de totale dépendance vis-à-vis de sa mère à une très relative autonomie qui lui permet d’explorer le monde qui l’entoure  Période d’angoisse = « angoisse du 8e mois », nécessaire à son développement psychique = déplaisir face aux visages non familiers (ou « non-mère ») = va de l’évitement à la crise de panique avec pleurs et cris  S’atténue avec l’acquisition d’une représentation mentale permettant d’intégrer la permanence de l’objet = objet de transition qui réconforte et rassure  Entre 2 et 3 ans, logique positive d’invidualisation. On fait face à un individu à part entière. Il acquiert le « je » vers 2 ans.  Peur des stimuli brusques, bruyants, lumineux…  Rare de voir les enfants si jeunes = dommageable car 1 er consultation à 1 an permet d’établir une relation de confiance…  Fréquemment vus pour traumatismes dentaires ou caries précoces Dr Stéphanie Jager, MCU-PH Odontologie pédiatrique Promotion DFGSO3 Développement psycho-moteur de l’enfant  Quelques règles indispensables : ✓ Ne jamais séparer le tout-petit de sa mère (ni de son doudou !). Laisser l’enfant sur sa mère soit allongé sur elle, soit en « genoux à genoux » = garder contact visuel et physique permanent ✓ Ne pas accepter les frères et sœurs en salle de soins (déconseiller pour les 2) ✓ Encourager les parents à parler à l’enfant d’une voix douce, lui raconter une histoire, lui chanter une chanson… ✓ Accepter le fait que l’enfant exprime son mécontentement par les pleurs et les cris (c’est son seul moyen…) et en informer les parents au préalable. Différencier douleurs, peurs, inconfort… ✓ Incapacité à comprendre le bienfait des soins et à réellement coopérer. Ne pas chercher à le raisonner ni à négocier. Moduler sa voix, le rassurer, capter son attention, être efficace… ✓ Rôle fondamental du langage non verbal. Parvient à décrypter l’attitude faciale pour savoir si situation de danger ou de sécurité ✓ Séance obligatoirement courte = capacité de concentration de 1 à 5 minutes, sans interruption (notion de temps différente de celles des adultes…) ✓ Préférer les rendez-vous le matin, à distance des siestes et des repas ✓ Anticiper les éventuels gestes brusques, réactions au bruit, à la lumière… ✓ Les règles d’hygiènes orale et alimentaire seront données aux parents 1.9. Bibliographie - Bucher H., Développement et examen psychomoteur de l'enfant, Eds Masson, Paris, 2004 - Crubézy E., Braga J., Larrouy G., Anthropobiologie, évolution humaine., Eds Masson, Paris, 2002. - Durand K., Le développement psychologique du bébé (0-2 ans) Eds Dunod, Paris 2005 - Juhel J.C., Favoriser le développement de l'enfant, Les presses de l'université Laval, Chronique sociale, 1997 - Moulis E., Favre de Thierrens C., Goldsmith M.C., Torres, Eruption dentaire, EMC 2003 4- 014-C-60 - Rochat M.C., Emerging causes of canine lameness, Vet. Clin. North Am. Small Anim. Pract., 2005, 35, 1233-39 - Roussey M., Kremp O, Examens systématiques de l'enfant, EMC 2007 4-002-B-10 Dr Stéphanie Jager, MCU-PH Odontologie pédiatrique

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