Cours 3 - Les croyances et les comportements (approches clés croyances) PDF

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This document details health psychology concepts, focusing on beliefs that impact behaviours. It explores key approaches to understanding health-related beliefs like risk perception, self-determination theory, attribution theory, and perceived control.

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LES CROYANCES ET LES COMPORTEMENTS TOUCHANT LA SANTÉ: APPROCHES CLÉS DES CROYANCES TOUCHANT LA SANTÉ  Comportements de santé et comportements à risque de maladie  Croyances comme prédicteurs des comportements touchant la santé  Approches clés des croyances touchant la santé:  Percept...

LES CROYANCES ET LES COMPORTEMENTS TOUCHANT LA SANTÉ: APPROCHES CLÉS DES CROYANCES TOUCHANT LA SANTÉ  Comportements de santé et comportements à risque de maladie  Croyances comme prédicteurs des comportements touchant la santé  Approches clés des croyances touchant la santé:  Perception des risques  Théorie de l’auto-détermination  Théories de l’attribution causale  Contrôle perçu COMPORTEMENTS DE SANTÉ ET COMPORTEMENTS À RISQUE DE MALADIE  Ce que nous appellerons comportements de santé correspondent à ce que Matarazzo (1984) appelle comportements immunogènes (ex. passer un examen de santé).  Ce que nous appellerons comportements à risque de maladies correspondent à ce que Matarazzo (1984) appelle comportements pathogènes (ex. fumer, manger gras). CROYANCES COMME PRÉDICTEURS DES COMPORTEMENTS TOUCHANT LA SANTÉ  Connaissances sur maladies ne peuvent permettre seules de prédire ou changer le comportement.  Psychologie de la santé souligne l’importance des croyances touchant à la santé pour prédire et changer le comportement. LES CROYANCES COMME PRÉDICTEURS DES COMPORTEMENTS TOUCHANT LA SANTÉ  Après intervention de Beale et Manstead (1991), croyance des mères quant aux conséquences de donner du sucre à leur enfant entre les repas (croyance comportementale) a été modifiée, ce qui a amené modification attitude et intention comportementale.  Après intervention de Neighbors et coll. (2004), sur croyance normative descriptive des étudiants universitaires portant sur alcool, diminution de l’écart entre les normes perçues (croyances) et les réelles habitudes de consommation d’alcool des étudiants, ainsi que diminution de la consommation. APPROCHES CLÉS DES CROYANCES TOUCHANT LA SANTÉ  Approches clés des croyances touchant à la santé sont ici:  Perception des risques;  Théorie de l’auto-détermination;  Théories de l’attribution causale;  Contrôle perçu.  Les croyances associées à ces approches permettent de comprendre la façon dont les personnes pensent leur comportement.  Ces approches ont été combinées pour former des théories structurées (modèles explicatifs de la santé et de la maladie),que nous étudierons plus tard. PERCEPTION DES RISQUES  Optimisme irréaliste  Compensation des risques OPTIMISME IRRÉALISTE  La plupart des personnes pensent avoir moins de risques de subir des problèmes de santé que les autres de même âge et de même sexe.  Optimisme irréaliste: Sous-évaluation des risques et de la vulnérabilité des personnes aux maladies. Continuent donc d’avoir des comportements à risque (Weinstein, 1983).  Personnes négligent comportements à risque et focalisent comportements de santé COMPENSATION DES RISQUES  Certains individus croient qu’un ensemble de comportements à risque peut être neutralisé par un ensemble de comportements de santé (ex. je crois que je peux fumer, car je vais courir ou je crois peux manger du chocolat, car je fais du tennis) (Rabiau et coll., 2006).  Ces individus sont souvent en état de dissonance (ex. je veux être en bonne santé, mais je sais que fumer est dangereux) et croyances compensatoires réduisent dissonance (Radtke et coll., 2011). THÉORIE DE L’AUTO-DÉTERMINATION  Selon Decci et Ryan (1985, 2000), les motivations intrinsèques ou autonomes (ex. manger de la bonne nourriture parce que je crois que c’est bon pour ma santé) sont associées au bien-être et à la persistance des comportements de santé; tandis que les motivations extrinsèques ou contrôlées par facteurs externes (ex. vouloir essayer d’arrêter de fumer parce que je crois en mon médecin qui me le demande), procurent peu de satisfactions et génèrent un évitement des comportements de santé. THÉORIES DE L’ATTRIBUTION CAUSALE  Définition d’attribution : Une attribution est une inférence « croyance » ayant pour fonction d’expliquer pourquoi un événement « ex. une maladie » (incluant un comportement posé par une personne observée ou par nous-mêmes) a eu lieu.  Les attributions causales portent sur la recherche des causes d’un événement, d’un succès ou d’un échec, ou peuvent même servir à expliquer un manque de contrôle sur l’environnement THÉORIE DE KELLEY (1967)  On se servirait de trois dimensions d’information pour conclure à des causes internes ou externes:  La dimension de consensus – réside dans l’ensemble de l’information recueillie en comparant le comportement de la personne avec celui des autres  La dimension de différence (ou distinctivité ou distinction) – porte sur le comportement de la personne en interaction avec des activités autres que celle en cause  La dimension de cohérence (ou consistance) – l’attributeur compare le comportement de la personne dans la situation en cause avec le comportement adopté par la personne à d’autres moments dans la même situation. Si la cohérence est faible, il est difficile d’arriver à une conclusion. THÉORIE DE KELLEY (1967) THÉORIE DE WEINER (1979)  Selon Weiner (1979), les attributions causales ont trois dimensions:  Le lieu de causalité  Permet de distinguer la perception de l’origine de la cause de l’action (interne ou externe)  La stabilité temporelle  On distingue les causes instables (ex. niveau d’effort) et les causes stables (ex. trait de personnalité)  Le contrôle  On distingue les causes contrôlables et incontrôlables DIMENSIONS DE CAUSALITÉ ET SUCCÈS SCOLAIRE Lieu de Stabilité Contrôlabilité Exemple causalité Interne Stable Contrôlable J’étudie toujours fort Interne Stable Incontrôlable J’ai des habiletés pour ça Interne Instable Contrôlable Cette fois ci j’ai étudié Interne Instable Incontrôlable J’étais dans une bonne période Externe Stable Contrôlable Le professeur m’aide toujours lorsque je lui demande Externe Stable Incontrôlable Les questions sont toujours faciles Externe Instable Contrôlable Cette fois j’ai convaincu un ami de m’aider Externe Instable Incontrôlable J’ai été chanceux THÉORIE DE WEINER (1986) Weiner et coll. (1986) ont par la suite ajouté une quatrième dimension, la globalité. Cette dernière fait référence à une généralisation inter situationnelle. Une cause sera globale si elle est perçue comme récurrente de situation en situation. ATTRIBUTIONS ET SANTÉ  Selon Herzlich (1973) la santé est considérée comme ayant des causes internes et la maladie des causes externes.  Selon Bradley (1985) le contrôle perçu (par soi ou autrui) du diabète de type I influence le choix du traitement (externe : pompe à insuline vs interne: injection quotidienne). CONTRÔLE PERÇU  D’après Steptoe et Appels (1989), le contrôle perçu désigne pour certains auteurs des propriétés du contexte, pour d’autres les caractéristiques (personnalité) des individus.  Selon Nuissier (1994), le contrôle perçu consiste dans l’évaluation que fait l’individu de ses propres ressources ou capacités à maîtriser une situation. Cette définition implique une transaction entre l’individu et son milieu, ce qui rejoint la définition de l’ évaluation « appraisal » de Lazarus et Folkman (1984) : une évaluation de la situation à affronter et des ressources personnelles. CONTRÔLE PERÇU COMME CARACTÉRISTIQUE DES INDIVIDUS  Lieu de contrôle  Auto-efficacité  Résignation acquise  Personnalité de type A LIEU DE CONTRÔLE  Selon Rotter (1966), il y a deux types de personnalité en lien avec le contrôle. Les personnes ayant un lieu de contrôle interne et celles ayant un lieu de contrôle externe. Pour le premier type (interne), les événements en général dépendent de facteurs internes relatifs à certaines caractéristiques personnelles. Pour le second type (externe), ils dépendent de facteurs externes (chance, hasard, destin, etc.).  Lien étroit existant entre le lieu de contrôle et le fait de percevoir une situation comme contrôlable ou non (Folkman, 1984; Parkes, 1984). AUTO-EFFICACITÉ  Selon Bandura (1977), l’auto-efficacité est la conviction que possède l’individu d’avoir les capacités requises pour réussir dans une tâche déterminée ou spécifique (comme celle d’adopter un comportement).  Un concept équivalent à l’auto-efficacité est le contrôle comportemental (Ajzen, 1991) que nous étudierons plus tard. RÉSIGNATION ACQUISE  La résignation acquise se définit comme la conséquence négative d’expériences répétées d’insuccès entraînant ainsi l’abandon des efforts.  D’après Seligman (1975), l’absence de perception de contrôle sur les causes ou les conséquences des événements indésirables peut être le résultat de la résignation acquise. PERSONNALITÉ DE TYPE A  Le contrôle perçu prédomine dans un type de personnalité appelé type A (hostilité, impatience, sens aigu d’urgence, ambition), comparativement au type B (calme, au ralenti).  Selon Glass (1977), les efforts fournis par les individus de type A sont des tentatives pour maintenir le contrôle perçu sur l’environnement. CONTRÔLE PERÇU INDUIT PAR CARACTÉRISTIQUE DU CONTEXTE  Selon Sarafino (1990), donner de l’information contribue en général à augmenter la perception de contrôle. Les mises en situation (pratiques réelles ou simulées) ont aussi le même effet.  D’après Langer et Rodin (1977), donner aux individus la possibilité d’effectuer des choix et de prendre des décisions quant aux actions possibles à accomplir face à une situation renforce en général le contrôle perçu. CONTRÔLE PERÇU COMME TRANSACTION ENTRE INDIVIDU ET SITUATION  Conception dynamique du contrôle perçu: résultat d’une interaction entre les caractéristiques de la personne (possibilités et besoins de contrôle) et les caractéristiques de la situation (apport d’informations, suggestions comportementales ou décisionnelles).  Facteurs situationnels fonctionnent bien avec des personnes qui ont besoin de contrôle (lieu de contrôle interne, personnalité de type A, etc.).  Certains autres individus (lieu de contrôle externe, personnalité de type B, etc.), préfèrent ne pas avoir d’informations, de mises en situation ou de choix décisionnels à effectuer surtout lorsqu’il s’agit de situations stressantes (ex. avant une intervention chirurgicale).

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