Explication de Texte - Olympe de Gouges - 2025 (PDF)
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2025
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- Dissertation sur Olympe de Gouges, Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne (1791) PDF
Summary
This document is an explanation of text, focusing on the work of Olympe de Gouges from 1791, regarding the rights of women. It's a past paper from the 2025 EAF session for high school students.
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EXPLICATION DE TEXTE : oral EAF session 2025 SEQUENCE 1 : Olympe de Gouges, Texte n°2 : « Femme Déclaration des Droits de la une révolutionnaire engagée pour la réveille-toi », début du Femme et de la Citoyenne, réécriture des Droits de l’homme et postambule...
EXPLICATION DE TEXTE : oral EAF session 2025 SEQUENCE 1 : Olympe de Gouges, Texte n°2 : « Femme Déclaration des Droits de la une révolutionnaire engagée pour la réveille-toi », début du Femme et de la Citoyenne, réécriture des Droits de l’homme et postambule Olympe de Gouges, 1791 de la femme OBJET D’ETUDE : La littérature d’idées du XVIème au XVIIIème siècle Parcours : Ecrire et combattre pour l’égalité POSTAMBULE Femme, réveille-toi ; le tocsin de la raison se fait entendre dans tout l'univers ; reconnais tes droits. Le puissant empire de la nature n'est plus environné de préjugés, de fanatisme, de superstition et de mensonges. Le flambeau de la vérité a dissipé tous les nuages de la sottise et de l'usurpation. L'homme esclave a multiplié ses forces, a eu besoin de recourir aux tiennes pour briser ses fers. Devenu libre, il est devenu injuste envers sa compagne. O femmes ! Femmes, quand cesserez-vous d'être aveugles ? Quels sont les avantages que vous avez recueillis dans la révolution ? Un mépris plus marqué, un dédain plus signalé. Dans les siècles de corruption vous n'avez régné que sur la faiblesse des hommes. Votre empire est détruit ; que vous reste-t-il donc ? La conviction des injustices de l'homme ; la réclamation de votre patrimoine, fondée sur les sages décrets de la nature. Qu'auriez-vous à redouter pour une si belle entreprise ? Le bon mot du législateur des noces de Cana ? Craignez-vous que nos Législateurs français, correcteurs de cette morale longtemps accrochée aux branches de la politique, mais qui n'est plus de saison, ne vous répètent : « Femmes, qu'y a-t-il de commun entre vous et nous ? — Tout », auriez-vous à répondre. S'ils s'obstinaient, dans leur faiblesse, à mettre cette inconséquence en contradiction avec leurs principes, opposez courageusement la force de la raison aux vaines prétentions de supériorité ; réunissez-vous sous les étendards de la philosophie ; déployez toute l'énergie de votre caractère, et vous verrez bientôt ces orgueilleux, non serviles adorateurs rampant à vos pieds, mais fiers de partager avec vous les trésors de l'Etre suprême. Quelles que soient les barrières que l'on vous oppose, il est en votre pouvoir de les affranchir ; vous n'avez qu'à le vouloir. Olympe de GOUGES, Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne, Postambule, 1791 EXPLICATION DE TEXTE : oral EAF session 2025 SEQUENCE 1 : Olympe de Texte n°1 : Les mères, Déclaration des Droits de la Gouges, une révolutionnaire les filles, les sœurs, Femme et de la Citoyenne, engagée pour la réécriture des représentantes de la Olympe de Gouges, 1791 Droits de l’homme et de la femme Nation», début du préambule OBJET D’ETUDE : La littérature d’idées du XVIème au XVIIIème siècle Parcours : Ecrire et combattre pour l’égalité DECLARATION DES DROITS DE LA FEMME ET DE LA CITOYENNE A décréter par l'Assemblée nationale dans ses dernières séances ou dans celles de la prochaine législature PREAMBULE Les mères, les filles, les sœurs, représentantes de la Nation, demandent d'être constituées en Assemblée nationale ; considérant que l'ignorance, l'oubli ou le mépris des droits de la femme, sont les seules causes des malheurs publics et de la corruption des gouvernements, ont résolu d'exposer, dans une déclaration solennelle, les droits naturels, inaliénables et sacrés de la femme, afin que cette déclaration, constamment présente à tous les membres du corps social, leur rappelle sans cesse leurs droits et leurs devoirs, afin que les actes du pouvoir des femmes, et ceux du pouvoir des hommes pouvant être à chaque instant comparés avec le but de toute institution politique, en soient plus respectés, afin que les réclamations des Citoyennes, fondées désormais sur des principes simples et incontestables, tournent toujours au maintien de la Constitution, des bonnes mœurs, et au bonheur de tous. En conséquence le sexe supérieur en beauté, comme en courage dans les souffrances maternelles, reconnaît et déclare, en présence et sous les auspices de l'Etre suprême, les Droits suivants de la Femme et de la Citoyenne : ARTICLE PREMIER La Femme naît libre et demeure égale à l'homme en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune. ARTICLE 2 Le but de toute association politique est la conservation des droits naturels et imprescriptibles de la Femme et de l'Homme : ces droits sont la liberté, la propriété, la sûreté, et surtout la résistance à l'oppression. ARTICLE 3 Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la Nation, qui n'est que la réunion de la Femme et de l'Homme : nul corps, nul individu, ne peut exercer d'autorité, qui n'en émane Expressément. EXPLICATION DE TEXTE : oral EAF session 2025 SEQUENCE 1 : Olympe de Texte n°3 « Il était Déclaration des Droits de la Gouges, une révolutionnaire bien nécessaire que je Femme et de la Citoyenne, engagée pour la réécriture des dise quelques mots », Olympe de Gouges, 1791 Droits de l’homme et de la femme début de Les hommes de couleur OBJET D’ETUDE : La littérature d’idées du XVIème au XVIIIème siècle Parcours : Ecrire et combattre pour l’égalité Il était bien nécessaire que je dise quelques mots sur les troubles que cause, dit‑on, le décret en faveur des hommes de couleur, dans nos iles. C'est là où la nature frémit d'horreur ; c'est là où la raison et l'humanité n'ont pas encore touché les âmes endurcies ; c'est là surtout où la division et la discorde agitent leurs habitants. Il n'est pas difficile de deviner les instigateurs de ces fermentations incendiaires : il y en a dans le sein même de l'Assemblée nationale. Ils allument en Europe le feu qui doit embraser l'Amérique. Les colons prétendent régner en despotes sur des hommes dont ils sont les pères et les frères ; et méconnaissant les droits de la nature, ils en poursuivent la source jusque dans la plus petite teinte de leur sang. Ces colons inhumains disent : « Notre sang circule dans leurs veines, mais nous le répandrons tout, s'il le faut, pour assouvir notre cupidité, ou notre aveugle ambition. » C'est dans ces lieux les plus près de la nature, que le père méconnait le fils ; sourd aux cris du sang, il en étouffe tous les charmes. Que peut‑on espérer de la résistance qu'on lui oppose ? La contraindre avec violence, c'est la rendre terrible, la laisser encore dans les fers, c'est acheminer toutes les calamités vers l'Amérique. Une main divine semble répandre partout l'apanage de l'homme, la liberté ; la loi seule a le droit de réprimer cette liberté, si elle dégénère en licence ; mais elle doit être égale pour tous, c'est elle surtout qui doit renfermer l'Assemblée nationale dans son décret, dicté par la prudence et par la justice. Puisse‑t‑elle agir de même pour l'état de la France, et se rendre aussi attentive sur les nouveaux abus, comme elle l'a été sur les anciens qui deviennent chaque jour plus effroyables ! EXPLICATION DE TEXTE : oral EAF session 2025 SEQUENCE 1 : Olympe de Gouges, Texte n°4 « Écoutons Épitre aux femmes - une révolutionnaire engagée pour cependant ce que nous Constance Pipelet, 1797 la réécriture des Droits de dit le sage : l’homme et de la femme « Femmes...... » début de Epître aux femmes OBJET D’ETUDE : La littérature d’idées du XVIème au XVIIIème siècle Parcours : Ecrire et combattre pour l’égalité Épitre aux femmes - Constance Pipelet 1 Constance Pipelet prend part à la querelle sur les femmes poètes initiée par PonceDenis Écouchard Le Brun, poète qui s'oppose à ce que les femmes prennent la plume pour faire des vers. Elle lui répond par une satire poétique, genre très prisé par les hommes. Écoutons cependant ce que nous dit le sage : « Femmes, estce bien vous qui parlez d'esclavage ? Vous, dont le seul regard peut nous subjuguer tous, Vous, qui nous enchainez tremblants à vos genoux ! 3 Vos attraits, vos pleurs fins , vos perfides caresses, Ne suffisentils pas à vous rendre maitresses ? Eh ! Qu'avezvous besoin de moyens superflus ? Vous nous tyrannisez ; que vous fautil de plus ? » Ce qu'il nous faut de plus ? Un pouvoir légitime. La ruse est le recours d'un être qu'on opprime. 4 Cessez de nous forcer à ces indignes soins ; Laisseznous plus de droits, et vous en perdrez moins. Oui, sans doute, à nos pieds notre fierté vous brave, Un tyran qu'on soumet doit devenir esclave. Mais ce cruel moyen de nous venger, hélas ! Nous coute bien des pleurs que vous ne voyez pas. Il est temps que la paix, enfin, nous soit offerte, De l'étude, des arts, la carrière est ouverte, Hommes, nous y volons : c'est là que l'univers Jugera si nos mains doivent porter des fers. Mais déjà mille voix ont blâmé notre audace ; On s'étonne, on murmure, on s'agite, on menace ; On veut nous arracher la plume et les pinceaux ; Chacun a contre nous sa chanson, ses bons mots ; L'un, ignorant et sot, vient, avec ironie, 5 Nous citer de Molière un vers qu'il estropie ; L'autre, vain par système et jaloux par métier, 6 Dit d'un air dédaigneux : « Elle a son teinturier ». De jeunes gens à peine échappés du collège Discutent hardiment nos droits, leur privilège ; 7 8 Et les arrêts dictés par la fatuité , La mode, l'ignorance, et la futilité, 9 Répétés en écho par ces juges imberbes , Après deux ou trois jours sont passés en proverbes. VOCABULAIRE 1. Née Constance de Théis, elle publie cette épitre sous le nom « Constance D. T. Pipelet », Pipelet étant le nom de son premier mari. Divorcée, elle épouse le Prince de Salm et publie alors ses écrits sous le nom Constance de Salm. 3. Délicats, raffinés, mais aussi rusés. 4. Préoccupations. 5. Déforme, abime. On peut imaginer que ces hommes reprennent par exemple les propos de Chrysale (Les Femmes savantes) ou d'Arnolphe (L'École des femmes), qui affirment que les femmes doivent rester ignorantes et soumises à leurs maris. 6. Prêteplume, auteur anonyme qui écrit des œuvres littéraires sur lesquelles une autre personne met son nom. 7. Jugements. 8. Orgueil démesuré. 9. Sans barbe.