Cours 2.5 - Évaluation Intervention TNC 2024 (PDF)
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Université de Moncton, campus d'Edmundston
2024
Patricia Côté-Giroux
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Ce document est un cours sur l'évaluation et l'intervention dans les troubles neurocognitifs. Il décrit différents types de troubles, les causes, les signes et les phases de la maladie. Le cours inclut un plan de cours, et des questions sur le quiz 4.
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ORA6753 T RO U B LE S C O G N ITIVO - L IN GUIST IQUES (VOL ET 2) ÉVALUATION DES TROUBLES NEUROCOGNITIFS Tous les matériaux créés par Patricia Côté-Giroux PLAN DE COURS 1. Réflexions, quiz precedent 2. Cours magistral - théorie...
ORA6753 T RO U B LE S C O G N ITIVO - L IN GUIST IQUES (VOL ET 2) ÉVALUATION DES TROUBLES NEUROCOGNITIFS Tous les matériaux créés par Patricia Côté-Giroux PLAN DE COURS 1. Réflexions, quiz precedent 2. Cours magistral - théorie 3. Cours magistral – évaluation 4. Cours magistral – intervention 5. Cas clinique 6. Conclusion, devoirs, examen DES QUESTIONS SUR LE QUIZ 4? 1. La stigmatisation des troubles neurocognitifs (TNC) est bien réelle dans notre société. Choisissez la réponse la plus pertinente par rapport aux aidants travaillant auprès des personnes atteintes de ces troubles. a. 3 Canadiens sur 5 ont vécu une expérience d'aidant b. Près de la moitié des aidants souhaiterait que la société comprenne mieux leur réalité c. 20% des aidants sont mal à l'aise d'être vus en public avec la personne dont ils s'occupent d. La stigmatisation cible les personnes atteintes de TNC et non leurs aidants 2. Les troubles neurocognitifs et la démence sont des synonymes Faux 3.Parmi ces énoncés sur l’impact de la mémoire, trois sont vrais. Lesquels? a) Un individu ayant une mémoire procédurale intacte peut oublier de faire certaines choses au moment présent b) Un individu ayant une mémoire prospective atteinte aurait moins de souvenirs emmagasinés après les dommages cérébraux c) Un individu ayant une mémoire antérograde atteinte aurait de la difficulté à se souvenir de mémoires autobiographiques de son adolescence d) Un individu ayant une mémoire déclarative intacte peut ne pas bien fonctionner dans la vie quotidienne à cause de défauts au niveau de la mémoire prospective 4. Un des buts lorsque l'on communique avec une personne atteinte d'un TNC est de susciter une réaction. L'absence de réaction chez le patient indique que le message n'est pas reçu. Vrai CATÉGORIES DE DÉMENCE Corticales Premiers signes: Mémoire, langage, changements de personnalité Sous-corticales Presque toujours accompagnées de problèmes moteurs Mixtes Combinaison de difficultés corticales et sous-corticales Corticale Maladie d’Alzheimer Dégénérescences frontales (maladie de Pick) Aphasie progressive primaire (APP) Sous-corticale Maladie de Parkinson CAUSES DE TNC Maladie de Huntington Paralysie progressive supra nucléaire Encéphalopathie (SIDA) Mixte Démence vasculaire Maladie à corps de Lewy Dégénérescences frontotemporales Autres causes Démences corticales – faits généraux ▪ Plus fréquentes chez les femmes que les hommes ▪ Associées à des antécédents familiaux et génétiques ▪ Composées de trois phases, dont la durée est de 6 à 12 ans en tout ▪ Pathophysiologie: Enchevêtrements: d’amas fibreux de la protéine tau Plaques: dépôts de la protéine A-bêta (bêta amyloïde) Taux plus bas du neurotransmetteur ACh Brookshire, 2015; Chomel-Guillaume et al., 2010 Démence de type Alzheimer – Phases de la maladie Stade 1 – Atteinte légère Stade 2 – Atteinte modérée Stade 3 – Atteinte sévère Trouble de mémoire subtil Troubles sévères de la Incontinence mémoire Problèmes de raisonnement Problèmes de raisonnement Troubles moteurs (Apraxie) Signes de désorientation – Désorientation temporo- Violence possible temps et espace spatiale marquée Changements d’humeur Troubles perception visuelle Hallucinations possibles Maintien des routines Agitation ou indifférence Anosognosie Manque du mot Troubles du langage plus Trouble sévère de langage marqués Problèmes de compréhension Dépendance face à son Mort souvent associé à une entourage, ne peut plus vivre pneumonie, à une dysphagie seul sévère ou à un autre problème médical Murray et Clark, 2015 Démence de type Alzheimer – Phases de la maladie Stade 1 – Atteinte légère Stade 2 – Atteinte modérée Stade 3 – Atteinte sévère Trouble de mémoire subtil Troubles sévères de la Incontinence mémoire Problèmes de raisonnement Problèmes de raisonnement Troubles moteurs (Apraxie) Signes de désorientation – Désorientation temporo- Violence possible temps et espace spatiale marquée Changements d’humeur Troubles perception visuelle Hallucinations possibles Maintien des routines Agitation ou indifférence Anosognosie Manque du mot Troubles du langage plus Trouble sévère de langage marqués Problèmes de compréhension Dépendance face à son Mort souvent associé à une entourage, ne peut plus vivre pneumonie, à une dysphagie seul sévère ou à un autre problème médical DÉMENCES SOUS-CORTICALES DÉGRADATION DE LA COMMUNICATION VERBALE Baisse de fluidité verbale Lié principalement à ❖ la lenteur d’idéation ❖ des troubles de la stratégie en ce qui concerne la communication ❖ des troubles de la programmation … un ralentissement plus global Mais, dans la maladie de Parkinson, les déficits linguistiques ne sont pas observés à la phase des troubles cognitifs mineurs les déficits de la maladie de parkinson vont apparaitre plus en retard par rapport aux autres maladies sous corticales DÉMENCES MIXTES DÉGRADATION DE LA COMMUNICATION VERBALE Compréhension orale Début maladie Stade intermédiaire Stade avancé Difficulté comprendre Difficulté comprendre Difficulté comprendre langage abstrait, phrases longues ou sens des phrases humour, ironie séquences d’instructions courtes et mots isolés Difficulté inférer des Difficulté manipuler Cerne le ton de la voix informations, déduire, informations et expressions faciales etc. plutôt que message verbal Ansaldo, 2020 DÉMENCES MIXTES DÉGRADATION DE LA COMMUNICATION VERBALE Expression orale Début maladie Stade intermédiaire Stade avancé Anomie → recherche, Progression de Dysarthrie : latence, ralentissement l'anomie articulation difficile à Structure du discours ↑ des paraphasies et comprendre touchée; conversation circonlocutions Écholalie, décousue et discours Réduction de la persévérations tangentiel complexité syntaxique Manque de réponse, Explications Mutisme incomplètes et Cris, vocalisations désorganisées Ansaldo, 2020 DÉMENCES MIXTES DÉGRADATION DE LA COMMUNICATION VERBALE Pragmatique Début maladie Stade intermédiaire Stade avancé Changements dans le Difficulté de maintien du N’initie pas la style communicatif sujet communication perçus par les très Utilisation laborieuse des Pas de maintien du proches uniquement pronoms regard Non-respect des tours Conversations difficiles Communication de parole → isolement social informative ou Évitement de situations transactionnelle sociales impossible Ansaldo, 2020 RÉSUMÉ LIENS COGNITION ET COMMUNICATION Stades de Stade Cognition Communication détérioration difficultés modérées accès au lexique désorientation X2 Léger 1-2-3 + circonlocutions besoin d’aide avec compréhension réduite AVQ déficit sévère + en + de paraphasies ++ d’aide pour AVQ manque du mot sévère Modéré 4-5 changement de la personnalité difficulté ++ au niveau réceptif troubles émotionnels déficit profond écholalie Avancé 6-7 dépendant pour AVQ mutisme CONCRÈTEMENT ON FAIT QUOI COMME ÉVALUATION? Quoi : Anamnèse détaillée Utilisation d’un gabarit d’évaluation Tests standardisés Tests non-standardisés (épreuve maison dans les milieux) Observations cliniques Informations recueillies auprès des proches Comment : Centrée sur le patient et ses proches +++ En prenant en considération les aspects cognitifs lors de votre anamnèse, votre évaluation, votre analyse, votre intervention (directe ou indirecte) ANAMNÈSE Anamnèse complète Antécédents Médicament État mental général Soudain vs progressif Rapport neurologique, neuropsychologique, notes TS ou ergothérapeute Conversation avec famille et proches Niveau d’éducation Langues parlées … Est-ce ça pourrait être une démence ou non? Peut commencer par un test d’aphasie et on regarde la qualité des réponses Pour démence légère, il faut des tests linguistiques et cognitifs plus poussés Évaluation fonctionnelle si la démence est bien établie LE CHOIX DES TESTS ET SOUS-TESTS FORMELS ET INFORMELS Contrairement à certaines clientèles, celle présentant des troubles neurocognitifs est très hétérogène Plusieurs causes, plusieurs stades, plusieurs environnements et surtout des profils cognitifs différents pour chaque individu = pas de gabarit d’évaluation prototypique Dépendra de plusieurs facteurs…réfléchissons Murray et Clark, 2015 ÉVALUATION FORMELLE - TESTS STANDARDISÉS Tests de langage ▪ BDAE : Conversation et langage spontané, compréhension orale, expression orale, compréhension du langage écrit, écriture ▪ WAB : Western aphasia battery ▪ MT-86 : composé de 19 épreuves qui permettent d’analyser les différentes composantes du langage telles que expression/compréhension orale, lecture, expression/compréhension écrite, motricité, mémoire et adaptation sociale ▪ RIPA-2: utilisé pour quantifier les déficits cognitivo-linguistiques, déterminer les niveaux de gravité des compétences et élaborer des objectifs de réadaptation ▪ Mémoire immédiate, mémoire récente, orientation temporelle, spatiale et par rapport à l'environnement, rappel d'informations générales, résolution de problèmes et raisonnement abstrait, organisation, et traitement et rétention auditifs. ▪ PASS (Progressive Aphasia Severity Scale) pour évaluer le langage dans les APP, car permet une évaluation sémantique et phonologique Edwards et Jones, 2007 ; ASHA 2022 ÉVALUATION FORMELLE - TESTS STANDARDISÉS (SUITE) Tests de langage et cognitifs ▪ D-TLA* (français) : 1) dénomination d’images d’objets 2) fluence verbale orthographique 3) répétition de mots, pseudo-mots et phrases 4) écriture sous dictée de mots et de pseudo-mots 5) écriture spontanée d’une phrase 6) lecture à voix haute de mots et de pseudo-mots 7) appariement phrase entendue-image 8) appariement sémantique de mots écrits 9) alpha-span (Mémoire de travail verbale) ▪ CLQT (Cognitive Linguistic Quick Test) : comprend cinq domaines de cognition : attention, mémoire, fonctions exécutives, langage et habileté visuospatiales incluant un score de sévérité ▪ ABCD (Arizona Battery for Communication Disorders of Dementia): comprend14 subtests qui évaluent 5 aspects de la cognition (état mental, mémoire épisodique, compréhension linguistique, expression linguistique, mémoire verbale) et 4 subtests de dépistage qui peuvent aider à identifier les problèmes de discrimination de la parole, de perception visuelle, d'alphabétisation et d'agnosie visuelle. D-TLA (DÉPISTAGE DES TROUBLES DU LANGAGE CHEZ L’ADULTE ET LA PERSONNE ÂGÉE) « Les tâches de rappel immédiat et différé de mots utilisées dans le MMSE et le MoCA pour évaluer la mémoire épisodique portent sur du matériel verbal et impliquent donc aussi des habiletés lexicales et sémantiques. Une faible performance à ces sous-tests peut donc résulter d’une atteinte mnésique ou d’un déficit linguistique. » « À ce jour, il n’existe cependant aucun test de dépistage pouvant être utilisé en pratique clinique courante pour évaluer rapidement les troubles du langage associés au vieillissement pathologique. » ÉVALUATION FORMELLE – TNC LÉGER ▪ Alzheimer’s Disease Assessment Scale, ADAS-Cog https://www.millisecond.com/download/library/ADAS/ Word recall Orientation Naming objects and fingers Word Recognition Language- open-ended Commands conversation Comprehension of Spoken Constructional Praxis Language Ideational Praxis Word Finding Difficulty Remembering Test Instructions ▪ Rivermead Behavioral Memory Test ATTEINTES LANGAGIÈRES GÉNÉRALES ▪ Phonologie et morphologie ▪ Accès lexical ▪ Syntaxe ▪ Discours ▪ Pragmatique ▪ Lecture et écriture Cours Heather Flowers, 2019 ATTEINTES LANGAGIÈRES Phonologie et morphologie ▪ Peu touchées en général ▪ Morphologie flexionnelle et dérivationnelle plus que els aspects de la phonologies qui sont moins touchés ▪ Considération nécessaire selon le type d’atteinte Accès lexical ▪ Phénomène « sur le bout de la langue » accru ▪ Augmentation du délai en tâches de dénomination ▪ Manque de précision dans les tâches de dénomination ▪ Évocation lexicale diminuée (objets dans une catégorie ou qui commencent par une lettre spécifique) – tâche de fluence libre ATTEINTES LANGAGIÈRES - SUITE Syntaxe les persronnes avec TNC ▪ Troubles de compréhension des phrases complexes : peut être causés par problèmes perceptuels (auditifs) mémoire plutôt que par des problèmes de compréhension au niveau du mot ▪ Troubles de production : longueur des phrases semblables (dû à la richesse du vocabulaire?) réduction des structures complexes (actif vs passif) ATTEINTES LANGAGIÈRES - SUITE Discours ▪ Changements dans la production reliés à l’environnement (info abstraite, ici et maintenant) et aussi changements de priorités et d’intérêts ▪ Influence sur la compréhension de certains types de discours (syntaxe complexe) ▪ Cohérence amoindrie ▪ Commentaires hors-sujet (tangentiel) ▪ Circonlocutions (ralentissement dans l’accès lexical) ▪ Dysfluidités normales (pauses, hésitations, etc.) augmentent ATTEINTES LANGAGIÈRES - SUITE Pragmatique Norme de l’échange conversationnel sont atteintes Manque de jugement adéquat/raisonnement appauvri Changements comportementaux Anxiété et dépression (autres affections mentales) ATTEINTES LANGAGIÈRES - SUITE Lecture et écriture ▪ Présence de dyslexie et dysorthographie ▪ Ne pas oublier problèmes visuels (presbytie et lecture) ▪ Ne pas sous-estimer les problèmes moteurs (écriture) ▪ Difficulté avec les habiletés de haut niveau – mémoire sémantique SYMPTÔMES COMPORTEMENTAUX ET PSYCHOLOGIQUES DE LA DÉMENCE (SCPD) ▪ Signes et symptômes de perturbation de la perception, du contenu de la pensée, de l'humeur et du comportement ▪ Défi pour les proches et les intervenants. Ils peuvent mener au stress et à l'épuisement des aidants ▪ Très coûteux pour le système de soins de santé ▪ La prévalence des SCPD varie selon la sévérité du TNC ▪ Les bris de communication associés à la démence pourraient mener à des problèmes de comportements = nécessité d’intervenir ORA6753 INTERVENTION COGNITIVO-LINGUISTIQUE TROUBLES COGNITIVO- DANS LES TNC LINGUISTIQUES (VOLET 2) Tous les matériaux créés par Patricia Côté-Giroux BRISER LE CERCLE DE L’INCOMMUNICATION Symptômes comportemantaux et psychologiques Difficultés de communication Isolement Symptômes de frustration Diminution des Échanges échanges communicationnels plus difficiles Vasse et al., 2010 tiré de conférence-midi Ansaldo, 2020 PRINCIPES DIRECTEURS Lorsque l’on travaille auprès des personnes atteintes de démence, on cherche à : ▪ Améliorer des conditions de vie ▪ Récupération de la fonction perdue* ▪ Maintien de la fonction ▪ Adaptation à la fonction perdue ▪ Retarder de l’institutionnalisation ▪ Assurer un meilleur confort de vie pour l’entourage LA COMMUNICATION = DÉTERMINANT ESSENTIEL DE LA QUALITÉ DE VIE ▪ Encore plus important chez la personne atteinte de TNC ▪ La valeur non-verbale de la communication est à développer davantage ▪ Les dimensions affective et personnelle (expériences de vie) prennent progressivement toute la place Le TNC peut mener à la dépersonnalisation et la communication affective constitue un rempart contre celle-ci DEUX TYPES DE COMMUNICATION Communication instrumentale ou transactionnelle ▪ Forme la plus fréquente de communication dans les milieux de soins ▪ S’appuie sur des habiletés cognitives très touchée dans les TNC ▪ Plus la maladie avance, moins elle est adaptée à la personne atteinte d’un TNC ▪ Son utilisation génère de la frustration, peut mener à l’isolement, l’anxiété ou l’agitation Ansaldo, 2020 COMMUNICATION TRANSACTIONNELLE La plus fréquente dans les milieux de soins Voulez-vous manger? Que voulez-vous manger? Avez-vous mal quelque part? DEUX TYPES DE COMMUNICATION (SUITE) Communication affective ▪ Elle a pour objet d’établir une relation de confiance et non d’obtenir de l’information ▪ Elle devient essentielle plus la maladie progresse ▪ Elle nécessite peu de langage verbal, sollicite peu de ressources cognitives et est centrée sur le bien-être et le réconfort Ansaldo, conférence-midi 2020 COMMUNICATION AFFECTIVE À prioriser avec la progression de la maladie Vous semblez aimer le dessert! Vous êtes bien souriante! Vous aimiez beaucoup les chevaux? MANIFESTATION DE L’ÉVOLUTION DU LANGAGE - Manque du mot - Langage devient vague - Langage devient limité - Langage intelligible ou absent Poulos et al., 2017 COMPORTEMENTS VOCAUX RÉPÉTITIFS ▪ Pas rares chez les personnes présentant un TNC, particulièrement en institution (stades plus avancés) ▪ Troubles comportementaux les plus dérangeants (pas nécessairement les plus fréquents) les plus susceptibles de conséquences graves, pour la personne atteinte de TNC, comme pour l’entourage, les professionnels ou les autres résidents ▪ Ces comportements « non communicatifs » sont interprétés majoritairement comme perturbateurs (31%) ou agressifs (11%) COMPORTEMENTS VOCAUX RÉPÉTITIFS ▪ Toutefois, ils peuvent exprimer des états émotionnels ou affectifs Détresse, tristesse, ennui, angoisse ▪ Il est important de prendre le temps de les comprendre Les besoins des personnes avec TNC sont plus susceptibles d'être identifiés et satisfaits Ce qui entraîne souvent une diminution de ces comportements La qualité de vie globale peut être améliorée pour tous LE SENS DES CRIS ▪ Peuvent refléter la vulnérabilité, la souffrance et la perte de sens vécues par la personne âgée. ▪ Peuvent indiquer diverses finalités, par exemple l’expression d’insatisfactions ou d’émotions. ▪ Ces finalités peuvent être distinguées à partir de critères de modulation, tels que la prévisibilité des cris ou un faciès émotif. Ce qui les influence : ▪ L’accompagnement de la personne âgée, en tenant compte de ses préférences, ses besoins et sa personnalité ▪ Les fluctuations dans les relations au sein des triades personnes âgées - aidants - soignants QU’EN DISENT LES ÉTUDES? ▪ Les études n’utilisent pas les mêmes approches ou observent les mêmes critères donc les évidences sont minces ▪ Misent moins sur les résultats fonctionnels ▪ Moins de résultats sur la qualité des échanges, qualité de vie, perception des proches aidants ▪ Peu ou pas de maintien long terme – peu d’étude à long terme (Swan et al., 2018) ▪ Très peu ou absence de généralisation aux items non travaillés (Swan et al., 2018) STRATÉGIES COMMUNICATIONNELLES DE BASE Facilitateurs verbaux Facilitateurs non-verbaux Répétition/reformulation simplifiée Approchez la personne doucement de façon 1 à 2 phrases courtes à ce qu’elle vous voit Vocabulaire simple Toucher guide, réconfortant, pour attirer l’attention Question fermée/ouverte Démonstration du geste Question de vérification Donner l’objet à la personne Annoncer l’action avant de l’exécuter Pointer Poser une question/instruction à la fois Utilisez du support visuel Laissez répondre la personne Encouragez les circonlocutions et la description des mots cibles Jokel, 2009 ; Small et al., 1997, 2003, 2005; Ansaldo, 2020 POUR MIEUX COMPRENDRE CE QUE LA PERSONNE ESSAIE DE DIRE ▪ Dire à la personne que vous n’avez pas compris (début de la maladie) ▪ Répéter ce que vous croyez avoir compris ▪ Interpréter les paroles, les gestes et expressions pour deviner le message ▪ Résumer l’idée principale de ce que vous avez compris ▪ Poser des questions selon la méthode de l’entonnoir ▪ Si la personne cherche ses mots ▪Encourager la personne à décrire le mot ▪Encourager la personne à utiliser des gestes, à pointer, à écrire Ansaldo, 2020 TYPES D’INTERVENTION Pour obtenir des effets positifs, notre approche visera: ▪ Intervention directe ▪ personne atteinte (individuelle) ▪ groupe ▪ Intervention indirecte ▪ environnement ▪ famille, proche-aidant, personnel soignant ***La clé: une approche multimodale*** LA COMMUNICATION MULTIMODALE Parole claire, voix douce Pointer Geste Pour mieux se comprendre Toucher Expressions faciales Dessiner Écrire APPROCHES D’INTERVENTION DIRECTES 1. Entraînement cognitif Pour améliorer ou maintenir des domaines cognitifs spécifiques 2. Réadaptation cognitive Intervention individuelle misant sur les besoins de la personne Pour améliorer ou maintenir des habiletés cognitives spécifiques reliées à des tâches quotidiennes 3. Stimulation cognitive (généralement en petits groupes) Variété d'exercices non spécifiques axés sur le renforcement du fonctionnement cognitif et social Pour promouvoir la socialisation et la stimulation de certains domaines cognitifs Bahar-Fuchs et al., cités dans Swan et al., 2018; Irazoki et al., 2020 AIDE-MÉMOIRES EXTERNES 1. Carnet de communication ▪ Sera mis en place avec la famille ou personnel soignant ▪ Contiendra ▪ des sujets de conversation d’intérêt (prix gagnés, emploi, passe-temps, voyage, etc.) ▪ des sujets pour rediriger la personne ▪ les étapes d’une activité permettant de soutenir l’indépendance au quotidien 2. Carte de mémoire ▪ Carte index qui contiennent des réponses à des questions fréquemment posées AIDE-MÉMOIRES EXTERNES (SUITE) 3. Livre de souvenirs ▪ Aide les personnes atteintes de démence à se souvenir ▪ des détails sur leur vie (tels que les noms et les visages de ses proches et les choses qu'ils ont faites et appréciées dans le passé) ▪ des détails qui sont importants dans le présent (tels que les détails sur ce qu'ils font chaque jour et selon ce que l'on aime et n'aime pas) ▪ Permet de stimuler les conversations ▪ Puisque chaque personne est unique, chaque livre de souvenirs le sera aussi! Il est important de noter que la taille du texte et les photos collées dans le livre doivent être suffisamment grandes pour que l'utilisateur puisse voir clairement 3. Livre de souvenirs : Son contenu Rassemblez les photos pertinentes avec la PAD, l’entourage, les proches Écrivez des détails accompagnant chaque photo (Attention! couleur, grosseur, contraste, etc.) Choisissez les descriptions à écrire avec la personne qui utilisera le livre (en reconnaissant que cette personne aura parfois besoin d'aide pour se rappeler et d'autres fois, il sera possible de compléter les détails manquants) RÉCUPÉRATION ESPACÉE (SPACED RETRIEVAL TRAINING – SRT) Dans une situation d’entraînement spécifique A. Identifier le besoin ou le désir (ex. Éviter l’anxiété en lien avec la visite de sa fille) B. Développer la question maîtresse (ex: Quand est-ce que ma fille vient?) C. Formuler la réponse (ex: Regarder mes cartes de mémoire) D. Mettre en place les intervalles de pratique RÉCUPÉRATION ESPACÉE (SUITE) Intervalles de pratique 1. Poser la question 2. Donner la réponse 3. Attendre 2 secondes 4. Poser la question S’il peut répondre avec succès → Augmenter la durée 4, 8, 16 secondes bon candidat S’il ne peut pas répondre → Diminuer l’intervalle ou on reste à l'intervalle établi la hatta ye2dar ya3mela 5. Revenir 4-6h plus tard et demander la question entrainement de 2 secondes. demander une RÉCUPÉRATION ESPACÉE (SUITE) question nontor 2 secondes lezim yetala3 3al calendrier w yred w eza neji7 mn zid el durée eza la2 ensaaaa 6. La réponse peut être verbale ou non-verbale 7. Pairer la réponse avec le geste pour augmenter la mémoire procédurale 8. SRT + aides mémoires externes Utiliser le SRT pour promouvoir l’utilisation des cartes mémoires Ex: - « Que dois-je faire pour connaître mon horaire d’aujourd’hui » - « Je dois regarder mon calendrier » Cibler une situation particulière ***ne se généralise pas*** ACTIVITÉS BASÉES SUR LE PROGRAMME MONTESSORI BUT: on veut activer la mémoire procédurale Les humains sont conçus pour avoir un objectif. On mise donc sur le succès et l’accomplissement. 1. Rôle significatif dans la société 2. Activités utiles 3. Raison pour me lever du lit MONTESSORI (SUITE) Personnes âgées travaillent ensemble Elles choisissent leurs activités Temps spécifique pour leurs activités – pas d’interruption Fournir du matériel spécialisé Offrir une liberté de mouvements dans la pièce ou le centre de soins Brush, 2018 MONTESSORI (SUITE) On veut créer - des occasions à l’engagement - un engagement significatif et collaboratif Peut être un défi à cause de l’apathie Montessori peut etre diff si personne atteinte d'apathie mais peut aussi diminuer les symptomes de l'apathie MONTESSORI (SUITE) Comment faire? Stimuler le passé, mais aussi le présent Penser aux loisirs, aux accomplissements Qu’est-ce qui amène du confort? Qu’est-ce qui est important pour la personne? Quels sont ses buts présents? Étiquettes avec le prénom de chaque personne qui interagit avec la PAD PROGRAMME INTERGÉNÉRATIONNEL personnes atteintes de démence ▪ Garderie dans les centres pour les PAD ▪ L’heure du conte lu par les PAD ▪ Bricolage fait par ou pour les PAD ▪ On réactive la mémoire procédurale ▪ On vise les interactions significatives collaboration avec les écoles primaires, secondaires, les garderies, les collèges et universités importance des bénévoles pour susciter des résultats/bénéfices positifs Attention à ne pas infantiliser ! APPROCHE BASÉE SUR LE REPÉRAGE (RELYING ON RETRIEVAL) Thérapie par le souvenir (Reminiscence Therapy) les proches vont rappeler le patient zekrayet adime Encourage les PAD à se rappeler d’événements du passé en regardant des vieilles photos, en écoutant des chansons, etc. Peut être faite en groupe Entraînement de la mémoire (Memory Training) Travail spécifique sur la mémoire Exercises concernant chiffres, mots, liste spécifique Stratégies mnémoniques Répétition de phrases augmente la rétention verbale l'expression verbale STIMULATION COGNITIVO-LINGUISTIQUE inclue cognitive memoire communication ▪ Baséesur des thèmes pertinents pour la PAD dans un environnement qui favorise la communication ▪ Discussions en petits groupes (breakfast club) ▪ Groupes déjeuner Jokel et Meltzer, 2017 ▪ Stimulation cognitive en premier lieu, mais centrée sur les liens avec la communication ▪ Implique une pratique régulière et intensive ▪ tâches visant à améliorer la fonction et à renforcer les associations entre un stimulus et un comportement souhaité. STIMULATION MULTISENSORIELLE LE SNOEZELEN ▪ Va de paire avec la communication multimodale On peut y inclure : ▪ Aspect visuel ▪ Toucher ▪ Odorat ▪ Poupées, toutous ▪ La personnalisation des contenus: ↑ humeur, favorise l’engagement et le maintien de la communication Favorise la communication entre la PAD et les aidants THÉRAPIE PAR LA DÉNOMINATION (NAMING THÉRAPIE ) Traitement se basant sur: - Phonologie – indice de nature phonologique Limite: un patient entraîné à réapprendre l'étiquette "banane" à l'aide d'une image de la banane entière peut être incapable de nommer l’item lorsqu'il la voit épluchée et coupée en tranches, car une compréhension générale de l'objet n'a pas accompagné l'apprentissage. - Sémantique - Semantic feature analysis (SFA) Suárez-González et al., 2018 MUSICOTHÉRAPIE - ZOOTHÉRAPIE ▪ Diminue agitation, sentiments de solitude et de dépression ▪ Permet la participation dans les activités individuelles et de groupe ▪ Augmente la perception de la qualité de vie ▪ Induit un effet de calme et d’engagement chez les PAD vivant de l’irritation et de la confusion ▪ Augmente les conversations pendant les repas. Ce qui mène à une plus grande consommation de nourriture. ▪ Stimulus puissant pour la réminiscence (rappel de souvenirs). Les morceaux familiers déclenchent le rappel de souvenirs épisodiques et fournissent un contexte pour l'interaction communicative. Mahendra, 2001 DOLL THERAPY Peluche, toutou, stuffed animals Sollicite l'empathie chez la PAD, stimule sa réminiscence et réactive des émotions et des sentiments positifs La PAD n’est plus en position de dépendance mais redevient celle qui est en charge d’un enfant ou d’un animal. Elle retrouve des gestes comme porter un enfant, l’habiller et fait preuve d’attention et donc d’ouverture à ce qui l’entoure En retrouvant ainsi un statut de personne responsable, elle gagne en confiance et en estime de soi MAINTIEN DES ACQUIS Importance de combiner certaines thérapies Dénomination phonologie et sémantique Interaction social et tâches procédurales (p. ex. Club déjeuner) Miser sur des interactions naturelles Considérer la perception des partenaires de communication pour évaluer l’efficacité de l’intervention LES MOYENS POUR INTERVENIR Les moyens dépendront de : - l’environnement (milieu de soin) - les ressources humaines, matérielles et financières - le stade d’évolution de la maladie - la perception et besoins de la personne atteinte - les besoins du partenaire APPRENTISSAGE SANS ERREUR (ERRORLESS LEARNING) Technique par laquelle on évite le plus possible que la PAD commette des erreurs alors qu’il apprend une nouvelle habileté/information Fait participer le client activement dans le processus d’apprentissage Fournir des indices pour limiter les réponses des patients et utiliser la reconnaissance des choix forcés dans les tâches Minimise l’apprentissage par essai-erreur TECHNOLOGIE ▪ On doit trouver la bonne combinaison. Tout n’est pas pour tout le monde. ▪ Ces aspects peuvent être ajoutés à notre plan de traitement comme moyen nous permettant d’atteindre un certain objectif. ▪ On veut: ▪ Maximiser l’indépendance ▪ Fournir de l’entraînement contextuel ▪ Encourager la participation sociale TECHNOLOGIE (SUITE) ▪ Des exemples : ✓Horloge ✓Alarme pour la prise de médication ✓Alexa ✓GPS localisation et dispositif de suivi ✓Caméra portable ✓Robots animaux ✓Réalité virtuelle TECHNOLOGIE (SUITE) TECHNOLOGIE (SUITE) TECHNOLOGIE (SUITE) ❖ Présence simulée ▪ Peu importe l’appareil = messages audio ou vidéo des membres de la famille ▪ Sons ou vues de la nature ▪ Les patients en situation de délirium sont capables de se calmer suite à des messages réconfortants ▪ COMPAs ▹ Communication axée sur la personne ▹ Communication affective et de socialisation ▹ Réminiscence ▹ Musicothérapie ▹ Personnalisable ▹ Sollicite peu de ressources cognitives COMPAs – les atouts ▪ Interface personnalisable et modifiable en tout temps ▪ Contrôlé par l’aidant en tout temps ▪ Appréciation des comportements communicatifs ▪ Questionnaires subjectifs d’évolution à remplir à chaque fin de session ▪ Identification des composantes (photos, musiques et vidéos) les plus utilisées par les usagers APPROCHES D’INTERVENTION INDIRECTES Entraînement du partenaire de communication (Acton et al., 2007) Habiletés de conversation Éduquer Augmente l’engagement de la PAD dans la conversation CAA (AAC) Formation du personnel-soignant Habiletés de conversation Éduquer CAA (AAC) ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX À CONSIDÉRER Vise à promouvoir l’engagement - Étiquette à chaque porte - Environnement organisé - Espaces dédiés à l’aspect interactif - Matériel accessible - Espace silencieux pour la contemplation, lecture, intimité, socialisation - Accès à l’extérieur de façon sécuritaire - Utilisation de matériaux naturels plutôt que le plastique et synthétique - Désencombrement - Refléter la paix et la tranquillité COUNSELING ET ÉDUCATION ❖ Soutenir les proches aidants/aidants naturels Écouter (écoute active) Rassurer (empathie, compassion) Déculpabiliser Expliquer Éduquer Donner stratégies ❖ Groupes de soutien 99 CARACTÉRISTIQUES D’UN PROGRAMME EFFICACE 1. Adopter une philosophie collaborative et de coaching 2. Reconnaître la contribution et la valeur des personnes entraînées 3. Mesurer les résultats et les réviser si nécessaire. Comment? CAS CLINIQUE Mme Labri présente un TNC modéré. Elle est déprimée, voire apathique et montre des comportements vocaux répétitifs après les repas. Elle a eu 6 enfants et a 12 petits enfants. Elle a toujours aimé la nature et tricoter. Corinne, sa fille ainée vient visiter sa mère les mardi et vendredi de chaque semaine parfois accompagnée de ses enfants. Consignes Rédiger 2 objectifs d’intervention et inscrivez quelle approche vous utiliseriez pour travailler l’objectif. Justifiez votre réponse. CAS CLINIQUE – OBJECTIFS D’INTERVENTION ❖ UN comportement cible (p. ex. : maintenir le sujet de conversation) ❖ Un critère quantitatif de performance (p. ex. : à chaque début de rencontre) ❖ Un mode et niveau de réponse (p. ex. : en spontané, conversation) ❖ L’environnement de la réponse (p. ex. : à la clinique externe) ❖ Le nombre de production du comportement-cible (p. ex. : pendant 3 thérapies consécutives) Ex: M Lalonde participera à deux interactions conversationnelles par jour avec le personnel soignant d’au moins 3 tours de parole concernant des sujets de conversation d’intérêts (à préciser), dans le salon des résidents, après la toilette en matinée. RECUL Évaluation Progression des types de démence Maladies corticales, sous-corticales, mixtes Choix de tests formels et informels Atteintes langagieres generales SCPDs * Approfondissement Intervention revue de la littérature stratégies communicationnelles de base approches d'interventions directes les moyens pour intervenir approches d'intervention indirectes * Cas clinique Quiz 2.5 Vignette Clinique - 25 octobre DEVOIRS Examen final - 1 novembre