PSY1007 Past Papers PDF - Notes d'apprentissage

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UQTR

2024

Lyne Thomassin

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These are lecture notes for a psychology course, PSY1007, at UQTR, covering learning theory and related topics. The document defines learning and explores various aspects of learning, including examples and comparisons. These notes could be valuable for students studying learning or related psychology topics.

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PSY1007-01-02 PSY1007 PSY1007-01-02 H24 Introduction Volet Apprentissage UQTR Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 1 2024 L'apprentissage : Pourquoi ?   Les principes d'apprentissage sont utilisés dans de nombreuses situations:  Thérapies comportementales  Éducation générale et...

PSY1007-01-02 PSY1007 PSY1007-01-02 H24 Introduction Volet Apprentissage UQTR Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 1 2024 L'apprentissage : Pourquoi ?   Les principes d'apprentissage sont utilisés dans de nombreuses situations:  Thérapies comportementales  Éducation générale et spécialisée  En réhabilitation, etc. D'autres disciplines sont intéressées par les principes d'apprentissage  Psychophysiologie, neuropsychologie, psychologie du développement, psychopharmacologie, etc.  L’apprentissage devient un baromètre (mesure) de l’effet de certaines variables sur l’individu.  La mémoire est essentielle à l’apprentissage. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 2 apprentissage latent ex: écouter tv en anglais Apprentissage : définition puis ca nous aide a parler en situation réelle Selon Powell, Honey et Symbaluk (2016) :  Apprentissage : Changement relativement permanent du comportement qui résulte d’un certain type d’expérience  Apprentissage latent : apprentissage qui se produit en l’absence de toute manifestation observable d’apprentissage et qui ne devient apparent que dans un autre ensemble de conditions Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 etre assis dans une voiture meme quand on est jeune et qu'on ne peut pas conduire on apprend quand meme certain trucs relié a la conduite 3 Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 1 1 PSY1007-01-02 PSY1007 Comportement : définition Au sens large, ensemble des manifestations et des actions extérieures d'un individu, habituelles ou occasionnelles, tenant lieu d'interaction et de communication avec l'environnement, depuis la seule apparence physique jusqu'au geste intentionnel. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 4 stage Chez l’humain :   Large gamme d’apprentissages Deux formes d’apprentissage :  Apprentissage direct: Se fait par expérience directe; l’individu interprète lui-même les stimuli, expérimente les situations;  Apprentissage indirect : Enseignement, Apprentissage par observation ou par transmission. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 cours 5 parler, marcher c'est du développement Exemples d’apprentissage : oui ou non et non de l'apprentissage pour ce cours  reconnaissance d'individus (amis, ennemis)  apprentissage moteur (vélo, ski, nage papillon)  orientation dans une nouvelle ville  rester silencieux à l'église  être immobile chez le coiffeur Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 sauf si c'est pour un réadaptation 6 Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2 2 PSY1007-01-02 PSY1007 Apprentissage vs autres causes de changements comportementaux  L'apprentissage nécessite une expérience ou une pratique associée au changement comportemental.  Les changements comportementaux dus à l'apprentissage sont spécifiques.  Les changements sont relativement durables.  Il peut y avoir apprentissage sans changement comportemental. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 7 2024 Distinction : 1er point   L’apprentissage engendre trois sortes de changements :  L’augmentation d’un comportement  La diminution/disparition d’un comportement  L’apparition d’un nouveau comportement Les changements de comportement se font graduellement Exceptions: aversion gustative, phobies Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours Les changements de comportement se font graduellement Exceptions: aversion gustative, phobies 8 2024 Comportement + ou This Photo by Unknown Author is licensed under CC BY - Créer ou annuler Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 9 Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 3 3 PSY1007-01-02 PSY1007 Distinction : 2e point    L’apprentissage n’est pas la seule cause de la modification des comportements Exemples d’autres causes :  Condition physiologique (peur, fatigue)  Pathologie (douleur)  Alcool, drogue, médicament  Maturation (enfant de 4 ans versus 2 ans)  Pulsion, développement sexuel, hormones Très peu de comportements résultant d’un apprentissage se font de façon spontanée. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 L’apprentissage n’est pas la seule cause de la modification des comportements 10 Distinction : 3e point   Spécifique ou non ? Maturation : Non spécifique, s’applique à plusieurs contextes  États physiologiques : Non spécifique. Ex : fatigue diminue tous les comportements Apprentissage : spécifique. Ex. conduite automobile (manuelle vs automatique). Tout ne peut pas être généralisé.  Durable ou non?  L’apprentissage est plus durable   Ex. : la fatigue est une source de changement périodique Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 11 important À retenir :  L’apprentissage n’est pas toujours observable dans le comportement,  L’apprentissage n’est pas toujours défini par un changement de comportement,  Donc, Apprentissage =   ex: rappel libre vs reconnaissance; ex: connaissance vs application  Comportement potentiel  Représentation mentale Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 12 Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 4 4 PSY1007-01-02 PSY1007 Représentation mentale : définition  Système mental organisé et dynamique d’informations  L’apprentissage construit ou modifie la représentation qu’un organisme a de son environnement Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 13 2024 Représentation mentale : paramètres  Domaine : contexte, situation ou tâche où la représentation peut s’appliquer  Contenu : caractéristiques particulières des objets de l’environnement physique, social ou interne qui sont présentes dans la représentation (composantes visuelles, caractéristiques physiques ou sociales, etc.)  Code : règles de transformation des caractéristiques de l’environnement en unité de représentation (apprentissage des codes associés à une langue nécessite des années)  Médium : substrat physique qui permet à la représentation d’exister  Dynamique : réfère à des changements dans la représentation dans le temps (apparition, réduction, disparition) Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 14 2024 Développement cognitif (Piaget) Mécanisme Assimilation Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours Mécanisme Accommodation 2024 15 Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 5 5 PSY1007-01-02 PSY1007 Assimilation  Incorporer ou intégrer de nouvelles connaissances à des structures de représentation plus ou moins complexes qui existent déjà  Tenter d’appliquer des représentations déjà acquises à des événements nouveaux  Nous faisons des assimilations lorsque les nouvelles situations ont des propriétés communes à l’ancienne  Quand l’assimilations est inefficace, il faut faire de l’accommodation pour être adapté psychologiquement  Ex. : alimentation d’un bébé : succion du sein, tétine, pouce, paille Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 ex: iphone vs ipad 16 Accommodation  Acquisition de nouveaux moyens de chercher l’information disponible dans l’environnement.  Modification de la structure de représentation existante.  Ex : alimentation d’un enfant : verre avec bec verseur, cuillère, fourchette Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 17 À regarder et lire à la maison Les chimpanzés utilisent huit techniques différentes pour manger un fruit. http://www.maxisciences.com/chimpanz%E9/leschimpanzes-utilisent-huit-techniques-differentes-pourmanger-un-fruit_art32930.html Les chimpanzés apprennent à utiliser des outils en regardant les autres. https://www.maxisciences.com/chimpanze/video-leschimpanzes-apprennent-a-utiliser-un-outil-en-regardantles-autres_art28485.html Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 18 Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 6 6 PSY1007-01-02 PSY1007 Méthodes de recherche en apprentissage Deux caractéristiques méthodologiques importantes: 1. Habituellement les recherches utilisent davantage l'expérience en laboratoire plutôt que l'observation des comportements spontanés en milieu naturel 2. Elles emploient abondamment les animaux en particulier les mammifères. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 19 Méthode scientifique   Établir un lien de causalité entre les comportements observés et les changements dans l'environnement. Processus de la méthode scientifique : 3 étapes 1. INDUCTION Faits  théorie (à partir de faits, d'observations naïves, on élabore une théorie) 2. DÉDUCTION Théorie  Prédiction (hypothèses) (à partir d'une théorie, élaboration des hypothèses) 3. VÉRIFICATION Prédiction  Faits (on teste les hypothèses, on établit de nouveaux faits) Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 20 Observation en milieu naturel : Description  Observation en milieu naturel  utiles dans les premières étapes d'un programme de recherches.  Ex.: Jane van Lawick-Goodall et ses observations des chimpanzés de la réserve de Gombe Stream en Tazanie  L'observation donne accès au contexte général dans lequel se déroule le comportement qui fait l'objet de la recherche Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 21 Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 7 7 PSY1007-01-02 PSY1007 Observation en milieu naturel : Avantages  Facilite l'identification des facteurs pouvant agir sur le comportement et contribue à produire des hypothèses sur la causalité du comportement.  Permet de poser le problème de façon appropriée et pertinente.  Fournit une base de comparaison entre le comportement étudié et un épiphénomène de laboratoire (phénomène qui ne reflète pas adéquatement les comportements réels).  Ex. : épiphénomène de laboratoire : Les premières recherches sur les primates étaient souvent réalisées en captivité et elles concluaient que les singes avaient une hypersexualité. Les travaux ultérieurs en milieu naturel ont montré que ce n'était pas le cas et que l'hypersexualité des singes n'existe qu'en captivité. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 22 Observation en milieu naturel : Limites  Les hypothèses et les résultats ne sont pas toujours à la hauteur du temps et de la patience investis dans cette démarche.  Généralement impossible d’observer en continu, alors les données sont souvent incomplètes et leur traitement statistique est délicat.  Impossibilité de contrôler rigoureusement toutes les variables qui doivent demeurer constantes et de manipuler systématiquement les variables dont on désire analyser l'effet.  Plusieurs hypothèses demeurent plausibles et l'interprétation des résultats ne peut que suggérer des liens sans conclusion définitive.  Ex. : la pêche aux termites: probablement que l'observation des adultes joue un rôle important dans l'apprentissage, mais les jeunes ne font pas qu'observer, ils manipulent eux-mêmes l'outil. Donc impossible de connaître l'influence relative des 2 types d'apprentissage. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 23 Expérience en laboratoire : Description  Seul moyen pour démontrer l’existence d’un lien de causalité entre des facteurs  Manipulation systématique des variables jugées pertinentes, dans un environnement constant. Alors le chercheur peut démontrer que dans ce type d'environnement, ces variables sont responsables du comportement observé en milieu naturel ou en captivité. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 24 Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 8 8 PSY1007-01-02 PSY1007 Expérience en laboratoire : Avantages  Permet le contrôle de plusieurs variables, par exemple : 1. l'expérience de l'individu  en répartissant aléatoirement par randomisation les sujets dans les groupes expérimentaux; 2. le début, la durée et la nature des contacts que l'organisme a avec son environnement  en créant un environnement et en le contrôlant. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 25 Expérience en laboratoire : Reproche / limites  Ne pas s'être toujours soucié de la pertinence et de la fonction des apprentissages étudiés en laboratoire.  Validité interne forte.  Les résultats peuvent refléter un épiphénomène expérimental et non pas un processus réaliste dans l’environnement.  Donc une validité externe moins forte. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 26 Utilisation des animaux : avantages  Évitement des problèmes de recrutement et de disponibilité  Échantillon vraisemblablement plus représentatif de l'espèce.  Plus facile de manier une foule de variables  Longévité des animaux  Objectivité et impartialité (réduction de plusieurs biais relatifs aux sujets humains) Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 27 Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 9 9 PSY1007-01-02 PSY1007 Utilisation des animaux Raisons d'ordre épistémologique :  L'espèce humaine partage avec les autres animaux des similitudes d'autant plus marquées que leur parenté évolutive est proche.  L'animal : modèle de base simple qui permet d'appréhender progressivement les processus cognitifs humains et, donc, de transposer à notre propre espèce. Raisons d'ordre déontologique:  Certaines expériences avec les humains seraient impossibles à effectuer à cause de certains risques tout à fait inacceptables.  Règles déontologiques avec les animaux par le Conseil canadien de protection des animaux. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 28 Principes importants relatifs à la déontologie  Il doit exister une probabilité raisonnable que ces études contribuent de façon importante à l'acquisition de connaissances qui aboutiront éventuellement à la protection et à l'amélioration de la santé et du bien-être de l'homme ou des animaux.  Les chercheurs ont l'obligation morale de respecter les préceptes humains voulant qu'on évite de soumettre les animaux d'expérimentation à des souffrances ou à des angoisses inutiles et, si elles sont nécessaires, elles doivent être réduites au maximum.  Un nombre minimal d'animaux doit être employé. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 29 2024 30 Outils Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 10 10 PSY1007-01-02 PSY1007 Outils Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 31 2024 32 Outils Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours S-R  S : stimulus : un événement susceptible d’influencer le comportement  R : réponse : manifestation particulière d’un comportement  Ex : Nourriture (S) crée salivation (R) chez le chien  Ex : Coup de feu (S) crée un sursaut (R) chez les gens  Autres exemples Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 33 Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 11 11 PSY1007-01-02 PSY1007 Stimulus  Tout événement, combinaison d’événements ou condition globale de l’environnement ou du milieu interne, observable et mesurable (ou potentiellement mesurable) qui affecte l’organisme.  Stimulus appétitif : événement qu’un organisme va rechercher. Ex. : nourriture lorsqu’on a faim  Stimulus aversif : événement qu’un organisme va éviter. Ex. : chaleur extrême, bruit intense  Autres exemples Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 34 Opérations d’appui  Facteurs influençant le caractère appétitif ou aversif d’un stimulus  Déprivation : absence prolongée d’un événement qui accentue le caractère appétitif. Ex : Jeûne et la nourriture. Processus qui peut accroître la valeur de renforcement.  Satiété : exposition prolongée à un événement qui en diminue le caractère appétitif. Ex. : repas trop copieux  Autres exemples Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 35 Comportement  Manifeste : directement observé par une personne autre que celle qui émet le comportement (publiquement observable)  Couvert (ou interne) : perçu uniquement par la personne qui le déploie. Ex. rêver, réfléchir, éprouver de l’anxiété.  Autres exemples P.-S. Certains comportements couverts peuvent devenir manifestes ou perçus par autrui avec des instruments. Ex. : anxiété qui se traduit par des tremblements ou un électrocardiogramme. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 36  Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 12 12 PSY1007-01-02 PSY1007 Mesures du comportement  L’intensité : force ou ampleur. Ex. : quantité de salivation  La durée : période de temps où apparait le comportement. Ex. : augmenter la période d’étude  La vitesse : promptitude ou lenteur de l’expression du comportement, rapidité de progression  La latence : période de temps requise pour que le comportement se manifeste. Ex. : durée entre le signal de départ et la mise en mouvement  Le nombre d’erreurs Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 labyrinthe 37 Contiguïté (proximité)  Contiguïté temporelle : degré de proximité dans le temps qui caractérise deux événements donnés. Ex. : éclair et tonnerre lors d’un orage.  Contiguïté spatiale : degré de proximité dans l’espace qui caractérise deux événements donnés. Ex : proximité du levier et de la nourriture  Autres exemples Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 38 Contingence  Relation prédictive (ou fonctionnelle) entre deux événements : le déroulement du 1er prédit l’arrivée du 2e. Ex. : obtenir une brosse à dents gratuite à la fin d’un nettoyage chez le dentiste.  Autres exemples Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 39 Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 13 13 PSY1007-01-02 PSY1007 Bibliographie  Doré, F.Y., & Mercier, P. (1992). Les fondements de l'apprentissage et de la cognition. Boucherville : Gaétan Morin éditeur.  Godbout, L. Notes de cours PSY1007, UQTR.  Powell, R. A., Honey, P. L, & Symbaluk, D. G. (2016). Psychologie de l’apprentissage. Montréal : Chenelière Éducation.  Reeve, J. (2017). Psychologie de la motivation et des émotions (2e éd.). Louvain-La-Neuve : de Boeck.  Vallerand, R.J., & Thill, E.E. (1993). Introduction à la psychologie de la motivation. Québec : Édition Études vivantes. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 40 Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 14 14 PSY1007-01-02 2024 COURS 2 HABITUATION ET SENSIBILISATION PSY1007-B1 H24 LYNE THOMASSIN À VISIONNER AVANT LE COURS Bébé : http://www.youtube.com/watch?v=dlilZh60qdA&feature=related Son et rat : https://www.youtube.com/watch?v=FOUZ7xmUkC8 2024 2 MOTS CLÉS Habituation Sensibilisation Stimulus inconditionnel : intensité / fréquence Réponse : inconditionnelle / d’orientation Généralisation Déshabituation Récupération spontanée 2024 Lyne Thomassin, Ph. D. psychologie, chargée de cours 3 1 PSY1007-01-02 2024 INTRODUCTION L’habituation : la forme la plus simple et la plus commune d’un changement de comportement causé par un apprentissage Peu de paramètres sont impliqués Observée chez la majorité des espèces animales, des invertébrés Malgré sa simplicité, elle repose sur des processus complexes. Exemples d’habituation 2024 4 DÉFINITIONS Habituation : diminution graduelle et relativement durable de l’intensité ou de la fréquence d’apparition d’une réponse ou d’un comportement par suite de la présentation répétée d’une stimulation spécifique. Sensibilisation : Augmentation momentanée d’une réponse à un stimulus qui survient à plusieurs reprises. 2024 5 COMPARAISON Phénomène Caractéristique Sensibilisation Augmentation de la réponse inconditionnelle ou de la réponse d’orientation Habituation Diminution de la réponse inconditionnelle ou de la réponse d’orientation 2024 Lyne Thomassin, Ph. D. psychologie, chargée de cours 6 2 PSY1007-01-02 2024 SENSIBILISATION ET HABITUATION EN IMAGES parfois la sensibilisation n'est pas présente Sensibilisation Habituation si il n'y a pas d'habituation, peut donner un post-traumatique 2024 7 HABITUATION Réactions et réponses diminuent suite à la présentation répétée d’une même stimulation : Stimulation biologiquement significative Stimulus inconditionnel. Stimulus biologiquement significatif déclenche : medecin cogne sur le genou réponse réflexe, réponse inconditionnelle, pour stymuler le reflexe réponse non apprise. automatique Toute réponse d’orientation est une réponse inconditionnelle. 2024 8 UTILITÉS Permet de maximiser nos ressources qui sont limitées. Permet de s’habituer à des émotions fortes. Dans certains cas, il faut apprendre à ne pas réagir. C’est ce que nous permet l’habituation. Trouver de bons exemples dans la vie courante parachute, bungee, sports de combat, amour, ambulancier, policier, peux rendre les gens insensibles 2024 Lyne Thomassin, Ph. D. psychologie, chargée de cours 9 3 PSY1007-01-02 2024 SENSIBILISATION Augmentation momentanée du temps de fixation dans les premiers temps de présentation qui sera ensuite suivi du phénomène d’habituation. Il peut donc y avoir : 1. Phénomène de sensibilisation suivi du phénomène d’habituation 2. Phénomène d’habituation seul 2024 10 SENSIBILISATION Théoriquement, le phénomène d’habituation continuerait sans cesse. L’habituation est toujours présente si nous sommes suffisamment patients, tandis que la sensibilisation est un phénomène comportemental qui n’est pas toujours observable. Qu’est-ce qui fait qu’on observe la sensibilisation ? quand la stimulation est suffisante quand elle hyperactive l’organisme Moins la stimulation est intense, moins j’ai de chance de voir le phénomène de sensibilisation. 2024 11 LE SURSAUT CHEZ LE RAT Méthodologie : Présenter aux rats un son de 110 dB pendant 90 ms, avec un intervalle de 30 secondes, une centaine d’essais. Gr 1 : bruit de fond de 60dB Gr 2 : bruit de fond de 80dB Cage sur des vibrateurs : calcul de la pression mécanique (la vibration) pour mesurer l’amplitude du sursaut. Résultats : Sur graphique : 0-2-4-6-… représente 0-20-4060-… essais Groupe 1 : On observe le phénomène d’habituation. Groupe 2 : On observe le phénomène de sensibilisation. 2024 Lyne Thomassin, Ph. D. psychologie, chargée de cours 12 4 PSY1007-01-02 2024 LE SURSAUT CHEZ LE RAT Discussion :Pourquoi ? Parce que le contexte hyperactive l’organisme donc il y a sensibilisation. La sensibilisation est due à l’activité de l’organisme. C’est le résultat de l’état de l’organisme. Organisme avec un bruit de fond de 80 dB dans un état d’excitation initiale plus grand donc le bruit de 110 dB augmente l’excitation Voici les causes de l’état d’excitabilité : intensité du stimulus Complexité du stimulus contexte : environnement social vs environnement physique vs environnement interne Étudiants trouveront un exemple!!! 13 2024 A m p li t u d e d u s u r s a u t LE SURSAUT CHEZ LE RAT 60 d B a 80db le rat est déja stimulé 80 dB 4 0 3 0 2 0 1 0 0 0 2 4 6 8 10 2024 14 LA FIXATION VISUELLE CHEZ LE NOURRISSON Tout nouvel objet dans l’environnement visuel de l’enfant capte son attention, car les enfants sont en quête d’informations. L’enfant fixe ce qui est nouveau, inusité. Mesurer la mémoire au temps de fixation du bébé. Temps + long = nouvel objet Temps + court = objet reconnu L’habituation va avec la mémoire, car un enfant qui ne s’habitue pas facilement à un objet est un enfant qui a une moins bonne mémoire. La capacité d’habituation correspond à son Q.I. vers 4-5 ans : excellent indice de l’intelligence. Un test d’intelligence basé sur l’habituation : Fagan test of infant intelligence, Fagan & Shepherd , un test de réaction à la nouveauté/familiarité des stimuli) 15 2024 Lyne Thomassin, Ph. D. psychologie, chargée de cours 5 PSY1007-01-02 2024 LA FIXATION VISUELLE CHEZ LE NOURRISSON Expérience : Sujets de 4 mois Présentation des quadrillés à 8 reprises pendant 10 secondes: Gros quadrillé : 4 carrés X 4 carrés Petit quadrillé : 12 carrés X 12 carrés. Résultats : Petit quadrillé : phénomène de sensibilisation suivi du phénomène d’habituation. Gros quadrillé : phénomène d’habituation : diminution du comportement suite à la présentation répétée du stimulus. 16 2024 LA FIXATION VISUELLE CHEZ LE NOURRISSON 4 X 4 12 x 12 Temps de fixation (secondes) 8 7 6 5 4 3 2 1 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Essa i 2024 17 CHANGEMENT DE STIMULUS L’habituation est spécifique au stimulus : spécificité du stimulus Généralisation : Le déclin de la réponse peut s’observer en présence d’un stimulus semblable au stimulus d’habituation. La diminution de la fréquence d’apparition d’une réponse n’est pas nécessairement le résultat d’une habituation. Autres explications : Adaptation sensorielle Fatigue musculaire 2024 Lyne Thomassin, Ph. D. psychologie, chargée de cours 18 6 PSY1007-01-02 2024 SPÉCIFICITÉ DU STIMULUS DE L’HABITUATION Comportement observable Phénomène Caractéristique Adaptation sensorielle Diminution de la réponse Spécifique à la réponse Fatigue musculaire Diminution de la réponse Spécifique à la réponse Habituation Diminution de la réponse Spécifique au stimulus Sensibilisation Augmentation de la réponse Spécifique au stimulus 19 2024 D u rée d e la ré p o n s e o lf a c t iv e (s e c o n d e s ) DISCRIMINATION OLFACTIVE CHEZ LES LÉMURS 6 0 5 0 4 0 3 0 2 0 1 0 2em odeur de male blanc tjrs meme tampon 0 T 1 O r d 2 r e d 3 e p r é 4 s e n t a 5 t i o n d 6 e s t a 7 m p o n T s 2024 20 DISCRIMINATION OLFACTIVE CHEZ LES LÉMURS (PRIMATES) Pendant cette expérience, les primates avaient le tampon pendant 90 secondes maximum. T = tampon témoin (sans odeur) 1 = odeur d’un mâle On voit le phénomène d’habituation de 1 à 4. 4 est semblable à T. 5 = odeur d’un autre mâle. Donc l’habituation est spécifique au stimulus. Blanc = Groupe témoin, toujours la même odeur qui est présentée 2024 Lyne Thomassin, Ph. D. psychologie, chargée de cours 21 7 PSY1007-01-02 2024 RÉCUPÉRATION SPONTANÉE Le simple passage du temps peut restaurer une réponse habituée. La récupération spontanée consiste en la réapparition de la réponse après une période de repos. Ex. : 1re escalade d’une saison, nous avons peur, même si nous sommes habitués. Après une période de repos, la 2e réponse est moins intense que la 1re. Le temps de repos n’est pas le même pour chaque stimulus. Habituation à court terme : Une courte période de repos est suffisante pour voir réapparaître la réponse 2024 22 INTENSITÉ DU STIMULUS Plus l’intensité est faible, plus le déclin de la réponse est rapide ou marqué. Stimuli contextuels : Le déclin de la réponse ne dépend pas uniquement de l’intensité du stimulus d’habituation, mais de la relation entre celui-ci et les autres stimuli de l’environnement. 2024 23 FRÉQUENCE DU STIMULUS Fait référence à l’intervalle de temps entre la présentation de chaque stimulus. Fréquence élevée = habituation rapide. Plus l’intervalle est court, plus la fréquence est élevée. Plus l’intervalle est long, plus la fréquence est basse. Une fréquence élevée est efficace pour l’habituation à court terme. Une fréquence basse est efficace pour l’habituation à long terme. 2024 Lyne Thomassin, Ph. D. psychologie, chargée de cours 24 8 PSY1007-01-02 2024 Effet d’un 2e stimulus? Généralisation? Déshabituation? 25 2024 DÉSHABITUATION L’habituation à un stimulus et sa généralisation sont une forme d’apprentissage adaptée. Mais une habituation permanente ou surgénéralisée serait probablement nuisible. Ainsi, la déshabituation permet de s’adapter aux changements. Réapparition de la réponse à un stimulus A, ayant déjà induit une certaine habituation, à la suite de l’introduction ponctuelle d’un nouveau stimulus B. Ex. : Conduire et voir un accident. 26 2024 LA DÉSHABITUATION Phase 1 Phase 2 Phase 3 Témoin Groupe Habituation à A - Stimulus A Expérimental Habituation à A Présentation de B Stimulus A 2024 Lyne Thomassin, Ph. D. psychologie, chargée de cours 27 9 PSY1007-01-02 2024 LA FIXATION VISUELLE CHEZ LE NOURRISSON avec son sans son 7 temps de fixation (sec.) 6 5 4 3 2 1 0 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 2024 11 12 28 THÉORIES Les théories de l’habituation postulent l’existence de processus sous-jacents (non observables) pour expliquer les phénomènes d’habituation et de sensibilisation de même que les phénomènes associés. processus vs phénomènes 2024 29 THÉORIE DU DOUBLE PROCESSUS Processus de sensibilisation dépend de l’intensité du stimulus. D’autres événements externes peuvent également l’influencer. Il affecte uniquement l’état d’excitabilité de l’organisme. (Action générale) Processus d’habituation consiste en la décroissance de la conductivité de la voie S-R. (Action spécifique) La réponse finale est le résultat de l’interaction des 2 processus, processus qui se développent indépendamment. 2024 Lyne Thomassin, Ph. D. psychologie, chargée de cours 30 10 PSY1007-01-02 2024 INTENSITÉ DU STIMULUS Stimulus intense Stimulus faible 2024 31 THÉORIE DU DOUBLE PROCESSUS Les points noirs correspondent au comportement, donc représentent les phénomènes d’habituation et de sensibilisation. ATTENTION : différence entre le processus de sensibilisation et le phénomène de sensibilisation. PHÉNOMÈNE = COMPORTEMENT Le processus de sensibilisation affecte l’organisme général. État d’excitabilité : Propension de l’organisme à répondre à toute stimulation. 2024 32 THÉORIE DU PROCESSUS ANTAGONISTE (SOLOMON ET CORBIT, 1974) Cette théorie décrit le patron standard des émotions qui sont déclenchées ou évoquées par des stimuli complexes et la manière dont ce patron est altéré par la présentation répétée d’un stimulus. Les modifications émotionnelles partagent certaines caractéristiques communes: le patron standard des émotions. Il s’agit d’une théorie homéostatique. 2024 Lyne Thomassin, Ph. D. psychologie, chargée de cours 33 11 PSY1007-01-02 2024 RÉACTIONS ÉMOTIVES… Certains ont proposé que l’habituation ne se fasse pas toujours dans des situations simples, physiques, mais aussi dans les réactions émotives. Ex. : peur, amour … Exemple classique de Solomon et Corbit : parachutisme. Théorie homéostatique : Basée sur la recherche ou le maintien d’un état d’équilibre. Ce sont les fonctions physiologiques qui tentent de nous mener à l’équilibre. En état de déséquilibre, l’apprentissage entre en jeu pour retrouver l’équilibre. L’apprentissage serait donc aussi homéostatique. 2024 34 RÉACTIONS ÉMOTIVES… Pourquoi il est important d’être dans un état d’équilibre psychologique ou physiologique? On répond mieux aux changements. Permet d’avoir le contrôle sur les échanges entre l’organisme et l’environnement. Pourquoi l’homéostasie est importante? C’est pour mieux nous adapter aux autres Stimulations qui pourraient survenir. 2024 35 PATRON STANDARD DES ÉMOTIONS Un stimulus déclenche une forte réponse émotionnelle qui atteint rapidement un pic. Cette réaction émotionnelle diminue dans la phase d’adaptation. Elle atteint par la suite un état stable. Post-réaction affective En cas de retrait ou d’interruption du stimulus, l’état émotionnel se transforme rapidement en des sentiments inverses à ceux qui prévalaient lorsque le stimulus était présent. Cette inversion est appelée post-réaction affective. 2024 Lyne Thomassin, Ph. D. psychologie, chargée de cours 36 12 PSY1007-01-02 2024 RÉPONSE 2024 37 Patron standard des émotions Première fois Les 2024 autres fois 38 exemples: fin de semaine en amoureux qui se fait annuler. même phénomène observé dans la consommation de drogues MÉCANISMES IMPLIQUÉS Le processus primaire ou A est déclenché lors de la présentation du stimulus activateur et est responsable de l’état émotionnel lorsque le stimulus est présent. Le processus antagoniste ou B est déclenché par le processus primaire et génère une réaction émotive opposée. La force du processus antagoniste est soustraite de la force du processus primaire pour donner l’émotion observée. 2024 Lyne Thomassin, Ph. D. psychologie, chargée de cours 39 13 PSY1007-01-02 2024 Mécanismes A et B Réponse Processus Première fois Les autres fois 2024 40 HABITUATION À UNE RÉPONSE ÉMOTIONNELLE Le processus B se fortifie à la suite de présentations répétées du stimulus pour les raisons suivantes : il est activé plus tôt ; son intensité maximale est plus élevée ; il diminue moins rapidement. Les réponses émotives primaires sont fortement contrées, ceci a pour effet d’engendrer une intensité réduite de la réaction affective primaire et de rendre excessive la postréaction affective. 2024 41 BIBLIOGRAPHIE Doré, F.Y., & Mercier, P. (1992). Les fondements de l'apprentissage et de la cognition. Boucherville : Gaétan Morin éditeur. Godbout, L. Notes de cours PSY1007, UQTR. Powell, R. A., Honey, P. L, & Symbaluk, D. G. (2016). Psychologie de l’apprentissage. Montréal : Chenelière Éducation. Reeve, J. (2017). Psychologie de la motivation et des émotions (2e éd.). Louvain-La-Neuve : de Boeck. Vallerand, R.J., & Thill, E.E. (1993). Introduction à la psychologie de la motivation. Québec : Édition Études vivantes. 2024 42 Lyne Thomassin, Ph. D. psychologie, chargée de cours 14 PSY1007 2024 COURS 3 CONDITIONNEMENT CLASSIQUE PSY1007-B1 H24 Lyne Thomassin 1 Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 À CONSULTER AVANT LE COURS Conditionnement classique :  http://www.youtube.com/watch?v=hhqumfpxuzI&feature =related  https://www.youtube.com/watch?v=0YZtAO9VoAA  https://www.youtube.com/watch?v=F0SJpycaTeQ  Le petit Albert : https://www.youtube.com/watch?v=FMnhyGozLyE Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 2 2024 3 MOTS CLÉS  Stimulus : neutre (SN) - conditionnel (SC)  Réponse : conditionnelle ou conditionnée (RC)  Contiguïté  Contingence  Extinction  Conditionnement indirect  Préconditionnement sensoriel  Blocage Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours Lyne Thomassin Ph. D., psychologie, chargée de cours 1 PSY1007 2024 CONDITIONNEMENT  décrit les opérations, conditions et mécanismes qui rendent possibles des changements de comportement, en transformant la valeur fonctionnelle des stimuli ou celle des comportements (réponses).  est un terme descriptif recouvrant le fait qu'il y a changement dans la forme, la configuration, la probabilité d'apparition d'un comportement comme résultat conditionnel de la relation de contingence entre deux stimuli (S-S) ou entre une réponse et un stimulus (R-S). conditionnement classique c'est S-S SN-SI et SC Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 4 CONDITIONNEMENT CLASSIQUE  L’habituation implique la présentation répétée d’un stimulus unique.  Le conditionnement classique ne concerne pas les stimuli qui surviennent en solitaire, mais plutôt les événements qui viennent par deux ou en pairs.  Le conditionnement classique permet de tirer avantage de la séquence des événements afin de déterminer ceux qui sont associés (apprentissage associatif). Il permet de prévoir l’arrivée d’événements significatifs pour l’adaptation de l’individu à son environnement.  Le chien de Pavlov Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 5 2024 6 ILLUSTRATION Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours Lyne Thomassin Ph. D., psychologie, chargée de cours 2 PSY1007 2024 AVANTAGES  Une espèce animale sera mieux adaptée si elle peut non seulement détecter des stimuli biologiquement importants, mais aussi les prévoir.  Le conditionnement classique consiste donc en l’établissement d’une association entre un stimulus biologiquement significatif, dit stimulus inconditionnel (SI) et un stimulus neutre (SN). Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 7 CONTIGUÏTÉ conditionnement classique c'est S-S SN-SI et SC  La contiguïté décrit une condition au cours de laquelle deux ou plusieurs événements surviennent côte à côte dans le temps ou l'espace. Faire apparaître le SN juste avant ou simultanément avec le SI pour créer le pairage Pour que le sujet établisse un lien entre un comportement et son effet dans l’environnement, les deux événements doivent être rapprochés dans le temps Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 8 CONTINGENCE  Le concept de contingence décrit la relation séquentielle de dépendance entre deux événements.  La contingence décrit les probabilités d'apparition d'un événement particulier sachant l'apparition d'un ou plusieurs autres événements.  La contingence décrit les conditions sous lesquelles apparaissent les événements. Degré d’association entre le SN et le SI. Si le SN est toujours accompagné du SI, la contingence sera maximale. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours Lyne Thomassin Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 9 3 PSY1007 2024 SI - RI Stimulus inconditionnel – SI Stimulus qui déclenche une réponse spécifique de façon régulière sans qu'il soit besoin de recourir à une opération préalable. L'effet de déclenchement d'un SI est déterminé par la biologie et ne dépend pas de l’expérience antérieure. Réponse inconditionnelle - RI Comportement déclenché de façon relativement stable, persistante et invariable par un SI. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 10 2024 11 RÉACTION RÉFLEXE (SI - RI) Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours COMPOSANTES DU CONDITIONNEMENT CLASSIQUE  SI : stimuli qui favorisent la survie de l’individu ou de l’espèce : appétitifs (eau, nourriture, etc.) ou aversifs (choc électrique, prédateur, feu, etc.).  En présence d’un SI, une réponse non apprise est déclenchée. Cette réponse est appelée réponse inconditionnelle (RI).  Si un stimulus neutre (SN), a priori sans signification pour l’organisme, survient à plusieurs reprises avec le SI, il en viendra à déclencher une réponse semblable à la réponse inconditionnelle.  On dira de ce stimulus qu’il est un stimulus conditionnel (SC), et qu’il produit chez l’organisme une réponse conditionnelle ou conditionnée (RC). Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours Lyne Thomassin Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 12 4 PSY1007 2024 SC - RC Stimulus conditionnel – SC Stimulus neutre à l'origine qui, par suite de son association en contingence avec un autre stimulus, qui lui déclenche de façon stable une réponse, en vient à déclencher une réponse qu'il ne déclenchait pas avant. Réponse conditionnelle – RC Comportement déclenché par le SC après la mise en relation de contingence de ce dernier avec un SI. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 13 DE FAÇON OPÉRATIONNELLE… La présentation conjointe (et répétée) d’un stimulus originalement neutre (SN) et d’un stimulus inconditionnel (SI) permet d’acquérir une réponse conditionnelle (RC), qui s’apparente à la réponse inconditionnelle (RI) et est désormais déclenchée par le stimulus conditionné présenté seul (SC). Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 14 2024 15 EXEMPLE Niveau de départ SI SN RI aucune réponse persistante Opération de conditionnement SN + SI RI Contingence Contiguïté Résultat du conditionnement SC RC Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours Lyne Thomassin Ph. D., psychologie, chargée de cours 5 PSY1007 2024 STIMULUS APPÉTITIF Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 16 2024 17 2024 18 STIMULUS AVERSIF : PEUR ACQUISE Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours PEUR CONDITIONNÉE Niveau de départ Vaccin (SI) Sarrau blanc (SN) Pleurs (RI) aucune réponse Opération de conditionnement Sarrau + Vaccin Pleurs Contingence Contiguïté Résultat du conditionnement Sarrau (SC) Pleurs (RC) Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours Lyne Thomassin Ph. D., psychologie, chargée de cours 6 PSY1007 2024 LE PETIT ALBERT (1 SUR 2)  DÉPART : Albert (11 mois) est exposé à un rat blanc (SN) à quelques reprises sans aucune crainte de ce dernier  CONDITIONNEMENT : exposé à nouveau à l’animal (SN). Au moment où il s’apprête à toucher ce dernier, on frappe par terre à l’aide d’une barre de métal derrière la tête du petit Albert et celui-ci sursaute (SI)  RÉSULTAT COURT TERME : Après sept fois, Albert est dorénavant effrayé par le rat blanc. Le stimulus devient donc un stimulus conditionné et la réponse, une réponse conditionnée Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 19 2024 20 LE PETIT ALBERT (2 SUR 2)  RÉSULTAT MOYEN TERME : Cinq jours plus tard, Albert a peur non seulement du rat blanc, mais également de tout ce qui s’y apparente : lapin blanc, barbe du père Noël, etc. Watson baptise ce phénomène de transfert  CONCLUSION : cette démonstration indique qu’il est possible de conditionner des réactions émotives, donc que tout peut être appris par conditionnement et ainsi devenir prévisible Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours QUALITÉ DES STIMULI  Les réponses conditionnelles sont plus fortes si le SC stimule plusieurs sens (vision, ouïe)  Plus le stimulus originel est positif (steak vs foie) ou négatif (repoussant), (chihiahia vs pitbull) plus grand est le conditionnement. ÉQUIPOTENTIALITÉ : Événements qui ont les mêmes probabilités Les associations sélectives :  L’efficacité d’un SC dépend du SI utilisé.  Certaines combinaisons SN-SI amènent un meilleur apprentissage que d’autres.  Les combinaisons efficaces tolèrent un intervalle plus long entre le SN et le SI. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 Lyne Thomassin Ph. D., psychologie, chargée de cours 21 7 PSY1007 2024 ÉQUIPOTENTIALITÉ  4 conditions :  Goût + malaise  Lumière + malaise  Goût + choc  Lumière + choc  SI Agent émétique = RI malaise ou vomissement  SI Choc électrique = RI sursaut ou peur  RC : éviter le lappement  Conclusion :  Tous les stimuli ne sont pas équivalents : certaines combinaisons de SC – SI amènent un apprentissage plus complet  La combinaison la plus efficace n’est pas nécessairement la même pour toutes les espèces Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 22 AVERSION CONDITIONNÉE i n u t e Saveur ou odeur (SN) Agent émétique (SI) Vomissements (RI) u s t a t i f Gustatif (sucre/sel) G 3 5 0 s Audio-visuel (lumière/son) A u d i o - v is u e l s p a r m Après une seule présentation 3 0 0 2 5 0 L a p e m e n t s Saveur ou odeur (SC) 2 0 0 Évitement de l’abreuvoir ou de la nourriture (RC) 1 5 0 1 0 0 5 0 0 a l a i s Malaise m e h o c Chocc électrique Agent émétique Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 23 QUALITÉ DES RÉPONSES (RC ET RI)  Similitudes de la RI et de la RC  Exemples de ressemblance: la salivation du chien de Pavlov (RI & RC) et le réflexe palpébral (RI & RC).  Cependant, dans d’autres cas, la RC est complètement différente de la RI. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours Lyne Thomassin Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 24 8 PSY1007 2024 GLYCÉMIE CONDITIONNÉE (GENS DIABÉTIQUES) Niveau de départ Contexte aucune réponse persistante Insuline Hypoglycémie Opération de conditionnement Contexte + Insuline Hypoglycémie Contingence Contiguïté Résultat du conditionnement Contexte Hypoglycémie Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 25 2024 26 GLYCÉMIE CONDITIONNÉE (GENS NORMAUX) Niveau de départ Solution saline  aucune réponse Insuline  hypoglycémie Opération de conditionnement Solution saline  hyperglycémie Insuline Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours QUALITÉ DES ASSOCIATIONS  Dans un conditionnement classique, se forme-t-il une association S-R ou une association S-S?  Représentation S-R (SC -> RC) ??? Le stimulus crée la réponse, peu importe le contexte.  Représentation S-S (SC -> SI -> RC) ??? Le stimulus sera conditionné selon l’appariement S-S (force ou faiblesse du SI a une importance)  RÉPONSE ??? Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours Lyne Thomassin Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 27 9 PSY1007 2024 DÉFLATION DU SI  Ex. : le conditionnement sexuel chez les cailles males  Légende : SI = femelle; RI = accouplement; SC = stimulus visuel; RC = approche du SC  Théorie S-R : Si apprentissage, SC déclenche RC, même si l’animal a perdu sa motivation sexuelle;  Hypothèse S-S : change le cycle nuit / jour, ce qui diminue la motivation sexuelle. Conclusion : les sujets n’apprennent pas une RC en particulier, mais plutôt une association entre SC et SI.  La présentation de SC active la représentation de SI qui ELLE déclenche une RC, si les sujets sont motivés à répondre au SI. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 28 2024 29 R é p o n s e c o n d it io n n é e DÉFLATION DU SI V a l e u r N o r m d u a le S I R é d u it e 2 5 2 0 1 5 1 0 5 0 1 2 3 E s s a i Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours EXTINCTION Après l'établissement du conditionnement classique, si le SC est présenté seul pendant plusieurs essais, la force de la RC diminuera jusqu'à disparaître complètement. L’extinction est un nouvel apprentissage plutôt que de l’oubli. (voir récupération spontanée). Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours Lyne Thomassin Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 30 10 PSY1007 2024 EXTINCTION Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 31 2024 RELATIONS ENTRE LES STIMULI  Pourquoi les stimuli deviennent-ils associés?  Quelles relations entre les stimuli sont déterminantes pour générer un conditionnement classique?  À cause de leur relation temporelle :  La contiguïté temporelle est généralement importante dans un conditionnement classique. Cependant, elle n’est pas suffisante pour que survienne l'apprentissage.  À cause de leur relation de contingence :  La contingence est généralement importante dans un conditionnement classique. Cependant, elle n’est pas suffisante pour que survienne l'apprentissage. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 32 2024 33 ARRANGEMENTS TEMPORELS  Organisation temporelle entre le SN et le SI : Conditionnement simultané Conditionnement différé Conditionnement rétroactif Conditionnement temporel Conditionnement de trace Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours Lyne Thomassin Ph. D., psychologie, chargée de cours 11 PSY1007 2024 CONDITIONNEMENT SIMULTANÉ SC : SN SI : Les deux sont présentés en même temps. Ce conditionnement est possible, mais pas efficace pour avoir un conditionnement classique. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 34 2024 35 CONDITIONNEMENT DIFFÉRÉ (1) Conditionnement différé (variante 1) SC: SN SI: Aucun délai entre SN et SI. Conditionnement différé (variante 2) SC SN : SI : Aucun délai entre SN et SI ils se chevauchent. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours CONDITIONNEMENT DIFFÉRÉ (2) Conditionnement différé (variante 3) SC SN : SI : Aucun délai entre SN et SI. SI est plus court, mais se termine en même temps que SN. Conditionnement différé avec délai (variante 4) SI nettement plus SN : court et se termine SC en même temps que SI : SN. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours Lyne Thomassin Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 36 12 PSY1007 2024 CONDITIONNEMENT RÉTROACTIF SN : SC SI : Le SI arrive avant. Avec ce conditionnement, il est très difficile, mais théoriquement faisable d’avoir un conditionnement classique. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 37 2024 38 2024 39 CONDITIONNEMENT TEMPOREL SN : SC SI : C’est un conditionnement qui se développe, mais ça prend du temps. Le conditionnement est possible sans SC si le temps entre les SI est fixe. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours CONDITIONNEMENT DE TRACE SN SC: SI :  Il y a un délai entre SN et SI.  Plus l’intervalle est court, + le conditionnement est efficace.  La longueur de l’intervalle dépend du potentiel d’association. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours Lyne Thomassin Ph. D., psychologie, chargée de cours 13 PSY1007 2024 À RETENIR  IMPORTANT: L’intervalle entre le début du SN et le début du SI.  A mesure que l’intervalle SN-SI allonge, la capacité d’apprentissage décline.  Cependant, la rapidité du déclin dépend de la réponse conditionnée. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 40 CONDITIONNEMENT INDIRECT : 2 TYPES 1. Conditionnement d'ordre supérieur 2. Préconditionnement sensoriel Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 41 quand la cloche est conditionné on remplace 1. CONDITIONNEMENT D'ORDRE SUPÉRIEUR  Utilisation d’un renforçateur secondaire :  Si un SN est apparié avec un SC1 efficace (renforçateur secondaire), le SN (devenu SC2) en viendra lui-même à déclencher une RC.  ATTENTION : SC1- = stimulus non conditionné SC1+ = stimulus conditionné G ro u p e Phase 1 Phase 2 Test R é s u lt a t Expé. SC1+ SC2SC1 SC2 SC2 cond. T é m o in SC1- SC2SC1 SC2 SC2 n e u tre Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours Lyne Thomassin Ph. D., psychologie, chargée de cours serait mieux si ce serait sn2 2024 42 14 PSY1007 2024 1. CONDITIONNEMENT D'ORDRE SUPÉRIEUR : ILLUSTRATION  SI = Nourriture – Renforçateur primaire  SN = Lumière +  SC1 = Cloche – Renforçateur secondaire  SN = Lumière devient SC2 Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 43 2. PRÉCONDITIONNEMENT SENSORIEL deux stimulus neutre: son et lumière + nourriture S'il y a association entre deux SN (appariement répété), avant que l'un deux devienne un SC, l'autre SN présenté seul après l'apprentissage déclenchera une RC et est donc conditionné. G ro u p e P h a se 1 P h a se 2 T e st R é s u lt a t E x p é. S C 2 S C 1 S C 1 + S C 2 S C 2 c o n d. T é m o in S C 2 ,S C 1 S C 1 + S C 2 S C 2 n e u tre Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 44 INTERFÉRENCE  Préexposition aux stimuli  Si l'organisme est exposé à plusieurs reprises au SI seul ou au SC seul, l'acquisition subséquente d'une relation SC-SI sera ralentie. G ro u p e P ré e x p o. P ré e x p o. Test R é s u lt a t SC- SC + A c q u is i. r a le n t ie SC + A c q u is i. n o r m a le N on P ré e x p o. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours Lyne Thomassin Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 45 15 PSY1007 2024 MASQUAGE  Phénomène de masquage : Le SC le plus intense masque le SC le moins intense Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 46 BLOCAGE sc (son) qui signale a la venu du s.i. (nourriture)  Le conditionnement se développe plus rapidement si le SC sert de signal pour la venue du SI. Le SC annonce l'arrivée du SI.  Par exemple, si le SI survient aussi souvent en l'absence qu'en présence du SC, ce dernier n'a pas de valeur prédictive. contingence  Dans le phénomène du blocage, un stimulus ne devient pas conditionné parce qu'il est redondant, il n'apporte aucune information utile sur le SI. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 47 BLOCAGE ex de blocage: le son n'est pas conditionné  Un stimulus en empêche un autre d’être conditionné à cause d’un apprentissage antérieur G ro u p e B lo c a g e Phase 1 Phase 2 Test lu m i è r e lu m iè r e son choc son lu m iè r e son choc son ch o c T é m o in Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours Lyne Thomassin Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 48 16 PSY1007 2024 BLOCAGE  Autre exemple : Groupe Phase 1 Phase 2 Test Résultat Crevettes + Malaise Crevettes + Brocoli + Malaise Brocoli Peu ou pas d’aversion au brocoli Crevettes + Brocoli + Malaise Brocoli Blocage Témoin Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours Aversion au brocoli 2024 49 RELATION DE CONTINGENCE  L'apprentissage par conditionnement classique n'est pas déterminé uniquement par la contiguïté temporelle ou spatiale entre le SC et le SI, mais aussi par la corrélation (contingence) entre eux, en d'autres termes, par la probabilité d’apparition du SI étant donné la présence ou l'absence du SC. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 50 RELATION DE CONTINGENCE Le conditionnement survient lorsque le SC prédit l’arrivée du SI avec efficacité Condition 1:contiguïté avec corrélation Condition 1: le SI ne survient pas en l ’absence du SC  bon apprentissage SC SI Condition 2:contiguïté sans corrélation Condition 2: le Si survient en présence et en l ’absence du SC  peu d’apprentissage SC SI Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours Lyne Thomassin Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 51 17 PSY1007 2024 EXEMPLES CONDITIONNEMENT CLASSIQUE  Le conditionnement salivaire  Le conditionnement du rythme cardiaque  Le conditionnement de la glycémie  Le lapement conditionné  Le réflexe palpébral  La réponse électrodermale (galvanique)  La suppression conditionnelle  L'aversion ou la préférence conditionnée Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 52 2024 53 CONDITIONNEMENT SALIVAIRE Son (SN) + Nourriture (SI) Salivation (RI)...répétitions... Son (SC) Salivation (RC) Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours CONDITIONNEMENT DU RYTHME CARDIAQUE Son (SN) + Choc électrique (SI) Augmentation de la Fréquence cardiaque (RI)...répétitions... Son (SC) Augmentation ou diminution de la fréquence cardiaque (RC) Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours Lyne Thomassin Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 54 18 PSY1007 2024 CONDITIONNEMENT DE LA GLYCÉMIE Contexte A (SN) + Injection d'insuline (SI) Hypoglycémie (RI)...répétitions... Contexte A (SC) + injection placebo Hypo ou Hyperglycémie (RC) Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 55 LE LAPEMENT CONDITIONNÉ Son (SN) + Eau (SI) Lapements (RI)...répétitions... Son (SC) Début du lapement à la présentation du son (RC) et avant l’arrivée de l’eau Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 56 LE RÉFLEXE PALPÉBRAL Son (SN) + Bouffée d'air (SI) Fermeture de la paupière (RI)...répétitions... Son (SC) Fermeture de la paupière(RC) Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours Lyne Thomassin Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 57 19 PSY1007 2024 LA RÉPONSE ÉLECTRODERMALE Lumière (SN) + Bruit fort (SI) Augmentation de la résistance électrique de la peau (RI)...répétitions... Lumière (SC) Changement de la résistance de la peau (RC) Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 58 SUPPRESSION CONDITIONNELLE  1) Apprentissage instrumental ( conditionnement opérant) (pression sur levier renforcée)  2) Son (SN) + choc électrique (SI)  3) Son (SC) Figement (RI) Diminution des pressions sur le levier (RC) Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 59 AVERSION CONDITIONNÉE si la réaction arrive plus tard, on peut développer un aversion Saveur ou odeur (SN) + au mauvais aliment, car on pense que c'est cet aliment qui Agent émétique (SI) Vomissements (RI) a causé le malaise ( diaré, mal de ventre ) après une seule présentation Saveur Évitement (RC) ou odeur (SC) Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours Lyne Thomassin Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 60 20 PSY1007 2024  Compréhension et traitement de certaines phobies l'habituation est importante pour traiter les phobies et aussi la sensibilisation  Thérapie par aversion :  agresseur sexuel  pédophilie  Applications médicales :  Réactions allergiques  Traitement placebo Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours 2024 61 2024 62  Doré, F.Y., & Mercier, P. (1992). Les fondements de l'apprentissage et de la cognition. Boucherville : Gaétan Morin éditeur.  Godbout, L. Notes de cours PSY1007, UQTR.  Powell, R. A., Honey, P. L, & Symbaluk, D. G. (2016). Psychologie de l’apprentissage. Montréal : Chenelière Éducation.  Reeve, J. (2017). Psychologie de la motivation et des émotions (2e éd.). Louvain-La-Neuve : de Boeck.  Vallerand, R.J., & Thill, E.E. (1993). Introduction à la psychologie de la motivation. Québec : Édition Études vivantes. Lyne Thomassin, Ph. D., psychologie, chargée de cours Lyne Thomassin Ph. D., psychologie, chargée de cours 21